Zakk eut un faible sourire lorsqu'il la vit enlever ses chaussures. Ses pieds devaient être torturés d'avoir autant dansés dans ces chaussures peu confortables. Lui, même si il avait été une fille il n'aurait jamais réussi à marcher avec ces choses à talon.
- Après la musique, ça fait du bien le calme.
Oui, le calme... Il adorait l'apaisant calme qui régnait en cette salle. Y rencontrer quelqu'un était rare, et lorsqu'il avait besoin de se détendre c'était presque toujours là qu'il venait. Il avait un faible pour la nature, les bruits que l'on ne trouve qu'en forêt, la grâce des plantes en ce lieu, le doux bruissement des feuilles d'arbres sous le vent... C'était envoutant... Magique.
Elle avait parlé sans doute pour calmer le blanc. Il n'aimait pas quand les anges passaient, mais là... selon lui ce n'était pas un ange... C'était un instant à profiter, mais... Si elle l'envisageait comme cela... Il serait sans doute mieux de la mettre à l'aise. Combler ce silence pourtant si reposant...
- Oui... Ces instants de silence sont si rares et tellement reposants. Je viens de temps en temps ici, pour me remettre les idées au clair. Et... C'est la première fois que j'y emmène quelqu'un. J'essaie d'éviter que des personnes s'y promène et viens toujours seul... Mais je... Je te fais confiance.
Sa voix calme et profonde avait buté sur un mot. Il lui était si rare de prononcer cette phrase. Encore que cela, depuis le début de cette année lui arrivait de plus en plus souvent. Avant Natacha, il ne l'avait encore jamais prononcé. Et ensuite, il y avait eu Mike. Mais pour eux, c'était un obligation, ce n'était pas de son plein gré. Si il leur faisait confiance, c'est qu'il y était obligé... Mais pour Cathy... C'était une toute autre histoire.
Pour la première fois, il avait décidé de son plein gré de mettre une part de sa confiance en quelqu'un. Il espérait seulement ne pas se tromper de personne.
Le silence revenait à nouveaux, emplissant l'atmosphère de sa pureté. Pourtant, il était moins à l'aise, et ce blanc e troublait plus qu'il ne souhaitait le laisser paraître. D'une tentative maladroite, il essaya de relancer la conversation, brisant le silence :
- Toi aussi, tu as sûrement un lieu pour te reposer, non ? Vivre tous les jours entouré de centaine de personne, il faut quelques instants pour reprendre de la force et du courage dans la journée, un endroit où l'on se sent à l'aise et peux se ressourcer, je trouve.
Je ne pourrais pas éviter de devenir dingue sans un endroit comme celui-là.
Il lança la dernière phrase sur un ton de plaisanterie, détendant l'atmosphère. Il s'était sans vraiment s'en rendre compte redressé et s'était tourné vers sa cavalière, la regardant dans les yeux.