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| Sujet: Qui l'eut cru?[fe] Mar 11 Nov - 17:06 | |
| Depuis l’énorme bagarre qui se déroula chez elle, Alix surveillait de près le nouveau marqué. Avait-elle raison de douter de son entière fidélité au Lord noir ? Le marquage avait été interrompu avec l’intrusion de ces fichus Aurors. Donc, dans un sens, De Brent n’était pas entièrement des leurs. Il se comporta bien depuis ce jour mais Miss Blackstorm conservait une certaine circonspection vis-à-vis de cette recrue. Trop poli pour être honnête ? Trop courtois ? Elle n’en savait rien mais le tenait à l’œil. La façon dont Michael avait foudroyé son meilleur ami laissa Alix très pensive.
* Il agrée ou pas ?*
Cette question l’angoissait sans qu’elle veuille l’admettre. Un serment soutiré par la force demandait que l’on s’attarde sur le sujet. Elle l’avait accompagné dans toutes les missions proposées par leur Maître. Jamais Alix ne put prendre De Brent en défaut. Il tuait ou torturait comme si cela lui était naturel. Et il y eut cette mission quasi suicidaire. Pourquoi le Lord Noir les avait-il poussé à attaquer un village moldu, Alix ne le sut pas. Par contre que Michael lui sauve la mise la sidéra dans tous les sens du terme. Confrontés à des Aurors déterminés à les occire, la Mangemorte se prit un stupefix en pleine poire. Elle perdit conscience sur le coup. Par Merlin sait comment, elle se retrouva allongée sur un divan et se réveilla face à un De Brent anxieux.
Je vais bien, merci de m’avoir sortie de là.
Elle se sentait très mal mais préféra le cacher. Qu'y pouvait-elle si elle commençait, doucement, à apprécier la compagnie de ce trop beau jeune homme. Alix détestait être en position subalterne mais là, il venait de lui sauver la mise. Que faire d’autre pour lui prouver sa reconnaissance ? Faible et désarmée, de ses yeux bleu nuit elle contempla l’ex-Auror. Jamais, Alix n’avait éprouvé le besoin d’un contact physique avec qui que ce soit. Or, il l’avait prise dans ses bras avant de transplaner et ça, elle ne l’oubliait pas. Inédit, anormal selon elle, Alix était confrontée à une situation inconnue. Ce stupéfix l’avait vraiment amochée. Elle tenta de se redresser mais se sentit trop faible pour y parvenir. Retombant sur les coussins, elle soupira :
Ton enervatum m’a aidée, mais je suis comme vidée de substance. Lord Voldemort va me virer après ce coup foireux.
Une larme perla au bord des cils,
Tu es parfait, le sais-tu ?
Sa main droite s’égara dans les cheveux blonds de son vis-à-vis. Etrange situation. Elle qui n’aimait rien ni personne, trouva tout naturel ce contact banal quoique intime. Bizarre cette sensation. A part avec Larsen, le cœur d’Alix n’avait jamais palpité à ce point or là, il battait beaucoup trop à son goût. Elle voulut se relever mais encore trop faible, elle s’affala sur les coussins. |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Mar 11 Nov - 21:17 | |
| Avec perverse satisfaction Michael vit l'auror s'effondrer. Son Pugnus Demonii l'avait frappé en pleine poitrine. Il aurait pu le tuer sans plus mais n'en vit pas le besoin en cet instant, de toutes façons il était assez mal en point...avec un peu de chance, il ne s'en sortirait pas!
La mort et la torture étaient devenues son quotidien. Mission après mission, le Lord avait mis à épreuve sa loyauté. Il ne risquait pas d'être déçu. Le dernier De Brent honorait son nom et ne donnerait rien à redire à ses détracteurs...soit qui que ce soit! Un changement radical d'existence. Marqué comme tel, le nouveau mangemort commençait à tirer véritable satisfaction des honneurs et la gloire dont il se couvrait. Le Maître lui même l'avait distingué entre ses fidèles pour ses actions et il en jouissait avec l'arrogante morgue qui lui était habituelle.
Si un jour il avait eu un semblant de conscience, celle ci semblait être morte en cette nuit, où la Marque avait été posée sur son bras. L'acte irrémédiable avait eu lieu et même l'intempestive arrivée d'un groupe d'Aurors, dont Justin Davenport à leur tête, n'avait pu empêcher que Michael De Brent rencontre son Destin. Il n'oublierait pas de sitôt l'expression d'incrédulité et chagrin peinte sur le visage de celui qui avait été son meilleur ami, presque son frère en le voyant lever sa baguette contre lui...et encore moins son hurlement délirant de douleur quand son Doloris l'avait atteint de plein fouet.
Nous sommes ce que nous sommes, Justin!
Celles là avaient été ses dernières paroles pour son compagnon d'armes, devenu dès lors son ennemi le plus acharné. Sans une once de remords, au moins en apparence, il avait ignoré les cris de Victoria, ceux des autres amis de jadis...et avait choisi son chemin. Depuis Alix Blackstorm le suivait comme son ombre, pas qu'elle eut la moindre affection pour lui tout comme il ne l'avait pas pour elle...en quelque sorte la jeune femme s'était convertie en sa gardienne officielle et ne le perdait pas de vue...attentive au moindre signal de faiblesse, à une minime vacillation. Il savait parfaitement bien que Miss Blackstorm n'hésiterait pas à le tuer si besoin était pour rester dans les bonnes grâces de son Maître bien aimé.
Il se demandait comment Alix, rompue aux arts du duel, avait été une cible si facile pour cet auror minable. La situation n'était pas aux réflexions, s'ils ne se tiraient pas de là à l'instant, minables ou pas, les Aurors, qui les dépassaient en nombre, finiraient par les tuer tous comme était leur trés claire intention. Sans laisser de lancer des sortilèges , Michael avait pris Miss Blackstorm dans ses bras et transplané sans demander son reste.
Maintenant, il essayait de la ranimer de son mieux. Le Stupefix l'avait frapée ne pleine tête et elle semblait très mal en point....même si ses efforts pour le dissimuler résultaient presque attendrissants.
La prochaine fois, fais attention, Alix...concentre toi sur les Aurors au lieu de regarder ce que je fais. Tu m'as fait presque peur, tu as été évanouie trop de temps.
Je vais bien, merci de m'avoir sortie de là.
Ce n'est rien...tu aurais fait la même chose, je suppose.
*Qu'est ce qu'elle a à me regarder comme ça?*
Dans ces yeux bleu nuit, toujours si froids, il lui semblait pourtant déceler une lueur...de douceur. Cette constatation le surprit. Jamais Alix Blackstorm ne donnait un signe, pour petit qu'il soit, d'humanité. Elle se réfugiait sous sa cuirasse de glaciale indifférence et ne laissait personne essayer de la percer. Pas qu'il eut essayé. Pas la moindre envie de se faire envoyer aux enfers sans contemplation. La jeune femme essaya de se relever mais il la repoussa doucement sur les coussins du divan.
Tiens toi tranquille!
Ton Enervatum m'a aidée, mais je me sens comme vidée de substance. Lord Voldemort va me virer après ce coup foireux.
Je ne le pense pas...si c'était pour ça, il devrait virer tout le monde...ou presque. Tu n'as pas peur, au moins?
À croire que oui. Il ne l'avait jamais vue dans cet état. Le sortilège de l'auror lui aurait il fait plus de mal que supposé?
*Elle pleure?...Impossible!*
Allons, Alix...ce n'est pas le peine de se tracasser pour ça. Le Maître ne va pas...
Si les larmes l'avaient pris de court, ce qu'il se passa après faillit le faire tomber à la renverse.
Tu es parfait, le sais tu?
Dans la bouche d'Alix Blackstorm cette simple constatation tenait quasi lieu de déclaration d'amour...surtout si elles étaient accompagnées d'une main douce s'égarant dans les cheveux de l'ex auror.
Merci du compliment. Tu n'es pas mal non plus, si on en est là!
Il avait essayé de donner un ton désinvolte et léger à sa réponse mais au fond, il commençait à se faire des vrais soucis quant à la santé de la mangemorte. Il s'empara de son poignet pour chercher son pouls et constata que celui ci battait...très vite. Non, elle n'était pas mourante...plutôt très nerveuse. Et depuis le temps qu'ils se connaissaient jamais Michael ne l'avait vue départir de sa maîtrise...or là...elle commençait à avoir un petit air légèrement déboussolé.
Calme toi, Alix. Rien ne va nous arriver. Personne ne va venir nous chercher ici. Tu veux plutôt boire quelque chose? Un peu de whisky te remettra d'aplomb...
Elle essaya de nouveau de se relever mais n'alla pas trop loin dans la tentative et se relaissa tomber, faible et démunie sur les coussins.
Tu n'es pas en en état d'aller nulle part.
Sans trop savoir pourquoi, peut être mû par un simple réflexe de cette humanité qui subsistait en lui, Michael lui flatta doucement la joue. Jamais auparavant il n'aurait eu pareille idée. Depuis le fatidique soir de son retour au sein des Mangemorts, il avait fermé cœur et conscience. Il ne cherchait pas d'aventures. Pas de compagnie. Il subissait celle d'Alix parce qu'on la lui imposait mais rien de plus. Ne rien donner, ne rien prendre...pourtant, en cet instant, une étrange sensation l'envahit...une sensation qu'il ne désirait pas mais qui était là...semblable à une angoisse longuement ignorée et stupidement, il se trouva en train de désirer qu'elle renouvelle sa caresse.
*On va devenir fous à force de nous voir tous les jours...*
Elle ne fuyait pas son regard et perspicace comme étant, n'ignorerait pas l'avoir troublé....autant qu'elle même l'était.
Définitivement la solitude des lieux, le bruit incessant des vagues se brisant contre les rochers, au bas de la falaise, le vent hurlant sur la lande et un présage de tempête commençaient à faire des sérieux ravages sur leur bon sens...ou peut être était ce leur propre solitude? |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Jeu 13 Nov - 1:11 | |
| La sollicitude de l’ex-Auror troubla davantage Alix. Tout ce qu’il déclara était la pure vérité, elle aurait dû faire attention à la bagarre plutôt qu’à ses agissements personnels mais elle doutait toujours. Quoiqu’il se soit montré comme « libéré » vers le côté du mal, une part d’humanité subsistait en lui et Alix le sentait. Là, elle était véritablement claquée. Était-ce pour cela qu’elle avait osé ce geste insensé de lui passer la main dans les cheveux ?
Du Whisky ? Je veux bien, merci.
Depuis quelques semaines, ils passaient quasiment toutes leurs journées ensemble. Qu’on le veuille ou non, cela crée des liens. Miss Blackstorm s’étonnait néanmoins de la facilité avec laquelle le nouveau Mangemort avait accepté sa condition. Personne, même le Maître, ne pouvait se plaindre de lui, à croire que sa vie antérieure avait été effacée avec la pose de la marque. Marque que le Lord lui refusait toujours à elle, Merlin sait pourquoi. Redressée sur ses coussins, un verre à la main, elle ne rechigna pas lorsqu’il lui flatta la joue et prit son pouls. Alix ne se sentait pas bien du tout. L’alcool la fouetta bien un peu puis elle blêmit à nouveau.
L’antidote ! Tu dois le boire tout de suite ! s’effara-t-elle en se levant brusquement.
La tête lui tourna, elle dut se rasseoir aidée complaisamment par les bras musclés du jeune homme.
La fiole est dans mon sac, où l’as-tu mis ? Bois-la vite Où sommes-nous, en fait ? J’entends la mer…
Ce décor lui était totalement inconnu. Où l’avait-il conduite ? Une tempête semblait prête à éclater dehors. Une autre se déclencherait-elle à l’intérieur aussi ?
Ne t’inquiète pas pour Victoria. Tous les jours un hibou lui porte le remède.
Aberrant ! Sans rien laisser transparaître Alix s’en voulait d’avoir infligé ça à ces deux êtres qu’elle avait séparés sans doute à tout jamais.
* Tu as les idées à l’envers, ma fille. Reprends-toi. Ce n’est pas pour quelques instants de faiblesse que ton armure va craquer*
Méthode comme une autre, l’autosuggestion, ça marche... A condition de le vouloir mais vu son état physique déficient, le mental l’était aussi. Trouvant soudain l’atmosphère glaciale, elle frissonna de la tête au pied.
Fais du feu, veux-tu ? Je suis gelée. Nous devrons repartir assez rapidement… Le Maître n’attendra pas.
Cette fin de phrase trahissait sa peur profonde de ne pas satisfaire celui à qui elle avait voué sa vie. Lieutenant n’était pas une position très avantageuse et le Lord Noir avait sa façon particulière de sanctionner les manquements. Alix savait qu’elle y n’y couperait pas, cette fois. Elle était blessée à l’intérieur. Sensation très inédite, elle se sentait presque redevenue gamine avec ses angoisses et terreurs. Il est vrai que Davenport avait fait fort avant d’être foudroyé par son ami… Lasse, Alix se recroquevilla sur elle-même en cherchant de la chaleur.
Je me pose des questions. A quoi tout cela rime-il en définitive ? Braver la mort tous les jours n’est pas… une vie. J’ai été élevée plus qu’à la dure. Je crois que tu avais raison au sujet de mon père. Ça me poursuit, jour et nuit.
Pensive en contemplant les flammes qui ne la réchauffaient pas, Miss Blackstorm frisait la dépression. |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Sam 15 Nov - 2:00 | |
| ...Mais cela ne dura qu'un instant. Michael s'écarta, préférant aller lui aussi se servir à boire qu'à rester là, à se faire des idées plus ou moins saugrenues.
L'alcool avait redonné quelques couleurs à Miss Blackstorm mais elle demeurait étrangement nerveuse. Il allait prendre place dans un fauteuil quand la jeune femme se releva brusquement, un peu hors d'elle.
L'antidote! Tu dois le boire tout de suite.
Hey...du calme!
Elle chancela en bonne et due forme et s'il ne l'avait pas réceptionnée dans ses bras, Alix se serait étalée par terre.
Tu ne peux pas te lever comme ça. Reste tranquille, je vais le chercher, le fameux antidote et le boire sagement...comme toujours!
Une certaine ironie amère perçait dans ses mots, mais supposant que la mangemorte n'était pas en état d'y faire attention, Michael alla chercher le sac et y prit la fiole. Rituel de tous les soirs. Ils commençaient à avoir même une routine...c'était ridicule! Il déboucha le flacon et le vida d'un trait non sans faire une grimace.
Tu ne peux pas le faire avec un goût à la fraise? Ce truc est du fiel!
D'un geste de gosse enragé, il envoya la fiole s'écraser dans l'âtre éteint et puis voilà qu'elle lui donnait une information non sollicitée.
Ne t'inquiète pas pour Victoria. Tous les jours un hibou lui porte le remède.
Quel besoin avait elle de parler de Victoria? Il avait déjà assez de mal à essayer de ne pas le faire jour et nuit. Douloureux pincement au cœur. Ce n'était pas le moment de se montrer sentimental. Il se força à un sourire de circonstance.
Je n'ai jamais douté que tu tiendrais parole.
Point c'est tout. Pas un signe de faiblesse. Pas le moindre émoi. Alix le perçut, déjà elle changeait de thème l'interrogeant sur l'endroit où ils se trouvaient.
Quelque part en Écosse, en terre Wallace, se limita t'il à dire sans aucune envie de s'éterniser sur la question. Là, personne ne songerait à les chercher...il était sûr que même sa mère aurait oublié depuis longtemps ce cottage ruineux perché sur la falaise...du moins , il l'espérait.
Pour le moment, il concentra toute son attention sur Alix, qui roulée dans le divan frissonnait de plus belle.
Ça va?
Fais du feu, veux tu? Je suis gelée. Nous devrons repartir rapidement...le Maître n'attendra pas.
Nous n'irons nulle part, Alix. Nous resterons ici sans nous faire de souci. Le Maître n'a qu'à patienter, il ne peut pas supposer que nous allons faire une réapparition éclatante quand tous les Aurors d'Angleterre sont à nos trousses. En plus, tu es malade et je ne vais rien risquer en t'emmenant Merlin sait où dans cet état.
Contrairement à ce qu'il avait attendu, Alix ne protesta pas. Il aurait pu jurer que la pauvre femme était à bout de nerfs, il ne l'avait jamais vue si démunie. Elle avait plutôt l'air d'une gamine terrorisée mais après deux ou trois bons coups de tonnerre qui la firent sursauter, Michael comprit qu'en partie, coupable de son état calamiteux, était la tempête. Sans rien dire, il s'affaira à mettre des bûches dans l'âtre vide et après un moment un bon feu réconfortait l'ambiance glaciale. Un éclair sauvage zébra le ciel sombre et la foudre sembla tomber très près. Alix bondit sur place puis se recroquevilla sur elle même, alors, mine de rien, il alla prendre place à se côtés, question de la faire se sentir un peu plus rassurée.
Tu n'aimes pas les tempêtes, hein? Ne t'en fais pas, la baraque est vieille mais elle tiendra bien le coup. Demain, avec un peu de chance, ce sera fini. Bavardons plutôt...ça te changera un peu les idées.
Quand il disait bavarder c'était parler de tout et de rien, pas tomber dans des thèmes profonds qui se prêtent toujours à des élucubrations qui à la fin ne mènent à rien ...pourtant, elle avait sa petite idée en tête.
Je me pose des questions.
*Pas ça, par Merlin!*
À quoi cela rime t'il en définitive?
*Longue nuit en perspective, mon vieux!*
Braver la mort tous les jours n'est pas...une vie.
*Tu ne l'aurais pas mieux dit*
Il n'est pas question de vivre, Alix, mais de survivre. Nous défendons un idéal...c'est le prix à payer.
*Tu finiras par y croire un de ces jours!*
J'ai été élevée plus qu'à la dure.
Ça ne m'étonne pas, avec une grand mère comme la tienne, on choisirait la Légion Étrangère sans ciller.
*Juste le commentaire pour la remettre d'aplomb, tu es un vrai con, De Brent!*
Et puis l'aveu inespéré.
Je crois que tu avais raison au sujet de mon père. Ça me poursuit jour et nuit.
Michael ne trouva rien de mieux à faire qu'a enfiler le reste de son verre. Elle avait tout de même fini par processer l'information...un peu tard tout de même et commençait à accepter la vérité...quoique, en ce moment, cette acceptation ne lui servait absolument de rien.
Et quoi? Il a pris sa décision...toi la tienne. On est ce qu'on est, Alix...ni plus ni moins.
*Et ça veut dire quoi? Continue avec tes commentaires cryptiques et la pauvre fille risque d'y voir clair...*
Tu ne vas pas déprimer tout de même...Alix...je t'en prie, si on flanche maintenant on est fichus!
Sans trop y penser, il lui entoura gentiment les épaules de son bras, en bon camarade de bataille.
Tout va aller bien...le Maître ne va pas te dégrader ni te torturer...en tout cas, je serai là pour te défendre...
*Abruti, après un Aveda tu es bon pour défendre les fantômes de tes ancêtres!"
Un féroce roulement de tonnerre la propulsa contre lui, tremblant de plus belle. Il se pencha pour la rassurer, elle leva le visage pour le regarder...ce ne fut qu'une fraction de mouvement...juste un frôlement mais leurs bouches se rencontrèrent...et un frissonnement, qui n'avait rien à voir avec les froid, les secoua... |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Dim 16 Nov - 13:57 | |
| Sans le secours de Michael, elle se serait étalée par terre. Depuis le divan, le voir boire son anti-dote la soulagea beaucoup plus qu’attendu mais ce jour-là Alix n’était pas elle-même. Etait-ce un effet secondaire du Stupéfix ou les prémices d’une grippe ? Lorsqu’il envoya la fiole s’écraser dans l’âtre, Miss Blackstorm ne brocha pas plus que lui quand elle parla de la fiancée empoisonnée.
* Aurait-il vraiment fermé son cœur ? Il allait se marier le jour où je l’ai enlevé…*
Puis il répondit à sa question sur le lieu occupé à présent : une résidence d’Ecosse qui lui appartenait. Dehors l’orage éclatait. Un coup de tonnerre l’avait fait sursauter. Sans le vouloir, elle se revit à l’âge de cinq ans, transie de froid dans une chambre miteuse, cherchant à se cacher sous des draps rugueux sans couverture ni présence pour la rassurer. S’appeler Blackstorm et avoir peur des orages, un comble, non ? De Brent sembla le comprendre et vint s’asseoir près d’elle.
Tu n'aimes pas les tempêtes, hein? Ne t'en fais pas, la baraque est vieille mais elle tiendra bien le coup. Demain, avec un peu de chance, ce sera fini. Bavardons plutôt...ça te changera un peu les idées.
Bavarder ? Il en avait de ces idées, ce jeune homme. Elle ne put s’empêcher de livrer un peu de ses pensées en parlant des questions qu’elle se posait sur l’utilité de leur existence.
Il n'est pas question de vivre, Alix, mais de survivre. Nous défendons un idéal...c'est le prix à payer.
* Est-ce idéal que de voir la terreur régner partout ? Mon père…*
Depuis l’instant où l’Auror lui avait fait des révélations fracassantes sur l’appartenance aux forces du bien de Mr Blackstorm, Alix gambergeait souvent à ce sujet. Et si c’était lui qui avait raison et elle tort ? Rien que d’y penser, elle frissonna à nouveau.
Tu ne vas pas déprimer tout de même...Alix...je t'en prie, si on flanche maintenant on est fichus!
Un bras réconfortant lui entoura les épaules. Perdue dans ses pensées, elle ne le sentit même pas ni n’entendit la phrase suivante au sujet du Maître. Un terrible déchirement dehors électrisa Alix qui, d’instinct, se colla à son compagnon. Confuse, affolée, elle regarda Michael qui semblait si… fort. Pourquoi avança-t-il ses lèvres pour prendre les siennes ? Sensation inédite, très troublante et … douce. Depuis une tentative de viol à l’âge de 13 ans dont elle s’était sortie grâce à l’intervention d’un professeur, jamais Alix n’avait permis un tel geste à quiconque. Les rares qui s’y étaient essayés se souvenaient sûrement encore des griffes reçues alors avant qu’un sortilège cuisant ne les frappe méchamment. Avec ce contact imprévu, tous ses ressentiments contre la gent masculine remontèrent à la surface à la vitesse grand V. Le premier réflexe de la jeune femme fut donc de se braquer furieusement. Retrouvant le vouvoiement de leur première rencontre, elle détourna la tête en crachant :
Qu’est-ce qui vous prend De Brent ? Arrêtez ça tout de suite !
Physiquement si Alix était très mince, sa musculation n’en demeurait pas moins puissante. D’un coup de reins joint à ses mains noueuses, elle tenta d’échapper à Michael qui s’appesantissait sur elle. Peine perdue, la force du jeune homme la dominait. Quoiqu’elle se débattît en ruant telle une jument rétive, sa bouche rencontra à nouveau celle de De Brent. Sans qu’elle le voulut, son cœur s’emballa. C’était si… délicieux ? Les idées à l’envers, l’esprit d’Alix protesta avec vigueur :
* Ne le laisse pas faire ! Il n’est rien pour toi ni toi pour lui. Fuis ! *
Une autre voix s’insinuait, doucereuse :
* Il est parfait, tu l’as dit toi-même. Un peu de tendresse dans ce monde de brute…*
D’un sursaut, elle s’échappa à la tentation de prolonger cette expérience ahurissante.
Je te tuerai De Brent si tu ne cesses pas de…
Il se montra brutal en lui empoignant la chevelure, la forçant à croiser son regard. Yeux bleu nuit dans des eaux vert bleu, elle n’y lut pas la rage attendue d’un conquérant violeur. Il s’y reflétait comme un écho de douceur. La tempête extérieure n’avait rien de comparable avec celle que subissait Alix complètement chavirée par l’intensité des pupilles posées sur elle. Les paupières larmoyantes, un sanglot lui monta à la gorge :
Pourquoi ? Pourquoi moi ?
Dans un élan volontaire, ce furent ses lèvres qui s’accrochèrent à celles de Michael. |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Dim 16 Nov - 18:25 | |
| Maudite soit la tempête et maudite sa nature! S'approcher de la sorte d'Alix Blackstorm n'aurait jamais croisé son esprit...mais voilà que tous les schémas établis se bouleversaient. Quel était ce dangereux penchant qui le poussait vers elle? Quelle était cette pernicieuse folie qui semblait s'emparer de sa raison, effaçant d 'un coup le visage tant aimé, les serments d'amour? C'était comme si tout à coup son passé ne devenait qu'un mirage incertain...comme si cela n'avait jamais existé...éradiqué l'espoir minime de le retrouver un jour...
La réaction d'Alix fut néanmoins des plus inespérées. Elle bondit, façon de dire, toutes griffes dehors, comme si au lieu d'un simple baiser de rien du tout, il lui avait sauté dessus avec les pires intentions.
Qu'est ce qui vous prend De Brent? Arrêtez ça tout de suite.
Changement radical de ton. Elle pleurnichait sur son épaule la seconde d'avant et la voilà qui reprenait son rôle de froide mangemorte...que pensait elle? L'effrayer? Cela le fit sourire...un sourire mauvais et blasé.
Et si non, Miss Blackstorm?
Elle essaya de le repousser mais il n'avait aucune envie de bouger, Alix n'était pas de taille même si elle se débattit comme une diablesse. Michael n'avait jamais vu une femme réagir de la sorte...surtout une femme de l'âge de la mangemorte qui ne pouvait pas être cataloguée comme une douce et timide adolescente...à moins que quelque expérience traumatique ne l'ait rendue si rétive...mais il n'en était pas à ces détails près, en fait en cet instant précis il s'en fichait royalement...elle l'avait enlevé, empoisonné et ruiné sa vie...il la détestait...il aurait dû le faire...il devait... Depuis combien de temps partageaient ils leur temps? Combien de fois déjà avaient ils risqué leurs vies ensemble?...En la connaissant un peu mieux il pouvait presque prendre plaisir à sa compagnie. Alix avait beau afficher un dehors froid et impénétrable, il pouvait deviner un peu ses angoisses et même quelque chose de semblable au remords. ce qui provoquait en elle des réactions quasi maternelles vis à vis de lui...mais en ce moment ce qu'il commençait à sentir en l'ayant si prés n'avait rien à voir avec cela...elle parvenait à l'attendrir, à flatter cette partie de lui même qui n'avait pas succombé au cauchemar, à raviver l'intense besoin de se sentir vivant...alors sa bouche chercha la sienne et cette fois, il la sentit se relâcher dans ses bras.
Mais cela ne dura pas bien longtemps, récupérée de cette faiblesse momentanée, elle s'écarta vivement de lui.
Je te tuerai De Brent si tu ne cesses pas de...
Sans le vrai désir de se montrer brutal, il l'empoigna des cheveux et retint son visage sous le sien, la dardant d'un regard inclément où se mêlaient la rage et le désir.
Finis de me tuer alors...tu as déjà fait la moitié du travail.
La tempête semblait avoir redoublé de violence, force éclairs et foudre, mais le tremblement qui secouait Alix n'avait rien à voir avec les éléments déchainés du dehors...de cela il était absolument convaincu...sinon pourquoi ce regard de biche affolée, humide de larmes mal retenues.
Pourquoi? Pourquoi moi?
La main qui empoignait sa chevelure se fit douce et le geste se perdit en une caresse qu'il n'avait pas imaginé. Lente et doucement, se voulant rassurant...ou pour le moins pas si brutal.
C'est ta faute...tu le sais très bien...
Sa bouche sur la sienne signa une muette acceptation. Un baiser émouvant et maladroit...timide? Michael aurait voulu avoir la force de s'écarter d'elle, de se lever et aller se poster le plus loin possible de cette tentation...mais encore une fois, sa nature l'emporta... Il la prit dans ses bras et répondit à son baiser avec une passion croissante qui finit par démener le peu de bon sens qu'il lui restait...
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Mar 18 Nov - 16:55 | |
| Le baiser d’Alix fut très maladroit. Comment pouvait-il en être autrement chez cette adulte inexpérimentée au domaine de la tendresse et de l’amour ?
C’est de ta faute et tu le sais très bien
Cette phrase laissa la jeune femme encore plus perplexe. Elle n’avait rien fait ! Enfin… Elle l’avait juste enchaîné à elle par un poison subtil. Michael De Brent ne l’aimait pas. Dans les yeux plongés dans les siens, elle avait parfaitement lu comme une flamme de désir mais ça s’arrêtait là. Voulait-il lui faire payer ce qu’il endurait à cause d’elle ? En tout cas le baiser suivant fut beaucoup plus torride qu’elle ne put en supporter. Les frissons que cette bouche envahissante provoquaient en elle la terrifièrent. Lorsque Michael visa son cou pour descendre doucement vers l’échancrure de son corsage, en pleurant elle cria :
Arrête !
Bouleversée, tremblant des pieds à la tête, elle parvint à s’échapper des bras du jeune homme assez surpris par ses réactions. Flageolant sur des jambes incertaines, elle se dirigea vers le bar où elle emplit tant bien que mal deux verres en renversant assez bien de whisky à côté. Le cliquetis de la carafe contre les récipients prouvait la perte totale de self contrôle de la Mangemorte. D’un geste vif, elle s’enfila l’alcool d’un trait, toussa avant de remplir à nouveau le verre. Obstinée, elle avait sciemment tourné le dos à Michael, tentant de rassembler ses idées afin de l’affronter à nouveau. Plus calme, elle prit les boissons et retourna en offrir une à Michael puis alla s’asseoir sur un fauteuil. Elle n’osa pas regarder son compagnon tout en buvant de petites gorgées. Tête baissée, elle avoua :
Excuse-moi. Tu dois me prendre pour une idiote. J’en suis peut-être une mais je n’ai jamais pu supporter un contact rapproché avec… un homme. Ça remonte à mes 13 ans. Dès mon entrée à Durmstrang, un garçon – Boris Ramski – m’a cherché des crosses. Il trouvait toujours un prétexte pour me ridiculiser aux yeux des autres, me rabaisser… J’ai su plus tard qu’il en voulait à ma famille qui avait ruiné la sienne. Malgré les enseignements poussés de ma grand-mère, je n’étais pas de taille à me défendre contre un gars de cinquième année. Pendant deux ans, j’ai subi ses critiques et railleries puis… un soir… il est passé à l’action.
La voix d’Alix baissa d’un ton, les larmes coulèrent davantage.
Je traversais un de ces couloirs glaciaux du château quand quelqu’un me frappa la tête. Assommée, je me suis réveillée sur le plancher d’une pièce inconnue. Devant moi, me dominant de toute sa taille, Boris me toisait en rigolant méchamment. Il… il a dit…
Tu vas payer pour ce que les tiens ont fait aux miens. Je vais te souiller au point que plus personne ne voudra de toi ! Tous les soirs je te prendrai jusqu’à ce que tu portes mon bâtard. On te jettera de l’école et Calista te reniera !
J’ai hurlé, il a ri en se jetant sur moi. Il a arraché mon corsage et… tout le reste. J’eus beau me débattre, il était bien plus fort que moi. J’ai senti cette horreur vouloir entrer en moi mais… il y eut un miracle : le professeur Dorievitch est arrivé. Boris a été exclu de l’école et sa baguette brisée. Moi,j’ai passé trois mois à l’infirmerie. Je n’ai plus jamais eu de vie normale depuis ce jour maudit.
Un silence profond régnait dans la pièce, seulement troublé par les craquements des bûches du foyer et le tonnerre extérieur. Un mauvais sourire éclaira les traits tirés d’Alix :
J’ai retrouvé Boris, il y a quelques années… Je lui ai envoyé des chocolats ; il ne s’en remit pas.
La jeune femme avala son fond de verre, se leva puis regarda autour d’elle, un peu perdue.
Tu n’aurais pas un cigare sur toi ? A te fréquenter, j’ai pris de mauvaises habitudes.
En le voyant s’approcher, les frissons réapparurent lui picoter la peau. Ce n’était pas désagréable, c’était comme une attente d’un nouveau départ. |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Sam 29 Nov - 0:23 | |
| Michael la sentit trembler dans ses bras, sa réponse était esquive et il ne lui fallut pas plus d'un instant pour se rendre à l'évidence que la jeune femme ne tremblait pas d'un transport de passion mais de pure et simple terreur. Sa réaction suivante le prouva amplement. Le repoussant comme s'il était le démon en personne, elle parvint à se lever, en pleurs.
Il la regarda, décontenancé par cette tournure inespérée de la situation et la suivit du regard alors qu'elle allait se servir à boire, enfilant en passant une bonne rasade. Il n'avait jamais vu Alix dans un état pareil de nerfs, perdue sa belle maitrise, envolé son calme de glace. Cherchant lui même à reprendre ses esprits, Michael attendit en silence qu'elle revienne, prit le verre offert et le vida sans ciller sentant l'alcool lui brûler agréablement la gorge.
Assise face à lui, les yeux baissés Miss Blackstorm entama ses aveux...Il s'était attendu à quelque chose...comme un cœur brisé, un fiancé volage ou n'importe quoi d'autre mais jamais à cette histoire d'horreur qu'elle dévoila au fur et à mesure de ses paroles...Envie, haine, dégradation, un presque viol et tout cela à l'âge de treize ans. Il n'eut aucun mal à imaginer son martyre. Sa solitude. Sa rage. L'entendre parler de sa vengeance le fit sourire...on retrouvait l'Alix de toujours là.
Je suis désolé, Alix...je n'aurais jamais pensé...
Il avait du mal à trouver ses mots, lui qui ne manquait jamais de réplique. Il se sentait pris au dépourvu face à la fragilité qu'on devinait sous ces traits altiers si souvent durs. Il ne put que s'avouer ému avec ses larmes alors qu'il s'était juré ne plus s'émouvoir encore moins sur le sort d'Alix Blackstorm.
Perdue, voilà ce qu'elle était, perdue face à une vie dont elle ignorait tout ce qui ne fut se défendre et lutter...pourtant en cet instant, Michael crut deviner qu'elle avait exorcisé ses craintes en grande partie. Il la sentait tendue, anxieuse...pourtant Alix ne s'avouait pas si facilement vaincue.
Tu n'aurais pas un cigare sur toi? À te fréquenter, j'ai pris des mauvaise habitudes.
Son ton voulu presque désinvolte le fit sourire.
*Et tu ne serais pas la seule*
Bien sûr.
Il sortit de sa poche une paire de havanes fins,venus tout droit de Cuba, protégés dans un petit cylindre d'aluminium. Un de ces plaisirs de la vie dont il ne songeait pas se passer tout mangemort qu'il fut. Elle sembla suivre avec une certaine fascination ses mouvements alors d'un geste qu'il ne réservait que pour une intimité plaisante, il alluma un des havanes et s'approchant lentement de la jeune femme le lui glissa avec caressante délicatesse entre les lèvres. Elle frissonna de plus belle mais cette fois, il sut que ce n'était plus de peur.
Viens.
Sans la brusquer il la fit se lever du fauteuil et la guida vers le divan, accommoda les coussins à son dos et la fit s'y appuyer.
Relâche toi, Alix. Je ne vais te faire aucun mal. Ce n'est pas très modeste de parler bien de soi même mais je te jure que je n'ai jamais pris à une femme ce qu'elle n'ai pas voulu me donner volontairement. Je sais que nous partageons une situation étrange et très ambigüe. Nous sommes censés d'être ennemis jurés après tout ce que tu m'as fait endurer mais pour une raison qui m'échappe je commence à me sentir très à l'aise avec toi...tu es, et sans aucune intention de te flatter, une femme extraordinaire...d'aucune façon, une idiote...au fond de toi même tu continues d'être cette fillette affolée qu'il faut protéger et consoler...
*Tu commences à délirer pour de bon, De Brent...raconte n'importe quoi, dis que tu as sommeil. Cours t'enfermer à double tour dans ta chambre...cette histoire va mal tourner...*
Mais ces pensées ridicules furent rapidement chassées. Pendant un moment, ils restèrent en silence en calibrant leurs émotions, fumant comme si rien ne les intéressait plus, face aux flammes mouvantes, sans s'inquiéter de la tempête...du moins pas trop. Les roulements de la foudre finirent tout de même par les rapprocher de nouveau...ou était simplement le désir de se sentir proches. Sans rien dire, Michael passa son bras sur les épaules de la jeune femme pressentant qu'elle ne déroberait pas mais se garda bien d'entreprendre n'importe quel autre mouvement qui pourrait l'effaroucher de nouveau.
En ce moment, je voudrais pouvoir te dire que tout va être facile et merveilleux, je voudrais te raconter des histoires pour te faire rire...je veux te voir rire Alix...tu souris à peine et tu deviens si belle quand tu le fais...parce que tu es belle, tu le sais non? Je voudrais pouvoir t'emmener loin de cet endroit lugubre, de cette tempête vers le soleil. Toi qui es si frileuse, aimerais sans doute les plages de l'océan Indien où il fait si bon marcher pieds nus sur le sable chaud....et on serait loin de nos cauchemars et nos angoisses...un jour peut être...qu'en dis tu?
Jeu cruel et doux en même temps, celui de rêver et faire rêver alors qu'on est attrapé au fond d'un gouffre sombre...Michael voulait jouer les mages, ceux qui font rire et s'émerveiller pour se sauver lui même de la réalité mesquine qu'était la leur...en cet instant, cette femme avait le pouvoir immense de lui rendre un peu de cet espoir qu'il croyait perdu...pas celui de récupérer le passé mais qui sait si d'avoir un futur. Il la sentait aussi démunie que lui, aussi solitaire et encore plus triste parce que ses souvenirs n'étaient pas bons.
D'un geste sans préméditation, il attira sa tête sur son épaule et caressa lentement sa chevelure bouclée en se sentant lui même étrangement apaisé. Au bout d'un long moment, les cigares éteints, il se tourna vers Alix et découvrit un sourire sur ses lèvres...lentement sa main flatta sa joue veloutée comme une pêche mûre puis son pouce suivit le contour de sa bouche. Un oublié sentiment de félicité commençait à fourmiller sur sa peau..en cet instant précis, seule elle comptait...il la désirait et savait qu'elle aussi le faisait...mais il ne désirait pas seulement son corps....plus maintenant.
Sa bouche frôla à peine la sienne, révérencieuse douceur.
Laisse moi voler tes craintes, Alix Blackstorm. |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Dim 30 Nov - 18:39 | |
| Il s’était approché, avait allumé un de ses cigares et le lui avait tendu avant de s’en octroyer un. Nerveuse encore, elle l’avait pris, absorbant plusieurs bouffées rapides à effet calmant. Avec une douceur dont elle ne l’aurait pas cru capable, Michael la souleva du fauteuil vers le divan où il l'installa confortablement contre plusieurs coussins.
Relâche toi, Alix. Je ne vais te faire aucun mal. Ce n'est pas très modeste de parler bien de soi même mais je te jure que je n'ai jamais pris à une femme ce qu'elle n'ai pas voulu me donner volontairement. Je sais que nous partageons une situation étrange et très ambiguë. Nous sommes censés d'être ennemis jurés après tout ce que tu m'as fait endurer mais pour une raison qui m'échappe je commence à me sentir très à l'aise avec toi...tu es, et sans aucune intention de te flatter, une femme extraordinaire...d'aucune façon, une idiote...au fond de toi même tu continues d'être cette fillette affolée qu'il faut protéger et consoler...
Ces paroles aux accents de sincérités, censées l’apaiser, braquèrent l’esprit d’Alix : * Menteur ! Je n’ai rien à donner. Tu te moques de moi ! Femme extraordinaire ? Pas une idiote ? Flatteur ! Une fillette ? Et puis quoi d’autre ? *
Ses défenses naturelles, aiguisées depuis tant d’années de frustrations, refaisaient surface en force. De Brent parlait bien. C’était un séducteur-né, elle le reconnaissait mais n’était pas dupe. Il ciblait les points faibles que son égarement passager avait consentis.
* Il veut te gruger, te mettre à sa botte, réagis, bon dieu !*
En ce moment, je voudrais pouvoir te dire que tout va être facile et merveilleux, je voudrais te raconter des histoires pour te faire rire...je veux te voir rire Alix...tu souris à peine et tu deviens si belle quand tu le fais...parce que tu es belle, tu le sais non? Je voudrais pouvoir t'emmener loin de cet endroit lugubre, de cette tempête vers le soleil. Toi qui es si frileuse, aimerais sans doute les plages de l'océan Indien où il fait si bon marcher pieds nus sur le sable chaud....et on serait loin de nos cauchemars et nos angoisses...un jour peut être...qu'en dis-tu?
Elle faillit éclater de rire oui. Ces âneries, ces mièvreries ! Pourquoi était-ce si doux à entendre même si c’était faux ? Car cela ne pouvait qu’être faux. Les hommes sont si rusés pour parvenir à leurs fins. Ce mâle la troublait depuis… longtemps. Comment aurait-il pu en être autrement ? Physiquement, il était parfait. De plus, il maniait bellement les mots de façon à les rendre tellement crédibles qu’elle les aurait presque crus si elle n’avait pas été aussi blindée. Partir… avec lui… tout oublier… Un rêve irréalisable.
* Il veut te suborner, te séduire pour que tu ne sois qu’un jouet dans ses bras.*
Néanmoins, lorsqu’il attira sa tête contre son épaule musclée, Miss Blackstorm se sentit faiblir. Cette caresse sur sa joue puis sur ses lèvres accélérèrent les palpitations de son cœur.
Laisse-moi voler tes craintes, Alix Blackstorm.
Alanguie, la Mangemorte laissa les lèvres de Michael effleurer les siennes dans un ravissement jamais ressenti.
* Merlin…* hurla son esprit en plein chamboulement.
De timide au départ, l’étreinte se fit plus affirmée. Une bombe multicolore explosa dans la tête d’Alix. L’embrasement des sens la surprit autant que la ravit. Le rationnel luttait cependant. Si les sensations éprouvées sous les caresses du jeune homme sur son corps déclenchaient soupirs et émois, la tête poursuivait son analyse.
* Il ne t’aime pas, il te hait. Il veut t’asservir ! Réagis !*
Difficile de ne pas succomber. Cela aurait été si doux de se laisser aller, tout simplement. D’un coup de reins, Alix se dégagea brusquement et rit, triste :
Le coup de la séduction ? Bien essayé mais ça ne marche pas. Je ne te crois pas un seul instant Michael. Va-t-en. Tu peux partir rejoindre Victoria, je ne t’en voudrai pas. Cela fait pratiquement quinze jours que vous êtes tous les deux débarrassés de mes poisons. L’antidote que tu crois boire n’est qu’une mixture de vitamines. Ton serment au Lord ? Il n’existe pas. La plume que j’ai fournie à la signature était traitée pour effacer les mots quelques jours plus tard. Tu as la marque, je n’ai pas su l’éviter. Pourquoi me regardes-tu ainsi ? Pour moi, un serment extorqué sous la menace ou par la force ne signifie rien. Vis ta vie, je vivrai la mienne.
Délibérément, elle lui tourna le dos, se dirigeant vers la carafe de whisky. Parfaitement maîtresse d’elle-même, Alix versa un seul verre persuadée d’entendre un plop caractéristique d’un transplanage dans les secondes suivantes. |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Lun 1 Déc - 0:06 | |
| Il s'égarait et le savait parfaitement mais en cet instant Michael n'avait aucune envie de raisonner...il voulait se perdre en elle, oublier, effacer...mais évidemment il n'en était pas du tout de même pour la jeune femme. L'ex auror pouvait sentir sa résistance malgré le plaisir qui la faisait frémir...et encore une fois en cette nuit, elle échappa à son étreinte.
Et non satisfaite de le laisser dans cet état incertain, Alix crut bon lui offrir un petit discours, qui malgré le rire triste qui le précéda ne manqua pas d'aplomb:
Le coup de la séduction ? Bien essayé mais ça ne marche pas. Je ne te crois pas un seul instant Michael. Va-t-en. Tu peux partir rejoindre Victoria, je ne t’en voudrai pas. Cela fait pratiquement quinze jours que vous êtes tous les deux débarrassés de mes poisons. L’antidote que tu crois boire n’est qu’une mixture de vitamines. Ton serment au Lord ? Il n’existe pas. La plume que j’ai fournie à la signature était traitée pour effacer les mots quelques jours plus tard. Tu as la marque, je n’ai pas su l’éviter. Pourquoi me regardes-tu ainsi ? Pour moi, un serment extorqué sous la menace ou par la force ne signifie rien. Vis ta vie, je vivrai la mienne.
Michael l'écouta jusqu'au bout, sans l'interrompre, se contentant de la regarder, patient.
*Elle a plus de force que toi, mon vieux...et est plus intelligente aussi...tu aurais dû fuir comme la peste une situation pareille...cela dit, tu es un imbécile.*
Alix lui tourna résolument le dos et se servit à boire, l'ignorant.
*Que ton âme faible pourrisse en enfer...cette femme sera ta perte.*
Se levant à son tour, Michael se dirigea calmement vers elle.
Boire seule n'est pas séant pour une femme...même pour une de ta trempe, mangemorte!
Lui prenant le verre de la main le déposa sur le meuble et l'attirant vers lui l'embrassa doucement sur la bouche.
On dirait que tu ne veux plus de moi. J'avoue être très touché par ce présent de liberté que tu insistes à me faire...Savoir que Victoria est à sauf me suffit largement...elle n'avait pas à payer pour mes erreurs, quelles qu'elles soient....mais je ne vais pas laisser que tu risques ta vie, pas de cette façon...parce que je sais très bien quelles seraient les conséquences que tu aurais à subir en me laissant partir ainsi.
*Dis lui que tu commences à devenir fou...ce sera plus clair!*
Quant à vivre ma vie et toi la tienne...de quelle vie veux tu me parler? Tu sais ce qu'il nous arriverait?...on nous traquerait comme à des bêtes, sans relâche...Bien ou mal, on est dans la même galère...
Il lui flatta gentiment la joue puis s'écarta d'elle.
Tu n'auras plus besoin de me fuir comme si j'étais le diable...j'ai compris.
*Menteur...t'es vexé...qu'on t'envoie paitre deux fois de suite en une nuit...tu bats des records, mon pauvre pote.*
La carafe de whisky ne semblait attendre que lui , sans plus de manières il s'en empara et se versa à boire sans plus se soucier de la jeune femme. Il commençait à en avoir marre de vouloir bien faire les choses avec elle...et rien ne marchait comme il supposait que ça devrait le faire...surtout depuis quelques heures...
*Mais, bon sang, espèce de con...elle t'a largué...ni plus ni moins...elle préfère affronter les foudres de Tête d'Iguane à te supporter une seconde de plus...*
Il enfila le verre d'un coup et s'en servit un autre, avec un petit air crâne de gosse entêté.
*À la fin...tu attendais quoi? Qu'elle se pâme d'amour dans tes bras? Tu deviens stupide, ma parole...à part te regarder avec ces yeux de biche, elle n'a rien fait d'autre...bon, enfin...chaque fois que tu las touches elle semble se défaire...*
Il coula un regard en biais en direction d'Alix qui n'avait pas, pour ainsi dire, bougé de sa place.
*Si tu n'étais pas si empoté, tu filerais comme le vent...elle est en train de penser à quel sortilège t'envoyer pour te faire disparaître.*
L'ambiance était dense à couper au couteau. Michael se mit à désirer que la foudre tombe sur le toit pour avoir un instant de distraction qui mettrait fin à cette tenace guerre silencieuse...,mais contrariant ses vœux les plus acharnés la tempête semblait s'éloigner...pas ainsi celle qui sévissait à son intérieur.
*Pourquoi, à la fin?...tant d'obstination est ...par les barbes de Salazard...et si...non! Oublie ça, tu dérailles, mon vieux...pourtant...si tu y penses bien...ses faits et gestes, sa façon de te regarder...*
Une possibilité de compréhension commençait à germer dans son esprit même si elle lui semblait invraisemblable. Du coup son cœur repartit à l'accéléré. Ce renvoi, parce que ce n'était pas autre chose, si intempestif, ressemblait à s'y méprendre à un acte de générosité. Alix n'était pas dupe quant à ce qu'il lui arriverait...une de deux ou elle faisait une crise profonde de conscience ou était au bord du surmenage. La connaissant un peu, Michael opta pour la première possibilité...après tout au début de cette scène tempétueuse elle exprimait ses doutes sur la vérité de leur cause...alors, généreuse...pourquoi? Restait une seule explication.
*Elle tient à toi!*
Il ne savait si se sentir abasourdi ou content. En tout cas assez confus. Elle lui avait clairement dit d'aller rejoindre Victoria...en fait cela avait été pratiquement un ordre...pourtant il s'y refusait. Sa douce Vic semblait appartenir à un autre monde, très éloigné de celui où ils se trouvaient à présent...à une autre vie qui aurait été la sienne...à un rêve, une illusion...Il ne pouvait revenir à elle, les mains et l'âme souillées de sang- Elle avait été la Lumière. Lui, il appartenait à l'ombre...et Alix ...sa compagne dans l'ombre...
*Et toi...tu tiens à elle. Tu es un idiot perdu, mais c'est vrai...allez, va...avoue le lui...dis lui que tu as perdu la tête pour sa forme de lancer des sortilèges et préparer des poisons...de te ruiner la vie...*
Il déposa la carafe sur la table et se tourna vers la jeune femme, l'air légèrement déconfit.
Je sais...j'ai dit que je ne ferais plus rien...mais voilà, j'ai menti. Tout ce qu'il s'est passé ce soir m'a chamboulé les esprits, j'espère qu'il en sera de même pour toi, parce que sinon ce ne serait pas juste. Récapitulons, tu me libères mais moi je ne veux pas de ma liberté...c'est assez simple. Et non...je ne cherchais pas à te séduire pour arriver à mes fins...enfin pas à celles que tu envisageais...je le fais parce que tu m'attires, pur et simplement...je suis assez élémentaire avec mes sentiments, je n'utilise pas l'amour comme une arme pour soumettre et asservir...simplement pour aimer...manque de pot, j'ai mauvaise réputation...va savoir pourquoi.
Sans attendre qu'elle réagisse, Michael l'avait reprise dans ses bras, avec assez de force pour l'empêcher de s'échapper mais sans aucune brutalité.
Arrête de jouer les bornées, on est assez grands tous les deux pour savoir ce qu'il se passe ici, ce soir...sans arrières pensées, sans artifices ni mensonges...je te veux et je sais que toi aussi tu me désires...je le sens...ne me dis pas que tu ne sens rien...
Il chercha sa bouche, avec une lenteur délibérée et consciencieuse appelée à éveiller le plus rétif des désirs...
Je ne vais pas te laisser, Alix Blackstorm...n'insiste pas sur ça...je suis affreusement têtu quand l'envie m'en prend...et avec toi, j'ai envie de l'être.
*Super, mon cher...si à la troisième ça ne marche pas...il y a toujours un petit monastère au Tibet qui t'aidera à apaiser l'âme...avec un peu de chance et tu te fais bouffer par un Yeti.* |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Mer 3 Déc - 14:22 | |
| A son immense étonnement, aucun bruit de transplanage ne retentit dans son dos. Au contraire, elle entendit Michael s’approcher :
Boire seule n'est pas séant pour une femme...même pour une de ta trempe, mangemorte!
Au lieu du contact avec le verre qu’elle allait avaler, c’en fut un autre qui la surprit profondément, Michael l’embrassait à nouveau.
On dirait que tu ne veux plus de moi. J'avoue être très touché par ce présent de liberté que tu insistes à me faire...Savoir que Victoria est à sauve me suffit largement...elle n'avait pas à payer pour mes erreurs, quelles qu'elles soient....mais je ne vais pas laisser que tu risques ta vie, pas de cette façon...parce que je sais très bien quelles seraient les conséquences que tu aurais à subir en me laissant partir ainsi. Quant à vivre ma vie et toi la tienne...de quelle vie veux tu me parler? Tu sais ce qu'il nous arriverait?...on nous traquerait comme à des bêtes, sans relâche...Bien ou mal, on est dans la même galère...
* Toi ?…peut-être qu’ils te chasseraient. Moi, je serai punie méchamment, rien de plus grave.*
Trop éberluée pour répliquer, Alix analysa ce discours qui se voulait quasi détaché mais où pointait un certain ton de frustration.
Tu n'auras plus besoin de me fuir comme si j'étais le diable...j'ai compris.
* Tu es le diable ; tu n’as rien compris du tout*
Sur la défensive, elle l’observa avec encore plus d’attention que d’ordinaire. A quel jeu jouait-il ? Là, il se servait un second verre d’alcool ; elle reprit le sien et le vida d’un trait. Le whisky l’aiderait peut-être à voir plus clair en lui ainsi… qu’en elle. L’analyse s’effectua rapidement. Oui, d’une certaine façon, elle risquait sa peau en le libérant. S’il restait sans contrainte, soit il était fou, soit il… voulait se venger d’elle en lui jouant la comédie des sentiments, soit…
* Non, c’est impossible ! Il déraille. Je dois vite lui administrer la potion 35. Pourtant, il avait l’air sincère en voulant que nous partions… ensemble. *
En renversant le problème, les conclusions la concernant n’étaient pas réjouissantes. Un puissant débat intérieur la troubla :
* Et toi, Blackstorm, pourquoi es-tu si généreuse avec lui ? ça ne te ressemble pas. C’est simplement parce que tu as trouvé injuste ce qu’on lui imposait ? Cesse de te mentir à toi-même et affronte la réalité. Cet homme est… différent de ceux que tu as croisés et… il te plaît.*
L’introspection se poursuivit dans un silence chargé d’électricité.
* Tu n’as jamais vécu non plus aussi longtemps en compagnie d’un homme. Les autres, tu ne leur as que rarement accordé plus qu’un désintérêt total. Mais celui-ci, tu as pu l’étudier en profondeur. *
Après trois mois de fréquentation intense, Alix croyait connaître Michael par cœur. Pourtant, rien ne l’avait préparée à se sentir aussi soudainement désirée.
Tout ce qu'il s'est passé ce soir m'a chamboulé les esprits, j'espère qu'il en sera de même pour toi, parce que sinon ce ne serait pas juste. Récapitulons, tu me libères mais moi je ne veux pas de ma liberté...c'est assez simple. Et non...je ne cherchais pas à te séduire pour arriver à mes fins...enfin pas à celles que tu envisageais...je le fais parce que tu m'attires, pur et simplement...je suis assez élémentaire avec mes sentiments, je n'utilise pas l'amour comme une arme pour soumettre et asservir...simplement pour aimer...manque de pot, j'ai mauvaise réputation...va savoir pourquoi.
* Séducteur, suborneur, voilà pourquoi !* hurla l’esprit de la jeune femme.
Impassible, en apparence, le serpent tentateur s’enroula autour d’elle, lui délivrant des paroles ahurissantes :
Arrête de jouer les bornées, on est assez grands tous les deux pour savoir ce qu'il se passe ici, ce soir...sans arrières pensées, sans artifices ni mensonges...je te veux et je sais que toi aussi tu me désires...je le sens...ne me dis pas que tu ne sens rien...
Il la serrait étroitement dans ses anneaux, l’animal ! Bien sûr qu’elle ressentait quelque chose : de la panique ! Pourtant, le baiser qui la rendit muette aurait sans doute mis le feu à la glace s’il avait été accordé à tout autre femme qu’elle. Néanmoins, Alix rua dans les brancards, une fois de plus. Cinglante, elle clama :
Tu me veux ? Je ne suis pas un objet, De Brent ! Tu me veux pourquoi ? Pour passer le temps puis rigoler avec tes amis en leur racontant que tu as accroché un nouveau trophée à ton tableau de chasse ? Je sais comment ça se passe dans vos réunions masculines ! J’entends déjà ton discours (Elle changea de voix). Et cette pauvre folle y a cru ! Je l’ai possédée jusqu’au trognon, et elle en redemandait ! Jamais, Michael, jamais !
Quoiqu’elle se débatte, il était plus fort qu’elle. Cependant, lorsque leurs regards se rencontrèrent, ce qu’elle y lut la foudroya. Un beau mélange, en vérité. Un poil de rage mêlé à de l’amertume et aussi… comme un chagrin, une déception mais pas n’importe laquelle. Comme si elle avait pu lire ses pensées au travers de ces mirettes azurées qui la dévisageaient avec intensité, elle comprit :
* Tu te trompes complètement. Je ne suis pas comme ça.*
Une digue se rompit. D’une voix étranglée, les yeux noyés de larmes, elle couina :
Michael… Je…
Il n’en fallut pas plus pour signer sa reddition, ce que capta parfaitement Michael d’autant que ce fut elle qui l’étreignit follement. La lutte s’engagea, fulgurante, passionnée. Sans plus penser à rien d’autre qu’aux effets magiques des baisers de Michael, Alix se retrouva allongée sur le divan où l’embrasement des sens la dévora complètement. Pour une ignare en la matière, elle se surprit dans des audaces affolantes. Se laisser aller contre un torse musclé, succomber sous des caresses osées et les rendre à volonté provoqua une révolution chez la Mangemorte novice. Le cœur à 150, respiration haletante, elle découvrait ce qui faisait tourner le monde depuis la nuit des temps. Même si ce n’était que pour un soir, elle ne regretterait pas cette expérience époustouflante. Parfait musicien en ce domaine, de ses doigts experts, De Brent savait comment faire vibrer les cordes de l’instrument avec lequel il jouait. Dans le fond oui, Alix était devenue une chose entre les mains de son ex-prisonnier. Elle s’en fichait. Par la passion que déploya Michael, elle sut clairement que si elle était son objet, lui serait le sien. |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Jeu 4 Déc - 16:41 | |
| Que penser? Que sentir? Si elle était affolée, il ne l'était pas moins...Michael savait sciemment être en train de s'engager dans un sentier incertain, de jouer un jeu dangereux qui risquait de faire plus de mal que voulu mais la sentir si proche, consentante et rendue à la passion avait un effet dévastateur sur son bon sens...pourtant, au milieu de ce tourbillon de ravissements, un remords tenace lui vrillait l'âme...Vic! Son souvenir revenait comme un reproche endolori...mais il le chassait...essayait de le faire...
Alix. Il la parcourait, éperdu, fermant les yeux, cherchant sous ses doigts une autre peau, essayant de deviner d'autres caresses, d'autres baisers. Sentant son cœur se briser d'une douleur que trop connue mais se laissant emporter par cette faim insensée...alors, il invoquait l'oubli. Miséricordieux oubli qui pouvait tout effacer, tout remplacer, sachant vouloir l'impossible. Vic le hantait, tout comme le passé...pourtant...
C'était Alix qui se trouvait là. C'était elle qu'il désirait. C'était elle qui comblait les vides de son âme, apaisait son désespoir, transformait son angoisse en un doux et délirant tourment. Il n'y eut aucun désir de soumettre en la possédant. Ce fut un partage équitable. Donnant et prenant par égal. Sans promesses ni mots d'amour.
Michael la sentait se transformer, métamorphose divine qui ôtant l'éternelle cuirasse découvrait une femme passionnée, audacieuse qui le faisait frémir d'affolant plaisir, effaçant à tout jamais autre chose qui ne fut le besoin de sa bouche, de sa peau, de ses sens dévoués à lui. Qui le menait loin de tout remords, qui sans le savoir le soumettait à elle...Il se laissait aller aux sensations qu'éveillaient ses mains devenues savantes, devenait esclave de ses caresses et ses baisers...de la soie de sa peau d'albâtre, de l'arôme de sa chevelure, de l'éclat sublime de son regard. Il s'avouait en ces instants magiques, vaincu dans cette guerre, de conquérant il se sentait conquis... Ce que n'avaient pu faire ni le poison ni la violence, Alix le faisait, sans en avoir soupçon, avec ses gestes, avec la voluptueuse condescendance de ses soupirs...
Apaisée la déferlante passion, il resta, étroitement enlacé à elle, calmant peu à peu les battements déréglés de son cœur et son esprit.
*Tu es devenu fou pour de bon. Et maintenant? Tu devrais dire quelque chose...ou tu vas rester là, muet comme une carpe à jouer les ébahis?*
Que dire? Se lancer dans un discours fleuri sur les bontés de l'amour ? Jamais de la vie! Michael n'avait jamais eu de penchant pour les longues déclarations et encore moins pour des mots mièvres qui ne veulent rien dire. Il devinait en outre qu'Alix n'était pas le genre de femmes qui supporterait ce genre de manifestation.
Il finit tout de même par se relever sur un coude pour la regarder.
Tu te sens bien?
*Question idiote...pourquoi se sentirait elle mal?...Enfin, sait on jamais.*
Pour ne pas sembler si dénué de sentiment, il lui caressa doucement la joue puis l'embrassa sur le bout des lèvres.
Je me sens coupable.
*Bravo, mon vieux...et maintenant avec vous, messieurs dames, le grand numéro du repentir!*
Coupable de t'avoir entrainée à ça sans qu'il y ait une once d'amour...parce que tu ne m'aimes pas plus que je ne le fais, mais c'était merveilleux de toutes façons.
*Définitivement, mon vieux, à quoi joues tu? Redresseur de torts ou imbécile sans remède?*
Je préfère être sincère depuis le tout début...toi et moi on ne va jamais s'aimer...on se plait, on s'attire, on est compatibles en infinité de choses et on s'entend. Je tiens à toi et toi, je suppose que tu tiens un peu à moi...pas besoin de nous faire des promesses qu'on ne tiendra pas. Le jour où tu en auras assez de moi, tu me le dis...et si un jour je décide partir...je m'en irai. On ne va pas se mentir en jouant à être amoureux...ça finirait par foirer.
*Et quoi? Tu vas lui faire signer un contrat de non-amour? Qu'est ce que tu veux à la fin...te protéger de ta propre bêtise? Tu n'es pas amoureux d'elle...pas à la folie en tout cas mais elle ne t'es pas indifférente du tout...oh, non! Pas ça!...Fais attention, mon vieux...*
Tout en parlant, il se demandait quelle serait la réaction de la jeune femme, après tout ses déclarations du moment n'avaient absolument rien de romantique.
Ne m'aime pas, Alix...je porte la poisse aux femmes qui le font. Ça leur brise le cœur et finissent par me détester. Soyons amants tant que çà nous fait sentir à l'aise...ce sera mieux comme ça.
*En plus de pratique, tu deviens commode.*
Avant qu'elle ne songe à dire un mot, il l'embrassait de nouveau, avec plus de tendresse qu'il ne l'aurait voulu puis la serra dans ses bras en désirant qu'elle ne s'en échappe jamais.
*Comme quoi, mon vieux...tu commences toi même par aller en contre de tes beaux principes!* |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Sam 6 Déc - 19:21 | |
| La messe était dite. Aucun remord, ni frustration, seul demeurait l’éblouissement d’instants jamais imaginés. Sa curiosité satisfaite, Alix se sentait merveilleusement bien dans les bras de son unique amant. Corps apaisé, âme tranquille, elle savoura grandement la plénitude silencieuse qui régna après ce déferlement fantastique. Attrapant un des étuis métalliques abandonné par Michael sur le guéridon proche, elle alluma lentement un cigare, sans faire le moindre commentaire sur ce qui venait de se passer.
Tu te sens bien ?
Les rouages du cerveau d’Alix reprirent leur vitesse de croisière :
* Si tu ne regrettes rien, il n’en va pas de même pour lui.*
Ainsi interpréta-t-elle cette phrase d’une banalité extrême.
Parfaitement, merci. * Qu’attend-il ? Que je me pâme en le félicitant de ses exploits ? Il rêve.*
Fumant distraitement, en lui donnant de temps en temps l’occasion de tirer une bouffée, elle écouta le blabla débité par un De Brent très surprenant. Si elle s’était attendue à le voir disparaître immédiatement sa conquête achevée, le voir rester accroché à elle était déconcertant.
Je préfère être sincère depuis le tout début...toi et moi on ne va jamais s'aimer...on se plait, on s'attire, on est compatibles en infinité de choses et on s'entend. Je tiens à toi et toi, je suppose que tu tiens un peu à moi...pas besoin de nous faire des promesses qu'on ne tiendra pas. Le jour où tu en auras assez de moi, tu me le dis...et si un jour je décide partir...je m'en irai. On ne va pas se mentir en jouant à être amoureux...ça finirait par foirer. Ne m'aime pas, Alix...je porte la poisse aux femmes qui le font. Ça leur brise le cœur et finissent par me détester. Soyons amants tant que ça nous fait sentir à l'aise...ce sera mieux comme ça.
Donc, Monsieur ne désirait pas s’éloigner de sitôt ? Pour un peu, Alix aurait ri. L’aimer ? Se briser le cœur ? Encore aurait-il fallu en posséder un. Le voir disparaître lui aurait déplu, certes, un peu. Qu’il songeât à poursuivre leur relation à peine entamée, ça c’était déroutant. Analyste inconditionnelle, Miss Blackstorm soupira :
Ne te mens pas à toi-même, Michael. Si tu es ici, c’est volontairement. Que tu m’aies choisie l’est tout autant. De l’amour, je n’ai que des notions livresques. Je n’irai pas me jeter sous un train si tu pars, ni aujourd’hui, ni demain. En ma compagnie, tu sembles vouloir faire un bout de chemin. Pourquoi pas ? Mais jusqu’où iras-tu ?
Un sourire mi-figue mi-raisin joua sur les lèvres fines de la Mangemorte. Elle allait le défier dans une expérience aussi singulière que dangereuse. Advienne que pourra…
Accio fiole 69 !
Passée maîtresse des sorts sans baguette, celui-ci lui permit de recevoir un petit flacon contenant une potion ambrée.
Je bois la première. Je ne dirai pas cette stupide phrase moldue « qui m’aime me suive » mais fais comme bon te semble. Suis ou pas, c’est toi qui vois. Je n’ai jamais usé de cette potion. Les effets seront-ils ceux prévus… ?
Le regard flambant de défi, elle porta le flacon à sa bouche, en avalant une bonne rasade. Le monde bascula. Aux yeux de De Brent, elle mourait. Livide, respiration inexistante, battements de cœurs inaudibles, Alix partait. Un éclat de rire la secoua en s’éveillant, c’était exactement ce qu’elle avait imaginé en fabriquant ce breuvage magique : une décorporation ! Nue sur une plage dorée, un doux soleil la réchauffant, elle avait annihilé le temps et l’espace. Un sentiment de bien-être total l’emplissait entièrement, ne lui manquait que son amant. Oserait-il la rejoindre aux portes de la mort ? En profiterait-il pour s’évader ?
* Pari pour pari : il viendra*
Se tromper serait sans conséquences, elle y était préparée. Elle bronzerait seule sur ce rivage tropical ? Et alors ? |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Lun 8 Déc - 20:56 | |
| La réaction, si mesurée de la mangemorte ne le surprit pas trop. En trois mois, il avait eu largement le temps de calibrer ce caractère froid et déterminé comme pour s'attendre à autre chose. Qu'elle ait fini dans ses bras, flattait son amour propre mais que cette histoire aille au delà d'un échange plaisant n'entrait pas dans le domaine de ses illusions.
Il se taxa de triple imbécile après avoir largué son petit discours. L'expression lointaine d'Alix aurait pu être un véritable baquet d'eau froide pour un autre plus sentimental que lui mais il n'était pas à ces détails près. Cette femme étrange l'attirait irrémédiablement et il était prêt à courir plus d'un risque...après tout, il n'avait rien à perdre. Il avait déjà tout perdu.
Entre bouffée et bouffée du havane qu'elle avait allumé, Miss Blackstorm se fit un plaisir en lui disant ses pensées:
Ne te mens pas à toi-même, Michael. Si tu es ici, c’est volontairement. Que tu m’aies choisie l’est tout autant. De l’amour, je n’ai que des notions livresques. Je n’irai pas me jeter sous un train si tu pars, ni aujourd’hui, ni demain. En ma compagnie, tu sembles vouloir faire un bout de chemin. Pourquoi pas ? Mais jusqu’où iras-tu ?
L'idée qu'elle aille se jeter sous un train pour ses beaux yeux le fit sourire. Elle n'avait définitivement pas une once de romantisme dans ce cœur de glace mais en fin de comptes, il n'avait que faire d'une femme éplorée à l'heure des adieux. Jusqu'où irait il dans son désir de rester auprès d'elle?
*Bonne question, ça dépend de ce qu'elle va te proposer...quoique pire de ce que tu as déjà fait...*
D'un geste désinvolte, elle appela un flacon de potion qui vola prestement à sa main. Michael suivait ses gestes sans départir de son air placide.
*Encore un gentil poison...cette femme a l'art de te surprendre. Au moins, on ne peut pas supposer que tu vas t'ennuyer, mon vieux.*
Je bois la première. Je ne dirai pas cette stupide phrase moldue « qui m’aime me suive » mais fais comme bon te semble. Suis ou pas, c’est toi qui vois. Je n’ai jamais usé de cette potion. Les effets seront-ils ceux prévus… ?
J'aime les défis.
Pour un défi, c'en fut un et de taille. Sans le quitter des yeux, avec une lueur maligne au fond de son regard, elle avala la moitié du contenu de la fiole. Le résultat fut assez surprenant, même préparé à presque n'importe quoi, Michael ne put pas éviter une certain sentiment de panique en la voyant trépasser dans ses bras.
*Elle ne s'est pas suicidée, ne sois pas idiot et n'est pas plus morte que toi...allez avale ta rasade. Tu es trop curieux pour rester sans savoir!*
Sans le penser deux fois, sans penser à rien du tout, en fait, il s'empara de la fiole et la vida.
L'expérience de se sentir mourir n'avait rien de trop gai mais ce ne fut que de très courte durée. Par contre, l'éveil confirma que le jeu valait bien la chandelle...
Cette plage paradisiaque et déserte tenait plus du rêve que de la réalité, pourtant Michael se sentait parfaitement vivant. Tout autant qu'Alix. Allongée, en tenue d'Ève sur le sable doré, offrant son corps aux rayons du soleil, elle semblait l'attendre.
Magnifique endroit.
Pour un commentaire inspiré, il faut dire que c'en n'était pas un mais il ne se sentait pas trop d'esprit. La sensation d'être manipulé par la jeune femme le dérangeait un peu mais conscient de pas être pas là pour se faire des états d'âme, il préféra ne plus y penser.
Allongé près d'elle, il préféra l'enlacer et l'embrasser, sans se montrer ni trop tendre ni empressé. Son ego supporterait mal une autre rebuffade. Alix ne voulait rien céder de sa posture de froide analyste, il ne voyait pas pourquoi il lui faudrait jouer le rôle de gars sympathique en quête d'un sourire.
*Surtout tais toi...écoute plutôt si elle a quelque chose à dire.*
Il se sentait doucement bercé par la chaleur régnante, par le bruissement de la brise dans les palmiers, le clapotis des vagues...s'il ne faisait pas un effort d'imagination, il allait finir par s'endormir comme un bébé et était à peu près sûr que la mangemorte ne l'avait pas induit à cette aventure pour l'entendre ronfler.
La seule solution qu'il trouva pour ne pas tomber tout de go dans les bras de Morphée fut de se lever, moyennant un enthousiasme réservé.
Ça te dirait un bain? Autant profiter qu'on est là!
Sans attendre sa réponse il enfila vers la mer et une fois là, piqua une tête sous la première vague venue. Quelques bonnes brassées plus tard, il se sentait d'aplomb pour proposer une petite promenade dans les alentours en espérant que la belle agréerait de bon cœur.
*Tu as le chic pour te fourrer dans des situations impossibles, toi!*
Puisque l'imagination semblait de mise dans cet univers parallèle où ils avaient atterri grâce à la mystérieuse fiole 69, Michael qui n'avait aucune envie de se promener par là tel Adam dans le Paradis fit apparaître des paréos et s'enroula le sien autour des reins après avoir proposé l'autre à la jeune femme.
Pour si jamais on rencontre quelqu'un!
Il devinait qu'il n'y avait ni aurait âme qui vive dans ce coin perdu mais se sentait plus à l'aise muni de ce bout de toile.
*T'en fous...le nudisme n'a jamais été ta tasse de thé!*
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Sam 13 Déc - 2:40 | |
| Quel bel amant, franchement ! Physiquement parfait… là, soudain, il défaillait. Qu’il l’ait rejointe ne l’avait surprise qu’à moitié car elle imaginait qu’une fois sa mission accomplie, le sieur De Brent la quitterait sans remords. Or, il était apparu, dans le simple appareil d’Adam, l’air plus… endormi qu’autre chose. Tout autre qu’elle se serait sentie vexée de ce désintérêt dans un cadre aussi idyllique, pas Alix. Semi-amusée, elle l’observa dans des efforts destinés à combattre la torpeur envahissante. Il est vrai que les heures antérieures les avaient secoués puis ravagés mais de là à bâiller… Semi-amusée, elle le vit piquer une tête dans la houle faible qui berçait le rivage.
* Eh bien ma fille, pas à dire, tu lui fais un effet… bof*
Le comble arriva lorsque Michael sortant des flots, insista pour enfiler un paréo.
Pour si jamais on rencontre quelqu'un!
Là, pliée, Alix éclata :
Michael, tu es très séduisant affublé de la sorte mais que redoutes-tu ? Ce monde artificiel, tu es le seul à qui j’en ai accordé le droit de partage. Je t’ai un peu menti… Cette potion 69, je la bois parfois pour m’évader de la réalité… seule. J’ai besoin de ça pour résister aux pressions des sorciers maléfiques. Ce décor ne sera que ce que nous voulons qu’il soit. Nous pouvons y rester une heure ou dix ans, voire mille ans. Lorsque nous déciderons de revenir, quelques minutes seulement se seront écoulées entre endormissement et éveil. Tu as choisis ton destin en demeurant près de moi… pour le moment. Je ne suis pas dupe un seul instant, n’essaye pas de me gruger, tu t’en repentirais ; je sais. Ta Victoria est tout pour toi. Ne mens pas, c’est inutile. Entre nous, ce n’est que… physique, fusionnel, je ne trouve pas les bons termes. Tu désires juste mon corps, et c’est… réciproque. Notre association forcée au départ s’est transformée en quelque chose d’inattendu, pour moi, en tout cas. Tu m’as demandé de ne pas t’aimer… je ne t’aime pas, je ne sais pas ce que c’est d’aimer et ne désire pas le savoir. Il n’est qu’une chose que je sache…
Le paréo valsa dans l’air sous un geste sans équivoque.
Je te veux ; ne me dénigre pas.
Alléluia ! Béni soit Merlin, Morgane ou Viviane, l’appel des sens ne résista pas. Réveillé, Michael la domina, elle ne s’en plaignit pas |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Mar 16 Déc - 19:02 | |
| L'idée me mette un paréo ne tenta guère miss Blackstorm, au contraire cela déclencha presque une crise d'hilarité qui eut le don de surprendre un peu Michael, peu habitué à voir la jeune femme de si belle humeur.
Soudain très éveillé, il accorda une croissante attention à ses paroles.
Michael, tu es très séduisant affublé de la sorte mais que redoutes-tu ? Ce monde artificiel, tu es le seul à qui j’en ai accordé le droit de partage.
De quoi flatter n'importe quel ego, surtout celui de Michael qui avait eu pas mal de hauts et de bas pendant les dernières heures. Alix l'avait déconcerté de plus d'une façon et s'il en croyait à ses oreilles, il n'était pas à bout de surprises.
Je t’ai un peu menti… Cette potion 69, je la bois parfois pour m’évader de la réalité… seule. J’ai besoin de ça pour résister aux pressions des sorciers maléfiques.
Et moi qui aurais juré que tu t'y sentais aussi à l'aise qu'un poisson dans l'eau!, il ne pouvait pas éviter l'ironie face à pareil aveu mais le sourire malicieux dont il se vit octroyé lui fit oublier quoique ce soit.
Ce décor ne sera que ce que nous voulons qu’il soit. Nous pouvons y rester une heure ou dix ans, voire mille ans. Lorsque nous déciderons de revenir, quelques minutes seulement se seront écoulées entre endormissement et éveil. Tu as choisi ton destin en demeurant près de moi… pour le moment. Je ne suis pas dupe un seul instant, n’essaye pas de me gruger, tu t’en repentirais ; je sais. Ta Victoria est tout pour toi. Ne mens pas, c’est inutile. Entre nous, ce n’est que… physique, fusionnel, je ne trouve pas les bons termes. Tu désires juste mon corps, et c’est…réciproque. Notre association forcée au départ s’est transformée en quelque chose d’inattendu, pour moi, en tout cas. Tu m’as demandé de ne pas t’aimer… je ne t’aime pas, je ne sais pas ce que c’est d’aimer et ne désire pas le savoir. Il n’est qu’une chose que je sache…
Décidément ce discours prenait une tournure assez inattendue. Jamais, depuis qu'il la connaissait Alix n'avait débité tant de mots de suite et encore moins avec ce regard presque coquin. Michael se trouva à point de retenir la respiration...un peu pris de court par ces déclarations. Il s'était attendu à n'importe quoi de la part de la mangemorte mais pas à qu'elle se montre si désinvolte à l'heure de se reconnaître comme un simple objet de plaisir...et l'accepter en toute joie....ce qui s'en suivit, le priva un instant du don de la parole...des femmes défoulées et sans inhibitions, il en avait connu. Alix, quelques heures auparavant lui avait semblé presque timide et gauche et voilà que sans le quitter des yeux, le narguant avec un sourire provocateur, elle lui ôtait le paréo, sans plus de détours.
Je te veux ; ne me dénigre pas.
*WOW! Voilà une femme qui n'a pas des problèmes pour dire ce qu'elle veut...tu es gâté , mon pote...tu es au Paradis et Ève ne veut que toi!*
La réaction la plus naturelle, l'unique possible fut la prendre dans ses bras et l'attirer vers lui, pour s'emparer de sa bouche avec une passion en rien démentie par les caresses prodiguées en sus. Sans aucun besoin de paroles, elles auraient été de trop...
Une natte somptueuse, parée de coussins accueillit leurs ébats. Répétant à souhait une danse millénaire qui démenait leurs sens, avivait leur imagination et leur faisait oublier tout autre chose qui ne fut pas ce qu'ils vivaient.
Alix se révélait comme une amante fougueuse, pleine d'audace, d'une volupté entêtante, soyeuse et sauvage. Tendre et dominante en même temps. Curieuse et exubérante...libérée de sa cuirasse de froideur, elle enveloppait Michael dans des filets plus étroits encore que ceux de l'amour. Il y perdait carrément la tête, s'abandonnait à elle sans résistance, la laissant le découvrir. S'émerveillant de cette exploration éhontée, de la subtilité unique des ses mains, de sa bouche, de son corps entier. Elle avait d'abord éveillé sa curiosité maintenant ils se laissaient aller au creux d'une vague de sensualité déferlante qui les entraînait loin...plus loin de ce qu'ils n'avaient envisagé...irrémédiablement au delà du point de non retour, les pliant aux caprices de cette passion inattendue.
Le soleil déclinait à l'horizon du Paradis. De leur Paradis particulier...Allongés sur la plage, face à la mer calme. ils assistaient au spectacle de ce coucher de soleil unique. Michael le retenait contre lui, elle y restait, consentante. Du néant, il avait fait surgir une bouteille de champagne et ils buvaient lentement , en échangeant de temps à autre un baiser...la houle cédait place au calme délicieux. Ils jouissaient simplement de leur proximité, sans se poser des questions, sans se prêter à des analyses profondes ou pas de la situation...tout avait été dit. Ce qu'ils vivaient leur convenait parfaitement, sans arrières pensées, sans remords.
Je pourrais rester cent ans ici...je comprends bien que tu ais choisi cet endroit pour te réfugier.
*D'autant y rester ta vie entière...jamais plus tu ne sentiras une paix pareille, de ça, mon vieux...tu peux en être sûr!* |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Dim 21 Déc - 13:15 | |
| Moments divins ? Inoubliables, c’est certain. Michael Der Brent était un excellent professeur en sensualité. Il avait parfaitement compris le fonctionnement de ce monde artificiel où il l’avait rejointe et en profita pour que de moelleux coussins accueillent leurs ébats fougueux. Incrédule, émerveillée, Alix le laissa lui procurer des sensations jamais éprouvées. Elle-même participa joyeusement à cette découverte du corps qui jouait avec le sien. Quand les longs doits parvinrent à déclencher une accélération de la respiration de son amant, elle sut qu’elle était sur le bon chemin pour le gâter à son tour. Rire ! ça ne lui était pas arrivé depuis des années mais comment résister aux chatouillis du sieur De Brent. Dans l’éducation rigide qu’elle avait reçue, tout ce qui touchait au sexe était proscrit. Sa mésaventure d’adolescente n’avait pas arrangé les choses. Alix s’était refermée comme une huître ignorant volontairement de s’ouvrir à la chose la plus naturelle du monde. Inutile de lui demander de délirer des phrases aussi idiotes qu’enflammées, ce genre de discours était bien inutiles entre eux, d’ailleurs Michael s’en abstenait également. Ils n’avaient rien à se promettre, à réclamer, juste des instants d’ivresse à partager. Beaucoup confondent amour et désir. Là, il n’y avait aucune fausse interprétation à donner à ce qu’ils vivaient avec intensité. Blottie contre la poitrine musclée de Michael, Alix dégusta le vin de champagne tout en admirant le soleil décliner à l’horizon dans un rougeoiement hallucinant. Elle se sentait parfaitement bien et sans doute était-ce la première fois qu’elle était aussi apaisée comme si tous les cauchemars et atrocités du quotidien n’avaient jamais existé. Que demander d’autre à la vie qu’une bonne compagnie et de ne manquer de rien ? Dans cet univers factice qu’ils partageaient, jour, nuit, sommeil ou appétit, venaient quand bon leur semblait. Après tant d’efforts, ils laissèrent la fatigue les envahir et s’endormirent tendrement enlacés. Au matin, Alix décida de montrer à Michael toutes les possibilités de ce paradis dont ils étaient les uniques invités. Après avoir nagé un long moment, la Mangemorte avait dressé une natte sur laquelle apparurent tout un éventail de saveurs exotiques. Papayes, fruits de la passion, mangues, ils se régalèrent de tout en s’abreuvant de lait de coco. Telle une gamine à la foire, Alix conduisit son compagnon le long du rivage.
Ça manque un peu d’animation, rit-elle.
Hop, d’un claquement de doigt, une myriade d’oiseaux multicolores envahit le ciel de leur ramage et plumage. Les bosquets environnant retentirent des cris de singes joueurs ou d’aras bleutés. Ils marchèrent longtemps, main dans la main en n’échangeant que des propos anodins sur le temps qu’il ferait demain ou ce qu’ils allaient créer pour s’amuser. On dit souvent que les Mangemorts sont fous ; la folie d’Alix était douce. Là, elle s’en donnait à cœur joie pour transformer le décor à volonté. Les cocotiers devinrent bleus ou roses même violet. La jeune femme changeait les couleur selon son humeur et, manifestement, la sienne était au beau fixe vu l’arc-en-ciel qu’elle déploya autour d’eux. Si la passion les reprit au détour d’un chemin, ni l’un ni l’autre ne s’en plaignit. Ils pouvaient donner libre cours à tous leurs délire et phantasmes sans avoir à redouter quoique ce soit puisqu’ils ne les auraient rêvés qu’ensembles. |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Sam 27 Déc - 23:23 | |
| Pour la première fois depuis longtemps, son sommeil ne fut pas peuplé de cauchemars. Se réveiller auprès d'une Alix de fort belle humeur fut toute une expérience...il ne l'avait jamais vue ainsi. Elle riait, se donnait pleinement au plaisir qu'ils partageaient avec tant de savante science. Pour peu et il aurait pu croire qu'elle était heureuse. Elle se montra enjouée, pleine d'entrain...frôlant la joie de vivre la plus délirante.
Après avoir nagé, la jeune femme déploya son art en lui offrant un petit déjeuner exotique que Michael accepta de bon cœur...illusion ou pas, il commençait à avoir vraiment faim.
Une promenade le long du rivage se révéla comme occasion de découvrir une autre facette de sa compagne au Paradis: la créativité. Elle peupla ce monde parfait de toute sorte d'oiseaux aux couleurs miroitantes, de petits singes babillant allègrement entre les branches. Elle ressemblait plutôt à une gamine découvrant la magie qu'à une mangemorte endurcie qui jaugeait la vie, avec froid désenchantement.
Michael assistait au spectacle, ébahi...sans savoir exactement ce qui l'étonnait le plus...si la végétation multicolore ou le plaisir inégalable que prenait la jeune femme à transformer leur alentour. Lui. comme créatif, n'avait pas grand chose à dire..seul d'un geste, presque ennuyé, il ne fit apparaître qu'un grand félin à la robe dorée. Merveilleuse bête, qui dans toute sa puissance s'élança vers eux. Michael devinant quelque crainte chez sa compagne se dépêcha de la rassurer.
Ce n'est qu'Apache...mon cougouar. Elle est plus docile qu'un chat domestique...et elle me manque!
Comme un gamin ravi de sa trouvaille, il avança vers la grosse bête et s'inclinait pour la recevoir dans ses bras. Ce fut la roulade parfaite, ensemble sur le sable, force de câlins comme s'il se fut agi d'un gros minet. Ronronnements et autres démonstrations de joie. C'était le tour à Michael de montrer sa joie.
Alix...voici Apache...Apache...voici Alix!
Il souriait, ravi, comme un gosse trop vite grandi, en serrant le cou de son gros chat, s'emplissant de cette odeur familière qui lui réchauffait le cœur...Apache était sans doute le seul être vivant de sa réalité à lui être resté fidèle...malgré ses péchés et sa désertion...
Rêve n'est que cela, l'animal avança vers la jeune femme et se frotta, docile à ses jambes. Michael se doutait bien que dans la vie réelle cela se passerait très différemment...mais la réalité était loin...d'autant mieux l'ignorer.
Ceux là n'étaient que des moments volés. Il en avait la douloureuse conscience et voir Alix déployer un somptueux arc en ciel lui produisit un amer pincement au cœur. Pourquoi garder la conscience alors qu'on est au creux d'un rêve? Il en ignorait les raisons mais se proposa de jouir ce que cette irréalité magique lui offrait pour s'évader.
Ils coururent la plage, suivis d'une Apache pleine d'entrain, qui ne voulait que jouer pour simplement la faire disparaître quand on le jugea convenant.
Ce fut son tour pour le repas de midi ou de l'heure que ce fut, de faire apparaître un somptueux buffet de fruits de mer..langouste et crabes, huîtres et autres délicatesses dont ils firent honneur en toute joie pour après se livrer à d'autres jeux.
Combien dura ce rêve? Comment le savoir? Mais le temps qu'il ait été fut suffisant pour les unir avec une force, bien plus attachante que d'autres liens plus sacrés que le plaisir. Ce qu'ils sentaient déjà l'un pour l'autre pour alors, allait au delà du désir pur et simple...même si ni l'un ni l'autre étaient près de l'admettre.
Quoiqu'il en soit, à l'avis de Michael cela ne dura pas assez longtemps. Tout rêve pour réel qu'il soit connait sa fin...dans son cas une assez douloureuse.
La brûlure extrême produite par la marque à son bras gauche eut l'effet de le faire retourner à la réalité qu'il avait abandonnée avec tant de désinvolture. ....
Il récupéra conscience dans son corps nu et glacé avec une Alix, morte pour le cas, dans ses bras...pendant quelques secondes, Michael eut du mal à accepter ce qu'il se passait...quel retour cruel! La Marque le rendait abruptement à son devoir, l'arrachait à son Paradis...
Alix...Alix! Reviens...Je t'en supplie reviens...
Il guetta toute possible réaction sur ce visage pâle...Angoisse? Peur? Oui, il ressentit tout cela...Panique même, jusqu'à déceler un infime mouvement de ses cils...
Alix...je ne pourrai pas continuer sans toi...reviens!!!
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Lun 29 Déc - 19:10 | |
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Se perdre éternellement dans un rêve jamais imaginé. Si on lui avait annoncé ça, Alix aurait ri, et pourtant… Consentante, elle s’était donnée à lui. Lui… le seul qui l’ait un tant soit peu émue, troublée. Elle s’était beaucoup amusée à colorer leur univers artificiel. Michael avait tenu à faire apparaître un cougouar qu’elle adopta immédiatement. Elle l’aima aussitôt et ce fut réciproque. Son patronus personnel n’était-il pas une panthère de Chine ? Loin d’être égarée par ce torrent de sensations, Alix demeura telle qu’elle. Elle joua et goûta au repas improvisé, croquant à belles dents les homards apparus. Puis De Brent eut l’air douloureux. La façon dont il se tint le bras ne laissait rien présager de bon. Et sans qu’elle puisse intervenir, il disparut ainsi qu’Apache. Seule…. Etait-ce sa destinée d’être toujours reniée et isolée ? Alix, maussade marcha sur le rivage qui perdait ses couleurs à chaque pas.
* Aimer… Jamais ! Qu’il aille au diable ou à dieu, ça m’est égal*
Elle se mentait à elle-même mais s’en foutait. Revenir ? Partir ? Il fallait bien retrouver un semblant de stabilité. Si le maître appelait Michael, elle devait être là pour le défendre au cas où. Elle ferma les yeux, acceptant le présent. Lorsqu’elle souleva les paupières et qu’elle le dévisagea si inquiet penché sur elle, sa voix trembla :
Je suis là. Nous débrouillerons ça… une autre fois.
Ses ongles se glissèrent sous la toison dorée. Sa bouche chercha éperdument celle de son amant. Les mots étaient vains. Les corps parlèrent pour eux.
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Sam 3 Jan - 18:50 | |
| Six mois s’écoulèrent. Six mois pendant lesquels Michael et Alix vécurent d’intenses moments. L’étroite complicité qui les avait poussés l’un vers l’autre ne s’était jamais départie, au contraire. Il s’agissait à présent, en plus d’une communion des corps, d’une relation d’esprit. Le duo formé par ces jeunes gens fonctionnait au quart de tour. Les Aurors pouvaient toujours courir pour les attraper ; ils se comprenaient tellement parfaitement qu’il suffisait d’un regard pour que l’autre agisse dans le sens voulu. Des exactions, ils en commirent mais jamais gratuitement. Miss Blackstorm, en cela, était une étrange Mangemorte. Contrairement à la plupart de ses collègues, elle ne tuait pas ses opposants sauf cas d’absolue nécessité et préférait toujours l’éviter. Elle obéissait au Lord. S’il lui demandait d’éliminer un tel ou un tel, elle le faisait évidemment en prenant soin de limiter la casse et que ce soit propre. Cependant, elle n’y prenait aucun plaisir particulier. C’était un contrat à accomplir, voilà tout. Pas de sadisme, ni haine dans ses actes ; elle travaillait telle qu’une bonne servante le devait. Michael la secondait magnifiquement dans ses œuvres. Elle avait avec lui le meilleur garde du corps, dans tous les sens du terme… Pourtant, aucun mot d’amour ne fusait entre eux. Ces derniers temps, ils avaient connus divers retour de fortune. La chance n’était plus avec eux. Là, ils venaient de se faire coincer par cinq Aurors et, malgré leur habileté couplée à l’efficacité de leur duo, Michael avait été blessé. Une saloperie de diffindo lui taillada méchamment la poitrine. Alix le rattrapa au moment où les ennemis allaient l’achever et le ramena directement chez eux dans un transplanage à la sauvette. Ils avaient adopté pour demeure celle qui avait connu le début de leur relation. Avec les moyens du bord, pestant de ne pas avoir sous la baguette tous les ingrédients qu’elle aurait souhaité, Alix s’affaira auprès de De Brent qu’elle avait allongé sur le canapé. Il perdait beaucoup de sang, elle employa ses fioles et onguents. Un bandage serré termina l’ouvrage, elle laissa Michael se reposer sous une chaude couverture après avoir vérifié qu’il était sauvé d’affaire. Une douche prolongée plus tard, elle revint à son chevet et le trouva particulièrement agité :
* Encore ses cauchemars* songea-t-elle peinée.
De temps à autre Michael semblait en proie à des crises de conscience. Alix savait comment elles se nommaient : Vic, Sarah et Lucas. Il délirait parfois dans son sommeil aussi ne pouvait-t-elle ignorer ces noms qu’il prononçait inconsciemment. Le voir ainsi torturé par des réminiscences du passé, déplaisait à la jeune femme. Elle fit ce qu’elle faisait chaque fois dans ces cas-là. S’approchant, elle lui souleva doucement la tête, le forçant à ingurgiter la potion violette du sommeil sans rêve. L’effet ne tarda pas, le blessé se détendit, Alix aussi.
Dors, Michael. Un jour, il faudra bien te réveiller... Elle s’installa dans le fauteuil en tapisserie près de la cheminée et le surveilla de l’œil. C’était ce genre de moment qu’elle préférait. Elle pouvait l’observer à la dérobée dans toute sa splendeur abandonnée. Ange ? Démon ? Michael était un passionnant sujet d’examen. Il la fascinait par ses côtés à la fois puérils et si forts. Dualité perpétuelle… Un déchirement dont elle était responsable à plus d’un titre… ce qui n’était pas très ennoblissant. Ce n’était pas un problème, pour elle en tout cas. Il avait fait son choix alors qu’elle lui avait ouvert sa cage. Il arrive que des oiseaux ne comprennent pas ce que liberté signifie, et retournent obstinément derrière leurs barreaux. Michael devait appartenir à cette race… Longtemps, elle le contempla, un sourire attendri aux lèvres. Dès qu’il souleva une paupière, elle se précipita :
Ne bouge pas ! Mes sutures magiques ne sont pas consolidées. Tu as reçu un sale coup. Reste allongé.
A genoux, près du divan, elle caressa tendrement le front légèrement moite de son amant. Un verre d’eau apparut à son claquement de doigt, elle le lui tendit :
Tu es out pour au moins deux jours. Je vais devoir filer faire un rapport à Tu-Sais-Qui. Repose-toi. Je n’en ai pas pour longtemps.
Elle se releva mais… une poigne la retint.
* Merlin, non. Pas d'explications maintenant.*
Je ne fais qu'un allé et retour... tenta-t-elle. |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Dim 4 Jan - 12:50 | |
| Tenir compte du temps quand on est en bonne compagnie n'aurait pas croisé son esprit en circonstances ordinaires, mais leur circonstance à eux était tout...sauf ordinaire. Michael, sous ces dehors de désinvolte acceptation, était parfaitement conscient de la réalité. Inutile de se mentir, il savait sciemment que chaque minute comptait pour marquer la réussite ou la défaite de sa mission...S'en vouloir? Rien ne le torturait plus que jouer ce jeu de dualité incertaine, sans parvenir, parfois, à y voir clair en lui même, devinant avancer périlleusement sur l'étroite ligne qui séparait ombre de lumière. Alix, devenue pour alors plus que sa compagne, sa parfaite complice, jouait, peut être sans le savoir, un rôle primordial dans cette histoire, l'attirant, le retenant du côté qu'il était censé de détruire.
S'il se livra à des exactions, ce ne fut jamais en toute gaité de cœur même si parfois, il en ressentait presque un véritable plaisir et cela parvenait à l'effrayer...l'héritage De Brent était il donc si fort? Était il, au fond, aussi mauvais que ceux qu'il avait jadis jugés et condamnés? Alors, cette conscience qui sommeillait dans son esprit, s'éveillait douloureusement, l'encerclant dans un carcan de véritable angoisse, secouant les tréfonds de son âme. Revenaient alors les visages du passé...celui de sa mère, de sa Vic qu'il avait tant aimée, de ses enfants, si rapidement délaissés...
Si la chance semblait les avoir abandonnés dernièrement cela ne se devait pas à un pur hasard du Destin. Minutieusement orchestrée, chaque défaite avait sa raison d'être. Chaque mouvement calculé avec la précision voulue le menait plus prés du but final mais Michael savait que la victoire était encore très loin.
Il la devina plus que ne la vit. Sa présence, comme toujours, le rassurait et encore plus, la caresse presque tendre de sa main sur son front.
Ne bouge pas ! Mes sutures magiques ne sont pas consolidées. Tu as reçu un sale coup. Reste allongé.
En fait, il n'avait eu l'intention d'aller nulle part, se sentant, pour une fois, un peu dépassé par les évènements.
J'ai soif!, parvint il à dire en sentant sa bouche aussi sèche que du carton.
Alix lui tendit un verre d'eau qu'il but avidement avant de se laisser retomber sur les coussins.
Tu es out pour au moins deux jours. Je vais devoir filer faire un rapport à Tu-Sais-Qui. Repose-toi. Je n’en ai pas pour longtemps.
Elle se releva et il eut juste le temps de la retenir en la prenant du bras.
Tu ne peux pas y aller seule. Il sera dans une colère noire et on sait bien de quoi il est capable alors. Je t'en prie, Alix, reste ici...dés que je pourrai tenir debout...on ira ensemble!
Je ne fais qu'un allé et retour...
Tu sais bien qu'il n'en sera rien. Alix, ne sois pas têtue...en plus, tu ne peux pas m'abandonner ici...dans cet état!
Il eut beau faire jouer son charme, prendre son air le plus souffrant, essayer de l'enjôler, même s'il ne se sentait pas de force...rien n'y fit. Miss Blackstorm pouvait se montrer très têtue quand l'envie lui en prenait et en ce moment il n'était pas adversaire de taille pour lui tenir tête.
Sois forte, Alix. Ne lui laisse pas percevoir ta crainte.
Conseil inutile. Elle savait parfaitement tenir sa place et garderait sa maitrise jusqu'aux conséquences ultimes mais ce ne fut pas cela qui rassura Michael en la voyant partir, sachant ce qu'elle allait devoir affronter.
Resté seul, il se laissa mollement aller dans un état intermédiaire entre la conscience et le sommeil. État parfait pour se laisser assaillir d'idées saugrenues, douloureuses, étranges comme un cauchemar sans l'être, qui le prenaient à la gorge, menaçant de l'étouffer. Il pouvait, en cette solitude, donner libre cours á ses craintes, se défaire de son masque d'indifférence, affronter, face à face ses vérités pour douces ou cruelles qu'elles soient. Demuni d'arrogance, Michael De Brent se confessait lui même ce qu'il n'aurait jamais dit de vive voix...ce qu'il sentait pour Alix avait dépassé depuis longtemps le simple stade de folle attraction, de parfaite entente. Il tenait à elle, pas comme on tient à un bon compagnon d'armes, à une compagnie plaisante...ce qui l'attachait à la Mangemorte allait bien au delà de tout cela...il l'avait dans la peau, dans chaque recoin de son esprit, de ses nuits et ses jours...la raison était on ne peut plus simple: il l'aimait!
Jamais!
Il s'était brusquement relevé, ce qui lui tira une plainte sourde. Abassourdi face à ce fait si éclatant.
J'aime Vic!, il avait crié cela comme s'il voulait se convaincre de la force de ce raisonnement, J'aime Vic et mes enfants...je les aime!!!
Mais il eut beau crier, tempêter comme un fou, débattre contre les ombres, raisonner avec le feu flambant dans l'âtre..le fait demeurait, immuable. Extrême. Aussi réel que les battements déréglés de son cœur. L'amour a bien de facettes...il peut être doux, calme, soumis, frayant l'adoration...ou sauvage, démené, cruel...affolant. Victoria et Alix. La lumière et l'obscurité...
Les heures s'écoulaient avec une lenteur effroyable. Torturante attente jusqu'à sombrer dans une espèce d'inconscience peuplée de rêves absurdes, hantée de démons anciens.
Son propre hurlement le réveilla Dieu seul sait combien de temps après, seulement pour réaliser qu'il était encore seul. Malgré la douleur, il se força à se lever et aller vers la fenêtre. Le jour pointait...c'est alors qu'il la vit, étendue sur l'herbe haute, immobile, comme morte...Michael se précipita dehors, comme un fou, égaré de douleur. Arrivé prés d'elle, il tomba à genoux, essayant tant bien que mal de la relever. Elle était vivante mais très malmenée. Il ne lui fallut pas faire de grands efforts d'imagination pour savoir ce qu'il s'était passé...la Maître avait déchargé sur elle toute sa hargne pour leur défaite.
Alix...dis moi quelque chose par pitié! Alix!!!
Elle était évanouie et le seul recours qu'il lui resta fut faire usage de sa baguette pour la ramener à l'intérieur. Il lui resta à peine de force pour lui appliquer un Revigor avant de pratiquement s'effondrer à son tour... |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Mar 6 Jan - 0:21 | |
| Il avait tenté de la retenir tout en sachant qu’elle devait aller faire son rapport au Lord Noir, au risque de sa peau. Elle lui en fut reconnaissante mais ça ne changea rien. Qu’il la crût têtue était sans importance. Ses mimiques souffreteuses destinées à l’attendrir ne la firent pas fléchir. Résolu, il consentit :
Sois forte, Alix. Ne lui laisse pas percevoir ta crainte.
Elle sourit faiblement :
Je n’ai nulle crainte. J’assume. Surtout ne bouge pas.
Loin d’éprouver ces dires, Alix transplana jusqu’au repaire du Lord. A peine apparue, le doloris la submergea. Elle se tordit sur le carrelage, fixant son esprit sur un visage blondinet, le seul capable de la réconforter. Cela fonctionna, l’intolérable douleur devint supportable. Elle se releva et affronta son bourreau :
J’ai failli à ma mission, Maître. J’en subis les conséquences. Je tiens à préciser que De Brent n’est pas responsable de cet échec. Je suis son guide. Même s’il avait fauté, c’est sur moi que doivent retomber vos foudres. Faites donc ce que vous avez à faire, je le châtierai ensuite à mon retour. *S'il y en a un.*
Belle bravade ! Que le Lord la crût ou pas, Alix dégusta. Plusieurs Doloris accompagnés de diffendio et expulso, la malmenèrent, tailladèrent, brisèrent. Par quel hasard la reconduit-on chez elle ? Elle n’en sut rien. Elle s’éveilla sous un revigor issu de…
Michael ? murmura-t-elle, soulagée.
Pâle comme un linceul, elle chercha le contact de ces doigts qui la faisaient vibrer plus que de raison. Un peu de chaleur circula dans ses veines.
Je vais bien. Je me doute de ma tête mais je vais bien.
Œil poché, lèvre fendue, côtes fracturées, diverses coupures, elle fanfaronnait mais puisait des forces dans ce regard si inquiet posé sur elle.
Fou que tu es ! Je t’avais intimé de ne pas bouger. J’ai promis à Voldemort de te punir aussi... Tiens !
Une mini gifle, une chiquenaude, effleura la joue de Michael.
Nous devons nous retaper, mon am… i. Donne-moi la 32, si tu en as la force. Moi, je suis out.
Elle était au bout du rouleau. La 32 était la solution de force. Bue, elle réclama à nouveau de l’aide pour se déshabiller afin de soigner ses coupures. Son côté droit était très douloureux, elle s’appliqua le sortilège de réparation des fractures puis attira le visage de Michael contre le sien pour un petit baiser et un sage conseil :
Dormons ! C’est la meilleure chose à faire. Je t’… je t’attends.
Blotie dans ses bras, elle s’éveilla avant lui. Courbaturée, endolorie de partout, elle se dirigeait vers la salle de bains quand une idée saugrenue lui sauta à l’esprit. Depuis longtemps, Alix avait disposé des objets de surveillance dans diverses pièces de la chaumière. Ces machins moldus, très efficaces, enregistraient les faits, sons et gestes selon un signal prévu. Elle redoutait les intrusions de leur nid par ces vipères du ministère sans parler de ces gadgets à Michael qui aurait sûrement ri de ces précautions. Parfaitement dissimulés, nul n’aurait pu les deviner. Par habitude, Alix alla vérifier le central de son bureau ; une pièce verrouillée magiquement dont elle seule connaissait le secret. Elle ouvrit et s’enferma. La vidéo avait tourné, ce qui l’intrigua avant de se rappeler qu’elle s’enclenchait quand elle s’absentait, elle. De Brent étant resté à la maison, le système avait fonctionné. Poussée par la curiosité, elle visionna la bande. Attendrie, elle regarda Michael se morfondre dans son coin. Il lui parut très sombre comme s’il ruminait quelque chose de dérangeant. L’entendre crier « jamais » puis débiter qu’il aimait Vic et ses enfants la glaça soudainement. Pourtant, ce n’était pas nouveau. Elle savait pertinemment que ces personnes occupaient une place privilégiée dans son cœur alors… Pourquoi se mettait-il dans des états pareils ? Elle le vit et entendit son autre discours censé être destiné aux murs vides. Analysant ces propos qu’il débitait avec rage, Alix perdit le peu de couleurs de sa peau déjà laiteuse.
*C’est impossible. Je dois me tromper. JE ME TROMPE !*
Nerveuse, elle effaça la bande. Une tempête couvait sous son chignon défait. Il lui fallait un bain chaud, elle réfléchissait toujours mieux dans ces conditions. L’immersion lui tira quelques grimaces dues aux plaies encore fraîche. Dans le silence de la pièce d’eau, avec la logique implacable qui la caractérisait, Alix affronta ses conclusions personnelles sur le comportement de Michael.
*Il est amoureux… de moi ! Tout en continuant à aimer Victoria… C’est fou. Comment expliquer autrement son attitude si… protectrice ? Je lui ai offert la liberté, il n’en a pas voulu. En restant, peut-être poursuit-il quelque chose qui m’échappe, quelque chose d’encore plus fort que mes beaux yeux ?*
Son amour-propre ne souffrait pas de cette éventuelle possibilité mais si c’était exact et que le Lord en ait vent… les conséquences seraient dramatiques pour eux, pour elle surtout ! Etait-ce aussi pour cela qu’il restait ? Pour lui éviter de subir de pires foudres de Voldemort ? Quoiqu’elle retournât le problème en tous sens, elle retombait sur le même résultat : il l’aimait. Un fort débat interne s’empara d’elle, le jeu des questions-réponses démarra :
*Et toi ? Qu’éprouves-tu pour lui ? Rien ! Rien qu’une attirance physique… incontrôlable. Tu es sûre ? Absolument ! C’est donc pour ça que tu meurs d’angoisse s’il disparaît de ton champ de vision… J’ai peur qu’il n’aille retrouver le ministère, qu’il trahisse sa marque : il m’en cuirait trop. Menteuse ! Le voir blessé hier a failli te déchirer le cœur. J’avais peur des retombées du Lord, avec raison. Menteuse ! C’était pour lui que tu avais peur, avoue. Non, non, non et non ! Si j’aimais Michael, je crois que je devrais être jalouse de Victoria, et je ne le suis pas, ça te la coupe, ça ! Amour ne rime pas avec jalousie.* LA FERME ! cria-t-elle, des larmes rageuses perlant sous ses paupières.
Ce bain qui aurait dû la calmer l’avait encore plus énervée. Elle en sortit avec la lenteur nécessaire pour ne pas trop bouger ses muscles à vif. Il fallait qu’elle retrouve sa sérénité, sa froideur. Si, comme supposé, Michael l’aimait, bientôt il la détesterait. Alors il la quitterait et elle s’efforcerait de sauver les meubles. Piètre plan, mais c’était l’unique solution envisageable dans l’urgence. Dissimuler était une seconde nature chez Miss Blackstorm. C’est donc faussement gaillarde qu’elle alla leur préparer un petit déjeuner. Le plateau chargé vola jusqu’à l’étage où elle réveilla Michael d’un baiser sur le front :
Comment te sens-tu ? Tu as sûrement faim. Regarde ce que je nous ai amenés.
Un sourire des plus naturels flottait sur ses fines lèvres tout en enduisant les toasts de marmelade :
Je pense que nous pourrions profiter de ce jour de congé pour passer chez moi. Il me manque des ingrédients pour certaines potions. J’ai tout ce qu’il faut à la maison. Nous serons prudents, évidemment.
Elle babilla gaiment comme souvent le matin, puis fila achever sa toilette avant l’excursion. |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Mar 6 Jan - 15:16 | |
| Qu'elle était pâle. Un simple coup d'œil avait suffi à Michael pour se faire une petite idée sur l'étendue des dégâts...Alix avait été torturée avec toute la science et cruauté dont pouvait être capable leur Maitre et il devinait aisément en avoir été la principale cause. Nouveau sursaut de conscience.
Elle réagissait au Revigor, en le voyant la Mangemorte sembla soulagée, sa première réaction fut de chercher sa main et la serrer comme si ce contact lui sauvait la vie.
Je vais bien. Je me doute de ma tête mais je vais bien.
Tu peux le dire...tu as l'air d'être passée sous un rouleau compresseur.
Pas évident comme expression...les rouleaux compresseurs n'étant pas de mise chez les sorciers, mais il commençait à être surpris par son expression...si adoucie, comme pour penser à ce qu'il disait.
Fou que tu es ! Je t’avais intimé de ne pas bouger. J’ai promis à Voldemort de te punir aussi... Tiens !
Sa main se leva. Michael s'attendit à un coup mais il n'en fut rien...une caresse, voilà ce qu'il reçut en guise de punition...l'attitude de la jeune femme était inespérée. En prenant sa main, il se demanda si la torture ne l'avait chamboulée plus que supposé.
C'est ma faute si tu es dans cet état...c'est moi qui a causé ce désastre. On aurait dû attendre et y aller tous les deux...mais non, tu es têtue comme une mule...voilà le résultat. Dis moi, que puis je faire pour t'aider? Je suis un piètre guérisseur et pas trop brillant pour les potions.
Son état n'était pas trop brillant non plus mais il était en absolue possession de ses facultés même si en ce moment l'ex auror aurait pu jurer être jouet d'une hallucination...le regard d'Alix était tendre...réellement tendre tout en donnant ses directives.
Nous devons nous retaper, mon am… i. Donne-moi la 32, si tu en as la force. Moi, je suis out.
Qu'avait elle dit? ou été sur le point de dire?...Mon amour! Là, il se préoccupa vraiment, cela ne ressemblait pas du tout à la froide Alix qu'il connaissait de glisser sur ses paroles...encore moins de ce genre là. Se gardant de faire de commentaire, il alla chercher la potion demandée et la soulevant un peu , l'aida à la boire. La solution de force lui rendit un peu ses couleurs mais elle s'avouait trop faible et demandait encore son aide pour se déshabiller...De ses gestes les plus délicats et précautionneux, il enleva une à une chaque pièce de ses vêtements, opération à laquelle il prenait normalement un grand plaisir mais le moment se prêtait mal à ce genre d'idée. Voir son corps lacéré le fit jurer à voix basse, en sentant une rage folle l'envahir. Serrant les dents pour en pas se plaindre, Miss Blackstorm procéda à soigner se multiples blessures et fractures après quoi, elle se laissa retomber sur les oreillers, éreintée...mais l'attirant vers elle, cherchant sa bouche pour un bref baiser.
Dormons ! C’est la meilleure chose à faire. Je t’… je t’attends.
Encore cette fois, il aurait juré que la jeune femme avait été à point de dire une autre chose...comme "je t'aime", par exemple...mais cela lui sembla si invraisemblable qu'il chassa cette idée, presque agacé d'être en train de penser à de sottises pareilles...le jour n'était pas venu, ni viendrait jamais où Alix Blackstorm ferait un aveu semblable...pourtant son attitude était déroutante.
Oui, dormons. Ça ne nous fera que du bien!, admit il d'un ton un peu rogue mais la prit dans ses bras, la laissant s'y blottir le plus confortablement possible, ce qui ne sembla pas tâche aisée, chaque mouvement faisait crisper sa bouche pour ne pas gémir. Peut être attendait elle un geste réconfortant de sa part, voire des paroles...Michael ne bougea pas, ne dit rien, se contenta de rester là, près d'elle...sans savoir que penser.
Il la regarda dormir pendant un long moment. Le sommeil lui seyait. Relâchée de son habituelle crispation, Alix semblait si jeune, si démunie...presque inoffensive...ce qu'elle n'était ni serait jamais.
Michael ne pouvait pas dormir, même s'il était fatigué...trop de choses tournaient dans son esprit. Il repassa minutieusement ce qu'il venait de se passer...les paroles d'Alix...ou mieux celles qu'elle n'avait pas dites. Qu'était il en train de se passer? Depuis un certain temps, elle se montrait sous un jour différent...même s'il ne venait que de s'en rendre compte. Son attitude envers lui avait changé, imperceptiblement...ou pas trop...qui sait? Au début, le fait d'être devenus amants n'avait rien changé à leur façon de se comporter entre eux. Elle continuait d'agir avec la même suspicion, mesurant ses faits et gestes avec la même froideur de maître attentif, le maintenant à prudente distance, jusqu'au suivant déferlement de passion. Il assumait son rôle d'amant contrôlé et elle, le sien, de maitresse complaisante mais lointaine...puis, peu à peu cela avait commencé à changer. Sans s'en rendre compte ils étaient devenus dépendants l'un de l'autre, la collaboration s'était mûée en complicité et la complicité...en besoin. Ils ne se quittaient presque plus, missions ou pas, on ne voyait que très rarement l'un sans l'autre...
*Par tous les diables...ça va trop loin!*
S'il n'avait pas craint la réveiller, Michael aurait quitté le lit à l'instant même.
*Fais le...fais le, avant que ce ne soit trop tard... *
Mais il ne bougea pas. Alix se lovait contre lui et il ne pouvait plus échapper à la douceur qui l'engourdissait...Trop tard!...C'était déjà trop tard.
*Je t'ai dit de ne pas m'aimer, Alix...je porte la poisse aux femmes qui le font...je te l'ai dit...*
Il la détruirait si cela continuait ainsi et Michael était conscient d'avoir déjà trop semé de misère dans sa vie comme pour se faire charge d'une de plus. Lui, il se devait à Victoria...elle était son but, sa destinée...son seul bonheur possible. à ses enfants...à sa mère. Il avait vers qui se tourner même si ce n'était qu'en rêves. Alix n'aurait que lui et c'était impossible...il briserait sa vie...serait sûrement le coupable de sa mort au moment où la vérité serait révélée.
*Éloigne toi...éloigne la. Ne permets pas qu'elle t'aime, tu vas la trahir, tu vas détruire son monde...*
La perfection de leur entente se briserait, deviendrait menace...et le savoir faisait bien plus de mal que prévu.
Il dut quand même s'être endormi au milieu de ces pénibles élucubrations parce qu'un doux baiser sur son front le tira du refuge de ses rêves. Alix penchée sur lui, souriait, lui annonçant avoir préparé de quoi manger...
Comment te sens-tu ? Tu as sûrement faim. Regarde ce que je nous ai amenés.
Il se redressa et contempla le plateau bien garni, sans un sourire avant de la regarder sans changer d'expression.
Mieux, je me sens mieux...oui, manger un peu ne me fera aucun mal.
Pas une question sur sa santé à elle, comme s'il n'était jamais rien arrivé et que voir se servir le petit déjeuner au lit était la chose la plus naturelle du monde. Il la vit enduire les toast de marmelade tout en babillant comme si rien ne la rendait plus heureuse que jouer les petites femmes d'intérieur.
Il participa peu à la conversation et encore là, ses réponses furent le plus laconiques possibles mais quand elle annonça ses projets pour la journée, ses sens se mirent en alerte.
Je pense que nous pourrions profiter de ce jour de congé pour passer chez moi. Il me manque des ingrédients pour certaines potions. J’ai tout ce qu’il faut à la maison. Nous serons prudents, évidemment.
Prudents? Pardi qu'il faudrait l'être...mais prudence ou pas, il n'avait aucune envie de se rendre à ce manoir...trop de mauvais souvenirs s'y attachaient mais avant qu'il ai pu donner son avis elle filait mettre à point sa toilette. Michael se leva et la suivit.
Alix relevait ses boucles en chignon. Se plaçant derrière elle, Michael observa leur reflet dans le miroir...ils formaient un couple étonnement bien assorti...tous deux grands, élancés et élégants comme des fauves...aussi beaux et dangereux. D'un geste lent mais résolu, il lui fit baisser les bras et s'adonna patiemment à défaire la coiffure, enlevant épingle à épingle, jusqu'à la laisser déferler librement sur son dos.
On se fiche de tes potions...je ne vais pas retourner à ton satané manoir ni aujourd'hui ne demain. Il y a des façons plus agréables de passer ce que tu appelles jour de congé...que de fourrager entre tes maudites plantes et fioles.
Sans aucune tendresse, il la fit se retourner et l'attirant vers lui l'embrassa, possessif, sur la bouche, sans faire attention à la douleur qu'il pouvait causer à son corps encore endolori.
Après, si tu y tiens tant...tu peux retourner chez toi. Moi, je suis pas de la partie...je d'autres choses plus importantes à faire.
Il ne lui laissa pas le loisir de répondre en l'embrassant de nouveau pour juste après se séparer d'elle et la regarder droit aux yeux.
Je crois que le moment est venu de nous séparer, Alix. Pour un temps au moins. Le Maître n'est guère satisfait de nous, pas besoin de lui donner de quoi se faire des idées, tu en as déjà assez pâti.
Si dire cela lui couta un effort terrible, Michael n'en démontra rien. Son visage était un masque de calme déterminé, teinté d'une certaine indifférence agacée..comme s'il lui pressait d'en finir avec cela au plus vite.
Tu n'es pas du même avis, mangemorte? On peut nous accuser de mollesse si on prend des bonnes habitudes...et laisse tes cheveux défaits, tu es parfaite comme ça!
Et pour le prouver il enfonça ses mains dans la chevelure croulante et attirant son visage vers le sien, chercha sa bouche avec un rien de désespoir...
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Dim 11 Jan - 13:49 | |
| Elle était si sûre d’elle, il l’avait prise au dépourvu. Cette arrogance, cette froideur conquérante… Alix eut aussitôt la puce à l’oreille.
*Pas mon Michael, ça ! Il a aussi compris le danger, notre danger.*
Sa chevelure défaite, Alix réalisa qu’elle fondait vers un précipice insondable. Elle répondit aux baisers fous de son amant avec toute la fougue voulue. Des objets ? Loin était cette idée à présent. Ils étaient complémentaires qu’ils le veuillent ou non.
Après, si tu y tiens tant...tu peux retourner chez toi. Moi, je ne suis pas de la partie...j’ai d'autres choses plus importantes à faire.
Elle se demanda bien lesquelles mais l’attraction jouait à fond.
Je crois que le moment est venu de nous séparer, Alix. Pour un temps au moins. Le Maître n'est guère satisfait de nous, pas besoin de lui donner de quoi se faire des idées, tu en as déjà assez pâti.
Par Merlin, ses idées rejoignaient les siennes. Il était mignon de se soucier d’elle. Se pourrait-il que… Elle s’abstint de répliquer, se contentant de ces baisers qu’elle devinait derniers avant longtemps.
Tu n'es pas du même avis, mangemorte? On peut nous accuser de mollesse si on prend des bonnes habitudes...et laisse tes cheveux défaits, tu es parfaite comme ça!
Il aimait la décoiffer, elle s'amusait de ces petits riens qui renforçaient leur complicité. Paf ! Une claque magistrale s’abattit sur la joue de Michael. Mangemorte ? Elle détestait cette dénomination. Elle n’était pas Mangemorte, moins que lui en tout cas. Fulgurante, Alix réagit :
Viens ou pas, ça m’est égal. ( C’était faux mais elle voulait donner le change) Je pars. Tu suis ou pas, je m’en tape. On se revoit quand tu voudras, si tu le veux. ( encore un mensonge, elle n’était pas à un prêt)
Un clin d’œil et hop, elle disparut. L’heure n’était pas aux galipettes. Ni lui ni elle n’étaient en forme pour ces débauches corporelles quoiqu'elle ait eu envie d'être encore soumise. Il souhaitait une rupture, il serait servi. Son manoir ! Elle adorait s’y retrouver à l’occasion. La domesticité se présenta sitôt qu’elle y pénétra. Elle donna ses directives :
Un bain chaud, ma chambre prête et du pur feu près de la baignoire. Exécution !
Il allait venir, elle n’en doutait point. Elle devrait jouer la scène la plus cruelle de sa vie mais leur destin l’imposait. Qu’était-elle pour lui ? Un bel objet attractif, sans plus. Lui, pour elle ? Alix préférait ne pas y penser. Elle oblitéra ses idées et fonça à la salle de bains. Ces ablutions la confortèrent. Elle savait où elle allait et pourquoi. Boire à cette heure ? Et alors ? Dans un moment tout se jouerait. Calme et réfléchie Alix savait que nulle autre solution n’était envisageable. Il fallait une cassure, une de taille ! Michael l’aimait même s’il jouait au mâle dominant. Elle irait plus loin. Dans le plus simple appareil, elle se plaça à genoux sur son lit et attendit. Malgré son écœurement, elle devait terminer cette histoire. La porte s’ouvrit sur un Michael qui demeura interdit. Ce qu’il voyait aurait démonté n’importe qui. A califourchon sur un beau mâle inconnu, Alix se pâmait. Elle tourna son visage vers le blondinet qu’elle gratifia d’un sourire narquois, empreint de morgue :
Tu pensais vraiment être le seul ? Désolée, j’ai trouvé des compensations à tes absences.
Un sort informulé referma le panneau au nez de la personne visée. L’illusion se désintégra. Fini le corps athlétique d’un splendide mec en action. Alix plongea dans ses coussins, y déversant des pleurs amers. Elle venait de rompre un lien trop dangereux pour elle…. Pour eux. S’en remettre serait une autre histoire qu’elle n’était pas prête à assumer. |
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| Sujet: Re: Qui l'eut cru?[fe] Lun 12 Jan - 20:53 | |
| Ce n'était sûrement pas la meilleure façon de s'y prendre...il avait beau vouloir se montrer presque désagréable, l'attitude d'Alix n'aidait pas grand chose...au lieu de l'envoyer balader quand il l'embrassa, elle répondit avec une chaleur déroutante qui menaçait de faire tourner les choses autrement que voulu...elle avait le don de lui faire tourner la tête et oublier n'importe quoi d'autre qui ne fut l'avoir près de lui!
Elle n'aimait pas qu'il l'appelle mangemorte, il le savait et le fit sciemment sans s'attendre à sa réaction...une gifle mit fin à la magie du moment. alors qu'elle répliquait ...franchement en colère:
Viens ou pas, ça m’est égal. Je pars. Tu suis ou pas, je m’en tape. On se revoit quand tu voudras, si tu le veux. Il n'essaya même pas de dire quoique ce soit, connaissant Alix, il la savait capable de se montrer épique lors de ses colères...autant se maintenir à prudente distance au moins pour un moment, question de la laisser se calmer.
Resté seul, Michael retourna finir son petit déjeuner avec la désagréable sensation de s'être conduit comme un parfait crétin. Avalée la dernière tasse de café noir, il prit son temps pour faire sa toilette puis opta pour sortir faire un tour jusqu'au bord de la falaise...normalement regarder pendant un long moment la mer démontée s'abattant sur les rochers en contre bas parvenait à rasséréner ses esprits.
Une heure plus tard, il se lassa de la solitude, fit un bilan serré de la situation et décida que la façon dont il s'était pris avec la jeune femme était loin d'être la correcte. Après tout ce qu'ils avaient partagé, elle méritait au moins qu'il soit sincère...leur histoire avait tourné autrement que prévu et cela commençait à poser plus d'un problème. Pensant à ce qu'il lui dirait, l'ex auror regagna la vieille bâtisse, mit sa cape et transplana...au manoir Blackstorm.
Par politesse, il arriva face au perron et pas à l'intérieur, comme il aurait pu le faire. Un elfe empressé lui ouvrit la porte et émit un couinement aigu en le voyant, en battant des oreilles ez roulant des yeux. Michael ne s'arrêta pas à considérer les états d'âme d'un elfe domestique en pleine crise de nerfs...Alix n'était sûrement pas une maitresse facile! Cela le fit penser un instant à Bikita...encore un être cher abandonné à la dérive!
Où est ta maîtresse?
Nouveau couinement, plus révèrent cette fois tout en signalant l'étage. Sans se le faire répéter deux fois, il grimpa rapidement l'escalier. La chambre de la maîtresse de céans se trouvait au fond d'un long corridor tendu d'épaisse moquette écarlate.
Rien ne l'avait préparé au spectacle découvert en ouvrant la porte...Dans le somptueux lit à baldaquin au tentures émeraudes, se trouvaient...Alix et un inconnu en train de faire énergiquement l'amour. La vision de ces deux corps nus, mêlés dans une étreinte passionnée le priva un instant du don de la parole...et lui révulsa les entrailles d'une fureur sans nom. Et voilà qu'au milieu de tout cela, Alix se tournait vers lui, sublime dans son agitation mais se trouvant l'esprit pour dire, d'un ton vexant de morgue:
Tu pensais vraiment être le seul? Désolée, j'ai trouvé des compensations à tes absences!
Et la porte lui claqua au nez, manquant de peu de lui aplatir le profil. Il lui fallut un instant pour reprendre l'air qui lui manquait et soupçonnant la lourd panneau fermé à double tour, le faire sauter en l'air avec un Bombarda enragé...et pénétrer dans la chambre comme un ouragan. Il n'avait jamais été autant en colère de sa vie...il allait faire charpie de cet individu qui osait mettre ses mains sur son bien à lui...sur son Alix!
Baguette brandie, il s'apprêtait à prendre justice de sa propre main quand il réalisa l'incongruité de la présente situation...Alix se trouvait encore dans le lit...seule et au lieu de gémissements extatiques de plaisir...elle pleurait à chaudes larmes, le visage enfoncé dans les coussins qui ornaient la couche.
Bon sang!!! Que diables se passe t'il ici???, il avait gueulé comme un forcené en avançant vers elle, où l'as tu caché? Où est cet imbécile?
Rien á faire, la seule réponse à ses imprécations furent seulement des sanglots déchirants. Faisant un effort pour se calmer, Michael analysa la situation...Il ne s'étaient écoulées que quelques secondes entre son arrivée et cette braillante entrée en scène...l'homme avait disparu et Alix ne semblait pas faire du théâtre...il ne l'avait jamais vue pleurer mais la douleur qu'il pressentait dans ces larmes avait l'air très sincère et la connaissant, il savait que sa réaction aurait dû être tout autre s'il l'avait vraiment surprise "in fraganti" avec...un autre.
*Mais à quelle folie pernicieuse se livre t'elle? Pourquoi cette ridicule mise en scène?*
La réponse vint toute seule après une très courte réflexion...Butés! Voilà ce qu'ils étaient tous les deux! Pris dans une idée fixe, ils faisaient chacun ce qui leur passait par la tête pour...éloigner l'autre.
Cette découverte, pas trop stupéfiante après tout ,eut le pouvoir de faire tomber sa colère en point mort. Sans trop y penser, Michael s'approcha de la jeune femme éplorée, la rejoignant sur le lit, il la prit danse ses bras et la retint contre lui alors qu'elle continuait à pleurer toutes les larmes de son corps.
Alix...folle que tu es! Tu pensais qu'avec ça tu allais me chasser de tes côtés? Tu me connais mal, je suis le plus têtu des hommes et je ne lâche jamais prise facilement...
Nue et démunie, elle frissonnait de plus belle, alors il attira un drap sur elle et l'en couvrit tant bien que mal, sans la lâcher. Ses cheveux embaumaient le chèvrefeuille, sa peau était douce et chaude au tact. Il caressa d'abord sa tête puis lentement son épaule découverte jusqu'à ce que les sanglots s'espacent pour se taire enfin, laissant place à un soupir endolori.
Regarde moi, Alix...je ne peux pas parler avec le sommet de ton crâne!
Il lui fit relever le visage vers lui et de gestes très doux, lui essuya les larmes avant de l'embrasser avec une tendresse infinie.
Tu sais...on n'a pas été fichus de tenir nos propres promesses...on n'allait pas tomber amoureux...tu t'en souviens. Tu avais l'air très sûre de ne jamais le faire et je ne voulais même pas y penser...c'était parfait, c'était l'accord idéal...pas d'amour, pas de problèmes...pourtant...malgré tout ce qu'on a pu dire...je crois que nous sommes tombés dans notre propre piège...du moins moi...arrivé à ce point, il ne me reste qu'à admettre que je suis irrémédiablement fou de toi...
Étrange journée...Commencé avec la véhémente décision de mettre de la distance entre eux et voilà qu'il se retrouvait dans une position pas trop avantageuse pour mener à bien son altruiste idée mais il fallait mener l'aveu jusqu'aux dernières conséquences même en devinant que ca leur ferait du mal.
J'aime Victoria...et mes enfants, Tu sais que je ne rêve que de les rejoindre et de bâtir ma vie avec eux...mais nous savons aussi que ça tient de l'impossible. Et non, je ne suis pas ici avec toi parce que je me sens seul ou que je m'ennuie...je suis là parce que...ne me regarde pas comme ça!...j'ai lutté contre ce sentiment mais il a fini par avoir le dessus...notre relation n'était pas censée de tourner ainsi...c'est venu peu à peu...sans qu'on s'en rende compte...Le jour où je me suis réveillé et ai découvert que je ne pouvais plus me passer de toi...j'aurais dû te quitter, mettre le plus de distance possible entre nous...mais je n'ai pas pu...la seule idée de m'éloigner de toi me rendait malade...me rend malade. Je t'ai dans la peau, Alix...j'ai besoin de toi pour savoir que j'existe encore...je ne suis qu'un égoïste minable, mais je ne peux pas m'empêcher...d'être ce que je suis...
De tendres les baisers devenaient chaleureux, éveillant cette passion incendiaire qui semblait dominer leurs vies. La renversant sur les coussins, il la regarda tout en écartant les cheveux de son visage.
Je t'aime, Alix Blackstorm...et même si tôt ou tard on doit se séparer...ça ne changera rien. Jamais. Je voudrais être assez lâche pour te demander de fuir...de disparaître de ce cauchemar...de nous cacher dans un paradis quelconque...loin de tous et de tout...
Mais il savait sciemment que cela n'était qu'un rêve, un mirage jamais atteint. Ils resteraient, ancrés à leur réalité, essayant de survivre... |
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