Nez en l''air (FE Stephanie)

Max revint de la salle de bain et rigola en voyant ce que Steph avait fait, une fausse manipulation, ça peut arriver à tout le monde, et puis le jeune homme ne s’en formalisa pas le moins du monde, il passa ses bras au dessus de la jeune femme et pressa quelques touches, puis il dit :

Pas de souci, affaire réglée...t'en fais pas, tu n'as fait que renvoyer son message à mon ami...il pensera que je suis à moitié endormi et ne se fera pas de la bile, de toutes façons, je lui ai envoyé un autre message pour le rassurer. Je t'apprendrai plus tard à te servir de l'ordinateur...mais pour le moment, je vais m'habiller...et me remettre au travail.

Elle le regarda encore une fois s’éloigner et au même moment des coups frappés à la porte la fit se lever, elle alla ouvrir le panneau, le petit déjeuner était prêt, elle eut juste le temps de refermer derrière le garçon d’étage que Max faisait de nouveau son apparition. Prenant juste un café et deux trois tartines de beurre, il se rassit sur le divan et continua son travail, levant juste un sourcil pour déclarer :

Je suis désolé de t'imposer cela...mais je ne peux pas penser à sortir faire du tourisme...pas en ce moment...mais si tu veux je peux appeler des amis qui se feront un plaisir de te montrer la ville...nous pourrons déjeuner ensemble. Je sais que je peux être un type très ennuyeux mais peux pas faire autrement.

Ne t’inquiète pas pour moi, je ne peux pas faire du tourisme en pensant que tu dois travailler sur ça, je veux t’aider, même si je ne connais pas grand-chose à l’humanitaire moldu…..

Elle venait de s’apercevoir qu’il avait prit le téléphone dans la main, ne voulant le déranger plus longtemps, elle prit partie de faire trempette dans la baignoire. Fermant les yeux, la jeune infirmière songea que cette vie était faite d’imprévue et c’est ce qu’il lui fallait….. Souriant à la pensée de pouvoir accompagner Max dans cette action la rendit heureuse. Après presque un quart d’heure à se prélasser, elle sortit enfin de l’eau, passant juste un t-shirt sur le dos, elle se dirigea vers la petit salon où le rebelle parlait dans une autre langue. Beau, sexy et intelligent, elle était tombé sur un être exceptionnel et ne le lâcherait pas de sitôt.
Elle l’écouta énumérer que l’avion serait prêt d’ici à samedi et qu’il piloterait lui-même l’engin, un frisson s’incurva sur elle, prise un peu de panique elle dit :

Tu as bien dit que tu saurais poser cet avion, donc si je comprend bien, nous serons que deux à bord…… C’est pas que je n’ai pas confiance en toi…. Mais j’espère juste que c’est sans risque….

Quelle cruche, elle avait suivit Max pour vivre des aventures incroyable et voilà qu’elle avait peur de monter dans un avion, le risque c’est bien ce qu’elle était venue chercher non ? Et bien là elle allait être servit..

Je suis encore novice dans l’aventure et le moindre obstacle me clou de peur, mais ça va aller je vais prendre sur moi et dans quelques mois tu ne me reconnaîtra pas…

S’avançant vers lui, elle lui déposa n léger baiser sur les lèvres, il en voulait plus apparemment, se retrouvant dans ses bras, ils commencèrent à se toucher de plus en plus et la flamme du désir s’insinua dans les moindres recoin de son corps. Oh cet homme, ses mains qui couraient sur ses cuisses, sa bouche si enivrante. Perdue, oui elle s’était perdue dans les beaux yeux de Max et ne pouvait se lasser de lui.

Près d’une heure avait passée, quand elle essaya de se lever, Max dormait profondément, il avait vraiment besoin de récupérer. Elle se libéra doucement de son étreinte et alla dans la chambre pour se vêtir et laissa un petit mot à l’attention de Max, évitant de le réveiller, elle sortit de la suite et descendit les escaliers.

Il fallait qu’elle prenne un peu l’air et visiter un peu les environs, sortant de l’hôtel, elle se dirigea vers la rue qui grouillait de monde. Des boutiques étaient ouvertes et elle s’aventura dans l’une d’elle. Regardant les bibelots et autres babioles, elle voulait en acheter quelque uns, mais son argent était sorcier et non moldu, ne pouvant donc payer aucun article, elle fit demi-tour.
Furetant de boutiques en boutiques, Stéphanie se perdit dans la grande ville, tout se ressemblait, les hôtels, les magasins et les passants, ne sachant vraiment pas où elle se trouvait, elle s’assit sur un banc et tendit l’oreille au cas où un étranger parlerait sa langue. Voilà une chose qu’il fallait que le rebelle lui apprenne, les langues étrangères…..

Combien d'heurs avait il dormi? En ouvrant les yeux dans le silence soyeux de la chambre, Max n'en avait pas la moindre idée. Il fallut jeter un coup d'œil au réveil pour se rendre compte que cela faisait au moins quatre heures qu'il ronflait, insouciant. S'asseyant sur le lit, il se frotta les yeux et s'étira.

Steph!...hey...Stéphanie...

Pas de réponse. C'est alors qu'il tomba sur la note, sur la table de chevet. Un sonore juron lui échappa, se levant vivement, s'habilla à toute vitesse et quitta la suite en coup de vent.

*Par Merlin, cette fille est folle...sortir toute seule...je parie que sans argent ni papiers!"

À la réception on l'informa poliment que Miss Aubry avait effectivement quitté l'hôtel quelques heures plus tôt. Non, elle n'avait rien demandé. Elle était sortie, tout simplement.

Sur le trottoir, Max s'arrêta, regardant à droite et à gauche, comme si par le plus grand des hasard il allait distinguer la tête blonde entre la foule qui se mouvait par là. Bien entendu, il n'y avait pas trace de la jeune femme. Faute de mieux, il essaya de penser avec un peu de logique.

*Voyons...une femme ça va tout d'abord...faire du lèche vitrines.*

Pas mal de boutiques de mode dans le coin. Il entra à toutes et chacune. La réponse fut toujours la même. Personne n'avait vu une femme correspondant à la description qu'il donnait.

*Donc, la mode ne l'intéresse pas...ce sera déjà ça de gagné...Elle fait du tourisme!*

Quoi de plus normal quand on est dans une ville étrangère. Bien sûr la pauvre se serait ennuyée de le voir dormir comme la dernière des marmottes et aurait eu l'idée, très inspirée, d'aller faire un tour...sauf que faire un tour à Singapour risque d'être un drôle de tour. Cette ville grouille de monde et, à moins de savoir exactement où on va et d'où on vient, on peut facilement s'y perdre...comme dans la plupart des grandes villes du monde. Grand handicap, si bien l'anglais est une des langues officielles, le plus courant est que les gens dans la rue parlent mandarin, malais ou tamoul.

*Super, Max...tu as paumé une sorcière anglaise à Singapour...tu vas de mieux en mieux.*

D'un côté à l'autre, sans trop savoir où en donner de la tête. Enfin, dans une boutique de souvenirs, on se rappelait de Stéphanie, oui, elle y était entrée et avait regardé quelques bibelots mais était sortie sans dire mot et sans rien acheter. Pas de quoi s'étonner...elle n'allait pas payer en gallions, noises et mornilles. Bien entendu, la vendeuse ne savait pas vers où elle était allée...pourquoi le saurait elle d'ailleurs? Il y a assez de touristes dans le coin comme pour se préoccuper d'un seul.

Demander aux passant serait comme s'adresser au vent. Ces gens vivaient à la va vite et ne s'arrêtaient pas regarder qui croisait leur chemin. Un agent de police le regarda comme s'il était tombé sur la tête...une touriste blonde? N'avait il pas remarqué la folle quantité de blondes touristes qui passaient par là?...Juste en ce moment, une demie douzaine au moins...Américaines, australiennes, européennes...la plupart au dessus de 60 ans.

Mais la mienne elle est très jolie et jeune...

La proteste de ce gars à la mine légèrement affolée n'attendrit pas trop le policier. Personnellement, il en avait marre des touristes qu'il fallait toujours surveiller de près pour qu'ils n'enfreignent pas les strictes lois locales.

Il y a au moins deux heures...il m'a semblé voir une femme comme vous la décrivez...traverser l'avenue...il y a tellement de gens, comprenez vous...mais je crois qu'elle est partie par là...

Max suivit le doigt indicateur, remercia l'agent et fila comme une exhalation...Bien entendu, ce là bas, était encore une avenue grouillante de monde. Noire de monde. À croire que tout le monde se trouvait dans la rue, là. Pas de tête blonde à l'horizon. Il commençait à paniquer mais se força à se calmer.

*Réfléchis, bon sang...après tout, elle est assez grande pour se débrouiller...le plus probable est qu'elle t'attende à l'hôtel, idiot.*

Refaire le chemin en sens inverse pour se retrouver de nouveau au Fairmont et se rendre à l'évidence que sa sorcière blonde n'y était pas. Pour alors l'heure du déjeuner s'était largement passée. Il savait que Stéphanie était seule là dehors, sans argent moldu, le plus sûrement perdue, sans doute affamée et sans oser utiliser la magie de peur de se faire repérer.

Pourtant la magie était le seul recours qu'il lui restait. Courir les rues sans aucune indication valable, ne donnerait rien. Il remonta donc à la suite et après s'être assuré qu'il n'y avait aucune femme de manage cachée dans l'armoire, il tira sa baguette et invoqua son patronus. Le splendide milan royal argenté se matérialisa face à lui.

Cherche Stéphanie...dis lui, et sois discret par pitié, que je ...qu'elle...euh...ben tu lui dis que je la cherche, qu'elle ne bouge pas d'où elle est et tu reviens me dire.

L'oiseau hocha la tête et dès qu'il eut ouvert la fenêtre s'élança au dehors. Max le regarda filer, comme une flèche, se détachant nettement sur le ciel d'un bleu éblouissant.

Encore heureux que les patronus ne se fassent pas des idées... sinon un de ces jours, le tien te dirait n'importe quoi...

Il perdit un peu la notion du temps, en tournant en rond face à la fenêtre ouverte. Le retour du milan le fit sursauter, cela faisait très longtemps qu'il n'était pas si énervé. Le patronus livra l'information requise avant de se diluer élégamment en l'air. Mine de rien, Stéphanie était allé plus loin que supposé, en direction contraire à celle qu'il avait prise.

Le transplanage lui sembla l'option la plus rapide. Il n'y avait, chose étrange, pas grand monde au parc, à cette heure là...de là, qu'il put faire son apparition sans susciter la panique générale. Sauf une vieille dame chinoise qui lui sourit gentiment, personne n'eut vent de son apparition intempestive. Il s'inclina, mains jointes devant la dame , la salua en mandarin et s'éloigna comme s'il n'y avait rien de plus normal.

Ce qu'il ne saurait jamais est que la dame, fervente catholique entre autres, jurerait, jusqu'à la fin de ses jours, que cette après midi là, au parc, un ange blond lui avait parlé en chinois...comme quoi, tout le monde pensa qu'elle était complètement folle. Méfait involontaire!

Stéphanie était sagement assise sur un banc. Il devina son appréhension rien qu'en la regardant de loin.

Hey, belle dame...jolie vue, hein?

Il s'assit à ses côtés et prenant sa main la serra dans la sienne.

Tu t'es perdue, n'est ce pas? Il y a une paire de trucs qu'il faudra tenir en compte, la prochaine fois que tu sortiras faire du tourisme toute seule...la première, jamais sortir sans argent ni documents...la seconde...ne sors plus jamais seule!

Petit silence employé à regarder le paysage.

Tu sais, je t'embrasserais volontiers...mais ils sont un peu stricts dans le coin quant aux mœurs..et chaque fois que je te touche...ben...tu sais...Mais enfin, allons manger quelque chose...tu dois défaillir et moi...je meurs de faim.

Esprit pratique, cette fois, ils prirent un taxi.

Perdue, c’était bien le mot, comment avait-elle fait pour être aussi stupide ? Sortir de l’hôtel seule, et se promener dans une ville inconnue et en plus chez les moldus, Stéphanie se serait bien tapée la tête contre un mur. Que faire ? Comment faire pour rejoindre son amant ? La magie n’était pas de mise ici et si elle faisait apparaître son patonus ce serait sans risque, oui mais voilà le problème c’est que dans une ville comme Singapour voir un cheval blanc se promener entre les passant ça passait pas inaperçu. Donc pas de magie, alors attendre assise sur un banc dans le parc lui paraissait une solution, pas très bonne à vrai dire. Elle écouta les conversations qui fusaient de partout autour d’elle mais aucuns des passants ne parlaient l’Anglais, donc aucune chance qu’elle retrouve le chemin de l’hôtel.

La journée avait bien avancée et toujours rien, son cerveau marchait au ralentit et ne trouvant pas la moindre option, elle attendit encore te encore…. Un regard furtif vers le ciel, elle vit un oiseau se diriger vers elle, c’était un patronus elle en était certaine, La voix de Max lui parvint à ses oreille quand l’oiseau blanc ouvrit le bec, il voulait savoir où elle se trouvait pour pouvoir la retrouver.
Stéphanie décrivit l’endroit, le parc, le jet d’eau au milieu, et surtout la verdure qui était rare dans cette ville. Regardant l’oiseau prendre son envol, la jeune femme s’en voulait beaucoup de donner autant de tracas à Max, lui qui avait déjà assez de soucis comme ça il fallait qu’il se farcisse la compagnie d’une femme, un peu trop curieuse et qui ne connaissait rien au monde des moldus.

Plongée dans ses pensées elle ne vit même pas le jeune homme sortir de l’ombre, c’est le son de sa voix qui la fit revenir sur terre. Il se mit assit à ses côtés et lui prit la main :

Tu t'es perdue, n'est ce pas? Il y a une paire de trucs qu'il faudra tenir en compte, la prochaine fois que tu sortiras faire du tourisme toute seule...la première, jamais sortir sans argent ni documents...la seconde...ne sors plus jamais seule!

Je suis désolée, je ne voulais pas aller trop loin mais les boutiques étaient si belle que de fil en aiguilles je me suis paumée comme une enfant…… Je te promets de ne plus sortir seule….

Le jeune homme détourna les yeux des siens et regarda le paysage, il devait être déçu de l’attitude de Steph qui ne voulait en faire qu’à sa tête, mais cette petite expérience lui avait montré qu’elle ne pouvait pas se débrouiller seule dans un endroit inconnu.

Tu sais, je t'embrasserais volontiers...mais ils sont un peu stricts dans le coin quant aux mœurs..et chaque fois que je te touche...ben...tu sais...Mais enfin, allons manger quelque chose...tu dois défaillir et moi...je meurs de faim.

Elle était comme lui, l’envie de l’embrasser la démangeait au plus haut point, mais comme il venait de le dire ce n’était pas la peine d’enfreindre les règles pour un petit baiser sauvage, car leurs baisers étaient sauvages et envisageaient beaucoup plus de chose. Se levant du banc, toujours main dans la main, l’infirmière lui emboita le pas et ils prirent un taxi, c’était beaucoup moins dangereux que de transplaner. Se retrouvant dans la chambre d’hôtel, elle alla dans la salle de bain se débarbouiller, puis revenant vers Max elle le regarda et déclara :

Je suis navrée, j'ai crus me débrouiller seule, mais je me suis trompée……. C’était stupide de ma part tu as déjà assez de problèmes comme ça il faut en plus que tu t’occupe de moi comme d’une enfant…… Je crois que la vie d’aventurier n’est pas pour moi, je vais sans doute repartir et te laisser seul……

Prenant sa valise dans la main elle était prête au transplanage, ça lui crevait le cœur de l’abandonner comme ça mais elle ne pouvait pas faire autrement, qui sait ce qui se passerait en Afrique si elle renouvelait son escapade ? Jetant un dernier coup d’œil à Max, elle ne voulait surtout pas l’embrasser, sinon, elle n’aurait plus le courage de partir. Tournant les talons, elle ferma les yeux pour visualiser dans sa tête sa maison et puis rien….. Impossible de transplaner.
Une main lui attrapa le bras et elle rouvrit les yeux pour les plonger dans le regard brûlant du jeune homme qui lui faisait face à présent. Allait-il la laisser partir ? Où la retenir ?

Le retour à l'hôtel se fit en un silence quasi total, rompu occasionnellement par Max indiquant certains lieux d'intérêt à une Stéphanie tendue au maximum. Il était conscient d'avoir été un peu sec mais n'y pouvait rien. Qu'une femme adulte agisse avec tant d'inconscience l'agaçait un peu. D'autre part il reconnaissait qu'elle n'y était pour rien, n'importe qui peut se perdre dans une ville étrangère. Tout le monde ne pouvait pas être aussi débrouillard que lui...n'empêche qu'il ne pipa pas un mot de plus que nécessaire, sans tomber dans l'impolitesse flagrante.

Une fois dans leur suite, elle fila se débarbouiller un peu alors qu'il restait planté au milieu de la pièce à réfléchir quant à l'attitude à prendre. Le retour de la jeune femme le trouva sans avoir bougé d'un pouce.

Je suis navrée, j'ai cru me débrouiller seule, mais je me suis trompée… C’était stupide de ma part, tu as déjà assez de problèmes comme ça il faut en plus que tu t’occupe de moi comme d’une enfant… Je crois que la vie d’aventurier n’est pas pour moi, je vais sans doute repartir et te laisser seul…

Il la dévisagea gravement puis secoua la tête, dépité.

Ben oui, ça n'a pas été trop intelligent de ta part de sortir comme ça, sans prendre tes repères mais pas la peine d'en faire un plat. Ne te soucie pas de mes problèmes, je m'en occupe.

Quel blasé il faisait. Bien sûr qu'il pouvait s'occuper des ses problèmes et de ceux de son prochain...c'était sa façon de vivre.

Écoute, si tu crois que c'est trop dur pour toi, je ne vais pas te retenir, mais ce n'est pas moi qui se sera plaint d'avoir à m'occuper de toi. Je n'ai jamais dit un mot à ce sujet, je me suis fait de la bile...oui. Quoi de plus normal? Tu es avec moi, je prends soin de toi. Si tu veux repartir...c'est à toi de voir...je saurai me débrouiller, comme toujours.

À quoi pensait elle, bon sang? Qu'il allait lui faire une scène? Lui supplier de rester?...Peut être pas la supplier mais il devait reconnaître qu'elle lui plaisait à la folie et que la voir partir lui faisait plus de mal que voulu. Stéphanie prenait son bagage et lui tournant le dos sembla se préparer pour un transplanage...qui n'eut pas lieu.

C'est pas comme ça que tu sortiras d'ici. Je prends toujours soin de rendre impossible ce type de manœuvre, ça m'évite des visites désagréables...ou des abandons intempestifs.

Sans pouvoir s'en empêcher, il l'avait prise du bras et l'obligeait à le regarder.

Tu ne trouves pas un peu lâche de ta part, abandonner au premier inconvénient rencontré? Tu t'es perdue...je t'ai retrouvée...pourquoi en faire un drame!? Je n'ai rien à te promettre, Stéphanie...si ce que tu attends est un grand amour dévoué et tendre, tu es tombée sur le mauvais gars. Nous avons un terrain d'entente très satisfaisant...je pensais que c'était ce que tu voulais...pareil que moi. Pas de compromis, pas de fausses promesses, pas de grands rêves. Seulement partager, le temps que ça veuille durer, une vie trépidante, découvrir des nouveaux horizons hors de ton petit monde si restreint. J'ai cru que cela te tentait...

Sa main entama distraitement une caresse. Il aimait sa peau si douce et le délicieux frisson de désir qui la parcourait rien qu'en la touchant. Ses yeux, si expressifs, pleins de promesses muettes, sa bouche...Il préféra ne plus y penser, à sa bouche, sous peine de commencer à l'embrasser et ne jamais finir avec cette conversation dont dépendait la suite de leur association.

Enfin, on va nulle part si tu ne définis pas ce que tu veux...demain je prends l'avion pour Dar El Salam, avec ou sans toi, je ferai ce que j'ai à faire...comme je l'ai toujours fait. Pourtant...je voudrais que tu viennes avec moi...

Ça y est, il l'avait dit! Pour la première fois de sa vie, Max reconnaissait, à sa façon, d'avoir quelqu'un à ses côtés. Cela lui produit une drôle de sensation...un peu comme être en train d'engager son âme dans un "deal"hasardeux. Cela lui faisait un peu peur mais la tentation était irrésistible, comme l'avait été l'embrasser la première fois...la suivre chez elle et s'embarquer sans le penser dans une aventure passionnelle qui risquait de connaître des torrides lendemains...si elle acceptait, bien entendu.

Tu...décides, Stéphanie!

Pour alors, il l'avait enlacée et l'embrassait comme si c'était la dernière fois, la sentant répondre, consentante et voluptueuse. Néanmoins, s'accrochant à un dernier vestige de conscience rationnelle, il se sépara d'elle.

Ce ne sera pas toujours facile...ni joli, ni confortable...nous ne nous connaissons pratiquement pas...mais ça peut venir avec le temps...

Il se passa rageusement la main dans les cheveux, pris de court par se propres pensées.

Je me sens complètement stupide en ce moment, mais tu m'as fichu une drôle de frousse et je m'en serais voulu toute la vie si quelque chose t'était arrivé. Je t'ai entraînée dans cette histoire sans que tu ais la moindre idée de rien...je suis si habitué à faire mon chemin seul que simplement...je n'y ai pas réfléchi...suis assez égoïste sur les bords...entre autres mais on me dit facile à vivre...enfin...je crois...

Il lui flatta la joue du bout des doigts, en essayant de sourire.

Penses y...pendant ce temps, je vais demander quelque chose à manger...

Le téléphone l'occuperait un instant...Désolé, il découvrit que le vide senti à l'estomac n'avait pourtant rien à voir avec la faim...

Après que Max lui confia qu’elle était un peu lâche elle se sentit vraiment bête, oui même très stupide, il avait raison à la première difficulté rencontrée elle lâchait la rampe, mais ce n’était pas dans ses habitudes de laisser une petite chose de la sorte lui gâcher la vie, non elle voulait la croquer à pleines dents. Elle était prête à découvrir de nouveaux horizons avec lui, il savait tout faire et il connaissait tout, alors pourquoi s’était-elle entêtée à vouloir s’en aller ? Peut-être pour voir la réaction du jeune homme, mais la seule chose qu’il fit c’est de lui caresser doucement et la joue et de lui dire :

Enfin, on va nulle part si tu ne définis pas ce que tu veux...demain je prends l'avion pour Dar El Salam, avec ou sans toi, je ferai ce que j'ai à faire...comme je l'ai toujours fait. Pourtant...je voudrais que tu viennes avec moi...

Sa dernière phrase toucha beaucoup Stéphanie, il voulait qu’elle vienne avec lui et elle que voulait-elle vraiment ? Premièrement une passion dévorante avec cet homme extraordinaire, ensuite découvrir le monde à ses côtés. Alors elle n’avait qu’un seul geste à faire, se blottir dans les bras de Max et rester avec lui le temps que durerait leur désir.
Ses yeux brillaient d’appréhension, il voulait une réponse tout de suite et elle savait à présent ce qu’elle allait faire mais avant de pouvoir ouvrir la bouche, les lèvres de Max se collèrent aux siennes dans un baiser brûlant qu’elle s’empressa de répondre avec toute la passion qui se diffusait en elle.
Le baiser prit fin assez abruptement et elle sentit son cœur se serrer quand il se sépara d’elle, c’était le moment propice pour lui révéler qu’elle resterait auprès de lui. Mais encore une fois pas de chance, il se passa les mains dans les cheveux et déclara :

Ce ne sera pas toujours facile...ni joli, ni confortable...nous ne nous connaissons pratiquement pas...mais ça peut venir avec le temps...
Je me sens complètement stupide en ce moment, mais tu m'as fichu une drôle de frousse et je m'en serais voulu toute la vie si quelque chose t'était arrivé. Je t'ai entraînée dans cette histoire sans que tu ais la moindre idée de rien...je suis si habitué à faire mon chemin seul que simplement...je n'y ai pas réfléchi...suis assez égoïste sur les bords...entre autres mais on me dit facile à vivre...enfin...je crois...

Lui caressant du bout des doigts la joue il se retourna et alla prendre la téléphone en lui disant de réfléchir pendant qu’il passait commande. Oh, elle avait déjà prit sa décision et même si la vie d’aventurier était excitante elle savait qu’il y avait des inconvénients, mais les avantages étaient beaucoup plus attrayants, des nuits de corps à corps voluptueux avec Max. Hum ! Rien que d’y penser elle se sentit frissonner.
Assis sur le divan, Max la dévorait des yeux, il attendait toujours sa réponse, Stéphanie s’approcha de lui et s’installa sur ses genoux enroulant ses bras autour de son cou. Posant la tête sur son épaule, elle chuchota à son oreille :

Je…. Je viens avec toi et puis je sais à présent que la vie n’est pas toute rose… J’ai vécu dans un cocon toute ma vie et ne connais rien de rien sur ton monde, mais je sais que tu serras là pour m’épauler et m’aider à vivre une autre vie, découvrir des choses formidables et magnifiques et d’autres beaucoup moins….. Si je ne t’avais pas rencontré je serai clouée chez moi à attendre que les jours passent et sans avoir rien connu d’autre que le confort…..

Relevant la tête pour plonger ses yeux bleus dans les siens elle continua :

Merci d’être là et de me laisser faire mes propres choix, je n’avais jamais connu quelqu’un comme toi…… Tu es formidable et je ne cesserai de te le dire aussi longtemps que je serai à tes côtés…..

Plongeant ses doigts dans les cheveux du rebelle elle les caressa lentement et finit par se pencher pour s’emparer de sa bouche si douce. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, elle le regarda dans les yeux avec un grand sourire.

Bon puisque le débat est clos, je voudrais en savoir plus sur les maladies qui touchent ces misérables que nous devons aller aider…. Et aussi si je dois me faire vacciner.

La commande fut passée distraitement, il avait la tête ailleurs. Sans pouvoir écarter les yeux de Stéphanie, il faillit soupirer d'aise quand elle le rejoignit et prit place sur ses genoux.

Elle avait pris sa décision. Sans importer quelles étaient ses motivations, il fallait tout de même une belle dose de courage pour s'y risquer. Oui, il y aurait du monde à voir, mais ce ne serait rien de semblable à un conte de fées.

Merci d’être là et de me laisser faire mes propres choix, je n’avais jamais connu quelqu’un comme toi… Tu es formidable et je ne cesserai de te le dire aussi longtemps que je serai à tes côtés…

Il se limita à un petit sourire un peu gêné, les compliments de ce calibre le mettaient mal à l'aise, peu habitué à en recevoir, Max était aussi peu enclin à en faire. Pour lui, la vie était faite pur être vécue pleinement, il n'y avait rien de glorieux à ça. Épris de liberté comme étant, il se voyait mal en contraignant quelqu'un à agir contre sa volonté.

C'est gentil de dire ça...mais avec le temps tu te rendras compte que je ne fais que mon travail...

La sensation de ses doigts dans ses cheveux lui provoqua un frisson de plaisir qui faillit le faire ronronner comme un chat content. Elle l'embrassait doucement, tendre, câline, rassurée. C'était quand même réconfortant envisager le futur immédiat en pareille compagnie.

Bon puisque le débat est clos, je voudrais en savoir plus sur les maladies qui touchent ces misérables que nous devons aller aider… Et aussi si je dois me faire vacciner.

Cela le fit sourire, elle prenait vite le poil de la bête et le fit réfléchir à toute vitesse aussi. Tout avait été si rapide, sans planification qu'il ne s'était pas donné le temps de penser à de détails important, comme les vaccins, par exemple. Il était hors question de l'emmener dans des zones de haut risque sans la prémunir contre certaines maladies et là, le temps était péniblement restreint pour faire le nécessaire à la bonne vieille façon moldue.

Normalement on devrait s'être occupé de tout cela avec une bonne avance mais tenant compte de la situation...je crois que nous aurons recours aux services de mon ami Tao Chi'.

En voyant Stéphanie froncer légèrement les sourcils, il éclata de rire.

Tao est un sorcier, comme toi et moi, sauf que lui, possède des secrets immémoriaux de sagesse orientale...et en plus est un très bon médecin à la moldue. Nous irons le voir après avoir mangé quelque chose. À part te vacciner contre tout ce qu'il faudra, il peut te donner des conseils précieux et certainement te prêter quelques bouquins utiles.

La visite à Tao Chi' ne fut pas triste. Ce grand chinois élégant et affable, les accueillit dans son cabinet de consultation une fois son dernier patient parti.
Max lui exposa leur problème sans détours.

Toujours le coup de tête, hein?

Il fallait bien admettre que c'était bien le cas. Max n'en avait cure, sa vie était un éventail de circonstances hasardeuses mais, sans aucun doute, il avait le don certain de l'improvisation. La chance étant de son côté, il parvenait, la plupart des fois à ses fins. Cette fois en fut encore la preuve.
Patient, Tao s'évertua à trouver la solution, mêlant magie et médecine moderne, on pouvait faire des miracles. Trois heures plus tard Stéphanie était immunisée contre toutes les maladies susceptibles de pouvoir l'atteindre et en plus comptait avec un, en rien négligeable, bagage de connaissances de base, livres à l'appui plus instruments...

...

Ça tanguait fort! Max s'accrochait aux commandes mais ne perdait pas le sourire. À croire que rien ne le ravissait plus que voler entre ces turbulences brutales. À côté de lui, son copain Devlin Levallois, hurlait au micro, donnant leur position à une tour par là...s'ils finissaient par s'écraser, au moins qu'on sache où aller chercher leurs restes...

T'en fais pas...ce joujou a tenu pire!, assura Max au moment où un vide monstre fit faire une drôle d'embardée à l'avion.

Il pensa contrit à la pauvre Stéphanie, cramponnée à son siège et le vouant, le plus sûr, aux pires tortures de l'enfer. L'arrière de ce gros avion de transport, ne ressemblait en rien à la première classe de Singapour Airlines. Le service à bord tenait du minable et la conversation, pourtant bien nourrie, dont le bon Sekou devait lui crever les oreilles, ne devait pas la rendre pas folle de joie.

Si elle voulait de l'aventure, voilà de quoi être servie. Quel début! Pour un premier voyage celui ci risquait de la désenchanter de persévérer dans l'idée de voir le monde à ses côtés. Mais il l'aurait prévenue.
En découvrant le vieil Hercules ventru, qui avait eu ses heures glorieuses deux décennies auparavant, la jeune femme avait tiqué mais rien dit, se contentant d'un sourire de travers. La chaleur régnante avait aidé à se mettre en ambiance...un drôle de changement de décor. De suite de luxe, siège de première classe à...une place pas trop confortable, entre caisses et ballots de toutes sorte, dans un avion, qui sautait comme un cabri, au milieu d'une tempête au dessus de quelque part en Afrique.

Au bout d'un moment, le front de mauvais temps fut laissé en arrière et Max laissa les commandes à Lev et alla s'enquérir sur la santé de ses passagers.

La pâleur cireuse de la jeune femme suffit pour l'informer qu'elle aurait préféré se trouver ailleurs. Faisant des équilibres pour ne pas s'étaler, il arriva auprès d'elle et s'accroupissant prit ses mains.

Alors, ma belle? Ça se passe bien?

Question idiote. Elle avait l'air d'avoir passé la trouille de sa vie.

Suis désolé pour toute cette bougeotte...mais on a passé ça, dans un moment on va atterrir. T'en fais pas, on arrivera d'une pièce.

Stéphanie n'en avait pas l'air si sûre. Un peu plus loin, le grand Sekou se marrait en voyant Max aux petits soins avec leur blonde passagère. Il fallut lui décocher un coup d'œil féroce qui n'arrangea pas grand chose, il rigola de plus belle.

Fais pas attention à lui...c'est son caractère, mais c'est le meilleur des hommes. Sans lui, on n'aurait jamais eu les permis pour voler dans le coin.

Sans se soucier de son copain hilare, il l'attira vers lui et l'embrassa doucement sur la bouche.

Tu es très courageuse...je ne t'ai pas entendue hurler, comme d'autres que je connais...maintenant je dois retourner là bas, pour poser cet oiseau...on se revoit dans un moment.

La piste de terre battue comblait de justesse les besoins pour atterrir le transport. Max s'en tira sans aucun mal, ce n'était pas la première fois.

Une chaleur humide, collant à la peau, les reçut à leur descente de l'avion. Le paysage était d'une beauté à couper le souffle en cette fin d'après midi, avec le soleil prêt à se coucher.

Sitôt l'avion posé, quantité de gens avaient fait leur apparition et couraient sur la piste .

Petit comité de bienvenue..., rigola Max.

Un groupe d'enfants piaillards se détacha des autres et fonça sur eux. Il lâcha la main de Steph et alla au devant d'eux. Ils lui tombèrent dessus comme une nuée de mouches, en criant et riant. Il en releva deux, les plus petits et se tourna vers elle, les yeux brillants de joie, un sourire radieux aux lèvres.

Mes clients...les meilleurs!

Une fois le repas engloutit, les deux jeunes gens partirent de l’hôtel pour aller voir l’ami de Max, un sorcier qui connaissait beaucoup de chose sur la médecine moldue car lui même la pratiquait. Tao était un sorcier assez spécial, il soignait les gens en mêlant magie et médecine moldue, c’était incroyable ce que Stéphanie put apprendre au près de lui le temps qu’il s’occupe de l’immuniser contre toutes sortes de maladies. Elle connaissait donc beaucoup plus de choses qu’en arrivant et fut heureuse de cette rencontre, Max savait que ça lui ferait plaisir de rencontrer un homme comme le Chinois, son expérience et son savoir étaient sans doute sans limite. Trois heures plus tard avec une révérence devant Tao, Steph sortit du cabinet médicale avec pas mal de documents et de matériels, elle avait de quoi lire pendant des heures et ce que devait durer le vol pour l’Afrique.

Les valises bouclées et la suite remis en ordre, les deux amants étaient prêt à partir pour un autre Pays. Stéphanie regarda l’avion qui se tenait devant eux, un vieux coucou qui devait dater de plus de cent ans…. Comment Max allait se débrouiller pour faire voler ça ? Aucune idées et elle ne voulait même pas le savoir, son premier vole dans un appareil moldu lui avait beaucoup amusé, mais là ça tenait de la folie, si cet engin décollait, elle ne savait pas si il n’allait pas s’écraser en plein vole. Une boule de panique monta dans sa gorge, lorsqu’elle monta à l’arrière de l’avion, des caisses en bois s’éparpillaient un peu partout et juste trois sièges étaient installés de ci de là. Les ceintures n’étaient pas toutes jeunes et s’effritaient de partout, si la jeune infirmière voulait ne pas subir de se retrouver les quatre fer en l’air, elle allait devoir se servir de la magie pour au moins boucler et réparer la ceinture de son siège.
Un dernier baiser à Max avant de le voir se diriger vers le cockpit, elle ouvrit un livre que Tao lui avait donné et commença à lire pour ne pas penser au décollage, qui eut lieu dans un bruit de carcasse rouillée. La peur s’était muée en panique, mais Steph ne voulait pas le montrer et se concentra sur les lignes inscrites. Rien à faire, elle ne comprenait rien de rien, distraite par un bruit et par des turbulences. Une tempête manquait plus que ça, blanche comme un linge son voisin l’interrogea :

Vous n’avez pas l’air bien, voulez-vous que j’aille quérir de l’aide ?

Le regardant avec de tout petits yeux, Stéphanie fit non de la tête et évita d’ouvrir la bouche de peur de ne pas réussir à retenir des vomissements. Mais elle tint bon et le mauvais temps passa comme son malaise. La tient encore blanc, elle vit Max s’avancer vers elle pour sans doute s’enquérir de sa santé.
S’agenouillant devant elle, il lui prit les mains entre les siennes et lui demanda :

Alors, ma belle? Ça se passe bien?

A merveille ! Non enfin de compte j’ai eu la trouille de ma vie, mais c’est une bonne trouille comme quand tu monte la première fois sur les montagnes russes, au début tu panique et ensuite tu passe ta journée dessus. L’adrénaline c’est ce qu’il me fallait. Merci……

Et oui, Stéphanie avait passé une journée dans un parc d’attraction moldu lorsqu’elle était petite et cette virée en plein ciel lui avait procuré le même effet que les manèges à sensations, c’était même encore plus effrayant. Max tourna la tête vers son ami qui se marrait, mais pas pour longtemps.

Se voulant rassurant, il attira la jeune femme entre ses bras et l’embrassa doucement, puis se relevant, il déclara :

Tu es très courageuse...je ne t'ai pas entendue hurler, comme d'autres que je connais...maintenant je dois retourner là bas, pour poser cet oiseau...on se revoit dans un moment.

Même pas le temps de dire un mot, Max était déjà debout et se retira dans le poste de commande.
Waouh ! Quel voyage, elle fut heureuse tout de même de pouvoir mettre pieds à terre, pas qu’elle se plaigne d’être dans les airs, non elle aimait voler en balai, mais là c’était différent.
Après avoir aidé la jeune femme à descendre de l’appareil, Max se tourna vers le paysage qui était de toute beauté, des enfants couraient déjà vers eux et avant de pouvoir dire « Merlin », le jeune homme en prit deux entre ses bras en se tournant vers Stéphanie. Les habitants de cet endroit les attendaient avec impatience et la jeune infirmière se mit à croupit pour prendre dans ses bras deux autres enfants. Emboitant le pas de Max ils se dirigèrent vers le village, tout du moins ce qui en restait.

Des tentes avaient été installées un peu partout pour que les familles démunies puissent avoir un endroit où dormir. La plus grande des tentes de fortune n’était autre que l’infirmerie, une grande croix rouge avait était peinte sur le devant, sans plus attendre, Stéphanie se dirigea vers celle-ci et entra.
Des lits de camps emplissaient les lieux, beaucoup de mondes étaient couchés dessus et attendaient des soins. Sans plus de préambule, la sorcière prit une blouse accrochée et l’enfila, s’approcha d’une femme malade et l’examina.

Au bout de deux heures non stop, les médicaments avaient été administrés, Stéphanie s’affala sur une chaise tant le travail était épuisant. Elle commençait à se faire la main sur les techniques moldues et n’avait même pas pensée une seule fois à se servir de sa baguette. Max apparut dans la tente le visage en sueur, il s’était occupé de fournir les denrées et l’eau aux habitants.

La nuit était déjà tombée quand il put songer à rejoindre Stéphanie. Décharger l'avion n'avait pas été long, il y avait tant de bras pour aider. La tâche la plus délicate restait toujours la distribution. Ça lui crevait le cœur de voir ces mains tendues, ces visages angoissés à l'attente d'un peu de ce mana céleste.

C'est à ce moment qu'il s'en voulait le plus d'avoir le droit à tant alors qu'eux, ils n'avaient rien. Rien ne lui avait jamais manqué...eux, qui n'avaient eu que très peu l'avaient perdu sans espoir de le récupérer jamais. La plupart, pour ne pas dire tous, avaient laissé en chemin part de leur famille, au milieu de souffrances innommables pourtant ils étaient là, souriants au milieu de leur anxiété...le remerciant de son aide avec une politesse digne.

Les denrées de première nécessité reparties, il fallait stocker le reste dans une espèce de hangar délabré, seule construction à peu près solide, pour le mettre à l'abri des animaux et des rôdeurs, plaie infaillible. Il faudrait y mettre des gardes armés, sous peine de se retrouver le lendemain avec l'endroit vide.

Taylor ,le directeur, pour ainsi dire, de ce campement, s'entretint longuement avec lui sur le besoin de creuser un nouveau puits. Facile à dire, Max savait sciemment qu'il n'est pas seulement affaire de se le proposer, la tâche demanderait du temps...et pas mal d'argent. Ce dernier point n'était pas le majeur de ses problèmes, pour qu'un puits ait un rendement optimal il faut de l'entretien et c'était justement cela qui manquait dans le coin. Les gens allaient et venaient, peu restaient plus que quelques mois, avant de continuer leur exode...Il fallait trouver un responsable à temps complet pour se charger de cela.

Tu sais, Taylor...je crois que tu vas devoir t'y mettre!

Il leva vers le grand noir un regard empreint de douce sainteté. Taylor était impressionnant, sans être précisément petit avec son 1m85 Max devait lever la tête pour le regarder en face. Le sourire de Taylor fut resplendissant...et moqueur.

Et quoi encore? Tu n'as qu'à entrainer une de ces nègres bons à rien qui trainent par là à ne rien faire, petit frère.

Max ne cessait de s'amuser de la façon dont Taylor faisait marcher son petit monde. Sous des dehors parfois despotiques, cet homme avait un cœur d'or.

Ouais... je leur dis de bouger leurs fesses et tu sais où je finis, non?

Pas de souci, petit frère...

C'est pas ta peau.

L'autre rigola comme si l'imaginer dépecé par des hyènes l'amusait prodigieusement.

Tu es venu avec cette femme blanche...elle est médecin ou ta petite amie?

Euh...disons qu'un peu des deux choses!, s'empressa de dire Max en souriant, angélique, on verra demain pour le puits...faudra faire venir un expert de Dar El Salam...

C'est toi qui payes, à toi de voir!, assura Taylor en lui assenant une tape sur l'épaule qui faillit le faire s'étaler de tout son long.

C'est ça...la prochaine fois, casse moi le bras!

Son gros rire le suivit alors qu'il s'éloignait vers la grande tente qui faisait office d'hôpital. Stéphanie semblait à bout. Tous les lits étaient occupés, il y en avait 25...et seulement deux personnes pour s'en charger...aucun médecin.
Un coup d'œil lui suffit pour voir que tous les patients avaient leur perfusion et semblaient tranquilles.

Il s'approcha de la jeune femme et déposa un léger baiser sur sa tête.

Ça c'est bien passé? Pas trop de problèmes pour ton premier jour?...Faut dire que tu n'as pas hésité à te mettre à la tâche.

La petite femme menue qui l'avait secondée s'approcha d'eux, tout sourires.

Bonsoir, Ny'ala...désolé de ne pas être venu avant, mais tu sais...

Oui, je sais!, dit elle en lui caressant doucement la joue, tu es revenu nous sauver...encore une fois, petit frère. Que Dieu te bénisse pour ça!

Max baissa la tête se contentant d'un sourire. Il ne savait jamais ni que dire ni que faire en ces cas là, son unique but était aider...pas récolter des remerciements et bénédictions, quoique ces dernières étaient toujours les bienvenues...on ne sait jamais quand on aura besoin d'aide...sans importer d'où elle puisse venir.

Ils prirent congé de Ny'ala et sortirent de la tente. La nuit était délicieusement fraiche comparée à la chaleur oppressante du jour. Pleine de bruits aussi. Et le ciel plein d'étoiles...

Avec un peu de chance, demain après midi je t'emmènerai à un endroit où vont s'abreuver les animaux...mais pour le moment, je crois que nous rafraichir un peu ne nous fera pas de mal...viens!

Il la conduisit vers des petits bungalows faits de bois et palmes, un peu à l'écart du campement.

Ce n'est pas le Ritz mais au moins on compte avec le strict élémentaire. Pas besoin de te dire qu'il faut être très...épargnants avec l'eau, c'est notre principal problème en ce moment...là, nous avons un petit réservoir pour l'eau de pluie...mais ça ne tiendra pas pour toujours...mais surtout...n'en bois pas...

Il se garda bien de lui dire qu'il pouvait avoir quelques bestioles aquatiques ayant élu domicile dans le réservoir, elle s'en apercevrait tôt ou tard!

L'intérieur de leur habitation était meublé avec spartiate austérité, deux lits étroits. Deux chaises. Une table. Une étagère. Luxe inné, une minuscule salle d'eau annexe.

C'est la suite de luxe, pour visiteurs de catégorie...Taylor tient toujours que j'y loge...à croire qu'il a peur que j'attrape la crève en dormant dans une tente...je m'en plaindrai pas pour une fois...viens là...tu m'as manqué!

Il l'attira vers lui et l'embrassa lentement, consciencieux. Oubliant pour un moment, le puits, la chaleur, les problèmes. Se concentrant uniquement sur sa peau, qui malgré les inconvenants du voyage, gardait sa douceur de pêche.

Taylor nous attend pour diner!, dit il au bout d'un long moment, une douche rapide te tenterait?...Comme ça du coup...on économise de l'eau!

L'eau était à température ambiante, rien de comparable aux délices d'un jacuzzi mais convenant parfaitement...à leurs circonstances.

Arrivant près d’elle, Max lui effleura les cheveux d’un baiser et lui demanda :

Ça c'est bien passé? Pas trop de problèmes pour ton premier jour?...Faut dire que tu n'as pas hésité à te mettre à la tâche.

C’est vrai que ce n’était pas de tout repos, et j’ai fais de mon mieux……. Ny’ala m’a bien aidé et je dois avouée que j’aime aider les gens comme ça……. C’est différent…. Tu as l’air éreinté toi aussi.

La femme Africaine remercia le jeune homme d’être arrivé aussi vite et surtout de les aider dans leurs misères. Les deux amants sortirent ensuite de la tente pour se retrouver au dehors à l’air libre, un peu d’air pur faisait un bien fou. Max promit à Steph de la mener le lendemain dans un endroit magnifique mais pour le moment il était temps d’aller se laver et de dîner.
Main dans la main ils se dirigèrent vers des bungalows, c’est là que Max résidait lorsqu’il venait ici. C’était pas si spartiate que ça, deux lits trônaient au milieu d’une minuscule pièce avec dans un coin une petite armoire pour ranger vêtements et autres, une table et des chaises. De toute façon même si ils devaient dormir à la belle étoile, Stéphanie serait contente tant que les bras de Max l’entourait rien ne serait plus merveilleux.

C'est la suite de luxe, pour visiteurs de catégorie...Taylor tient toujours que j'y loge...à croire qu'il a peur que j'attrape la crève en dormant dans une tente...je m'en plaindrai pas pour une fois...viens là...tu m'as manqué!

La jeune femme ne put dire un mot car deux secondes plus tard elle se retrouvait entre les bras de son amant, lèvres contre lèvres. Un désir immédiat naquit dans le creux des reins de Steph et elle se sentit fondre. C’était bien la première fois qu’elle se sentait aussi bien avec un homme, il était merveilleux et compréhensif, disait ce qu’il pensait et savait faire énormément de choses avec ses mains.

La magie ne lui manquait pas du tout et soigner des gens avec les moyens du bord lui plaisait beaucoup.

Tu sais même si nous devions dormir dehors ça ne me dérangerai pas, et de plus je crois que je commence à apprécier le monde des moldus……..

Max lui dit ensuite que Taylor les avaient invités à dîner. Pas de problème tant que ça ne durerait pas des heures sinon elle s’endormirait sur sa chaise. Puis il rajouta :

Une douche rapide te tenterait?...Comme ça du coup...on économise de l'eau!

Hum ! Pourquoi pas, je te frotte le dos et tu fais de même avec moi d’accord ?

Il ne s’en plaindra pas le moins du monde. Une fois sous la douche, les deux amants s’en donnèrent à cœur joie, une caresse par ci, une autre par là…… Un baiser dans le cou, un autre sur les lèvres…. Ce fut délicieux.

Propre et habillés, ils sortirent de leur logis de fortune pour rejoindre le grand noir qui les attendait. Prenant place à table en face de Max, Steph regarda autour d’elle, ces gens vivaient dans la promiscuité la plus total, c’était vraiment triste de voir ça encore maintenant. La jeune infirmière voulait aider ces gens un peu plus que ce qu’elle avait déjà fait, regardant Max dans les yeux elle lui fit signe de la suivre dehors.

Je n’arrive pas à croire que des gens vivent encore dans de telles conditions…. Je voudrai faire un don pour les aider……. Tu sais je vis seule avec un joli magot donc dés que ce sera possible je te donnerai une partie de mon argent pour les miséreux du monde.

Suspendue au cou du rebelle, elle lui fit un léger baiser sur les lèvres, le repas les attendaient.

Normalement Max ne restait jamais trop de temps à un même endroit. S'attarder le moins possible évitait de s'attacher à un endroit ou aux gens. Mais en cette occasion, ce ne pouvait être autrement. Il était conscient de s'être embarqué dans une entreprise plus importante que les autres et à vrai dire commençait à se demander si mine de rien, il allait devoir rester là pendant des mois.

Le projet initial d'un petit camp destiné à accueillir des réfugiés en transit vers d'autres destinations s'était mué rapidement en quelque chose de beaucoup plus grand...impossible d'ignorer. Taylor était le responsable, face au gouvernement, Max, lui n'était que le ravitailleur avec une équipe qui marchait comme un mécanisme bien huilé. Il se chargeait aussi des relations publiques ce qui lui permettait de réunir autour du monde de quoi loger, nourrir et soigner ceux que le campement accueillait....mais ceci seulement pour ce cas isolé. En fait, Max von Falkenberg s'occupait de beaucoup d'autres projets semblables autour du monde, bien que très peu de personnes le savaient. Il préférait l'anonymat sans éclat aux reconnaissances publiques.

Une exténuante routine resta établie. Les travaux pour le nouveau puits avaient débuté, ainsi que la construction d'habitacles plus solides pour abriter ce petit monde une fois la saison des pluies arrivée. Un dispensaire voyait le jour pas loin de la grande tente hôpital. Ce n'était pas le travail qui manquait.
Au moins le problème qu'aurait pu poser l'invasion indiscriminée de la terre avait été résolu...avec une donation imprévue qui avait permis d'acheter quelques centaines d'acres, transformant ainsi ce campement là en entreprise privée. On y établirait une coopérative agricole, aidant ainsi aux gens à subvenir par eux même à leurs besoins.

Taylor le regardait depuis un bon moment. Habitué à la vivacité du jeune homme, ses mouvements lui semblaient ralentis, alourdis. Bon observateur, l'ancien directeur de collège, le trouva singulièrement pâle sous son hâle. Il fit part de ses observations à Levallois qui révisait méthodiquement le moteur d'un tracteur.

Il est fatigué, c'est tout. Il n'arrête pas de la journée et entre nous, doute qu'il dorme beaucoup les nuits, assura t'il en rigolant.

Hum...il a plutôt l'air mal en point!, insista Taylor, Max!!! Max!!!

L'interpellé leva la tête et ôtant son chapeau s'essuya le front d'un geste las. Il vit Taylor qui agitait la main lui faisant signe de s'approcher et soudain l'idée d'avoir à franchir la distance qui les séparait lui sembla accablante mais se mit en route presque en trainant les pieds, ce qui ne passa inaperçu ni pour Taylor et encore pour Devlin qui s'en étonna vivement.

Ben oui...cette fois je crois que tu as raison, Taylor...le petit n'a pas l'air bien gaillard.

Le petit arrivait à leur hauteur. De près son aspect était encore pire que de loin.

Ça fait longtemps que tu es comme ça?, s'enquit Taylor en le scrutant d'un regard préoccupé.

Comme ça...comment? Suis un peu claqué...rien de grave...te fais pas de souci..., mais comme pour démentir ses dires, il chancela dangereusement et se serait sûrement étalé si Taylor ne l'avait retenu par le bras.

Un peu claqué...mon œil, tu viens avec moi!

Il eut beau protester, Max se vit embarqué à bord de la vieille jeep qui fila vers le dispensaire. à mi chemin, étonné de ne pas l'entendre piper mot, Taylor se risqua à quitter le chemin des yeux un instant...renversé dans son siège, le jeune homme semblait dormir...mais après lui avoir crié et secoué un peu, il fallut se rendre à l'évidence qu'il était inconscient.

Arrivée en catastrophe face à la tente. Le grand noir sauta du véhicule et prit Max dans ses bras comme s'il s'était agi d'un enfant. Celui ci récupéra assez ses esprits pour se plaindre d'être traité de cette façon outrageante mais déjà Taylor faisait une entrée fracassante sous la tente...et Max s'évanouit de nouveau...

Stéphanie et Ny'ala se précipitèrent vers eux . Taylor le déposa sur un lit vide et lui mit la main sur le front.

Il brûle de fièvre!

On le déshabilla et examina minutieusement à la recherche de quelque piqûre d'insecte. Ce fut Stéphanie qui la détecta , à la base de son cou. Taylor s'y pencha longuement puis échangea un regard avec Ny'ala avant de dire.

Si j'en crois à mes yeux...c'est Tsé-Tsé...Max a des problèmes! Faut essayer de baisser la fièvre et le maintenir hydraté. Lev et moi on va chercher un médecin...on sera de retour le plus vite possible.

Ce qui pouvait très bien signifier quelques heures comme deux jours...

Pendant plusieurs jours, Stéphanie ne vit Max que lorsqu’elle allait se reposer, les journées étaient bien remplis, plus de seize heures de travail non stop. Une fois les malades rétablis où presque d’autres arrivèrent, l’épidémie n’était pas enraillée et il fallait soigner tout ces gens. L’infirmière était tout de même heureuse d’être là pour aider Max et les miséreux.
Les travaux avançaient à grand pas et si ce qu’avait dit Max à la jeune femme, une fois que tout serait en ordre tous deux partiraient pour une nouvelle mission humanitaire. Steph ne se plaignait pas le moins du monde, de manque de confort où bien même de la restriction de l’eau. Au début elle avait eut un peu de mal à s’adapter à cette contrainte, mais maintenant tout ce passait à merveille, les gens avaient prit l’habitude de venir la voir pour la remercier de ses soins ainsi que de son dévouement envers eux.
La jeune femme avait suivit le jeune rebelle sur un coup de tête, elle en avait marre de sa vie bien rangée et voulait changer d’horizon et bien là elle était servit question de changement…..

Un peu tranquille ce jour là, elle avait trouvé dans les bagages de son amant des livres sur l’Afrique et avait commencé à les lire. L’un d’eux parlait des insectes qui transmettaient des maladies assez dangereuse. Dans son dos Ny’ala préparait les médicaments qui devaient être administrés aux malades, elle lui avait dit que pour le moment elle n’avait pas besoin d’aide donc la jeune sorcière se remit à sa lecture lorsque soudain des crissements de pneu la fit se lever d’un coup.
Taylor entra en trombe sous la tente tenant dans ses bras Max, en une seconde Stéphanie était à ses côtés et demandait déjà :

Que c’est-il passé ? Pourquoi Max est si pâle ?

Je ne sais pas ! Il s’est évanoui d’un coup ! Déclara Taylor.

Elle s’inquiétait beaucoup pour lui, lui qui avait déjà tant fait pour elle et qui lui avait apprit tellement de chose, elle s’était attachée à lui et commençait à se sentir enfin une autre femme et voilà qu’un malheur s’abattait sur elle. Si Max devait disparaître jamais elle ne s’en remettrait surtout qu’il était le point culminant de sa nouvelle vie. Se baissant pour toucher son front elle remarqua aussi qu’il était brûlant de fièvre comme venait de le dire à l’instant la grand noir.
Se tournant vers les personnes présentes à ses côtés elle lança :

Il faut le déshabiller et voir si il n’a pas de marque quelconque !

Stéphanie commença avec minutie son examen et en moins d’une minute elle décela une trace de piqure au niveau de son cou, interpelant Taylor et Ny’ala elle leur montra sa découverte, l’homme s’éclaircit la voix et dit :

Si j'en crois à mes yeux...c'est Tsé-Tsé...Max a des problèmes! Faut essayer de baisser la fièvre et le maintenir hydraté. Lev et moi on va chercher un médecin...on sera de retour le plus vite possible.

Aussi vite entré, aussi vite sortit, les deux hommes prirent vite congés et partirent en trombe pour aller quérir un médecin. Steph venait de lire les effets de la mouche tsétsé sur l’homme et ne fut pas rassurée du tout, Max pouvait bien ne jamais se réveiller et mourir… Non, elle ne le laisserait pas partir comme ça. Une serviette mouillée trônait à présent sur le front du jeune homme et toutes les dix minutes la sorcière le faisait boire, plutôt tentait de le faire boire, car inconscient ce n’était pas évident de faire avaler quoique ce soit.

Au bout de plusieurs heures, Stéphanie laissa Ny’ala s’occuper un peu de Max le temps d’aller chercher dans le bungalow d’autres informations sur la maladie qu’avait contracté le jeune homme.
Si les médicaments n’arrivaient pas vite, Max pourrait ne pas survivre à cette piqure, que faire ? Une idée un peu folle s’insinua dans le cerveau de la jeune infirmière…… Elle revint donc à l’intérieur et demanda à la femme Africaine de la laisser seule avec Max. Regardant autour d’elle Miss Aubry sortit sa baguette magique de sa poche et la pointa sur le malade, si tout ce passait comme elle le pensait dans quelques secondes il serait remit sur pieds.
Avec précaution, elle lança plusieurs sortilèges compliqués qu’elle avait apprit à Sainte Mangouste.

*Allez, mon cœur réveil toi, je t’en pris, tu ne peux pas mourir comme ça……. Tu as encore beaucoup de choses à m’apprendre*

Max….. Max !

Rangeant sa baguette, elle se pencha sur lui et effleura ses lèvres.

Qu'était donc ce courant d'énergie qui le parcourait? Max réagit à peine, juste pour avoir la force d'ouvrir les yeux et essayer de focaliser sa vue sur la forme floue qui se penchait sur lui.

Max...Max!

Il sentit une bouche fraiche se poser sur la sienne mais ne put même pas répondre à cet attouchement. Tout son corps semblait engourdi, prisonnier d'un marasme épais et il avait très froid...Tellement qu'il était sûr de frissonner de tout son être, pourtant on insistait à lui mettre des trucs froids...il voulait une couverture...deux...une douzaine. Faisant un effort terrible il parvint enfin à ouvrir la bouche et à émettre un son inarticulé.

Steph! C'était elle, à n'en plus douter...il reconnaissait la douceur de ses mains. Mais que diables se passait il? Pourquoi était il là, inanimé comme une loque inutile, crevant de froid, ayant mal partout.

Gèle..., parvint il enfin à grogner alors qu'elle renouvelait la compresse sur son front, gèle...

Elle comprit enfin et alla chercher une couverture pendant que Ny'ala, revenue à son chevet lui parlait doucement, rassurante, au temps de piquer son bras déjà endolori d'une aiguille de perfusion. Puis lentement sa voix s'éleva en une chanson berçante, vibrante des sons de sa terre bénie...invoquant des dieux absents...pour lui...

Stéphanie revenait avec la couverture dénichée Merlin sait où et la posait sur lui qui tremblait des pieds à la tête.

La chanson de Ny'ala termina en une note grave, elle s'éloigna . La jeune anglaise resta seule avec lui, le regardant anxieuse, attendant une réaction positive.

Pas...magie...pas pour eux...pas pour moi!, souffla t'il, éreinté par l'effort, pas...de magie...veux pas!

Il essaya de garder les yeux ouverts mais déjà tout se confondait en un quadrillage de couleurs démentes qui sembla tout engloutir et il se sentit tomber dans une spirale sans fin où se diluait tout...douleur, froid, fièvre...

La derniére chose dont il fut conscient est d'une main aferrant la sienne...le retenant...

Ouvrant à peine les yeux, Max tenta de parler mais un seul mot put franchir ses lèvres « Gèle », pas un instant à perdre, Stéphanie enleva la serviette mouillée de son front et partie en quête de dénicher des couvertures, laissant Max aux bons soins de Ny’ala.
Furetant un peu partout, elle ne trouva rien alors en y pensant un peu plus il lui semblait que dans le bungalow elle en avait vu une un peu abîmée, ça ferait l’affaire et de toute façon même si le jeune homme ne se réchauffait pas ainsi elle avait d’autre idées…..

Revenant au près de Max, l’Africaine chantait une prière dans sa langue sans doute pour invoquer les esprits qu’ils doivent sauver le sorcier, la prière prit fin lorsque Steph posa la couverture troué sur le corps frissonnant du malade, Ny’ala avait joint ses deux mains au dessus du lit et ferma les yeux un instant. Les croyances de ces personnes étaient telles qu’elles pouvaient faire revenir un mort à la vie, du moins c’est ce qu’avait lu l’infirmière dans un des livres de Max. Priant avec la noire, elle ferma les yeux à son tour en priant Merlin de ne pas laisser mourir son amant.
Steph se retrouva de nouveau seul avec son amant qui émit d’autres mots à très faible densité, elle dut même pencher la tête pour bien entendre ses paroles :

Pas...magie...pas pour eux...pas pour moi!, pas...de magie...veux pas!

Prenant sa main dans la sienne elle lui murmura à l’oreille :

D’accord, promis je n’en ferai plus, je voulais juste te sauver c’est tout…….

Sans voulant d’avoir était aussi stupide, elle sortit sa baguette magique de sa poche et la brisa en deux, comme ça au moins elle n’aurait pas la tentation de s’en servir, remettant les brisures dans sa poche elle s’allongea à côtés de Max et le serra très fort dans ses bras, elle savait que son corps collé au sien le réchaufferait. Fermant les yeux elle s’endormit tout contre le torse de Max.

Ce n’est qu’au petit matin que Stéphanie fut réveillée par Ny’ala qui venait s’enquérir du malade, elle ne fut pas surprise de retrouver la sorcière dans cette position et lui dit :

Allez vous restaurer et vous rafraîchir, je vais m’occuper de lui en attendant votre retour et je vais continuer à prier.

Merci beaucoup……. Je n’en ai pas pour longtemps.

S’extirpant du lit, la jeune Anglaise déposa un baiser sur le front de Max et sortit à la lueur du jour. Après une petite collation et une mini douche, elle revint sous la tente et constata qu’il n’y avait aucun changement. Laissant le jeune homme seul, les deux femmes devaient s’occuper des autres malades qui attendaient leurs médicaments et leurs soins. Jetant de temps à autres des regards en direction de Max, elle continua son travail.

Une heure, puis deux et trois, la blonde se demandait quant il sortirait de sa léthargie, le soir arriva très vite et la fatigue se fit sentir, mais aucun mouvement de la part du sorcier, changeant de nouveau sa perfusion vide, la jeune femme attendit que tout le monde soit endormit pour se faufiler de nouveau dans le lit près de Max. Peut-être que le lendemain Taylor serait de retour avec un vrai médecin et les médicaments adéquate pour soigner le beau blond.

Max se réveilla au petit jour, sans rien comprendre à ce qu'il se passait. Il avait mal partout et une soif atroce. Décontenancé, il découvrit de trouver dans la tente-hôpital avec Stéphanie dormant tout contre lui. Un paravent avait été placé pour l'isoler des autres malades. Il devina sans difficulté devoir cette délicate déférence à Ny'ala.

Il avait affreusement chaud et bougea pour écarter la couverture, ce faisant, il tira Stéphanie de son sommeil. La jeune femme réagit au quart de tour, ravie de le voir éveillé. Elle se leva, révisa la perfusion tout en lui demandant comment il se sentait.

Mal!

Réponse laconique mais exprimant succinctement son état général. Max n'avait aucune envie, ni force d'ailleurs, pour se lancer dans des longues déclarations.

J'ai...soif!

Sa voix lui sonnait éraillée, sans doute à cause de sa gorge douloureuse et à sa langue qui ressemblait à du carton. Elle lui apporta à boire et l'aida à se redresser un peu sur l'oreiller . Max n'aurait jamais pensé que cela serait si éreintant, retrouvant sa position horizontale, il sentait de nouveau proche à l'évanouissement.

Stéphanie lui expliqua que Taylor et Lev étaient partis chercher un docteur et qu'on pensait qu'il avait été piqué par une mouche tsé-tsé. Cela lui arracha un rire amer qui sonna plutôt à plainte.

Pas tsé-tsé...c'est de la malaria...j'ai...déjà eu ça...ça va passer...

Ou du moins c'est ce qu'il espérait. Il s'en voulut de causer tant d'ennuis à tout le monde et surtout d'avoir affolé Steph de cette façon. Néanmoins un petit doute le turlupinait.

Stéphanie...dis...tu as fait de la magie...j'ai...senti ca. Je crois.

Elle ne répondit pas, s'affairant à poser une compresse fraiche sur son front à nouveau brûlant alors il la prit du poignet et la força à le regarder.

Comprends...je ne veux aucun favoritisme...c'est injuste pour...les autres...jamais plus...promets le moi!

C'est alors qu'elle avoua à mi voix, avoir brisé sa baguette pour ne plus avoir la tentation de s'en servir. Cet aveu tira à Max un sourire de travers.

Tu...es folle!...je devrai t'en offrir...une autre.

Il ferma un instant les yeux en laissant échapper une plainte. Son corps douloureux semblait peser une tonne, chaque mouvement était torturant. La jeune femme sembla s'affoler en l'entendant se plaindre mais il serra sa main en essayant de se montrer rassurant.

Vais pas crever, va...c'est moche...mais ça ira...va plutôt te reposer convenablement...tu as des cernes terribles...t'en fais pas, je ne vais nulle part!

Il l'attira faiblement vers lui et l'embrassa sur le bout des lèvres.

Va dormir...tout va aller bien! Je crois que...je vais piquer une petite sieste...c'est fou ce que je suis fatigué...

Taylor et Lev furent de retour au milieu de la matinée en compagnie d'un docteur dûment équipé, Max flottait dans un limbe incertain, entre ici et là bas, sans trop se soucier de ce qu'il se passait autour de lui. Après un examen exhaustif et des questions qu'il répondit au petit bonheur la chance, le médecin coïncida avec lui, il s'agissait bien d'une forte attaque de malaria. Face à l'impossibilité de le transporter à un hôpital on le ramena au bungalow, où il serait plus à l'aise et on appliqua le traitement indiqué pour le cas.

Le médecin fut tranchant sur le point repos. Taylor lui ayant rapporté consciencieusement son emploi du temps.

Vous devez vous reposer, vraiment vous reposer, avec votre train de vie on peut ajouter à la malaria certainement du surmenage...alors, si vous le pouvez, dès que vous serez debout, je recommande vivement des vacances.

Max le considéra comme s'il venait de débiter une énorme absurdité...Des vacances? Cet homme ne savait pas de quoi il parlait...

Trois jours plus tard, quand il se sentit assez d'aplomb pour tenir convenablement sur ses jambes et malgré les hauts cris de tout le monde, il retourna sur le chantier du puits et y travailla toute la journée. Il rentra fourbu et dormit douze heures d'une traite...le lendemain, la routine reprit...

La nuit n’avait pas été de tout repos, la jeune femme avait dû se lever plusieurs fois pour aller s’occuper des malades et surtout voir si l’état de santé de Max avait changé, rien toujours pareil, il dormait et frissonnait de partout.
Steph avait dit à Ny’ala d’aller se reposer et qu’elle serait de garde toute la nuit. Vers quatre heure du matin l’infirmière s’était de nouveau allongée au près du jeune homme pour le réchauffer. Au moment où elle commençait à s’endormir pour de bon, elle fut sortit de son sommeil par des mouvements à ses côtés, ouvrant les yeux elle vit Max réveiller et transpirant.

Comment te sens tu ?

La réponse fut bien sûr évidente, elle se demandait même pourquoi elle avait posé cette question.

Mal ! Puis il ajouta ; J'ai...soif!

Elle se retourna et prit sur la petite table un verre d’eau, s’approchant de lui, elle l’aida à se redresser un peu pour qu’il puisse boire. En suite l’aidant à se recoucher sur le dos elle lui déclara :

Taylor et Lev sont partit quérir un médecin et des médicaments il y a deux jours…… Nous avons remarqué une piqure d’insecte dans ton cou et Taylor en a conclut que tu avais été piqué par la mouche tsé-tsé.

La regardant avec ses grands yeux bleu, il se mit à rire :

Pas tsé-tsé...c'est de la malaria...j'ai...déjà eu ça...ça va passer...

Quoi la malaria ? Mais je croyais que tu étais vacciné tout comme moi, je ne comprend plus rien…… Enfin tu en connais plus que moi sur ces maladies, je suis novatrice en la matière.

Et bien une chose qu’il faudrait faire une fois de retour à la civilisation moderne, la liste des vaccins à renouveler pour Max. Stéphanie toucha le front du malade et s’aperçut qu’il était brûlant de fièvre, une compresse trempée dans l’eau fraîche lui ferait du bien. Max lui demanda en même temps qu’elle s’affairait à lui poser la compresse si elle avait utilisé la magie pour l’aider, ne pouvant pas le regarder en face de peur qu’il s’aperçoive qu’elle avait commis une faute irréparable, il lui saisit le poignet et la força à le regarder dans les yeux.

Comprends...je ne veux aucun favoritisme...c'est injuste pour...les autres...jamais plus...promets le moi!

La vérité était parfois dur à dire, mais elle le fit quand même.

Oui c’est vrai, je voulais juste…….. Je ne voulais pas te perdre, c’est tout….. Et puis à présent tu n’auras plus à t’en faire, j’ai brisé ma baguette magique.

Il lui proposa de lui en racheter une lorsqu’ils seraient de nouveau dans le monde magique, ne pouvant rien dire elle le remercia d’un regard et continua de lui appliquer des soins. Il était éreinté et devait se reposer mais avant qu’elle ne le laisse s’enfoncer dans les bras de Morphée, il l’attira doucement vers lui et posa simplement ses lèvres sur les siennes en lui assurant que tout allait bien se passer et qu’il ne mourra pas de sitôt. Rassurée sur son sort elle se sentait fatiguée.

Va dormir...tout va aller bien! Je crois que...je vais piquer une petite sieste...c'est fou ce que je suis fatigué...

Un éclat de rire sortit de la gorge de la miss, Max avait encore beaucoup de répartit même dans son état, il arrivait encore à la faire rire, incroyable cet homme, elle ne sa lasserai jamais de lui et de son charisme.
Lorsque Ny’ala entra dans le tente, Stéphanie ne se le fit pas dire deux fois, elle rejoignit le bungalow et se coucha sur le lit exténuée de s’être si bien occupée de son amant.
Des coups frappés à la porte la réveilla, maudissant celui qui venait la sortir de son réveil, elle ouvrit la porte à la volée et se retrouva nez à nez avec Taylor. Son sang ne fit qu’un tour dans ses veines, elle savait que le médecin se trouvait au chevet de Max et passant en courant devant le noir, elle arriva essoufflée sous la tente médicale, juste au moment où le docteur diagnostiqua la malaria.
Il indiqua que Max devait se reposer le plus possible et surtout prendre des vacances, mais bien sûr, comme ci un homme comme lui avait le temps de prendre des vacances, les miséreux eux n’avaient pas choisit d’être dans cette situation et attendaient à travers le monde de l’aide que Max ne pouvait pas ne pas offrir.

Merci beaucoup docteur, je le surveillerai, il va se reposer et prendre des vacances c’est promis….. *Compte la dessus et bois de l’eau*, je lui administrerai moi-même les médicaments…… Vous pouvez aller vous occuper à présent de vos malades….

Un regard vers Max, elle comprit tout de suite que le jeune homme une fois debout se donnerait déjà à cent pour cent , et même si elle lui demanderait de se ménager il n’en ferait qu’à sa tête. La demoiselle commençait à bien connaître le gaillard.
Allongé sur le lit du bungalow, elle le regarda dormir, il avait déjà meilleur mine et dans quelques jours il serait de nouveau d’attaque. Elle ne fut pas surprise quand trois jours plus tard, le grand blond était sur ses jambes et partait au puits, elle ne pouvait pas le retenir indéfiniment enfermé, c’était un oiseau et personne ne pouvait le mettre en cage.
C’est à cet instant qu’elle comprit que Max ne s’engagerait jamais envers une femme, quelle qu’elle soit, sa vie était décousue, toujours sur les routes et si elle comprenait l’homme, elle savait que jamais il aurait une famille à lui. Rangeant cette pensée dans un coin de sa tête elle sortit du bungalow pour se remettre au travail en compagnie de Ny’ala qui était toujours aussi performante.

Au bout d’une semaine, le puits était terminé et les malades étaient pratiquement tous rétablit, Steph et Max se retrouvèrent dans le bungalow en train de dîner en tête à tête, elle s’éclaircit la gorge et dit :

Je savais que tu ne pourrais pas rester plus de deux jours sans rien faire, mais fais tout de même attention à toi, je ne voudrai pas qu’il t’arrive encore une bricole…… Je me suis fais beaucoup de soucis et tu me manquerais si tu devais me quitter….. J’ai appris à t’ai…… T’apprécier et à me débrouiller sans magie, je te remercie pour tout cela.

S’approchant de lui, elle noua ses bras autour de son cou et lui fit un baiser sur les cheveux.

L'épidémie naissante fut enrayée efficacement, en grande partie grâce à la diligence démontrée par par Stéphanie. Elle semblait avoir parfaitement assimilé les méthodes moldues et les gens l'avaient rapidement adoptée.

Max resta un moment, en retrait, à la regarder parler à un groupe de femmes, sur les mesures d'hygiène nécessaires pour préserver leurs familles d'autres maladies. Elle s'y prenait avec douceur et patience, souriant, faisant de temps en temps un petit câlin aux enfants. Les petits semblaient lui tenir particulièrement à cœur. Il l'imaginait aisément en mère heureuse, en épouse aimante, menant une vie paisible et comblée...mais ce ne serait pas avec lui. qui passait le clair de son temps par monts et par vaux, risquant sa peau, sans autre souci que préserver sa précieuse liberté...

Cela faisait deux jours que le puits était en fonctionnement, pourvoyant ce village hétéroclite d'eau. Un grand pas de fait, ce serait au moins cela. Les habitacles ne tarderaient pas à être tous sur pied. Un convoi de provisions serait là dans quelques jours pour remplir de nouveau le hangar. Il se sentait libre de partir quand l'envie lui en prendrait. En plus il y avait la lettre des avocats, lui enjoignant de retourner le plus vite possible en Angleterre...

Relevant la tête, Stéphanie le vit, elle prit congé des femmes et le rejoignit. Ils échangèrent un bref baiser et marchèrent en silence, direction leur bungalow. Elle méritait un homme qui soit là pour elle, toujours, veillant à ses besoins, l'aimant...pas un aventurier

Je dois renter en Angleterre!, dit il, tout à coup.

La jeune femme ne sembla pas trop surprise par cette nouvelle mais il pressentait que cela ne la rendait pas heureuse.

Ce ne sera qu'un court voyage, précisa Max, les avocats veulent me voir pour régler l'affaire de la succession de ma grand-tante...tu sais celle qui est morte peu avant notre rencontre.

Elle ne dit rien pour le moment mais peu après alors qu'ils finissaient leur repas, Stéphanie prit la parole:

Je savais que tu ne pourrais pas rester plus de deux jours sans rien faire, mais fais tout de même attention à toi, je ne voudrais pas qu’il t’arrive encore une bricole… Je me suis fait beaucoup de soucis et tu me manquerais si tu devais me quitter… J’ai appris à t’ai… T’apprécier et à me débrouiller sans magie, je te remercie pour tout cela.

Il la regarda, attendri, à peu près sûr qu'elle avait été à point de dire "...à t'aimer" mais s'était reprise à temps. Oui, définitivement le moment était venu de mettre un peu de distance, avant qu'elle ne s'attache trop à lui. La dernière des choses que Max désirait était lui faire du mal...même si en l'entrainant dans cette folle randonnée, il avait peut être semé une idée qui ne correspondait pas exactement à la réalité.

Le cabinet de ces avocats ne se trouve pas en zone de malaria et il n'y a pas d'animaux sauvages dans le coin.

Il posa sa main sur celle de la jeune anglaise et la serra doucement.

Je t'ai vue tout à l'heure avec ces femmes et leurs enfants. C'est incroyable comme tu as appris à te débrouiller, à les aimer...et ils te le rendent bien. Je ne pense pas me tromper en supposant que tu veux rester encore un peu ici...je reviendrai le plus vite possible, je le promets.

Le lendemain, il était parti. Au moment de rentrer dans l'avion, Max s'était retourné et avait adressé à Stéphanie un geste de la main. Dix minutes plus tard, le vieux Hercules s'élevait dans le ciel sans nuages. Il survola une fois le campement puis se dirigea vers l'horizon...

Et voilà c’était dit, Max devait retourner en Angleterre, il n’aura pas passé beaucoup de temps dans la même région, toujours la bougeotte, mais que pouvait-elle y faire ? Rien, c’était ses choix et elle ne pouvait pas le retenir ici ou là.
C’était mieux, ainsi, Stéphanie commençait à éprouver des sentiments envers son amant de passage et elle savait qu’il ne s’attachait pas, alors quoi de mieux que de la laisser s’en aller ? Au moins elle penserait moins à lui lorsqu’il serait loin d’elle. Oui c’était la seule manière de se sevrer de lui, de sa présence à ses côtés.
Elle lui recommanda de rester prudent, il fit encore de l’humour, c’était ça qu’elle préférait chez lui son humour toujours dans les moments difficiles.

Le cabinet de ces avocats ne se trouve pas en zone de malaria et il n'y a pas d'animaux sauvages dans le coin.

Retenant un fou rire, elle s’était assise sur ses genoux pour profiter une maximum de lui avant son départ imminent, il lui prit la main et tout en déposant un baiser dessus dit :

Je t'ai vue tout à l'heure avec ces femmes et leurs enfants. C'est incroyable comme tu as appris à te débrouiller, à les aimer...et ils te le rendent bien. Je ne pense pas me tromper en supposant que tu veux rester encore un peu ici...je reviendrai le plus vite possible, je le promets.

Oui c’est vrai, depuis que je suis ici, j’ai appris énormément de chose et les gens sont très sympathique…… Et tu ne te trompe pas, je dois encore rester pour aider les derniers malades à se remettre sur pieds, je ne veux pas faire les choses à moitié c’est dans ma nature de médicomage……

Revenir très vite, ça au moins elle savait que c’était vrai, mais, seul ou accompagné, Max était un bourreau des cœurs c’était certain et presque aucune femme ne pouvait ne pas succomber à son charme. Enfin de toute manière la jeune femme savait que son histoire ne durerait pas éternellement et la distance qu’il allait mettre entre eux suffirait surement à oublier ses sentiments. Ne dit-on pas chez les moldus " Loin des yeux, loin du cœur "….

Après avoir partagé un bon dîner, ils se retrouvèrent tout deux dans le lit ou ils se donnèrent l’un à l’autre avec passion. La Miss savait que ce serait la dernière fois qu’elle dormait dans les bras de Max avant un bon moment et peut-être même la dernière fois. Elle attendit qu’il s’endorme avant de laisser couler des larmes sur son doux visage.
Le lendemain matin ce fut le moment des aux revoir, Max lui fit un baiser sur les lèvres avant de monter à bord de l’avion et de s’élever dans les airs. Voilà il était partie, à présent elle devait aller rejoindre Ny’ala pour la seconder auprès des malades qui attendaient leurs soins.

Une semaine passa et aucunes nouvelles de Max ne lui parvinrent, Stéphanie travaillait d'arrache pied pour ne pas laisser son esprit vagabonder, elle pensait que l’absence de Max ne lui ferait rien, mais c’était tout autre, elle ne cessait de penser à lui, à ses bras à ses lèvres si douce qui l’embrassaient comme personne et à son humour qui lui manquait affreusement.

*Quelle bêtise ces proverbes…Loin des yeux, loin du cœur, mon œil oui, c’est plutôt loin des yeux et près du cœur et même trop près….*

Au bout de trois semaine Stéphanie ne tenait plus, elle se demandait bien ou avait pu passer son amant, il aurait au moins pu lui envoyer un patronus la nuit ou une lettre quelconque, mais non….. Soudain elle ressentit comme une douleur dans la poitrine comme si quelqu’un lui avait transpercé le cœur, comme si Max était en train de se donner à une autre femme….
Elle s’écroula sur le sol de la tente médicale ou Ny’ala la trouva et la transporta dans un lit, elle était trop surmenait et devait se reposer pendant une semaine. Stéphanie ne voulut en rien rester allongée là à ne rien faire et attendre, alors lorsque la femme noire sortit de la tente, la belle blonde se leva et essaya de se maintenir sur ses deux jambes, rien à faire elle tituba et juste avant de retomber lourdement sur le sol, deux grands bras puissant la rattrapa de justesse, elle ne put voir que deux prunelles bleu la regarder et le noir l'envahit.

Le portoloin l'avait déposé à une centaine de kilomètres du campement, au point fixé pour retrouver Lev et l'hélicoptère. Il suffit à ce dernier de jeter un coup d'œil à son ami pour deviner qu'il avait changé...lui qui était l'insouciance personnifiée, semblait grave, un peu absent si possible, comme si son corps était là mais son esprit était resté ailleurs.

Alors...ça c'est bien passé là bas?, s'enquit il en prenant le sac de voyage et le mettant dans l'appareil.

Oui, ça c'est bien passé. Et ici?

Lev se gratta la tête.

Ben, ça peut aller. Suis allé au campement il y a trois jours, tout marche sur des roulettes avec le puits, les provisions sont bien arrivées, la plupart sont déjà casés dans les nouvelles habitations. Le dispensaire devrait être fini d'ici peu...mais...

Ce mais alerta Max qui sembla brusquement retomber sur terre.

Mais quoi? Qu'est ce qu'il se passe, Lev? Taylor va bien? Ny'ala?...Steph?

Navrant. Son stupide manque de tact était absolument navrant et Lev le remarqua à l'instant.

Elle est malade. Ny'ala dit qu'elle se dépense trop au travail...sûrement pour se consoler de ton oubli.

Max baissa la tête, contrit, prêt à subir le sermon qui ne tarda pas d'ailleurs.

Pas que je veuille me mêler à ta vie...mais tu arrives un beau jour avec elle puis tu la planques pendant plus d'un mois sans lui donner de tes nouvelles...la pauvre fille, elle a de quoi en faire une maladie! Elle est amoureuse de toi, à quoi t'attendais tu?

À voir sa tête, le camerounais supposa que cette idée, si simple et évidente pourtant, ne l'avait pas effleuré et si oui, fait très peu d'effet.

Je ne sais quoi dire...

Tu deviens bête et méchant...ça te ressemble pas. Au fait, tu as décidé de t'octroyer un congé de non magie à ce que je vois...

Ça va plus vite!

Pressé de revenir?, demanda t'il, ironique.

Max répondit par un sourire de travers et monta à bord de l'hélico. Pour une fois, il ne tint pas à le voler lui même et s'installa tranquillement au siège copilote. À peine décollé, son esprit était ailleurs...

À croire que tout le monde tenait à lui faire la morale! D'abord Taylor avec son discours de bienvenue truffé de sous entendus puis Ny'ala qui n'alla pas par quatre chemins. Tout comme Lev, ils le prenaient pour une espèce de dénaturé sans cœur qui abandonne une femme au cœur de l'Afrique sans aucune arrière pensée. Comme si elle craignait le voir faire demi tour et s'enfuir à toutes jambes, Ny'ala tint à l'escorter jusqu'à la tente hôpital.

Stéphanie a travaillé comme une folle, assura t'elle, mais sans trop prendre soin d 'elle même, ce qui ne pouvait qu'aboutir en un surmenage en toutes règles. La pauvre a besoin de calme et repos...et bien sûr de te voir!

Ainsi informé Max entra dans la tente et se dirigea vers le paravent derrière lequel se trouvait la jeune anglaise, juste à temps pour la voir à point de s'étaler par terre. Il la rattrapa en dernière instance et la remit sur le lit, à demi évanouie. Il se sentait absolument misérable en cet instant mais procéda à lui tapoter doucement les joues et puis finalement à l'embrasser légèrement sur les lèvres. Pendant quelques secondes, après qu'elle eut réagi, son regard fut de merveilleuse tendresse et bonheur, elle lui passa les bras autour du cou pour le retenir.

Alors, Miss Aubry, on voulait prendre la clé des champs!?

Elle sembla disposée à l'embrasser en retour mais quelque chose la fit changer, brusquement, d'avis. Ses bras cessèrent de le retenir et il se sentit repoussé.

Je pensais que tu serais contente de me revoir, dit il, un rien vexé, je sais...je n'ai pas donné de mes nouvelles mais...il y a eu des imprévus...

Et il ne mentait pas du tout...Des imprévus, il y en avait eu et quels imprévus! Mais bien entendu il n'entendait pas passer séance tenante à des aveux complets.

J'ai...eu un accident. Ma voiture a fini contre un platane et s'est incendiée...on peut dire que j'ai eu de la chance de ne pas griller avec...

Ne pas dire la vérité complète n'équivaut pas à un mensonge...pas tout à fait, en tout cas....

Des petites tapes gentilles comme des caresses sur ses joues, la firent à peine ouvrir les yeux, et ensuite vint des lèvres douce toucher les siennes, Max était de retour elle le savait, il n’y avait que lui pour l’embrasser ainsi. Cette fois ci bien éveillée, Stéphanie ouvrit grand les paupières et entoura de ses bras le cou de son homme, il lui avait tellement manqué, ses yeux d’un bleu si pur et ses lèvres sur les siennes, son souffle était tout près et il dit :

Alors, Miss Aubry, on voulait prendre la clé des champs!?

Si il savait ce qu’elle ressentait à cet instant, le poids qu’elle avait sur son cœur s’envola aussitôt, il était de retour et rien d’autre n’avait d’importance, pourtant au moment ou elle sentit son odeur qui l’avait tant manqué, il apparaissait que ce n’était pas la sienne du moins en partie. Il sentait le chèvrefeuille curieux parfum pour un homme, c’était beaucoup plus le parfum d’une femme….. Oui c’est cela une femme, elle en était à présent il l’avait trompé avec une autre.
Le repoussant de ses main elle tourna la tête pour éviter de croiser son regard qui en disait long.

Je pensais que tu serais contente de me revoir, dit il, un rien vexé, je sais...je n'ai pas donné de mes nouvelles mais...il y a eu des imprévus...

Des imprévus qui s’appelaient comment ? Sandra, Barbara ? De qui se moquait-il à la fin ? Stéphanie n’ était pas née de la dernière pluie, elle savait qu’il mentait et ne voulait même pas écouter un mot de plus venant de la bouche de ce Judas. Fermant les yeux elle faisait semblant de replonger dans le sommeil, mais garder ses oreilles ouvertes. Ce que déclara Max ensuite la fit faire volte face :

J'ai...eu un accident. Ma voiture a fini contre un platane et s'est incendiée...on peut dire que j'ai eu de la chance de ne pas griller avec...

Quoi ? Un accident ? Les yeux écarquillés, la jeune femme le regarda avec un rictus sur le visage, c’était le moment pour elle d’ouvrir la bouche.

J’espère que tu n’as rien de très grave ? Et si c’est le cas tu n’as qu’à retourner voir ta belle d’Angleterre, elle sera te soigner et même te masser tes muscles douloureux….. Ne viens pas me dire que tu n’as pas rencontrer une autre femme, je ne te croirais pas…… Tu empeste le parfum de femme, alors laisse moi me reposer, j’ai besoin de dormir.

Se tournant sur le côté elle prit la couverture entre ses mains et la plaça sur sa tête, des larmes coulèrent sur ses joues sans qu’elle ne puisse les retenir. Elle ne voulait pas entendre ses explications plus excentriques les unes que les autres.
Comment aimer un homme qui ne vous aime pas en retour ? Comment avait-elle put croire que Max resterait sagement à Londres sans se donner corps et âme à une autre femme ? La seule réponse qu’elle obtient c’est qu’elle avait été trop bête d’avoir accompagner cet homme dans ses aventures, elle aurait dut s’en tenir à une nuit torride et le matin venu un adieu et s’était fini, mais non, elle se sentait vulnérable et malheureuse encore une fois…

Bien entendu la réaction de Stéphanie à son histoire d'accident ne fut pas exactement celle qu'il avait attendu.

J’espère que tu n’as rien de très grave ? Et si c’est le cas tu n’as qu’à retourner voir ta belle d’Angleterre, elle saura te soigner et même masser tes muscles douloureux... Ne viens pas me dire que tu n’as pas rencontré une autre femme, je ne te croirais pas… Tu empestes le parfum de femme, alors laisse moi me reposer, j’ai besoin de dormir.

Max se redressa, étourdi par ce flot d'accusations. Toutes d'une justesse qui laissaient craindre chez la jeune femme un pouvoir de clairvoyance non avoué.Il resta un moment là, à se demander que dire. Bien sûr il n'allait pas reconnaître ses fautes comme si rien.

C'est sûrement le parfum de Barbara...ma sœur aînée, elle m'a...accompagné à l'aéroport.

C'était bien la première fois qu'il se trouvait en train de mentir si allègrement mais il ne pouvait tout de même pas avouer que ledit parfum appartenait à une mangemorte qui l'avait rendu fou et qu'il avait quittée moins de deux heures auparavant. Qu'il avait renoncé à son altruiste "pas de magie" et s'en servait pour voler des heures au temps, utilisant des portoloins au lieu de prendre un avion.

Il n'avait jamais fait une promesse d'amour à Stéphanie mais son attitude pendant le temps qu'ils avaient passé ensemble, prouvait aux yeux de tous qu'ils vivaient une affaire passionnée dont il ne semblait se plaindre le moins du monde...et elle était vraisemblablement tombée amoureuse de lui. Elle n'avait pas compris les règles du jeu. pourquoi tout devait être si compliqué? Il se sentait attiré par Stéphanie, il n'avait jamais menti à ce sujet...mais se sentait incapable d'envisager une longue relation avec elle...en fait, il n'avait jamais envisagé pareille situation avec aucune femme...sauf...

Le souvenir des derniers jours le hantait déjà. C'était donc ça, la folie de l'amour? Ce besoin irrémédiable. Cette sensation de vide douloureux. Il était devenu fou, c'était la seule explication viable que Max trouvait à cet état de misère qui menaçait de l'étouffer. Mais il se souvenait aussi de ses mots: "Aucune promesse, aucun faux semblant." Ne pas rêver, ne pas s'attacher...Il ne pouvait lui même aller contre les...règles du jeu. Ça avait duré le temps que cela avait duré...

*Diables, que ça fait mal!*

Et il infligeait à Stéphanie cette même douleur...

*La vie est injuste!*

Steph, arrête de faire la tête pour des sottises. Ny'ala dit que tu as besoin de repos...je vais t'emmener à notre bungalow, tu y seras plus à l'aise. Je vais voir que..tout soit en ordre et reviens te chercher.

Sans qu'elle ait donné signe de l'avoir écouté, Max quitta la tente...pour tomber pratiquement nez à nez avec Ny'ala qui lui adressa un regard courroucé.

Et maintenant quoi?

Tu penses rester?

Quelques jours, oui...

Tu es venu la chercher?

Pourquoi? Elle veut partir?

Ny'ala fronça dangereusement les sourcils et murmura quelque chose dans sa langue que Max interpréta comme il put...en tout cas, ça n'avait rien d'une gentillesse.

Ok...c'est bon, j'ai pigé...tout le monde m'en veut, je l'aurai mérité. Maintenant je vais voir si tout est en ordre au...

Tout y est en ordre. Tu peux l'emmener, si elle le veut..., mine de rien elle se rapprocha et le renifla discrètement, mais si j'étais toi...je prendrais une douche avant...ton parfum est définitivement féminin...

Max leva les yeux au ciel et reprit son chemin vers le bungalow. Première surprise, au lieu des lits jumeaux, il y avait un lit double. Des coquets rideaux à l'unique fenêtre et des fleurs fraîches sur la table.

Il jura en allemand et suivant le sage conseil de Ny'ala alla se doucher, en se savonnant comme un possédé, ce faisant, il frotta son bras et laissa échapper un grognement de douleur...l'endroit où l'avait mordu la panthère était encore sensible et douloureux...encore un souvenir.

Quand il revint à la tente hôpital, Stéphanie l'attendait, l'air renfrogné. Elle refusa qu'il la porte mais ne dédaigna pas son bras pour s'y appuyer. Sans croiser un mot, ils gagnèrent leur habitation. Arrivés là, il l'aida à s'allonger, lui accommoda les oreillers et lui demanda si elle voulait quelque chose à boire ou à manger . Elle se borna à secouer la tête.

À lire peut être?

Parce évidemment, il n'y aurait pas de conversation...

C'est sûrement le parfum de Barbara...ma sœur aînée, elle m'a...accompagné à l'aéroport.

Et voilà une explication farfelue venant de sa part, Steph se força tout de même à la croire, ce n’était pas le moment de faire une scène mais elle n’y pouvait rien, il lui mentait elle le sentait et le savait, mais que pouvait elle faire ? Rien pour le moment, elle devait attendre un peu que sa colère passe. Elle ne voulait surtout pas le perdre, il était le point culminant de sa vie et elle ferait tout pour qu’il tombe amoureux d’elle. Mais pour l’instant la jeune femme allait le laisser mariner un peu et puis ça lui ferait des pieds.
Max reprit la parole :

Steph, arrête de faire la tête pour des sottises. Ny'ala dit que tu as besoin de repos...je vais t'emmener à notre bungalow, tu y seras plus à l'aise. Je vais voir que..tout soit en ordre et reviens te chercher.

Faire la tête pour des sottises, il en avait de bonne tient. La jalousie était une maladie et elle en était la cible, depuis toute petite chaque fois qu’une femme regardait que ce soit l’un de ses frères ou plus tard son fiancé, elle ne le supportait pas. Déjà à Singapour elle lui avait fait une maladie lorsque cette brune était entrée dans la suite d’hôtel et lui avait sauté au cou. Alors pourquoi recommençait-elle encore une fois à cause d’un parfum ? Il pouvait bien appartenir à sa sœur comme il disait ou bien à sa mère, mais bon elle allait faire la tête encore un peu. Le laissant sortir de la tente, elle retira la couverture et fit un petit sourire en coin.

*Ça lui apprendra à me laisser seule et sans nouvelle pendant plus d’un mois.*

Revenant sous la tente, Stéphanie l’attendit déjà debout et ne voulait en aucun cas qu’il la porte, elle se laissa guider tout de même par le bras dans le bungalow que Ny’ala avait décoré selon ce que la jeune blonde lui avait demandé.
La jeune Anglaise avait pensé qu’au retour de Max ils passeraient des moments torrides ensemble dans le lit double, mais elle n’avait pas le cœur à ça pour l’instant. Max lui demanda si elle voulait manger ou même boire, aucuns sons ne sortit de sa bouche, elle communiquait avec la tête avec à chaque question un hochement de tête négatif.

Ni livre, ni rien, elle voulait juste se reposer….. Presque trois heures plus tard, la jeune femme se réveilla et aperçut Max en train de dormir inconfortablement sur une chaise, il n’avait pas osé venir se blottir contre elle. Se sentant beaucoup mieux, elle se leva et alla le rejoindre, à pas de loup elle s’approcha de lui et le réveilla d’un baiser sur les lèvres, il était temps qu’elle arrête de faire sa mine coléreuse, une grand sourire sur le visage elle attendit qu’il ouvre les paupière et se blottit dans ses bras.

Je suis désolée de ma conduite, tu dois en avoir marre que je te fasse de telles scènes…… Mais je ne peux pas m’en empêcher…. Je tiens à toi et ne supporte pas qu’une femme pose ses mains sur toi….

Heureuse de pouvoir enfin le retrouver, elle se laissa aller à penser qu’il n’était pas coupable et puis il y avait une solution pour savoir si il avait toujours envie d’elle et de personne d’autre…..
Lui prenant la main elle le fit se lever pour qu’il la suive sur la lit, c’était à elle de prendre l’initiative. Après une dispute quoi de mieux qu’une réconciliation comme celle-ci .

Stéphanie se penche sur lui et l’embrassa avec toute la passion qui l’animait, caressant son torse musclé, il se laissa faire, c’était en de bonne voie, au moment ou elle retira son tee-shirt elle vit sur son bras une morsure.
Tient c’était bizarre comment avait-il put se faire mordre par un animal sauvage dans les rue de Londres, bon elle ne se focalisa pas la dessus, une explication serait à l’ordre de leur prochaine conversation. Prêtant à peine attention à cette blessure, la Miss enleva son haut pour que ça aille plus vite, puis elle prit une noisette de pommade pour lui administrer sur son bras meurtrie.

Je ne veux rien savoir là-dessus, les fauves sont fréquents en Afrique, mets toi sur le ventre que je te masse le dos également…..

C’en était trop là, Stéphanie se figea lorsqu’elle vit des griffures d’ongles de femmes sur son dos et en haut de sa nuque un énorme suçon. S e redressant elle remit son petit haut et se leva du lit. Faisant face à Max qui s’était redressé avec une lueur d’incompréhension dans les yeux, la colère de la sorcière se fit entendre très loin :

Tu te fiche de moi !!! Tu m’as menti et je ne supporte pas le mensonge…… Tu ne vas pas me dire une nouvelle fois que tu n’as pas couché avec une autre femme, regarde ces griffures et ce suçon….. Tu veux de l’air et bien tu vas en avoir….

Sortant sa baguette de sa poche elle voulut lui lancer un sort cuisant, mais elle s’aperçut que sa baguette était en miette, pas grave le point ferait l’affaire, le levant devant elle, elle ne se retint pas pour le lui lancer à la figure.

Que Stéphanie le réveille en se montrant si douce et charmante ne le surprit qu'à moitié mais ce n'est pas cela qui arrangea beaucoup son humeur morose. La réaction de la jeune femme avait été celle d'une épouse jalouse et cela n'était pas précisément pour le mettre à l'aise.

Je suis désolée de ma conduite, tu dois en avoir marre que je te fasse de telles scènes… Mais je ne peux pas m’en empêcher…Je tiens à toi et ne supporte pas qu’une femme pose ses mains sur toi…

Qu'elle pense ce qu'elle voudrait! Il n'était pas son mari et n'allait pas se laisser contrôler...alors là, non! Néanmoins, n'ayant aucune envie de se disputer avec qui que ce soit, Max se laissa entrainer vers le lit. Il était plus qu'évident que la demoiselle cherchait à se réconcilier et il faut dire qu'elle s'y prenait de maitresse façon. Max se laissa faire sans dire un mot, il avait la tête ailleurs, ces caresses n'éveillaient que le souvenir d'autres mains qu'il languissait déjà et cela lui faisait plus de mal que voulu. Stéphanie remarqua les traces de la morsure de Sherkan mais décida de passer outre, en se posant sûrement plus d'une question. Tout allait bien jusqu'au moment où elle l'enjoignit de se mettre sur le ventre pour masser son dos...il était prêt à s'assoupir confortablement quand un cri rageur le fit revenir abruptement sur terre.

Tu te fiches de moi !!! Tu m’as menti et je ne supporte pas le mensonge… Tu ne vas pas me dire une nouvelle fois que tu n’as pas couché avec une autre femme, regarde ces griffures et ce suçon…

Et c'était reparti pour une ronde. N'ayant pas l'habitude de contempler son propre dos, Max n'avait pas idée d'y porter une marque si révélatrice. Il se redressa et lui fit face, elle ressemblait à une furie vengeresse.

Tais toi, Steph!

Mais elle était démenée et lui, toute trace de bonne volonté envolée, sentait une colère noire l'envahir. Il détestait les scènes.

Tu veux de l’air et bien tu vas en avoir…

Oubliant que sa baguette ne servait à rien, elle voulut lui lancer Merlin sait quel sort, ce qui loin de lui faire perdre l'entrain redoubla sa rage. Son poing fila droit vers son menton mais il se contenta de lever la main et le retenir avec force.

Ne t'avise plus jamais à lever ta main sur moi, je n'admets pas cela.

Sa voix était un grondement sourd de colère mal contenue. D'un geste il lui tordit gracieusement le bras et l'obligea à retomber sur le lit au temps où il se levait.

Comprends d'une bonne fois pour toutes, Stephanie Aubry, je ne suis pas de ta propriété. Nous avons eu, jusqu'à maintenant, une affaire satisfaisante...rien de plus. Aucun serment, aucune promesse ne m'attache à toi. Tu as voulu me suivre, je ne t'y ai pas obligée. Je reste le seul maître de ma vie et mes agissements et supporte très mal qu'on essaye de me contrôler, ça tu devrais déjà le savoir. Ton attitude de mégère n'arrange rien...au contraire...

Il s'éloigna d'un pas en enfilant le t-shirt qu'elle lui avait ôté. Peu de fois il avait été si enragé de sa vie.

Que me réclames tu? Tu hurles comme une épouse bafouée...que penses tu? Que tous vont accourir à ton secours et me lapider? Tu peux toujours rêver! Tu voulais le savoir? Et bien tu le sais, à présent...oui, j'ai couché avec une autre femme. Satisfaite!?

Max alla vers la porte et l'ouvrit. La jeune femme fit mine de se relever, prête à ne pas lui laisser le loisir de s'en tirer si facilement mais il la cloua sur place d'un regard méchant.

Pour ton bien-être...songe pas à me suivre!!!

Il sortit. À peine la porte fermée, le vase s'y fracassa. Pendant un bref instant il eut envie de revenir sur ses pas et lui envoyer un Stupefix mais délaissant l'idée préféra s'éloigner de là le plus vite possible.

Les cris de Steph n'avaient pas manqué de faire leur effet. Il n'avait pas fait 20 mètres que Taylor l'aborda.

Problèmes?

Max lui décocha un regard plein de morgue et haussa les épaules.

Pas moi en tout cas!

Où vas tu?

Faire un tour, assura t'il, avec un petit sourire désabusé.

Taylor secoua la tête, il savait sciemment qu'il serait inutile de vouloir raisonner Max, jamais auparavant il n'avait vu le jeune homme de mauvaise humeur mais pressentait qu'il n'était pas du tout facile à vivre dans ce cas.

T'éloigne pas trop!

Max fit un geste de la main et continua sa promenade. Il finit par rejoindre Lev et dénicher une bouteille de whisky qu'ils vidèrent ensemble, en toute joie de cœur en bavardant à bâtons rompus. Inutile de dire, qu'il ne rentra pas au bungalow cette nuit là.

Son poing partit avec fureur vers le visage de Max, mais il n’atteint pas son objectif, le jeune homme l’avait stoppé à temps avec sa main, il fit une clé de bras à Stéphanie pour qu’elle se calme et elle fut obligée de retomber sur le lit, la lutte était inégale et elle le savait. Il lui intima de ne plus jamais essayer de lever la main sur lui et déclara également :

Comprends d'une bonne fois pour toutes, Stéphanie Aubry, je ne suis pas de ta propriété. Nous avons eu, jusqu'à maintenant, une affaire satisfaisante...rien de plus. Aucun serment, aucune promesse ne m'attache à toi. Tu as voulu me suivre, je ne t'y ai pas obligée. Je reste le seul maître de ma vie et mes agissements et supporte très mal qu'on essaye de me contrôler, ça tu devrais déjà le savoir. Ton attitude de mégère n'arrange rien...au contraire...

La lâchant il reprit son haut de corps, elle le regarda avec une étincelle de haine dans les yeux, sa colère était telle que si ils étaient de force égale elle se serait jetait à son cou pour le lui enserrer, mais elle savait que c’était inutile, alors elle écouta sans broncher.

Que me réclames tu? Tu hurles comme une épouse bafouée...que penses tu? Que tous vont accourir à ton secours et me lapider? Tu peux toujours rêver! Tu voulais le savoir? Et bien tu le sais, à présent...oui, j'ai couché avec une autre femme. Satisfaite!?

Oui elle était satisfaite de sa réponse, au moins il était franc et c’est ce qu’elle voulait, retenant ses larmes qui n’allaient pas tarder à la submerger, elle vit Max se tourner vers la porte et l’ouvrit à la volée, la belle se redressa sur ses jambes mais il lui lança un regard glacial et furieux, puis avant de passer la porte il lui dit :

Pour ton bien-être...songe pas à me suivre!!!

La porte claqua d’un coup sec, se levant comme une furie elle prit le vase de fleur posé sur la table et le jeta contre le panneau avec force.

*Tu va me le payer*

Se tournant, elle attrapa un verre et le lança à travers la pièce, puis ce fut le tour d’une assiette, il fallait qu’elle se défoule, qu’elle transite sa colère sur quelque chose, ce fut le mobilier qui en pâtit, même la salle de bain y passa.
Au bout d’une heure de dégradation, le bungalow était méconnaissable, on aurait dit qu’une tornade s’était abattue à l’intérieur, ne pouvant rien réparer, la jeune femme s’allongea sur le lit sa rage enfin évaporée. Elle repensa aux propos de Max, qu’il était libre de ses actes et que personne ne le contrôlerait. Soit dit en passant, il n’avait pas tort, elle était seule coupable de sa jalousie maladive, elle avait vu un spécialiste sur ce comportement qui pourrissait la vie des gens et se contenta de réfléchir à la conséquence de ses paroles et de ses actes.
La seule manière de parvenir à comprendre Max était de se mettre dans sa peau, il ne voulait pas d’attache, pas de promesse c’était sa vie et ne voulait s’encombrer d’une folle furieuse qui ne lui faisait que des reproches. Elle se sentait déjà mieux, « comprendre l’autre en se mettant à sa place », c’est ce qu’elle venait de faire et savait que sa réaction était d’une stupidité grave.

*Bien fait pour toi, ma fille, la prochaine fois réfléchie avant d’agir.*

Ne voulant plus aucunes embrouilles avec le jeune rebelle, Steph se leva et rangea le mieux qu’elle pouvait le bungalow, puis au bout de deux heures non stop elle alla se coucher dans le lit et s’endormit sur le champs.

Le matin pointait déjà son nez et la Miss se leva avec un grand sourire aux lèvres, elle savait ce qu’elle devait faire à présent vis-à-vis de Max, il voulait être libre de tout engagements et bien elle ferait de même, les hommes étaient nombreux et n’attendaient que ça qu’une femme les dragues.
Entrant dans la salle de bain, un peu en fouillis, la demoiselle se rafraîchit un coup avant de sortir prendre l’air, elle avait aussi remarqué que Max n’avait pas dormit ici, pas grave elle allait le retrouver et lui offrir un petit déjeuner. Le voyant un peu plus loin la tête basse, Steph afficha un immense sourire sur le visage et s’approcha de lui.

Bonjour Max, une bise légère sur la joue, je t’offre un petit déjeuner ? Je me sens en forme aujourd’hui, la nuit a été de bons conseils……. Et toi as-tu bien dormi ?

Fini la jalousie, aujourd’hui la sorcière était une nouvelle femme, une femme croqueuse d’homme….. De n’importe quel homme, bon elle n’allait pas draguer Lev ou Taylor sous les yeux de Max mais une fois de retour à Londres elle ne se gênerait pas pour vivre comme le jeune homme….. Tiens tiens, pourquoi ne pas rendre un poil jaloux le jeune aventurier ? Il en avait grandement besoin….

Après une soirée bien arrosée subsistait une petite gueule de bois mais rien de bien grave. Les deux compères partagèrent un café en faisant des plans pour la journée. Max s'apprêtait à prendre le chemin du chantier quand Stéphanie fit une resplendissante et très souriante apparition...comme si la veille elle n'avait pas eu l'intention de l'écharper. La bonne humeur de Max s'enfuma comme par enchantement.

Bonjour Max!

Et cela avec une bise sur la joue. Il ne put pas s'empêcher de se crisper un peu plus et prendre une peu de distance, mais elle semblait très conciliante et ne départit pas de son petit air charmeur.

Je t'offre un petit déjeuner? Je me sens en forme aujourd'hui, la nuit a été de bons conseils.

Il ne parvint qu'à grimacer un sourire de travers en se demandant quel rôle il jouerait dans ce petit déjeuner d'aspect si innocent...si on en croyait au regard adouci de la blonde anglaise, le plus sûr est qu'il remplacerait les croissants.

Merci, Stéphanie...mais j'ai déjà pris un café avec Lev et je dois me rendre au chantier.

Pas démontée le moins du monde, elle semblait même disposée à lui caresser la joue mais l'attitude fermée de Max arrêtait n'importe quel élan de ce genre.

Et toi, as tu bien dormi?

Très bien, merci...je n'ai pas le temps de bavarder...Lev m'attend. Ce soir, si tu y tiens...on pourra parler!

Et avant qu'elle ne s'avise à le retenir, il s'était sauvé presque au pas de course rejoindre son copain hilare.

Il s'arrangea pour revenir le plus tard possible avec le secret espoir que la jeune femme ne veuille pas lui adresser la parole. Vite déçu, il la trouva pimpante et guillerette, vraisemblablement disposée à tout moins à discuter avec lui.

Pas de fugue possible. Elle avait préparé l'ambiance pour un petit dîner en tête à tête.

*Sais pas pourquoi mais je me sens comme le plat de résistance sur la table d'un affamé.*

Conforté par cette pensée si engageante il fila s'enfermer dans la salle de bains pour y prendre une douche, en solitaire. En sortant, des bougies sur la table créaient une petite ambiance intime qui lui donna froid au dos. Prenant son air le plus grave, Max s'assit, contraint et silencieux. Elle lui servit un apéritif. Sachant qu'elle n'avait plus de baguette, resta à reconnaître son talent pour se débrouiller...tenant compte qu'ils se trouvaient à peu près au milieu de rien, il y avait de quoi s'étonner.

Je me demande où tu es allée chercher tout ça...on a ouvert un supermarché de luxe dans le coin?

Elle se contenta d'un sourire distillant coquetterie et il se dépêcha d'enfiler sa boisson.

Écoute, Steph...je ne sais pas où tu penses arriver avec cette mise en scène mais après ce qu'il s'est passé hier, c'est assez inutile. Tu es fixée sur moi et moi...sur toi. Tu veux un homme qui te soit tout dévoué...fidèle, qui t'aime et tout le baratin...je ne suis rien de ça...et ne vais pas changer, ça tu le sais!

Il accepta une autre boisson, faute de mieux et se passant la main dans les cheveux, énervé, poursuivit:

Nous ne sommes pas du tout compatibles...enfin, on s'entend très bien à l'heure de faire l'amour mais la vie ne peut pas se baser sur une simple attraction physique...

*Tu m'épates, mon vieux, tu joues les moralistes!*

Très bientôt je rentrerai en Angleterre...trois...quatre jours...

*Je ne tiens pas une semaine sans savoir!*

Ce qui veut dire est que si tu veux venir avec moi, il faudra être prête pour partir quand je le dirai. Je t'ai amenée ici, je voudrais te ramener chez toi, saine et sauve.

Pendant le repas, il s'appliqua consciencieusement à ce qu'il avait dans son assiette en faisant des efforts pour ignorer le petit manège de la jeune femme. Une fois le repas expédié, il fallait trouver une distraction mais pour son malheur un orage se déclencha, faisant minablement échouer l'idée d'une promenade.

La chair est faible. La séduction menée à fond de train par une Stéphanie très convaincante eut raison de lui et ses bonnes intentions. Il s'endormit dans ses bras mais ses rêves le menèrent très loin de là!

Le lendemain et les jours suivants, il s'efforça tenacement à maintenir une prudente distance, ce qui s'avérait assez difficile vu l'espace restreint dans lequel ils se mouvaient. Son humeur tournait au morose fixe à mesure que les jours passaient, sans avoir reçu la nouvelle tant attendue.

Une semaine s'était écoulée quand, n'y tenant plus, Max déclara sans ambages qu'ils partaient. Il ne resta qu'à plier bagage, faire des adieux à la va vite et monter dans l'hélicoptère qui les ramènerait en ville.

Un voyage mouvementé, pendant lequel toute conversation fut impossible vu le bruit. Ils prirent congé de Lev et se rendirent à leur hôtel. Leur vol partait le lendemain de bonne heure.

La suite offrait tous les conforts modernes qui leur avaient manqué au campement. Stéphanie se déclarait ravie de se retrouver de nouveau en milieu civilisé et envisageait un long bain dans la somptueuse baignoire quand un soudaine apparition mit fin à tous ces plans.

Incongruité pure. Un elfe domestique se tenait, très digne sur le tapis persan, après une brève révérence il s'adressa à Max.

Venez avec moi!

Le jeune homme se tourna vers Stéphanie, stupéfaite.

On se voit à Londres, ton ticket et tes documents sont sur la table!

Sa main prit celle de l'elfe et avant d'avoir pu dire ouf! ils s'étaient évaporés...

Un dîner en tête à tête quoi de mieux pour adoucir les meurs, une discussion était obligatoire et la jeune femme fit tout son possible pour que Max se sente à l’aise, des bougies pas ci, des fleurs par là. Elle avait rangé le bungalow de fond en comble et remplacer toute la vaisselle cassée, Ny’ala avait été merveilleuse, lui rendant un immense service, aller lui chercher de la bonne nourriture pour que l’infirmière puisse préparer un succulent repas sans l’aide de la magie. En voyant le résultat elle fut assez contente, attendant le jeune homme elle alla poser des pétales de fleurs sur le lit.

*Je suis forte et ne m’emporterai pas.*

Se répétant cette phrase sans cesse dans la tête, elle allait le surprendre, comme ce matin, il avait eut l’air assez surpris de la voir se comporter ainsi, mais il n’était pas au bout de ses surprises….
A ce moment là Max apparut dans le bungalow, elle lui fit un immense sourire et il alla dans la salle de bain pour prendre une douche, elle l’attendit assise sur une chaise, un verre à la main.
Il sortit enfin propre et frais, s’installant sur l’autre chaise et prenant le verre qu’elle lui tendait. C’est lui qui commença à parler et elle écouta sans rien dire, affichant toujours un sourire, quoi qu’il disait elle adhérerait et puis il avait parfaitement raison.

Écoute, Steph...je ne sais pas où tu penses arriver avec cette mise en scène mais après ce qu'il s'est passé hier, c'est assez inutile. Tu es fixée sur moi et moi...sur toi. Tu veux un homme qui te soit tout dévoué...fidèle, qui t'aime et tout le baratin...je ne suis rien de ça...et ne vais pas changer, ça tu le sais!

Oui, bien sûr que je le sais, et c’est ça qui m’a fais changé la vision des choses…… Tu as ta vie et moi la mienne…..Tu es libre de faire tes choix, si tu veux aller fleureter avec une autre vas-y…… Je ne ferai pas de scène, non car j’ai compris que tu as besoin de changement, et moi de même…..

Ça lui en coutait de dire tout cela mais si elle voulait le garder comme ami et de temps à autre comme amant il fallait qu’elle se fasse à l’idée qu’il aurait d’autres femmes dans son lit. Il reprit encore une fois la parole :

Nous ne sommes pas du tout compatibles...enfin, on s'entend très bien à l'heure de faire l'amour mais la vie ne peut pas se baser sur une simple attraction physique...

Oui c’était juste cela pour lui, mais pas pour elle, elle ressentait plus que de l’attirance physique pour lui c’était dans son cœur que tout ce passait, avec le temps peut-être que ses sentiments changeront.

Très bientôt je rentrerai en Angleterre...trois...quatre jours... Ce qui veut dire est que si tu veux venir avec moi, il faudra être prête pour partir quand je le dirai. Je t'ai amenée ici, je voudrais te ramener chez toi, saine et sauve.

*Oui je vois ce que c’est, elle te manque et tu ne tiens pas à la faire attendre, pas comme moi, me laissant seule pendant un mois… Bon puisque tu la préfère à moi je ne vais pas te retenir, mais ce soir tu es à moi.*

C’est ce qu’elle aurait voulu lui dire mais les mots restèrent bloqués dans sa gorge, et puis il ne devait pas voir qu’elle rageait de l’intérieur. Stéphanie servit ensuite le repas tout en faisant du pied à son voisin et en lui jetant des regards qui en disaient long, des clins d’œil aguicheurs.
Ne pouvant pas résister au charme que lui faisait la demoiselle, Max la suivit dans le lit ou ils firent l’amour avec passion et s’endormir dans les bras l’un de l’autre. La jeune femme savait que ce serait la dernière fois qu’ils passeraient une nuit ensemble avant un bon moment.
Les jours suivant, Max fit tout ce qu’il pouvait pour éviter de rester en sa présence, il avait l’air soucieux et dés qu’elle posait une main sur lui il la retira. Les derniers jours avant le départ, il vérifia que tout était en ordre avec le puits et autres. Les bagages pliés, c’était le moment de partir, elle serra dans ses bras NY’ala qui était devenue une amie et fit au revoir aux enfants et aux gens qu’elle avait si consciencieusement aidé et soigné.

L’hôtel était de tout confort, ce qui avait beaucoup manqué à la jeune femme, la première chose qu’elle fit en arrivant dans la chambre était d’aller dans la salle de bain pour se faire couler un bain bien chaud et mousseux , mais avant qu’elle entre dans l’eau et se décontracter, elle entendit un bruit provenir de la chambre, elle enfila un peignoir blanc et vit un elfe de maison dire à Max de venir avec lui. Elle adressa un sourire au jeune homme pour qu’il comprenne qu’elle serait se débrouiller seule, il lui dit :

On se voit à Londres, ton ticket et tes documents sont sur la table!

Et pouf, le rebelle s’évanouit dans les airs avec l’elfe de maison, et bien elle avait juste à retourner dans son bain et attendre le lendemain que l’avion la reconduise à Londres. Elle ne se formalisa pas sur les conditions du départ de Max, il devait s’être passer quelques choses dans sa famille. Dormant comme une souche elle se réveilla très tôt le lendemain matin, l’avion était prévu pour dix heures, elle se prépara et arriva à l’heure dite pour ne pas manquer le vol.

Enfin chez elle, tout du moins dans son pays, elle descendit de l’appareil et attendit un moment à l’aéroport où elle devait retrouver Max, mais au bout de deux heures d’attente, elle se rendit compte qu’il ne viendrait pas.

*Il a surement autres choses à faire !*

Bon puisqu’elle n’avait pas le choix elle interpella un taxi moldu, Max lui avait laissé un peu d'argent moldu dans l'enveloppe avec ses papiers et elle eut juste assez pour payer la course jusqu'à Londres. La jeune femme arriva au chaudron baveur et demanda à Tom de lui ouvrir un passage vers le chemin de traverse car sa baguette ayant été cassé, elle devait aller chez Ollivander pour acheter une autre baguette. Encore une heure de perdue, mais bon une baguette toute neuve elle pouvait enfin transpalner chez elle.
Arrivant sur place elle déposa ses affaires dans le salon et appela sa chouette, le message accroché à la patte, l’animal partit dans les airs à la recherche de Max.

Au bout d'un mois elle ne reçut toujours aucunes nouvelles, le jeune homme devait être partie dans un coin du monde où il ne pouvait répondre à son message, elle s'inquiétait vraiment pour lui et envoya un hibou à toutes les connaissances qu'ils avaient en commun, l'un d'eux y répondit en disant que Max était bien en mission humanitaire et qu'il ne pouvait aucunement se manifester, au moins elle fut contente de savoir qu'il était en bonne santé c'était l'essentiel.

La suite ici : http://www.harry-potter-rpg.com/centre-ville-f54/choc-innatendu-fe-stephanie-t21367.htm

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Nez en l''air (FE Stephanie)

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