Maison d'Edmund [PV Jude]

En arrivant chez lui, Edmund aurait dû se demander pourquoi la clé n’était pas à son emplacement habituel; c’est-à-dire en-dessous du tapis pour s’essuyer les pieds avant d’entrer. Là, c’était sous une plante dans un pot. Pourquoi d’ailleurs n’avait-il rien remarqué ? La fatigue, vraiment la fatigue qui lui rongeait les nerfs. Mais pourquoi était-il fatigué ? Parce qu’il avait eut une journée très éprouvante. Et en quoi avait-elle été éprouvante ?
Se réveillé à trois heure du matin alors que cela fait à peine une heure que l’on dort n’est vraiment pas juste. Le jeune auror avait eut droit à une mission de nuit qui dura jusqu’à une heure du matin. Il était rentré à deux heure du matin car il avait du faire le compte-rendu de la mission top secrète. Non seulement la mission avait été un échec car Edmund n’avait rien à dire, mais non seulement il ne pouvait pas expliquer sa colère à Gabriel. Et puis il n’avait pas manger le repas du soir. En se réveillant, il avait eut donc la mauvaise surprise d’avoir une faim tant terrible que son ventre gargouillait sans cesse. Donc, il alla manger dans la cuisine en se préparant un petit-déjeuner, comment dire, chargé. En temps normal, il n’aurait pas pu manger autant, mais voilà, il avait terriblement faim.
Et puis, la routine, les missions avec Gabriel qui remarqua des cernes au niveau des yeux d’Edmund, révélant une grosse fatigue. Cependant, son ami ne dit strictement rien à ce sujet, de peur de la vexé car il savait que la fatigue pouvait rendre très grognon. D’ailleurs il l’était beaucoup en ce moment, et se demandait si d’avoir travaillé si bien valait vraiment la peine. Il avait l’impression qu’on le manipulait. A quoi cela servait ? Et puis, il ne se sentait aimé de personne et ne voyait que le mauvais coté des choses.
Quand la journée fut enfin terminé, il alla se reposé dans son salon, sur un canapé. En un rien de temps, il fut endormi. Mais il fut réveillé par la sonnerie stridente qui venait de la porte d’entrée. Il se leva péniblement, et comme les « dring » de la sonnerie redoublait, Edmund marmotta:

-Ca va, j’arrive !

Et lorsqu’il eut ouvert la porte, il y avait devant lui, Jude. Jude était une amie, une auror, et de ce fait, il l’a connaissait depuis quelques temps. Elle avait du remarquer son caractère rageur d’aujourd’hui, Edmund espérait que ce soit pour autre chose que de discuter de cela. Et puis, elle savait où il mettait sa clé d’habitude, elle avait dû être étonné de ne pas le trouver à son emplacement…

Jude avait passé une semaine tout simplement épuisante. Le Ministère n'arrêtait pas d'envoyer ses Aurors en mission ce qui n'était jamais très bon signe, surtout qu'ils s'étaient rendus compte que leurs recherches s'avéraient dans 90% des cas, infructueuses. Ces recherches vaines avaient pour conséquences, premièrement d'affaiblir le moral des troupes, mais surtout, de les épuiser.
Cela faisait plusieurs semaines que Jude n'avait pas connut une nuit normale - et par normale j'entends bien sur, entière -. Elle avait enchainé les services de nuit et les rares nuits où elle aurait put, avec un peu de chance, dormir convenablement, elle avait toujours été dérangée par des interventions d'urgence et imprévues - notamment à cause de l'Ordre plutôt que du Ministère, comme par hasard ! -. Cela faisait donc plus d'une semaine que notre jeune Auror était pour le moins exténuée, à cran, au bord de la crise de nerf.
Bien sur, quand elle s'était engagée à devenir une Auror, elle savait à quoi s'attendre, elle savait qu'elle dormirait peu, qu'elle travaillerait beaucoup et qu'elle serait constamment crevée, surtout qu'elle avait par ailleurs aussi rallié les rangs de l'Ordre, qui luttait contre les forces du Mal et en partie contre le Ministère. Sa tâche n'en était donc que plus hardu, elle se battait contre elle-même constamment, mais elle savait pertinemment où était son coeur et pour quoi elle se battait réellement.
Toujours est-il, que Jude était dans un état de nerf assez pitoyable, elle avait absolument besoin de dormir. Elle savait que beaucoup étaient dans son cas néanmoins, et elle partageait leur douleur et leur fatigue. Ce jour-là cependant, s'annonçait meilleur que les autres. En effet, elle n'avait reçut aucun ordre important, elle était sur le point de rentrer chez elle et de s'étaler dans son lit pour une bonne et longue nuit de sommeil, quand elle eut la visite d'un de ses supérieurs, venu lui donner l'ordre de ne pas rentrer chez elle, et d'aller chercher un coéquipier avec qui elle devrait aller patrouiller dans le Londres sorcier. Elle obéit immédiatement même si, lorsque son supérieur sortit de la pièce, elle éprouva une envie presque irrépressible de s'en aller et de lui botter les fesses, avec ou sans magie. Elle chassa ses idées si réjouissantes de sa tête, soupira, et sortit de son bureau.
Elle sortit du Ministère et transplana presque aussitôt dans la rue de l'un de ses collègues. Une fois arrivée, elle bailla à s'en décrocher la mâchoire puis s'avança vers la maison d'Edmund, l'Auror qui allait l'accompagner ce soir. Elle était à présent devant la porte, elle avait l'habitude de venir chez lui aussi elle se baissa et souleva le paillasson du jeune homme. Elle découvrit avec stupeur que sa clé n'était pas là.. Elle fronça les sourcils et sortit sa baguette, par simple réflexe devant un phénomène étrange.
Elle sonna donc, et fut quelque peu rassurée d'entendre la voix de son ami grogner à travers la porte. Elle rangea donc sa baguette et attendit que celui-ci vienne lui ouvrir.

- Ça va, j’arrive !

Au bout de trente secondes environ, le jeune Auror ouvrit finalement la porte. Jude leva les yeux vers lui et remarqua des cernes assez immenses sous les yeux du jeune homme. Aussitôt elle plaqua ses doigts sous ses propres yeux, comme si cela allait l'aider à savoir si elle avait l'air aussi crevée que lui. Oubliant momentanément la raison de sa visite, elle s'écria :

- Nom d'un chaudron en cuivre, tu as vu ton air ? Ça fait combien de jours que t'as pas dormi ?

Puis, sans lui demander son avis, elle entra dans la maison de son ami. Elle avait bien remarqué son ton grognon et avait bien deviné qu'elle l'avait surement interrompu durant son sommeil. Elle grimaça en pensant qu'elle lui apportait une mauvaise nouvelle vu son état de fatigue, mais finit par lui dire :

- Je te dérange en plein sommeil je crois ?

Elle avait balayé la maison du regard puis se tourna de nouveau vers le jeune Auror, qui se tenait, lui, toujours près de la porte.

- Eh bien désolée pour tes heures de sommeil mais tu n'es pas près de retourner au lit. On doit aller patrouiller dans Londres ce soir..

Elle bailla de nouveau à s'en décrocher la mâchoire et faillit s'écrouler dans un fauteuil tout proche. Ce qu'elle aurait d'ailleurs fait si elle n'avait pas eut peur de ne plus jamais être capable d'en sortir.

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