Dès que les portes de la Grande Salle se furent refermées dans un claquement sonore et un grincement à effrayer les morts, Isabella sut qu’ils avaient été prise au piège et qu’ils ne sortiraient pas de là pas avant que ceux qui les avaient amenés ici se soient bien amusés à leurs dépends. Dès qu’elle perçut le grincement de la porte indiquant que celle-ci se refermait, comme un réflexe soudain s’empara d’elle, elle sursauta et se mit à courir pour revenir vers la porte… Elle arriva bien entendu trop tard, bien après que la porte se fut refermée et ses mains se posèrent sur la porte close. Ils étaient emprisonnés à présent, elle et ceux qui étaient descendus, et étaient dorénavant à la merci de…
On vous a eus ! On vous a eus !
Un vent de colère s’insuffla en la jeune Poufouffle et que retentissait cette exclamation et alors qu’elle se retournait, elle ne put que constater la présence de… De cet deux mollusques visqueux verts et bleus !!!!
Chewing et Gumm !!!!
Ne connaissant pas réellement ce qu’ils comptaient faire d’eux, il n’en demeurait pas moins qu’elle n’aimait pas ce qui se passait là. Ensuite, elle s’en voulut à elle-même ! Pourquoi donc n’était-elle pas restée tranquillement dans sa salle commune à lire un livre par exemple au lieu de descendre par ici !!!??? Comme toujours, il avait fallu qu’elle se trouve attitrée par la danger… Tel un aimant attirant son pôle âme sœur. La jeune Poufsouffle, aux apparences si calme vibraient cependant d’un ressentiment énorme, et ne se contenait qu’à peine lorsque les deux gommes visqueuses les répartirent en groupes…
On va vous expliquer en peu de mots ce qu'il va vous arriver...ce qu'on va vous faire subir...
*Je ne préfère pas savoir… J’imagine déjà le pire !*
Un frisson d’appréhension l’envahit tout entière alors que se formaient dans ses pensées tout un tas de pensées toutes plus invraisemblables que les autres… *je veux retourner dans mon dortoir !*. Sa voix suppliante en pensée se fondit dans un murmure à peine audible, même à sa propre écoute. Elle se retrouva en groupe avec un élève de Serpentard, elle se souvenait l’avoir déjà rencontré dans le parc alors qu’elle discutait avec des élèves de sa Maison. Une élève de Gryffondor les rejoignit également. Elle aussi, elle l’avait déjà rencontré. Dans les escaliers. Une rencontre fracassante d’ailleurs mais une file sympathique. Isabella n’eut pourtant pas le temps d’engager la conversation, si tant est que ses pensées y étaient tournés, que tous se retrouvèrent rabattus vers le centre de la salle. Isabella eut beau essayé de se frayer un chemin afin de ne pas suivre le petit troupeau d’élèves mais elle était comme aplatie entre deux serpentards qui formaient une cloison étanche entre elle et la Liberté ! … De toutes les manières, elle doutait fortement qu’elle eût pu se libérer de ce bazar ! C’était avant qu’il aurait fallu y penser, en ne venant pas dans a Grande Salle ! Mais comment aurait-elle pu savoir… Intuition ? Et bien pour une fois, son intuition n’avait pas fonctionnée. Alors qu’elle tenait ce petit monologue, tout sembla changer ! Les images tourbillonnèrent, la salle, le décor, les élèves, devinrent flous à ses eux et comme si un crochet l’agrippait, elle sentit ses pieds glisser sur le sol alors qu’elle était emmenée… Où d’ailleurs ?.. Aucune idée.
~ # ~ Quelques minutes plus tard ~ # ~
Lorsque Bella souleva les paupières, elle se crut dans un cauchemar… Un brouhaha inimaginable lui parvenait, lui vrillant dans les oreilles au point de lui créer une migraine atroce. Des voix, beaucoup de voix. Des pas faisait trembler le sol alors qu’elle sentait un relent de poussière et qu’elle éternua soudain, son souffle soulevant un nuage de poussière au sol. Elle ouvrit les yeux plus grands lorsqu’elle comprit qu’elle avait le nez contre la poussière, et qu’elle se trouvait allongée au sol. Elle se souleva à l’aide de ses bras, sentit des courbatures les lui traversait comme si on lui avait reçu des coups et qu’elle en gardait des ecchymoses. C’est alors que baissant la tête elle vit dans quoi elle était vêtue. Une longue toge pourpre, salie par la poussière et le bas de la robe usé. Elle éternua une nouvelle fois, ses cheveux partirent devant ses yeux alors qu’elle se retournait soudain pour éviter quelqu’un qui passait à quelques centimètres d’elle, sans faire attention où il mettait les pieds. Elle était tombée en pleine activité urbaine d’une ville… Attends une minute… Elle portait quoi ????... Elle accorda une attention plus attentive à son vêtement et se rendit compte qu’il s’agissait d’une toge romaine. A son humble avis, au vingtième siècle, les romains ne portaient plus de toges… D’ailleurs, ça ne s’appelait même plus des romains… Elle observa autour d’elle, tout le monde en portait. Toutes étaient de différentes couleurs, plus ou moins richement décorées, pour certaines. Les couleurs plus ou moins vives des toges qui balayaient l’air autour d’elle, ainsi que la poussière qui se soulevait en nuage pour venir lui piquer les yeux, tout ceci, les couleurs lui troublaient la vision. Elle se leva, relevant une mèche de cheveux blonds de son visage pour la remettre derrière son oreille… blonde ???... Isabella vérifia à plusieurs reprises qu’elle ne se trompait pas. Elle était effectivement bien blonde… A moins qu’elle soit devenue folle, elle était brune, avant ?!!! Alors, récapitulons, elle était… Elle était où d’ailleurs ??? Dans la Rome antique ? Dans l’antiquité en tous cas, non ?! … La question suivante était : En quelle année ? Délicate question…
Tout à coup, elle fut empoignée violemment et elle faillit tomber en arrière, mais le bras le retenant l’en empêchât.
« Que se pass…
- Je t’ai enfin retrouvée petite peste ! Tu as cru pouvoir m’échapper hein ?!... »
La voix, dure, hargneuse, presque froide comme du métal. Isabella tourna un visage ébahit et apeuré vers l’individu pour se retrouver nez-à-nez avec un visage violacé dont les veines du cou palpitait dangereusement. La colère émanait de l’homme à n’en pas douter. L’empoignant fermement par le bras, il l’emportât…La jeune Poufsouffle se débattit un instant avant de se laisser entraîner ; elle ne parvenait pas à se libérer de la force poignante de l’homme…
Où avait-elle bien pu mettre les pieds ???
Dans quel pétrin s’était-elle fourrée ????
Alors que son bras lui faisait mal, là où serrait l’homme qui la traînait, Isabella serra les dents et mordit ses lèvres…
Chewing et Gumm !!!! Si elle les tenait…
Elle imaginait déjà les pires des tortures qu’elle pourrait leur faire… A commencer par éparpiller leur masse visqueuse aux quatre coins de la terre !!!!