Un dîner entre collègues (FE Noami Kerman)

20 heures , plus personne ne traîne dans les rues. Les membres de l'ordre terminaient leurs différentes investigations.
La destruction de la maison des Blacks avait porté un sacré coup à l'organisation sécrète de Dumbledore. Les magemorts pouvaient se gosser d'avoir réussi ou là ou eux avaient échoué en ne pouvant défendre leur QG.
Il y avait eu également trop de pertes humaines. Plus jamais les frères Weasley ne proposerait de produits facétieux.
Leurs corps avaient brûlé pendant que l'incendie carbonisait la maison. Les flammes rendant noir de suie la moindre parcelle encore debout de l'ancienne demeure.
La voix de la mère de Sirius aussi avait disparue.
"Comme par magie" serait la cerise sur le gâteau de leur défaite. Au moins avaient-ils pû sauver leur vies.
Et encore les moldus avaient découvert leur existence. Enfin une partie seulement.
Le gouvernement tairait peut-être l'affaire avec de la chance. Les oubliators seraient sûrement sollicités de leur coté.
Et là , un jeune homme , attendait une jeune femme. L'appelant à son rendez-vous par l'usage d'un patronus.
Un iguane , drôle de forme pour animal écossais. Mais bon , le jeune Burningham avait été étonné par la morphologie de cet animal. Il trouverait forcément sa destinatrice.
Quelque que fût la distance qui les séparait.
Le grand brun avait pris soin de l'envoyer en étant sur le chemin de Traverse.
Bientôt , un autre lumière du même type vînt le prévenir que son invitée était en route pour le rejoindre.
Dans dix minutes elle serait là. Le temps de transplaner et de prêter une dernière touche à sa tenue.
Lui était habillé d'une veste en cuir , d'un tee-shirt noir et d'un blue-jean , très moldu tout cela. Il serait incognito là dedans. Sa baguette dans la poche intérieure de sa veste.
Histoire que personne ne tombe par hasard là-dessus en lui faisant les poches. Bien que pour se faire il faudrait déjà lui passer avant sur le corps.

Bientôt une forme humaine émergea d'un tourbillon. Présentant sa main , pour faire un baise-main à la sienne , le sorcier commenta .

- Bonsoir Noami , vous êtes magnifique. Ca ne m'étonnerait pas que des yeux se tournent vers vous quand nous irons dîner.
Si vous voulez bien de mon bras , je vous le prête.

Gentleman jusqu'au bout des ongles le Davis. Il sortit bientôt avec sa compagne de soirée du fameux repère sorcier pour déambuler avec elle en pleine rue moldue.
Le restaurant n'était pas loin et quoi de mieux qu'un repas pour mieux apprendre à connaître autrui?
La bonne humeur était en tout cas de la partie.

veste marron clair

//Bonsoir Noami , vous êtes magnifique. Ca ne m'étonnerait pas que des yeux se tournent vers vous quand nous irons dîner. Si vous voulez bien de mon bras , je vous le prête.

- Volontiers, lui répondit-elle.

- J'espère juste qu'on aura pas trop d'ennuis, finit-elle par dire. Ces derniers temps, on ne peut pas dire que nous ayons eu beaucoup de chance.

La galanterie mit quelque peu le rose aux joues de la belle jeune femme qui se trouvait maintenant à ses cotés , son bras accolé au sien. L'alternance de la lumière des reverbères et des ombres masquèrent ce bref instant de gêne.
Même Davis en tout homme poli qu'il était fit semblant de ne pas le remarquer. Après tout , on ne faisait jamais remarquer ce genre d'émotion à une demoiselle.
Sa tenue était discrète , mais cela ne la rendait que bien plus attirante. D'ailleurs l'auror eut beaucoup de mal à ne pas regarder du coin de l'oeil les traits de son visage tellement ils étaient doux.
Il la regarda dans les yeux en se tournant vers elle quand elle évoqua très rapidement les ennuis de l'ordre.
Il valait mieux la rassurer afin qu'elle puisse profiter au mieux de la soirée sans être dérangée par quelques inquiétudes de croiser des mangemorts dans le même restaurant qu'eux.
Dans la rue il parla d'un ton convaincant mais baissa quand même le voule afin qu'elle seule puisse l'entendre , sans que quelques passants moldus n'entendent et n'ébruitent leurs dires en les croisant.

- Vous savez Noami , je penses que ce soir nous n'avons pas à nous inquiétez.
Quand Voldemort à attaqué le QG , il n'aavit pas prévu que nous nous en sortirions , encore moins que les autorités moldus arriveraient sur les lieux de l'accident.
Je penses qu'il n'attaquerait pas en public avec ses mangemorts , après tout bien que plus ordinaires , les moldus ont aussi des armes aussi dangereuses que la magie noire.
Quand aux mangemorts eux-mêmes , je doutes qu'ils aiment s'habiller trop en moldus , à moins bien sûr qu'ils fassent fis de leur idéologie de sang-purs au service de leur maître.
Mais je crois que pour eux cela serait le comble du déshonneur d'être vêtu en moldu en faisant le guet dans une rue ordinaire , observés par des gens qu'ils répugnent.

Bref instant de silence avant la reprise.

- Et puis dans le pire des cas nous avons nos baguettes sur nous. Nous ne sommes donc pas désarmés.
Puis si la situation l'exige , je vous couvrirais en homme d'honneur que je suis.

Bon son dernier argument pouvait être pris pour de l'inconscience , mais cela était en fait dit pour détendre d'un cran l'atmosphère.
Is ne leur fallut pas beaucoup de temps avant que tous d'eux arrivent dans un centre-ville Londonien éclairé par des vitrines de vêtements , de jouets , de livres...etc.
Tout ce qui attire aisément l'oeil.
Au bout de cette jonction les attendait un restaurant italien.

- J'espère que vous aimez les spécialités de nos amis ritals Miss.

Petit sourire avant qu'ils ne s'avancent en direction de l'entrée et qu'un certain Roberto ne s'occupe de la veste de Noami et de celle de Davis.
Un autre pingouin s'occupa de conduire les jeunes gens à la table. Le jeune homme présentant la chaise à son invitée avant de s'asseoir à son tour.
On leur donna la carte avant que le serveur ne retourne en cuisine pour servir la commande de la table huit (à deux tables à gauche de celle de nos amis... )
Bientôt allait être passée la commande de leur apéritifs.

//Et puis dans le pire des cas nous avons nos baguettes sur nous. Nous ne sommes donc pas désarmés. Puis si la situation l'exige , je vous couvrirais en homme d'honneur que je suis, dit-il pour finir.

//J'espère que vous aimez les spécialités de nos amis ritals Miss.

- Et bien la dernière fois que j'ai mangé italien, j'avais bien aimé, répondit la jeune femme. En tout cas ça ne m'a pas rendu malade, contrairement à la personne qui m'avait accompagné.

Davis avait deviné ses goûts alors. Tant mieux , elle mangerait à son aise , au contraire d'un certain ami ou collègue avec qui elle était entré dans un autre restaurant de la botte méditerranéene.

- Et bien la dernière fois que j'ai mangé italien, j'avais bien aimé, répondit la jeune femme. En tout cas ça ne m'a pas rendu malade, contrairement à la personne qui m'avait accompagné.

Cela était vraiment drôle à imaginer alors que cette culture était très proche de celles des plus grands chefs français.
Autant le dire , être malade quand on à d'aussi bons mets sous le nez était comme insulter le cuisinier en personne en lui jettant à la figure des insultes sur ses plats.
Mais après tout , l'individu de sexe masculin ne devait pas être dans son assiette (désolé pour le jeu de mots pas trop faramineux , je l'avoue ).
Quand même , il avait devant lui Noami Kerman. Une femme splendide qui aurait dû normallement lui rendre la santé rien qu'à sa vue. Quoique , le stress du rendez-vous avait du bloquer son estomac.
En tout cas cela ne devait pas être son ex-mari Sirius Black. A l'avoir vu agir avec sa baguette c'était totalement impossible , un vrai roc cet homme là.
Dur de l'imaginer craquant devant une pizza ou des lasagnes bien cuites.

Une fois assis , Davis commande un petit vin pour son invitéé de marque , pendant qu'ils se décidaient à commander leurs plats. le jeune homme opta pour une commande de spaghettis aux boulettes de viandes. Un plat répandu certes , mais facilement appréciable.
Leurs papilles gustatives en redemanderaient tellement c'était bon. Mais l'auror laisse faire son choix à la jeune femme , il y avait tellement de spécialités excellentes dans ce restaurant.
A l'abri de la nuit tombante , les deux jeunes gens pouvaient même voir les passants , omnibulés par le décor classieux qui les attendait de l'autre coté de la vitre.
Enfin le jeune homme recommence à parler le temps de laisser à Noami le soin de goûter son propre verre de vin , et que le serveur ne récupère les cartes , et n'aille faire part de leur menu au cuisinier surchargé de travail en cette soirée (merci les assistants coqs).

- Ce repas s'annonce délicieux. On vous à déjà fait le coup du plat avec les spaghettis reliés entre eux , un classique mais tellement romantique.

Sûrement la jeune femme pensait-elle qu'il la draguait ouvertement , mieux valait se reprendre.

- Enfin ça arrive très rarement, il faut que le cuisinier y pense avec l'aide de ses chers complices les serveurs.
Sinon , allez-vous bien ces temps-ci , je dois avouer qu'en me réveillant du coma , j'ai été assez secoué parce ce qu'il s'était passé dans le QG de l'ordre . Pas facile d'avoir des nouvelles des autres à Sainte-Mangouste.
J'espères que vous ne vous en êtes pas trop fait pour Sirius. Il est vrai que les amis et la famille étaient assez choqués de voir nos blessures. Enfin nous avons eu de la chance.
A nous de nous débrouiller pour éviter cette situation de se reproduire.
Dommage que la magie existe pour tuer aussi... Cela serait tellement profitable sans violence.

Bien entendu tout cela était dit sous forme de discussion discrète , le visage de Davis était très près de Noami.
Et qui passait là aurait facilement pensé qu'ils allaient tout deux s'embrasser alors qu'ils parlaient juste entre eux.
Même les pingouins amenant leurs assiettes à leurs voisoins eurent un petit sourire complice en se lançant des clins d'oeil les uns aux autres.
Pour eux l'affaire était dans le sac semblait t-il.

//Ce repas s'annonce délicieux. On vous à déjà fait le coup du plat avec les spaghettis reliés entre eux , un classique mais tellement romantique.

- Cela me rappelle surtout un film moldu, La Belle et le Clochard je crois. C'est un classique en effet, lui répondit-elle.

- Davis je suis désolée, vraiment, dit-elle.

Un dîner entre collègues (FE Noami Kerman) 663950

Pour quelles raisons Sirius Black pouvait-il bien être assis là, à une table un peu à part, d'un restaurant italien qui ne semblait avoir « d'intéressant » que le sirupeux amour que tous les couples s'échangeaient avec une niaiserie hors-pair ? Ecoeurant. Une question qui ne trouvait pas de réponse particulière, c'était simplement ses pas de promeneur qui l'avaient guidés jusque dans cette rue et son ventre qui l'avait arrêté à cette enseigne italienne. Et tandis qu'il attendait avec un certain ennui que l'on serve, il s'occupait à regarder tous ces petits couples parfaits qui dînaient, un sourire narquois aux lèvres, qui disait clairement ce que Sirius pensait avec une certaine moquerie et un léger dégoût frustré de tous ces clichés d'amoureux. Un abruti avait caché un papier avec sa demande en mariage dans les spaghettis de son aimée et le sorcier se retenait tant bien que mal de ne pas exploser de rire ouvertement en voyant la tête que l'idiot d'amoureux avait faite lorsque sa compagne avait avalé leur promesse d'un avenir rose plein de petits cœurs par mégarde.
Même si d'ordinaire Sirius riait déjà de toutes ces démonstrations extravagantes d'amour, il y avait une raison toute indiquée qui expliquait le profond mépris teinté de jalousie disproportionné pour lesquelles l'héritier Black s'animait. Inévitablement, toutes ces tables peuplées d'un « monde parfait » lui rappelait l'échec cuisant qu'était désormais devenu son mariage.

Pendant que Sirius continuait de rire comme une hyène des clients du restaurant, ses yeux continuèrent leur manège, passant de têtes en têtes et de tables en tables. Etonné, son regard bleu s'arrêta de lui-même sur un jeune couple qui s'apprêtait, lui semblait-il, prêt à s'embrasser. Ce n'était pas, bien sûr, de voir un couple échanger un baiser qui l'étonna autant que le révolta, non, c'était de constater que ce couple était composé de celle que l'on pouvait désormais appelé son ex-femme et de Davis Burningham !
Sans réfléchir une seconde, Sirius se leva et, aveugle alors à tout ce qui l'entourait hormis ces deux-là, rejoignit leur table.

-Je vous dérange peut-être ?

Sa voix glacée était tombée comme un orage, grondante et prête à exploser.
C'était comme cela, alors ? Noami qui ne lui pardonnait pas d'être parti et revenu sans rien dire, prétextant la blessure amoureuse s'était finalement vite consolée et remise ! Sirius n'en revenait pas. Quelle audace ! Et celui-la là... ce Burningham. Ah, il aurait mieux fait de lui envoyer un sort alors qu'ils étaient piégés au QG par les flammes et les Mangemorts. Il ne se gênait pas, jeune présomptueux, pour sortir avec la femme du chef de l'Ordre dont il était membre ! Il n'avait pas froid au yeux. D'ailleurs, Sirius lui-même ne savait pas ce qui le retenait de lui envoyer son poing dans la figure, là, maintenant, tout de suite. Peut-être que son envie de recevoir des explications qu'il jugerait non-recevables et ainsi pouvoir alors se déchainer en toute légitimité était plus grande sur le moment. En attendant, il sentait sa main trembler, trop envieuse et impatiente de briser le coup de l'aventureux Burningham.

-Je vois que tu ne perds pas de temps...

Il s'était adressé à Noami avant de replonger ses yeux dans ceux de Davis, les vrillant au passage, avec toute la rage et la colère passionnelle dont il était capable en cet instant.

Tiens Noami avait eu la chance de voir un film moldu , lui-même n'en avait encore jamais vu , mais ça viendrait un jour. Imaginant à quoi pouvait bien correspondre ce titre de film , sûrement à une jeune femme innocente et altruiste qui donnait à manger à tout va à tout les clochards de Londres qui passaient dans le coin.
Il eut du mal à comprendre sur le coup pourquoi elle s'excusait , ce désolée n'avait vraiment pas de raisons d'être formulé en cet instant.
Mais bientôt , la cause s'afficha sous leur nez. Mr Black les avait semble t-il suivis. Soupçonnait-il un instant que Davis voulait lui dérobait son ex-femme à sa barbe et à sa moustache ?
Alors que lui-même était marié de manière moldue à mademoiselle Summer Milles ? Sirius couvait une colère noire et d'ailleurs son corps était secoué de spasmes.
Il devait avoir sacrément du mal à se contrôler.

Mieux valait calmer le jeu avant que le dit Patmol soit attrapé par des serveurs trop vigoureux . Assez effrayants quand une personne quelque soit son identité et son statut venait déranger leur repas préparé avec soin.

- Assieds-toi Sirius , s'il te plaît.

Ce ton n'avait rien d'un ordre , mais il suggérait plûtot un conseil à respecter pour entendre le pourquoi de l'affaire qu'il avait crû voir.

- Je ne suis pas descendu dans ce restaurant pour draguer Noami , encore moins pour avoir une scène de ménage en plein restaurant si tu as encore des sentiments pour elle.

Son temps devenait de plus en plus bas pendant qu'il s'adressait au chef de l'ordre .

- As-tu ta baguette sur toi ???

Simple vérification. Cela n'était pas une invitation en duel , en attendant Mister Burningham gardait son sang-froid et lui parlait en ami .

- Maintenant vois-tu la mienne ... Elle est à la réception. A ton avis Noami et moi aurions nous intérêt de parler de la situation magique à plein poumons sachant que lorsque le QG à explosé des moldus ont sûrement été témoins de nos duels avec les mangemorts ??? Penses-ce que bon te sembles Sirius , mais nous ne faisions que discuter ensemble .

Au moins la situation était claire , ne restait qu'à Mr Black à apaiser sa colère. Néanmoins les italiens du service l'avaient à l'oeil , au cas où ce dernier renverserait la table ou agirait de toute autre manière sans gêne dans leur établissement.
Les yeux marrons de Davis gardèrent dans leur ligne de mire ceux de Sirius. Il n'avait rien à lui envier niveau maîtrise de soi et ne comptait pas fuire à la vue de son aîné juste sur un éclat de voix.
Après tout lui aussi était assez grand et musclé , mais il n'en viendrait pas aux mains avec l'ancien prisonnier d'Askaban pour autant.

//Je vois que tu ne perds pas de temps...dit Sirius, d'un ton colérique.

- Sirius ce n'est pas ce que tu crois...oh et puis quoi encore ! s'écria-t-elle. Je n'ai pas à me justifier devant toi ! Plus maintenant en tout cas ! Tu n'as pas le droit de débarquer ici et de me faire la morale !

- Davis et moi sommes juste sortis entre amis, continua-t-elle d'un ton plus calme. Nous ne faisons que manger en toute amitié, et mes intentions ne sont pas celles que tu crois. Puis de toute façon, ma vie privée ne te regarde plus. Tu as perdu ce droit depuis longtemps.

Hallucinant. Simplement hallucinant. Sirius avait du mal à déterminer lequel des deux était le plus audacieux, le plus hypocrite, et qui lui faisait le plus de mal. Du mal a déterminer qui étrangler ou abattre sur place dans l’instant, restaurant et serveurs, peu importe, même si en s’imaginant la scène, c’était plutôt le cadavre de Burningham qu’il voyait bien. Allongé par terre, raide comme un piquet entre deux assiettes de spaghettis bolognaises. La belle scène ! Au moins ferait-il moins son malin comme ça…

Et voila que cette espèce de pré-ado encore imberbe lui demandait de s’asseoir. C’était le pompon !
Aussi froidement et avec toute l’hostilité dont il était capable, Sirius s’assit malgré tout en face de Davis, ses yeux gris ne décollant pas des siens. Entre l’iris et la pupille, il y avait quelque chose qui s’agitait vainement. Son passé avec Noami. Son mariage, désormais raté. Et toute la colère qui l’animait. Il écoutait d’une oreille plus que distraite les explications de Davis, qui faisait tout son possible pour calmer le jeu, perturbé à se figurer de quelle manière et à quel moment il allait lui sauter dessus pour lui régler son compte en bonne et due forme. Raisonner un homme amoureux, c’est déjà difficile, alors un Black …

- As-tu ta baguette sur toi ???

Ce furent les mots qui réveillèrent Sirius, encore enfermé dans son imaginaire vengeur. Décidément, le jeune sorcier ne cessait, lui paraissait-il, de le provoquer. Si c’était un duel qu’il voulait, il accepterait de régler ça où il veut quand il veut tant que ce soit le plus tôt possible. Il n’allait pas attendre longtemps pour attenter ses jours.

Davis éclaira définitivement la lanterne de Sirius quand il en vint à parler du monde des sorciers. Le Black devait bien le reconnaître, dans les endroits moldus, c’était la discrétion qui primait. Mais il était bien entendu hors de question d’admettre que son imagination maladive l’avait poussé à croire autre chose, ou tout simplement de croire si facilement Davis. Il s’agissait de ne pas perdre la face. Et quand bien même ils ne se seraient pas embrassés, ils dînaient tout de même ensemble au restaurant ! Et il suffisait de connaître un peu la côte que Davis se tapait à Poudlard auprès des filles pour s’inquiéter.

-Je devrais croire aux plus pures intentions quand un Auror, connu de notoriété publique pour être un charmeur, invite ma f… invite… Noami au restaurant ?

Pfiou, il avait eu du mal à trouver ses mots sur ce coup-là. S’il avait lâché « femme », les foudres de Noami lui seraient tombées directement dessus. Mais ce dont Sirius ne se rendait pas compte sur le moment, c’est que les foudres de Mrs-ex Black étaient déjà en train de s’abattre.

Il avait simplement répondu par un air outré à la réponse énervée de Noami, ne trouvant pas de mots pour décrire ce qui le traversait. Si en plus en la perdant il avait aussi perdu le droit de hurler sa jalousie, il ne lui restait décidément plus rien. Et pourquoi s'acharnaient-ils tous les deux à lui mentir ? Du moins, le sir Black était persuadé que Davis taisait ses réelles intentions. Noami était peut-être tout bonnement aveugle. Ou alors elle s'était raccroché au premier homme qui était venu lui porter de l'attention d'un peu trop près. Si c'était le cas, c'était... aussi méprisable que détestable pour lui. Avait-il donc compter si peu pour qu'on l'efface aussi facilement ? A nouveau debout et face à son ex-femme, il la contemplait le plus calmement possible, sachant que c'était peut-être la dernière fois qu'il pourrait le faire.

-J'aimerai te dire deux mots...

Délicatement mais fermement, il lui attrapa le poignet et s'apprêtait à l'emmener un peu à l'écart, bien décidé d'avoir une fois pour toute la discussion qu'ils auraient du avoir depuis le début.

Sirius n'en démordait pas , la jalousie le consummait de l'intérieur. Ses propres paroles confirmèrent ce que Davis avait imaginé.

- Je devrais croire aux plus pures intentions quand un Auror, connu de notoriété publique pour être un charmeur, invite ma f… invite… Noami au restaurant ?

Charmeur certes , manipulateur non... Il n'avait tout bonnement pas invité Noami pour qu'elle se retrouve dans son lit le soir même. Si un homme ne pouvait plus emmener une femme dîner juste pour lui faire oublier des mauvais jours , alors oui tout les hommes étaient des pervers prêt à sauter sur leurs invités.
Ces affirmations tournaient au ridicule , non par leur impolitesse que les sous-entendus vulgaires. Celle qui devrait être le plus en colère actuellement serait Noami , oser affirmer qu'elle s'enverrait presque en l'air avec le premier jeune homme venu n'était pas très plaisant.

- Primo, je connais ma réputation vois-tu , mais celle du jeune auror mais de l'ancien élève de la maison Serpentard. Désolé Sirius , mais ce n'est pas d'écouter les raguots ... Notamment quand ils ne font pas mention de ma propre conjointe.
Secondo , je trouves assez insultant que tu parles de Noami ainsi avec votre passé commun.
Comme tout le monde elle à le droit à une vie privée , vous êtes séparés Sirius. L'espionneras-tu dans tout ses rendez-vous avec d'autres hommes???
Comme tu l'as dis , j'ai un beau physique , mais je ne suis pas le seul homme plaisant dans ce pays , et je suis bien navré de te décevoir , mais il n'y a rien entre Noami et moi. Juste de l'amitié , à moins que tu ne penses qu'il ne peut y avoir aucun homme ami d'une femme , et dans ce cas tu jettes non seulement l'opprobe sur ton ex-femme mais aussi sur le reste de la condition féminine.

Tout cela prononcé sur un ton calme. cela aurait peut-être l'effet d'un soufflet sur la joue de Sirius , mais il l'avait cherché en jouant l'ex-mari battu.

- C'est tellement dur de dire je t'aime à Noami quand tu le penses Sirius et de ravaler ta fierté ???

Si la question ne le faisait pas fulminer intérieurement , alors Black aurait plus de sang-froid que d'habitude.
D'après la haine dont il lui avait fait part en le fixant d'un oeil noir , iol était clair qu'il restait encore des sentiments pour la demoiselle assise en face de Davis. C'était tellement difficile pour lui de s'excuser , de lui avouer que finalement dans ce visage moustachu posé sur un corps solide , il y avait le nom de Miss Kerman encore gravé quelque part.
Qu'il n'y avait pas encore des souvenirs heureux à déterrer ensemble dans un lieu propice à une discussion de ce nom ???
Peut-être allait-il se demander si les erreurs n'étaient pas que du coté de sa compagne mais du sien.
Le rejeton Burningham osa le penser tandis qu'il exortait Noami à le suivre à l'écart.

- J'aimerai te dire deux mots...

Laissant le couple s'éloigner. Le restaurant essayait de retrouver son allure habituelle , mais ce fût avec une grande difficulté , vu le spectacle qu'avait provoqué l'arrivée soudaine de l'ancien prisonnier d'Askaban à leur table par de grands éclats de voix.

Ecoutes, nous ne sommes plus ensembles tout les deux

alors il serait tant que tu lâches un peu l'affaire. J'ai une vie, et tu n'as pas à t'en mêler. Davis m'accompagnait juste au restaurant en tout bien tout honneur, il ne s'est jamais rien passé entre nous, je ne l'aime pas. C'est juste un ami, rien de plus. Quand au reste, j'ai fréquenté quelqu'un, mais je ne sais pas si c'est sérieux ou pas. Je te dis tout ça parce que tu as besoin de l'entendre, après libre à toi d'en faire ce que tu veux. Seulement j'aimerais bien que tu ne viennes plus m'importuner comme ça, surtout quand on est dans un lieu public, qui plus est moldu.

Tu m'as brisé le coeur, ce n'est pas moi, c'est toi !

Tu es parti ! Alors ne vient pas me reprocher de vouloir refaire ma vie, alors que toi tu as décidé de t'en aller sans me dire au revoir, et que tu es revenu sans donner d'explication ! Je t'aimerais toujours, on aurait pu vivre heureux tous les deux, mais tu as tout gâché.

/!\ Attentions niaiserie : risque de diabète à la lecture ! /!\

Les lèvres avides et le cœur affamé, Sirius dévorait Noami des yeux. Il savait que le moment fatidique arrivait et que le premier coup serait porté lorsque sa bouche maquillée briserait le silence qui s’était instauré. Il la contemplait en silence, droit dans les yeux avec autant de passion et de courage qu’il lui semblait bien que sa vie dépendait d’une réponse, d’un mot et de sa volonté. Et la seule chose qu’il pouvait faire pour le moment était d’écouter le verdict, impuissant. Il caressa sa main lorsqu’elle se saisit de la sienne et passa son propre index sur l’annulaire de Noami, là où… là où aurait du se trouver une chose qu’il n’osait plus regarder. La portait-elle elle encore ? Lui l’avait gardé avec tout l’espoir dont un homme amoureux est capable tant qu’il n’entend pas clairement sonner la fin d’une histoire.

Autant il se fichait à présent de Davis comme de ce qu’il avait pu voir tout à l’heure maintenant qu’il était seul à seul avec elle, autant la dernière phrase sembla l’assassiner. Il était désormais et pour de bon face à ce qu’il avait le plus redouté. Se faire jeter à la figure des responsabilités qu’il n’avait jamais voulu assumé par la personne qu’il aimait... apparaissait donc au grand jour l’un des points faibles de Sirius. C’était vrai, c’était de sa faute. Vrai aussi, c’était lui qui avait tout ruiné et non l’inverse. Mais il n’avait eu aucune alternative et le plus blessant était cette confiance perdue en même temps qu’il avait perdu Noami, soit dès le moment où il avait tourné les talons sans explications. Et savoir qu’un amour était désormais platonique alors que les sentiments étaient révélés et qu’au final, rien ne les retenaient était d’autant plus insupportable.

-C’est vrai, je suis parti. Mais ne vois-tu pas que c’est justement pour toi et pour nous que j’ai agi comme ça ? … Comment peux-tu continuer de m’aimer et cesser de me croire ?!

Il avait exercé une légère pression sur la main de son ex-femme et la fixait de ce regard gris et douloureux qu’il cachait d’ordinaire si bien mais qu’il ne pouvait plus retenir.

-Demande moi n’importe quoi… tout ce que tu veux.

Un sentiment noué de peur s’agita en lui tandis qu’il disait cela. Espérer de tout son être pour qu’elle ne lui réponde pas que ce qu’elle voulait c’était ne plus le voir et fuir la réalité à travers un avenir à deux qu’il se figurait, sans doute fantasque tels que les évènements semblaient le démontrer.

-Bon sang Noami… je te jure que si j’avais pu rester je l’aurai fais.

Sa parole n’avait-elle donc même plus la valeur de leur amour ?

Demande moi n’importe quoi… tout ce que tu veux

on sang Noami… je te jure que si j’avais pu rester je l’aurai fais

Euh...il faut que j'y ailles !

[désolé c'est naze Un dîner entre collègues (FE Noami Kerman) 663950

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A noyer ainsi son regard dans le sien, Sirius manqua perdre pied dans cette vaste mer déchaînée par les sentiments. De violentes vagues d’espoir se brisaient en lui contre les impitoyables rochers de la réalité.

Il sentit un horrible pressentiment lui enserrer la poitrine et lui nouer la gorge. Il observait silencieusement Noami, scrutait son visage, les moindres recoins. Un sourcil qui tressaute, une mâchoire qui se crispe imperceptiblement, un œil qui se fait plus trouble … rien ne pouvait lui échapper en cet instant, prêt à saisir le moindre détail révélateur qui s’exprimerait mieux que n’importe quel mot au sujet de leur… avenir… ou des probabilités qui en restaient. Le sorcier ne pouvait ignorer le désespoir croissant qui s’instaurait en lui face à l’évidente fatalité. Le monde s’effaça quand Noami ouvrit enfin la bouche, ne restait plus de présent que le verdict qui allait enfin être prononcé. Mais voila, aucun son ne sorti. Et à la réalité de réapparaitre et de se jeter en plein fouet au visage de Sirius. Rien. Pas un mot, pas une phrase. Seulement un regard fuyant et une vague excuse bredouillée avant de déguerpir loin de cet homme qui devenait vraiment trop encombrant. Non. Pas un son. Le néant. Cela exprimait déjà en soi l’état avancé de dégradation de leur relation, qui semblait dorénavant n’appartenir plus qu’au passé et à la détresse du brun. Sirius avait déjà saisi le sens de ce silence. Sa main brusquement retirée et le reste de son attitude n’était plus qu’accessoire. Dérisoire.

Et la voila qui partait et lui qui l’observait, incapable de quoique ce soit et trop abasourdi par son propre échec et la colère qui montait d’un cran, s’ajoutant à une profonde tristesse et à un dégoût de soi-même. Il n’avait jamais été brillant en matière d’excuses et ne s’y était d’ailleurs jamais réellement exercé, estimant toujours plus son égo drapé d’orgueil et d’amour-propre que celui des autres. Ainsi, le jour où il tentait au plus profondément de lui de faire résonner les mots justes et sa sincérité, il se trouvait dans une position d’impuissance totale en plus de ne pas être convaincant. Comment une histoire qui avait duré aussi longtemps pouvait-elle se terminer aussi vite, sur quelques mots d’une simplicité blessante ?
Un Black n’admet pas une défaite ou ne s’en relève pas.

-Monsieur ?

Ce fut la voix d’un serveur qui le ramena d’un coup sur terre, coupant court à ses pensées et à son état catatonique. Pour quelques secondes du moins. L’attention de Sirius s’était portée sur la porte qu’elle avait poussé, puis sur la rue. Ses yeux fouillaient la nuit tandis que l’employée parlait, ou du moins semblait s’adresser à lui. Sirius ne l’écoutait déjà plus et lâcha au hasard un vague « Oui oui » avant de s’élancer au dehors et d’emprunter la même direction que Noami avait prise. Rapidement, il la rattrapa. Plus rapidement que ce qu’il avait cru. En voyant qu’elle refusait de se retourner malgré l’insistance de ses pas derrière les siens, il lui attrapa doucement un bras pour la forcer à se retourner et lui faire face. Il ne voulait pas qu’elle panique sous le coup de toutes les émotions qu’il lui infligeait mais désirait simplement avoir une VRAIE conversation, et non quelques vagues échanges accusateurs bafoués sous la colère et l’amertume. Cette situation allait lui faire perdre les pédales et il n’en pouvait plus. Il avait recommencé à vivre depuis sa mort, doucement, mais regrettait chaque instant passé derrière le Voile lorsque Noami le rejetait. Quand son visage se tourna enfin vers lui et qu'il pu admirer la beauté pâle de celle qui était... de celle qui avait été sa femme, Sirius écarta un instant toute dignité :

-Je t'en supplie...

Il le savait, il n'aurait pas du dire ça. Au lieu de se mettre en valeur et d'ainsi lui donner envie de revenir d'elle-même vers lui, il lui montrait à quel point il était faible et vulnérable. Pitoyable... et la dernière chose à faire est bien de revenir par pitié.

Se laisser emporter par le courant. Ne plus lutter. Boire la tasse et être aspiré.

Spoiler:

Je t'en supplie...

On peut aller discuter chez moi, pour être plus tranquille, enfin si tu veux

Il avait sondé son regard, tentant de lire la réelle dimension des sentiments de Noami à travers. Et à l’intérieur de ces yeux qui se tenaient en face des siens, il avait cru déceler une lueur de compréhension compassée, fatiguée par tant d’insistance et le temps qui s’était écoulé. Néanmoins, elle était encore là, pâle mais bien présente. Après tout, pourquoi Noami l’aurait-elle fuit, lui et toutes formes d’explications avec autant d’insistance si elle n’éprouvait absolument plus rien à son égard ?

Le cœur du sorcier passa la cinquième vitesse lorsqu’il sentit la main de celle qu’il aimait se poser sur la sienne. Ce geste, anodin pour certains mais qui signifiait pour lui en ce moment tant de choses… un renouement avec le passé, une réelle attention, ce contact humain délicat et si suggestif qui avait suffit à lui seul à réinsuffler dans son esprit torturé par des maux amoureux l’espoir d’une entente retrouvée, d’une harmonie partagée. Ce simple mouvement qui chassait la lucidité que Sirius avait essayé d’imposer à son esprit quant à ses chances de retrouver enfin la sérénité. Mais cela signifiait également une toute autre chose. Il ne connaissait que trop bien Noami pour savoir qu’une attention de ce genre était un signe de faiblesse de sa part, le témoin de son fléchissement ; aussi eut-il bien du mal à contrôler les bonds victorieux que son cœur faisait dans sa poitrine et un sourire d’apparaître. Non, non, ce n’était pas encore gagné, ce n’était pas le moment d’extérioriser une joie qui n’avait peut-être encore aucune raison d’être. Le brun avait alors reprit son air grave et cérémonieux. S’il s’emballait trop vite et qu’elle ne le prenait pas au sérieux à cause de ça, il s’en voudrait certainement jusqu’aux restant de ses jours pour avoir agi aussi stupidement. Il tenta de dissimuler derrière les plis de son front que l'anxiété creusait, la crainte d'un éventuel rejet. Il se taisait car il savait que, à ce moment précis, tanguant dans une attente silencieuse, ce n'était plus à lui de s'exprimer.

- On peut aller discuter chez moi, pour être plus tranquille, enfin si tu veux.

Cette fois-ci, il ne chercha pas à retenir le franc sourire qui se dessinait sur ses lèvres ni son orgueil de penser que si la victoire n'était pas encore acquise, nul doute qu'elle le serait une bonne fois pour toute à la fin de la soirée.

-Ce serait très bien, approuva-t-il finalement d'une voix rendue nerveuse par une excitation impatiente plus ou moins contenue.

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