Soyons seuls à deux...

La neige tombait du ciel dans une lenteur romantique. Les rues de Pré au Lard n'étaient pas désertes ce soir là, bien au contraire. Parmi la foule se trouvait une jeune femme à la chevelure de feu qui avançait tête baissé, le visage fermé.
Eryn Peters serra des dents. Il y avait un nombre incalculable de couples dans le village sorcier, tous apparement décidés à fêter dignement la St Valentin. La jeune femme rousse habitait au Trois Balais depuis plusieurs semaines mais elle refusait d'y passer la soirée. La salle était pleine d'amoureux de tous âges et il était clairement impossible pour elle d'aller y boire un verre tranquillement.
La foule se fit beaucoup moins importante à mesure qu'elle approchait de la Tête de Sanglier. L'auberge miteuse était le repousse-amoureux par excélence. La jeune femme entra dans la salle. Avec amertume, elle pensa que la lumière tamisée avait un effet romantique. Etait-ce son imagination ou rien sur terre ne pourrait lui faire oublier cette maudite fête ?
La jeune femme s'avança jusqu'à la table la plus éloignée et dégageait tant d'ondes qui signifiaent "que personne ne m'approche !" que le serveur tarda à venir. L'endroit était presque vide et c'était parfait. Eryn pouvait rester ici, boire de l'alcool et y noyer son malheur, sa solitude en paix.

- Un Wisky Pur Feu, demanda-t-elle sans lever les yeux.

La jeune femme soupira. Etre devenu une veuve sans coeur et assassine ne l'aidait vraiment pas en relations sociales. Il faut dire que depuis la mort de Jackson, elle avait tendance à essayer de tuer tous les hommes qu'elle croisait.
Le serveur revint avec sa boisson. La jeune femme en bu une gorgée et savoura la sensation de chaleur qui s'en dégageait. Avec un sentiment de honte, elle eu l'impression d'être une sorte de pochtron, au bar du coin.
La jeune femme repoussa son verre et posa son menton sur sa main, le regard vide, comme attendant que le temps passe.

La festa degli innamorati...
La fête des amoureux ?
Tiens donc...
Le jour où tout le monde doit absolument avouer ses sentiments à la personne qu'il aime.
Une seule journée où l'on doit absolument s'aimer...Ridicule.
Cette fête n'en était pas vraiment une pour notre mangemort.
Une fête se doit d'être joyeuse, d'amuser les gens qui y participent.
De gré ou de force, nous sommes happés dans le cycle infernale
de la Saint Valentin...

Dinozzo ne pouvait supporter l'idée d'être seul, le jour où il aurait voulu de la compagnie. N'importe laquelle lui aurait fait plaisir, mis à part celle de Morsicus. Soupirant longuement, il décida de laisser son sort au main du hasard. Idée stupidement stupide de la part de Dinozzo, il allait harpenter les rues de Pré-au-Lard, où il aurait peut-être lui aussi droit à un peu d'amour. De l'amour express...
C'est donc par hasard qu'il se rendait à Pré-au-Lard, où la population entière s'embrassait, un bouquet de rose à la main. Bouark ! Malgré le flot de sentiments qui s'immiscer dans chaque bâtiment, l'air était vraiment froid, faisant trembler Dinozzo, qui voulut changer de style... Peut-être pensait-il que cela changerait quelque chose ? Il portait donc veste en cuir noire toute neuve qu'on lui avait offert il y a pas mal de temps et un jean bleu foncé qui le choquait chaque fois qu'il eut l'occasion de se voir dans une vitre.
Il se sentait stupide de marcher sans but en recroisant plusieurs fois la même personne. Mais il s'en fichait pour une fois qu'il pouvait sortir de son appartement, loin de la solitude et du silence. C'est donc devant un pub pas très luxueux que Dinozzo n'avait par ailleurs jamais remarqué que se terminait son voyage à travers la petite ville. Il entrait en silence, loin de tout ce raffut... La chaleur lui faisait le plus grand bien, bien que son corps était de nature très froid (Cold-skinned ).
Un client semblait ivre, dans un coin sombre, et parlait avec un autre dans le même état. C'était comme au restaurant en beaucoup moins... Chic ? Luciano balaya la salle du regard. Le tenancier semblait s'ennuyer. De toute évidence, les couples n'allait pas venir dans ce genre d'endroit pour une fête pareille. Puis son regard se figea sur une jeune femme, accoudé au bar. Apparemment, elle non plus ne semblait pas apprécier cette fête. Elle était sûrement seule, puisqu'aucun n'homme n'était avec elle.
Luciano prit donc place à côté de celle-ci, simplement pour commander quelques verres qui lui ferait oublier cette journée. S'installant sans faire de bruit, il fût choqué de constaté que cette jeune femme n'était autre que la jolie demoiselle qui se prénommait Eryn Peters. Elle et lui s'étaient rencontrées dans une boutique d'ingrédient magique, mais nous passerons ces détails. La jeune femme ne porta pas attention à sa compagnie et Dante commanda un verre au Barman. Dès l'instant où les mots sortirent de la bouche du jeune homme, la jeune femme eût finalement une réaction.

Eryn fit tourner les glaçons au fond de son verre d'un air abscent. Elle était comme déconnectée de tout ce qui se passait autour d'elle. La St Valentin avait le don de mettre son moral au plus bas, et dans ces cas là, rien de tel qu'une bonne dose d'alcool. Ce soir, elle ne voulait pas garder les idées claires, elle ne voulait plus penser.
La jeune femme rousse ne remarqua la présence de l'homme qui se trouvait à ses côtés que lorsqu'il commanda à boire.
Dante L. di Dinozzo, le mangemort surement plus surprenant qu'Eryn n'eu jamais rencontré dans sa vie se tenait assis, à côté d'elle. Contrairement à ses habitudes, il ne portait pas d'élégant costume italien mais une simple veste en cuir. Avec un pincement au coeur, Eryn se souvint de celle que portait toujours Jackson. Son défunt mari avait toujours des allures de motard Moldu.
Eryn bu une gorgée, il fallait qu'elle oublie. L'alcool vint enlacer son esprit avec un peu plus de force tandis qu'elle se tourna vers le Mangemort.

- Dinozzo, je vous pensais au restaurant en compagnie d'une femme divine.

Eryn souria et se redressa sur son siège. Déprimée ou pas, elle n'aimait pas se donner des allures de poivronne.

- Detesteriez vous la St Valentin tout autant que moi, Dinozzo ? demanda-t-elle à voix basse.

La jeune femme bu une gorgée de plus, ses joues se teintant de rouge au fur et à mesure. Entre l'alcool et la chaleur de la pièce, elle ne pouvait rien y faire. Sa tête commença à tourner légèrement tandis qu'elle commanda un autre verre.

Dinozzo, je vous pensais au restaurant en compagnie d'une femme divine.

Au restaurant, il ne l'était pas vraiment. Juste un petit bar au bout d'une rue de Pré-au-Lard. En compagnie d'une femme divine ? Il l'était en ce moment même et elle était encore plus efficace qu'une dizaine de Whisky Pur Feu pour oublier ce qui se passait autour. Comparé une femme à un whisky ne semblait finalement pas une si bonne idée.

- Et bien, comme vous le voyez, je ne suis pas au restaurent mais...
Il ne voulait pas s'attarder sur le sujet. Enfin, si. Mais il était vachement timide.
Le serveur arriva et lui tendit un verre. D'un coup, il en avala tout son contenu, ce n'était pas sa première fois...

- Un autre s'il vous plait... demanda-t-il

- Detesteriez vous la St Valentin tout autant que moi, Dinozzo ? demanda-t-elle à voix basse.

- C'est à croire. Je ne connais pas les origines de cette fête et je ne veux pas les connaîtres. C'est si...
Il n'eût pas le temps de finir sa phrase car le barman arriva de nouveau avec trois autres. Il avait de toute évidence prévu qu'il ne s'en arrêterait pas à sa première. Il avala le contenu du deuxième, troisième et quatrième. Le sol semblait se déroulait sous ses pieds. C'était malin...

- Pourquoi n'êtes vous pas rester chez vous alors ? dit-il avec une voix d'homme qui n'a pas lésiné sur la bouteille. (heu

- C'est à croire. Je ne connais pas les origines de cette fête et je ne veux pas les connaîtres. C'est si...

Eryn souria face à son expression agacée. Apparement le Mangemort aussi séducteur soit-il n'était pas fan de la St Valentin. La jeune femme rousse eu un sourire satisfait. Au moins elle n'était pas la seule.
Le serveur lui apporta son nouveau verre et elle en bu une gorgée, mais s'arrêta tandis que Dinozzo descendait littéralement ses Wisky.

- Pourquoi n'êtes vous pas rester chez vous alors ?

La jeune femme le regarda, méfiante. Allait-il tomber au sol ?

- J'habite aux Trois Balais. Et ce soir, l'endroit est plein de couples, je ne supporte pas ça.

Eryn bu une autre gorgée mais continua de fixer le Mangemort qui ne semblait pas tenir aussi bien l'alcool qu'il ne le supposait. L'espace d'un instant, elle cru qu'il allait perdre l'équilibre. Par réflexe, la jeune femme sauta de son siège et posa ses mains contre lui afin de le maintenir.

- Je crois que vous devrier prendre un peu l'air, Dinozzo, dit-elle dans un souffle.

Je crois que vous devrier prendre un peu l'air, Dinozzo

Non ça va passer. J'ai dû mal à dormir ces temps-ci.

Puisque nous sommes seuls tout les deux pour ce jour, pourquoi ne pas aller dans un endroit un peu plus... classe ?

Il se remit debout, les premiers effets de l'alcool semblait avoir disparût... Très étrange par ailleurs. Puis il invita la jeune femme à se leva en lui tendant la main avec un sourire laissant dévoiler ses dents blanches. Il n'avait aucune idée où ils pourraient aller, mis à part le Cent'Or, mais Dinozzo ne voulait pas se remémorer les évènements qui y ont eut lieu.

- Non ça va passer. J'ai dû mal à dormir ces temps-ci.

Eryn l'observa, inquiète. Finalement, la jeune femme retira ses mains et le laissa se redresser.

- Puisque nous sommes seuls tout les deux pour ce jour, pourquoi ne pas aller dans un endroit un peu plus... classe ?

La jeune femme ouvrit les yeux en grands, totalement chôquée par la proposition soudaine du Mangemort. Décidément, comme à chaque fois qu'elle le rencontrait, il la surprenait toujours plus. Quand il lui tendit la main, la jeune femme l'observa un instant, indécise. Devait-elle accepter ? Elle qui voulait passer cette soirée à déprimer seule ?
Eryn jeta un regard à ses verres vides puis se décida.

- Où vous voudrez, je vous suivrai, Dinozzo.

La jeune femme se leva et lui saisit la main. Il était plus saint pour elle de passer la soirée avec un Mangemort dans un restaurant élégant plutôt que dans un pub miteux à enchaîner les Wisky.
Sur un air de défit, la jeune femme suivit Dinozzo.

Décidément, cette scène lui rappelait vraiment trop la journée qu'il eût passé en sa compagnie à leur première rencontre. Ne voulant pas que ça se termine aussi mal que l'autre fois, bien qu'elle savait désormais qu'il était mangemort, il décida d'aller dans un autre endroit. Il invita la jeune femme à sortir du bar et le barman leur lança un au revoir comme si il était lui même ivre. Le froid était toujours là et était toujours aussi... Froid...

- L'endroit où je vais te mener t'es sûrement inconnu lança-t-il. C'était belle et bien une affirmation. Il tendit son bras à la jeune femme de manière élégante, avec son sourire habituel. Sa compagnie lui faisait presque aimait cette fête, et c'était d'ailleurs grâce à elle qu'il pût pu la revoir. Il ne l'avait pas du tout oublier, bien qu'il l'aurait aimé tant les souvenirs étaient douloureux. Ils transplanèrent donc et tout le décor tournait. Transplaner avec quelques verres n'était pas extra...
L'endroit où ils atterirent était tout miteux, une ruelle sombre qui ne laissait rien présager de bon.

- Regarde, c'est un mur secret... chcuchota-t-il à la belle Eryn. Il prit sa baguette et traça un symbole étrange sur le mur. Puis celui-ci pivota sur lui même laissant place à un flot de lumière. En effet, ils étaient désormais dans un restaurent magnifique. Et du fait que le mur doit être tapé avec une baguette, seuls les sorciers y ont accès. Ils invita Eryn à passer la première, avec un sourire et s'inclinait tel le parfait gentlemen qu'il était...

- L'endroit où je vais te mener t'es sûrement inconnu.

Eryn observa Dinozzo dans les yeux, un sourire timide aux lèvres. Elle appréhendait un l'inconnu mais savait pertinemment qu'avec lui, si la jeune femme n'avait jamais mit les pieds dans l'endroit en question, c'était uniquement parce qu'elle n'en avait pas les moyens.
Saisisant son bras, Eryn se laissa guider.
Quelques secondes plus tard, la jeune femme se retrouva dans une rue loin de l'idée qu'elle s'était faite du luxe, au contraire. Les fenêtres des habitations quand elles n'étaient pas brisées, étaient couvertes de papier journal ou étaient d'une saleté repoussante. Des ordures jonchaient le sol et le talons d'Eryn se prit dans un sac plastique. Avec une grimace, elle tenta de s'en dégager.

- Dinozzo..., dit-elle dans un ton agacé.

Elle n'était pas de ces femmes attirées par le luxe, mais jamais elle n'aurait cru qu'il pourrait l'emmener dans un endroit encore plus miteux que la Tête de Sanglier...

- Regarde, c'est un mur secret...

Eryn se raidit à l'entendant chuchotter à son oreille. Elle n'était pas habituée à ce genre d'attitude. En général les hommes essayaient toujours de la tuer.
La jeune femme se promi d'étudier la question.
Dinozzo tapa avec sa baguette sur le mur dans une combinaison compliquée. Finalement, le mur laissa place à une élégante porte d'or qui s'ouvrit d'elle même. La jeune femme ne parvint à garder sa bouche fermée. Des elfes de maisons les accueillirent, des fées illuminaient le restaurant que la jeune femme ne parvint à décrire par autre chose que magique.
Eryn se sentait mal à l'aise. Autant de luxe, des Elfes de Maison au service des sorciers, c'était gênant pour elle. Et pourtant... comment résister ?
Toujours au bras du sorcier, Eryn se laissa guider à travers la salle afin de prendre place.

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Soyons seuls à deux...

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