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 Tentations(fe)

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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Jeu 11 Mar - 17:14

Appuyée au bastingage, laissant l’air de la nuit lui rafraichir le visage, Nate réfléchissait, même si on aurait pu penser qu’elle rêvait tout bêtement. La scène qui venait d’avoir lieu, ses propres mots, tout indiquait que là ne se jouait pas une situation banale de simple séduction. Cela allait plus loin et elle aurait été très sotte de ne pas en ressentir une certaine crainte. Les mots d’Andrei avaient semé une folle zizanie dans son esprit :

Est-ce mal de désirer se sentir vivant ? Est-ce mal d’essayer de changer d’horizon quand le vôtre vous étouffe ?

Il savait manier les paroles pour qu’elles touchent juste leur but. Sans vraiment la connaitre in avait vu juste en elle, il avait deviné son désir de vivre pleinement, une fois de plus, d’échapper, au moins pour un moment, de sa merveilleuse cage dorée. Son amour pour Justin et ses enfants n’entrait pas en discussion, c’était de sa propre vie, à elle, dont il était question. La vie d’une femme de 26 ans qui ne voulait qu’être sûre d’encore exister en dehors des somptueux murs de La Folie…

Je ne te promettrai pas la lune ni ne voudrai plus que ce que tu consentiras à m’accorder. Ton amitié me sera précieuse quelles qu’en soient les conséquences.

Nate se retourna lentement et le dévisagea avec un sourire paisible.

Merci, Andrei, c’est tout ce que j’avais besoin d’entendre. Oui, je retourne à ma cabine, pas besoin de m’accompagner… Ne faisons pas de projets, laissons nous surprendre ! Bonne nuit, celle-ci a été une soirée parfaite.

Et sans rien ajouter de plus, elle se dirigea tranquillement vers la porte, en se retournant encore sur le seuil, elle lui adressa un dernier sourire et s’en alla.
De retour chez elle, Nate se sentit envahie d’une paix merveilleuse, de bonne humeur et joie de vivre comme ce n’était pas le cas depuis assez longtemps. Monter dans sa chambre et dormir ne la tentait guère, alors suivant tout simplement ses impulsions, la jeune femme quitta à nouveau sa cabine et se dirigea vers le casino.

Sa présence ne manqua pas d’attirer l’attention de quelques « chasseurs » aux aguets et elle ne tarda pas à se voir entourée d’une joyeuse cour qu’elle ignora gracieusement, se concentrant à plumer la banque à la table de Baccarat en toute joie de cœur et sans recours à la magie.

Petit déjeuner sur son balcon. Nate se donna le loisir de réfléchir tranquillement sur l’attitude à prendre pour la suite de ce voyage. Elle n’avait aucune intention de jouer les vierges effarouchées ni les nonnes mystiques et rester enfermée tout le temps dans sa cabine à faire une overdose de guimauve. Il faisait trop beau et bon comme pour y penser. Bien entendu, sortir équivalait à rencontrer tôt ou tard Andrei Sanders et cela n’entrait pas dans ses plans immédiats, aucun besoin de le faire penser que sa présence lui était indispensable, même si Nate devait s’avouer la trouver très plaisante…un peu trop même.


S’apprêter pour sortir demanda des préparatifs minutieux. Un petit coup de baguette par-ci, un autre par là, sa splendide chevelure rousse acquit un gentil ton filasse qu’elle ramena en peu seyantes couettes. Des petites lunettes rondes lui donnaient un air assez bébête et le tout agrémenté d’un épouvantable appareil dentaire pour dissimuler son resplendissant sourire. Des vêtements informes se chargeaient de compléter une apparence pour le moins disgracieuse. Armée de sa raquette de tennis, Nate qui pour les effets répondrait au nom d’Amanda, quitta sa cabine en catimini et se dirigea à la sortie la plus proche, disposée à faire le tour du bateau et observer ce beau monde en toute paix.

Au bout d’un bon moment de flânerie, elle dût reconnaitre que la vie était dure pour une blonde sans aucun charme, c’était comme être devenue invisible, personne ne faisait attention à elle et il y eut même qui la bouscula s’excusant à peine de ne pas l’avoir vue. Chercher avec qui jouer au tennis s’avéra aussi infructueux que la quête du Graal mais tout n’était pas peine perdue. Après une matinée solitaire et un déjeuner idem, elle retourna hanter les ponts comme esprit inoffensif. Impossible de le rater. Pas solitaire du tout, Andrei Sanders déployait son charme sûr, sans trop d’enthousiasme, il fallait bien le reconnaître, sur quelques demoiselles aux regards pâmés. Elles buvaient ses paroles, se perdaient dans ses répliques et faisaient des efforts, assez inutiles, pour retenir son attention. Nate s’installa confortablement et jouit du spectacle en imaginant la même scène mais au lieu de ces jolis papillons sans cervelle, c’était elle qui avait le beau rôle.

*Ouh la, ma fille, fais gaffe…*

Le manège de Sanders et sa cour ébahie l’occupa un bon moment mais finit par l’agacer, surtout qu’elle avait la désagréable impression d’être observée. Mine de rien, elle quitta sa place et d’un regard distrait passa en inspection les alentours. Pas mal de monde à cette heure là sur le pont. Convivialité sur tous les tons, conversations bon train, flirts innocents ou pas à l’ordre du jour. Peu de solitaires, comme elle, entre eux ce gros bonhomme à chemise fleurie avec sa vidéo caméra qui semblait beaucoup s’amuser à filmer tout ce qui lui tombait sous les yeux, dès qu’il tourna le zoom vers elle, Nate le gratifia d’un sourire métallique en louchant un peu d’un air simplet.
Pour alors, Andrei semblait s’être enfumé, seul, vu que sa cour, dépitée, échangeait divers avis à grand renfort de soupirs et rires idiots.

*Mais…où il est passé où, celui là ? Ben en boitant, il sera pas allé bien loin, va !*

Comme qui ne veut rien, elle reprit sa petite promenade qui cette fois la mena à un coin plutôt désert…enfin, pas si désert que cela si on tenait en compte que M. Sanders s’y trouvait avec deux individus dont l’allure ne disait rien qui vaille. Se souvenant du bon vieux temps comme membre de l’ordre du Phénix, quand elle traquait les méchants pour les mette à l’échec, Nate misa sur la précaution et dissimula sa présence tout en aiguisant l’oreille.

Tu dois payer tes dettes !

*Oups, la gentille conversation*

Et selon l’énumération faite par un Sanders, tendu comme corde d’arc mais conservant son aplomb plein d’ironie, la liste était longue et…lourde.

*Mince…ce mec est un gangster ou quoi ?...Un maffieux ? Euh…Un tueur à gages ?...Un agent secret ?*

Qu’il soit ce qu’il voudrait mais là, la chose se corsait, déjà un coup de feu était parti, lui sifflant à l’oreille. Nate admira son calme.


Pourquoi vous énerver ? Nous sommes-là dans un coin désert avec pour seul témoin ce coucher de soleil admirable. Faites donc ce que vous avez à faire, je m’en moque. J’aimerais émette une dernière requête, si j’ai le droit.

Il se savait perdu. Elle en eut le cœur serré encore plus en entendant la moqueuse réponse d’un des sbires et pire encore en découvrant la teneur de la requête.

J’aimerais que l’on porte un grand bouquet de fleurs à Mrs Davenport, suite 33 avec ces mots…

Il pensait à elle ? En ce moment !? Un des types rigola franchement achevant la phrase du condamné.

Regrets éternels…c’est tout ce à quoi tu auras droit. Adieu Sanders.

*Pas si je peux l’éviter !!!*

L’homme venait de tirer, Andrei qui s’était lancé sur le côte se prit la balle dans la jambe mais eut le temps de lancer un Avada Kedavra qui donna en plein dans le mille mais il fallait aussi se défaire de l’autre homme qui ne demandait pas mieux que l’achever. Bien sûr, personne ne comptait avec la judicieuse intervention d’un toutou hargneux. Un doberman en très mauvaise disposition d’esprit en fait. Absolument pris de court celui qui ressemblait à un furet, ne put rien faire pour éviter les crocs féroces. Rapide bilan : les méchants ne poseraient plus de problèmes.

Sanders ne semblait pas aller trop bien, sa blessure saignait abondamment et voilà qu’il ne tenait plus sur pied, incapable de l’aider autrement, Nate reprit sa forme normale et se porta à son secours, alors qu’il défaillait pour de bon.

Nate... j’aurais voulu te dire…

Pas le temps de dire plus, il était out. Agir vite et bien est une des règles d’or pour ne rien bâcler. Il n’y avait pas un instant à perdre, pas question qu’un autre passager en quête de solitude ne se pointe et découvre le macabre spectacle. Baguette en main, elle fit disparaitre les cadavres. Son intention n’avait pas été croquer si fort mais puisque c’était ainsi, pas le moment d’avoir des remords.

Que diables fais je avec toi ?

Des voix et des rires. Du monde qui s’amenait. Sans plus le penser, elle entoura les épaules de l’évanoui de son bras et l’entraina dans un transplanage d’escorte des plus réussis. Un instant plus tard, Andrei Sanders reposait sur le lit et reprenait ses esprits après un petit Revigor, fait destiné à lui faire boire une potion hémostatique.

On parle plus tard, là, je dois m’occuper de ta blessure…Non, ne dis rien. Garde tes énergies.

Déchiré le pantalon pour parvenir à la plaie ouverte, Nate découvrit de nouveau les terribles cicatrices qui balafraient sa jambe. Elle sentait son regard incisif cloué sur son crâne. Pas difficile à deviner que se trouver en cette posture démunie face à elle ne le rendait pas du tout heureux.

On ne va pas en faire un plat. Tu as eu un accident…ou plusieurs, tu es amoché, ce n’est pas la fin du monde…Tu es vivant, c’est ce qui importe…

Sa main ne trembla pas en utilisant un Accio balle pour extraire le projectile de la jambe. Quelques sortilèges plus tard, la plaie était désinfectée, fermée et entourée d’un bandage. Normalement sa prestation aurait pu terminer là mais quand le jeune homme se disposait à la remercier, elle passa rapidement son bout de bois sur sa tête, le faisant sombrer dans un profond sommeil.

Vieille magie presque oubliée. Magie de la forêt, de la montagne et du ruisseau. Des animaux qui peuplent la terre, qui volent dans les cieux…
Sans sentir, sans voir, Nate, murmurant des incantations anciennes, passait ses doigts sur la peau meurtrie, lissant les cicatrices, régénérant les tissus, affermissant les muscles…Le rituel se déroula, silencieux, secret…


*Si Justin sait que tu as fait ceci…tu retourneras hanter Whangarei, ma pauvre !*

Elle regarda Andrei qui dormait paisiblement, comme si jamais rien de mauvais n’était survenu à sa vie, comme s’il incarnait l’innocence même, ce dont, Nate était convaincue, il n’en était rien. Cet homme était aussi dangereux qu’un fauve aux aguets. Un fauve magnifique et très attractif…mais bête de proie quand même.

Secouant la tête et se taxant de divers noms d’oiseaux, elle fila dans la salle de bains. Pas question que son patient de fortune se réveille et elle ressemble à un épouvantail à moineaux.


Installée dans le séjour, Nate activa l’ordinateur et quelques clics plus tard…eut la vision du bureau de Justin mais pas trace de son mari…au lieu de celui-ci ne tarda pas à apparaitre la peu charmante face de…Briman.

*Et mince, tu es bien la première sorcière qui a son elfe via webcam !*

Bonjour, Briman…Comment vas-tu ?

Coassement consterné. À croire qu’elle lui manquait.

Où est Justin, mon bon Briman ?

AAAH, le maitre ! Il n’est pas là.

Ben, je m’en rends compte…mais où est il? Tu en fais une tête ! *Déjà que la tienne n’est pas bien fameuse !*

Et l’autre de rouler ses grands yeux globuleux, au comble de l’embarras.

Mon maitre est parti sur le voilier.

Ah bon, le dragon lui a donné des vacances ?...Tu sais, la femme qui fait la vérification.

Soupir hautement peiné de l’elfe, contrit.

Pas dragon la demoiselle…Maitre a menti. Beaucoup menti.

Tiens, si elle est pas bonne celle là ! Alors pas dragon…alors de quoi on parle là !?

S’ensuivit une précise description de la vérificatrice…De la soixantaine avouée il n’en allait que la moitié et encore on dépassait le compte. Point de poils au menton, ni de méchantes dents, fi des lunettes ou autres horreurs. Blonde à souhait, grand esprit, belle humeur…Parfaite entente.

Nate respira un bon coup, remercia Briman et l’enjoignit de poursuivre sa surveillance. Détail unique, un elfe savant qui maniait bien l’ordinateur, qui regardait la TV et en savait long sur que faire. Pourquoi se surprendre quand il dit être en train de lui envoyer quelques photos ?

Mon maitre a aussi photos de Maitresse Nate…Maitre fâché. Maitre boude.

Oh oui…qu’il boude, ton maitre…on voit bien comment il s’y prend, ton maitre. Pas de soucis, mon grand, il va en prendre, un peu de sa propre médecine, ton maitre et toi…motus et bouche cousue. Demain même heure ou sinon arrange toi pour me faire parvenir les informations.

Finie cette conversation si enrichissante et révisées les éloquentes photos, le regard de Nate Sommerby lançait des étincelles et une rage sans nom lui faisait battre les tempes.

Bravo pour toi, Justin Davenport, ton peu de foi t’aura perdu…en plus menteur, hein ?...Tu vas voir !!!

Quand Andrei ouvrit l’œil quelques heures plus tard, Nate était assise dans un fauteuil, l’observant avec un sourire.

Bienvenu du royaume des ombres ! Comment te sens-tu ? Mieux ?...Parfait alors…Néanmoins, ce soir tu es mon invité…pas question que tu ne bouges trop. Demain tu seras sans doute en parfaite forme…Je ne tiens pas du tout à rater La Barbade…Si tu te sens d’aplomb…tout est prêt pour le dîner !...Oh oui, je suis contente, ce soir…tiens oui…même d’humeur aux célébrations !

En fait, elle enrageait mais n’en démontra rien…

Charmante et pleine de sollicitude, Nate aida son invité à s’installer à la superbe table dressée au salon et avec un sourire ravi, servit le champagne.

Vois tu…je ne me suis pas donné le mal de chercher des informations sur toi, je pense pouvoir me contenter avec ce que tu voudras me raconter, ce qui ne sera sûrement même pas la moitié, mais on n’y fera pas attention…j’aime les surprises…À ta santé, Andrei Sanders !

Et pour ne pas perdre l'entrain, Nate pensa au minois adorable de la blonde vérificatrice qui couvait son Justin, ravi, d'un regard rieur et plein de bonnes intentions.

*Ouais...trèeeeeeeeeeeeeeees bonnes, ces intentions...*
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Ven 12 Mar - 17:21

Une mer d’azur, des palmiers, un ciel bleu hallucinant. Là, allongés sur le sable deux corps en train de bronzer. Merveilleusement détendu, les champs de protection installés assurant l’intimité, Sanders se tourna vers sa compagne qu’il enlaça passionnément. Le baiser échangé amorça d’autres délices. Ses doigts jouaèrent sur l’épiderme doré y provoquant de doux frissons. Baladant, ils décrochèrent les bretelles du bikini et Andreï les laissa caresser de savoureux renflements. Enhardi, le jeune homme poussa l’audace vers le ventre plat de sa chérie tandis qu’un peu timide, elle engageait aussi de délicates explorations sous son nombril tout en répondant avec ardeur à ses baisers.

Nate, si tu ne veux pas, je…

Voilà ce que c’était que d’être distrait par une femme… Sanders avait réellement cru sa dernière heure venue quand les assassins avaient surgi. Une veine qu’ils ne l’aient pas descendu dans le dos.
C’était un combat de tous les jours : échapper à ceux qu’il avait lésé.
D’où provint le salut ? De celle qui occupait ses pensées, naturellement. Vaseux, il ouvrit les yeux après une sorte de décharge électrique découvrant l’épouvantail à moineau qu’elle avait choisi d’arborer se pencher sur lui. Mais derrière les lunettes rondes, des iris connus le contemplaient :


Bon Dieu Nate, Pourquoi as-tu fait…

On parle plus tard, là, je dois m’occuper de ta blessure…Non, ne dis rien. Garde tes énergies.

Une boisson, pire qu’une purge fut ingurgitée alors que son pantalon se déchirait révélant la triste réalité de son physique amoché. Obéissant, complètement démuni dans cette posture grotesque, il râla en silence :

*C’est ça, reluque ma décrépitude. Ça te donnera des cauchemars pour le reste de tes jours.*

Devina-t-elle son état d’esprit, Nate sembla un peu choquée du spectacle mais ne se révulsa pas :

On ne va pas en faire un plat. Tu as eu un accident…ou plusieurs, tu es amoché, ce n’est pas la fin du monde…Tu es vivant, c’est ce qui importe…


Rompant l’ordre de mutisme, il soupira en s’enfonçant dans l’oreiller :

Vivant oui…La belle affaire. Vivant pourquoi ? Pour qui ? Laisse-moi m’occuper de ça, j’ai l’habitude.

Il grimaça un poil quand la balle s’éjecta. Qu’elle n’hésite pas à employer la magie devant lui l’amusa. Tout y passa pour refermer la plaie qu’il sentait à peine déchirer ses muscles morts.

*Vais avoir droit à un oubliette avant peu…*


Il se sentait néanmoins plus fringant après cette intervention… magique. La bienséance voulait qu’il la remercie, Andreï se redressa légèrement :

C’est du beau boulot mais…

Un coup de baguette sur la tête l’expédia direct au pays des rêves. Pourvu que ce soit le même que le précédent…

Elle était là, assise sagement à le contempler. Fini la tenue de potiche pour antiquaire désargenté, Belle et élégante à souhait, Nate lui souriait.

Bienvenu du royaume des ombres ! Comment te sens-tu ? Mieux ?...

Comment ne pas l’être après avoir été si bien soigné ?

Parfait alors…Néanmoins, ce soir tu es mon invité…pas question que tu ne bouges trop.


Je peux au moins me lever, miss ? demanda-t-il du ton d’un gosse face à la maîtresse d’école.

Demain tu seras sans doute en parfaite forme…Je ne tiens pas du tout à rater La Barbade…Si tu te sens d’aplomb… tout est prêt pour le dîner !

Oui parfaitement. J’ai une faim de loup(sourire carnassier) Je ne sais pas que ce que tu m’as fait mais… t’en remercie. Tu m’as l’air, euh… très en forme toi aussi.

...Oh oui, je suis contente, ce soir…tiens oui…même d’humeur aux célébrations !

C’était bizarre. Bien qu’il la connaisse à peine, et qu’elle semblât tenter de prouver le contraire, Miss Sommerby lui parut tendue telle la corde d’un arc.

*A quoi joue-t-elle ? Tiens, elle a réparé mon pantalon*

Avec la bienveillance d’une mère, la belle l’aida à clopiner jusqu’au salon où tout était dressé pour un dîner très intime. Là aussi ce fut étrange, sa patte folle réagissait beaucoup mieux qu’attendu surtout après avoir été lardée de plomb. Adroite Nate déboucha le Champagne et lui présenta une coupe :

Vois tu…je ne me suis pas donné le mal de chercher des informations sur toi, je pense pouvoir me contenter avec ce que tu voudras me raconter, ce qui ne sera sûrement même pas la moitié, mais on n’y fera pas attention…j’aime les surprises…À ta santé, Andrei Sanders !

A la tienne Natasha… Davenport.

Le patronyme « innocemment » placé eut de l’effet, Nate se raidit encore plus. Pas question de finasser, quelque chose la turlupinait :

*Mauvaises nouvelles sur son époux ? Serait-il en goguette avec une autre ? Qu’a-t-elle appris qui la mette ainsi en rogne ?*


Mettant une sourdine à ces préoccupations sur lesquelles ils finiraient par s’appesantir, Sanders joua d’abord le jeu de la vérité… ou presque :

Je me doute que tu te poses un tas de questions sur moi, quoi de plus normal. Tu m’as trouvé tantôt dans une sale posture. Sache que j’ai pas mal causé d’ennuis à certaines personnes et que beaucoup voudraient ma peau. J’ignore ce que tu as fait des cadavres, ta baguette les aura évaporés, paix à leur âme damnée. Ne sursaute pas, je suis également sorcier au cas ou tu ne l’aurais pas deviné ou que tu n’aurais pas fouillé mes poches après m’avoir envoyé dans les vapes.
C’est risqué de dévoiler ses talents à des inconnus… Tu es donc animagus ? Je ne vais certes pas m’en plaindre( il rit) même si j’envie souvent cette capacité qui me serait bien utile dans ma profession...


Il laissa volontairement un blanc histoire de tester des réactions.

Quelle est donc cette profession ? Disons que je suis un opportuniste assez… mercenaire. M’engage qui paye, c’est pas très moral mais tu auras deviné que ces choses ne m’embarrassent nullement.

Ils s’installèrent à table, Nate fit le service. Tant mieux, cela lui évitait d’employer un assurdiato
.

N’es-tu pas épouvantée de dîner ainsi en compagnie d’un individu qui pourrait te trucider allègrement sans remords que conscience ? (Nouveau rire) je sais bien que non puisque tu as le goût du risque. Tout à l’heure tu as pu juger de ce que peuvent entraîner certains risques. Je t’ai dit avoir fait un saut sans parachute, c’est l’entière vérité. On m’a tiré dessus et je suis passé au travers de la vitre d’un 5 ou 6ème étage, je ne sais plus. J’étais alors sous la couverture très officielle et extrêmement bien rémunérée du gouvernement. Tu vois, je sais être honnête aussi... parfois.


L’entrée avalée, le plat de résistance suivit. Les pigeonneaux farcis fondaient sous la dentition. Le vin augmenta la pression, celle de la conversation aussi :

Mais assez parlé de moi, ma douce sorcière. Tu m’invites là, à seuls, dans ta suite, après avoir disparu deux jours sans nouvelles pour réapparaître à point nommé dans ma piètre existence.
Je n’en croyais pas mes yeux quand j’ai reconnu les tiens dans cette godiche mal attifée qui m’avait suivi avec un bel intérêt dans mes fréquentations. Pas mal le coup de la transformation, j’aurais dû le faire moi-même ça m’aurait évité de croiser Larkins and co. Tu voulais m’espionner en douce ? Celui que l’on subit ne te suffit pas ?


Re point sensible touché. Une huître ne se serait pas mieux fermée…
Malheureusement, une urgence saisit Andreï alors que la miss allait débiter dieu sait quoi. La priant de l’excuser, Sanders boita jusqu’aux toilettes où il baissa son pantalon. Cette fichue plaie s’était remise à saigner. Il demeura sidéré face au travail accompli par Nate durant son sommeil provoqué. Là, c’était à peine si l’on distinguait encore quelques meurtrissures au lieu du fouillis de balafres antérieures. Incrédule, il constata que son corps avait presque recouvré son aspect originel. Pas pour rien que sa jambe lui semble plus vivante. Il changea le pansement, se rajusta et reparu, très ému devant une Nate debout, pensive devant la fenêtre
:

Tu devrais faire breveter tes talents, Nate. Merlin sait combien de spécialistes j’ai consulté, magiques ou moldus. Toi, tu as accompli un vrai miracle et je ne saurai jamais éponger la dette que j’ai envers toi maintenant.

Geste naturel et calculé, il la retourna vers lui et força un profond baiser. Beaucoup moins rétive que supposé, elle lui répondit tellement chaleureusement que la tête faillit lui tourner. Doucement il l’écarta :

Nate… Qu’est-ce qui ne va pas ? Depuis mon réveil tu me sembles différente, prête à mordre, à faire n’importe quoi.

Ce qu’elle lui avoua le laissa assez amusé. Il n’avait donc pas eu tort de penser que le mari était là-dessous.

La cajolant contre son buste raffermi, Andreï rigola doucement :

Tu crois qu’il se sentirait comment s’il nous voyait là, maintenant ? On va lui en mettre plein la vue, si tu veux, et se marrer comme jamais. Si je peux me racheter un peu ainsi, sache que j’en serai le premier ravi.


Le dessert avalé au quart de tour, ils filèrent pour une tournée des grands ducs.
Au casino suivit la salle de bal, Andreï se sentait des ailes. Il n’était pas dupe un instant, les attentions prodiguées par Nate n’étaient que de la frime destinée à leurrer l’espion à ses guêtres et faire verdir de rage son époux. N’empêche qu’il était très stimulant d’être ainsi revigoré par de tendres ou folles gentillesses. Sincèrement Andreï pétait la forme. Retrouver innervés des muscles morts depuis des mois, savoir que bientôt il pourrait reprendre le fil de ses aventures le transcendait. Non, il n’était pas encore prêt à courir un marathon mais avec de l’entraînement il récupérerait. Tout ça grâce à elle… Celle qu’il tenait dans ses bras et qui ne se dérobait pas aux caresses de ses doigts. Jouait-elle l’entière comédie ? Il se plut à croire que non. Lui, en tout cas jouissait la situation et en profitait pleinement.
Une balade sur le pont, étroitement enlacés, acheva la nuit étrange en sensations. Sans préambule, Andreï accrocha Nate pour un baiser fulgurant, long, intense :


J’ai repéré l’espion à 12 heures, murmura-t-il, convainquant.

Il n’en était rien et s’en fichait royalement.

On achève le bête par un chez toi ou chez moi ?

Œil de velours, pommade, il commença les paris intérieurs.
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Sam 13 Mar - 1:47

En retard ou pas, son apparition sembla plonger Justin Davenport dans une espèce d'ébahissement dont il se reprit deux secondes plus tard.

Je rêvassais. Tu es… splendide. Euh… beaucoup trop pour ce que j’avais prévu mais… ne change rien surtout.

Tenant compte que lui il était en jeans et polo, elle se sentit un peu hors contexte mais sans perdre son aplomb pour autant, sourit.

Je m'en rends compte.

Je parie qu’il y a du Briman là-dessous. C’est lui qui t’a dit de…

Avec un léger soupir elle se tourna à peine vers la porte voir si l'elfe ne se trouvait pas dans les alentours et ce faisant le laissa immanquablement découvrir son dos (sans aucune préméditation!) puis le regardant de nouveau dit, à voix basse.

Il semble beaucoup tenir aux bonnes vieilles traditions!

Mais pourquoi la contemplait t'il de cet air ébaubi? Il devait pourtant être habitué aux femmes en robe de soirée...

Attends-moi deux minutes. Sers-toi un verre, je reviens.


Et de filer comme si on le poursuivait. Peinée, Sam devina que l'elfe allait avoir droit à quelques mots pas trop doux de la part de son maitre mais optant pour ne pas se faire de la bile pour ce problème, décida de mettre sa tenue à ton avec celle de Justin. Jeans, un simple chemisier blanc et des sandales à hauts talons. Sportif et chic en même temps. Avec un soupir, elle alla vers le bar et sans même le penser prépara des Martinis...

Elle finissait de mettre les olives dans les coupes quand Davenport reparut.


Oh wow...M. Bond!, pouffa t'elle, ravie en le découvrant en impeccable smoking et tenant un somptueux manteau de vison, tu vas sortir?

Tu t’es changée ? Ben j’ai l’air d’un parfait idiot, là !

Sam ne put s'empêcher de secouer la tête en souriant.

Si tant soit une infime part des idiots de ce monde te ressemblaient...crois moi, l'humanité serait très satisfaite. Tu es parfait...

Je parie que la petite curieuse n’a pas pu s’empêcher de regarder en cuisine.

Là, tu trompes de bout à bout, je suis trop polie pour être curieuse...en plus dans cette énormité de maison, je serais encore à moitié du chemin de retour...or là, j'ai même préparé un Martini...Tu avais prévu quelque chose de spécial?

Oui, j’avais prévu un simple barbecue. Il fait trop froid pour manger à l’extérieur mais la véranda chauffée est juste à côté du grill.

Elle aurait battu des mains de ne pas les avoir occupées avec les Martinis.

J'adore les barbecue...Facile à deviner, c'est notre occupation weekend préférée, à nous, les yankees...Mais alors, pourquoi t'es tu changé?

En te voyant si… éblouissante j’avais pensé t’emmener dîner à Londres. On ne va pas passer la soirée à se métamorphoser, non ?

C'est très comique!, avoua t'elle en se retenant de rire sous peine de renverser ses créations,et merci pour l'éblouissante...je finirai par rougir pour de bon!

Sans se faire d'autres idées, il se dépouillait de sa veste et relevait ses manches prêt à l'emmener vers la véranda mais elle posa les coupes et l'arrêta un instant.

Il me semble que tu as oublié ceci!

De gestes assurés elle défit sa cravate et la lui enleva.

Chez nous on ne fait pas des barbecues avec un nœud papillon.

Un regard qui dura une seconde de trop et déjà il l'entrainait vers la fameuse véranda, qui comme le reste de la maison était...somptueuse. Les Martinis apparurent là. Il lui passa un tablier en mit un aussi et s'attela à la tâche avec grande dextérité.

Je m'occupe des salades!...Pas la peine d'essayer de protester, j'y tiens!

Laitues, tomates, avocats...dressings variés: Roquefort, César, Vinaigrette...Sam hachait, découpait, éminçait, mixait, ravie et bavarde.

Gerry loucherait d'envie en te voyant...Il crame les côtelettes une fois sur trois!...Tu as fait mariner ces brochettes en quoi? Ça sent glorieusement! J'en ai l'eau à la bouche...C'est incomparable, tu es un génie de la grillade, dis donc...Au fait, j'espère que tu n'as pas engueulé ton elfe...

Je voudrais m’excuser pour l’attitude de Briman. Sans doute que je lui laisse trop de libertés. Il n’en fait qu’à sa tête ces temps-ci. Je me demande pourquoi, quoique je m’en doute… Il ne m’a jamais vu recevoir à seul une aussi jolie employée du gouvernement et se fait des idées…

Il te respecte comme maître, normal qu'il se fasse du souci pour toi. Mon Dieu, tu crois qu'il se fait des idées?...Enfin, je ne vois pas...Oui, euh...enfin, je sais ne pas avoir l'allure souhaitée pour ce genre de travail mais...et s'il en parle à ta femme? Seigneur...elle pourrait se faire une idée...erronée de la situation...

*Et elle n'aurait pas tort. Diables, Sam...*

Et de sentir la chaleur lui monter aux joues, elle se dépêcha de boire le reste de son Martini pour cacher son soudain trouble.
La conversation était fluide, charmante. Il ne mentionna pas sa femme, pour une raison qui lui échappait, Sam devina que quelque chose le tracassait de ce côté là. Parler de ses filles, par contre, le comblait de bonheur même s'il ne s'étendit pas trop sur ce thème non plus. Comme si pour ce soir, il voulait oublier un peu sa famille...


*Tant mieux...Ça te fera sentir moins coupable de draguer comme une folle!*

Impossible d'ignorer le courant de sympathie...enfin, question de lui donner un nom! Il était charmant, elle était ravie. Elle était ingénieuse et il était...ravi. Somme toute, le ravissement allait en grandissant à mesure que s'écoulaient les heures. Entre coupe de vin et coupe de vin, ils rigolaient sans arrières pensées.

Tu sais...un barbecue entre copains finit quand on grille des mashmallows en racontant des histoires...Tu veux essayer!?

Et elle proposait cela avec les yeux brillants d'enthousiasme. L'idée fut agréée d'emblée.

À Salem, on aimait s'échapper de l'école et aller au bord de la mer...On faisait un beau feu et on s'installait à se raconter des histoires d'horreur...Bien sûr ce qui nous faisait le plus horreur était de nous faire pincer...Forcement c'est arrivé une ou deux fois...Oh non! Nous n'avons pas de cachots...enfin pas comme vous deviez en avoir à...Poudlard, selon ce que j'ai entendu dire...c'est vieux comme le monde, non?...Ne te moque pas...Chez nous tout a moins de 500 ans...assez logique non?...Au moins les indiens étaient plus pratiques...la nature était leur école...et leur magie est merveilleuse...ni blanche ni noire, intrinsèque à mon avis...liée à la nature par excellence...

Tout en bavardant son mashmallow venait de se transformer en torche.

Ça m'arrive tout le temps...C'est bon, paye toi ma tête...regarde plutôt en quoi se transforme le tien!

Et de rire de bon cœur en voyant Justin souffler comme un fou pour éteindre son petit incendie.

Je crois qu'on devrait abandonner l'idée..ah bon...tu veux essayer de nouveau? Ok...Tu veux savoir comment je suis arrivée au département du Trésor?...Pénible à avouer...Il y avait un garçon qui me plaisait beaucoup qui y travaillait...Ben oui, j'ai quand même eu des petits amis, qu'est ce que tu crois?...Non...le pire est que...je faisais un meilleur travail que lui et j'ai eu son poste...Minable, il me déteste à présent...Remarque, c'était un idiot perdu...mais et toi?...Raconte un peu...C'était comment à Poudlard?

Tout y passa. Les quatre maisons, les rivalités ridicules. L'ambiance tendue qui pouvait y régner.

Et pourtant...ton meilleur ami...si j'ai bien compris, il était dans la maison des...oui, Serpentards...quel nom! Ça me donne des frissons!...Une amitié pour la vie, hein?...Ce doit être une bonne personne.

Très sérieux même si ses yeux pétillaient malicieux il lui assura que ce n'était pas l'exacte manière dont il qualifierait son copain.

Dangereux? Vraiment?...Wow...Je retiendrai cela au cas de devoir inspecter un jour ses biens...Hum! Ce ne serait pas une bonne idée? Pourquoi?...non, je n'ai pas un faible déclaré pour les blonds...ah bon, oui, avec une femme pareille je ne voudrais pas me risquer à être transformée en crapaud...

Avec un soupir immense de satisfaction, elle grilla à al perfection son mashmallow et le mangea avec délectation.

Tu fais souvent ce genre de trucs?...Griller des mashmallows, je veux...dire...

Non, il ne le faisait pas souvent. Pourquoi avouer cela en la regardant droit aux yeux? La faisant se sentir tout à coup...Elle en savait même pas comment...Contente? Heureuse? Délirante presque?...En tout cas, pratiquement hypnotisée...un peu béate et assez stupide pour avoir l'audace de s'approcher et lui effleurer la bouche d'un baiser ultra rapide qui dut ressembler plus à un coup de bec qu'à autre chose avant de se lever d'un bond mais voilà qu'il la retenait de la main.

Demain, c’est décidé, on ira faire un tour en voilier. Ça devrait te plaire. Maintenant que dirais-tu d’une partie d’échecs…

Vraiment...quelle idée magnifique ,mais jouer aux Échecs?...Euh...

Non, tu as raison trop sérieux pour cette heure. Bavboules ? Cartes explosives ? Autre ?


Un sourire plein de malice se dessina sur la bouche de Miss Forrester, ses yeux pétillèrent en disant:

Autre...

Elle vit son regard surpris mais ravi en même temps mais avant qu'il se fasse le tableau complet, ajouta:

Par exemple...un défi. Un concours...j'adore les concours...Que dirais tu...de qui fait le meilleur soufflé au grand marnier?...Bien sûr qu'il y aurait un prix pour celui qui gagne?...Lequel?

Mutine, elle haussa les épaules et fit mine de réfléchir.

Euh...je pense que nous le garderons en secret. Voilà ce que nous ferons...chacun écrit son gage sur un bout de papier, on le met...dans une coupe...on fait nous soufflés...et à la fin...on voit ce que l'un a gagné et ce que l'autre a perdu...Ça te va?

Ça lui allait. Les gages mis en sûreté, ils s'attelèrent à la tâche. Un vrai regal pour les yeux que ce deus cuistots doués en leur art exécuter leurs mouvements avec rigoureuse exactitude et concentration. SAm surveilla le ton du beurre mis au four, à point nommé, tout comme Justin, elle sortit le moule et y versa son mousseux mélange et l'enfourna de nouveau.

Voilà...Que le meilleur gagne! Merci, oui, un peu plus de vin en attendant...Dans dix minutes nous saurons lequel de nous fait le meilleur soufflé...

Quoique Sam se doutait bien qu'il se fichait du soufflé autant qu'elle. Le vin fut servi, tiens...de la musique, quoi de plus naturel que danser.

Si tu tiens à me distraire pour que mon souffle crame...tu perds ton temps...j'ai mis la minuterie en marche...

Délicieux slow...il la faisait rire avec ses pitreries et elle se sentait la tête légère...tout comme l'esprit...RIIIIIIIIING!

Quelle façon de retomber sur terre...L'heure de la vérité était là! Sam respira profondément, vérifia le résultat avant d'ouvrir puis passa à l'action.
Le plus parfait des soufflés fut posé sur la table à côté de son frère jumeau tout aussi parfait.

Ils échangèrent un regard amusé.


Et alors quoi? On attend voir lequel se dégonfle en premier...Quoi? Ex aequo? Ce qui veut dire que...ah non...non...tu ne peux pas...Justin...Non! Tu n'as pas le droit de voir les gages...Qu'on gagne tous les deux?...Non...

Il était plus grand et atteignit en premier la coupe où se trouvaient les petits papiers. Sam serra la bouche et sentit son cœur battre follement la chamade, jamais elle n'avait supposé réussir un soufflé capable de rivaliser avec celui d'un chef consommé comme Davenport.

Il tira le premier papier...Sam aurait voulu sortir en courant alors qu'il le dépliait et lisait ce qu'elle avait écrit, sur un coup de folie...

Un seul mot. Tout petit et simple. "Toi".
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Sam 13 Mar - 16:27

Comment résister à relever un défi, surtout proposé aussi « innocemment » ? Depuis toujours il adorait ça. Aussi quand Miss Forrester déclara :

j'adore les concours...Que dirais tu...de qui fait le meilleur soufflé au grand marnier?...

*Tu as perdu d’avance, c’est une de mes spécialité…*

Bien sûr qu'il y aurait un prix pour celui qui gagne?...Lequel?


T’es marrante. On peut parier tout ce que l’on veut ? Tu es sûre ?

Euh...je pense que nous le garderons en secret. Voilà ce que nous ferons...chacun écrit son gage sur un bout de papier, on le met...dans une coupe...on fait nos soufflés...et à la fin...on voit ce que l'un a gagné et ce que l'autre a perdu...Ça te va?

Et comment, rit-il en présentant stylo et papier.

Qu’allait-il inventer. Une pensée très audacieuse lui sauta à l’esprit, il la refoula aussitôt.

*Peux pas faire ça… Gag mais c’est trop…*

Il trouva son gage et déposa le papier dans la coupe. La course démarra aussitôt que Sam fut prête aussi. 30 minutes chrono, top départ. Très concentré, Justin s’amusa comme un petit fou à rivaliser dans cette compétition spéciale. Séparer les blancs de jaunes, incorporer le sucre jusqu’à obtention d’un mélange mousseux, ajouter la fécule puis le lait aromatisé de vanille, faire épaissir en surveillant, etc. leur prit temps et dextérité. Voulait-il gagner ou perdre… ? N’ayant aucune idée du gage qui l’attendait en cas d’échec, Justin se marrait comme un fou en imaginant la tête de Sam si elle perdait. Les soufflés furent enfournés pile poil en même temps.

Voilà...Que le meilleur gagne!

Et que fait-on en attendant ? Tu veux que je remplisse ton verre ?

Merci, oui, un peu plus de vin en attendant...Dans dix minutes nous saurons lequel de nous fait le meilleur soufflé...

*Vu ta technique, je vais bientôt me retrouver à poil sur les champs Elysées…*

Taisant ses pensées, Davenport lança la sono. Dire qu’il prenait goût à ce chassé-croisé serait peu. Sam était… particulière. La fois de glace et de feu, il devait avouer en son for intérieur être extrêmement satisfait de la tournure des événements. Il flirtait ? Ben oui, et alors ? Tenir une autre que sa légitime dans ses bras lui rappelait des trucs oubliés, éveillait des sensations perdues pourquoi le nier ? Il fit le pitre. N’était-ce pas sa façon habituelle de séduire ? Elle ne fut pas trop dupe :

Si tu tiens à me distraire pour que mon souffle crame...tu perds ton temps...j'ai mis la minuterie en marche...

Loin de moi de telles pensées. T’en fais pas, ma minuterie est aussi en marche.

Moments délicieux pendant lesquels les soufflés et paris idiots volèrent loin. Il aurait suffit d’un écart pour rendre la situation plus chaude encore.

RIINNNNGGGG
Ils se précipitèrent sur les fours et en sortirent deux parfaits soufflés quasi identiques et échangèrent des regards amusés :


Ben… on a gagné tous les deux, rit-il.

Et alors quoi? On attend voir lequel se dégonfle en premier...

Ex aequo, ma chère.

Ce qui veut dire que...ah non...non...tu ne peux pas...Justin...Non! Tu n'as pas le droit de voir les gages...Qu'on gagne tous les deux?...Non...

Ignorant les commentaires de son hôtesse, follement gai, Justin se rua sur la coupe des gages. Il déplia le petit papier posé par Sam et lut… :

Toi

Trois lettres… Trois bêtes lettres qui firent jaillir un gouffre sous ses pieds. Il ne s’attendait pas à ça, mais alors là pas du tout. Qu’est-ce que cela signifiait ? Il resta là, bête, à lire et à relire le mot :

*Tu n’as pas cessé de l’aguicher, c’est normal qu’elle te veuille, non ? Non, non, NON ! C’est un simple flirt, un banal amusement. C’est pas ça qu’elle veut. T’es allumé, avoue… Qui ne le serait pas ? Elle est si… Désirable ? Parfaite ? Cède mon vieux, c’est un coup en or, elle te veut toi, fonce…*

Il lui tournait le dos, elle ne pouvait donc pas voir sa tête ni lui la sienne. Il devait dire quelque chose, faire n’importe quoi pour que cesse ce silence.
Se retournant d’un bloc, il la vit tellement marrie qu’il saisit l’opportunité au vol, taquin :


Tu me veux ? Je ne suis pourtant pas un cadeau. Je fais quoi ? Je rentre dans une boîte avec un gros nœud dessus ? Non, tu ne verras pas quel était mon gage.

Vif, il s’empara du second papier qu’il s’empressa de fourrer en bouche et avaler.

Il se trouve que moi aussi j’ai très envie de toi… Tu es tombée pile alors que ma vie bascule. J’honore toujours mes dettes, tu t'en es rendu compte.

Un poil lascif, Davenport s’approcha d’une Sam ressemblant à un oiseau pris dans un filet.

Ne te débat pas, nos désirs sont pareils. Viens…

Possessif, il l’attira vers lui et sans aucun remords s’empara des lèvres tremblantes. Lui accordant un baiser chavirant, il transplana direct dans sa chambre. Effeuillement savant, il la dénuda prestement non sans la couver de baisers passionnés :

Tu es adorable, absolument parfaite d’après ce que je vois et touche. C’est très stimulant de se sentir ainsi désiré. J’avais presque oublié l’effet que ça faisait. Je te remercie pour ça.

Attouchements audacieux, soupirs, il la coucha en travers du lit :

Chut ! Ne dis rien. Tu me voulais, je suis là. Je me fous de ce qu’il adviendra après

Encore un baiser à la Davenport de jadis séducteur. Merlin que c’était bon…

Tu sais Forrester, tu es divine. N’importe quel homme normal profiterait d’une situation pareille. Je crois que je suis fou mais c’est ainsi : j’aime ma femme, elle seule compte pour moi. Tu me troubles énormément mais jamais je ne pourrai la trahir même si j’avais sous le nez des preuves qu’elle le faisait envers moi. On va en rester là. Désolé si je ne suis pas Casanova. Je t’aime d’une certaine façon, tu mérites beaucoup mieux que moi.


Un autre baiser sur le nez cette fois, il se rajusta et s’en fut.

Si Briman le vit, il dut croire à la folie de son maître. Se frappant régulièrement le front contre les murs, Justin réintégra ses quartiers. Des heures il en passa en se traitant de tous les noms d’oiseaux ou de créatures diverses. Il était presque 2 heures du matin quand il brancha l’ordinateur afin de converser avec celle qu’il aimait. Une Nate resplendissante lui apparut. Ils discutèrent, elle lui sembla distante. Quoi ? Un dîner avec les Appelby ? Qui étaient-ils ? Pourquoi lui sembla-t-il qu’elle lui mentait ? Il dut se contenter d’un bref « bonne soirée » avant d’aller se coucher en se traitant à nouveau de tous les noms. Deux heures plus tard, son espion lui envoya des photos qui faillirent provoquer une attaque. Nate, SA Nate était dans une suite inconnue, encore avec Sanders avec lequel elle semblait être en meilleurs termes.

*Demain, on file s’amuser aussi. Et Mrde*

Enragé était peu dire. Il venait de couper net une occasion en or tandis que la femme de sa vie se la coulait vraiment douce. On verrait. Rira bien qui rira le dernier.
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Dim 14 Mar - 0:55

Les révélations faites par Briman l’avaient bouleversée, impossible de le nier. Les certains remords ressentis jusque là à cause de la présence d’Andrei s’envolèrent dans les ailes d’une rage froide. Justin, son Justin, l’homme parfait et sans défauts apparents mentait…et quel mensonge, s’il vous plait !

Elle l’entendait déjà s’excuser, pour cela oui…une belle verve, il avait, en prétendant que ce n’était qu’une demi vérité, un petit mensonge pieux de rien du tout. Oui, parce que Justin avait toujours une explication logique, scientifique et pleine de bon sens pour tout, peu importait de quoi il s’agissait…les pleurs de Flore, ses sautes d’humeur, les frasques de Michael, la pluie ou le beau temps.


Oui. Elle se savait adorée, idolâtrée même. Entourée d’un luxe époustouflant, d’attentions à toute heure, d’amour…Il était très logique penser que Justin l’aimait, non ? Qu’elle était la femme de sa vie ? Nate voulait volontiers le croire mais avait parfois l’impression d’être surtout la mère de ses enfants, celle qui porterait un jour l’héritier du nom. Elle n’avait pas été dupe de son profond désenchantement lors de sa fausse couche. Il ne déplorait pas tant son désarroi mais la perte de l’héritier tant rêvé…

*Au diable avec Justin, qu’il s’amuse avec sa blonde !*

Andrei était là et levait déjà sa coupe pour répondre à son toast.

A la tienne Natasha… Davenport.

Fin esprit, celui là, au moins il semblait voir plus clair en elle que son propre mari, toujours si bien occupé à sauver le monde.

Pour son bonheur, Sanders, diplomatiquement, ne s’appesantit pas sur ses états d’âme, si évidents, semblerait-il et opta plutôt pour parler un peu de lui-même, toute une première. Il fit un exposé assez concret des faits tels qu’ils étaient, sans fioritures. Il avait des ennemis.

J’ignore ce que tu as fait des cadavres, ta baguette les aura évaporés, paix à leur âme damnée. Ne sursaute pas, je suis également sorcier au cas ou tu ne l’aurais pas deviné ou que tu n’aurais pas fouillé mes poches après m’avoir envoyé dans les vapes.

Elle sourit en buvant une gorgée de champagne.

Les requins en auront fait un festin, sans doute. Non…pas besoin de fouiller tes poches pour découvrir que tu es un sorcier, suffit d’avoir vu l’Avada Kedavra avec lequel tu as envoyé ce type à l’au-delà.

C’est risqué de dévoiler ses talents à des inconnus… Tu es donc animagus ? Je ne vais certes pas m’en plaindre même si j’envie souvent cette capacité qui me serait bien utile dans ma profession...

Impossible faire autrement, dans une situation pareille, c’était ou cela ou te faire tuer comme un idiot. Oui, je suis animagus…un don naturel en extrême utile. Mais parle moi plutôt de ta fascinante profession.

Elle ne voulait surtout pas penser à sa rencontre avec Justin…Subtile comme il était Andrei fit mine d’ignorer la petite moue enragée qui lui crispait la bouche et poursuivit.

Quelle est donc cette profession ? Disons que je suis un opportuniste assez… mercenaire. M’engage qui paye, c’est pas très moral mais tu auras deviné que ces choses ne m’embarrassent nullement.

Cet aveu si franc l’enchanta.

N’es-tu pas épouvantée de dîner ainsi en compagnie d’un individu qui pourrait te trucider allègrement sans remords que conscience ? (Nouveau rire) je sais bien que non puisque tu as le goût du risque.

Pas seulement pour cela, mon cher, je ne t’ai pas encore donné un bon motif.

Tout à l’heure tu as pu juger de ce que peuvent entraîner certains risques. Je t’ai dit avoir fait un saut sans parachute, c’est l’entière vérité. On m’a tiré dessus et je suis passé au travers de la vitre d’un 5 ou 6ème étage, je ne sais plus. J’étais alors sous la couverture très officielle et extrêmement bien rémunérée du gouvernement. Tu vois, je sais être honnête aussi... parfois.

J’ai connu des hommes qui vivent au fil du danger, parce que la situation l’exige mais toi, tu y prends un malin plaisir on dirait. La vie oisive ne te convient pas. Tu as raison, cela devient ennuyeux à la longue.

Face au plat de résistance, la conversation se poursuivit sur un ton qu’on ne pouvait pas tout à fait qualifier de badinage mais plutôt de mise à jour.

Mais assez parlé de moi, ma douce sorcière. Tu m’invites là, à seuls, dans ta suite, après avoir disparu deux jours sans nouvelles pour réapparaître à point nommé dans ma piètre existence.

Je me devais une pause pour réfléchir, je suis sûre que tu me comprends.

Je n’en croyais pas mes yeux quand j’ai reconnu les tiens dans cette godiche mal attifée qui m’avait suivi avec un bel intérêt dans mes fréquentations.

Un petit sourire contraint lui échappa, malgré elle. Il aurait fallu se douter qu’il ne serait pas dupe de son accoutrement.

Alors tu crois que je l’ai fait pour cela ? Tu te trompes, pas trop mais enfin. Au début je voulais tout simplement éviter de te rencontrer par là… après, il faut dire que ton manège avec ces demoiselles était plutôt amusant à suivre...Très intéressant en fait.

Tu voulais m’espionner en douce ? Celui que l’on subit ne te suffit pas ?

Nate ne put éviter un léger sursaut, à peine perceptible. Il savait donc qu’on les suivait ? C’était donc vrai que Justin avait mis quelqu’un pour surveiller ses faits et gestes et d’après ce que lui avait dit Briman, pas pour veiller à son bien être mais bel et bien pour l’espionner…la vache ! Perdue dans ces réflexions orageuses elle se surprit quand Andrei se leva et disparut un moment. Quittant la table à son tour, elle alla vers la fenêtre et regarda la mer, songeuse.

*Il n’a pas douté un instant en t’envoyer faire un voyage…un voyage de trois mois...Mais que voulait il ? Avoir suffisamment de temps pour …Pour quoi ? Voir d’autres têtes ? Il est servi…on dirait…Seigneur…Trois mois sur ce bateau…avec Andrei…Satané Justin, pourquoi es tu si bête !*

Le retour de Sanders la prit aussi au dépourvu que son départ. Son air sincèrement ému la toucha.

Tu devrais faire breveter tes talents, Nate. Merlin sait combien de spécialistes j’ai consulté, magiques ou moldus. Toi, tu as accompli un vrai miracle et je ne saurai jamais éponger la dette que j’ai envers toi maintenant.

Il y a façon et façon de remercier. La sienne la laissa sans paroles, dans le sens propre du mot. Qu’il la prenne dans ses bras et l’embrasse comme il le fit bouleversa tous les schémas établis de sa vie. Ravivant la colère ressentie pour ce qu’elle jugeait la défection de son mari…Elle n’aurait pas dû pourtant Nate se trouva en train de rendre ce baiser avec une véhémence qui se prêtait à considération. Devinant les troubles de son esprit, il l’écarta doucement sans la lâcher et la regarda, droit aux yeux.

Nate… Qu’est-ce qui ne va pas ? Depuis mon réveil tu me sembles différente, prête à mordre, à faire n’importe quoi.

Elle n’allait quand même pas se mettre à pleurer comme une sotte même si l’envie de le faire la tenailla un instant. Avec un soupir enragé, après une moue amère de sa bouche, Nate parla.

Rien ne va. Tout cloche. Tu as raison, je perds le contrôle de mes émotions et me comporte comme une folle évaporée. C’est vrai que j’avais besoin de changer d’air après tout ce qui est arrivé…mais tu ne sais pas de quoi je parle…C’est un épisode triste…J’étais enceinte de notre fils et je l’ai perdu. Justin était déçu et moi, je me sentais misérable. Il a toujours voulu avoir un fils et nous n’avons que deux filles…Ce n’est pas la fin du monde, je te l’accorde mais cela a donné lieu à une vilaine déprime. Je voulais un changement de décor…Il m’envoie en Nouvelle Zélande. ..Et puis décide que rien ne me ferait mieux qu’un petit voyage. Petit voyage ? Ce sont trois mois…Rien de moins…Si facile, si splendide…j’en ai marre de tant de splendeur…Mais si c’était tout…Va et passe…Non ! Monsieur ne trouve rien de mieux à faire qu’aller se promener en voilier avec l’agent fiscal venu pour faire une vérification de ses finances…

Andrei commençait à la regarder comme s’il la croyait un peu détraquée. D’un coup de baguette, elle ramena les clichés envoyés par l’elfe.

Juges en par toi-même…

Les clichés étaient éloquents.

Ce n’est pas moi qui me fais des idées. Cette fille n’a rien de ce qu’on attend d’un agent du Fisc…elle pourrait poser pour Vogue !!!

La voir si jalouse sembla beaucoup amuser Sanders, qui en riant, la serra contre lui.

Tu crois qu’il se sentirait comment s’il nous voyait là, maintenant ? On va lui en mettre plein la vue, si tu veux, et se marrer comme jamais. Si je peux me racheter un peu ainsi, sache que j’en serai le premier ravi.

Elle resta un instant, la tête appuyée contre son épaule, en fermant les yeux. Bien entendu, sa position là, n’avait rien de trop édifiant. Pas plus que celle de ce sot de Justin avec sa vérificatrice à la noix. La proposition implicite de son compagnon de fortune finit, tout de même, par la faire rire elle aussi. Relevant la tête, Nate le regarda, les yeux pétillants de malice.

Ça le fera crever de rage. Il en fera une jaunisse et pétera un câble.

Cette idée l’amusa prodigieusement.

Tu n’as rien à racheter à mes yeux, Andrei…mais compter avec un complice comme toi est une idée irrésistible. Je crois que nous allons beaucoup nous amuser…Justin et son espion en auront pour leurs frais mais je veux, avant tout laisser une chose au clair…Même si parfois il peut être absolument nigaud, c’est mon mari et je l’aime. Tout ceci peut avoir un résultat assez scandaleux…Une de deux…Il me renvoie de sa vie à jamais ou, si je ne le connais pas si mal, il débarquera ici et fera l’esclandre de sa vie…Ce qui bien sûr, ne sera pas triste à voir…Je veux seulement t’avertir, c’est un sorcier très doué, Auror par surcroît …Je veux croire qu’il ne te provoquera pas en duel…mais avec Justin on ne sait jamais.

Elle tût le fait qu’il était aussi une espèce d’agent secret au Service de Sa Majesté la Reine…mais vu que c’était un secret, mieux ne pas le divulguer.

Les présents au Casino ce soir là se souviendraient longtemps de leur apparition. Joyeux, chanceux, ravis. Sans se soucier de certains commentaires qui ne pouvaient aller qu’à bon train, après tout on n’est pas la femme d’une des jeunes milliardaires le plus en vue des derniers temps sans attirer l’attention, mais Nate semblait s’en moquer bellement. Elle n’avait d’yeux et sourires que pour son accompagnant. Leur entente était parfaite, leur complicité, impossible d’ignorer.

Idée qui ne fut que confirmée lorsqu’ils changèrent le jeu pour la danse. Les voir évoluer ensemble sur la piste, sous les lumières tamisées, au son de quelque mélodie langoureuse tira plus d’un soupir.

Nate oubliait ses soucis, sa colère, ses rêves de vengeance…en fait là, elle était à un pas d’oublier pas mal de choses. Écouter les paroles susurrées au creux de son oreille et sentir la chaleur de sa bouche effleurant son cou ou son épaule, avaient de quoi lui mettre le bon sens un peu, assez à l’envers.

Sortons d’ici, Andreï…je crois qu’un peu d’air frais nous fera du bien !

Obéissant à son souhait ils se trouvaient peu après sur le pont. Mais là, il ne sembla être question de contempler ni lune ni étoiles, sans préavis, il la prit dans ses bras et l’octroya d’un baiser époustouflant qui la laissa hors d’haleine.

Andrei…n’exagérons pas…Il n’y a personne et…

J’ai repéré l’espion à 12 heures. On achève le bête par un chez toi ou chez moi ?

Elle ne put pas éviter un sourire distillant de la plus coquine des malices et lui flatta doucement la joue.

Jouons la farce à fond…Chez moi !

En riant ils prirent le chemin vers la cabine 33. À peine y arrivés, Nate sortit sa baguette et lança un Hominum Revelio. Pas une âme à part eux ne se trouvait là.

Super, enfin seuls…Eh !he ! Cela ne veut pas dire que tu vas me sauter dessus et moi je vais soupirer de bonheur…Restons clairs dans notre accord, Andrei…Tu es un homme très attractif et moi j’ai mon petit cœur mais de là à céder à ton charme…

Il allait riposter mais elle soupira et d’un nouveau coup de baguette fit apparaitre champagne et coupes, avant de continuer à parler.

Tout ceci est une folie…mais pas à dire, j’adore les folies.

Elle lui tendit une coupe.

C’est très plaisant être avec toi…Tu me fais sentir si bien…si libre…si moi.

Une gorgée, un sourire en coin, un regard qui voulait tout dire.

Maintenant…Tu devrais transplaner chez toi…Que Justin, son espion et le reste pensent ce qu’ils voudront…Je serai sur le pont de bon matin, j’aime les accostages.

Elle s’approcha du jeune homme et lui effleura la bouche d’un baiser.

Bonne nuit, Andrei…

Pourquoi ne lui refusa t’elle pas ce dernier baiser ? Nate préféra ne pas se poser la question. Une fois Sanders parti, elle se servit un peu plus de champagne et alla s’asseoir face à l’ordinateur. Pas de messages. Justin n’était pas connecté. Tant mieux, elle n’avait pas envie de le voir, ce soir…et certainement pas le lendemain non plus…Si tout allait comme soupçonné, pour alors il aurait un rapport complet de sa soirée et son hypothétique fin et ce ne serait pas du joli à voir ni à entendre.

N’empêche, qu’après une douche rapide, son lit l’accueillit et le sommeil ne tarda guère à venir.

Peu avant 7 :00 du matin, elle était accoudée au bastingage et assistait à l’accostage à Bridgetown, la pittoresque capitale de la Barbade. Il faisait si bon, l’air embaumait à tropique splendide. La journée s’annonçait au beau fixe. Elle soupirait en rêvant déjà de plages de sable blanc et palmiers, face à une mer d’azur quand un bras autour de sa taille la fit sursauter. Pas besoin de se retourner pour savoir de qui il s’agissait.

Bonjour, Andrei…Bien dormi ? N’est ce pas beau tout cela ? J’ai déjà mes affaires prêtes pour aller à la plage…Oui, bien sûr…On prendra le petit déjeuner avant…

Elle était quasi 100% sûre que personne, même pas leur invisible suiveur n’était là, pourtant, elle ne fit rien pour éviter qu’il l’embrasse.

*Bon sang, Sommerby…tu vas trop loin. C’est si bon, oui…mais si dangereux aussi !*

D’un bref haussement d’épaules, la rousse envoya sa conscience au diable et accrochée au bras du très gaillard Andrei Sanders envisagea avec énorme satisfaction une journée au Paradis…
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Dim 14 Mar - 14:27

Un jeu dangereux ? Rien de plus stimulant, non ? Voir Nate lui répondre si chaleureusement ne pouvait que faire espérer une savoureuse conclusion. Quand ? Bonne question dont Andreï se fichait éperdument. Nate était furieuse et soupçonneuse envers son mari ? Parfait. Il risquait d’être provoqué en duel par l’époux qui se donnait tant de bon temps en prétendant le contraire ? Magnifique. Un instant avant de sortir faire la virée à bord, Sanders s’était demandé comment il aurait réagi si le Davenport lui avait proposé un contrat sur sa femme. Après tout, vue la manière dont il agissait peut-être souhait-il s’en débarrasser ? Du mari, l’anglais russe s’en moquait. De Nate… La question était moins sûre. Plus il passait du temps très agréable en sa compagnie, plus elle lui plaisait cette splendide rousse piquante. Dans leurs courtes étreintes, il pressentait un tempérament de feu sous des dehors de sainteté. L’aveu de la perte du fils attendu ne l’émut pas le moins du monde. Il ne s’était jamais interrogé sur ces soucis de descendance. Maintenant sa guibole allait mieux et ça, ça lui donnait une pêche d’enfer. Bientôt il pourrait reprendre du service, il n’en doutait pas. Si au passage il pouvait s’attirer les bonnes grâces de la belle plante qui semblait goûter ses attraits, il n’allait pas s’en plaindre, loin de là. En fait Sanders adorait ces situations ambigües. Tombera, tombera pas… ? Intéressant, non ?
Jouer la carte du gentil qui ne faisait que racheter à sa façon les soins prodigués le stimulait beaucoup. Nate était si désirable… Elle dressait des barrières mais quelque chose poussait Andreï à croire qu’elle prenait vraiment plaisir à s’abandonner… un peu.


Jouons la farce à fond…Chez moi !

Son cœur en avait eu un hoquet inespéré. Se pourrait-il que déjà… ?
Il crut à sa chance jusqu’à ce que la porte de la cabine se referme. L’enlaçant étroitement, il lui picora doucement le cou puis se prit une vanne :


Eh !he ! Cela ne veut pas dire que tu vas me sauter dessus et moi je vais soupirer de bonheur…Restons clairs dans notre accord, Andrei…Tu es un homme très attractif et moi j’ai mon petit cœur mais de là à céder à ton charme…

Au moins le trouvait-elle charmant… Il reçut une coupe de champagne accompagné d’un sourire, euh… navré ?

Maintenant…Tu devrais transplaner chez toi…Que Justin, son espion et le reste pensent ce qu’ils voudront…Je serai sur le pont de bon matin, j’aime les accostages.


Invitation ? Bon d’accord ce ne serait pas pour ce soir, tant pis. Jamais Andreï n’avait forcé une compagne à céder. Certes son désir était grand. Un direct au menton et la belle aurait su qu’il ne fallait pas trop jouer avec le feu mais là, il joua au chevaleresque et s’évapora non sans encore avoir reçu un éblouissant baiser imprévu.
Rentrant dans sa suite personnelle, Andreï se doucha longuement afin de diminuer la tension. Aguiché, tenté, enflammé… ? Un peu de tout sans doute. Il s’endormit le sourire aux lèvres. Trois mois… Tout était possible.


Au matin, il la trouva facilement en train de regarder l’appontage à Bridgetown.

Bonjour, Andrei…Bien dormi ? N’est ce pas beau tout cela ? J’ai déjà mes affaires prêtes pour aller à la plage…Parfaitement. Et toi ?

Oui, bien sûr…On prendra le petit déjeuner avant…

Et de ne pas hésiter à lui rendre son baiser, de quoi renforcer ses soupçons que la belle l’appréciait vraiment.

Après un petit déjeuner en duo intime pendant lequel ils échangèrent de banalités en bâtissant des plans de visite, le couple gagna la passerelle. Andreï était passé dans les boutiques du paquebot et s’était procuré un slip de bain beaucoup plus seyant que son bermuda noir habituel qui maintenant n’avait plus rien de honteux à couvrir. Son bronzage avait beaucoup à retrouver mais il s’en moquait aussi de cette peau blafarde révélée à présent.

Ils commencèrent leur tournée par les rues principales et bondées qui offraient aux touristes tout ce qu’ils désiraient. Achats, rigolades, tout y passa. Les plages de ce coin de la Barbade sont merveilleuses. Sable blanc, cocotiers, mer limpide… Un taxi les mena dans un coin des plus isolés.
Ôter ses vêtements devant un public aussi ravissant fut une épreuve pour Andreï. Cela faisait des mois que son corps n’avait pas reçu les rayons solaires… ni rien d’autre, du reste.
Serviettes étendues, il fallut s’enduire de protection. Chacun commença gentiment dans son coin. Puis


Laisse-moi faire.

Avec une délectation non dissimulée, Andreï oignit l’épiderme satiné de Nate. Doux moments… Ce fut plus fort que lui, il lui massa gentiment les épaules tout en y déposant fréquemment de légers baisers. Elle frissonnait, il savourait d’autant qu’elle tint à lui rendre la pareille avec sa touche personnelle. L’idée lui vint de la renverser sur les serviettes mais c’était sûrement le meilleur moyen de se prendre une baffe. Alors il se contenta de jouir en silence puis ils s’étendirent sans pour autant se lâcher la main.
Interlude…


Viens !

Pour un homme aussi bouillant qu’Andreï rester statique longtemps n’était pas de mise. La relevant en riant, il l’entraîna vers les vagues où ils plongèrent gaiment. Rires, aspersions, jeux, ils batifolèrent tels de gosses insouciants. Un remous les fit s’accrocher l’un à l’autre :

Tu ne peux pas savoir à quel point retrouver un corps digne de ce nom me plait. Et c’est à toi que je le dois. Tu dis aimer ton mari mais j’espère avoir droit aussi à une place dans ton petit cœur meurtri. Sois franche Nate… avec toi, avec… nous ?

Bang, question piège.

Ne te débats pas, je n’ai jamais violé personne. Je pourrais, si je le voulais, te contraindre mais ça ne m’amuse pas du tout. N’empêche, je suis un homme… normal. Normalement constitué, je veux dire. Ce qui implique que ce jeu tourne mal pour moi. Tu veux… tu ne veux pas…, je n’aime pas être un jouet. D’habitude, JE mène le jeu. Il n’y a personne à 1 km, je ne mens pas, j’ai vérifié.

Plantant son regard dépouillé d’artifice, il osa :

Ose dire non. Je sais que tu en as autant envie que moi.

Il l’enleva dans ses bras puissants et la ramena sur la plage…
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Dim 14 Mar - 18:24

Pourquoi la terre ne s’ouvrait elle pas et l’avalait? Pourquoi avait elle eu l’idée d’écrire pareille folie ? Pourquoi ceci…pourquoi cela. Mais se poser des questions absurdes n’arrangeait en rien la présente situation. Justin hilare, s’emparait de la coupe, prenait son petit papier, maudit petit bout de papier et en riant toujours, le lisait.

Sam commença à trembler. Il lui tournait le dos, impossible de savoir quelle tête il faisait mais vu le temps qu’il mit à lui faire face, la jeune femme devina qu’il avait du mal à digérer son idée. Se sentant comme un enfant pris en faute, elle baissa la tête, luttant contre l’envie de faire demi-tour et se sauver à toutes jambes.

Tu me veux ? Je ne suis pourtant pas un cadeau. Je fais quoi ? Je rentre dans une boîte avec un gros nœud dessus ?

Son ton taquin faillit la rassurer. Encore heureux s’il prenait ses folies avec humour et ne lui en tenait pas en rigueur. Se sentant un peu plus d’aplomb, elle esquissa un sourire assez marri et tendit la main en disant :

Bon…maintenant je voudrais bien voir ce que tu as mis comme gage !

Mais voilà que la chose ne tournait pas tout à fait comme voulu.

Non, tu ne verras pas quel était mon gage.

Justin !

Et de le voir en faire une petite boule de son fameux gage et…l’avaler. Il avait définitivement une façon très à lui de faire les choses, cet homme.

Ce n’est pas juste…

Mais sa proteste se perdit, emportée par la véhémence de sa riposte.

Il se trouve que moi aussi j’ai très envie de toi… Tu es tombée pile alors que ma vie bascule. J’honore toujours mes dettes, tu t'en es rendu compte.

*Oups…Cours, Sam !*

Mais elle n’alla nulle part. Hypnotisée comme un oisillon face au serpent qui va le gober, elle le vit s’approcher.

Ne te débat pas, nos désirs sont pareils. Viens…

Et de la prendre possessivement dans ses bras, sans lui laisser le loisir d’un mot et l’embrassait avec une fougue affolante au temps de transplaner…dans sa chambre. Sam tremblait de tous ses membres. Tout s’y mêlait, crainte, honte, désir…
Le désir l’emporta dans un tourbillon de sensations délicieuses, la faisant céder sous les caresses savantes prodiguées par ces mains exercées qui la dépouillaient lentement de ses vêtements. Si elle songea à protester, ses paroles se perdirent sous sa bouche enjouée qui la tourmentait de baisers torrides, appelés à évaporer tout vestige de bon sens.

Tu es adorable, absolument parfaite d’après ce que je vois et touche. C’est très stimulant de se sentir ainsi désiré. J’avais presque oublié l’effet que ça faisait. Je te remercie pour ça.

Justin…

Chut ! Ne dis rien. Tu me voulais, je suis là. Je me fous de ce qu’il adviendra après

Oui. Elle le voulait, à quoi bon essayer de se convaincre du contraire. Elle le voulait comme jamais elle n’avait voulu un homme et pourtant était consciente de s’engager sur le mauvais chemin. Celle là n’était pas la façon dont elle voulait le gagner. Pas ainsi, pas comme le gage d’un jeu débile. Sous l’empire d’émotions chauffées par le vin et l’ambiance, ils se laissaient entrainer dans une situation qui le lendemain leur apparaitrait comme une erreur monumentale mais il faisait si bon, se laisser aller à ce déferlement de folle passion.

Mais si elle était à point d’égarer sa raison pour de bon, voilà que lui récupérait un grand pourcentage de la sienne.


Tu sais Forrester, tu es divine. N’importe quel homme normal profiterait d’une situation pareille. Je crois que je suis fou mais c’est ainsi : j’aime ma femme, elle seule compte pour moi. Tu me troubles énormément mais jamais je ne pourrai la trahir même si j’avais sous le nez des preuves qu’elle le faisait envers moi. On va en rester là.

Et paf ! Peut on mourir de honte ? Sam était près de le savoir. Passant par toutes les couleurs de l’arc en ciel, elle sentit s’étouffer. Incapable de proférer le moindre mot, elle resta là, étendue sur le lit, impudique, offerte, tremblante encore, en le voyant se rajuster rapidement, l’abandonnant á son indignité, à sa faute, à ce sentiment atroce de culpabilité.

Désolé si je ne suis pas Casanova. Je t’aime d’une certaine façon, tu mérites beaucoup mieux que moi.

Non. Il n’était pas Casanova mais un homme merveilleux qui déposa un baiser sur son nez et s’en fut la laissant dans un état épouvantable où se tout se confondait, la torturant d’un remords atroce. Les larmes ne tardèrent pas. La honte implacable faisait d’elle une proie de choix, la retenant, pantelante, sans pouvoir bouger, se ressassant de son impuissance. Combien de temps resta t’elle ainsi ? Impossible de le dire. Sans se couvrir, comme si rester tel qu’il l’avait laissée était l’exutoire final de ses erreurs. Repassant, délirante chaque caresse, chaque baiser, les sachant volés…

*Tu n’avais pas le droit…tu n’avais pas le moindre droit. C’est ta faute, Sam…ta faute à toi toute seule !*

Certes sa conscience avait raison mais ce n’était pas cela qui l’arrangeait. Lentement, très lentement, ce qui lui restait de bon sens commença à agir.

*C’est bon, ma vieille, tu as perdu les pédales, tu as fait la Bêtise de ta vie et quoi ?...Et quoi ?...Il doit penser que tu es une de ces folles libérées qui courent l’aventure…Ça et une *** de basse échelle, revient presque au même…*

Nouvelle crise de larmes. Interlude du désespoir. Retour à la raison.
D’un bond, elle quitta le lit maudit et fila dans la salle de bain. Une douche d’eau glacée faillit la faire hurler mais la remit d’aplomb. Habillée en un tour de main, Sam prit réunit quelques affaires dans son sac de voyage, prit celui de main après avoir révisé que tout ce dont elle avait besoin s’y trouvait et quitta la chambre le plus silencieusement possible.
La maison ressemblait à un tombeau. Pas âme qui vive dans ces couloirs interminable où elle faillit se perdre avant de parvenir au bas des escaliers, dans le hall. Tout allait bien jusqu’à l’instant où miss Forrester voulut ouvrir la porte…Dans un esclandre de fin de monde, une alarme s’activa, mettant, sans aucun doute, tout le monde en pied de guerre.

Sam resta plantée comme une idiote, face à la sortie refusée, en se demandant comment diables se tirer de là avant que la cavalerie ne débarque. Bien entendu se réflexions ne la menèrent à aucune brillante conclusion surtout qu’au lieu de la cavalerie, celui qui s’amena ne fut autre que le maitre de céans.


*Et m***e !*

D’un geste bref de sa baguette, Davenport mit fin au cirque et bien entendu voulut savoir ce qu’elle fichait là, bagage en main, au beau milieu de la nuit.

Je m’en vais !

Juste la réponse précise et concise qu’on peut attendre en pareilles circonstances. Il sembla un peu choqué avec cette idée saugrenue.

Ça te surprend ? Eh bien, cela ne devrait pas pourtant. Je m’en vais parce que ma présence ici ne peut être que la source de gros problèmes. Tant pis, si tu penses que je suis une lâche, une sotte ou ce que tu voudras. Ah bon !? Tant mieux si tu ne te fais pas des idées…moi oui. Il me reste tout de même un certain sens du décorum. Maintenant si tu as la bonté de me laisser sortir, je t’en serais reconnaissante.

Mais voilà il n’avait pas l’intention d’avoir la bonté de… Sam aurait trépigné.

On se fiche du travail, je ferai un rapport concluant, tout le monde sera satisfait et fin de l’histoire.

Très peu convaincu de cette tournure si expéditive et peu professionnelle, il étala des arguments très valides qui n’eurent l’heur de l’émouvoir en rien.

Justin, cette situation est très gênante pour moi, ce n’est pas dans mes habitudes…

Ils n’allaient tout de même pas rester à discuter au milieu du hall surtout que déjà Briman faisait son apparition et les couvait d’un regard on ne peut plus suspicieux. On ne lui laissa pas le temps d’ouvrir la bouche et il fut renvoyé sans plus de contemplations avant que Justin ne la prenne du bras et l’entraine vers son bureau.

*Mince, il ne pense tout de même pas me faire finir le travail !!!*

Mais il ne fut pas question de livres de comptabilité. Il lui offrit à boire, ce qu’il semblait avoir été en train de faire avant que l’alarme n’interrompe sa petite fête. Faute de meilleure idée, Sam accepta le Pur Feu proposé et prit place dans un divan qu’elle aurait juré ne se trouvait pas là deux secondes auparavant.

Les questions ne se firent pas attendre et Sam se trouva en train de se perdre dans des explications qui pour le cas semblaient plus ou moins absurdes, ce qui finit par l’énerver pour de bon.


Ok. On va mettre tout au clair, ci et maintenant. On ne va pas tourner autour du pot le reste de la nuit, j’y tiens pas du tout. Bon, tout ceci est de ma faute, soit, au moins tu ne joues pas les innocents…Tant mieux. Sache que je n’avais nulle intention de te séduire, c’est arrivé tout seul…Ben non, pas malin de ma part proposer un gage pareil…N’importe qui peut avoir une idée idiote, non ? Sauf que là, les choses sont allées au dé là du prévu…Je sais…s’il n’y avait pas ta femme…Oui, j’aurais fait l’amour avec toi.

En ce point elle avait atteint la couleur d’un homard trop cuit ce qui amena un sourire attendri aux lèvres de son sérieux interlocuteur qui la rassura de son mieux en avouant qu’il en aurait été de même pour lui.

Génial…on est fins, là. Mais essayons de ne pas en faire un plat. Tu es pris, amoureux fou de ta femme et d’après ce que je comprends elle ‘est aussi de toi.

Et le voilà qui tirait une drôle de tête. Vu au point où ils en étaient, quoi de plus normal que vouloir en savoir la cause. Il ne fut pas radin en explications, comme si le besoin d’en parler le taraudait depuis un moment.

Diables…donc tu crois qu’elle…mais non, voyons, tu dois te faire des idées !

Abattu, il lui montra quelques photos. Misère, qu’elles étaient explicites. Exactement ce dont il avait besoin pour se bâtir une histoire pas possible. Il fallait reconnaitre que Mrs. Davenport ne s’ennuyait pas à sa croisière et que le type qui l’accompagnait n’était pas tout à fait le bossu de Notre Dame…loin de là, en fait. Beau ténébreux et tout le nécessaire pour mettre en émoi le pauvre mari absent.

Écoute, Justin, tu ne peux pas tirer des conclusions si hâtives…Ah bon ? Dans sa cabine…à lui ?...Euh, cela ne veut rien dire…enfin, cela se prête à interprétation mais de là à penser qu’elle va te tromper si allègrement…Laisse moi te dire que si elle le fait, alors elle ne mérite pas la chance de t’avoir comme mari…

Petit silence sympa, passé à se regarder mais ce n’était pas une bonne idée.

Ben…à mon avis, ce que tu devrais faire et te pointer là et mettre les choses au clair…Oups ! Sûr…tu es vexé…il y a de quoi…Tu tiens vraiment à notre balade en bateau ? Tu veux la rendre jalouse ?...Tu es vraiment marrant…dois je me sentir flattée ?

Elle ne put pas se retenir de rire, soudain toute tension tombée. C’était comme bavarder avec un vieux copain, de ceux avec qui on partage une belle complicité. On oublia la scène de quelques heures auparavant pour repartir sur d’autres données.

Bien sûr que je pense que nous pouvons être amis, quelle question…Tout à l’heure c’était une folie passagère, on fera semblant que rien ne s’est passé, ok ?

À d’autres avec les bonnes intentions…Comme si on ne savait pas que le chemin de l’enfer en est pavé ! Mais tant qu’à faire, faudrait penser que c’était vrai…qu’on allait faire semblant.

Il faudrait quand même dormir un peu, tu ne crois pas ? Non, je n’essayerai pas de filer…Je me demande bien comment, d’ailleurs, cette maison est plus sûre que Fort Knox. Mince…tu as vu l’heure qu’il est ?

Perdus entre aveux et bavardage, ils n’avaient pas vu le temps passer, le fait est qu’il était très tard…ou très tôt, au choix.

Non…je n’ai pas sommeil, moi non plus…On peut rester là, si tu veux.

Sam cala confortablement son dos contre les douillets coussins et finit sagement son Pur Feu. Sans pouvoir éviter de remarquer que Justin, malgré le sourire affiché avait l’air profondément malheureux. Sans le penser (Maudite impulsivité !) elle l’attira doucement et le laissant poser la tête sur son épaule, caressa ses cheveux.

Tout va aller bien, tu verras !

Briman dut se faire toute classe de sinueuses pensées en les découvrant là, serrés l’un contre l’autre, innocemment endormis…en tout cas, l’elfe censeur, se fit un plaisir en les réveillant avec un coup de gong qui les fit sauter jusqu’au plafond.

Mon maitre a demandé être réveillé de bonne heure. Le petit déjeuner est servi, mon maitre. Touts est prêt pour accueillir mon maitre à bord du Lady NATE !

Vu l’emphase mise sur ce dernier mot, il ne restait plus aucun doute vers qui penchait la balance de tant de loyauté elfique.

L’ayant vu en photo, Sam savait à peu près a quoi s’attendre du dernier joujou de Davenport mais une fois à bord, elle ne put que se déclarer saisie de surprise en découvrant tant de somptuosité.

Pas de doute, tu as du mal pour faire des trucs discrets…C’est fabuleux…Oui, je suis absolument sidérée.

Journée parfaite, compagnie parfaite…surprise parfaite !

Le semblant angoissé de Justin revenant du pont de commandement alerta Sam.


Quoi ? Des mauvaises nouvelles ? Oh non…Ce n’est pas possible, quel malheur…Où ?

Sublime magie. Mer paisible, telle tasse d’huile, ne laissait rien deviner des obscurs mystères qui ont donné à ce coin de monde une si ténébreuse réputation. Le Triangle des Bermudes n’avait rien de menaçant, ce jour là, sous ce ciel si pur et ce soleil si éclatant…
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Lun 15 Mar - 15:14

Le plus idiot des hommes, sûrement. Voilà ce que pensait de lui un Davenport effondré devant les preuves qu’il venait de recevoir. Jamais il n’avait imaginé que sa Nate puisse répondre aux avances de quiconque même si le quidam avait tout pour plaire. Mais là les clichés étaient trop éloquents pour douter et le rapport qui avait suivi aussi. Ainsi elle le trompait ouvertement alors que lui venait de rater un engagement des plus révélateurs. S’il n’avait pas eu une telle loyauté, très normale parce que fou de sa femme, à ce moment même il serait en train de commettre l’adultère en toute joie de cœur. Tandis qu’elle, celle qu’il avait mise sur un piédestal, bafouait gaiment ses serments d’amour et fidélité. Il avait déjà pas mal bu dans la soirée, qu’importe. L’ivresse lui sembla être la seule voie à la déprime totale qui s’était abattue sur lui.
Ronchon, rageur, il expédia un mail à Portand :


Cessez de reluquer. Fixez-vous sur Sanders.

Si Nate demandait le divorce, il produirait les preuves à sa disposition mais lui se sentait incapable d’en regarder d’autres peut-être encore plus aggravantes.
Enervé, il vida son verre et alluma un cigare.


*Qu’est-ce que j’ai fait de travers avec elle ? Ou peut-être qu’est-ce que tu n’as pas fait et que tu aurais dû, pauvre cloche. Mais je lui ai donné tout ce qu’elle voulait… sans doute qu’une paire de trucs t’ont échappés, idiot. J’ai beau chercher, je ne vois pas. Je t’avais dit que tu étais aveugle. Tu parlais de Sam à ce moment là. Parlons-en de Sam. T’es fier de toi ? Absolument pas. Elle ne mérite pas d’avoir été traitée ainsi. T’as presque pris ton pied, avoue. Ben oui, et alors ? Donc, quelque part, toi aussi tu as des manques, non ? NON ! Pas du tout. Ce n’est pas ça du tout. J’ai été… je suis tenté oui. Qui ne le serait pas ? Elle est vraiment superbe, intelligente et vive… et ses baisers étaient assez révélateurs, non ? Mais fous moi la paix, ndd.*

Son verre alla se fracasser contre un mur, il haussa les épaules fit jouer un évanesco alors qu’une fanfare éclatait.

*De cambrioleurs ? Chic, ai besoin de me défouler*

En fait, non. Il déboula près de la porte et resta pantois face à une Sam embarrassée. Sa baguette fit cesser le vacarme.

Qu’est-ce que tu comptais faire ?

Je m’en vais !

C’est idiot, pourquoi ?

Ça te surprend ? Eh bien, cela ne devrait pas pourtant. Je m’en vais parce que ma présence ici ne peut être que la source de gros problèmes. Tant pis, si tu penses que je suis une lâche, une sotte ou ce que tu voudras.

Loin de moi de telles idées, voyons.

Ah bon !? Tant mieux si tu ne te fais pas des idées…moi oui. Il me reste tout de même un certain sens du décorum. Maintenant si tu as la bonté de me laisser sortir, je t’en serais reconnaissante.

La laisser partir aurait peut-être été une solution à une partie de ses problèmes. Décidément Justin disjonctait ce soir :

Pas question. On entamé *une fameuse partie de jambes en l’air* un travail de titan et on va l’achever.

On se fiche du travail, je ferai un rapport concluant, tout le monde sera satisfait et fin de l’histoire.

Tu crois ça ? Tes supérieurs concluront à un billet de faveur. Pas envie de voir un libidineux quelconque venir achever la paperasse.

Justin, cette situation est très gênante pour moi, ce n’est pas dans mes habitudes

C’est pas dans les miennes du tout non plus, tu as dû t’en rendre compte. Briman, file, je ne t’ai pas sonné.

L’elfe repartit d’où il était venu, Justin empoigna le bras de Sam. Son bureau était sous couvert d’assurdiato, c’était moins engageant qu’une chambre même s’il y fit apparaître un divin divan.

Assieds-toi. Tiens, on n’est plus à un verre près.

Il ne savait pas par quel bout commencer. La situation imprévisible lui coupait la plupart de ses moyens de réflexion.

Ecoute Sam, il faut que tu m’excuses. Je suis un mec tout à fait ordinaire. Aussi qu’est-ce qui t’a pris de me lancer un défi pareil ? Tu t’attendais à quoi ? Je n’y peux rien si j’ai mes faiblesses. Tu es follement désirable, et…

Ok. On va mettre tout au clair, ici et maintenant. On ne va pas tourner autour du pot le reste de la nuit, j’y tiens pas du tout. Bon, tout ceci est de ma faute, soit, au moins tu ne joues pas les innocents…Tant mieux.

Je ne suis pas innocent. Sam, tu me troubles.

Sache que je n’avais nulle intention de te séduire, c’est arrivé tout seul…Ben non, pas malin de ma part proposer un gage pareil…N’importe qui peut avoir une idée idiote, non ? Sauf que là, les choses sont allées au dé là du prévu…Je sais…s’il n’y avait pas ta femme…

Tu ne veux pas dire que… ?

Oui, j’aurais fait l’amour avec toi.

Là on jouait à qui serait le plus embarrassé des deux.

Ben… il s’en est fallu de peu, j’avoue en avoir eu terriblement envie aussi.

Génial…on est fins, là. Mais essayons de ne pas en faire un plat. Tu es pris, amoureux fou de ta femme et d’après ce que je comprends elle l‘est aussi de toi.

Il s’étrangla presque avec sa gorgée d’alcool :

Ma femme, sortit-il amer. Elle se fout de moi comme d’une guigne et s’envoie en l’air avec l’autre idiot. Non, je ne me fais pas des idées. Les preuves sont là, regarde ça. N’est-ce pas là l’image d’une parfaite épouse follement éprise ? Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu ou à Merlin pour mériter ça ?
Je voulais qu’elle s’amuse, qu’elle oublie ses états d’âme mais pas à ce point-là ? Et qu’est-ce qu’il a de plus que moi, celui-là ?


Écoute, Justin, tu ne peux pas tirer des conclusions si hâtives…

Hâtives ? Mais on les a vus entrer dans sa cabine et… pas ressortir.

Ah bon ? Dans sa cabine…à lui ?...Euh, cela ne veut rien dire…enfin, cela se prête à interprétation mais de là à penser qu’elle va te tromper si allègrement…Laisse moi te dire que si elle le fait, alors elle ne mérite pas la chance de t’avoir comme mari…

Il devait ressembler à un chien battu pour qu’elle lui passe ainsi la pommade à moins que ce qu’elle raconte ne soit vrai auquel cas, elle en pinçait vraiment pour lui…

Je ne veux pas de ta pitié, Sam. J’suis mal barré. Je te bassine avec mes problèmes et te mêle à une situation trouble. J’aimerais qu’elle crève de jalousie… ça lui ferait les pieds. Si ça ne te dérange pas de me supporter, on ira faire ce tour en bateau. J’emmènerai Briman qu’il puisse lui rapporter n’importe quoi de croustillant à se mettre sous la dent.

Ben…à mon avis, ce que tu devrais faire et te pointer là et mettre les choses au clair…

Pas de suite. Suis trop en rogne, ça se passerait mal.

Oups ! Sûr…tu es vexé…il y a de quoi…Tu tiens vraiment à notre balade en bateau ? Tu veux la rendre jalouse ?...Tu es vraiment marrant…dois je me sentir flattée ?

Je ne sais pas… tu as attiré mon intérêt Sam mais ce que je propose là est débile. Pardon. Je n’ai rien d’autre à t’offrir que mon amitié. Tu crois ça possible ?

Bien sûr que je pense que nous pouvons être amis, quelle question…Tout à l’heure c’était une folie passagère, on fera semblant que rien ne s’est passé, ok ?

*Tu parles que je vais oublier ça facilement…*

Il faudrait quand même dormir un peu, tu ne crois pas ? Non, je n’essayerai pas de filer…Je me demande bien comment, d’ailleurs, cette maison est plus sûre que Fort Knox. Mince…tu as vu l’heure qu’il est ?

Non, m’en fous. J’veux me souler un bon coup, c’est tout.

Et de se reverser un verre, abattu.

Comment se retrouva-t-il dans les bras d’une Sam conciliante à dormir comme une souche sur le divan, il n’en sut rien jusqu’au moment où un gong du tonnerre le fit sursauter.
Mièvre, son damné elfe assura que tout était prêt pour le déjeuner et le navire prêt à appareiller
.

On y va, dit-il en relevant Sam. Toi, tu restes là, tu n’es pas du voyage.

Si l’elfe tempêta tant pis. Douché, rassasié, Justin accrocha Sam et transplana.
Le lady Nate… Encore une de ses folies, celle-ci dédiée à celle dont il était dingue et qui le lui rendait si mal. Tant pis…
Pour jouir de la croisière improvisée, ils le firent. A peine le port quitté, Justin orienta son coursier vers les eaux chaudes. Il montra toutes les installations à une Sam apparemment ravie de les découvrir. Souvent leurs mains s’effleurèrent mais Davenport n’arrivait pas à se décoincer vraiment. Il aurait pu, il aurait dû… ? Non, pas lui. Il jouissait de la présence de Sam en se taxant de tous les noms d’oiseaux mais ne voulait en aucun cas tenter le diable ni replonger dans la situation horriblement alléchante de la veille.
Puis, alors qu’il allait vérifier les paramètres de navigation un plop de transplanage l’alerta. Moins cependant que la petite elfe bien connue qui lui apparut fort mal en point :


Monsieur Justin… C’est mon maître… Il faisait une balade en mer sur le Sorceress… On a coulé… Il n’est pas revenu.

Qu’est-ce qu’elle chantait là ? Pilonnée de questions Bikita avoua tout.

T’en fait pas De Brent peut pas finir ainsi. Prends une cabine, je me charge du reste.

Pour un coup c’en était un. Déjà chamboulé avec ses problèmes personnels, voilà que son meilleur pote et toute sa famille étaient en danger. Il fallait qu’il annonce à Sam le changement de programme. Elle vit sa tête et comprit :

Quoi ? Des mauvaises nouvelles ?

Michael, les siens… tous disparus en mer…

Oh non…Ce n’est pas possible, quel malheur…Où ?

Bermudes. On y file. Ces crétins ont abandonnés les recherches.

Magie aidant, ils furent rapidement sur les lieux supposés du naufrage. Les recherches personnelles de Davenport entrèrent en jeu. S’il négligea sa passagère, elle ne s’en plaignit pas ce dont il lui fut reconnaissant. Coincé entre les trouilles de voir De Brent mort ou celle d’être cocufié, il devait avouer craindre plus la 1ère situation que la seconde. Pas que perdre sa femme l’importe peu, comprenons-nous bien. Nate n’était pas morte, elle. Tôt ou tard, il ferait ce qu’il faudrait pour la récupérer mais là…
Des étincelles dans ce ciel scruté à la jumelle depuis des heures ? Justin hurla ses ordres à l’homme de barre.
Emouvantes retrouvailles. Qu’est-ce qui leur était arrivé ? Il fallut d’abord installer ces passagers et marmaille avant de le savoir. Il ne s’était pas embêté, son pote.
L’un dans l’autre, Michael ne fut pas sans remarquer l’absence de Nate et la présence insolite d’une fort belle plante avec laquelle il poussa le bouchon jusqu’à la draguer.


Te fiche pas de moi, Michael. Je suis plus malheureux que les pierres. Qu’est-ce que tu ferais si ton Alix se comportait ainsi ?

Il reçut un bombardement intensif de conseils plus ou moins éclairés. Ainsi Michael considérait que Nate était une bombe ? Il le savait parfaitement. Quoi ? Il ne la regardait pas assez ? Il divaguait son pote. Quand il lui sortit qu’à sa place il profiterait de la situation, Justin fut à deux doigts de renvoyer Michael à ses pistaches.

Jamais, tu m’entends !

Il était furieux. Furieux de ses principes idiots, de son amour et confiance aveugle.


Que tous aillent au diable après tout. Renfrogné, il délaissa ses hôtes pour s’enfermer dans sa cabine où, dépité, il se brancha au Net qu’il avait délaissé quelque temps.
Au vu du rapport lu à toute vitesse, Il verdit. Photos et commentaires ne laissaient plus de doutes. Peut-on mourir à cause de mots ou d’images ? Oui…
Le juron qui jaillit aurait ameuté les troupes si un assurdiato n’avait couvert sa cabine. Avec rapidité, il régla ses affaires.
Pâle, il déboula au salon et beugla :


J’ai donné mes ordres, vous rentrerez à bon port. Je suis navré, je file.

Accrochant Sam au passage, il transplana.

Le queen mary 2, suite parfaite.

Pardon de te prendre ainsi au dépourvu. Je ne sais pas moi-même ce qui me prend. J’ai une chose à faire et je vais la faire. Oui, je suis furax, tu te doutes pourquoi. Tu auras ici tout ce qui pourrait te faire plaisir. M’en veut pas. Je t’aime, copine.

Pan, bisou sur le nez, changement express en smoking, il fonça vers la suite 33.
Joli tableau sur lequel il déboula. Pas besoin d’un avada Kedavra son poing partit direct dans la belle gueule avant de saisir Nate Au collet.


Tu aimes le risque et l’aventure ? Tu seras servie.

Une autre baffe sans une excuse ni préambule sonna sa femme. Un portoloin plus tard, il l’étendit sur un plage déserte…
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Lun 15 Mar - 17:34

Sous ce dehors insouciant et relâché, couvait un orage. Une tempête. Pensées insensées, d’autres d’un rationnel aigu. Analyse pragmatique d’une situation algide à la fois qu’un fol désir d’oubli de soi, de céder aux pulsations de son corps mais voilà que sa conscience prenait le relais et c’était reparti pour une ronde.

La présence d’Andrei Sanders avait de quoi lui échauffer dangereusement les idées. Impossible autrement. Il ne faisait aucun secret du plaisir qu’il prenait à sa compagnie, trouvait le mot juste, le geste précis pour démener son esprit. Nate était pourtant très consciente (qui l’aurait cru) que là, il ne s’agissait que d’un jeu…Une partie de chasse, très plaisante dont elle était l’enjeu, le gage pour le vainqueur. Elle ne pouvait sciemment l’en blâmer, s’étant donné le mal d’attiser cette flamme or là, il fallait bien reconnaitre que cette flamme était en passe de se transformer en incontrôlable brasier.

Après un allègre parcours dans les rues de Bridgetown, bondées de touristes, la tentation des merveilleuses plages des alentours était irrésistible. D’avoir pu, Nate aurait loué une moto pour s’y rendre mais Andrei pencha pour prendre un taxi et en peu de temps ils se retrouvèrent dans un coin de paradis…merveilleusement solitaire. Quelques alarmes fusèrent dans sa tête mais elle se promit de garder les idées claires, ce qui commençait à s’avérer difficile.

Serviettes étendues, on en vint à la séance huiles et crèmes de protection, surtout dans le cas de Sanders qui semblait n’avoir joui des bontés du soleil depuis un long temps. Nate, elle, ne voulait qu’entretenir son bronzage. Quoi de plus naturel que « j’enduis ton dos, tu enduis le mien ». Exercice dangereux car non exempté de tentations. Impossible ne pas frissonner sous l’attouchement de ces doigts agiles qui parcouraient sa peau ou de ces petits baisers brûlants picorant son cou ou ses épaules.

*Natasha…Natasha…demi tour et cours en ligne droite jusqu’au bateau…jusqu’en Nouvelle Zélande…cours, ma belle, qu’il va être tard pour fuir !*

Elle resta et s’étendit tranquillement pour s’offrir, en toute joie de cœur, au merveilleux soleil des Caraïbes. La main d’Andrei retenait la sienne. Son cœur faisait des embardées.

*Pense à Justin, à Viviane, à Flore...à Granny Patches…à ton chien, ton chat…*

Viens !

La voix de Sanders la ramena tout de go à la réalité et déjà, en riant, il l’entrainait vers la mer cristalline. Si le contact de l’eau tiède et délicieuse tempéra les ardeurs, cela ne fut pas pour bien longtemps. Nager aurait été un exercice magnifique pour se remettre les idées en place mais au lie de cela, les voilà qui ressemblaient à des enfants ravis à leur première baignade.

Maudite vague, rien de spectaculaire en fait, mais qui suffit pour qu’il l’accroche mine de la retenir…de la sauver de la noyade ?


Tu ne peux pas savoir à quel point retrouver un corps digne de ce nom me plait. Et c’est à toi que je le dois.

Je t’ai déjà dit, Andrei que tu ne me dois rien…

Mais pas le temps de poursuivre avec son petit discours sur les dons de la nature, la sagesse immémoriale des Maori et n’importe quoi d’autre voilà qu’il la serrait un peu plus étroitement et la regardait au fond des yeux.

Tu dis aimer ton mari mais j’espère avoir droit aussi à une place dans ton petit cœur meurtri. Sois franche Nate… avec toi, avec… nous ?

*Nous ? Mince…il y a un nous ? Allez, que tes méninges servent de quelque chose…Pense !!!*

Andrei…On en a parlé. Je sais que tout ceci est…très ambigu…mais…

*Mais quoi idiote ? Que tu es mariée mais que tu fonds d’en vie de l’avoir ? Que tu es chiche de tout ficher en l’air rien que pour un moment d’extase ? Et après quoi ? Tu vas tomber amoureuse de lui et le suivre…s’il veut de toi, ce qui reste à voir !...Une aventure ? C’est ce que tu veux ?*

Ne te débats pas, je n’ai jamais violé personne. Je pourrais, si je le voulais, te contraindre mais ça ne m’amuse pas du tout.

La bouche sèche, le cœur battant, la gorge contractée d’émotions diverses, Nate posa les mains sur son torse et s’écarta à peine de lui.

Je suis sûre que tu pourrais le faire, Andrei…mais tu ne le feras pas, je le sais.

*Mets pas ta main au feu…*

N’empêche, je suis un homme… normal. Normalement constitué, je veux dire. Ce qui implique que ce jeu tourne mal pour moi. Tu veux… tu ne veux pas…, je n’aime pas être un jouet. D’habitude, JE mène le jeu. Il n’y a personne à 1 km, je ne mens pas, j’ai vérifié.

Cette dernière déclaration la fit se raidir et ses yeux s’étrécirent pour le regarder avec un rien de froide ironie.

Je n’ai jamais mis en doute que tu sois un homme normal, Andrei et que tu n’aimes pas être un jouet. Moi non plus.

*Tu mènes le jeu ? On va voir, mon grand, qui le mène, ce jeu là !*

Alors…tu as vérifié qu’il n’y a pas âme qui vive à la ronde ? Très bien…et bien sûr, cela débauche tes idées, n’est ce pas ?

Et comment ! Sans préavis, il la releva dans ses bras et retourna à la plage.

Ose dire non. Je sais que tu en as autant envie que moi.

Et son regard perçant semblait fouiller les moindres recoins de son esprit. Déposée sur la serviette, Nate dut faire appel à tout son sang froid pour le regarder à son tour.

Tu as raison, à quoi bon mentir…j’en ai autant envie que toi. Tu me tentes, tu serais l’exutoire parfait pour tout ce qui me ronge, rien ne me plairait plus que te céder, en ce moment, de faire l’amour avec toi, ici et maintenant.

Il se penchait pour l’embrasser mais elle le retint à prudente distance.

Mais je ne le ferai pas. Pas ici, pas maintenant, pas pour prendre une revanche, pas pour assouvir un désir et devenir une de tes aventures et te transformer en la mienne. Cela ne mènerait à rien d’autre qu’à une profonde insatisfaction…pour moi, du moins. Je déteste souffrir, débattre avec mes états d’âme. Ça suffit pour ma part. Tu me fais sentir réelle et vivante, j’existe à nouveau…mais cela ne signifie pas que je vais devenir ta maitresse. Regarde moi bien, Andrei et dis moi…ai-je l’air d’être une de ces femmes qui prennent un amant pour passer le temps ? Si tu l’as cru…désolée, tu t’es trompée de fille !

Et avant qu’il ne songe trouver une réponse à tout cela,d'un agile coup de reins, Nate lui échappa et courut vers la mer. Piquer une tête sous la première vague et nager en s’éloignant du rivage à grandes brassées énergiques, ramena le calme à son esprit en ébullition. Il eut la bonne grâce de ne pas la rejoindre.

Un long moment plus tard, en sortant de l’eau, Nate se surprit de le trouver encore là. Regard insondable, mine réfléchie. Déçu ? Sans doute. Mais elle n’était pas du tout disposée à s’offrir en sacrifice pour le voir retrouver sa joie de vivre. Avec un soupir, elle s’assit sur sa serviette, rejeta sa somptueuse chevelure dégoulinante vers l’arrière te ramenant les genoux contre sa poitrine, le regarda.

Je sais que tu m’en veux. Je t’ai laissé te faire des idées…Oui ! C’est un petit jeu cruel …mais tu savais à quoi t’en tenir et moi aussi. Andrei…la tentation est une affaire sérieuse avec laquelle il faut savoir jusqu’où arriver. Oui…Tu es ma tentation…je ne peux pas te mentir, tu le sais…je le sais !

Tant de franchise n’était peut être pas la meilleure des idées, c’était en quelque sorte comme laisser la porte entrouverte et bien entendu il n’hésita pas un instant à s’y engouffrer…et malgré toutes ses sages bonnes intentions, Nate n’avait pas envie de le chasser.

Je…je ne vais pas coucher avec toi !

Il le savait et semblait accepter cette incontournable vérité, pour le moment. Le baiser échangé scellait un nouveau pacte…ou du moins quelque chose de ressemblant.

Ne pas s’éterniser sur cette plage oubliée devenait prioritaire, la tentation les guettait autant ne pas laisser que le diable s’en mêle. Un transplanage discret les ramena dans les rues grouillantes de monde la capitale de La Barbade. Sans envie de retourner au bateau, ils flânèrent oisivement dans les alentours pittoresques, prirent un déjeuner tardif dans un joli restaurant au bord de la mer en bavardant, riant, se regardant peut-être un peu trop souvent dans les yeux, laissant leurs mains s’enlacer sur la table. Rien de grave, simplement un flirt fougueux lancé à fond de train.

Ils furent à bord assez tôt. Le temps de prendre une douche, chacun chez soi, se changer et se retrouver sur le pont pour contempler le coucher du soleil au temps que le QM2 quittait le port.

L’air avait rafraichi avec la tombée du soir. Nate frissonna dans sa robe légère aux épaules dénudées, le soleil pris dans la matinée la rendait plus sensible à la douceur de la brise.

Je vais aller chercher un châle, sinon je frissonnerai toute la soirée.

Il tint à l’accompagner et elle ne s’y refusa pas. A peine avaient t’il s mis un pied dans la cabine, Andrei la prenait dans ses bras et l’embrassait chaleureusement. Elle s’écarta et lui flatta la joue.

Je venais chercher un châle, M. Sanders…ne profitez pas de la situation !

Délicieux badinage. On oublia le châle pour un moment et puis…
Nate crût être proie d’une hallucination. Que faisait Justin là ? À les dévisager de cet air dément ? Avant d’avoir pu dire un mot, il larguait un uppercut direct au menton de Sanders qui, surpris, ne put que s’effondrer comme une masse alors que son mari la prenait par la peau du cou, comme à chat rétif.

Tu aimes le risque et l’aventure ? Tu seras servie.

Justin !!!

Rien à faire, possédé par le démon de la rage la plus sombre, il lui envoya une baffe magistrale qui la sonna, sans plus.

En ouvrant les yeux, Nate ne vit que des palmiers ondoyant gracieusement dans la brise…Un ciel clair et sans nuages. Mais comment ? Où était-elle ? Le soleil s’était couché et pourtant là…Une certaine présence d’esprit la fit ne pas ouvrir la bouche mais en se redressant un peu sur le coude, ses yeux cherchèrent Andrei…or il n’y avait pas trace de son séduisant compagnon de voyage…Au lieu de cela, un mari ombrageux et en smoking la considérait d’un œil mauvais.

Elle sentit le cœur lui manquer. Justin était furieux, comme jamais auparavant elle ne l’avait vu. Hors de lui aurait été plus juste. L’espion avait donc fait un bon travail et fourni Merlin sait quel genre de rapport, avec photos à l’appui, ce qui bien sûr, ne la laissait pas dans la meilleure des positions. Sans aucun doute, l’outragé pensait avoir affaire à une adultère endurcie. Certes, son comportement avait laissé beaucoup à désirer…mais que dire du sien? Cette simple idée lui rendit tout son esprit combattif. Sans le quitter des yeux, plissant la bouche en une moue enragée, Nate se releva.

Bravo, M. le cavernaire. Quel style !

Il ne le prit pas comme un badinage amical. Se levant à son tour, la domina de toute sa taille mais Nate se contenta de le jauger d’un regard meurtrier.

Quoi ? Tu vas me battre ? Hum, je vois que tu as eu le charmant détail de m’amener Dieu sait où d’assez désert. Très commode, tu peux me tordre le cou sans témoins et jeter mon cadavre aux requins...Si je me laisse faire, bien entendu…

Elle savait sciemment que défier son mari en ces circonstances n’était pas la meilleure des idées mais s’en fichait un peu.

Et ta blonde ? Tu l’as laissée à attendre ton retour !? Ben oui, tu vois bien, tu n’es pas le seul à avoir un certain talent pour l’espionnage !!!

Il faisait un pas vers elle, Nate bondit en arrière en tirant sa baguette, ce qu’il sembla considérer comme une provocation.

Vaut mieux que tu ne t’approches pas, je ne me sens pas d’humeur civilisée, là !

Se voir traitée de tous les noms d’oiseau connus ou inconnus, ne fit que l’enrager un peu plus. Jamais elle n’aurait cru que son mari puisse avoir un vocabulaire si fleuri. Effacée l’image du parfait gentleman, Justin ressemblait plutôt à un dieu vengeur, assoiffé de sang, ce qui est plus. C’était sans doute stupide, mais un frisson, qui n’avait rien à voir avec la crainte, la parcourut. Cette nouvelle facette de son Justin, toujours si parfait et composé, était tout une première.

Il gueula quelques raisons très valides, ce qui ne fit que confirmer l’idée qu’il était magnifiquement jaloux.


Primitif et machiste. Bien sûr, que peut-on s’attendre d’un homme. Tu prends du bon temps et moi quoi ? Je me suce le pouce en pleurant sur ma misère !?

Vraisemblablement c’était exactement de cela qu’il était question. Elle partit d’un rire mauvais, sans baisser le regard.

Et bien sûr, monsieur, me juge selon ses propres faits !!! Que je ne t’ai pas parlé d’Andrei ? Tiens… et toi tu ne m’as pas dit que ta vérificatrice était un laideron à la soixantaine bien tassée, plus moche que la Gorgone ? D’après ce que j’ai vu, elle est pas mal roulée, ta chimère !...Et quel genre de relation j’entretiens avec mon ténébreux ? Pas celle que tu penses !

Il n’allait pas gober cela si facilement, elle s’en doutait bien.

Et puis…si tu avais des soupçons si insidieux…Pourquoi n’être pas venu avant !? Tu vérifiais la comptabilité de ta vérificatrice ?!? J’espère qu’elle en valait le coup ! Ah bon, ton copain adoré avait fait naufrage…Il arrive toujours à point nommé, celui là ! Ohlala…Bien sûr, c’était plus important ! Alors...une fois M. De Brent à sauf, tu t’amènes… dans quel espoir ? De me trouver au lit en train de batifoler avec Andrei !? Imbécile !

Il avança et elle lui pointa sa baguette dans les côtes, cela ne l’émut pas, au contraire, d’un coup de main furieux il envoya balader son bout de bois à quelques mètres de là. Mais Nate n’était pas pressée de lui faire la vie facile, un instant plus tard un doberman hargneux faisait face à l’Auror avant de lui sauter dessus, le plaquant à terre.

Elle se fit un plaisir à émettre quelques grognements peu engageants alors qu’il l’envoyait vertement au diable en essayant d’éviter ces crocs étincelants qui avançaient vers sa gorge. Il avait l’air malin, son beau mari, si élégant, plaqué a terre par un doberman entreprenant, qui le humait avant de se décider où planter la dent…
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Mar 16 Mar - 0:32

Jouer avec du feu ? Peut-être que oui, peut-être que non. Sanders était loin d’un idiot mais il s’amusait vraiment avec cette splendide créature qui, quoiqu’elle s’en défende, aimait vraiment les tentations … les sensations. Il jugeait Davenport complètement idiot ou alors parfaitement malin. Expédier sa femme au bout du monde sous un prétexte très moral tout en faisant de joyeuses galipettes ailleurs voilà de quoi donner des leçons à un saint. Saint, Andreï ne l’était pas et ne souhaitait pas le moins du monde en devenir un.

*Plutôt crever*

Il pensait bien avoir percé Nate à jour mais jouissait comme un fou de la troubler, la pousser aux frontières du non retour. Il la sentait si réceptive, si proche du faux pas qu’il n’allait pas s’embarrasser d’états d’âme. Qu’en ferait-il après ? La question ne se posait pas. Elle l’avait si bellement soigné qu’il avait une dette envers elle à présent qu’elle le veuille ou pas. Néanmoins l’obliger dans ses retranchements était superbement amusant.
Non, il ne s’attendait pas à ce qu’elle cède lorsqu’il l’avait déposée sur leurs serviettes. Sa réaction lui plut beaucoup
.

Tu as raison, à quoi bon mentir…j’en ai autant envie que toi. Tu me tentes, tu serais l’exutoire parfait pour tout ce qui me ronge, rien ne me plairait plus que te céder, en ce moment, de faire l’amour avec toi, ici et maintenant.

*Alléluia*

Il n’attendait rien d’autre que cet aveu. Ainsi il pouvait encore plaire ? Séduire ? Bien sûr que non, Sanders ne s’était pas trompé de fille. Il aurait pu lever n’importe laquelle mais cela aurait vraiment manqué de sel. Voir cette prude – mais oui, elle l’était sous ses dehors de bombes anatomiques - se débattre avec ses états d’âme était un pur régal.
Il la vit se ruer à l’eau pour faire diminuer sa tension, apaiser ses esprits et s’en réjouit car cela lui permettait de remettre un peu d’ordre dans ses esprits à lui. Conscient, il devait avouer s’être un peu pris au jeu. Mais Nate appartenait à un autre, impossible de l’en dissuader… pour le moment.


*On verra bien. Prends ce qui se présente et arrête de te poser des questions.*

Dieu qu’elle était belle avec ce mini maillot et sa peau dorée. Sa baignade n’avait pas amoindri ses tourments puisqu’elle revint à la charge avec des justificatifs dérisoires.

Je sais que tu m’en veux. Je t’ai laissé te faire des idées…Oui ! C’est un petit jeu cruel …mais tu savais à quoi t’en tenir et moi aussi. Andrei…la tentation est une affaire sérieuse avec laquelle il faut savoir jusqu’où arriver. Oui…Tu es ma tentation…je ne peux pas te mentir, tu le sais…je le sais !

Trop gag, elle se faisait du mouron pour lui et avouait être très tentée. Autant pousser la chansonnette encore plus loin. Il essaya de raviver certaines sensations qui se soldèrent par l’échec prévu mais assez révélateur.

*Si tu te donnes le temps, elle cèdera*

Pour l’heure, il n’insista pas. On transplanait en ville ? Pourquoi pas.
Oui, il aimait les défis même si doucement celui-ci s’avérait devoir se terminer en quenouille. Sanders appréciait réellement Nate. Elle voulait attendre ou rendre son mari dingue ? Soit. N’empêche qu’il comptait bien profiter à fond de la situation.
Retour au bateau après avoir flirté intensément, la belle grelottait. Il savait bien sa cause perdue mais ne put résister à avancer encore des pions :


Je venais chercher un châle, M. Sanders…ne profitez pas de la situation !

Je connais mille façons de réchauffer les dames ; laisse-moi en essayer au moins une, juste une

Et de l’entraîner à nouveau dans une dérive savamment dosée.
La suite fut loin de celle attendue. Sans avoir eu le temps de dire ouf, il se prit le pain de sa vie en pleine poire… Était-ce un bulldozer ? Non, simplement le mari de sa belle. Il eut à peine le temps de l’entrevoir qu’il valsa proprement au tapi, misérablement KO.
Les jolies chandelles... 36, 72 ?


*Pas trop tôt qu’il réagisse le c*n *

Assez sonné quand même, Andreï récupéra mâchoire et dignité. Envolé ce couple qui se cherchait. La partie était bel et bien terminée maintenant.

*Ben, t’as plus qu’à te trouver une autre lionne*

Pas plus démoralisé qu’ainsi, heureux d’avoir échappé à un avada, Sanders vérifia sa mise et se coula hors de la suite. Il erra deci-delà, l’œil aux aguets, sens en éveil. Son pas plus ferme le conduisit vers le restaurant le plus couru du bord. Il observa en intérieurement jura :

*Ndd, c’est pas la blondinette à Davenport ?*

Hasard ? Il en douta. Mrde elle était encore plus canon qu’en photo, pas à dire. A culot, culot et demi, il s’avança vers la belle esseulée qui semblait tellement paumée à sa table et s’inclina :

Bonsoir, Andreï Sanders. Je pense que sans le vouloir nous nous connaissons… de loin. Serait-il cavalier de ma part de supposer que l’on vous a aussi posé un gentil lapin ce soir ? Les Davenport sont marrants, non ? Puis-je ?

Sans façon, il s’assit et s’empara de la carte.
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Mar 16 Mar - 1:04

Sam ne voulait plus penser à cette dernière soirée à La Folie. Ils avaient parlé, parlé et parlé encore. Justin n’avait qu’une idée, se soûler mais n’y parvint pas tout à fait même si pas par manque d’entrain.

Se retrouver à bord du Lady Nate avait été une autre paire de manches. Briman, la censure elfique, promu surveillant de la demeure, ils n’avaient comme compagnie qu’un équipage si discret que Sam arriva à se demander s’il y en avait vraiment un. Justin la rassura pleinement sur ce point.
Le navire était une pure merveille de luxe et confort, miss Forrester en avait connu des yachts de millionnaire mais aucun, jusque là ne tenait la comparaison avec le Lady Nate. Tout était d’une perfection ahurissante…absolument tout. L’heureux propriétaire, enfin pas si heureux que cela, la fit parcourir son joujou de fond en comble après l’avoir dûment installée dans sa vaste et magnifique cabine, une de tant qui accueillaient ses invités. Lui, occupait celle du Maître. Sam s’abstint de demander de quoi elle avait l’air.

Bien entendu, ne faisant jamais les choses à moitié, cet homme merveilleux n’avait pas voulu lui imposer une balade dans la grisaille houleuse du Canal de la Manche, ni mener la trivialité jusqu’à naviguer vers Calais. Sam dut s’avouer parfaitement ravie en découvrant, un peu plus tard, qu’ils voguaient dans d’autres eaux et sous d’autres cieux. Il faisait délicieusement chaud…et les premières lueurs d’une aube splendide colorait l’horizon. Elle ne voulut pas savoir, où ils se trouvaient mais se doutait qu’ils devaient être quelque part aux Caraïbes, peu importait où.

Justin se montra allègrement coincé, pauvre homme, tiraillé entre ceci et cela. Sam se contenta de jouir de cette croisière délicieuse et ne fit ni dit rien qui puisse être interprété erronément. Bien sûr, à se croiser partout ou passer le plus clair de leur temps ensemble, il eut tout de même des moments de flottement où les idées partaient gentiment à la dérive….mais seulement les idées.

Ils étaient amis. Des bons copains qui s’entendaient à la perfection. Qui pouvaient bavarder, boire ensemble, rire comme des fous ou jouer Monopoly sans tomber en état de pâmoison et finir dans un lit.

Et puis, voilà qu’au milieu de ce calme éclatait le drame. D’abord, l’apparition d’une petite elfe au top du désespoir donnant la terrible nouvelle. Un naufrage…et pas des moindres.

Michael, les siens… tous disparus en mer…

De quoi mettre Justin dans un état frayant le surmenage.

Mais où ? Quand ?...

Bermudes. On y file. Ces crétins ont abandonné les recherches.

Et pour filer, ils l’avaient fait. Promue vigie, Sam passa de heures à scruter l’horizon, en vain. Elle ne voyait presque plus Justin, trop occupé au pont de commandement à étudier cartes et courants marins, ou essayer de capter quelque émission d’un signal de détresse.
Il prenait peu de temps pour se reposer et ressemblait chaque jour plus à un esprit égaré, non seulement le pauvre se voyait trompé par sa rousse d’épouse mais voilà aussi que son meilleur ami au monde venait de disparaitre, englouti par le Triangle des Bermudes.

*Ma foi, d’après ce que Justin m’a raconté, ce gars a le chic pour se fourrer dans des trucs impossibles…Pouvait pas rater se perdre dans le coin !*

Ça existe encore, les miracles ! Après ces journées d’angoisse à fouiller l’horizon à s’en crever les yeux, on finit par apercevoir des signaux de détresse au loin. Sans perdre de temps, on vira le cap et un moment plus tard, Sam, émue assistait aux retrouvailles de Justin et son copain, âme damnée de touts pépins. Se tenant à l’écart, elle put observer à souhait les nouveaux arrivants. Deux hommes, deux femmes et quatre marmots. De l’avoir vu en photos, elle n’eut aucun mal à reconnaître De Brent, aux petits soins avec une grande brune qui n’avait pas l’air dans la meilleure des formes, à supposer qu’il s’agissait de la future épouse, selon les dires de Justin. Un couple magnifique. Suivait un garçonnet blond qui ne pouvait être que le fils de l’ami de Davenport, vu la ressemblance. Une fillette adorable, aux boucles dorées qui pleurnichait, boudeuse. Une jeune femme blonde et un grand gaillard blond aussi qui une fois à bord, se chargèrent chacun d’un enfant en bas âge… Faute de mieux à faire, elle s’amusa à penser à quel couple appartenait chaque gosse. Bien sûr, elle se trompa de bout à bout.


L’entrée en scène de l’elfe fidèle qui avait donné la voix d’alarme sur la disparition de son maitre amena Sam sur des réflexions plus charitables sur les elfes domestiques, le « sympathique » Briman avait son genre particulier.

Enfin, tout ce beau monde fut conduit à ses cabines et elle put se retrouver un moment avec le maitre de céans qui semblait soulagé, au moins, d’une de ses préoccupations.


Je suis très heureuse pour toi, Justin…tu as retrouvé ton ami et tout le monde semble se porter à merveille.

C’était bien le cas, en effet. Il était content lui aussi, mais maintenant l’autre histoire le taraudait avec plus de force encore. Ils étaient là à bavarder quand le dénommé Michael fit acte de présence. Frais comme un gardon et absolument charmant. Juste le type d’homme que Sam fuyait comme la peste, charme sûr, arrogant et définitivement beau. Il ne se gêna pour draguer avec elle comme si c’était la chose la plus normale du monde, sans lui en tenir rigueur, miss Forrester préféra le laisser en tête à tête avec son copain, sûre qu’ils avaient pas mal à se raconter.

De quoi parlèrent-ils ? Elle n’en sût rien, mais après cet entretien, Justin disparut dans ses quartiers laissant ses invités de fortune se débrouiller comme ils voudraient. Faute de mieux à faire et n’ayant aucune raison pour se cacher comme une lépreuse, Sam s’unit à eux. Le grand blond et sa blonde qui se présentèrent comme les époux Von Falkenberg n’étant pas trop d’humeur au bavardage il fallut s’en remettre à la conversation avec la belle brune et son joyeux luron de fiancé. Thèmes sans transcendance, la banalité même. Ils habitaient aux Bermudes. Elle à Miami. Il était le père de toute la marmaille à bord, sauf le bébé blond qui était la fille de sa future. Le blond au nom allemand tirait une drôle de tête et sa femme tordait le geste. Ils avaient vécu une drôle d’aventure, s’en étaient tirés avec une chance inouïe et fin de l’histoire. On s’étendit sur les mystères du fameux Triangle mais les dames n’appréciaient pas d’en parler. Sam pouvait les comprendre, le plus vite elles seraient en terre ferme et mieux s’en porteraient.

Que M. Davenport déboule dans le salon, l’air un peu fou les prit tous au dépourvu, son annonce, encore plus :


J’ai donné mes ordres, vous rentrerez à bon port. Je suis navré, je file.

Tous échangèrent un regard quelque peu interloqué surtout quand il prit Sam du bras et sans demander son avis, effectua un transplanage impeccable.

Bon sang, Justin…qu’est ce que…mais où diables sommes nous ?

Pas besoin d’être un génie pour se rendre compte qu’ils étaient dans une cabine de bateau, une très belle suite en fait, et certainement pas à bord du Lady Nate. Elle comprit au quart de tour.

Seigneur, c’est le QM2…Tu as perdu la tête !? On ne peut pas…Ah bon…si tu le dis…

Pardon de te prendre ainsi au dépourvu. Je ne sais pas moi-même ce qui me prend. J’ai une chose à faire et je vais la faire. Oui, je suis furax, tu te doutes pourquoi. Tu auras ici tout ce qui pourrait te faire plaisir. M’en veux pas. Je t’aime, copine.

Euh…je t’aime aussi, copain. Tu es unique…Ne fais pas de folies !

Elle eut droit à un bisou sur le bout du nez et à le voir troquer sa tenue par un smoking impeccable. Juste un petit serrement au cœur quand il sortit en coup de vent. Sam savait exactement où il allait.

Bonne chance, doux prince !

Devinant que ce ne serait pas de sitôt qu’ils se reverraient, elle opta pour remiser la pointe de chagrin qui voulait percer et s’adonna plutôt à inspecter ses nouveaux quartiers, en se demandant quelle histoire raconter à M. Fishbourne pour expliquer son inédite présence sur le paquebot le plus luxueux de tous les temps, dans une suite duplex qui coûtait une fortune, le plus probablement enregistrée au compte de M. Justin Davenport…Ne pas penser à une flagrante corruption de fonctionnaire, tiendrait d’un miracle de charité chrétienne et autant qu’elle sache, Otis Fishbourne n’avait aucun penchant pour rien qui ne fut pas le devoir strictement bien fait.

Tu es frite, Sam...

La première chose à faire était mettre son père au courant de ce radical changement de plans et lui demander conseil. Gerry avait toujours le mot juste pour tout expliquer. Ce fut une conversation des plus enrichissantes…dès que Gerry put parler après avoir rigolé comme un malade. Son conseil, appeler son boss en lui raconter strictement la vérité, après tout elle continuait dans le cas…sauf que le décor avait changé. Après tout, elle pourrait demander à Briman, qui serait ravi de s’être débarrassé d’elle, de lui envoyer tout le matériel de travail…
M. Fishbourne se montra hargneusement compréhensif, fit des questions détournées mais finit par donner son accord, tant que les frais ne retombent pas sur le département.

Comme on pouvait s’y attendre, tout était d’une perfection sans égal. Elle ne voulut pas se demander comment toutes ses affaires se trouvaient là en plus d’avoir la garde à robe pleine à craquer de ce dont rêve n’importe quelle femme de bon goût.

Diables, Justin Davenport, même dans le plus sinistre des désespoirs tu dois être parfait !

Un long bain la mit d’aplomb pour penser à que faire.

Pas question de rester enfermée ici, ma vieille…Tu es sur le QM2. Soupirer ne donne rien…Sors et va conquérir le monde !

Par pur sentimentalisme, elle passa la robe mise lors de ce dîner fini en barbecue à La Folie. Justin l’avait trouvée sublime, aucune raison pour que le reste du monde ne pense pas la même chose. Cheveux relevés, longues boucles d’oreilles. Dernier coup d’œil au miroir, Sam se tira la langue en riant et riait encore en quittant sa cabine.

Se mêler au beau monde, choisir le plus exquis des restaurants à bord, sentir que les regards la suivaient avec admiration les uns, avec fielleuse envie, les autres, voilà de quoi remonter le moral le plus à plat. Sam se sentait prête à faire un pied de nez aux mauvais tours du Destin et se laissa conduire par un maitre d'hôtel empesé vers une table solitaire.

Pendant un moment, elle promena son regard aux alentours, dans le vain espoir de découvrir Justin et sa rousse mais évidement, pas trace de ces deux là. À l'heure qu'il était ils devaient être en train de régler leurs différences. Sam espéra de tout cœur que cela se passerait de bonne façon même si elle se doutait qu'il n'en serait rien.

À croire qu'elle rêvait aux corneilles là. On lui apporta la carte et elle demanda un Martini d'un air distrait.

Bonsoir, Andreï Sanders. Je pense que sans le vouloir nous nous connaissons… de loin. Serait-il cavalier de ma part de supposer que l’on vous a aussi posé un gentil lapin ce soir ? Les Davenport sont marrants, non ? Puis-je ?

Il sortait d'où, celui là? Miss Forrester fronça les sourcils et dévisagea l'intrus, sans aménité. En une seconde elle sut à qui avoir affaire. Le ténébreux de la rousse. Pas à dire, la situation anormale et tout ce qu'on voudrait ne manquait pas de piquant, pour idiot que cela puisse paraître, cela la fit rire.

Samantha Forrester. En effet, les Davenport ont une façon très à eux de faire les choses. Et puisque vous êtes déjà assis, vous pouvez rester...Manger seule ne me tente pas trop.

On apportait son Martini. Sans attendre que Sanders ait passé la commande du sien, elle porta la coupe aux lèvres, avec un sourire.

Alors, M. Sanders...mis en échec par le mari jaloux? Ça ne c'est pas passé avec trop de violence, j'espère...C'est juste une question comme n'importe quelle autre...vous avez un très joli bleu, là...au menton!

Et en souriant de nouveau, but une nouvelle gorgée de sa boisson en se disant qu'elle devrait en toucher un mot au barman...
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Mar 16 Mar - 21:52

Oser frapper Nate ! Jamais Justin n’avait imaginé faire ça un jour, et pourtant… Oui, il l’avait giflée de belle façon et n’en revenait pas lui-même. Qu’elle le mérite cent fois n’entrait pas en ligne de compte, c’était son propre comportement qui le sciait. Assis non loin, il contempla sa femme proprement sonnée par ses soins.

*Quelle est belle… Michael a raison… je suis con*

Il s’était rué dans l’arène sans se douter de ce qu’il y verrait. Déjà échauffé avec le « gentil » rapport de Portand, il avait mis en route un beau schéma. Quand Davenport se mettait en action, tout devait aller très vite. Mais là, voir Nate embrasser si goulûment ce Sanders l’avait fait disjoncter pour de bon. Bien sûr il ne s’était pas fait annoncer, mais il ne s’attendait pas à se retrouver face à une telle preuve, en life qui plus est, de l'infidélité redoutée. Alors tant pis.

Attendri devant sa femme « endormie », il passa en revue nombre d’événements communs. Leur rencontre si… baveuse le fit presque pleurer. Ne lui avait-elle pas bellement sauté dessus en doberman pour lui sauver la mise ? Elle aussi avait eu droit à un plongeon boueux ensuite… Marrant… Ses tentatives de séductions ne fonctionnaient pas très bien. Il devait avouer ne pas s’y être pris correctement car l’image perpétuelle de Léanor le pourchassait encore à l’époque. Mais quand elle céda enfin, Justin s’était senti le plus heureux des hommes et s’était juré de tout faire pour satisfaire sa remuante épouse. Tout ça pourquoi ? Pour finir sur une île déserte à tenter de recoller les morceaux d’un ménage déchiré, bafoué, éteint. Ce qu’il avait envisagé fonctionnerait-il ?

*ça dépendra d’elle, uniquement d’elle. Et pas de toi, tu crois ? T’es encore là, toi ? Je t’avais dit de me ficher la paix. Ouste, du balai. Pas besoin que tu me pourrisses la vie, je sais ce que j’ai à faire. *

Au moins ça de réglé. Justin regarda encore Nate en commençant doucement à s’inquiéter. N’avait-il pas tapé trop fort ? Après tout, elle l’avait mérité, na ! Sa vindicte revint au galop en repassant certaines photos dans son esprit torturé, et lorsque sa belle ouvrit enfin les yeux, ses ressentiments étaient à nouveaux cuisants.
Les premiers mots de son épouse furent loin de l’amadouer :


Bravo, M. le cavernaire. Quel style !

Tu t’attendais à quoi ? Traite-moi d’homme des cavernes si ça te chante, je m’en tape.

Dominateur, il se dressa pour la fusiller carrément du regard. Dressée sur ses ergots bien qu’elle n’ait plus que les pieds nus, Nate crânait :

*Bon dieu, j’adore quand elle est en colère…*

Quoi ? Tu vas me battre ? Hum, je vois que tu as eu le charmant détail de m’amener Dieu sait où d’assez désert. Très commode, tu peux me tordre le cou sans témoins et jeter mon cadavre aux requins...Si je me laisse faire, bien entendu…

Carnassier, il grogna :

Si j’en avais eu l’idée ce serait déjà fait. Continue comme ça et je pourrais changer d’avis.

Et ta blonde ? Tu l’as laissée à attendre ton retour !? Ben oui, tu vois bien, tu n’es pas le seul à avoir un certain talent pour l’espionnage !!!

Première nouvelle… Elle était donc au courant. Un coup bas de Briman, sûrement. Ce qui était intéressant c’est que cela semblait la mettre particulièrement en rogne :

Nate, écoute…

Très en rogne puisqu’elle n’hésita pas à brandir sa baguette vers lui en poursuivant :

Vaut mieux que tu ne t’approches pas, je ne me sens pas d’humeur civilisée, là !

Une goutte de trop. La hargne revint en force :

C’est ça. Menace- moi, tue-moi tant qu’à faire, ça te laissera le champ libre pour continuer tes fornications indécentes. J’ai reçu des rapports très complets sur toi et ton « chéri ». J’imaginais te faire plaisir en t’offrant de respirer loin de ma si déplaisante personne, mais pas d’être cocufié par une p**e de bas étage. Même une femelle hippogriffe se comporterait mieux que toi. Qu’est-ce qu’il a de si intéressant, cet Andreï ? Il en a une plus grande que la mienne, c’est ça qui te manque ? Tu ne semblais pourtant pas t’en plaindre y a pas si longtemps.

Il ne parlait évidemment pas de sa gueule… Fini politesse ou maîtrise de soi. Cela n’affecta nullement son épouse qui, verte de rage, répliqua :

Primitif et machiste. Bien sûr, que peut-on s’attendre d’un homme. Tu prends du bon temps et moi quoi ? Je me suce le pouce en pleurant sur ma misère !?

Je prends du bon temps, moi ? s’étrangla-t-il prêt à suffoquer de tant d’iniquité. Tu crois que j’ai rigolé à rester cloitré dans ce bureau des heures entières à fournir les justificatifs des dépenses somptuaires surtout destinées à « madame » ? Il m’apparaît que tu as sucé autre chose que ton pouce, toi !

C’était nul mais tant pis.

Et bien sûr, monsieur, me juge selon ses propres faits !!!

Pas que les miens, désolé de te contredire. Tu t’es bien gardée de me renseigner sur ce Sanders… Non, Madame avait un dîner avec les Appelby, patiti et patata…

Que je ne t’ai pas parlé d’Andrei ? Tiens… et toi tu ne m’as pas dit que ta vérificatrice était un laideron à la soixantaine bien tassée, plus moche que la Gorgone ? D’après ce que j’ai vu, elle est pas mal roulée, ta chimère !...


Je te connais… ou du moins je croyais te connaître. Si je t’avais dit que Forrester était une gravure de mode j’ai eu l’idiotie de penser que tu serais revenue illico m’arracher les yeux. Tandis que toi, ô sage et exemplaire, tu n’entretenais qu’une pure amitié avec ton ténébreux brun, n’est ce pas ?

Et quel genre de relation j’entretiens avec mon ténébreux ? Pas celle que tu penses !

Déconne pas Nate, suis pas né de la dernière pluie. Si on montrait les photos que j’ai eues sous les yeux à un cheval de bois en disant » ils ne font que s’amuser gentiement… » le cheval aurait rué bellement. Me prends pas pour plus idiot que ne suis.

Et puis…si tu avais des soupçons si insidieux…Pourquoi n’être pas venu avant !? Tu vérifiais la comptabilité de ta vérificatrice ?!? J’espère qu’elle en valait le coup !

Tiens ? Un soupçon de jalousie perçait-il ? Ce serait trop beau mais là, la tentation de la faire enrager davantage fut plus forte qu’une conciliation. Elle n’imaginait pas à quel point la colère lui seyait bien…

Un coup en or, tu peux le dire. Très appétissante, du reste. Je ne suis pas venu plus vite pour deux raisons simples : d’abord, je voulais te laisser une chance de reprendre ton bon sens en passant outre sur une stupide amourette, puis… On m’a annoncé la mort de Michael et de tous les siens en mer, et je n’ai pas pu me retenir d’aller le chercher.

Fallait croire que de passer après De Brent ne l’agréait pas, surtout qu’elle n’avait jamais su l’encadrer.

*Intéressant…*

Ah bon, ton copain adoré avait fait naufrage…Il arrive toujours à point nommé, celui là ! Ohlala…Bien sûr, c’était plus important ! Alors...une fois M. De Brent à sauf, tu t’amènes… dans quel espoir ? De me trouver au lit en train de batifoler avec Andrei !? Imbécile !

Tu sais bien que ce n’est pas ça mais( amer) sans doute qu’en attendant encore un peu, j’y aurais eu droit…

Pas contente la Néozélandaise. Elle lui piqua méchamment les côtes avec sa baguette. Réflexe dû à la douleur, d’un revers il expédia le bois valser à distance.

Ça suffit avec cette manie de me menacer. Nate, essaye un instant de…

Et Mrd. Elle devenait folle ou quoi ? Son animagus préféré lui tomba dessus sauf que cette fois, il n’avait rien à voir avec un toutou docile et aimant. Babines retroussées, écumant de rage, le doberman semblait décidé à lui croquer la gorge. Se débattant, Justin se retint de frapper le museau de l’animal.

Arrête de me baver dessus, Nate ! Je déteste ça. Je ne veux pas te faire mal, triple buse.

Empoignant la bête au col, il parvint à la repousser. Ce qui lui valut un beau déchirement de sa veste. Roulés boulés acharnés sur le sable.

Mais Mrd, tu m’as mordu le bras ! Cesse ton cirque.


Rien à faire, inlassablement le chien revenait à l’attaque. Le bas du pantalon fut bientôt en lambeaux. A nouveau Justin se retrouva sur le dos avec son enragé qui cherchait à l’égorger.
Après tout… pourquoi lutter ? Si elle le détestait maintenant à ce point, autant lui laisser terminer son ouvrage. Il cessa brusquement tout mouvement, attendant presque avec soulagement que les crocs se referment sur la trachée offerte. La truffe humide toucha son cou, il frémit intérieurement.


Vas-y, qu’on en finisse.

Ce damné cabot paraissait vouloir faire durer la torture. Voilà qu’il accrochait son nœud papillon et tirait, tirait.

Finir étranglé ou égorgé, à tout prendre… Un semblant de lumière éclaira l’esprit chamboulé du mari éprouvé:

*Il joue ! Il cherche pas à te tuer, ce serait déjà fait.*

Nouveau juron et renversement de situation. Maintenant il dominait le cabot qui était beaucoup moins hargneux.

Ça t’amuse ? Reprends ta forme, si ça tombe t’as des puces ainsi poilue.

Elle le fit. L’éclat de ses yeux était incomparable. Tant de chose s’y lisaient. Rire, haine, amertume, passion… Toujours est-il qu’elle était follement désirable et… désirée. Sans lui demander son avis, ni prémisse quelconque, Justin arracha les vestiges de vêtements qui la couvraient encore.
Dominé par une brusquerie inhabituelle, il la prit, forçant sa bouche sur la sienne, la buvant, la dévorant toute. Une lutte sauvage s’en suivit, délicieuse et douloureuse... Lui faire mal, la faire crier, délirer, l’emplit d’une jouissance peu commune. Puisqu’elle le considérait comme un primitif, elle serait servie. Longs, bestiaux, les ébats vigoureux atteignirent un paroxysme explosif rarement obtenu qui les laissa tous les deux passablement rompus.
Il s’éveilla le premier, s’étonnant presque de la voir encore allongée dans ses bras.


*Qu’est-ce que t’as fait pauvre cloche. C’était pas lui faire l’amour… c’était quasi un viol*

Viol pleinement consenti pour autant qu’il se souvienne de l’ampleur des répliques généreuses prodiguées.

*Si elle ne me hait pas pour de bon après ça, vais me cherche un psy.*

Il ne put résister à l’envie d’une caresse sur cette joue tuméfiée par tant de luttes. Attendri, mais démoralisé, il tenta de remettre les pendules à l’heure. Son plan d’urgence avait déjanté mais le principal restait à jouer. Nate n’était pas le type d’idiote qu’envoyer en l’air suffise à adoucir. S’il devait la reconquérir, eh bien les grands moyens étaient prêts.
Conserver leur baguette ? Non voyons, ce serait de la triche. Sans remords, il récupéra celle de sa femme, la joignit à sa sienne et brisa les deux qu’il expédia loin dans les flots. Restait à attendre le réveil de la belle endormie. Doucement le soleil déclinait. Une baignade le rendrait peut-être présentable ? Pas de pudeur ridicule en ce monde voulu par ses soins, à poil il piqua une tête dans la mer d’huile. Crawl, brasse, planche… Paix et silence.
Il jouait gros mais s’en fichait. Dire qu’il aurait pu se la couler douce avec une Sam qui n’attendait que ça, au lieu de quoi il avait viré à l’extrême dans l’unique but de récupérer la femme de sa vie. Sa tête mériterait de l’or lorsqu’il lui signifierait la situation. Là, isolé comme une épave perdue à la dérive, ses larmes se mêlèrent à celle de l’océan.


*Si ça ne marche pas… le Lady Nate coulera corps et bien… et moi avec*

Le peu de vêtement restant revêtu, il s’assit à nouveau près d’elle si peu couverte que le désir de la reprendre fut presque intolérable. Néanmoins, il patienta sagement jusqu'à ce que son adorée ouvrit l’œil.


Immédiatement sur ses gardes, Justin contra sa vindicte :

Tu l’as cherché, tu l’as eu. Que ça te plaise ou pas, c’est ainsi et pas autrement. Monte sur tes grands chevaux si tu veux, personne d’autre que moi ne t’entendra ici. Où nous sommes ? Dans un lieu incartable, ma chérie. Arrête de tempêter tu m’énerves... Cherche pas ta baguette, elle est au fond de l’eau, la mienne aussi. Pourquoi ? Parce qu’après avoir lu certains rapports croustillants, il est apparu que tu t’ennuyais avec moi. J’ai donc décidé de NOUS donner des vacances. Pas n’importe lesquelles, cela va de soi. Stop, STOP !! J’en ai marre que tu me taxes de ne penser qu’à sauver le monde et à t’entourer d’un luxe futile.
Des vacances comme celles-ci, tu n’en as jamais connues dans ta vie douillette. *Et moi non plus*
Non, non ,, on va pas jouer à Adam et Eve.. ;(ton mauvais), j’espère que ce sera pire que pour eux. Ouais, c’est à peu près ça : des robinsons...


Il se paya gaiment de sa tête qui s’allongeait de surprise.

Nous n’avons rien d’autre que ce que nous avons sur nous, c’est-à-dire pratiquement… rien.
Que ce programme te plaise ou pas tant pis. Peut-être qu’après ça tu me jugeras plus nul qu’avant ? C’est toi que verras.


Il se garda d’émettre les mots d’amour qui lui vrillaient l’âme. S’il était rejeté, il agirait.
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Mer 17 Mar - 1:31

Les répliques de Justin la suffoquèrent. Pas qu’il n’eut raison de les proférer. C’était la forme employée. Aucune hésitation pour la traiter de p***de bas étage, la trouver pire qu’une femelle d’hippogriffe…

*Cet idiot…toujours si grandiloquent !*

Son langage aurait fait rougir un honnête charretier, ses expressions frisaient l’obscénité pure…et il continuait comme si rien, blême de colère.

*Mmm…il est à croquer, mon Justin, quand il enrage !*

C’est juste cette idée qui lui tournait dans la tête alors qu’il continuait à débiter sa vindicte…Amère ! Qu’il avait voulu lui donner du temps pour oublier cette amourette passagère ? À d’autres avec cette histoire. Sauver De Brent ? Va et passe. Justin ne pouvait pas éviter à jouer les super héros de temps à autre ! Qu’il n’avait pas voulu la surprendre au lit avec Sanders ? Elle voulut bien le croire, il avait un air si…vert de jalousie !

Qu’elle lui pique les côtes, assez fort quand même, avec sa baguette ne le fit pas se réjouir.

Ça suffit avec cette manie de me menacer. Nate, essaye un instant de…

Essayer de quoi ? De comprendre ? De voir clair dans cette histoire stupide ? Il pouvait toujours courir, elle n’avait qu’une envie…lui faire payer l’affront ? Après tout, elle s’était déjà assez donné de mal pour y parvenir…Bien sûr, les choses avec Andrei avaient pris une tournure trompeuse…Elle n’était pas précisément de train de crier au viol quand il avait fait son apparition…mais enfin…

Sa baguette était trop loin comme pour songer à la récupérer. Justin ne compterait certainement pas lui en laisser le loisir, alors il fallut y aller avec le tout pour el tout. Sous sa forme animagus, elle avait plus de chances de s’en sortir. Fautive ou pas, Nate n’avait aucune envie de jouer les Desdémones avec son Othello de mari.

Lui tomber dessus en tant que doberman féroce lui rappela des jours heureux. Leur rencontre. Et encore là, il sentait merveilleusement bon. Elle adorait son odeur. Tiens, il croyait ferme qu’elle allait lui croquer la jugulaire ! C’était trop amusant, tellement, qu’elle faillit oublier sa colère.

Arrête de me baver dessus, Nate ! Je déteste ça. Je ne veux pas te faire mal, triple buse.

C’était vrai. Il aurait pu la frapper mais n’essayait que d’esquiver ses crocs. La prenant par le cou, il la repoussa, un peu à la brute mais enfin, quand elle grognait et retroussait les babines, ce ne devait pas être trop rassurant. N’empêche que d’un bon coup de dents, elle venait de ruiner son smoking. Un autre grognement tendancieux, petit coup de dent…C’était vivifiant !

Mais Mrd, tu m’as mordu le bras ! Cesse ton cirque.

Cesser ? Il était fou, cela fait un bail qu’elle ne s’amusait tellement. On roula sur le sable, jurons et grognements mêlés, quel spectacle édifiant ! Mettre son pantalon en lambeaux, une pure joie. Le plaquer de nouveau à terre en appliquant poids et hargne, un délice.

Enfouir la truffe humide dans son cou lui provoqua certaines idées qui n’avaient rien à voir avec une revanche sanglante. Diables qu’il sentait bon…qu’il savait bon ! Il fallait s’arranger pour lui enlever cette fichue cravate mais en chien on ne compte qu’avec les dents et encore…La tâche ne s’avérait pas aisée. Et voilà que quand elle y arrivait l’autre cessait de se défendre.

Vas-y, qu’on en finisse.

*Non mais...Il pense que je veux l’égorger ?!? Que tu es bête, mon amour !*

Tirailler sur la cravate était un jeu très amusant et ses efforts furent récompensés, Une folle envie d’aller jouer avec le bout de toile la prit mais voilà que Monsieur la prenait de court et la renversait. Jappement surpris. Rien n’y fit.

Ça t’amuse ? Reprends ta forme, si ça tombe t’as des puces ainsi poilue.

Des puces !? Il en avait des bonnes mais autant lui faire plaisir, jouer les toutous c’était bon pour un moment, là on avait des choses plus sérieuses à débattre. Sauf que là, Monsieur ne semblait pas avoir envie de bavarder. Elle non plus, s’il fallait être sincères L’avoir si près ravivait toutes et chacune des émotions qui le soudaient à lui. Un soupir d’aise faillit lui échapper mais il ne lui en laissa pas le temps. Avec une sauvagerie qu’elle n’aurait jamais soupçonnée chez lui…son mari lui arracha ses vêtements.

Justin…

À quoi bon parler ? Essayer de raisonner ? Qui voulait raisonner, d’ailleurs ? La brutalité de ses baisers la sidéra un instant, l’affola au suivant, la chavira toute ensuite. Mais bien sur, pas question de lui faire la vie facile après tout ce qu’il avait dit, supposé, soupçonné.

Lâche moi, triple brute…

Elle l’agrippa par les cheveux, l’écartant d’elle.

Mais tu crois quoi ? Lâche moi, je te dis !!!

Un essai de baffe se vit soldé par un échec cuisant. C’était lui qui lui en envoyait une à toute volée. Elle hurla, folle de rage et le griffa. Ce qui ne marcha pas mieux que la baffe, alors d’un puissant coup de reins, Nate essaya de l’esquiver et s’enfuir. Rattrapée par la cheville, elle se retrouva de nouveau sous sa domination, en criant et se débattant comme une folle. Mais sa bouche reprenait sauvagement la sienne. Elle le mordit, il s’en ficha, la maintenant clouée au sol, en lui appliquant tout son poids.

*Il va te tuer !!!...Te tuer ?...Plus tard peut-être…*

C’était dément. Délirant. Brutal. Échevelant. Affolant. Comme si en la possédant il assouvissait sa rage, sa hargne…son amour, ce désir merveilleux qui les unissait si bien. Elle se trouva en train de prendre un plaisir fou à cette étreinte primitive, à rendre ces baisers démenés, ces caresses impérieuses, primaires. A lui appartenir comme jamais elle ne lui avait appartenu, sachant qu’il était aussi sien qu’elle était sienne, sans rémission, à jamais !

Qu’il faisait bon s’endormir là, dans ses bras. Le monde pouvait aller au diable. Justin était là. Elle s’assoupit, la tête nichée au creux de son épaule. Exténuée, heureuse…sans penser. Il y aurait du temps pour cela plus tard...

Émergeant de son sommeil, Nate essaya de comprendre pourquoi elle se trouvait là, aussi nue qu’Eve, couchée sur le sable et avec son mari qui la regardait d’un air…mitigé ? Les souvenirs de tantôt lui revinrent en vrac, agitant son esprit, réveillant sa colère. Il l’avait traitée comme à une chose, comme à une esclave rétive qu’on doit soumettre et faire payer ses fautes… Sans se soucier de sa nudité, elle se redressa et lui coula un regard envenimé.


Tu dois être très fier de toi, Justin Davenport…tu es une brute, un sauvage…un rustre de la pire espèce…

Tu l’as cherché, tu l’as eu. Que ça te plaise ou pas, c’est ainsi et pas autrement. Monte sur tes grands chevaux si tu veux, personne d’autre que moi ne t’entendra ici.

C’est ta façon de régler les choses !!?...Et au fait…où diables sommes nous ?

Où nous sommes ? Dans un lieu incartable, ma chérie.

Ta chérie ? À d’autres !...Ça rime à quoi toute cette…

Arrête de tempêter tu m’énerves...

Je m’en fous que tu t’énerves…Brute !

Elle finit de se lever et rassembla ce qui restait des ses vêtements…à peu près rien. Réduits en lambeaux ! D’un regard ulcéré, elle balaya les alentours à la recherche de…

Cherche pas ta baguette, elle est au fond de l’eau, la mienne aussi.

QUOI !!!??? Tu es dingue ? Pourquoi as-tu fait une chose pareille ???

Pourquoi ? Parce qu’après avoir lu certains rapports croustillants, il est apparu que tu t’ennuyais avec moi. J’ai donc décidé de NOUS donner des vacances. Pas n’importe lesquelles, cela va de soi.

Elle le considéra absolument sidérée, sentant une rage folle lui battre les tempes.

Vacances ? Avec toi ? Et qui dit que je veux des vacances avec toi dans ce trou ? Je veux retourner au bateau…je veux ma suite…je veux…

Stop, STOP !! J’en ai marre que tu me taxes de ne penser qu’à sauver le monde et à t’entourer d’un luxe futile.

Là, il n’avait pas du tout tort ! Même si enragée qu’il ait pensé à cela, la calma un petit peu et voilà que pour si jamais elle n’avait pas compris, il expliquait.

Des vacances comme celles-ci, tu n’en as jamais connues dans ta vie douillette.

Génial, alors tu ne trouves rien de mieux que « Jouons au Paradis » !

Non, non ,, on va pas jouer à Adam et Eve.. ;(ton mauvais), j’espère que ce sera pire que pour eux. Ouais, c’est à peu près ça : des robinsons...

Tu es devenu carrément fou ! Ça ne va plus chez toi ou quoi ? Jouer aux Robinson ?...On t’a tapé sur la tête ? Tu t’es pris un mauvais sortilège ? Trop bu avec ton copain ?...Non évidement, rien de cela…Alors, Monsieur à décidé de me trainer jusqu’ici…

D’un geste agacé elle rejeta en arrière ses cheveux ébouriffés et considéra dépitée les lambeaux de toile avec lesquels, faut de mieux il faudrait compter comme garde robe.

Nous n’avons rien d’autre que ce que nous avons sur nous, c’est-à-dire pratiquement… rien. Que ce programme te plaise ou pas tant pis. Peut-être qu’après ça tu me jugeras plus nul qu’avant ? C’est toi que verras.

Elle eut envie de lui dire quatre vérités bien senties mais en y pensant bien, s'en abstint. Avec un haussement d'épaules boudeur, préféra essayer de démêler sa tignasse en folie ce qui l'occupa quelques minutes.

Justin continuait de la fixer avec une attention presque gênante…mais cette sensation ne dura qu’un instant. Sans trop savoir pourquoi, la situation présente était si débile, si hors lieu, si inusuelle pour un homme comme lui, qui adorait le confort et qu’on soit aux petits soins avec lui, qu’elle se vit prise d’une folle envie de rire. Et pour rire, on peut dire que la belle ne s’en priva pas…


C'est…trop…trop incroyable que toi…justement toi, ais pensé à un truc pareil…Toi et moi, seuls, à poil, sur une île perdue, incartable…Diables, Justin Davenport…il faut dire que tu sais t’y prendre, toi…pour arriver au cœur d’une fille !

Encore secouée de rire, elle noua ce qui restait de sa robe en sommaire paréo et se tourna vers lui, qui n’avait pas bougé ni ouvert la bouche.

Alors, M. Robinson, vous pensez rester là à que tout vous tombe tout cuit du ciel ? On est des pauvres naufragés…Faut se bouger ! Allez, hop…J’ai soif, moi !

Et sans l’attendre, se mit en route vers la forêt toute proche en chantant à tue tête un petit air de son coin de monde…
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Mer 17 Mar - 12:31

Le culot paie souvent. Preuve en était qu’Andreï jouissait à présent de dîner en charmante compagnie. Non seulement la blonde ne s’était pas offusquée d’être ainsi abordée mais l’avait accepté à sa table en se présentant :

Samantha Forrester. En effet, les Davenport ont une façon très à eux de faire les choses. Et puisque vous êtes déjà assis, vous pouvez rester...Manger seule ne me tente pas trop.

Excellent, non ? Elle reçut son martini, il commanda un whisky et son menu. Il va sans dire qu’il était secoué quand même après avoir reçu un gnon des pires connus. Forrester semblait savourer la situation à sa façon :

Alors, M. Sanders...mis en échec par le mari jaloux? Ça ne c'est pas passé avec trop de violence, j'espère...C'est juste une question comme n'importe quelle autre...vous avez un très joli bleu, là...au menton!

Il rit en se massant le bas du visage :

Ça aurait pu être mieux. Il a une droite assez sèche ce dingue. Je me demande où ils sont passés. Vous les avez vus ? Je n’ai pas trop envie de les recroiser de sitôt.

Qu’elle le prenne pour un couard si ça lui chantait. Elle se rendrait compte qu’il n’en n’était rien si elle consentait à goûter quelque temps sa compagnie.
Son verre arriva, il l’enfila quasi d’un trait.


Vous-même que faites-vous à bord ? On vous pensait en Angleterre en train de réviser des comptes… et autre choses aussi plus amusantes.

Rosissant, elle lui expliqua un truc de ouf au sujet d’un sauvetage d’amis dans le triangle des Bermudes. 2 et 2 font 4, pour se déplacer si vite, il y avait de la magie là-dessous, donc la dame était sorcière également ; très jolie sorcière du reste. Les noms évoqués éveillaient des souvenirs.

De Brent dites-vous, avec Blackstorm… Me sont pas inconnus ceux-là.

Il se garda bien de dire dans quelles circonstances il avait eu l’occasion de les croiser cela aurait été avouer qu’il en connaissait long sur les Mangemorts.

Les entrées furent servies.
Tout en admirant la façon particulière de manger de Sam, Sander poursuivit :


Ainsi Davenport vous à débarquée ici et... laissée en rade ? Il ne sait pas ce qu’il veut ce gars mais au moins il a un goût exquis sur le choix de ses femmes.

Et la miss de le défendre, et par la même occasion de se défendre d’avoir commis quoique ce soit de répréhensible avec le mari jaloux. Elle y mit tant de cœur qu’Andreï se convainquit qu’il s’en serait fallu de très peu pour qu’il en soit autrement.

Il a l’air de vous avoir tapé dans l’oeil, ce Justin. Qu’a-t-il de si exceptionnel ?

Prolixe, Samantha en débita des choses. A l’en croire Davenport ressemblait à un chevalier des temps modernes avec morale et rigueur. Parfois fanfaron ou luron, toujours courtois, vrai gourmet, etc. Selon Sam n’importe quelle femme sensée ne pouvait qu’être séduite par lui.

Wow, je suis sûr qu’il serait ravi de la manière dont vous le décrivez. Ah… il est amoureux fou de sa femme… Quel dommage pour vous, alors. Il a une bien curieuse façon de montrer son affection, je puis vous l’assurer.

La joute verbale était piquante. Ça le faisait marrer d’énerver la belle. L’entrée terminée, voilà qu’elle déballait la manière dont elle jugeait Nate. Le tableau n’était pas flatteur. Sans trop savoir pourquoi Sanders se sentit en rogne et obligé de rectifier certaines choses. Il n’y alla pas par quatre chemins en rigolant doucement :

Si vous connaissiez vraiment Nate, elle ne vous apparaîtrait pas si dénaturée. Je ne cacherai pas avoir honteusement profité de ses faiblesses et tenté à plusieurs reprises de la basculer. Elle est adorable et si pleine de vie qu’elle mérite mieux que son grandiloquent dadais qui ne l’écoute pas.
Non voyons, je n’ai pas la prétention de croire que je serais parfait pour elle. Pas du tout, du reste
.

Difficile de se faire comprendre par une irréductible aussi vouée à la cause du mari délaissé.

J’ai voulu séduire Nate, j’admets. Le temps n’y aurait pas changé grand-chose car elle est aussi amoureuse de lui que lui d’elle, apparemment. Vous auriez dû voir sa tête quand elle a découvert votre si délicieuse frimousse. Ma belle s’est révélée d’une jalousie significative, tellement ardente que nous nous sommes lancés dans le jeu de qui rendra l’autre le plus jaloux. Le résultat est là ( il se massa à nouveau le menton). J’ignore comment ça tournera pour eux mais j’espère que votre Justin sera à la hauteur ; Nate le mérite.

Au dessert, ils en étaient toujours sur le même thème :

Nate était triste, démoralisée… Il vous a dit pour le bébé ? Moi ? Non, détrompez-vous, je n’ai pas agi par bonté d’âme. Lui rendre des sensations était une sorte de pari avec moi-même.
J’ai assez vite compris que c’était peine perdue mais j’ai une dette envers elle. Vous m’auriez vu il y à quelques jours, vous m’auriez simplement pris en pitié. Ce qu’elle m’a fait ? Vous le saurez si vous acceptez (silence un poil coquin) si vous acceptez de passer le reste de la soirée en ma compagnie. On est là, tous les deux isolés, je vous promets de faire en sorte pour que vous ne vous ennuyiez pas.


Elle n’avait rien à perdre, lui non plus.
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Jeu 18 Mar - 0:04

Entre s’ennuyer comme une huître en regardant les autres s’amuser ou partager sa table avec un inconnu, même si pas si inconnu que cela, le choix ne fut pas difficile.

C’est vrai que se trouver là, en tête avec ce séducteur sans scrupules, tenait un peu de l’ironie du Destin. S’ils ne s’étaient pas mêlés avec les Davenport, le plus probable est que leurs chemins de se seraient jamais croisés. Mais voilà, les jeux étaient faits et eux…ils avaient perdu, quoiqu’à vrai dire, ils n’avaient pas l’air particulièrement malheureux. À sa remarque sur l’échec face au mari jaloux, il s’était massé le menton en riant.

Ça aurait pu être mieux. Il a une droite assez sèche ce dingue. Je me demande où ils sont passés. Vous les avez vus ? Je n’ai pas trop envie de les recroiser de sitôt.

Sam sirota un peu de son Martini en se disant que cet homme ne manquait pas culot…ni de sens de l’humour.

Non, Je ne les ai pas vus. Le plus sûr est qu’ils ne soient plus à bord. Vous avez raison de ne pas avoir envie de les recroiser, surtout Justin…Estimez vous heureux de n’avoir eu droit qu’à un uppercut.

Tant pis s’il pensait qu’elle était du côté du mari. Elle n’avait que faire de son avis. Le temps qu’il enfile la moitié du verre qu’on venait de lui apporter, Sam le détailla rapidement.

*Pas mal ! Vraiment pas mal…si différent à Justin…Ma foi, si la rousse voulait un changement d’air, elle l’aura eu avec celui là.*

Pas trop charitables, ses pensées envers Mrs. Davenport mais en y pensant bien, l’explosive dame n’avait rien fait pour gagner sa sympathie.

Vous-même que faites-vous à bord ? On vous pensait en Angleterre en train de réviser des comptes… et autre choses aussi plus amusantes.

Cette question captieuse la mit en garde. Mais que s’imaginait-il ?...Enfin, elle s’en doutait bien, ce qui provoqua un discret fard que, bien sûr, l’autre ne rata pas.

Jus…M. Davenport et moi nous trouvions à bord de son voilier, le Lady Nate, quand il a appris son meilleur ami Michael De Brent, ses enfants, sa fiancée Alix Blackstorm et un autre couple, les Von Falkenberg avaient fait naufrage au Triangle des Bermudes. Inutile de vous dire qu’il s’y est rendu d’immédiat et a repris les fouilles que les autorités avaient abandonnées, avec de magnifiques résultats puisqu’on les a retrouvés en vie et bien portants.

Sanders avait suivi son histoire avec l’attention de qui écoute un rapport météorologique mais Samantha était sûre que son manque d’intérêt n’était que feint. Cet homme enregistrait tous ses mots, Merlin sait dans quel but.

De Brent dites-vous, avec Blackstorm… Me sont pas inconnus ceux-là.

Un fameux couple, si vous voulez mon avis.

Justin lui avait raconté à grands traits l’histoire de ces deux là, leur accointance avec les Mangemorts et autres détails qui n’avaient rien de banals. Qu’Andrei Sanders avoue, mine de rien, les connaitre la laissa s’imaginer aisément que lui non plus, n’avait pas une histoire banale.

L’arrivée des entrées interrompit un moment leur conversation. Samantha s’occupa de son crabe farci avec évident plaisir, le trouvant parfait mais son interlocuteur semblait plus intéressé par savoir ce qui l’avait menée là que du contenu de son assiette.


Ainsi Davenport vous à débarquée ici et... laissée en rade ? Il ne sait pas ce qu’il veut ce gars mais au moins il a un goût exquis sur le choix de ses femmes.

Elle reposa sa fourchette et lui décocha un regard aigu.

Je suis bien arrivée ici en compagnie de Justin Davenport mais n’ai pas l’impression d’avoir été laissée en rade, M. Sanders, en fait j’ai choisi de profiter de son offre généreuse de poursuivre la croisière à sa place. Justin est l’homme le plus exquis et correct qu’on puisse imaginer et croyez moi il sait exactement ce qu’il veut, dans ce cas sa femme.

Il a l’air de vous avoir tapé dans l’œil, ce Justin. Qu’a-t-il de si exceptionnel ?

Se faisant un devoir de ne pas soupirer, Sam dévisagea l’homme face à elle avec un peut sourire en coin qui n’avait rien à voir avec de la coquetterie.

Il est sans doute l’homme le plus charmant que j’ai jamais rencontré. Charmant est, en fait, peu dire, c’est sans doute un des derniers gentlemen qui restent. Il est parfait. Moral, noble, ami loyal, mari fidèle, père exemplaire. Son humour est fin, raffiné, comme tout en lui. C’est un homme à profondes convictions, n’importe quelle femme avec deux doigts de bon sens se damnerait pour l’avoir comme mari…et dire que celle qui l’a ne le mérite nullement.

Wow, je suis sûr qu’il serait ravi de la manière dont vous le décrivez. Ah… il est amoureux fou de sa femme… Quel dommage pour vous, alors. Il a une bien curieuse façon de montrer son affection, je puis vous l’assurer.

C’était à en oublier le crabe. Elle passa outre le « dommage pour vous » et contrattaqua.

Il est absolument, follement, entièrement amoureux de sa femme et soyez sûr qu’il saura lui démontrer son affection de façon si claire que cette rousse folle n’aura d’autre recours que de reconnaitre la chance qu’elle a. Je ne peux pas comprendre comment mariée avec un homme pareil, mère de deux fillettes merveilleuses peut balancer tout cela par dessus bord et se comporter comme une…déjantée, à vivre une aventure torride avec…vous.

Sa véhémence en parlant de Mrs. Davenport ne donnait rien de bon à penser. Sanders croirait très volontiers qu’elle serait ravie si la réconciliation entre les époux foirait et Justin revenait la trouver, mais miss Forrester n’était pas le genre de fille à perdre le temps à se faire des bêtes illusions.

Si vous connaissiez vraiment Nate, elle ne vous apparaîtrait pas si dénaturée. Je ne cacherai pas avoir honteusement profité de ses faiblesses et tenté à plusieurs reprises de la basculer.

Hum...Vous aurait elle ému, par hasard, M. Sanders? Or vous n’avez vraiment pas l’air de ceux qui se laissent aller à un sentimentalisme quelconque.

Elle est adorable et si pleine de vie qu’elle mérite mieux que son grandiloquent dadais qui ne l’écoute pas.

C’est donc cela ? Pauvre chérie…et vous, bien sûr…étiez là, toute ouïe et cœur ! Disposé à ramasser les miettes de ce cœur meurtri !?

Non voyons, je n’ai pas la prétention de croire que je serais parfait pour elle. Pas du tout, du reste.

Au moins vous avez la grâce de le reconnaitre. Vous n’êtes qu’un prédateur, M. Sanders et cette pauvre sotte n’y a vu que du feu…Gentil jeu, que le vôtre !

Pas de doute, elle se montrait ouvertement agressive et désagréable avec lui. Pourquoi ? Il ne lui avait absolument rien fait, sauf peut être se montrer d’un cynisme « rafraichissant ».

J’ai voulu séduire Nate, j’admets. Le temps n’y aurait pas changé grand-chose car elle est aussi amoureuse de lui que lui d’elle, apparemment. Vous auriez dû voir sa tête quand elle a découvert votre si délicieuse frimousse. Ma belle s’est révélée d’une jalousie significative, tellement ardente que nous nous sommes lancés dans le jeu de qui rendra l’autre le plus jaloux. Le résultat est là ( il se massa à nouveau le menton). J’ignore comment ça tournera pour eux mais j’espère que votre Justin sera à la hauteur ; Nate le mérite.

Sa belle ? Il y eut une certaine douceur en disant ces mots. Se pourrait il qu’au fond la femme de Justin lui ai fait plus d’effet que voulu, à ce fieffé séducteur ? Qu’ils s’étaient lancés dans un jeu ? Drôle de jeu, se disait Sam qui se souvenait très bien des clichés montrés par Justin…Ils avaient l’air de n’importe quoi sauf de jouer là…à moins que « sa belle » et lui-même ne soient des acteurs consommés, capables d’une prestation digne d’un Oscar. Et ce dernier vœu, presque solennel. Pas à dire, le dur avait été ému par les déboires de la dame.

Face au somptueux dessert, le thème n’avait pas varié d’un poil.

Nate était triste, démoralisée… Il vous a dit pour le bébé ?

Oui, il m’en a touché deux mots, le pauvre, un rude coup. Et je parie que quand elle vous a raconté ses misères vous avez fondu et avez pensé à la consoler pour qu’elle oublie ses peines.

*Tu es hargneuse, Sam !*

Moi ? Non, détrompez-vous, je n’ai pas agi par bonté d’âme. Lui rendre des sensations était une sorte de pari avec moi-même.

Pourquoi cela ne m’étonne pas ? Vous avez bien l’air de ceux qui se fixent ce genre de défi, c’est bon pour l’égo, dit-on.

Mais il poursuivait, têtu dans cette espèce de défense qui commençait à sonner à dépit.

J’ai assez vite compris que c’était peine perdue mais j’ai une dette envers elle. Vous m’auriez vu il y à quelques jours, vous m’auriez simplement pris en pitié.

Seigneur, quelle fable étourdissante allez vous me conter là ? Ne me dites rien…Vous étiez un laid crapaud, qui coassait par là et elle, âme charitable, vous a embrassé et vous voilà converti en fringant prince. Non ? Zut…je donne ma langue au chat alors…Que vous a t’elle fait ?

Ce qu’elle m’a fait ? Vous le saurez si vous acceptez (silence un poil coquin) si vous acceptez de passer le reste de la soirée en ma compagnie.

Là, Samantha ne put éviter de rire de bon cœur, le toupet de cet homme allait au-delà de ce que pouvait permettre la plus élémentaire bienséance. Mais, bien sûr, cela faisait partie de son charme, qu’il déployait sans demi-teintes. Sûr et plein d’aplomb.

On est là, tous les deux isolés, je vous promets de faire en sorte pour que vous ne vous ennuyiez pas.

Impossible faire semblant de s’intéresser à son dessert, elle abandonna la partie et croisant ses mains sous son menton, le regarda droit aux yeux.

Votre logique m’épate, M. Sanders. Vous êtes sans doute un des opportunistes le plus audacieux que j’ai rencontré et croyez moi, dans mon travail, et vous savez bien ce que je fais, il m’a été donné de connaître des gens pleins d’imagination. Sans aucune arrière pensée, vous reléguez votre échec à l’oubli et aussitôt sautez sur la première opportunité. Ce bateau est plein de femmes qui n’hésiteraient pas un instant à agréer une proposition pareille…par exemple cette blonde là-bas, celle qui porte cette spectaculaire robe mauve, elle est la veuve d’un vieux monsieur fourré aux as…pas 25 ans mais on en peut pas dire que ce soit matière méprisable. Vous la rendriez folle rien qu’en la regardant un instant ?...Ah bon…elle ne vos intéresse pas ! Voyons…là bas, la brune qui rit avec tant d’exubérance…ah ! …non plus…

Elle s’amusa un moment à passer en revue les candidates qui pouvaient, hypothétiquement être dignes du bon goût de son compagnon de table, qui en passant, semblait être en train de beaucoup s’amuser en lui désignant, entre ces messieurs présents, ceux qui se feraient sans doute un baveux bonheur de l’escorter.

Je vous en prie…Quelle horreur ! Que donc vous fait penser que j’ai besoin de compagnie ? Ok, je ne peux pas me plaindre, votre conversation est prenante et vos avez beaucoup d’esprit…Mais je déteste me sentir comme la proie choisie que le lion se prépare à croquer.

Son sourire était un mélange de savante ironie et flagrante moquerie.

Je n’ai aucun chagrin secret, ni le cœur brisé, ni envie de redécouvrir mes facultés. De fait, je me sens parfaitement à l’aise dans ma peau ...donc aucun besoin d’être consolée. Ma foi, si vous y tenez tant…je n’ai rien de mieux à faire, au moins nous pourrons bavarder tant que vous me ferez découvrir les merveilles de ce palais flottant. Au fait, comment se porte Madame votre mère, la princesse Orloff ?

Son regard surpris la fit sourire de nouveau, un rien maligne.

Je pense avoir oublié de vous le dire…Votre dossier est fascinant, Andrei Sanders-Orloff…Vous savez, il n’y a pas de secrets pour le département du Trésor…ou très peu…vous me comprenez !

En souriant toujours, elle se leva et sans attendre pour voir s’il la suivait ou pas, se dirigea vers la sortie, consciente des regards rivés sur son dos…
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Jeu 18 Mar - 1:17

On ne peut pas dire que son idée de vacances ensemble enchantait sa femme. Une fois encore Justin s’en prit plein la figure. Fier ? Il ne l’était pas du tout. Comment en serait-il autrement ?
Oui, il avait pris son pied en la soumettant assez bestialement. Nate ne semblait pas trop s’en plaindre même si elle le traitait de brute. Il eut une envie folle de lui cracher au visage que puisqu’elle se fichait de ce qu’il lui offrait en bonne entente, il pensait que ce changement lui siérait. Ça faisait un mal de chien que de recevoir les remarques peu amènes dont elle le gratifia.


Vacances ? Avec toi ? Et qui dit que je veux des vacances avec toi dans ce trou ? Je veux retourner au bateau…je veux ma suite…je veux…

*Elle a que ce mot à la bouche… je veux. Moi je te veux point barre, c’est si difficile à capter ?*

Elle jouait parfaitement les mijaurées outragées, si parfaitement qu’il s’en sentit… lamentable. Puis, contre toute attente, un rire. Son rire, celui qu’il aimait :

C'est…trop…trop incroyable que toi…justement toi, aie pensé à un truc pareil…Toi et moi, seuls, à poil, sur une île perdue, incartable…Diable, Justin Davenport…il faut dire que tu sais t’y prendre, toi…pour arriver au cœur d’une fille !

Ah…? Reconnaissait-elle qu’il faisait ça uniquement dans le but de la reconquérir ? Déjà ça… mais pas si sûr.

Délicieusement désirable dans son attitude ironique à rassembler quelques vestiges vestimentaires pour se couvrir et démêler sa tignasse vachement emmêlée il est vrai, il retomba brutalement dans la réalité :

Alors, M. Robinson, vous pensez rester là à que tout vous tombe tout cuit du ciel ? On est des pauvres naufragés…Faut se bouger ! Allez, hop…J’ai soif, moi !

Et de partir en goguette en chantant n’importe quoi.
D’un bond, il fut sur pied et la rattrapa, affolé :


Hey ! Vas-y doucement dans tes explorations. Tout ne nous tombera pas tout cuit du ciel ou de n’importe où d’ailleurs. Pour ta gouverne, j’en sais autant que toi sur cet endroit. Autrement dit... rien.

Elle sembla choquée, incrédule :

Je te jure, c’est la vérité. J’ai demandé à ce que l’on soit complètement coupé de nos mondes, pour une durée… indéterminée.

Nouvelle diatribe à son encontre, bah. Ils haussèrent presque les épaules en même temps et se remirent en route. Hésitant, Justin aurait souhaité au moins la prendre par la main mais il s’était juré de ne plus la toucher tant qu’elle ne ferait pas un pas vers lui. En silence, ils avancèrent en regardant où ils mettaient les pieds. Lui avait récupéré ses chaussures, elle pas. Ça ne devait pas être gai de marcher pieds nus sur ce fouillis de palmes sèches et d’éclats de troncs pointus. Prêt à sacrifier les lambeaux de son pantalon afin de lui fabriquer des chaussons corrects, il râla intérieurement quand il la vit se transformer à nouveau en toutou.

*Elle ne t’attaque pas… déjà ça*


Dépité que l’idée de son « cadeau » ne serve à rien, il morigéna :

Si tu aimes tant cette forme, fais donc marcher ton flair et tes oreilles, que ce soit utile pour une fois.

Là, il regrettait bellement de ne pas disposer de cet atout sorcier. Il ne s’était jamais donné le temps d’apprendre la technique… dommage. Ils en auraient fait des balades joyeuses ! Plus joyeuses que celle-ci, en tout cas. Discuter avec un chien ne le tentant pas, Davenport se contenta d’observer l’animal qui furetait partout du museau, s’arrêtait, écoutait les bruits de la forêt puis repartait de l’avant.

*J’espère qu’elle consentira à ne pas rester ainsi tout le temps ou alors je suis foutu*

Bientôt l’animal tomba en arrêt puis se mit à courir à toutes pattes.
Pas de doute Nate avait flairé quelque chose. Obligé de se mettre à courir aussi, Davenport eut néanmoins un peu de mal à ne pas se faire distancer. Ses pauvres oreilles humaines perçurent assez vite le bruit caractéristique d’une chute d’eau.


*ça y est, elle a trouvé son eau.*

Il vit le doberman joyeux battre de son trognon de queue, très satisfait apparemment de sa trouvaille. Il y avait de quoi, en effet.
Une sorte d’étang alimenté par une jolie cascade scintillait dans le soleil couchant, innocent.
La bestiole flaira le liquide avant de le laper avidement. Lui, il s’assit sur une pierre et trempa sa main en coupe afin de tester ce breuvage insipide :


Avec deux doigts de pur feu, ce serait passable mais puisque c’est tout ce que l’on a en s’en contentera.

Il laissa boire le chien à satiété, contemplant les environs. La nuit tombait doucement mais sûrement. Dénicher un abri devenait urgent. Il aurait préféré rester sur la plage, plus sûre que cette végétation profuse, mais la proximité de l’eau, indispensable à leur survie, le contraint à accepter de demeurer sur place. Nez en l’air il détecta une sorte d’anfractuosité dans la paroi attenante à la chute d’eau.

Reste cabot si ça te chante, je vais voir là-haut.

Ni une ni deux, il commença la grimpette alors que l’animal buvait. Jeu d’enfant pour quelqu’un d’aussi rompu aux efforts physiques. Oui, ses yeux ne l’avaient pas trompé, il s’agissait bien d’une cavité naturelle. Sèche, abritée des éclaboussures de la cascade, cela pourrait convenir temporairement.

*Un peu étroit… Si je me tape une sciatique demain, on saura pourquoi*

Quelle importance ?
Il ne cria pas après elle et redescendit par la même voie. La belle n’avait pas varié d’un poil quand il la rejoignit au bord de l’eau. Haussant à nouveau les épaules, Justin conclut :


L’abri ira. Maintenant faudrait se trouver un truc ou l’autre à se mettre sur la dent.

Pourquoi le chien dénudait-t-il encore ses crocs ? Elle le trouvait assez à son goût pour le croquer ? Eh bien qu’elle y aille, si c’était ça qu’elle voulait. Il se ficha de ces menaces les jugeant infantiles et regarda autour de lui. Soudain, il se figea, blême. Sournois, inaudible, un très ( mais alors très gros) serpent déroulait ses anneaux vers le cabot.

Fais pas un geste. C’est pas une blague, je te jure.

Tiens, elle l’écoutait pour une fois ? S’il avait eu sa baguette, cela aurait été réglé au quart de tour. Seulement…
Qu’avait-il à disposition ? Rien que sa force brute. Fallait pas rêver, il n’était pas Tarzan, ni elle Jane. Prendre ce reptile à main nue équivalait à se retrouver coincé dans des boucles mortelles.
Des cailloux ? Pourquoi pas ? L’adrénaline décuple les forces, c’est connu. Sans hésiter, Justin souleva un rocher qu’en temps normal il n’aura pas su bouger. Il l’éleva au dessus de sa tête et sans remords l’expédia écrabouiller la face plate du saurien.
Il n’y a pas si longtemps que ça, Davenport aurait sauté en l’air devant cette réussite et réclamé des applaudissements pour son exploit. Là, il releva la dépouille, la lui montra simplement et déclara
:

On a notre repas du soir… si tu veux.

L’animal pendu en travers de son col, il remonta au nichoir.

*Elle veut, elle veut, elle veut… t’en ficherai des « moi je veux »*

Faire du feu… Euh…
S’il avait quelque chose en poche c’était bien son inséparable briquet. Un luxueux Dupont en or incrusté d’un diamant, présent d’une Nate aimante alors. Par bonheur, il fonctionna. Herbes sèches puis racines et buchettes arrachées firent le reste. Ça empestait ? Tant pis, au moins ça chauffait et cuirait. Une pierre affûtée servit de couperet. Il vida la bestiole, trouva des sortes de baguettes qu’il enfila une à une.
Mangera, mangera pas ? Viendra, viendra pas ? Ça manquerait de sel et de beaucoup de choses mais ce serait comestible. Il se sentait le plus misérable des hommes :


*Pourquoi aimer une femme qui ne t’aime plus ? Je pensais t'avoir expédié ad padres. Parce que c’est elle. Tes efforts seront vains, tu en es conscient ? Parfaitement mais je poursuivrai. Et quand tu te ratatineras comme une vieille crêpe, qu’est-ce que tu feras… ? Ce que je dois faire. T’es fou… Fou d’elle et je m’en fous. *

Oh… Contre toute attente, une Nate parfaitement constituée de bras et jambes émergea une tête dans le nid.

Si t’as faim, j’ai ça. Moi, je verrai demain. Bonne nuit.

Il laissa les brochettes près du feu, lui tourna le dos, et s’enveloppa dans les restes de sa dignité humaine. Dormir et oublier… Beau programme… soupirs.
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Jeu 18 Mar - 15:15

Oui, elle chantait. Haut et fort. Juste assez haut et assez fort pour cacher le sanglot qui s’étranglait dans sa gorge, pour chasser les nuages noirs qui se cernaient sur son esprit. Si elle avait supposé que l’attitude de son mari aurait changé après leur séance de retrouvailles à la mode homme des cavernes, Nate en fut vite désenchantée. Mais que pensait-il ? Qu’après cela elle allait lui tomber dans les bras en roucoulant d’amour ? À voir la tête qu’il tirait c’était exactement l’idée. Bien entendu que c’était ce qu’elle aurait voulu faire, sauf que là…

Hey ! Vas-y doucement dans tes explorations. Tout ne nous tombera pas tout cuit du ciel ou de n’importe où d’ailleurs. Pour ta gouverne, j’en sais autant que toi sur cet endroit. Autrement dit... rien.

*Mais qu’est ce qu’il me chante, là…*

Tu ne parles pas sérieusement !!!

Je te jure, c’est la vérité. J’ai demandé à ce que l’on soit complètement coupé de nos mondes, pour une durée… indéterminée.

Nate secoua la tête, le temps que cet aveu démesuré fasse son petit bout de chemin dans son entendement.

Que tu as fait quoi ? Tu as demandé…à qui ?...Non, ne me dis pas, tu es allé chercher ce faiseur de rêves qui réalise toutes les idées débiles des millionnaires idiots ! Franchement, tu me déçois, Justin Davenport, même pas pour cela tu n’es capable d’inventer tout seul. Tu payes même pour qu’un autre te fignole les fantasmes…Va te faire ... !

Elle haussa les épaules, furieuse et se remit en route sans faire attention à lui. Bien sûr, il suivit le mouvement, tête basse ou pas, se demandant sans doute s’il devait ou pas l’approcher mais bien sûr, son mal fichu orgueil de macho lésé lui interdisait de le faire. Il se serait fait quelque serment absurde et s’y tiendrait jusqu’à la fin des temps. Tout à fait Justin !

Nate continua d’avancer en faisant quand même attention où elle mettait les pieds, sans aucune envie de s’entailler les plantes avec n’importe quel caillou ou autre. Pas commode jouer les filles de la forêt ! Son beau mari, lui, avait ses chaussures, grand bien lui en fasse, alors comme elle n’avait aucun besoin de souffrir pour expier ses péchés, Nate opta pour la solution facile. Redevenue chien la tâche s’avérait plus aisée. Quatre pattes et un bon instinct, cela ne pouvait que marcher. De sitôt, elle se trouva dans son élément.

Si tu aimes tant cette forme, fais donc marcher ton flair et tes oreilles, que ce soit utile pour une fois.

Grogner un peu aurait été de mise mais elle préféra l’ignorer et poursuivre son chemin en faisant ce que tout chien sensé est censé de faire.

*Mais…il pense à quoi, celui là ? Ça va bon train les idées dans sa dure caboche. Quel air dépité ! Bah, tant pis pour lui s’il est si bête. Ça lui ferait les pieds si je restais en chien tout le temps !*

Son instinct canin ne l’avait pas trompée. Son ouïe, bien plus développé que celle de l’humain avait bel et bien capté le merveilleux bruit d’une chute d’eau, d’ailleurs son flair le lui confirma. Sans attendre elle fila à toutes pattes, Justin à ses trousses. Pas à dire, elle prit une belle avance et arriva en premier à l’idyllique étang où se précipitait une cascade.

Tout semblait en ordre, alors sa le penser deux fois, Nate/chien désaltéra sa soif avec évidente satisfaction alors que le mari se trouvait encore l'esprit de faire un de ses commentaires.

Avec deux doigts de pur feu, ce serait passable mais puisque c’est tout ce que l’on a en s’en contentera.

*Bien sûr qu’on va s’en contenter, à moins bien sûr que ta fantaisie n’ai prévu des cocktails au bord de l’eau !*

Elle resta là, à se prélasser de la beauté de l’endroit en pensant même à se jeter tête la première dans ces eaux claires et batifoler un peu mais, mine de rien, suivait les mouvements de son mari. Au moins se préoccupait il de chercher un abri pour la nuit, pas envie de rester à la belle étoile dans cette espèce de jungle où sans doute la vie sylvestre grouillerait de belle façon. Il sembla trouver son bonheur entre les rochers. Nate avait déjà repéré l’anfractuosité mais c’était à lui de se débrouiller, après tout, n’était il pas l’homme de la « maison » ?

Reste cabot si ça te chante, je vais voir là-haut.

Il grimpa agilement et même chien, Nate soupira en jaugeant la précision de ses mouvements. Il était parfait, tout simplement. Sa petite inspection finie, il revint auprès d’elle. À sa mine, Nate devina que leur abri n’avait rien de la suite royale mais enfin…à la guerre comme à la guerre.

L’abri ira. Maintenant faudrait se trouver un truc ou l’autre à se mettre sur la dent.

Bonne idée, surtout si on tenait en compte que d’autres espèces semblaient avoir la même idée que lui. Sinon, pourquoi cet horrible reptile avançait il, sinueux, vers eux…enfin…sur elle. C’était sans doute le plus gros serpent qu’elle ait vu de sa vie de ceux qui s’enroulent autour de vous, vous étouffent avant de vous gober comme un œuf, sans aucun sursaut de conscience.

Fais pas un geste. C’est pas une blague, je te jure.

Comme si elle avait l’intention d’aller quelque part. Bien sûr, en chien, il lui aurait suffi de faire un joli bond de côté pour se mettre hors d’atteinte mais elle préféra lui obéir et voir ce qui se passerait par la suite. Justin ne la déçut pas. Très pris dans son rôle de primitif, il s’empara d’une énorme pierre et écrabouilla la bête en bonne et dûe forme. Qu’il était mignon, à jouer les mitigés qui ne quêtent pas l’applaudissement du public.

On a notre repas du soir… si tu veux.

Serpent sauce nature n’était certainement un choix qu’elle aurait fait librement mais puisqu’il n’y avait rien d’autre à la carte du jour, faudrait s’en contenter. En emportant sa prise, pendue au cou, genre foulard, Justin remonta à leur « suite ». Faire la cuisine étant la spécialité de Monsieur, Nate se désintéressa des préparatifs et au lieu de perdre le temps à regarder les lucioles qui commençaient á s’allumer, alla faire un petit tour dans les environs. La nature était prodigue, impossible dire autrement. Elle ne tarda pas à dénicher divers fruits qui pourraient agrémenter le menu. Retrouvant sa forme humaine, Mrs. Davenport fit une belle cueillette. Accommodées dans un morceau d’écorce, bananes et petites papayes, avaient un aspect...succulent.

Grimper jusqu’à l’abri de fortune sans lâcher son précieux bagage ne s’avéra pas tâche trop facile mais elle y parvint sans avoir à demander de l’aide. Justin avait fait du feu, le serpent découpé et embroché dans des bâtons, semblait prêt à la consommation mais voilà que son chéri faisait la tête …et quelle tête.


Si t’as faim, j’ai ça. Moi, je verrai demain. Bonne nuit.

Et d’aller se rouler dans un coin en soupirant comme âme damnée. Elle déposa ses fruits et inspecta le reptile grillé en découvrant que son appétit s’était enfumé. Faute de mieux, une banane ferait l’affaire mais même le fruit si doux, délicieux, qui fondait dans sa bouche ne lui apporta aucune satisfaction. La situation était ridicule au plus haut point. Peut être que le moment était venu de laisser de côté l’amour propre et entamer une approche.

Justin ne bougea pas d’un poil quand elle arriva près de lui.


Je sais que tu ne dors pas alors pas besoin de faire semblant. Tu ne penses pas qu’il est temps d’avoir une conversation sensée au lieu de bouder chacun de son côté ?

Pas de réaction. Il restait emmuré dans un silence hostile.

Je sais que tu te fais toute classe d’idée sur ce qui a pu ou pas se passer. Moi aussi, je m’en fais.

Il s’en fichait.

Bon, écoute, si tu vas jouer les effarouchés, c’est ton affaire mais moi j’ai une paire de trucs sur le cœur et je vais les dire même si cela n’a pas l’air de trop t’intéresser. Je ne sais pas ce que tu t’imaginais en te livrant à ce cirque mais, vu ton attitude, c’est du raté total. Comme d’habitude, tu veux dominer la situation, avoir tout sous contrôle sauf que tu ne t’arrêtes jamais à considérer ce que les autres peuvent penser ou vouloir. Tu le fais tout le temps, avec moi, avec tous…même avec ton cher Michael…C’est toi qui as raison et que les autres s’y plient ou crèvent.

Mentionner De Brent finit quand même par attirer son attention, elle l'aurait juré.

Tiens, étonné ? Tu n’y avais jamais pensé, non ? Le jour où tu décides prendre la vie de quelqu’un en charge, ben, l’autre est fichu…Tout doit marcher selon tes préceptes, à toi…Quand ton copain a fait des siennes chez les Mangemorts, je suis sûre que ce n’était pas tellement son allégeance avec Voldemort qui te gênait…c’est savoir qu’il trompait Vic avec Alix qui t’a retourné le foie…J’aime pas particulièrement ton copain mais faut dire que tu lui as fait la vie dure, jusqu’à obtenir gain de cause…enfin, c’est ce que tu pensais…au moins lui, il est plus têtu que toi ! Mais enfin, on s’en fiche de Michael.

Là, elle était presque sûre d’avoir retenu son attention. Il lui tournait toujours le dos mais Nate aurait juré qu’il tendait l’oreille.

T’es tu arrêté un moment dans tes décisions fastueuses pour demander mon avis quant à faire un si beau voyage, sur le QM2 ? Non, tu m’as mise face aux faits et hop me voilà embarquée pour un tour du monde…Rien de plus ni de moins qu’un tour du monde ! Trois mois, Justin…Trois énormes mois! J’étais censée de faire quoi ? Bien sûr, mon ange, tu me gâtais outrageusement…au fait j’ai adoré le bracelet et les boucles d’oreille.

Elle se passa la main dans ses cheveux emmêlés et soupira.

C’est toi que je voulais…Pas des fleurs ni des bijoux. Toi et moi. Ça aurait été si merveilleux de t’avoir rien que pour moi…mais non…Il a fallu que tout s’emmêle. Ma rencontre avec Andrei a tout fait foirer…à tes yeux. Merlin sait quels rapports t’a donné ton espion. Andrei m’a sauvé la vie, je me serais noyée comme une idiote en cherchant à récupérer le bracelet qui était tombé dans la piscine. Je ne sais pas, j’ai du faire un malaise ou va savoir quoi. Je l’ai invité dîner, pour le remercier, c’était le moindre à faire, non ? S’en est suivie la soirée casino, le mélange antidépresseurs et alcool est minable et je crois que j’ai fait un peu la folle mais il ne s’est rien passé. Il a été un parfait gentleman.

Il s’en fichait comme d’une guigne de tout ce qu’elle pourrait dire. Il s’était déjà fait une idée bien définie de l’affaire et n’en démordrait pas.

Bien sûr, ce n’est pas savoir à quel genre de vérification tu te livrais qui allait me mettre le cœur en joie. Oui, j’ai flirté avec Andrei et quoi ? Tu ne t’es pas gêné pour faire cela et Merlin sait quoi d’autre avec ta blonde. Ça ne m’intéresse pas. Mais si tu veux le savoir …je n’ai pas couché avec Andrei. J’aurais été incapable de le faire parce que c’est toi que j’aime…même si tu es le plus têtu et sot des hommes.

Nate en avait marre de parler à ce dos si obstinément tourné. Elle resta en silence, à le contempler à la lumière des flammes, brûlant d’envie de s’approcher un peu plus, de faire qu’il la regarde, de se lover dans se bras et lui prouver combien elle l’aimait mais Justin ne fit rien, ne dit rien, il devait analyser…

*Fichu pour fichu, ma vieille, tu l’as perdu…*

Ça lui faisait tout le mal du monde mais s’il ne voulait pas céder…alors tant pis. Faudrait assumer. Réunissant ce qui lui restait de dignité et amour propre, elle alla vers la sortie. Se dépercher de leur ni, en pleine obscurité, tenait presque du suicide mais, allez savoir comment, elle trouva où poser les pieds et arriva au bord de l’eau d’une pièce. La forêt semblait sombre et menaçante. Pour un humain. Refoulant ses larmes, Nate prit sa forme animagus et sans aucun entrain, prit le chemin de la plage.

Assis sur le sable tiède, museau levé vers la lune, le doberman entama une longue complainte qui à l’instant où Nate le remplaça, se transforma en sanglots déchirants…
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Sam 20 Mar - 1:43

La soirée s’avérait très divertissante aux yeux d’Andreï. Avec une logique assez pertinente même si parfois fausse, Samantha tenta de lui démontrer sa façon de le juger :

Vous êtes sans doute un des opportunistes le plus audacieux que j’aie rencontré et croyez moi, dans mon travail, et vous savez bien ce que je fais, il m’a été donné de connaître des gens pleins d’imagination.

Heureux d’en faire partie, sourit-il non sans malice.

Sans aucune arrière-pensée, vous reléguez votre échec à l’oubli et aussitôt sautez sur la première opportunité.

*Tu te qualifies de première opportunité ? Quel égocentrisme…*

Allait-elle passer le bateau en revue de toutes les nanas prêtes à lui tomber dans les bras ? Il est vrai qu’elle ne le connaissait pas et pouvait s’imaginer n’importe quoi.

*Qu’ont donc les femmes à croire que l’on ne pense qu’à ça ?*

Jeu piquant de réparties savoureuses. Amusé, Sanders écouta, dénigrant la blonde, brune ou rousse qu’elle lui désignait comme un marchand de légumes vanterait son étal.

Et vous, que diriez-vous de passer la nuit avec ce bellâtre aux cheveux noirs ? Il a une bien jolie gueule avec son assurance à la James bond. Où alors ce blondinet à l’air timide. Je l’ai vu plusieurs fois loucher vers votre corsage… savoureux, du reste.

Et de ne pas se gêner de reluquer les objets de tentation, juste histoire de mettre un peu de pression. Faire rougir les femmes était souvent porteur… Elle se défendit bellement :

Je vous en prie…Quelle horreur ! Que donc vous fait penser que j’ai besoin de compagnie ?

Votre air de chien battu avant que j’arrive, quelle question.

Ok, je ne peux pas me plaindre, votre conversation est prenante et vos avez beaucoup d’esprit…Mais je déteste me sentir comme la proie choisie que le lion se prépare à croquer.

*Tout faux ma belle… ça t’excite, je le parierais.*

Je n’ai aucun chagrin secret, ni le cœur brisé, ni envie de redécouvrir mes facultés. De fait, je me sens parfaitement à l’aise dans ma peau ...donc aucun besoin d’être consolée.

Ah… Parce que vous faire plaquer par Davenport n’entraîne aucun ressentiment ? Il serait déçu d’entendre ça, ce macho. Je ne propose rien d’autre que de passer la soirée avec vous, pas besoin de vous sentir une proie quelconque. *Sauf si tu y tiens*

Ma foi, si vous y tenez tant…je n’ai rien de mieux à faire, au moins nous pourrons bavarder tant que vous me ferez découvrir les merveilles de ce palais flottant.

Je m’en ferai une joie.

Au fait, comment se porte Madame votre mère, la princesse Orloff ?

Elle marqua deux points dont un douloureux.
Comme un direct à l’estomac, Andreï encaissa le fait de n’être pas si inconnu et ses origines non plus.


Je pense avoir oublié de vous le dire…Votre dossier est fascinant, Andrei Sanders-Orloff…Vous savez, il n’y a pas de secrets pour le département du Trésor…ou très peu…vous me comprenez !

*Peste… miam*

Son bref instant de suffocation céda à l’ ironie, tout en lorgnant intensément un bas du dos révélateur :

Merci, ma mère va très bien autant que je sache. Nous ne sommes plus en rapport depuis longtemps. Pour mon dossier, cherchez si vous le voulez, je les mets à votre disposition dès demain, si vous le désirez. *Pas avant d’avoir donné quelques ordres, sait-on jamais* Et Gerry, toujours en forme ?

Vlan ! A pique, riposte directe. Si la Miss se croyait invisible, lui avait vérifié aussi des petites choses…
A escorteur escorteur et demi, il se plaça à son côté, déplia son bras et posa très volontairement sa main gauche sur de cette délicieuse hanche ferme admirée plus tôt.


Par quoi commencer ? Il y a tant à découvrir, ici…

Double sens à peine voilé sous des dehors anodins, comprenne qui peut… ou veut.

A pas lents – pourquoi se presser ?- il l’entraîna dans ce bord qu’il connaissait à fond à présent. Passer par la salle des machine n’était guère tentant ni amusant. Autant profiter des galeries de boutiques toujours hyper attractives pour les femmes.
Ils y déambulèrent en long et large. Parfois Sanders émettait un commentaire :


C’est ici que j’ai acheté un maillot de bain assez indécent. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas dépoilé de la sorte.
Là, c’est le bureau des objets trouvés, on y est … réceptif…


Nate l’avait fasciné, c’était indiscutable. Il trouva donc naturel de narrer l’épisode de la perte du bracelet si attachant pour elle mais se garda de raconter son intervention afin qu’elle le récupère.
Boutiques, bars, salles de jeux, ils explorèrent gentiment les ponts. Le couple passa devant la salle de spectacle où une gentille foule se pressait.


Tiens, il y a un spectacle de magie, ça pourrait être marrant, non ?

Un regard scrutateur, intrigué… Ignorerait-elle qu’il était sorcier comme elle ?

Son minois le convainquit :

*Elle sait*

Laissez-vous faire. Allons voir comment ces moldus s’y prennent avec leurs tours à la noix.

La salle était immense, la scène aussi. L’accompagnant par le bras, il la guida jusqu’à des places bien situées afin de ne rien rater. Il ne fallait pas s’attendre à ce que le grand Houdini pas plus que David Copperfield soient les vedettes du jour. Néanmoins, le numéro possédait un certain cachet qui tint en haleine le public bonasse. Les traditionnelles colombes apparurent et s’envolèrent, jeux de cartes, foulards, femme coupée en deux… Ô tentation, quand tu nous tiens.
Trop… D’un discret mouvement de baguette, alors que le pseudo mage habillé de sa grande cape plantait une de ses lames en travers la caisse, un hurlement de douleur effroyable retentit. Du sang apparut dégoûtant sous le coffre. Un frisson d’horreur parcourut la salle d’autant qu’à la tête du magicien, cette situation n’était pas prévue à moins qu’il ne jouât une parfaite comédie. Un œil échangé avec Sam l’assura qu’elle marchait aussi. Andreï émit une mimique contrite pouvant signifier bien des choses. Le pire était à craindre :


Comment résister, soupira-t-il navré.

Les organisateurs paniquaient, on réclamait la fermeture du rideau. Autre coup de baguette : les panneaux de la boîte s’ouvrirent d’un coup alors que des femmes se détournaient, des gens se figeaient. Stupeur générale…

Ben alors quoi, Alphonso ? s’énerva la nana intacte du coffre mieux éventré qu'elle.

Confusion totale dans la salle qui finit par croire à une blague et applaudit à tout rompre.
Sam, un peu blême fusilla Sanders d’un regard mi-amusé mi-noir :


J’aurais pu le faire… je ne l’ai pas fait… cette fois.

Autre double sens…

Le spectacle était fini, le public se dispersa. Beaucoup se ruèrent aux bars, Andreï leur trouva un coin tranquille où il commanda de martinis.

Je n’ai pas pu résister à me payer leur tête. De mauvais goût ? Certainement. Qui s’en soucie ?

Joli petit discours sur la moralité, la sensibilité, la susceptibilité.

Ecoutez Sam, je suis bourré de défauts, j’en conviens mais je n’allais pas assassiner cette pauvre fille ainsi… on ne m’avait pas payé pour le faire. Oublions ça, voulez-vous ? J’ai remarqué un truc chez vous que je ne capte pas trop. Pourquoi buvez-vous ou mangez-vous comme si vous analysiez tout ce que vous absorbez ? Peur d’être empoisonnée ? Plus d’un serait ravi de le faire avec ce que votre « charmant » métier implique… ou n’est-ce que le désir profond de rectifier la composition des mets ? Moi, ça me plaît ou pas. Je ne suis pas compliqué.
Au fait, je n’étais pas un crapaud quand Mrs Davenport m’a croisé. Je me taxerais plutôt de canard boiteux. Avez-vous entendu parler de l’affaire Longwood ? Le défenestré : c’était moi. Pas très jolie fin de carrière, avouez-le. Des mois de galère à être rayé des cadres. Nate a opéré un vrai miracle : elle m’a rendu ma patte morte et effacé les traces. Je suis et resterai son éternel débiteur. A votre santé.


D’un geste élégant, les yeux plissés de plaisir, il avala un gorgée qu’il savoura longuement.
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Sam 20 Mar - 15:48

Une vraie partie de ping pong, cette conversation. Il avait la réplique facile et rapide, M.Sanders. Sam devait avouer être en train de s'amuser. Si son allusion à sa mère, la princesse, sembla le prendre un peu de court, il ne tarda que cinq secondes à lui renvoyer gaiment la balle.

Merci, ma mère va très bien autant que je sache. Nous ne sommes plus en rapport depuis longtemps. Pour mon dossier, cherchez si vous le voulez, je les mets à votre disposition dès demain, si vous le désirez.

*Bien sûr, le temps d'y faire deux ou trois amendements, je parie!*

Et Gerry, toujours en forme ?

*Tiens...tiens! Il sera donné la peine de fouiner un peu aussi.*

Oh oui! Il se porte comme un charme, merci!

Il sourit, satisfait, elle aussi. Et voilà qu'il arrivait à sa hauteur et sans se gêner, posait sa main au creux de sa taille pour l'escorter jusqu'à la sortie, suivis d'une douzaine de regards censeurs et commentaires susurrés à bon train. Inutile de dire que leur rencontre n'était pas passée inaperçue et le ragot semblait être un passetemps prisé parmi ce petit monde d'élite.

Par quoi commencer ? Il y a tant à découvrir, ici…

Sam se contenta de lui décocher un regard amusé, n'étant pas dupe du double sens donné à ces mots. Il pouvait très bien parler du bateau mais elle était sûre que ce n'était pas exactement à cela qu'il faisait allusion.

Sans aucune hâte ils entamèrent le parcours. Tout ce qui était permis de voir, fut vu. Les commentaires de Sanders allaient bon train, preuve d'un fin esprit, aigu, ironique.
Parler de Nate Davenport semblait inévitable. Elle l'avait impacté bien plus qu'il ne voudrait l'admettre mais miss Forrester se garda bien de lui en faire la remarque. L'épisode de leur rencontre, la récupération du fameux bracelet, leur dîner...Sam décela une certaine nostalgie.

Un spectacle de magie attira leur attention. Avec une mine enjoué de qui prépare un mauvais tour, Andrei proposa d'y entrer en assurant que cela pourrait être marrant.

Sans doute...Pourquoi pas?

*Qu'est ce qu'il va inventer?*

Laissez-vous faire. Allons voir comment ces moldus s’y prennent avec leurs tours à la noix.

Et s'amusait comme un petit fou à cette perspective. Sam ne fut pas longue à s'en convaincre. Le voilà qui faisait foirer le spectacle. Au moment où le mage en service faisait son numéro de traverser la caisse où se trouvait son assistante, un hurlement à vous dresser les cheveux sur la tête se laissa entendre.

Non mais...qu'est ce que vous avez fait!?

Le pire est que du sang commençait à s'écouler, ce qui fit monter d'un cran l'émoi général. Elle lui lança un coup d'œil outragé.

Comment êtes vous capable!? Vous devriez avoir honte.

À d'autres avec cela.

Comment résister.

Et le tout d'un ton si faussement navré qu'elle ne put s'empêcher de sourire en secouant la tête.

Vous avez un affreux sens de l'humour!

Mais ne dit on pas que tout est bien qui finit bien. L'assistante du mage émergea des caisse éventrée aussi intacte que voulu. Une salve d'applaudissements enthousiastes accueillit la fin du spectacle.

C'est épouvantable ce que vous avez fait là...j'ai vraiment cru, à moment donné que la pauvre fille y passait.

J’aurais pu le faire… je ne l’ai pas fait… cette fois.

On devrait vous enlever votre baguette. C'était de très mauvais goût.

Je n’ai pas pu résister à me payer leur tête. De mauvais goût ? Certainement. Qui s’en soucie ?

Pas vous certainement. Ces pauvres gens ont cru à un vrai malheur, vous discréditez allègrement nos pouvoirs, allez contre les règles établies de ne pas faire mauvais usage de la magie devant les moldus. C'est immoral. Ça m'aurait pas étonnée d'en voir quelques uns tourner de l'œil ou pire encore faire une crise cardiaque. Vous êtes un insensible qui ne pense qu'à son propre plaisir.

Ecoutez Sam, je suis bourré de défauts, j’en conviens mais je n’allais pas assassiner cette pauvre fille ainsi… on ne m’avait pas payé pour le faire. Oublions ça, voulez-vous ?

Elle haussa les épaules, la bouche pincée.

Ah bon...encore heureux. Oui, oublions cet épisode navrant...mais si vous recommencez, je vous stupefixe.

Il s'en fichait, de ses menaces et changea allègrement de thème.

J’ai remarqué un truc chez vous que je ne capte pas trop. Pourquoi buvez-vous ou mangez-vous comme si vous analysiez tout ce que vous absorbez ? Peur d’être empoisonnée ? Plus d’un serait ravi de le faire avec ce que votre « charmant » métier implique… ou n’est-ce que le désir profond de rectifier la composition des mets ?

Tiens, il avait même suivi ses faits et gestes.

Non, je ne crains pas d'être empoisonnée. Je n'analyse pas, je déguste.

Moi, ça me plaît ou pas. Je ne suis pas compliqué.

Je ferai semblant de vous croire.

Ils avaient pris place dans un coin tranquille et sans demander son avis Andrei commanda des Martinis.

Je ne veux pas passer le reste de la soirée à me chamailler avec vous, M. Sanders, on peut sûrement trouver un autre thème de conversation que les bonheurs de mon métier...ou du vôtre.

Il y consentit sans jouer les difficiles et comme si rien...Mrs. Davenport revint à la conversation.

Au fait, je n’étais pas un crapaud quand Mrs Davenport m’a croisé.

Façon de dire!

Ce qu'il avoua par la suite, lui fit courir un frisson le long du dos.

Je me taxerais plutôt de canard boiteux. Avez-vous entendu parler de l’affaire Longwood ? Le défenestré : c’était moi. Pas très jolie fin de carrière, avouez-le. Des mois de galère à être rayé des cadres.

Oui, j'ai entendu parler de l'affaire Longwood. C'est terrible ce qui vous est arrivé, désolée de l'apprendre...mais au moins vous êtes encore en vie mais je ne comprends pas trop bien ce que Mrs. Davenport a fait pour vous...

Nate a opéré un vrai miracle : elle m’a rendu ma patte morte et effacé les traces. Je suis et resterai son éternel débiteur. A votre santé.

Une raison plus que valable. Pas de quoi s'étonner qu'il pense sans cesse à elle qui devait être, s'il fallait croire ce que Sanders disait, une sorcière très douée. Sam leva à son tour sa coupe, sans le quitter des yeux.

Vous avez eu beaucoup de chance, Andrei Sanders. Parfois le Destin a une bien curieuse façon de faire les choses. Et maintenant que vous avez recouvré vos facultés...qu'allez vous faire? Retourner à l'action? Cela semble vous tenter férocement, je ne me trompe pas, n'est ce pas?

Par la suite, leurs échanges, sans pointes ou ironies voilées, dérivèrent gentiment vers d'autres thèmes moins scabreux. Quoi de plus normal que parler de ce voyage.

Je ne sais même pas où nous sommes, avoua Sam, contrite, tout s'est passé si vite. A bon! vers le Brésil?...Charmant! Oui, j'y suis allée il y a deux ans avec Gerry. Un pays stupéfiant...Des gens fascinants. Oui...Rio, Sao Paulo...Mais ce qui a été merveilleux, c'est notre virée au Pantanal...Indescriptible. Le fleuve, la nature...

Elle se laissa aller au charme de ces souvenirs qui lui tenaient à cœur. Répondant à ses questions, partageant ses impressions, se sentant parfaitement à l'aise en sa compagnie. Andrei était un interlocuteur attentif, charmant et pendant un bon moment il sembla même oublier de flirter avec elle même si Sam sentait à tout instant son regard intense posé sur elle, scrutateur, comme s'il voulait percer ses plus intime secrets.

Parler des autres escales à envisager pensant cette longue croisière s'avèra une source sûre de délires et projets assez loufoques. Ils riaient, en parfaite entente mais bien sûr, même la meilleur conversation a une fin. Mine de rien, elle consulta sa montre.


Je n'ai pas senti le temps passer mais il commence à être temps de me retirer.

Elle se leva et ressentit l'effet des Martinis sur son équilibre ce qui la fit rire encore plus, mais déjà il se portait, très chevaleresque, à son secours et lui entourait de nouveau la taille pour la soutenir.

Merci, M. Sanders, vous êtes charmant mais je vous assure être très capable de regagner toute seule mes quartiers.

Mais bien sûr, un homme comme lui ne pouvait abandonner à son sort une fille comme elle.

*Blonde, sotte et "démunie"...Il va penser que tu le fais exprès...Tant pis, c'est très réconfortant tout de même!*

Sans se presser, ils gagnèrent le palier de leurs cabines, qui, pas de quoi s'étonner, se trouvaient très proches l'une de l'autre.

Je vous remercie de cette intéressante soirée....Oui, je me sens parfaitement bien...Non, je n'ai aucun besoin d'être portée jusqu'à mon lit...Ne rêvez pas, mon cher...Oh...si j'ai des problèmes...Vous n'hésiteriez pas à vous porter à mon secours?...Adorable proposition...Je peux toujours sonner la camériste, vous ne croyez pas?

Elle passa sans hésitation sa carte magnétique et se tourna vers lui qui se trouvait vraiment très près.

Bonne nuit...faites des beaux rêves, M. Sanders. Oui, nous nous reverrons demain. Impossible autrement, n'est ce pas?

Et avant qu'il n'ait l'idée de se montrer entreprenant, elle poussa la porte et entra, le laissant sur le seuil à se faire des idées.

Quelques journées de placide navigation les attendaient avant de toucher les côtes brésiliennes.

*Bravo, Sam...à parier que tu ne vas pas t'ennuyer!*

Réconfortée par cette si positive idée, elle prit une douche et alla se glisser sous les draps avec un soupir d'aise. Rêves joyeux où le visage d'Andrei eut l'obstination de se glisser...


Dernière édition par Samantha Forrester le Lun 22 Mar - 1:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Sam 20 Mar - 16:32

La précipitation ne donne rien de bon. Preuve en était qu’ils étaient embarqués dans une galère pas possible au lieu de se la couler douce sur le QMII. Oui il avait payé un faiseur de rêves, et grassement qui plus est. Un éclair de mauvais génie l’y avait poussé alors qu’il venait de recevoir à nouveau des preuves tangibles de l’infidélité de sa femme. Un ami sorcier – eh oui, un de plus – lui avait donné un jour le nom d’un gars assez secret qui promettait la lune si vous le désiriez. Contacté depuis le Lady Nate, le type avait dû sentir le gogo prêt à n’importe quoi pour reconquérir son épouse volage. Contrat signé, versement effectué, Justin avait foncé, aveuglé par la rage.
Maintenant…
Il ne s’était évidemment pas attendu à ce que Nate crie effrayée « au secours, un serpent ! » et tombe dans les bras de son sauveur mais elle aurait au moins pu dire « merci ». Rien que ce mot l’aurait enchanté, rassuré… rien. Lui en avait été vert de trouille car il ignorait vraiment tout de ce coin loin d’être amical. Au moins Nate ne refusait pas sa présence puisqu’elle était venue voir l’abri déniché en rapportant des fruits.
Très abattu, se demandant comment les tirer de là sans plus de dommages que ceux créés, Davenport ne tenait pas à l’affronter de peur de s’en prendre encore plein la figure. Aux bruits déclenchés par la mastication, il devina qu’elle mangeait quelque chose. Lui n’aurait su rien avaler.
Tiens, elle s’approchait… Se pourrait-il que… ?


Je sais que tu ne dors pas alors pas besoin de faire semblant. Tu ne penses pas qu’il est temps d’avoir une conversation sensée au lieu de bouder chacun de son côté ?

Bouder ? Quelle idée ? Il se rongeait les sangs en s’interrogeant. Des images cruelles s’imprimèrent à nouveau dans sa tête lui rappelant sa rancoeur, il ne broncha pas, toute ouïe.

Je sais que tu te fais toute classe d’idée sur ce qui a pu ou pas se passer. Moi aussi, je m’en fais.


*Tant mieux !*

Bon, écoute, si tu vas jouer les effarouchés, c’est ton affaire mais moi j’ai une paire de trucs sur le cœur et je vais les dire même si cela n’a pas l’air de trop t’intéresser.

*Idiote ! Je suis curieux de nature, t’as oublié ça aussi ?*

Qu’elle vide son sac si elle y tenait. On n’interrompt pas des aveux… sincères ? Autant demeurer de marbre.

Je ne sais pas ce que tu t’imaginais en te livrant à ce cirque mais, vu ton attitude, c’est du raté total. Comme d’habitude, tu veux dominer la situation, avoir tout sous contrôle sauf que tu ne t’arrêtes jamais à considérer ce que les autres peuvent penser ou vouloir. Tu le fais tout le temps, avec moi, avec tous…même avec ton cher Michael…C’est toi qui as raison et que les autres s’y plient ou crèvent.


*Faux sur toute la ligne… ou presque*

Contraint, il devait reconnaître souvent prendre de l’ingérence dans la vie des autres mais c’était toujours dans un but précis : leur bien. Se planter ? Il l’avait fait un nombre incalculable de fois. Avec Michael notamment.
Et d’avoir droit à une autre diatribe déplaisante avant de changer de thème :


T’es tu arrêté un moment dans tes décisions fastueuses pour demander mon avis quant à faire un si beau voyage, sur le QM2 ? Non, tu m’as mise face aux faits et hop me voilà embarquée pour un tour du monde…Rien de plus ni de moins qu’un tour du monde ! Trois mois, Justin…Trois énormes mois! J’étais censée de faire quoi ? Bien sûr, mon ange, tu me gâtais outrageusement…au fait j’ai adoré le bracelet et les boucles d’oreille.

Mon ange… Il rêvait où avait-elle enfin dit un mot doux envers lui ? Très attentif, Justin redouta la suite. En général après les fleurs on reçoit les pots.

*Touche-moi, Nate…*

Rien.

C’est toi que je voulais…Pas des fleurs ni des bijoux. Toi et moi. Ça aurait été si merveilleux de t’avoir rien que pour moi…mais non…

Non, il ne rêvait pas. Elle lui sortait le truc le plus incroyable et espéré. Elle le voulait lui ? Curieuse façon de le lui démontrer…

Ma rencontre avec Andrei a tout fait foirer…à tes yeux. Merlin sait quels rapports t’a donné ton espion.

*Du joli, du très joli*

La morsure de la jalousie le transperça à nouveau. La suite le scia. Nate avait fait un malaise et on ne le lui avait pas dit ? Elle avait failli se noyer et il avait fallu que ce soit ce type qui la sauve ? Pour un peu Justin se serait retourné d’un bloc s’il n’y avait eu cette flèche atroce :

Oui, j’ai flirté avec Andrei.

*Achève-moi pour de bon…*


je n’ai pas couché avec Andrei. J’aurais été incapable de le faire parce que c’est toi que j’aime…même si tu es le plus têtu et sot des hommes.

*HEIN ?*


Un élan d’amour incommensurable faillit le soulever. Il aurait suffit qu’elle fasse un geste, le touche, et il aurait craqué. La tête en ébullition, il repassa en boucle ces aveux qui ravivaient en lui un espoir immense que tout n’était pas perdu…
Tellement pris dans le tourbillon de ses pensées, c’est à peine s’il remarqua qu’elle s’éloignait.
Pourquoi… ? Pourquoi le laissait-elle là ? Ne venait-elle pas de dire… ?
Que penser, que faire ?


*Bon Dieu, réagis ! Elle va se casser la figure en pleine nuit, rencontrer des scorpions, un autre serpent… T’es con Justin. Elle t’embobine gentiment pour se faire pardonner ses frasques… Pas Nate… Tu gobes tout ce qu’elle te raconte juste parce que ça flatte ton égo… Pas Nate… Elle se fiche de ta poire depuis longtemps, elle veut sa liberté mais pas sans son tit confort, bien sûr… Pas Nate *

Le hurlement douloureux d’un chien quasi à l’agonie le fit bondir sur ses pieds. Complètement affolé, Davenport entreprit la descente des rochers dans un état tel qu’il se ramassa le plus beau billet de parterre de sa vie. Sa cheville se brisa net au bord de la cascade. La douleur ne comptait pas. Dopé d’adrénaline, il clopina en quête de sons. Où était-elle ? Il cria son nom plusieurs fois sans recevoir de réponse. Les cris du chien cessèrent, ce qui l’alarma davantage.

*Elle est morte. Pourquoi j’ai brisé les baguettes ? Parce que tu es con…*

Sa claudication l’amena sur la plage. Nate était là, vivante *Merci merlin* ramassée sur elle-même en train de déverser un torrent de larmes.

*Pourquoi pleure-t-elle ainsi ? Parce qu’elle regrette son parfum favori, ses bijoux, Sanders… ?*

Jamais il ne l’avait vue dans un état pareil sauf à la perte de leur fils. Déchiré, hésitant encore, il ne put résister davantage et tomba à genoux dans son dos, refermant ses bras sur elle :

Tu m’as flanqué la trouille de ma vie. Chut, chut, ça va aller.

Il la berça longuement jusqu’à ce que la crise s’apaise. Délicat de vider son cœur en un tel moment …

Tu sais… je n’ai pas perdu une miette de ce que tu as raconté. Si je te suis apparu distrait ou distant, il n’en est rien. Le fait demeure : je crois ce que tu as dit. (bisou sur la tête) Tout ce que je veux en retenir est que tu m’aimes encore malgré mes défauts innombrables(baiser dans le cou) Je voulais te répondre du tac au tac mais je préférais attendre que tu vides ton sac.

Il lui cloua le bec de sa main sans cesser de la bercer :

Je t’aime Nate, comme un fou, comme peu après notre première rencontre si épique. 6 ans… 6 années incomparables, deux filles merveilleuses… Je pourrais te reprocher de n’avoir vu en moi qu’un type exubérant, n’aimant que les fastes, désireux d’intervenir dans des trucs où il n’aurait pas dû… L’amitié compte beaucoup pour moi, la rectitude aussi. Mais… je ne décide pas de tout, mon amour. L’idée de la croisière n’est pas de moi, mais de ta grand-mère. Elle m’avait dit que tu étouffais et je te savais malheureuse. Loin de moi l’idée de t’abandonner 3 mois sur ce paquebot. Je comptais régler mon contrôle au plus vite et te rejoindre encore plus vite. Oui, Samantha Forrester était tentante et n’importe quel type sensé lui aurait sauté dessus. Ça a failli mais n’est pas arrivé. Même si je disposais d’une épouse qui ne me voyait plus, ne s’occupait que des enfants, cheveux, parfums, fringues, et flirtait à fond avec un gars de la pire espèce, c’est TOI, toi seule qui comptait. C’est TOI que j’aime. Je n’ai pas toujours requis tes conseils en tout, je t’en demande pardon. Pardon d’avoir douté, pardon d’être sot et têtu, pardon d’être une brute ignare, pardon d’être un triste rustre malheureux parce que… J’ai mis quelqu’un près de toi pour qu’il ne t’arrive rien, ce qu’il m’a révélé… on s’en fout. Je te demande pardon.

Un homme qui pleure est-ce si honteux ? Lui s’en fichait. Il adorait sa Nate, la voulait heureuse. N’y parvenant pas à sa façon que pouvait-il faire ou dire d’autre ? Elle avait dit l’aimer, cela seul importait.

Je ne suis qu’un homme banal, je voudrais être superman mais ne le suis pas, je le sais même si j’en donne parfois l’illusion. Je ne t’ai pas comprise, pas entourée de ce que TOI tu aurais voulu.*Ni moi reçu ce qu’attendu, m’en fous*
Maudis-moi à ta guise si cela te chante. J’essayerai de changer, si tu le veux… Mais… Ne me quitte pas… j’en mourrai.


Timide comme jamais, il tenta l’approche des retrouvailles espérées. Après la nuque délicieuse, il osa effleurer la joue, retournant doucement vers lui la femme de sa vie ; éperdu, goûtant le salé de ses larmes, il déposa un baiser, une caresse sur les lèvres frémissantes, craignant s’être trompé encore.

Enchantement, délires…
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Sam 20 Mar - 23:03

Pleurer et mourir. C’était son unique vision d‘avenir en ce moment. Était ce possible qu’on puisse se tromper de bout à bout d’une façon si…stupide ? Apparemment oui ! De quoi la désespérer encore plus, ses sanglots reprirent de plus belle.

Sentir que des bras forts l’enlaçaient tenait du rêve. Oui. C’était surement cela. Un rêve, une illusion créée par son esprit délirant. Mais rêve ou pas, Nate s’y accrocha…et continua de pleurer.


Tu m’as flanqué la trouille de ma vie. Chut, chut, ça va aller.

Justin. La voix de Justin, l’odeur de Justin. La chaleur rassurante de ses bras qui la berçaient, murmurant des mots apaisants jusqu’á ce qu’elle se calme, peu à peu.

Tu sais… je n’ai pas perdu une miette de ce que tu as raconté. Si je te suis apparu distrait ou distant, il n’en est rien. Le fait demeure : je crois ce que tu as dit.

Qu’en plus il dépose un baiser sur sa tête, lui fit battre plus fort le cœur. Serait ce possible que ses mots l’aient atteint ?

Tout ce que je veux en retenir est que tu m’aimes encore malgré mes défauts innombrables.

Et de baiser doucement son cou. Elle soupira, silencieusement, sentant un bien-être ineffable l’envahir.

Je voulais te répondre du tac au tac mais je préférais attendre que tu vides ton sac.

Justin…

Il ne la laissa pas poursuivre, posant sa main sur sa bouche, il poursuivit.


Je t’aime Nate, comme un fou, comme peu après notre première rencontre si épique.

C’était la seule chose qu’elle voulait entendre. Il l’aimait…
Le reste de son aveu fut une longue mais délicate explication. Il reconnaissait certains de ses torts…Que l’idée de la croisière n’était pas de lui mais de Granny Patches la surprit. Qu’il dise ne pas avoir eu l’intention de la laisser seule pendant ces trois mois mais au contraire, la rejoindre le plus vite possible, la ravit. Bien entendu, il fallut aussi entendre quelques petites vérités gênantes :

Oui, Samantha Forrester était tentante et n’importe quel type sensé lui aurait sauté dessus. Ça a failli mais n’est pas arrivé. Même si je disposais d’une épouse qui ne me voyait plus, ne s’occupait que des enfants, cheveux, parfums, fringues, et flirtait à fond avec un gars de la pire espèce.

Soit, Andrei n’était certainement pas un saint mais de là à le taxer de gars de la pire espèce...quand même. Mais le moment ne se prêtait nullement á prendre la défense de qui que ce soit.

C’est TOI, toi seule qui comptais. C’est TOI que j’aime. Je n’ai pas toujours requis tes conseils en tout, je t’en demande pardon. Pardon d’avoir douté, pardon d’être sot et têtu, pardon d’être une brute ignare, pardon d’être un triste rustre malheureux parce que… J’ai mis quelqu’un près de toi pour qu’il ne t’arrive rien, ce qu’il m’a révélé… on s’en fout. Je te demande pardon.

Il lui demandait pardon ? À elle, qui avait été à point de commettre l’impardonnable ? L’entendre pleurer la chavira toute et elle s’en voulut à mort, il s’en faillit de peu pour qu’elle se remette à pleurer. Par Merlin, qu’ils avaient l’air fin, là !

Je ne suis qu’un homme banal, je voudrais être superman mais ne le suis pas, je le sais même si j’en donne parfois l’illusion.

Il pouvait être n’importe quoi sauf un homme banal, à moins de considérer qu’être merveilleux soit une banalité.

Je ne t’ai pas comprise, pas entourée de ce que TOI tu aurais voulu. Maudis-moi à ta guise si cela te chante. J’essayerai de changer, si tu le veux… Mais… Ne me quitte pas… j’en mourrai.

Enfin face à face dans cette douce pénombre, il parcourut son visage de baisers très doux, sans qu’elle ose à peine bouger ou réagir, transcendée par cette déclaration d’amour total.

Puis lentement, elle leva la main et lui caressa lentement le visage.

Mon Justin…mon amour, c’est toi qui dois me pardonner…D’être si sotte et mesquine, si aveugle, égoïste…Je t’aime tant…Il n’y a que toi que j’aime et aimerai toujours.

Et cette fois ce fut elle qui chercha sa bouche. Lentement. Doucement. Se prélassant dans les délices de ce retour au seul endroit au monde où aucune crainte ne l’atteignait, aucune douleur ne la touchait. Les bras de Justin. Son havre de paix, le port sûr après ce cap de tourmentes.

Les premières lueurs du jour les trouvèrent endormis, serrés en étroite étreinte. Heureux et…endoloris. Surtout Justin, qui sans le vouloir laissa échapper une plainte en essayant de bouger son pied.


Mais qu’est ce que tu as ?...Quoi ? Tu t’es brisé la cheville ? Je m’en voudrai encore plus ! Laisse-moi voir !

Avec des gestes très délicats, Nate examina la cheville qui avait le triple de son volume normal. Cela prit un bon moment de manipulations précises et quelques grimaces de la part du patient.

Elle releva enfin la tête et le dévisagea, très sérieuse.

Génial, mon beau monsieur…Console toi, elle n’est pas brisée, ta cheville, mais c’est une vilaine entorse, ce qui pour les effets revient quasi au même. Oh ! Qu’est ce qu’on va faire ? La belle question. Toi, pas grand-chose, mon amour…tu n’irais pas bien loin ! Reste tranquille…Je m’occupe de tout !

Un baiser, quelques protestes et pas mal de conseils plus tard, Nate fila en riant vers la forêt. Sa baguette magique reposait quelque part au fond de l’eau mais ce n’était pas cela qui amoindrissait son enthousiasme. Heureuse de démontrer l’utilité de sa jugeote et ses dix doigts, la jeune femme mis en branle bas de combat toutes les connaissances d’herboristerie patiemment acquises sous la sage houlette de Granny Patches. Dénicher les herbes correctes lui prit un certain temps, ce milieu lui résultait étranger mais elle se débrouilla de façon satisfaisante. Trouver une pierre plate où hacher, moudre et mêler tout l’assortiment, fut question d’une quête consciencieuse mais elle finit par avoir son bonheur et put s’adonner à la préparation d’un cataplasme de douteuse couleur, odeur peu engageante mais qui, si tout allait bien, soulagerait rapidement les maux de son mari adoré.

Il n’avait pas bougé d’un pouce, en fait, Justin semblait être en train de jouir intensément des doux rayons de ce soleil matinal. Avec des précautions de mère, elle enveloppa la cheville très sensible de sa préparation, la couvrit avec des lanières de feuilles de bananier et peaufina le bandage avec un bout de sa robe.


Voilà, mon chéri…Ça devrait marcher, cette après midi je ferai un nouveau mélange et si tout va bien…d’ici quelques jours, tu pourras sauter par là comme un cabri mais en attendant, pas question de forcer ta chance…Mais non ! Ne te fais aucun souci, je ferai un petit abri tout comme il faut…n’oublie pas que j’ai passé mon enfance en pleine nature…Et toi ? J’ai trouvé le passetemps parfait pour que tu ne t’ennuies pas, mon amour…

Un moment plus tard, elle déposait près de son mari quelques feuilles de palmier. Voir la tête qu’il tirait la fit rire :

Je construis…Tu fais des nattes !

Un bisou sur le nez et elle s’en alla de nouveau, toute guillerette, chercher de quoi bâtir un abri…
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Dim 21 Mar - 13:10

Samantha Forrester lui parut très divertissante et aussi très sensée. De découvrir dans quel état il avait pu être après sa chute catastrophique l’avait même assez émue, apparemment. Ce qui prouvait que quelque part, sous des dehors froids – sans doute dus à sa profession – elle cachait aussi de la sensibilité. Des femmes Sander en avait beaucoup connues sans s’y intéresser particulièrement. Nate lui avait plu parce qu’elle semblait différente. Sa profonde blessure interne ressemblait assez à la sienne, est-ce cela qui les avaient rapprochés ? Peut-être… Son égo se flattait de croire qu’il serait parvenu à ses fins s’il en avait eu le temps. Qu’elle aille donc suivre sa vie avec son mari, ils resteraient sans doute de grands amis quoiqu’il faille se douter que Davenport ne la laisse pas l’approcher de trop près.
Ici, intéressée par ce qu’il racontait, Sam s’enquit :


Et maintenant que vous avez recouvré vos facultés...qu'allez vous faire? Retourner à l'action? Cela semble vous tenter férocement, je ne me trompe pas, n'est ce pas?

Non, vous ne vous trompez pas, sourit-il. J’ai l’impression de revivre et je compte bien en profiter. Je ne suis pas prêt à me fixer. Je dois d’abord terminer ce voyage, on y rencontre des gens tellement intéressants.

Je ne sais même pas où nous sommes, tout s’est passé si vite…

Nous avons dépassé la Barbade et faisons route vers Salvador de Bahia où nous ferons une escale.

A bon! vers le Brésil.

Vous connaissez ? J’adore ce pays*Et ses trafics…*

Charmant! Oui, j'y suis allée il y a deux ans avec Gerry. Un pays stupéfiant...Des gens fascinants.

Très remuants aussi.

Oui...Rio, Sao Paulo...Mais ce qui a été merveilleux, c'est notre virée au Pantanal...Indescriptible. Le fleuve, la nature...

Vous aimez la nature sauvage ?

Il se mit à raconter une escapade dans ce cœur de l’Amazonie. Le vrai but de cette « excursion » était alors de retrouver un trafiquant qui s’y planquait. Andreï tut cette partie, surtout celle où il avait dû égorger le type, laissant croire d’avoir simplement participé à une sorte de camp de survie, ce qui dans le fond en était proche vu les pièges multiples auxquels il échappa.
La conversation avec Sam était aisée, fluide. Plusieurs fois il parvint à la faire rire et rit lui-même franchement quand il émit l’idée saugrenue d’aller à la pêche aux requins quand ils seraient en Afrique du Sud où de se perdre ensemble lors du safari à Port Louis.


Je n'ai pas senti le temps passer mais il commence à être temps de me retirer.

Quel dommage, déjà ? Oh mais vous tanguez, là ? rit-il en se levant immédiatement pour la soutenir. Voulez-vous que je vous raccompagne ?

Merci, M. Sanders, vous êtes charmant mais je vous assure être très capable de regagner toute seule mes quartiers.

Non, non. Je m’en voudrais si vous tombiez par-dessus bord ou qu’un passager peu gentleman vous ouvre sa cabine...

Elle était sérieusement éméchée et il s’inquiétait pour de bon. Un vrai plaisir que de l’escorter et lui éviter les faux pas immanquables sur ces hauts talons. Après certains rires, ils s’arrêtèrent à la suite 29.

Je vous remercie de cette intéressante soirée.

Vous êtes certaine que ça va aller ?

Oui, je me sens parfaitement bien...

Je vous porte si vous voulez, j’ai peur que…

Non, je n'ai aucun besoin d'être portée jusqu'à mon lit...Ne rêvez pas, mon cher...

Rêver ne tue pas, rit-il. Que ferez-vous en cas de pépin ? N’hésitez pas à m’appeler. Le hasard fait bien les choses, je suis juste à côté. J’accours de suite au besoin.

Oh...si j'ai des problèmes...Vous n'hésiteriez pas à vous porter à mon secours?...Adorable proposition...Je peux toujours sonner la camériste, vous ne croyez pas?

Frapper à la cloison, m’envoyer un patronus serait plus sûr. Je suis beaucoup plus efficace qu’une camériste quand je veux.

Mais la belle avait d’autres projets. Elle lui tourna le dos un bref instant, le temps d’enclencher l’ouverture de sa cabine. Se retournant, ils se trouvèrent à quelques centimètres à peine. Il aurait été si facile de…

Bonne nuit...faites des beaux rêves, M. Sanders.

Ils le seront, pas de souci. Puis-je espérer vous revoir demain ?

Elle agréa, sourit et lui claqua gentiment la porte au nez.
En souriant Andreï regagna ses propres quartiers. Il était tard en effet et le programme du lendemain s’avérait délicieux.
Le régime spartiate recommença. Crawl de forcené à la piscine, salle de musculation, kinésithérapeute. Là, Andreï avait dû jouer de la baguette et appliquer un oubliette au masseur qui se serait très étonné de la restauration « miraculeuse » du corps de ce patient si amoché avant.
Il ne chercha pas Sam, laissant le hasard faire les choses. Après un déjeuné solitaire, il reluqua à gauche et droite les épidermes exposés à la piscine extérieure du pont supérieur et sourit en constatant que la jolie blonde provoquait une sorte d’émeute – un émoi certain – auprès de la gent masculine alors que bien des passagères la lorgnaient méchamment. Oui, Sam comme Nate étaient des bombes anatomiques. Il ne fut pas sans remarquer que son propre physique déclenchait des petits soupirs au passage de plantes diverses. Une très belle brune aux rondeurs attractives ne demanda pas mieux à ce qu’il occupe le transat voisin du sien. Sanders s’installa, et ouvrit son bouquin. Naturelle la conversation s’engagea :


Que lisez-vous ? Oh c’est intéressant ? Je l’ai lu à sa sortie, etc.

Pieux mensonges, il s’en moquait, répondant n’importe quoi. De loin, il regardait Sam se débattre entre ses nombreux admirateurs. Elle s’y prenait bellement mais les assauts devenaient vraiment pressants. Impossible de jouer de la baguette en cet endroit fréquenté et d’envoyer un sort cuisant aux enquiquineurs. Une idée germa. Ça lui convenait parfaitement, du reste.
Un « excusez-moi » poli à la brune plus tard, il gagna la piscine où il entra sans remous. Cible en vue, Sanders s’immisça dans le groupe des admirateurs et avant que Sam puisse dire ou faire quoique ce soit, il écarta le chasseur le plus empressé en disant :


Ma chérie, ça fait des heures que je te cherche.

Là, sans gêne, faisant la nique aux soupirants, il enlaça fermement Sam pour l’entraîner dans un baiser époustouflant. Qu’elle réponde si chaleureusement emballa son cœur même si un éclat de fureur brilla dans les yeux merveilleusement gris bleu lorsqu’il l’écarta un peu.
Sans la lâcher, à son oreille, il murmura :


C’était juste pour t’aider. Ne me mords pas.

Plus haut, lui prenant la main, il dit :

Assez barboté ma chérie, viens.

Ils sortirent du bassin, main dans la main et rejoignirent les serviettes de bain qu’ils prirent chacun avant de s’essuyer à l’écart des autres. Cela ne rata pas, il eut droit à un savon mousseux.

Je me doute bien que tu aurais su te défendre, mais c’était irrésistible, crois-moi. Te voir là autant entourée et toi qui voulais rester polie… tordant. Maintenant si ça t’amuse de créer des émeutes, je n’interviendrai plus, promis.

Il ramassa les serviettes trempées, son bouquin et ses lunettes de soleil en la reluquant dans toute sa splendeur.

Ils ont raison, ces tourtereaux de vouloir roucouler avec un si beau morceau. S’ils avaient ces lunettes spéciales, je suis sûr qu’ils se battraient à ta porte.

De là à lui dire que ses verres étaient magiques et perçaient les tissus…
Furibonde, elle les lui arracha, les chaussa et resta toute contrite. Trop gag.


C’était une blague, Sam. Idiote mais juste une blague. Non, ces lunettes sont des plus ordinaires. Vu ton empressement à les mettre, dois-je conclure que tu rêvais aussi de dévoiler mon intimité ?

S’il ne s’en prit pas une, ce fut juste. Le rire eut raison de cette situation burlesque.
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Dim 21 Mar - 18:17

Après une nuit parfaitement calme et un sommeil reposant, Sam se sentait prête à affronter cette nouvelle journée avec grand entrain. Elle était à bord du plus beau paquebot du monde, installée dans une suite de rêve et ayant droit à un traitement digne d’un membre de la famille royale. Elle n’avait qu’à claquer des doigts, façon de dire, pour voir accourir empressés maitre d’hôtel ou camériste. Si la vie étant si belle autant en tirer le meilleur parti possible. Après un délicieux petit déjeuner pris sur le balcon en jouissant d’une vue imprenable sur l’océan, en tout calme et paix, la jeune femme passa en revue les diverses possibilités de passer sa journée. Pour le moment, retrouver son entreprenant voisin n’entrait pas en cause, elle laisserait cela au simple hasard, de toute manière, tôt ou tard ils finiraient bien par se croiser par là.

Se rendre au magnifique Spa qui offrait des services sybaritiques fut une tentation à laquelle elle céda en toute joie de cœur. Qu’elle n’avait pas rendez vous ? Quel problème facile à résoudre, le réceptionniste de ce temple du bien-être ne vit que du feu et s’excusa prolixement de son manque d’attention. Amusée de tant de Miss Forrester par ci et là, débités avec tant d’obséquiosité, Sam passa une matinée sans égal, à se faire chouchouter et embellir. Massages, peelings, crèmes, manucure, pédicure. Elle resplendissait en se rendant déjeuner au Grill.

Repas en solitaire même si certains regards coulés en douce disaient long sur le désir de remédier facilement à ce manque de compagnie. Elle n’en avait que faire et dégusta en toute paix des mets présentés. De retour à sa cabine, Sam troqua sa jolie robe d’été par un maillot de bain une pièce d’un blanc éclatant qui mettait en valeur le doré croquant de sa peau, enveloppée d’un superbe paréo de la même couleur, protégée par un chapeau de paille de larges bords et lunettes de soleil, un bon roman à la main et elle était toute prête pour une après midi de dolce farniente au soleil.

Comme on aurait pu le supposer le pont supérieur était assez bondé. Autour de la piscine, la guerre aux transats devait être rude mais, miracles de la blondeur parfaite, elle n’eut aucun mal à en dénicher un. Dûment installée, l’agent du Fisc en vacances, ouvrit son livre et n’avait parcouru que les premières lignes d’une prenante intrigue signée Grisham qu’une ombre s’interposa entre elle et le bienfaisant soleil.

Je n’ai pu éviter de vous voir !

Poliment, elle baissa le livre et regarda la personne qui lui adressait la parole. Un homme, d’une quarantaine d’années au sourire de conquérant.

Ah bon…

Hier soir au restaurant, aujourd’hui au déjeuner et maintenant ici.

*Il doit avoir quelqu’un qui écrit ces scripts débiles !*

Elle sourit.

Étant donné l’espace assez restreint, c’est presque obligé de se rencontrer à chaque moment.

Vous êtes seule ?

On pourrait le dire…pour le moment.

Qu’il interprète cela comme il le voudrait.

Mon prénom est Bryan.

Samantha.

Puis je m’asseoir ?

Pour les effets il l’avait déjà fait sans la quitter de son regard admiratif. La conversation normale pour ces cas s’en suivit. Comme il était à prévoir, il était marié mais malheureux en ménage, avait des enfants catastrophiques et une firme très prospère. Il faisait cette croisière pour oublier ses problèmes.

*Et prendre du bon temps, si possible !*

Forcement, il fallut parler un peu d’elle et Sam lui largua une histoire très crédible, comme quoi, elle était la fille d’un papa fourré aux as, que sa vie était d’un ennui total et qu’elle faisait ce voyage pour retrouver la paix de son esprit tourmenté. Ce qui sembla convenir parfaitement au séducteur qui était prêt à jouer les confesseurs, psy et tout ce qu’on voudrait.

Au bout d’un moment, en plus de Bryan il y avait Robert, Paul et Charles. Sam commençait à se sentir comme un morceau de gâteau attirant les guêpes. Ils étaient tous charmants et aussi peu imaginatifs que possible. Leurs histoires étaient si semblables, qu’elle finit par penser qu’en prenant leurs cabines ils avaient trouvé tous le même laïus à apprendre au cas de rencontrer une blonde solitaire.

Il faisait chaud et un petit bain s’imposait, écartant un peu sa cour si empressée, Sam se défit de chapeau, lunettes et paréo pour se diriger vers la piscine suivie de près par quatre baveux et des regards meurtriers de quelques femmes qui commençaient à lui en vouloir à mort.

Impossible de nager, il fallut se contenter de rester indolemment appuyée au bord et écouter les propos sucrés que lui tenait la horde masculine, en demeurant polie et souriante mais maintenant à prudente distance ces messieurs qui n’auraient aucun trouble de conscience pour se transformer en poulpes avides.

Ma chérie, ça fait des heures que je te cherche.

Elle eut à peine le temps de reconnaitre Andrei Sanders que déjà celui ci, sans se gêner pour les autres, l’enlaçait et l’octroyait d’un baiser à couper le souffle. Baiser que, tant qu’à faire pour apprivoiser les ardeurs du public, elle lui rendit chaleureusement tout en le vouant aux enfers.

C’était juste pour t’aider. Ne me mords pas.

Ces mots, susurrés à son oreille la firent presque rire mais préféra poursuivre avec la petite comédie en se laissant entrainer hors de l’eau suivie du regard hautement dépité des quatre soupirants si artistiquement éconduits.

Ça te prend souvent de faire ce genre de choses ? Qui te fait croire que j’avais besoin de ta si tendre intervention, je peux très bien me tirer d’affaire toute seule. C’est le comble que tu ais le culot d’apparaître de cette façon et me traiter comme si j’étais…de ta propriété !

Tiens, on était passé au « tu » sans aucun problème, comme quoi ce genre de situations équivoques rapprochent les personnes.

Je me doute bien que tu aurais su te défendre, mais c’était irrésistible, crois-moi. Te voir là autant entourée et toi qui voulais rester polie… tordant. Maintenant si ça t’amuse de créer des émeutes, je n’interviendrai plus, promis.

Elle lui décocha un regard acéré en nouant son paréo et se fourrant le chapeau sur la tête alors qu’il suivait ses mouvements, sans aucune gêne et bien entendu ne ratait pas l’occasion pour lâcher son petit commentaire, d’un ton gourmand.

Ils ont raison, ces tourtereaux de vouloir roucouler avec un si beau morceau. S’ils avaient ces lunettes spéciales, je suis sûr qu’ils se battraient à ta porte.

C’était trop ! D’un coup de main outré, elle lui ôta ses fichues lunettes et les mit, rien que pour constater qu’elles étaient absolument normales et inoffensives.

Vache !

C’était une blague, Sam. Idiote mais juste une blague. Non, ces lunettes sont des plus ordinaires. Vu ton empressement à les mettre, dois-je conclure que tu rêvais aussi de dévoiler mon intimité ?

Une blague, Sam…rien qu’une blague. D’un type comme toi on peut s’attendre à tout et figure toi que je n’ai aucune envie de la connaitre, ton intimité.

Mais, curieusement, sa colère tomba en point mort. Comment résister à l’éclat malicieux de ces yeux gris, plissés de rire ? Impossible. Sam leva les mains et riant aussi.

Ok, on va dire que tu emportes ce round. Tu es vraiment tout un numéro, toi ! Et alors, bonne journée jusque là ? Combien de femmes en péril as-tu sauvées aujourd’hui ? Ah bon ! Je suis la seule…Seigneur, que c’est flatteur. De là à supposer que je suis en dette avec toi, il n’y a qu’un petit effort d’imagination…Oui, au moins ces quatre là, je ne les reverrai pas de sitôt collés à mes basques…Je me demande bien ce qui leur a pris ! Mais enfin…

Sam ne cherchait pas à jouer les intéressantes. Elle était consciente de ne pas être un laideron mais ne tirait une quelconque satisfaction narcissique du fait d’être une jolie fille, jamais elle ne s’était servi de ses charmes pour grimper des échelons dans sa carrière ni rien de semblable. Miss Forrester n’était qu’un fille normale, avec la tête bien plantée sur les épaules et une idée très claire de comment devaient se passer les choses, sans avoir recours aux grands moyens.

Quitter le pont s’imposait. Ils le firent ensemble, main dans la main, pour en pas dépareiller la première impression sauf qu’une fois hors portée des regards d’autrui, il sembla n’avoir aucune intention de la laisser…sa main.

Je ne sais pas ce que tu penses faire mais moi je vais à ma cabine, me doucher et me changer. Remarque tu devrais faire la même chose, dans cette tenue tu vas causer des ravages sur ces pauvres femmes.

Impossible d’ignorer que, malgré certains griefs personnels, Sanders avait plus d’allure que ne le permettaient les règles de la bienséance.

Que vais-je faire ce soir ? La bonne question…je n’en sais rien. Sans doute explorer un autre restaurant, après faire un petit tour par là…Qui sait si tenter ma chance au casino ? Et après ?...Ça dépendra…si j’ai de la chance je ferai la fête. Et si je perds ? Ma foi, se souler est un recours de grand secours en ces cas…Mais pas de souci, je le ferai toute seule chez moi, sans besoin de me donner en spectacle en dansant sur les tables !

Il avait aussi quelques idées très enrichissantes de comment tuer le temps qui n’envisageaient nullement tomber dans l’ivrognerie flagrante ni danser du flamenco sur une table mais bien sûr, entrainaient certains dangers que Sam n’était pas trop sûre de vouloir courir.

Ils riaient en arrivant à la porte de sa cabine.


Merci, Andrei…Non, je n’ai pas besoin que tu frottes mon dos, très gentil de ta part de le demander. Tu es plein d’attentions dignes d’être tenues en compte...mais pour le moment, chacun savonne son dos et tout le monde content.

Elle récupéra sa main et lui offrit son sourire le plus angélique.

Ah…Dîner ensemble ? Pourquoi pas ? Avec toi je serai à sauf de l’essaim de guêpes.

*Mais pas du requin !*

Tu veux venir me chercher à 19 :00 ? Je serai prête…À tantôt alors !

Et de lui fermer gentiment la porte au nez. Elle avait largement le temps pour se doucher, chercher quoi mettre pour la soirée, se faire une beauté et encore pour lire un peu.

19 :00 heures, pas une minute plus tôt ou plus tard. Andrei, impeccable dans son smoking blanc, souriait sur le seuil. Sam, très sûre d’elle dans sa robe rouge de coupe asymétrique, moulant spectaculairement ses jolies courbes, prit son petit sac et accepta le bras offert.

On commença la soirée en buvant du Dom Perignon, sous les étoiles de ce ciel tropical…

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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Lun 22 Mar - 14:30

Ouuuffff !
Nate le lui avait enfin dit et prouvé de délicieuse façon : elle l’aimait encore ! Justin aurait cru que son cœur éclatait de bonheur quand elle réclama son pardon à son tour. Tous griefs, craintes fondirent dans l’élan qui les poussa l’un vers l’autre.
Au petit matin, après quelques caresses de bonjour, la réalité leur retomba dessus avec des courbatures et :


Aïe !

Grimace douloureuse, Justin se plia en deux vers sa cheville meurtrie. Il l’avait oubliée celle-là mais elle se rappelait méchamment à lui à présent. Nate s’alarma :

Mais qu’est ce que tu as ?

Me suis cassé la figure en courant quand tu hurlais à la mort, je crois qu’un truc s’est cassé dans ma cheville…

Quoi ? Tu t’es brisé la cheville ? Je m’en voudrai encore plus ! Laisse-moi voir !

Avec l’attention d’une mère, des gestes doux qui le firent pourtant bel et bien grogner de mal, elle dévoila son diagnostic : entorse.

Ça fait un mal de chien. Qu’est-ce que l’on va faire ? On n’a rien à cause de ma stupidité, et…

Oh ! Qu’est ce qu’on va faire ? La belle question. Toi, pas grand-chose, mon amour…tu n’irais pas bien loin ! Reste tranquille…Je m’occupe de tout !

Mais non voyons, je ne vais pas rester bêtement assis là. Il faut que…

Il tenta de se lever mais la douleur le renvoya vite en arrière ainsi qu’un doux baiser.

Sois prudente…

Embarrassé, il la regarda s’éloigner. Il savait ne pas trop avoir de souci à se faire au sujet de sa femme. Elevée comme elle l’avait été, elle saurait éviter les pièges de la nature. En attendant, lui avait une envie très urgente du côté de la vessie. Il fallait qu’il se lève au risque de mouiller son vestige de pantalon. La douleur le scia en deux mais il arriva à se tenir debout. Nate avait raison, il n’irait pas loin avec cette patte démesurée qui le faisait grimacer au moindre mouvement. Clopinant, il réussit à s’écarter de plusieurs mètres et se soulagea avec satisfaction. Dame nature arrosée comme il se doit, Justin se rajusta et regagna le bout de plage qui portait encore les traces de ses retrouvailles avec son épouse. Il se rassit, assez épuisé par cette courte escapade laissant son esprit dériver doucement. Sa Nate… Ainsi il ne l’avait pas perdue. Comment tout cet imbroglio était-il né ? Si elle lui avait dit ce qui la tracassait, si elle lui avait montré le chemin, si…

*Au moins Sanders ne la verra-t-il jamais comme moi j’ai cette chance…*

Béatitude totale.
Revoilà son adorée qui ramenait un truc très bizarre à l’odeur aussi peu engageante que sa consistance. Heureusement ce n’était pas à avaler, il aurait gerbé. Non, douce comme une agnelle, Nate tartina sa cheville avec cet emplâtre et emballa le pied enflé dans des feuilles de bananier.


Voilà, mon chéri…Ça devrait marcher, cette après midi je ferai un nouveau mélange et si tout va bien…d’ici quelques jours, tu pourras sauter par là comme un cabri mais en attendant, pas question de forcer ta chance.

Hein ? Je vais rester avec ça tout le temps ? On va pas passer plusieurs jours ainsi quand même.
Je ne vais pas rester à me tourner les pouces pendant que toi…


Mais non ! Ne te fais aucun souci, je ferai un petit abri tout comme il faut…n’oublie pas que j’ai passé mon enfance en pleine nature…Et toi ? J’ai trouvé le passetemps parfait pour que tu ne t’ennuies pas, mon amour…

Elle s’éloigna un moment puis lui fourra des palmes dans les pattes.

Qu’est-ce que je fais de ça ?

Sa tête ahurie devait valoir de l’or. Amusée, Nate répondit :

Je construis…Tu fais des nattes !

Ah… Bon, si elle y tenait…
Jusqu’à l’âge de 11 ans, Justin Davenport n’avait eu qu’à claquer des doigts pour obtenir tout ce qu’il désirait. Incapable de nouer seul sa cravate à l’époque, Poudlard s’était révélé un rude apprentissage. Les nattes, il connaissait pour en avoir dénouées et renouées plus d’une sur les têtes de ses passades amoureuses ; Viviane, son aînée, ne se plaignait jamais quand il la coiffait. Ce défi n’était donc pas impossible à ses doigts sauf que les fibres à entrecroiser étaient nettement moins soyeuses que les chevelures féminines. A la guerre comme à la guerre puisque c’était seulement de ça qu’il était capable, il tressa. Long et patient travail silencieux. Parfois il relevait la tête pour s’attendrir sur les efforts de Nate à leur bâtir un nid. Echanges de regards, parfois un câlin de celle qui venait vérifier son ouvrage ou son état, pas à dire, Justin nageait en plein bonheur. Il en rajouta parfois, juste pour la voir s’inquiéter et le soulager à sa façon personnelle.


J’ai mal… J’ai soif… J’ai faim…

Nate se montrait d’une dévotion aussi délicieuse qu’efficace.

*Je devrais me casser la figure plus souvent…*

Très ingénieuse, Nate parvint à monter un abri sommaire mais confortable. Style paillotte, ils pourraient y dormir sans souci du vent. Un feu au dehors éloignerait de possibles nuisibles.
L’emplâtre avait été renouvelé et portait ses fruits. La douleur était moindre, très tolérable maintenant.


J’ignorais que tu connaissais tant de trucs. Qu’est-ce que tu me caches encore, mon amour ?

Être là, à deux, au bout du monde, en train de griller des poissons pêchés par madame… un rêve.
Les soins de Nate furent très efficaces. Dès le lendemain, Justin n’eut plus besoin de soutien pour gambader autour du campement. Il ne courrait pas le marathon non plus mais pouvait aussi prêter main forte à leur aménagement et prospecter un peu leur environnement.
Comme casserole, il dénicha une carapace de tortue qui enchanta Nate. Affutant des bambous avec des pierres, il fabriqua un harpon et put démontrer son habileté à ce sport. Coquillages, poissons, fruits ne manquèrent pas au menu. Avec l’eau à proximité, rien ne leur manquait à ces robinsons, sauf que…


Lovée dans ses bras, Nate semblait rêveuse, un peu inquiète…

Elles te manquent, hein ? Autant qu’à moi, je te jure. On va les retrouver bientôt nos filles, si tu veux. Demain nous nous mettrons en route. Pour où ? Mais pour le point d’extraction, bien sûr. Tu ne pensais quand même pas que je nous avais égarés jusqu’à la nuit des temps. Je n’ai précisé aucune date dans ce contrat débile, c’est vrai. Il existe un endroit d’où l’on aura qu’à crier et on viendra nous chercher. J’ai le plan dans la poche de ma veste. Attends.

Et voilà un Justin qui s’énervait de plus en plus à fouiller les lambeaux de tissus de ce qui fut un beau smoking.

Je… Je ne l’ai plus…

Nate s’énerva à son tour, ce qui n’arrangea rien.

Comment ça je l’ai fait exprès ? Je ne pouvais pas savoir qu’un chien enragé allait me sauter dessus ! Tu en as de bonnes, toi. Il a dû tomber pendant que l’on se battait comme des chiffonniers, que sais-je...

Constat navrant. Voilà perdu le seul recours possible…
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MessageSujet: Re: Tentations(fe)   Tentations(fe) - Page 2 Play211Mar 23 Mar - 0:23

La tête tirée par Justin valait de l’or…sauf qu’en ce moment on n’avait aucun besoin du précieux métal mais de choses plus utiles. Connaissant le parcours de son chéri, Nate se doutait bien que tresser des palmes n’entrait pas entre ses aptitudes les mieux développées.

N’empêche que sans trop d’arrières pensées, elle s’en alla occuper ses divers talents ailleurs et le laissa se débrouiller seul.

Bien sûr, de temps à autre elle abandonnait ses labeurs et revenait auprès de l’homme de sa vie pour admirer les progrès de son travail, s’enquérir sur un besoin quelconque et le dorloter un peu. Elle avait cueilli des fruits pour lui, déniché une noix de coco desséchée par le soleil et brisée à coup de pierre jusqu'à la convertir en sommaire bol pour qu’il ait de l’eau fraiche. Avait rapidement tressé un comique couvre chef et l’en avait affublé.

Comme cela, mon chéri…tu ne prendras pas, en plus, un coup de soleil.

Un bisou par ci, un câlin par là. L’abri qu’elle construisait prenait lentement forme mais ce cher Justin n’avait cesse de réclamer son attention. Il était adorable, frôlant délicieusement l’enfantin avec ses « J’ai mal. J’ai faim. J’ai soif ! ». Elle révisait sa cheville, changeait le cataplasme, l’embrassait. Se donna le temps pour pêcher avec assez de bon succès, dressait un bon petit feu pour la grillade et l’embrassait de nouveau, avant de courir à l’étang chercher de l’eau pour étancher sa soif, l’octroyant d’un autre doux câlin. En fin de journée, la hutte sommaire tenait debout, les nattes serviraient de lit et ils partageraient la chaleur humaine, faute de mieux. Pour alors, Nate se sentait heureuse et comblée mais pouvait aussi comprendre combien dure peut être la vie d’un elfe domestique.

Sa connaissance des plantes donnait le résultat voulu, dès le lendemain, Justin pouvait déjà se déplacer sans aide et apporta du sien pour améliorer leur « intérieur ». La belle carapace de tortue qu’il exhiba comme trophée serait une magnifique casserole, son habileté pour la pêche et la cueillette de divers fruits de mer fit des merveilles dans leur menu même s’il n’y avait aucune succulente saucer pour les napper, savaient délicieusement bien pour Nate qui les savourait, ravie…La sauce « simplicité » était toute une trouvaille pour son gourmet de mari !

La vie était belle, les étoiles magnifiques, la brise tiède et parfumée, les bras de son Justin, merveilleux abri. Un soupir à fendre l’âme lui échappa malgré tout.


Mes bébés !

Elles te manquent, hein ?

Bien sûr qu’elles me manquent!

Autant qu’à moi, je te jure. On va les retrouver bientôt nos filles, si tu veux.

Nate s’était redressée, ravie avec cette perspective.

Quand ?...

Demain nous nous mettrons en route.

Vrai ? Oh, Justin, c’est merveilleux…mais…où irons nous ? Tu sais comment sortir de ce « paradis » ?

Tu ne pensais quand même pas que je nous avais égarés jusqu’à la nuit des temps. Je n’ai précisé aucune date dans ce contrat débile, c’est vrai. Il existe un endroit d’où l’on aura qu’à crier et on viendra nous chercher. J’ai le plan dans la poche de ma veste. Attends.

Elle aurait battu des mains, de pur bonheur. Pas qu’elle ne fut totalement heureuse et comblée avec cette vie simple d’épouse aimante et elfe domestique, mais il fallait bien retourner un jour à la réalité.

*Ah, ma Viviane, ma Flore…Mon lit, ma baignoire…et ce bon de Briman…*

Certes il y avait quelque pusillanimité dans ses pensées mais on ne se refait pas, un court séjour au paradis suffisait pour savoir qu’il existe et retrouvé, bel et bien, l’Adam cru perdu, s’y éterniser n’était plus prioritaire.

Et Justin fouillait…fouillait et continuait de fouiller dan ce qui restait de son superbe smoking.


Et alors ?

Je… Je ne l’ai plus…

Comment que tu ne l’as plus ? Qu’est ce que cela veut dire ?...Tu ne vas pas me faire croire que…Non ! Tu l’as fait exprès !

Comment ça je l’ai fait exprès ?

Joue pas les innocents avec moi…Je sais bien de quoi tu es capable !!!

Je ne pouvais pas savoir qu’un chien enragé allait me sauter dessus !

Elle s’était redressée comme une furie vengeresse et le trucidait d’un regard étincelant.

Ah ! Parce que c’est ma faute maintenant !? Tu veux rire !!!

Tu en as de bonnes, toi. Il a dû tomber pendant que l’on se battait comme des chiffonniers, que sais-je...

Au diable les bonnes manières, toute contenance et mesure enfumées, Nate hurla, rageuse, avant de se mettre à trépigner comme une folle.

Je vais t’apprendre ce que c’est se battre comme des chiffonniers, moi !…Je vais te faire la peau, Justin Davenport, la découper en lanières et la mette à boucaner au soleil…Non, mieux, je vais bouffer ton foie comme faisaient les Maoris avec les étrangers…Je…Je…VA AU DIABLE !!!

Faisant des moulinets avec ses poings, elle préféra quand même s’éloigner un peu avant de lui sauter dessus et le scalper avec les dents au besoin. Quelques pas plus loin, elle se mit à hurler comme une possédée pour finalement se calmer…enfin…au moins ses envies de meurtre immédiat étaient apaisées. En respirant et expirant pour récupérer le contrôle de ses émotions déchaînées, elle revint face à son mari qui n’avait pas bougé de sa place, le brave !

Magnifique…Faisons le bilan…Monsieur a paumé l’unique ressource existante pour nous tirer d’ici ! Je m’imagine que c’était une espèce de carte…ou sinon quoi ? Je disais bien…et, ce serait trop d’optimisme demander si Monsieur a eu la digne et noble idée de mémoriser ce plan routier ?...Ah non ! Tu avais la tête ailleurs !...Bravo…Génial !!! Alors Monsieur invente l’aventure la plus débile de tous les temps, paye certainement ce que vaut la peau des…Répète que c’est ma faute et je te jure que c’est en veuve que je m’arrange pour sortir d’ici !!!...Ah…Tu as une certaine idée de par où…Mais voyons, mon amour, tu aurais commencé par là…

Eut elle pour un instant l’air radoucie ? Sans doute. Sauf que ce n’était qu’une fausse impression…À peine essaya t’il d’approcher d’un pas, elle bondit de côté comme chat effarouché.

Suis de mauvaise humeur…Pas touche !!! D’abord on le trouve, le bon chemin…après on en parle !

Acte suivi, ce fut le doberman qui grogna en montrant les crocs, avant d’aller se rouler en boule au fond de leur abri. Il faudrait attendre le lendemain pour faire quoique ce soit.

Penaud ou du moins il le semblait, Justin finit par reprendre sa place. Mine de rien, le toutou ne perdait rien de ses faits et gestes.

Le feu se mourait doucement et il frissonna. Avec un soupir canin, ben oui, les chiens soupirent aussi, Nate décida qu’elle n’était plus trop fâchée et reprit sa forme humaine pour aller se lover dans les bras de son mari.

Je ne mangerais jamais ton foie…Je le jure !

Bisou sur le bout du nez…On verrait bien demain !
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Tentations(fe)

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