La journée promettait pourtant d’être tout ce qu’il y avait de plus normale pour la jeune Jane. Elle était encore élève à Serdaigle à l’époque, c’était l’année dernière, elle était encore en sixième année et elle n’avait même pas encore rencontrée Perle, qui allait devenir sa meilleure amie. Non, pour le moment c’était une jeune Serpentard qui faisait office de meilleure amie pour Jane, enfin du moins, c’était ce qu’elle pensait, parce qu’avec le coup qu’elle venait de lui faire, Jane était loin de considérer Amy comme sa meilleure amie. (Ohohoh géant vert… !). Disons que Jane avait beau être d’un tempérament très calme et réservé à ce moment là de sa vie, elle avait pourtant du mal à supporter les coups de poignards dans le dos tels que celui que venait de lui faire sa meilleure amie. Mais bon, pour le moment laissez-la vous raconter un peu.

Ce matin-là elle s’était réveillée assez tard, samedi oblige. Elle avait voulut profiter un peu de son week-end pour dormir, même si aujourd’hui avait lieu une sortie à Pré-au-Lard. Jane avait d’ailleurs prévu d’y aller avec Mike, celui qu’elle considérait comme son petit-ami. Il fallait dire qu’après qu’ils se soient embrassés au bal de la St Valentin, Jane aurait été aveugle ou complètement stupide pour ne pas le considérer comme tel. Ils passaient beaucoup de temps ensemble ces dernières semaines, mais étrangement ces derniers jours nettement moins. Jane se désolait à l’idée que c’était déjà le déclin de leur belle idylle, mais elle eut bien une toute autre explication, à laquelle elle aurait finalement largement préféré la première… !

Enfin ce matin-là elle descendit prendre son petit-déjeuner, cherchant à la table des bleues et argent le fameux Mike. Mais il restait introuvable, elle haussa les épaules finalement, abandonnant sa quête et décidant de le retrouver un peu plus tard, pour qu’ils se rendent ensemble au fameux village que les élèves aimaient tant. Après avoir fini de manger ses toasts grillés et de boire son jus de citrouille, et retourna dans son dortoir pour s’habiller un peu plus correctement. Elle n’était pas la jeune fille la plus coquette du château – c’était un euphémisme… ! – mais ce jour-là, particulièrement, elle prit un peu plus de temps que d’habitude à se coiffer et s’habiller. Elle avait rendez-vous avec Mike et elle voulait être belle. Quand elle sortit enfin du dortoir, elle se fit aborder par une connaissance, une jeune poufsouffle qui avait son âge et partageait son cours de Défense contre les Forces du Mal.

Aborder est un bien petit mot étant donné que Jane n’avait même pas eut le temps de faire un pas au-dehors que la jeune fille était venue à sa rencontre. Elle trépignait sur place et visiblement elle avait quelque chose d’important à lui dire. Jane l’écouta sans chercher à l’interrompre. Au départ, elle avait eut du mal à y croire, mais sa jeune amie lui avait assuré une dizaine de fois que c’était vrai, que tout le monde en parlait, et pour couronner le tout, lui avait montré l’une de ses photos magiques où les personnages bougent. La scène était assez équivoque pour que Jane croit sa jeune amie sur parole. Elle rougit soudainement sans trop savoir si elle avait honte ou si elle était en colère. Probablement un peu des deux. Dans tous les cas elle prit à peine le temps de remercier la jeune Poufsouffle, qui semblait jubiler d’avoir des potins aussi croustillants, et se dirigea à pas rapides vers le village de Pré-au-Lard. Elle savait qui elle était sure d’y trouver, à défaut d’y trouver cette ordure de Mike…

Elle fonça directement aux Trois Balais, remarquant directement les longs cheveux châtains clairs qu’elle avait pensé y trouver. Elle n’arrivait pas à contrôler la rage qui montait en elle, et quand elle appuya doucement sa main sur l’épaule de la jeune fille assise devant elle, elle essaya tant bien que mal de dissimuler cette expression rageuse sur son visage. Quand la jeune fille fut retournée, Jane se força à se calmer, essayant de garder un esprit à peu près analytique, sans grand succès.

« Hey… »

La jeune fille lui répondit sur un ton tellement désinvolte, comme si elle n’avait rien à se reprocher, que Jane sentit une nouvelle vague de colère l’envahir brusquement. Sans qu’elle ne réussisse à se retenir, elle donna une violente gifle à Amy toujours assise en face d’elle, et ce fut sur un ton tout sauf calme qu’elle poursuivit.

« Mary m’a tout dit… ! » Comme si c’était bien assez clair pour qu’Amy comprenne. De toute façon, si elle connaissait un minimum Jane, elle savait qu’il n’y avait quasiment rien qui pouvait la faire sortir de ses gonds de cette façon.