Cette nuit-là, Angel ne parvenait pas à fermer un œil. Enfin si, elle les fermait mais le sommeil, lui, la fuyait. Entendre les ronflements – même légers – de ses compagnes de chambrée, l’énervait au plus haut point. Elle patienta, tenta de compter des moutons ( il y en avait tant dans le pré de sa grand-mère ) rien n’y faisait. Elle joua mentalement à saute-nuage ( rêve où l’on saute au-dessus des nuages en forme de moutons mais grâce à un balai) sans plus de succès. Désespérée d’arriver à dormir, la jeune fille rejeta ses couvertures et se dirigea vers la fenêtre de sa tour qui donnait sur le parc. La lune était à son quadrant décroissant, et sa lumière douce illuminait le paysage de façon charmante. Humer l’air frais devint irrésistible ! Angel ne sut se contenir et entrouvrit légèrement la vitre. Ah que c’était bon de s’emplir les poumons de cet air si pur. Angel en profita tant qu’elle put. Puis, au moment où elle allait refermer, il y eut… un cri ! Quelque chose de long et lamentable déchira l’atmosphère paisible.
Raidie soudain, Angel tourna la tête vers ses compagnes mais aucune ne réagit.
* Que se passe-t-il dehors ? C’était animal ou humain ?*
Incapable de trancher, Angel ferma la fenêtre, enfila sa robe de chambre, ses pantoufles, et se rua hors du dortoir avec sa baguette fermement serrée dans son poing. Elle dévala les marches sans souci de faire du bruit et arriva dans le hall devant la grande porte de chêne qu’elle ouvrit à la volée. À peine sur le seuil, à nouveau le cri retentit. Angel oublia toute prudence, elle courut droit vers la forêt interdite. Elle en atteignait la lisière lorsque derrière elle, une voix dit…

Night aussi avait entendu les cris et courait à toutes jambes vers la Forêt Interdite.Il vit une jeune fille devant lui et l'interpella:

-Je vous conseille de ne pas bouger.

Night ferma les yeux pour essayer de trouver d'où provenait le cri.Il les rouvrit quand à nouveau ce qui les avaient alertés retentit.Il répondit d'une voix calme.

-Tout simplement parce que vous êtes une élève et moi un Membre de l'Ordre et que je dois protéger mon prochain.

Night la regarda.C'est vrai qu'elle était jeune.Mais le temps était compté.

-Soit vous m'accompagnez et m'obéissait quand je vous dis de vous enfuir,soit vous partez de suite.

La belle soirée…pour Février le temps était presque doux, un bout de lune resplendissait dans le ciel dégagé…Impossible de se refuser une petite balade dehors.
Opal ne l’avait pas pensé deux fois, elle était fatiguée de rester à la salle commune à ne rien faire d’autre que lire ou s’endormir au coin du feu, comme un gros chat paresseux.

En prenant des précautions dignes d’un voleur pour éviter toute malencontreuse rencontre avec Rusard ou sa chatte, Miss Teigne, la jeune australienne était parvenue à se faufiler à l’extérieur du château…elle savait sciemment que si on la découvrait la punition serait lourde mais elle s’en fichait comme de sa première chemise, son amour pour les espaces ouverts allait au delà de la crainte…

Cela faisait un moment qu’elle déambulait entre les arbres du parc en respirant à plein poumons l’air vif quand soudain le silence fut rompu par un cri…mais pas un cri quelconque, celui ci était empreint de douleur…d’angoisse. Opal stoppa net et tendit l’oreille mais le silence était de nouveau total. Cela ne dura que quelques minutes. Le cri se répéta, plus lacérant encore. Elle ne pouvait pas définir s’il s’agissait d’un être humain ou d’un animal…beaucoup de fois elle avait entendu la plainte d’une bête blessée ou prise au piège et savait que le temps était d’or en ces cas…
Opal croyait en deviner la provenance : la Forêt Interdite. On leur avait rabattu les oreilles avec des histoires terribles sur cet endroit et sur les dangers qui menaçaient le curieux qui oserait s’en approcher…Raison de plus !
Au pas de course, elle arriva à l’orée de la forêt et là une surprise majuscule l’attendait…Deux personnes s’y trouvaient, en pleine conversation…l’une très agitée et l’autre, plus calme qui semblait donner des ordres…mais le comble fut quand la jeune fille découvrit l’identité de la plus jeune…

-Angel Grisham…qu’est ce que tu fiches ici…euh…et en robe de chambre !, s’exclama t’elle en se retenant de rire, tu en as des drôles d’idées…dis donc…vous avez entendu ces cris ?, elle s’était tournée vers l’autre personne présente et constata qu’il s’agissait d’un jeune homme qui la considérait, étonné et pas content du tout, hello ! bonsoir…je suis Opal McLane…belle nuit pour une balade !!!, c’était juste le genre de commentaire qui faisait enrager les personnes sérieuses…en pleine nuit, à deux pas de l’endroit le plus interdit des alentours de l’école…où, bien entendu, elle ne devait pas se trouver, je ne sais pas vous…mais il me semble qu’on devrait aller voir…ça a pas l’air commode…je dirais qu’il s’agit d’un animal qu’on attaque…ça hurle comme un cochon attaqué par un dingo, elle sourit sans se démonter et ajouta, en guise d’explication, je viens de l’Australie…mais revenant à ça, et elle signala la forêt, je suppose bien si je pense qu’il n’y a pas de cochons là…et encore moins de dingos…ok ! pas la peine de se fâcher…qu’est ce qu’on fait !?

Encore après tout le temps passé à l’école, Opal n’avait pas appris à modérer sa nature un tantinet farfelue et ses idées hors norme…elle fonçait…des obstacles on s’en occupe quand ils sont en face !

Angel et l’inconnu la regardaient comme si elle descendait d’une soucoupe volante, décontenancés par cette véhémente entrée en scène…





HJ Sorry pour le retard

Night entre-temps avait croisé les bras sur son torse et écouter ce que les jeunes filles avaient à dire.Illeva les yeux au ciel.Les élèves de Poudlard étaient toujours aussi tête en l'air.Toujours a vouloir savoir ce qui se passe malgrès tout.Il haussa les épaules et dénoua ses bras.

-Bon puisque vous avez compris ce que je vous demande nous y allons.Sauf que la marche à pied n'est pas ma tasse de thé donc nous allons utiliser autre chose.

Sans plus attendre il posa ses mains sur une épaule des deux jeunes filles et se téléporta.Ils arrivèrent à l'orée d'une clairière.Night leur fit signe de se taire.

hj:a vous de trouver ce qui crie ^^

Angel écarquilla les yeux de surprise lorsque le garçon avait déclaré qu’ils se déplaceraient autrement qu’à pied. Qu’avait-il en tête ?
Elle le sut très rapidement ensuite lorsqu’il avait posé sa main de part et d’autre des épaules des filles.
Hein ? Que s’était-il passé ? Un instant ici, un autre là ? C’était absolument dingue et rès désagréable. Etait-ce transplaner ? Angel regarda Opal qui tirait une drôle de tête, sans doute la même qu’elle.
* Curieux, se dit Angel. Mamy disait que l’on ne pouvait pas transplaner à Poudlard.*
La jeune Serdaigle laissa ces considérations de côté car ils semblaient s’être matérialisés près de la source sonore. Cette fois, en effet, l’affreux cri mi- grognement mi-hurlement retentit à nouveau très, très proche.

Ça vient de là ! trembla la voix d’Angel qui pointa d’épais buissons. Que fait-on ? Regardez, ça remue là-dedans.

Ils n’avaient pas beaucoup le choix. Les filles derrière le garçons, ils s’enfoncèrent dans les taillis ; bientôt, grâce au « Lumos » et à la clarté lunaire, ils virent… un spectacle affligeant.

Qui… Qui a pu faire ça ? s’effara Angel.

Là, empêtré dans des liens qui le blessaient aux pattes, se démenait un grand hippogriffe au bec muselé.

La jeune australienne réprima mal un geste agacé, elle avait certes un esprit ouvert et une constante bonne humeur mais ne supportait pas qu’un garçon de l’âge qu’il soit, la traite si cavalièrement…on aurai tout vu ? Parce que monsieur n’aimait pas marcher le voilà qui les faisait transplaner et Opal McLane détestait cette sensation d’être aspirée par un tube de caoutchouc .

La prochaine fois, tu demandes, monsieur le membre de l’Ordre , ses paroles furent accompagnées d’un regard incisif qui n’admettait pas de réplique, et puis ne me fais pas taire…tu ne crois pas que c’est déjà assez indiscret d’apparaître avec un plop au milieu de la clairière…tu n’as pas envisagé la possibilité de nous trouver nez à nez avec des Mangemorts…et au fait, comment ça se fait que tu transplanes dans l’enceinte de l’école ? Je pensais que c’était interdit !!!, elle fit une pause à son discours récriminatoire et se tourna vers la triste scène qui s’offrait à leurs yeux, pauvre bête…

L’hippogriffe semblait en effet en très mauvaise posture et s’il n’arrêtait pas de se démener comme un beau diable il finirait par se faire encore plus de mal.

-Il va falloir le détacher !, dit elle, qui se porte volontier ?

Angel et le jeune membre de l’Ordre la dévisagèrent comme si elle était folle…et pas sans raison, il fallait être en manque total de bon sens pour s’approcher d’un hippogriffe et encore plus s’il se montrait d’une très évidente mauvaise humeur en plus d’être effrayé et endolori. Tous trois savaient que le majestueux animal pouvait leur arracher un bras d’un simple coup de bec…et cela pour ne pas penser à ce qu’il leur ferait s’il leur mettait les griffes dessus.

-Ok…c’et pas du gâteau mais on ne va pas le laisser là…que pensez vous de lui appliquer un Stupefix…alors on pourrait le libérer et nous mettre en sûreté…de loin on peut lancer un Finite Incantatem…et voilà. Qu’est ce que tu <>vient<> en dis, Angel ?…ou tu as mieux à proposer, M. le membre de l’Ordre ? au fait, tu ne t’es pas présenté… j’aime connaître l’identité des gens avec qui je partage mes aventures…question de t’envoyer au diable avec le nom complet !

Night croisa les bras sur son torse dans une attitude agacée.Il appréciait grandement la solitude surtout dans ce genre de cas ou une personne parler trop.Quand elle eut fini de deverser son flot de paroles il ouvrit la bouche pour enfin placer un mot.

-Je n'utilise pas le transplanage.Et quelque soit le moyen de trnasport que j'ai pris il est plus rapide que nos pieds.Et aucun risque pour les Mangemorts,je les sent à plusieurs mètres.

Il glissa un regard vers l'hippogriffe et sortit sa baguette tranquillement pendant qu'Opal continuait de parler.Elle ne se taisait donc jamais?Quand elle lui demanda son nom il répondit calmement.

-Je n'ai pas vraiment eu l'occasion.On m'apelle Night Williams.

Ses yeux continuaient de fixer ceux de l'animal.Les deux semblaient s'affronter du regard et aucun ne cillait ni ne baisser les armes.