Sale fantome [Fe]

-Peeves ! Reviens ici sale fantôme ! Rends moi mon harmonica espèce d'idiot

Il était trois heures de l'après midi, tout le monde était en cours, sauf Cath'. La belle gryffondor
courait dans tous les couloirs, après Peeves, mais aussi a cause de ce cher Rusard qui essayait
vainement de la rattraper. Elle finit par trébucher sur un objet brillant. Son harmonica ! Peeves se
fendait bien la poire. Cath' lui adressa un regard mauvais. Mais elle n'eut pas le temps de s'attarder
sur le cas du sale fantôme car Rusard apparaissait a l'autre bout du couloir.

Elle finit par se retrouver dehors. A toute jambe, et en riant, elle regagna la foret interdite, ou elle
s'enfonça. Une petite demie heure plus tard, la voila perchée sur un grand sapin, a quatres ou cinq
mètres du sol.

Elle était vraiment très belle, une beauté douce et sucrée, de grands yeux verts émeraude, un sourire
tout doux qui donnait des frissons. elle était assez petite, et mince, habillée en moldue, avec une
tunique écarlate taille Empire, un pantalon de tissu noir enfoncé dans des bottes plissées sombres,
ses longs cheveux trés noirs, méchés de rouge relevés en queue de cheval.

Mais que faisait-il dans cette galère ! Benjamin était à quatre pattes en train de, visiblement, chercher un objet.
Pour comprendre, il faut revenir deux jours en arrière.

Ce jour-là, Benji et trois de ses amis avaient décider d'emmener quelques filles en forêt. C'est donc accompagné de 2 filles, que les quatre gars s'enfoncèrent dans la forêt. Quelques kilomètres plus loin, ils s'étaient arreter dans une petite clairière. Les jeunes filles, apparement insouciantes, ne se méfiaient pas des garçons. Elles se rendirent compte de leurs erreurs trop tard.
Les garçons cherchèrent à profiter des demoiselles mais Benjamin étant leur chef devait passer avant eux.
Ce fut le refus de Benji qui sauva les demoiselles.

Pour en revenir à aujourd'hui, Benjamin est dans la clairière à la recherche du pendantif d'une des jeunes filles.
Il entendit un bruit derrière lui et se retourna, sa baguette à la main.

Qui va là ? demanda-t'il.

Un nouveau bruit se fit entendre, mais il était plus précis. Benjamin leva la tête ainsi que sa baguette.

Cathy ? Que fais-tu là haut !

-Je te retourne la question...

En vérité, Cathialine était la-haut depuis un bout de temps, et l'observait depuis un bon bout de temps
aussi. Qu'était il entrain de chercher ? Et que venait il faire dans cette clairière réputée pour être l'endroit
de rencontre de certaines personnes mal attentionnées. Elle ne descendrait pas de son perchoir, ca c'est
sur, tant que son cousin se serait expliqué.

-Tu veux que je t'aide ?

De la, elle se laissa tomber de la branche ou elle était assise. Qui était quand meme a cinq mètres du sol,
rappelons le

Benjamin regarda sa cousine sauter de la branche et sourit. Elle était toujours aussi casse-cou.

Je ne faisais que me promener. Je n'ai pas besoin d'aide pour cela !

Il croisa les bras et la dévisagea.

Dis-mois, tu ne devrais pas être en cours ? En plus, tu ne devrais pas être ici, tu pourrais faire de mauvaises rencontres.

Habillée à la façon moldue, Cathialine était vraiment très mignonne. Il l'admira d'un air gourmand puis détourna la tête. Que lui arrivait-il ? C'était sa cousine !
Il soupira et se passa une main dans les cheveux. Depuis qu'il avait laissé tomber Mélody, il regardait les filles d'une toute autre façon. Il avait décider de profiter de la vie et du physique que lui avait donné la nature.

-Des cours ont étés annulés, donc je me suis dispensés des autres.

Elle avait des petites paillettes dorées sur les lèvres et sur les cils, ce qui lui donnait un air terriblement
angélique. Elle épousseta sa tunique empire, puis imita la position de son cousin, les bras croisés sur sa
poitrine.

-Tu vas pas le dire hein ?

Elle minaudait et battait des cils, jolie et petite moquerie pas bien méchante.

Il éclata de rire. C'était bien d'elle ça ! Se dispenser des cours.

Moi, je ne dirais rien mais fait gaffe à Rusard. S'il te voit, tu pourrais en baver ! dit-il en admirant les courbes de la jeune fille.

Il se mordit les lèvres et serra les poings. Par Merlin mais que lui arrivait-il ? Il ne pouvait plus penser à Cathialine comme à une cousine. Elle était trop ... femme, pour ça !
Il se recula de quelques pas pour ne pas succomber à la tentation de l'embrasser.

Elle ne se doutait pas du tout de ce qu'il se pensait pour Benji. Mais pour elle c'était aussi la confusion
totale. Elle savait pertinemment que c'était un briseur de cœur, et puis, il y avait Selmy...Tout dans ca lui
disait qu'elle allait faire une énorme bêtise.

-Non...Je pense pas...Le vieux crouton n'est pas insensible a mon charme...

Elle éclata de rire, les yeux pétillants de malice. Non, elle n'était pas pleine de charme et d'assurance, en
tout cas pas comme elle le voyait...Mais Selmy lui manquait tellement. Il avait disparut de la circulation, et
elle était...en manque. Qu'avait t'il de mal a etre attirée par un garcon aussi beau que Benji ?

Benjamin glissa ses poings fermés dans ses poches et fronça les sourcils.

Je le comprend, tu es si ... mignonne !

Il se tut et la regarda fixement. Se pouvait-il qu'elle ne comprenne pas ce qu'il éprouvait en ce moment ?
Il recula encore de quelques pas et bredouilla.

Je ... Je crois que je dois y aller !

A sa première réflexion, Cath' comprit enfin ce qu'il faisait depuis tout a l'heure. Mais elle ne pouvait pas se
l'avouer, ni en être sure.
Elle ne l'avait jamais vu avec un comportement pareil. Ca la fit sourire, mais elle n'eut le temps de rien faire
que son cousin reculait précipitamment elle posa sa petite main sur son bras, jusque a temps.

-Mais est ce que tu t'en vas...?

Elle se mit sur la pointe des pieds, et déposa seulement ses lèvres brillantes sur celle de son cousin, et se
sépara de lui, avant de le fixer avec feu.

Benjamin se raidit en sentant la main de la Gryffondor sur son bras. Il la regarda quand elle l'embrassa, puis il gromela quelques gros mots.
Sans hésiter, il attrapa Cathialine par la taille et la plaqua contre lui. Puis il l'embrassa fougeusement.
Au bout de quelques minutes, il la lâcha et s'éloigna de plusieurs pas. Il s'appuya contre un arbre et ferma les yeux. Qu'avait-il fait ? Si ses parents et ses frères l'apprennaient, il ne resterait pas longtemps en vie !
Il rouvrit les yeux et regarda Cathialine.

Je suis désolé Cathy, je ne sais pas ce qui m'a pris !

Il se passa une main dans les cheveux, en plein désarroi.

-A moi non plus...

Elle soupira et s'assit dans l'herbe avant de s'y laisser tomber. Elle observa un moment le ciel gris, en silence
histoire de calmer les battements de son cœur. Le baiser qu'il avait donné...c'était indescriptible ce qu'il
s'était passé...Complètement fou. Surtout venant du garçon avec qui elle avait grandi, et qu'elle avait aimé
comme un frère. Pourtant Cathy était sure que si ça allait plus loin, Benjamin la ferait souffrir. Alors que
Selmy avait des projets pour eux deux..Meme si il était absent...

Il replongea les mains dans ses poches.

Il ne faut pas recommencer. Je ne veux pas te faire du mal et avec moi, tu n'aura que ça. Tu sais bien que j'ai décider de ne pas m'attacher à une fille.

Il soupira. C'était mieux ainsi.

Tu peux rester si tu veux, moi, je vais rentrer au chateau.

Il se décolla de son arbre et partit à pas lent vers l'école.

Quelque minutes plus tard...Il était parti. Et la rage bouillonnait dans les veines de la jeune maitresse des
éléments, car il fuyait. Et il laissait derrière lui une magnifique complicité qui avaient duré plus de seize ans
a cause d'un seul baiser, d'un seul dérapage incontrôlé. D'un coup, elle se leva, et c'est la que la première
goutte de pluie l'atteint. En quelques minutes, son énervement avait déclenché une tempête, en quelques
secondes, un vrai déluge de pluie s'abattit sur Poudlard. Le vent se leva, plus fort que jamais, et au loin,
le tonnerre grondait violemment. Elle se mit a courir pour rattraper son cousin. Fort heureusement, il
n'était pas bien loin.
Les yeux, brillants de larmes, elle lui dit fortement, par dessus le bruit effroyable que faisait les grondements
de tonnerre :

-Tu comptes faire comme si je n'existait pas, après ce qu'on a vécu pendant toute notre enfance ?
Tu viens de me faire mal, très mal.

Ils ne s'étaient pas abrités. La pluie les trempait tous les deux, et le khol qui soulignait ses yeux coulait
abondamment sur ses joues un peu bronzées.

Benjamin remonta le col de sa cape. La pluie s'était abattu en quelques secondes et il compris en voyant Cathialine d'où cela venait.

Cathy ! Tu seras toujours ma cousine ! Et je t'aime comme une soeur ! Mais je crois qu'il faudrait ne pas se voir pendant quelques temps pour remettre nos idées au clair.

L'eau dégoulinait dans son cou mais il ne frissona pas. Il ne la sentait même pas.

Ma Cathy, je suis désolé si je t'ai fais du mal mais je ne peux pas continuer comme ça !

Un éclair fendit le ciel, et Cath fut bien contente que la pluie dégoulinait déjà sur ses joues, car les larmes
coulaient abondamment sur ses joues. Des petites larmes brillantes, aussi brillantes que de la poussière
d'étoile. Elle donna un coup de point énervé sur le premier tronc qu'elle vit, pour ne pas l'abattre sur le
torse de son cousin.

-Pourquoi tu me fais ça ? Un frère ne ferait pas cela a sa sœur si il l'aimait vraiment. Tout le monde a
raison tu n'es qu'un sale briseur de cœur.

Epuisée par l'énergie qu'elle mettait dans la tempete qu'il se préparait, ses genous cédèrent et elle
s'effondra contre un arbre,juste a temps. Elle cacha sa tête dans ses mains.

Benjamin se passa une main dans les cheveux et soupira.

Tu as raison et je ne vaux même pas la peine que tu t'énerve dit-il en la regardant.

Quand il la vit s'appuyer sur l'arbre, Benjamin accouru vers elle.

Cathy ! Ca va ?

Il avait completement oublier que sa cousine était fragile.

La tempête était bien la, cette fois. Un deuxième éclair zébra le ciel noir pour aller s'écraser dans une
clairière, non loin de la. On voyait les lumières de Poudlard clignoter derrière les vitraux, puis s'éteindre
complètement. Ça devait être la panique a l'intérieur. La jeune femme, entre les mains posées sur son visage,murmura.

-Vas T'en....Vas T'en !

Elle voulait être seule, pour pouvoir réfléchir et pleurer a sa guise, qu'importe si elle devait affronter
la tempête pour ça. Elle s'enfuirait loin de cet endroit qui était entrain de l'étouffer, et loin de lui.
Qui disait l'aimer mais qui l'abandonnait lâchement.

-Le pire, c'est que je n'arrive même pas a t'en vouloir ! Je t'aime trop pour ça !

benjamin jeta des coup d'oeil un peu affolé autour de lui. La foudre venait de tomber pas très loin et il était devenu dangereux de rester là.

Cathialine, non ! Je ne te laisserais pas comme ça !

Il s'approcha un peu plus et posa ses mains sur ses épaules.

Tu m'aime comme un frère. J'ai toujours été là quand tu avais besoin de moi et je le serais toujours !

-Tu me dis des choses...Mais tu ne les pense pas, la preuve tu ne voulais plus que l'on se voit.

Les roulements de tonnerre se firent moins intenses et forts, le ciel se dégagea doucement mais Cath était
dans un sale état. Provoquer une tempête n'avait pas été la meilleure chose a faire après être sortie de Ste
Mangouste. Elle respirait très mal, son cœur menaçait d'exploser et doux yeux verts étaient embués de
larmes.

-Je n'aurai jamais cru que tu puisse me faire souffrir.

Benjamin soupira et se passa une main dans les cheveux.

Cathy depuis mon arrivée à Poudlard, je ne sais plus où j'en suis ! Je ne me reconnais plus !

Il s'éloigna un peu et s'adossa à un arbre.

Je pensais être heureux avec Mélody et pour une raison que j'ignore, je la laisse tomber. Puis je profite de l'innocence qu'une jeune fille accepte de m'offrir. Je crée ma bande et j'organise des sorties assez louche et maintenant je te fais du mal.

Il ferma les yeux et appuya sa tête contre l'arbre.

C'est pas possible que ce soit moi qui fasse ça ! Avant je n'aurais jamais fait de mal à une mouche maintenant j'attends ça avec impatience !

Il rouvrit les yeux et regarda sa cousine.

Si je décide de ne plus te voir, c'est pour te protéger. Je ne sais pas ce que je vais devenir alors autant prendre des précautions.

En l'entendant, la jeune femme était encore plus furax que tout a l'heure. Pas triste ni anéantie, mais furax
C'était bien son cousin qui parlait la ? Il croyait vraiment devenir mauvais parce qu'il était un Don Juan ?
Elle se dirigea a grands pas vers l'arbre ou il était appuyé et se planta devant lui.

-Est ce que tu t'entends au moins ? Je me fiche de ce que tu pense qui est bien pour moi, je ne veux pas
qu'on arrête de se voir. Tu m'entends ?

Il leva la tête et regarda sa cousine dans les yeux.

Tu ne comprend pas ! Je vais devenir mangemort et si tu reste à mes côtés, il risque t'arriver malheur et je ne veux pas ! Je t'aime trop pour ça !

Il soupira.

Tu as toujours été très tétue mais cette fois-ci, je ne cèderais pas !

D'un caractère assez sulfureux pour avoir la facheuse tendance a jouer des poings, meme avec son propre
cousin, elle dut vraiment se controler pour ne pas lui envoyer une bonne giffle pour le réveiller. Lui ?
Mangemort ? Il était peut etre un Don Juan, mais il serait incapable de tuer un innocent de sang froid.

-Tu...Ne...Deviendra...pas...Mangemort ! Est ce que tu serais vraiment capable d'user du sortiège Doloris
sur quelqu'un que tu aime, ou un innocent, car eux si, tu n'es pas comme eux Benjamin.

Il passa une main dans ses cheveux.

Cathy, je ne me reconnais plus ! Je pense que je serais capable maintenant de faire du mal à n'importe qui. Même à toi. C'est pourquoi tu ne dois pas m'approcher.

Il prit sa cousine dans ses bras et déposa un baiser sur son front.

Hier, je me suis retenu de jeter ce sort sur un élève. Il faut que tu sache que je l'ai déjà jeter sur des animaux dans la forêt. Je suis mauvais et tu dois m'écouter et me fuir !

-Non...Non...Non !

Elle frappa de son petit poing le torse de Benji. Mais il n'eut pas bien mal, il ne bougea meme pas. Elle pleurait
a chaude larmes a présent. Elle frappa plusieurs fois, se faisant de plus en plus faible a chaque coup.

-Ne m'abandonne pas...S'il te plait...

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