En l'entendant, la jeune femme prit son air le plus angélique et innocent. Elle ? Pas sage ? Ce n'était pas du
tout son genre. En plus, il n'y allait pas non plus de main morte, c'était le mot. Elle lui sourit, toujours plus
provocatrice et lui caressa le cou, avant de se raisonner de le lâcher. Puis elle se réadossa a la tête du lit,
avec son petit air de chien battu, cette jolie moue peinte sur une frimousse d'enfant qui avait fait battre
bien des cœurs.

-Je vois ! J'arrête.

Elle s'empêcha avec peine de sourire, et tourna la tête vers la fenêtre, s'efforçant d'avoir l'air le plus fâchée
possible. Mais a la tête que faisait Michael, elle n'était pas très convaincante.

Et zut ! Ça n'avait pas marché. Elle le regarda partir et soupira longuement en redonnant une forme a ses
oreillers. Elle n'aimait pas rester sans rien faire, c'était vraiment stressant et énervant. Elle décrocha le
téléphone sans se soucier de ce que diront les proprios en se rendant compte qu'elle avait téléphoné a
l'étranger et composa le numéro de son amie Harmonie. Elle resta avec elle au téléphone pendant un bout de
temps, puis raccrocha. Il était près de onze heures a présent. La belle autrichienne alluma la télévision a
écran plasma avec son air renfrogné qu'elle prenait lorsqu'elle s'ennuyait a mourir. Elle se mit sur une
chaine de musique allemande, et sortit quelques partitions de son sac, qu'elle travailla quelque temps,
jusqu'à ce que la porte de la suite s'ouvre, assez violamment.

La belle jeune femme sursauta, tellement elle était surprise de ne pas voir arriver Michael seul, mais tout une
procession de serveurs, garçons de chambres et soubrettes, chargés de nombreux paquets de toutes tailles.

-Mein gott ! Qu'est ce que c'est que tout ce cirque ?

La jeune femme n'avait tout de meme pas prévu une telle entrée en matière. Ils avaient de quoi partir un an
avec toutes ses choses. Les personnes présentes dans la pièce ne s'attardèrent pas, et sortirent. Michael
lui parla comme si il n'était revenu qu'avec un ou deux paquets de vétements et autre. C'était bien trop pour
la jeune femme, qui répondit tout de meme a son baiser, et lui dit, un sourire béat et émerveillé sur les
lèvres.

-Je t'ai déjà dit que tu es fou ? Avec tout ca, on peut partir pour un an au moins !

Elle rit mais descendit du lit, d'un pied un peu hésitant. Mais ses jambes la portèrent tandis qu'ils
s'approchaient des différents paquets entreposés dans un coin de la pièce.