Vive le whisky pur feu !! (Fe)

Ca faisait surement une heure que Justin était arrivé a Sainte Mangouste, suivi de près par ses amis.
Bien sur, ils étaient en pleine nuit, il n'y avait donc personne, l'hopital pour sorciers semblait dormir.
Seules choses qui trahissaient la vie dans ses couloir sombres, une hôtesse d'accueil endormie, et un
peu plus loin, des éclats de voix. La jeune femme se dirigea d'un bon pas vers l'hôtesse, une femme de
corpulence respectable, a moitié allongée sur ses papiers, elle ne les avait pas entendu arriver.

-Bonsoir !!

Fronçant les sourcils, la belle brunette avait parlé d'une voix assez forte pour faire violamment
sursauter la pauvre femme, jusqu'à lui en faire perdre ses lunettes. Elle tâtonna a leurs recherche et
se redressa en souriant aux nouveaux arrivants navrés.

-Oh ! Euh...Bonsoir que puis je faire pour vous ?
-Nous souhaiterions voir Justin Davenport, il est arrivé il y a une heure.
-Je suis désolé mais les visites...
-Madame ! Donnez nous le numéro de cette chambre !

Le jeune femme n'était peut être pas grande, mais elle faisait sacrément peur quand elle voulait, et
la pauvre hôtesse s'en rendit compte a ses dépends. Donnant le numéro de chambre sans broncher,
elle regarda Mystery entrainer son compagnon dans un des couloirs.

Lorsqu'il s'agissait de faire de l'effet sur les personnes, Mystery n'y allait pas par quatre chemins. La pauvre hôtesse d'accueil en perdit toute contenance et ne parvint pas à faire valoir le règlement.

Michael n'ouvrit pas la bouche, mais quand la femme délivra le renseignement requis il lui offrit un de ses sourires angéliques et elle resta là, toute chavirée et ravie.

Tu as l'âme d'un sergent d'artilleurs, ma douce. Tu as sûrement un Hun parmi tes ancêtres!

Elle se contenta de lui couler un regard ombrageux et pousser la porte.

Justin dormait du sommeil des justes, à peine un peu pâle. Une jeune femme se trouvait dans la chambre et en les voyant entrer fronça les sourcils et les fit sortir.

En peu de mots et de très mauvaise humeur, soit dit en passant, la médicomage les mit au courant de l'état de leur ami. Justin avait sombré dans un coma éthylique, empiré par le fait d'avoir ingurgité aussi une potion anti-rhume absolument contra indiquée avec de l'alcool. Elle dût humer un certain relent à whisky dans les alentours, parce qu'en fronçant le nez, elle décocha à Michael un regard courroucé.
Justin ne serait pas en état de recevoir des visites avant quelques heures.

Ainsi, ils furent poliment mis à la porte, par une nuit noire et glaciale...

Kali avait été très troublé lorsqu'elle avait été appeler aux urgences. Elle avait faillit s'évanouir en voyant le patient. Justin ! Elle avait esperer le revoir mais pas dans ces conditions.
Elle avait dû prendre sur elle pour le soigner et maintenant, elle le regardait dormir, allongé sur un lit dans une chambre particulière.
Elle lui prit la main et soupira. Pourquoi son coeur avait-il choisi cet homme qui ne voulait pas d'elle ? Un bruit se fit entendre derrière elle. Elle se retourna et fronça les sourcils. Un homme et une femme venait d'entrer. Pourtant les visites étaient interdites à cette heure.
Elle s'avança vers eux et les fit sortir. Sur leurs visages, elle voyait de l'inquiétude. En quelques mots, elle détailla l'état de Justin puis jeta un regard mauvais à l'homme qui empestait l'alcool.

Vous devriez rentrer chez vous et revenir demain aux heures de visites. Il sera toujours là.

Elle fit demi-tour et entra de nouveau dans la chambre.
Elle tira une chaise et s'installa au côté de Justin. Sa garde était terminée mais elle désirait restée. Au moins pour cette nuit ...

Un affreux tourbillon l’attirait vers un gouffre sans fond. Tout ce rouge, jaune et noir l’écoeurait profondément. Il n’avait rien à quoi se raccrocher, il se perdait. Angoisse et frayeur le firent crier. Il lutta encore mais l’aspiration était trop puissante dans ce siphon infernal. S’il devait mourir ainsi, tant pis. C’était surtout idiot pour quelqu’un qui aurait préféré périr en combattant.
Pourtant quelque chose se produisit, il lui sembla que sa chute ralentissait. Au bout d’un moment, il en fut réellement convaincu. Il flottait à présent. C’était moins désagréable mais quand même pas très stable. Dans la brume orangée qui l’environnait, il crut distinguer une main qui se tendait vers lui. Essayant de cerner à quel être elle appartenait son cœur s’accéléra lorsqu’il reconnut le visage adoré tant évoqué : Léanor ! Elle était là, à quelques mètres. Il suffisait d’un petit effort pour toucher cette fine main qui l’attirerait pour enfin les réunir. Quelque effort qu’il fit, il n’avança pas d’un pouce. Au contraire, il se sentit soulevé, ramené en arrière par une succion ascendante cette fois.
Il ne voulait pas ! Il voulait rester près de Léanor. Il s’agita copieusement, rua, hurla. Puis, une main accrocha la sienne. Apaisé, Justin ouvrit les paupières. Sa vue brouillée s’éclaircit, il distingua le petit minois ravagé de tension anxieuse penché sur lui.

Tiens ? Un ange. Je suis donc mort, finalement. Tant mieux.

Il referma les yeux.

Elle commençais à piquer du nez quand elle entendit Justin s'agiter. Elle se redressa vivement et lui prit la main. Elle le regarda d'un air anxieux.
Il ouvrit les yeux et lui parla. Elle sourit et soupira. Il était tiré d'affaire !
Elle posa une main sur sa joue et la caressa.

Non, Justin, je ne suis pas un ange et tu n'es pas mort. Bon retour parmi nous. dit-elle d'une voix douce.

Une larme perla au coin de ses yeux, elle l'essuya rapidement et s'assit sur le bord du lit, lui tenant toujour la main.

Que cette voix était caressante. Dans un demi-sommeil, Justin tenta de se rappeler où il l’avait entendue.
Le visage entraperçu ne lui était pas inconnu non plus. Il sauta telle une carpe :

Kali ? Kali c’est toi ? Mais que fais-tu chez moi ?

Complètement réveillé, cette fois, Justin réalisa son erreur. Il n’était pas dans son baldaquin moelleux mais dans un lit tout simple tendu de toiles raides. Il redressa le buste, affolé, tournant la tête en tout sens :

Eh ! Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que je fais ici ? Où Suis-je d’ailleurs ? Kali ? Je pige rien.

Brusquement la mémoire lui revint et il se mit à rire :

Par les caleçons sales de Merlin, quelle cuite ! J’ai oublié que j’avais avalé cette potion contre le rhume. Fameux mélange.
C’est toi, qui.. euh… t’es occupée de moi ?

Un sourire ravageur éclaira les traits du jeune homme. Il se sentit soudain très gaillard à prouver sa reconnaissance. Il voulut attirer Kali près de lui mais soudain se troubla en fronçant les sourcils.

Dis… c’est normal que mes jambes ne répondent pas ? C’est comme si j’avais deux morceaux de bois, en bas.

Kali souria quand Justin reprit conscience.

Oui, je me suis occupée de toi et je suis bien contente que tu te réveille enfin !

Elle se troubla quand il tendit la main pour l'attirer vers lui. Pourquoi cherchait-il encore à lui faire du mal ? Quand elle pensait l'avoir oublier, il revenait dans sa vie.
Elle se leva, sortit sa baguette et l'examina.

Ton mélange alcool et médicament n'a pas fait bon ménage dans ton organisme. Il se défends comme il peut.

Elle lui jeta un petit regard avant de continuer.

C'est une paralysie passagère mais ... on ne sait pas combien de temps elle durera.

Elle s'assit sur le bord de son lit et le regarda dans les yeux.

Cela peut passer dans deux heures ou quelques semaines, voir ... plusieurs mois ...

Elle s'attendait à des hauts cris de la part de l'auror qui ne devait pas avoir l'habitude de rester sans bouger plus de quelques minutes. Elle allait faire son possible pour que le temps passe plus vite mais elle n'était pas Merlin !

Comme coup de massue, Justin ne s’attendait pas à en recevoir un pareil surtout de la jeune femme très professionnelle qui lui annonçait ça quasi froidement.

Para.. Paralysé pour… tu ne sais pas combien de temps ? s’étrangla-t-il horrifié en fixant le drap couvrant ses jambes.

C’est impossible, vitupéra-t-il, il doit bien y avoir un remède, un sort, que sais-je ?

Son ton devenait hystérique. Comment lui, le beau, séduisant et fanfaron Davenport allait-t-il accepter ça : être réduit à cette extrémité. Il aurait cent fois souhaité y rester que de se réveiller dans cet état :

TU AURAIS DÜ ME LAISSER CREVER ! hurla-t-il. Je parie que tu es contente, hein ? ça t’amuse de me voir ainsi ? Tu te venges parce que je t’ai repoussée. Dire que j’étais si heureux en te voyant.

Des larmes d’impuissance rageuse glissèrent sur ses joues. Il était atrocement injuste envers la jeune femme et le savait parfaitement mais il devait déverser sa bile sur quelqu’un or elle était là.

Puisqu’on ne peut qu’attendre, je rentre chez moi. Où sont mes vêtements ?

Il fouilla la pièce du regard sans en découvrit aucun.

Briman, Cirat, ici, tout de suite ! cria-t-il hors de lui.

Un crac se produisit, deux elfes se matéralisèrent. Mieux vêtus que la plupart de leurs congénaires, ils semblaient terrifiés. Leurs longues oreilles en aile de chauve-souris battaient à un rythme rapide et leurs yeux globuleux - verts et bleus – roulaient dans leurs orbites de façon anarchique.

Habillez-moi ! ordonna-t-il sèchement. On rentre. A moins que Mademoiselle n’y voie un inconvénient.

Sa dernière tirade sarcastique s’adressait évidemment à une Kali très pâle qui le jaugeait avec une froideur mêlée de tendresse.

Elle se leva d'un bond quand Justin se mit à crier. Bien sûr, elle s'était attendue à ce qu'il hurle mais elle fut quand même surprise. Une sourde douleur lui étreignit le coeur quand il lui dit que c'était une vengeance. Comment pouvait-il dire cela, alors qu'elle faisait tout pour l'aider !
Elle serra les poings et se retint de quitter la chambre, le plantant là avec ses problèmes.

Je suis désolée, mais tu dois être patient ! Tu retrouvera l'usage de tes jambes mais je dois encore faire des examens !

Elle regarda les deux elfes s'avançaient vers Justin. D'un geste de la main, elle les arrêta.

Oui, j'y vois un inconvénient. Qui te soignera ? Qui t'aidera à te remettre sur pied ? Tu va avoir de la kiné à faire et je suis la seule à faire ça ici.

Elle croisa les bras et lui lança un regard mi-colère, mi-tendre.

L’autorité dont fit preuve la jeune médicomage pétrifia Justin, lui coupant complètement la chique. Son teint vira sur toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. De l’indigo au rouge intense, il parut hésiter entre la crise de colère, d’indignation ou de désespoir.
Ce fut cette dernière qui gagna, il s’effondra sur son oreiller qu’il frappa violemment de son poing :

Je ne veux pas ! Je ne veux pas devenir un jouet que l’on manipule à sa guise.

Des larmes de rage et d’impuissance inondèrent ses joues.
En retrait Kali eut la sagesse d’attendre qu’il se calme, ce qui ne tarda pas.
Le nez dans l’oreiller, il pleura, grognon :

C’est bon ! Je reste.

Un sursaut d’orgueil le poussa à ajouter en se redressant avec un sourire sans joie :

Je te préviens, je ne serai pas un patient très docile.

Son air de chien battu aurait attendri une porte de grange. Kali s’y laisserait-elle prendre ?

Sa colère retomba complêtement quand elle le vit en pleure. Elle fut déboussolée. Oui, elle s'attendait à une réaction mais pas celle-ci !
Elle fit signe aux elfes qui transplanèrent puis elle s'approcha du lit et s'assit sur le bord.
Elle prit la main de Justin et le força à la regarder dans les yeux.

Je te promet de faire mon possible pour que la situation ne dure pas ! dit-elle d'une voix douce.

Elle attrapa un verre sur la table de nuit et le tendit à l'auror.

Tiens, bois ça. Cela te fera du bien. Et pas question de discuter avec moi ou tu le regretteras ! dit-elle sur un ton plus sevère mais avec un petit sourire.

Elle le regarda tendrement. Depuis qu'elle était partie de chez lui, elle avait essayer de l'oublier mais impossible, elle était toujours aussi amoureuse.

Les douces paroles du Dr Leonhart calmèrent définitivement Justin. Malgré toutes les bêtises dont il l’avait abreuvée, elle semblait disposée à l’aider dans cette épreuve à laquelle nul ne s’attendait.
La jeune fille avait l’air tellement sûre que tout rentrerait dans l’ordre qu’il lui rendit son sourire en acceptant la potion qu’elle lui tendit. Il l’avala et grimaça :

C’est infect. Tu en as beaucoup d’autres comme ça à me faire ingurgiter ? On ne peut pas mettre de sucre dedans ?

C’était plus fort que lui, chaque fois que la maladie le frappa, Justin avait adoré jouer l’enfant gâté. Avec une aussi délicieuse jeune femme comme compagnie, il n’allait pas se priver de se faire dorloter.

La potion devait être un puissant calmant. Davenport se détendit un sourire aux lèvres et s’endormit.

Le lendemain, il s'éveilla un peu perdu dans ce lieu étranger. Il était tout seul et réalisa à quel point il était dépendant des autres. Une urgence urinaire se profilait, il n'allait pas s'abaisser à appeler kali ou une infirmière pour combler ce besoin élémentaire.
Il appela son elfe mâle qui l'aida à vider sa vessie dans le récipent prévu à cet effet. Après toute la toilette effectuée, il le renvoya avec des instructions claires pour son séjour à l'hôpital. Ce serait lui qui le laverait et le soulagerait.
Propre et frais, il ne lui resta plus qu'à attendre la visite de son docteur favori.

Elle sourit en le voyant plonger dans un sommeil réparateur. Elle sortit de la salle sur la pointe des pieds, se promettant de revenir dès le lendemain matin.

Lorsqu'elle se leva, sa première pensée fut pour Justin. Avait-il passé une bonne nuit ? Allait-il bientôt se rétablir ?
En un rien de temps, elle fut prête et transplana à Sainte Mangouste. Elle se dirigea vers les vestiaire et se prépara. Quelques minutes plus tard, elle entrait dans la chambre de son auror préféré avec un sourire aux lèvres.

Bonjour ! Tu as passé une bonne nuit ? dit-elle en ouvrant les rideaux.

Elle se dirigea vers le lit et prit la feuille de soin. Apparemment rien de nouveau. Elle sortit divers accessoires et commença à expliquer à Justin.

Je vais faire d'autres tests pour essayer d'activer ta remise sur pied. Je dois te faire un prélèvement sanguin. dit-elle en préparant la seringue.

Il ne dut pas attendre longtemps avant de la voir apparaître. Elle se comportait comme un médicomage parfait avec peut-être un soupçon de favoritisme pour ce patient particulier. Dès qu’elle ouvrit les rideaux, Justin fut encore une fois frappé par cette beauté saisissante de la petite jeune femme.
Elle se contenta parler de banalités mais soudain, horreur, elle brandit un curieux engin au bout pointu. Ce n’était pas une baguette mais… une seringue hypodermique.
Justin pâlit en jouant le fanfaron :

Hé ! Tu me fais marcher… enfin, c’est le but, n’est-ce pas. C’est une blague, hein ? Tu n’as pas réellement l’intention de te servir de ce truc sur moi ?

Le sourire un poil ironique de Kali l’assura du contraire.

Non, non ! Pas de piqûre, s’il te plaît. Je déteste ça. Il y a sûrement un autre moyen, non? Pitié.

C’était trop marrant. Le fier Davenport tremblait devant une aiguille ? Miss Leonhart rit de bon cœur.

Kali le regarda dans les yeux.

Oui, je vais me servir de ça ! Mais ne t'en fais pas tu ne sentiras rien ! dit-elle en souriant.

C'était fou ! L'auror avait peur d'une simple piqure alors que face à un mangemort, il ne tremblait même pas !

Si tu es sage, tu aura droit à une récompense ! dit-elle en riant.

Elle s'approcha et lui attrapa le bras.

Maintenant, tu vas regardé par la fenêtre et me dire ce que tu vois sur la maison en face.

A peine avait-il tourner la tête qu'elle effectua la prise de sang. Quand il la regarda à nouveau, c'était terminé.

Voilà ! C'est fini ! C'était pas si terrible ?

Par Merlin, c’est qu’elle voulait vraiment le faire ! Elle blablata des paroles lénifiantes que Justin ne capta qu’à moitié tant il se sentait terrorisé. Regarder en face ? Qu’est-ce qu’elle avait cette maison ?
Il sentit une pression sur son bras et cria. Kali rit en lui imposant à nouveau de regarder en face.
Lorsqu’elle déclara que c’était fini, il demeura bouche bée.

Je n’ai rien senti du tout, avoua-t-il penaud.

Il piqua du nez vers son drap :

Tu dois avoir une piètre opinion de moi après ce cirque. Ce n’est pas de ma faute si j’ai peur des aiguilles. Cela provient d’une expérience malheureuse d’enfance. On devait m’opérer des amygdales et mes parents ont fait venir un toubib qui n’y a pas été de main morte pour la prise de sang pré op. Je… m’excuse.

Il prit la mine contrite des enfants fautifs puis, l’œil malicieux, il regarda Kali :

N’avais-tu pas parlé de récompense ? Puis-je en connaître la nature ? Un bonbon?

Il espérait bien que cette récompense soit plus savoureuse mais après son cinéma, il s’attendait à une petite sournoiserie quelconque.

Kali éclata de rire devant l'air penaud de Justin.

Tu es pardonné ! Tu n'es pas le seul a détesté cela ! Mais je crois être assez douce pour les piqures. C'est moi qui m'occupe de toutes les prises de sangs pour les enfants et les personnes sensibles comme toi ! dit-elle avec un clin d'oeil.

Elle s'assit sur le bord du lit et fit semblant de réflechir.

Moi ! J'ai parlé d'une récompense ? Je crois pas non !

Elle sourit devant le regard déçu de l'auror. Elle hésita quelques secondes avant de faire ceder les dernières barrières qu'elle avait soigneusement dressées.
Alors, elle se pencha vers lui et déposa un léger baiser sur ses lèvres.

Que penses-tu de ça comme récompense ? dit-elle en le regardant dans les yeux.

Pas à dire, Kali Leonhart était finaude. Davenport avait voulu jouer son malin, elle l’avait compris et jouait un peu avec lui. Oui, Justin fut un instant déçu lorsqu’elle sembla ne pas se rappeler sa promesse d’une récompense. Il pensa brièvement que son charme n’opérait plus, que la jeune fille l’avait définitivement chassé de sa vie comme il le lui avait recommandé.
La doux baiser dont elle le gratifia retourna le sang de Justin qui, s’il l’avait espéré, ne s’attendait pas à l’effet déclenché. Son cœur frissonna d’une manière brutale, inédite depuis des années.
Il voulu prolonger ce tendre contact mais la jeune médicomage se redressait déjà.
Justin fit mine de bouder. Soudain espiègle, il demanda :

Et pour dix piqûres, j’aurai droit à quoi ? Je crois être prêt à me laisser charcuter si les récompenses sont à l’avenant de celle-ci.

Ils rirent. Quelque chose avait changé en Davenport. Il refusait d’analyser ce qu’il avait ressenti, mais le regard qu’il échangea avec Kali était lourd de promesses informulées.

Kali éclata de rire à la réponse de Justin.

Toi qui déteste les piqures ! Tu en veux maintenant ! Vraiment tu ne tourne pas rond mon gars, dit-elle en souriant.

Elle se leva et se dirigea vers la porte.

Je dois te laisser, j'ai d'autres patients qui m'attendent. D'autres récompenses à donner ! dit-elle en jetant un coups d'oeil malicieux vers le jeune homme.

Elle ouvrit la porte et se retourna vers lui. De la main, elle lui envoya un baiser avant de sortir, le coeur joyeux. Par Merlin, elle était folle d'être amoureuse de lui, s'il désidait de faire comme la dernière fois, elle allait encore souffrir. L'amour est aveugle dit-on ? Kali devait alors ne rien voir du tout.
D'un bon pas, elle se dirigea vers les laboratoires pour étudier les problèmes du cas Justin.

En arrivant à Ste. Mangouste, Michael se traînait plus que marchait. Le trasplanage l'avait éreinté. Il s'arrangea néanmoins pour arriver à la chambre de son meilleur ami. Il poussa la porte et s'engouffra à l'intérieur.

Justin se trouvait dans son lit et sembla passablement surpris en voyant débarquer son copain avec cet air de grand malade échappé des Urgences.

L'auror De Brent avança vers le lit comme si chaque pas lui coûtait une effort terrible. Il se laissa enfin tomber dans un fauteuil et essaya un sourire, mais ce fut raté du tout au tout.

Ça va, Davenport? Désolé de ne pas être venu avant...mais il y a eu des problèmes...

Il s'accouda au lit et se couvrit le visage des mains, sous l'œil interloqué de Justin.

Je n'en peux plus...

Quel aveu singulier en bouche d'un homme qui ne reconnaissait jamais ses faiblesses de bon gré.

Je...veux disparaître, Justin...je veux me montrer lâche et disparaître à jamais...j'en ai marre...j'en ai vraiment marre...

Et avant que le jeune homme au lit puisse dire un mot, il avait éclaté en sanglots désespérés, comme ceux d'un enfant perdu.

Quand Kali lui dit en riant qu’elle avait d’autres récompenses à distribuer, Justin eut l’impression qu’une coulée de plomb lui tombait sur l’estomac. Heureusement, la jeune Médicomage lui expédia un baiser du bout des lèvres avant de sortir, ce qui le rassura… à demi.
Il soupira plusieurs heures de désoeuvrement durant sur sa situation d’esseulé incapable de grand-chose lorsqu’à son grand étonnement la porte s’ouvrit sur un Michael De Brent aux allures inédites.
Il semblait au bout du rouleau, à croire qu’un rouleau compresseur lui était passé dessus.
Son ami s’enquit extrêmement distraitement sur son état de santé avant de déballer une flopée d’inepties incompréhensibles. Voir le peu de cas que Michael faisait de sa personne, enragea Justin qui parvint cependant à contenir sa fureur :

Et de quoi se plaint donc Michael De Brent pour en avoir autant marre ? Tu veux fuir et disparaître ? Pourquoi, non d’un gnome à roulettes ? Ta vie est trop compliquée, c’est ça ? Dis tout à ce bon vieux Justin.

Le ton était assez cassant mais Davenport s’en fichait comme de sa première couche-culotte.

En entendant le ton peu conciliateur de son ami, Michael réalisa qu'il avait certainement gaffé. Cela commençait à devenir une vilaine habitude chez lui, dernièrement.
Il s'essuya les larmes d'un revers de la main et essaya de comprendre le pourquoi d'un Justin si ouvertement agressif.

Tu as raison de m'envoyer au diable...je suis un mauvais ami doublé d'un imbécile de la pire espèce...c'est toi qui es dans ce lit d'hôpital et moi...je te débite mes misères...

Quelque chose allait vraiment mal là aussi. Le regard de Justin était dénué de la moindre considération et ce n'était pas du tout la façon habituelle d'agir de son copain.

Je crois...que j'ai raté une case...Justin, qu'est ce que tu fous encore ici?...c'était si grave que ça, la cuite qu'on a pris?...Dis moi que tu prends une cure de repos...parce que je ne supporterais pas une autre mauvaise nouvelle...

Il se sentait étouffer, l'angoisse le reprenait à la gorge. Le regard de Justin était aussi impitoyable que sa conscience.

Davenport...qu'est ce...qu'il se passe? J'ai laissé Mystery à l'hôpital pour venir te voir et...j'avais besoin de ton conseil...tu es sensé...et...

D'un geste absolument las, il se passa la main sur le visage.

Mystery est morte hier soir...enfin, elle a été morte pendant un moment et puis...est revenue...elle était morte, Justin...j'ai cru qu'elle m'avait laissé...mais dis moi quelque chose, bon sang...dis moi qu'est ce qu'il se passe pour que tu ais l'air si hargneux...

Abattu à la limite, il enfouit de nouveau son visage entre ses mains. Il aurait que Justin lui crie, l'insulte, le frappe. N'importe quoi au lieu de ce silence de jugement.

Tiens ? De Brent sembla soudain soucieux de l’état de santé de Justin. Ce dernier pourtant encaissa très mal l’histoire de la mort de Mystery. Qu’est-ce que Michael racontait ? Bien sûr, Davenport était au courant des ennuis de santé de leur amie mais il n’imaginait pas que cela ait pu tourner si mal si vite. Heureusement, elle était revenue.
Il demeura de marbre un instant pis se décida à l’ouvrir en pesant ses mots :

Si elle en est revenue, tu me soulages d’un grand poids. Aussi je ne vois absolument pas où est ton problème. Quant à tes questions sur ma petite personne, je t’en suis gré. Les nouvelles ne sont hélas pas formidables, Michael…

Justin se décomposa en fixant le plafond du creux de son oreiller :

Tu as devant toi… une épave, Michael. Je suis hémiplégique, mes jambes sont mortes pour un temps… indéterminé.

La sentence tomba mieux qu’un couperet laissant DE Brent presque KO.

Au premier abord, Michael crut qu'il avait mal entendu mais l'expression de son ami suffit pour lui confirmer le contraire. Il sentit que le monde basculait autour de lui et s'il ne s'était pas appuyé au lit, serait tombé ridiculement à terre.

D'un geste plein de désespoir, il prit la main de son copain et ils échangèrent un regard de noyés.

Qu'est ce qu'il se passe avec nous, Davenport...tout à coup...rien ne va bien...on a eu trop de chance et maintenant on nous passe le compte. Qu'est ce qu'on va faire maintenant?

Il se leva même si ses jambes ne le soutenaient pas convenablement, ce qui lui donnait plutôt l'allure d'un ivrogne, c'est alors que la porte s'ouvrit mais il n'y fit aucune attention.

Je voudrais...pouvoir t'aider...mais je ne sais même pas quoi faire avec moi même...j'en ai pas la moindre idée...

Ses paroles furent accompagnées d'un ricanement presque hystérique.

-Ça devait arriver...un De Brent qui perd la boule, mon cher père serait si fier de moi!!!

La jeune femme ne fut pas surprise par l'arrivée du couguar argenté. Elle savait pertinemment que c'était le
patronus de Michael. Quoi ? Justin allait mal ? Certes, ça lui faisait une bonne raison pour l'avoir laissée seule
a l'hopital, mais il semblait tellement anéanti, en doute...Blessé. Il n'allait tout de même pas rompre avec elle ?
Si c'était le cas, elle se laisserait mourir. Elle aurai put le faire tout a l'heure, mais il l'en empêchait elle l'aimait
bien trop.

Ni une, ni deux, la jeune femme prit ses affaires et transplana.

Une dizaine de secondes plus tard, elle se retrouva dans le couloir de Sainte Mangouste qu'elle ne connaissait
que trop. Et...Coup de chance ! Par une sorte de petite fenêtre intérieure, elle vit Michael et Justin dans la
chambre d'en face. Elle posa sa main sur la poignée, et entra sans bruit. Elle avait vraiment le visage fatigué,
mais moins que certains dans cette pièce.

Personne sembla vers attention a elle.

» Vive le vent, vive le vent...[ OU ]
» Un Whisky Pur feu [Pv]
» Vive le Sodalagrenadine ! [ PV avec Alexander]
» L'Ordre du Whisky [FE]
» un whisky pur feu [ouvert]

Vive le whisky pur feu !! (Fe)

Vive le whisky pur feu !! (Fe)

Sujets similaires

Sujets similaires