Concert Rock'n'roll a Londres. [Fe]

Malgré son icrédulité, la jeune femme laissa Michael passer le collier autour de son cou. Elle l'observa quelques instants, sans un mot, ses beaux yeux bleu-verts perdus dans ceux de Michael. Oui, elle savait pertinemment que ce cadeau n'était qu'une facon de combler le vide, une sorte de lot de consolation enfin de compte. Mais Mystery ne pouvait pas se plaindre, car elle l'aimait. Ce n'était certes pas le genre de relation dont elle avait révé, mais elle s'en contentait, pour le moment...

-Merci...Tu es trop gentil avec moi...Mais je peux t'offrir quelque chose moi aussi ?

Sans attendre sa réponse, elle prit sa main, retira quelque chose a l'un de ses doigts (a elle) et le glissa sur un des doigts son petit ami. Une chevalière en or, qu'elle avait depuis toujours. Et si l'on y regardait de plus près, on y voyait des flashs de mers déchainées, d'éclairs fendant le ciel, et de tornades. Elle sourit.

-Ce n'est, comme tu dis, qu'un simple symbole.

Il ne s'était pas attendu à ça. Elle glissa la chevalière à son doigt et celle s'adapta immédiatement à sa mesure, sa main étant bien plus grande que celle de Mystery.

C'était une image de sa nature qu'elle lui offrait. De cette nature forte et puissante qui se rendait à la sienne. Il ne comprenait pas pourquoi. De l'amour? Ou une simple dépendance? Comment appeler ce sentiment féroce qui les unissait et qui, si on ne prenait pas garde, pourrait les anéantir aussi.

Michael la regarda puis regarda la chevalière .

Non, Mystery. Je ne peux pas accepter ça. Cette chevalière est bien plus qu'un symbole...c'est toi!

Il fit glisser lentement la bague de son doigt et la remit à celui de la jeune femme.

Je ne mérite pas ça. Ce que tu me donnes, ce que je prends de toi...ta force, ta joie...c'est déjà trop pour moi. Pardonne moi.

Il l'embrassa avec toute la tendresse dont il se sentit capable, esperant qu'elle ne lui en voudrait pas trop.

-Alors tu comprendras que je ne puisse pas accepter ce collier.

Elle détacha avec une grande délicatesse le bijou, et le déposa dans la main de son petit ami. La chevalière qu'elle venait de lui donner lui tenait vraiment a coeur, et si il ne l'acceptait pas, elle n'acceptait pas son bijou.

-Cette bague est beaucoup de choses pour moi et je voulais simplement te l'offrir pour te montrer combien tu me tiens a coeur aussi.

Elle soupira. Mais lui sourit doucement, tout de meme assez tristement.

(désolé, pas très long)

Quand Mystery enleva le collier et le lui rendit, il ne lui resta rien à d'autre qu'à admettre qu'il avait gaffé. Son intention n'avait pas été de blesser la susceptibilité de la jeune femme mais c'était évident qu'il l'avait fait.

Ma chérie...je ne voulais pas sembler...

Mieux valait se taire avant de s'enfoncer dans des explication qui ne mèneraient nulle part. Il ragea le bijou dans sa poche et essaya de sourire avec un entrain, qui lui manquait. Il marquait un point de plus à sa liste de fautes.

Viens, retournons face au feu.

Il l'escorta jusqu'au divan.

Je vais sortir un moment avec Apache, elle a besoin de se dégourdir un peu et moi, je veux fumer...je sais que ça te gêne, alors...

Il l'embrassa doucement avant de s'en aller presque en courant. Il ne pouvait pas supporter la lueur chagrine de ses merveilleux yeux de mer. Il s'en voulait et ne pouvait rien pour y remédier.

Ma chérie...je ne voulais pas sembler...

Bien qu'assez tristement, elle lui sourit, elle ne pouvait qu'essayer de le comprendre, il aimait plusieurs femmes a la fois, elle ne pouvait pas le blamer, bien qu'elle aurait parfaitement put, vu qu'il l'avait trompée sans se soucier de la jeune femme, mais tout adultère n'était rien face a cet amour hors du commun, électrique.

-Je sais mon ange, je sais...

Elle l'accompagna en silence près du feu. Le désir et la passion retombée, ils ressemblaient plus a un vieux couple qu'autre chose, ce qui chagrina fortement la jeune femme, qui avait, comme toutes les filles, rêvé a l'amour éternel.

Je vais sortir un moment avec Apache, elle a besoin de se dégourdir un peu et moi, je veux fumer...je sais que ça te gêne, alors...

Elle voulut le retenir et pouvoir mettre au clair leur relation. Mais il avait déjà fuit, et la laissait la seule. Elle s'llongea donc sur le sofa quelques instant a regarder le feu, et finit par s'endormir.

La nuit était glaciale, mais il prit néanmoins tout son temps pour fumer son havane. Il y avait trop de choses à mettre au clair, trop de thèmes algides qui reviendraient tôt ou tard à la surface, trop de trahisons de sa part comme pour ne pas être tenues en compte. Il se livrait à un jeu cruel avec Mystery, mais elle autant que lui, en connaissait les risques....et ensemble , ils commençaient à souffrir des retombées.

Elle s'était endormie sur le sofa. Il s'accroupit et la regarda pendant un moment avant d'avancer la main et caresser doucement sa joue, écartant une mèche de cheveux de jais. Il aurait voulu avoir le courage pour la laisser vivre sa vie, disparaître à jamais au lieu de revenir exiger son amour, comme s'il en avait droit. Pourquoi ne pouvait il pas l'aimer comme elle le méritait, entièrement, avec tout le dévouement et la loyauté, avec toute la fidélité...mais non! Il déchirait sa foi, malmenait son cœur et elle continuait à l'aimer. Elle était sa drogue. Son vice. Son besoin irrémédiable.
Il faudrait mettre tout au clair. Pas ce soir. Pas demain. Un jour...oui, un jour!

Sans vouloir la réveiller, Michael la releva dans ses bras et l'emmena à la chambre. Elle entrouvrit à peine les yeux quand il la mit au lit et lui accommoda l'oreiller. Deux minutes plus tard, il la rejoignit. Endormie ou pas, elle se glissa dans ses bras et il serra contre lui.

Mystery ne se rendit pas compte que Michael l'avait ammenée jusqu'au lit. Elle dormait comme un bébé ! Elle ne faisait ni reve ni cauchemars et cette alternative était étrangement agréable, elle pouvait faire tout ce qu'elle voulait. Revenir dans son pays natal, l'Allemagne, ou alors la Grèce, ou elle avait autrefois eut de la famille, maintenant tous habitaient les étoiles mais elle était restée très attachée a sa petite crique macédonienne. Elle se promit de proposer a Michael une petite escale dès le lendemain.

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Pour une fois, la jeune femme se leva en première. Son petit ami avait l'air vidé, donc elle ne fit aucun bruit pour enfiler une de ses chemises et pour attacher en queue de cheval ses longs cheveux noirs.Puis, a tatons elle rejoint le salon ou elle joua quelques instants avec Apache, avant d'aller préparer le petit déjeuner a la moldue.En une demie heure, le petit déjeuner fut près et une délicieuse odeur de pain grillé envahit la petite maison. Lorsque Michael vint la rejoindre, Mystery donnait un petit morceau de pain grillé a Apache.

Il resta un moment sur le seuil, à la regarder donner du pain grillé au cougouar. Cela le fit sourire, il n'était pas le seul à être sous le charme de Mystery.

Si tu continues à la traiter comme ça, un de ces jours Apache va décider de devenir même végétarienne.

Arrivé près de la jeune femme, il lui releva doucement le menton pour l'embrasser.

Pourquoi ne pas m'avoir réveillé? J'aime te trouver à mes côtés en ouvrant les yeux. Mmm! Je vois que tu as exercé tes talents de cuisinière. Je meurs de faim. Es ce qu'il y a du café?

Il prit place à la table, prêt à se laisser choyer. Vêtue d'une de ses chemises, Mystery offrait une image des plus séduisantes, même si elle en semblait parfaitement inconsciente, en ce moment. Au moment où elle passait à côté de lui pour poser le pain, il la saisit par la taille et l'attira vers lui.

Si tu veux qu'on aille un jour visiter ta grand mère, il ne faudrait pas que tu te balades par là en cette tenue.

Et avant qu'elle réussisse à protester, il l'avait embrassée, tout en lui faisant des chatouilles...

Elle gratouilla l'épaisse fourrure claire du couguar a l'endroit qu'elle affectionnait lorsque la voix de Michael se fit entendre vers la porte de leur chambre. Oui, bien qu'elle n'habitait pas définitivement ici, elle pouvait dire que la chambre de Michael était un peu devenue la sienne. Sauf quand LES AUTRES étaient la, alors elle s'arrangeait pour prendre le plus possible ses distances.

Si tu continues à la traiter comme ça, un de ces jours Apache va décider de devenir même végétarienne.

Mystery ne répondit pas mais elle sourit, faisant doucement pétiller ses yeux couleur menthe a l'eau. Elle alla entourer la silhouette de son petit ami de ses bras et l'embrassa légèrement sur les lèvres.

Pourquoi ne pas m'avoir réveillé? J'aime te trouver à mes côtés en ouvrant les yeux. Mmm! Je vois que tu as exercé tes talents de cuisinière. Je meurs de faim. Es ce qu'il y a du café?

Tu dormais comme un bébé, je ne voulais pas jouer les cruelles. Tiens...

Elle lui tendit la bouilloire pleine de café chaud, et sortit les dernières choses qui manquaient pour que la table ressemble vraiment a une table de petit déjeuner.

Si tu veux qu'on aille un jour visiter ta grand mère, il ne faudrait pas que tu te balades par là en cette tenue.

Elle voulut rétorquer quelque chose mais déjà les doigts habiles de Michael la mettaient au supplice. Elle se tortilla dans tous les sens en riant et en le suppliant de l'épargner.

Le rire de Mystery fusait, lui mettant la joie au cœur. Il s'amusa, comme peu de fois, en la "martyrisant". Il connaissait ses points sensibles tout comme elle les siens. Cela déclencha une superbe guerre de chatouilles qui les laissa essoufflés, mais ravis.

Le petit déjeuner fut vite expédié. Il fallait songer à se préparer pour le petit voyage. Michael avait insisté pour voyager en avion, comme n'importe quel moldu. Ça lui produisait un plaisir presque enfantin et se fichait même des inconvénients que cela pouvait représenter.

J'aime voler sans me geler les oreilles, qui est ce qui arrive lorsque tu montes sur un balai. J'aime me déplacer sans sentir qu'on me passe dans un tuyau de caoutchouc après m'avoir tiré du nombril...et puis, j'aime la sensation de folie frénétique qui règne dans les aéroports moldus.

Il disait sûrement tout cela dans le but de convaincre Mystery ou peut être lui même. Le fait est que, chaque fois plus, Michael De Brent penchait plus pour cet autre monde, à ses yeux beaucoup plus attrayant et moins lugubre que le sien.

Ils étaient sur le point de quitter la maison, quand il fit apparaître un somptueux manteau de fourrure et le posa sur les épaules de la jeune femme.

Sans commentaires, il te va à ravir. Un point, c'est tout!

Elle avait ouvert la bouche pour riposter, mais il l'embrassa en riant et l'entraîna vers la porte.

Cette "pause rire" avait fait du bien. Après la petite altercation de la veille, même si ils ne s'étaient pas disputés, plutôt fait du mal mutuellement. Ils prirent leur déjeuner en silence, et Mystery alla boucler sa valise, s'habiller, elle choisit un jean gris souris, des bottes noires, une tunique japonaise noire laissant entrevoir le tatouage de dragon qui partait du haut du cou, jusqu'au milieu du dos. Elle coiffa les longs cheveux noirs. Elle tenait particulièrement a apparaitre soigné devant sa grand mère.

A dix heures du matin, ils étaient tous deux près a partir pour Hambourg, mais au dernier moment, Michael proposa de faire le voyage en avion, ce qui ne la dérangea pas le moins du monde. Elle avait l'habitude de l'avion maintenant !

J'aime voler sans me geler les oreilles, qui est ce qui arrive lorsque tu montes sur un balai. J'aime me déplacer sans sentir qu'on me passe dans un tuyau de caoutchouc après m'avoir tiré du nombril...et puis, j'aime la sensation de folie frénétique qui règne dans les aéroports moldus.

-J'en avais l'intention mon chéri. Je ne savais pas que tu aimais autant l'avion !

Elle l'embrassa, quand qu'elle chose de chaud et duveteux glissa sur ses épaules frêles. Elle découvrit un épais manteau de fourrure. Elle voulut l'enlever et protester, mais le jeune homme lui coupa la parole.

Sans commentaires, il te va à ravir. Un point, c'est tout!

Il transplanèrent a l'aéroport de Londres, juste au moment ou une voix forte annonca.

-Départ imminent du vol n° 789 en direction de Berlin.

-C'est notre vol ! Vite !

Elle l'attrapa par la main et ils courirent en direction de leur piste.

Le vol de British Airways n'était qu'à moitié plein. La première classe pratiquement déserte.

Une jolie hôtesse blonde se fit un plaisir en les conduisant à leurs places, se chargea de leurs manteaux et leur offrit du champagne. Il était à peine près de midi mais Michael accepta, avec un sourire qui fit que la jeune femme soit sur le point de soupirer.

Mais déjà Mystery le rappelait à l'ordre en fronçant dangereusement les sourcils. Il rit, de bonne humeur et l'embrassa pour lui prouver qu'elle était la seule à retenir son attention.

Je ne voulais qu'être poli, pas la peine de piquer une crise de jalousie et si tu vas bouder, j'irai la rejoindre là derrière.

Elle lui assena une tape sur le bras mais ses merveilleux yeux pétillaient et un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres. Il la considéra amusé et lui relevant le menton, l'embrassa de nouveau, sans se soucier de l'hôtesse, qui arrivait avec le champagne.

Attends que nous soyons dans le train!

Car il avait voulu ajouter une autre expérience moldue à son avoir...un gentil voyage en train entre Berlin et Hambourg, toujours en première...quelques deux heures à occuper.

Comme la jeune femme s'y attendait, le compartiment luxueux réservé aux premières classes (qu'elle n'avait jamais emprunté jusqu'à maintenant) était totalement désert. Ou si...Dans quelques recoins de l'avion d'hautaines aristocrates structait le jeune couple, essoufflé et rieur qui monta derrière l'hôtesse. La jeune femme fut heureuse de retirer l'épais manteau, qui lui donnait très chaud.

La blonde décolorée, mâchant du chewing-gum comme une vache qui leur proposa du champagne ne lui plus pas du tout, dès le premier regard. Ça ne devait pas être l'avis de son petit ami, qui accepta le champagne, sans quitter le décolleté plongeant de la jeune hôtesse. Celle ci ignora royalement la magnifique autrichienne.

Celle ci rappela Michael a l'ordre d'un froncement de sourcil.

Je ne voulais qu'être poli, pas la peine de piquer une crise de jalousie et si tu vas bouder, j'irai la rejoindre là derrière.

Elle frappa son bras, mais elle n'était pas fâchée.

Mais bien sur, c'est pour ça que tu n'arrivais pas a détacher tes yeux de son décolleté ?

L'hôtesse revint et leur servit leur champagne. Mystery fut ravie de la voir contrariée, si ravie qu'elle embrassa langoureusement Michael sous l'oeuil de la pin-up.

Quelques minutes plus tard, ils décollaient.

Attends que nous soyons dans le train!

-Le train ? Tu ne m'en avais pas parlé !

Vu la façon dont les yeux magnifiques du jeune homme s'étaient mit a briller, elle ne protesta pas.

(...)

En début d'après midi, le jeune couple avait atterri a Berlin. Il n'y faisait pas particulièrement froid. La jeune femme admira les grattes ciels avec nostalgie, mais Michael ne lui laissa aucunement le temps de se laisser envahir par la nostalgie, car déjà il l'entrainait vers la gare, a l'autre bout de l'avenue.

Ils payèrent leur billet, et encore une fois, Michael insista pour prendre une première classe. Le compartiment dans lequel ils atterrirent était encore plus beau et luxueux.

-Gott ! Je ne suis pas habitué a un tel luxe Michael !

Michael ne pouvait que rire des remarques de sa compagne. Après le temps qu'ils étaient ensemble , elle aurait pu s'habituer à son train de vie, mais non, elle semblait toujours s'en étonner.

Il ne lui donna pas grande opportunité de revoir Berlin, parce qu'ils traversèrent partie de la ville, à toute vitesse, pour parvenir à la gare, juste à temps pour prendre le train à Hambourg.

La section de première classe était parfaite. Rien d'exagéré mais élégant, confortable et chic. Encore là, Michael se fit servir du champagne et se montra loquace et charmant. Cette fois, il n'y eut pas de jeune et belle hôtesse, mais une sévère femme, très teutonique, sanglée dans son uniforme et qui réclama leurs tickets d'un air suspicieux, comme si elle supposait qu'il se livraient au trafic d'armes ou quelque chose de pire.
Elle fit une remarque peu aimable et à sa grande surprise et encore plus à celle de Mystery, Michael la mit poliment à sa place, d'un ton hautain et en un parfait allemand.
Affaire close. Quand il prenait son attitude de grand seigneur arrogant, tout le monde ou presque pliait l'échine.

La jeune autrichienne lui lançait des regards acérés.

Ne te fâche pas...ça a été plus fort que moi, toutes ces années, à me marrer avec ton accent et ta façon de massacrer l'anglais...j'ai eu un précepteur allemand, avant de rentrer à Poudlard...tu pourras me pardonner?

Tout cela au creux de son oreille, dans la langue de Goethe et en déposant des baisers brûlants dans son cou.
La cerbère avait disparu. Il n'y avait que deux autres couples et quelques hommes d'affaires très occupés. Avec un petit sourire malin, Michael sortit sa baguette et s'en servit pour un sort informulé. Tout à coup, tous les présents , mûs par un ressort invisible et pris soudain d'un irrésistible besoin de se rendre au wagon restaurant, sortirent gentiment l'un derrière l'autre.

Alors, avec l'air d'un chat gourmand, il commença à l'embrasser de façon très convaincante, en se montrant très audacieux dans ses caresses.

Rien d'exagéré ? Pour la jeune femme, du haut de ses 22 ans et même avec une "grand mère" habitant un manoir, elle n'avait strictement jamais mit les pieds dans un wagons d'une telle classiosité. Les sièges, contrairement en deuxième ou troisième classe n'étaient pas effrités par l'usure. Des hommes d'affaires très sobres dans leurs costumes noirs écrivaient en silence sur leur calepin, quelques couples, et une femme, dans la force de l'age, au visage sévère, fondit vers eux a l'instant ou ils prirent place dans leur siège. Elle leur demanda en allemand :

-Vos tickets s'il-vous-plait !

Après quelques fouilles dans son sac, la jeune femme lui tendit les billets, persuadée que Michael n'avait pas compris un seul mot de ce que l'hôtesse avait dit. Sauf que lorsque celle ci murmura quelque chose, quelque chose de surement peu aimable, Michael la remit a sa place poliment dans un parfait allemand.

Quelques secondes après le départ de Cerbère, il se pencha sur elle :

Ne te fâche pas...ça a été plus fort que moi, toutes ces années, à me marrer avec ton accent et ta façon de massacrer l'anglais...j'ai eu un précepteur allemand, avant de rentrer à Poudlard...tu pourras me pardonner?

Elle se mordilla la lèvre inférieure sous ses caresses, sans avoir remarqué le petit tour de Michael.

-Mouui...Tu es incorrigible, tu le sais ?

Mouui...Tu es incorrigible, tu le sais?

Il la dévisagea avec un sourire séducteur et machiavélique.

Si j'étais autrement, je te plairais autant?

Michael s'amusa à voir son expression un peu effarouchée. Elle n'avait pas remarqué le départ des autres passagers et certainement son sens du décorum ne lui permettait pas ces épanchements face au public. Il l'embrassa avec encore plus de passion en la sentant frémir, partagée entre le désir et la bien séance.

D'une main hardie, il écarta les pans de sa tunique pour déposer des baisers brûlants sur sa gorge.

Relâche toi, Mystery, il n'y a pas une âme aux alentours. Nous sommes absolument seuls!

Elle le tira des cheveux pour lui faire relever le visage. Il adora l'éclat outré de son regard.

J'ai toujours voulu faire ça dans un train moldu...le Poudlard Express était terriblement inconfortable!

Son sourire de démon charmeur se mua en angélique en moins d'un battement de cils.

Mais si tu ne veux pas, on en reste là. Plus tard, on sera chez ta grand mère et je ne sais pas si là...

Si j'étais autrement, je te plairais autant?

Elle sourit malicieusement, mais elle ne répondit pas, se contentant de prendre un air innocent, et pieux, et de hausser les épaules. Mais c'était sur, si il n'avait pas été comme cela, elle ne l'aurait surement pas autant désiré. Pourtant, elle commencait franchement a s'inquiéter de la réaction des personnes super classes et snobs présentes dans le wagon. Alors elle essayait de résister aux baisers et aux regard brulants de son petit ami. Mais elle sentait vraiment ses forces faiblir.

Relâche toi, Mystery, il n'y a pas une âme aux alentours. Nous sommes absolument seuls!

Elle regarda autour d'elle. C'était vrai, le wagon était totalement vide. Ou étaient ils tous passés ? Elle s'en fichait royalement. Elle se détendit donc un chouia.

J'ai toujours voulu faire ça dans un train moldu...le Poudlard Express était terriblement inconfortable!

-N'empeche que...Hum ! Non ne m'écoute pas, continue.

Sentir ses lèvres glisser sur sa gorge découverte lui firent un tel effet qu'elle dut se mordre douloureusement la lèvre pour ne pas gémir.

Mais si tu ne veux pas, on en reste là. Plus tard, on sera chez ta grand mère et je ne sais pas si là...

La jeune femme secoua la tête vivement, s'agrippant par la chemise si brusquement qu'ils se retrouvèrent allongés on ne sait comment sur la banquette. Elle se mit a déboutonner sa chemise avec fébrilité.

-Ne fais pas attention a ce que je dis, d'accord ?

Il éclata de rire. Mystery avait réagi au quart de tour et balançant par dessus bord toutes se inhibitions, entrait en action avec un enthousiasme incandescent.

Ne fais pas attention à ce que je dis, d'accord?

Il était parfaitement d'accord avec ces paroles...pas question de se priver de ce moment si délicieux, se moquant des interdits de la vie et surtout en songeant à la tête que pourrait faire la contrôleuse du train, si elle pouvait les découvrir.

Ce fut un moment unique, délirant, incendiaire. Comme ce qui les unissait et les unirait certainement pendant toute leur vie. Ils se cherchaient et se trouvaient, sans cesse ni relâche. S'aimaient à leur façon..sans arrières pensées et c'était bien comme ça.

Le train entrait à une gare. En un clin d'œil, tout revint à l'ordre, ils prirent un air de parfaite innocence et le sort levé, les autres passagers du wagon retournaient à leurs places, une expression un peu floue et interloquée au visage.

Eux deux, échangèrent un regard complice et un baiser. Hambourg n'était plus loin.

Ce fut surement l'expérience la plus excitante de la courte vie de la jeune femme. Elle ne souvint pas d'avoir déjà autant rit, ou de s'être autant lâchée. Meme si elle était plutôt du genre fofolle, elle avait toujours aussi fait attention a ce que l'on pouvait penser d'elle. Ce fut un mélange incendiaire de désir de gamins et d'amour de grands.

Une heure plus tard,la grosse voix de l'interphone annonçait la Gare d'Oberhausen. D'ici quelques dizaines de minutes, ils arriveraient a Hambourg. (Je n'en sais en vérité strictement rien, je suis pas bonne en Géo.) Ils se rhabillèrent vite fait, la jeune femme recoiffa rapidement ses cheveux sombres en pouffant comme une adolescente.

Alors que le train repartait et que les passagers de la première classe, rassasiés, regagnaient leurs sièges, elle ne tarda pas a s'endormir.

(...)

-Le Train en provenance de Berlin va entrer en gare, vous etes priés de vous écarter des rails.

La jeune femme se réveilla en sursaut grâce a son petit ami. Ils étaient enfin arrivés a Hambourg, et l'impatience de revoir sa Mummy, qui habitait a une dizaine de kilomètres de la gare, en dehors de la ville. Ils récupérèrent leurs bagages et sortirent de la gare, la main dans la main.

-Qu'est ce qu'on fait maintenant ? Mummy habite a une dizaine de kilomètres, et cris moi, je n'ai aucune envie de faire le trajet a pieds, tu m'as épuisée.

Les moments de folie passés dans le train, n'avaient fait que les unir plus encore et c'est dans un état de ravissement et bonheur qu'ils arrivèrent à Hambourg. Complices et ravis.
Pas question de marcher, bien entendu. Un taxi fit le bonheur des voyageurs et bientôt ils roulaient vers les faubourgs de la grande ville portuaire.

Suivant les indications données par Mystery, ils se perdirent deux fois mais le taxiste, un bonhomme sympathique s'arrangea pour trouver son chemin. Le manoir de Mummy était plus loin que stipulé et ils roulèrent un bon moment en pleine campagne, en longeant l'Elbe, qui s'écoulait paresseusement.

Mais il n'y avait pas trace de neige. Le chauffeur leur dit qu'il neigeait rarement dans le coin.

On en trouvera en Bavière!

Il prit porta la main de la jeune femme aux lèvres en souriant, elle était tout énervée à la perspective de se retrouver face à sa grand mère.

Calme toi, ma chérie...tu es parfaite! Regarde, je pense qu'on arrive.

En effet, le taxi bifurquait sur une entrée particulière et deux minutes plus tard, le manoir fut en vue. Un endroit magnifique, à l'avis de Michael qui savait de quoi il parlait!

Ses paysages...Elle les chérissaient tellement ! Quelques années s'étaient écoulées depuis la dernière fois qu'elle était venu rendre vite a sa Mummy, et sa mémoire s'était quelque peu effritée. Elle tenait fermement la main de son petit ami, qui semblait avoir remarqué sa nervosité, et qui s'en amusait beaucoup d'ailleurs.

La jeune femme, tout au long du trajet, avait espéré trouver de la neige, pour une fois, mais il n'avait pas neigé près de sa grand mère, comme elle s'en était doutée. Il ne neigeait jamais beaucoup près de Hambourg.

Calme toi, ma chérie...tu es parfaite! Regarde, je pense qu'on arrive.

Elle lui jeta un coup d'oeuil reconnaissant, et effectivement, la végétation changea au profit de sapin parfaitement taillés, a l'herbe bien coupée. Au devant de la voiture, se trouvait un grand manoir baroque. Des chiens couraient dans l'herbe, tout autour du bâtiment. La voiture se stoppa, et Mystery remercia le chauffeur, avant de lui donner quelques euros. Une vieille dame, a la robe fleurie, et aux yeux particulièrement clairs et perçants apparut soudainement, avant de se précipiter sur la petite autrichienne.

-Ma chérie ! Ma chère mystery !

La vieille était toute petite, mais toujours particulièrement vigoureuse. Elle serra fortement sa petite fille dans ses bras et lui pinça doucement les joues.

-Bonjour Mummy...

-Tu es toujours aussi magnifique...(Elle se tourna brusquement vers Michael) Oh...Mais qui est ce charmant jeune homme ?

-Mummy, je te présente Michael, mon petit ami. Michael, je te présente, Statayra Rose, ma grand mère.

Michael sourit et se tenant très droit, subit l'inspection de ces petits yeux perçants. La petite grand-mère de Mystery le passa aux rayons X et sembla enfin satisfaite par ce qu'elle découvrait.

Après tout, il n'avait rien à craindre de ce type d'inspection. Apparence impeccable, un beau nom et son sourire angélique. Tout cela sembla charmer la délicieuse vieille dame qui lui adressa un sourire lumineux.

Enchanté, madame!

Le tout accompagné d'une inclinaison de la tête et un baise main, dans la meilleure tradition des lords britanniques.

Les bagages furent pris en charge par un domestique et Michael escorta les deux femmes à l'intérieur du manoir, qu'il parcourut d'un regard de connaisseur.

Vous avez ici une magnifique demeure, madame, permettez moi de vous féliciter.

Mystery lui adressa un coup d'œil amusé. Ce n'était pas tous les jours qu'on voyait Michael De Brent exercer ses talents de séducteur avec une petite vieille dame de plus de 80 ans, d'autant plus que celle ci semblait aux anges.

Ce que le jeune homme ne savait pas, c'est que sous cette apparence de bonhommie allemande, se cachait une des télépathe et empathe les plus puissantes de sa génération. Mais de cela, personne ne pouvait s'en rendre compte, même pas la jeune Mystery, que sa vieille grand-mère n'avait pas mit dans la confidence. Cette particularité, avait été comme oubliée dans sa jeunesse. Qui était bien loin derrière elle.

Enchanté, madame!

-De meme mon petit. Viens, fais comme chez toi

Un sourire édenté fit surface sur la visage avenant de la vieille. Sans aucun doute, elle avait été une femme magnifique, dans sa jeunesse.

Il montèrent donc tranquillement les marches de marbre menant au manoir. Les tous petits chiots slalomèrent entre leurs jambes et la vieille femme les regarda d'un air attendri. Après tout, elle n'avait plus qu'eux pour lui tenir compagnie.

Vous avez ici une magnifique demeure, madame, permettez moi de vous féliciter.

La vieille lui fit un sourire de remerciement, et les conduisit au salon. Mystery adressa un discret coup d'oeuil amusé a son petit ami.

La grand mère de Mystery était une dame charmante. Son manoir était très beau, situé dans un paysage magnifique. Tout était parfait. Calme. Extraordinairement calme. Michael s'était aperçu de ce dernier détail dans un laps très court de temps.

Au bout de deux heures, il se demandait ce qu'il faisait là, pendant que sa belle petite amie bavardait sans arrêt avec la vieille dame, échangeant des souvenirs et des histoires sur des personnes qu'il n'avait jamais entendu nommer.
De temps à autre, elle le prenaient en considération et essayaient de le mêler à leur conversation mais cela ne durait guère que quelques instants...aussitôt elles dérivaient de nouveau sur le même thème et il retombait alors dans une rêverie inconfortable...parce qu'il ne pouvait pas se mettre à bayer aux corneilles et retomber des nues, comme un idiot quand on lui dirigeait la parole.

Enfin, il lui sembla que des siècles s'étaient écoulés, Mystery vint vers lui, pour lui annoncer que sa petite grand mère était montée se reposer un peu avant le repas du soir.

Il aurait donné n'importe quoi pour imiter la dame et quand il proposa à Mystery de faire même, il ne gagna qu'une claque au bras et un "tu ne penses qu'à ça!" outragé, raison pour laquelle il dut expliquer que ses intentions étaient on ne peut plus innocentes et que la seule chose qu'il désirait était...dormir!

Le calme de cette maison, n'avait pas manqué a Mystery, elle qui aimait particulièrement l'animation. Mais bien sur, la compagnie de sa vieille grand mère lui avait toujours suffi, et toute l'aprés midi, la jeune femme ne sembla pas remarquer la lenteur impressionnante a laquelle le temps s'écoulait.
Elles parlèrent du temps passé, de la chute du mur de Berlin, a laquelle, toute petite, Mystery avait assisté. Cet épisode de l'Histoire avait énormément marqué la petite grand-mère, qui la racontait encore et encore a ses invités.

18 heures sonna, et Statayra se leva de son siège en déclarant qu'elle était fatiguée et quelle allait se reposer avant le diner. Elle disparu bientot a l'autre bout du couloir ou Mystery et Michael avaient choisi leur chambre. La jeune autrichienne adressa un regard mi-amusé, mi-indigné a Michael lorsque celui proposa d'aller imiter la grand mère. Elle lui donna une tape sur le bras.

-Tu ne penses qu'a ca !

Mais Michael voulait vraiment dormir. Alors la jeune femme accepta de venir se coucher avec lui. Il regagnèrent la magnifique chambre qui leur avait été attribuée. Michael s'effondra sur le lit, mais Mystery ne le rejoint pas, en fait, elle n'était pas fatiguée. Elle préféra sortir sur le balcon, enjamber la rambarde, et s'asseoir dix mètres au dessus du vide. Pour profiter de l'air pur des campagnes environnantes.

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