Entre deux vitrines... [FE Eli]

Les deux jeunes mangemorts se mirent alors à parler vêtements, conversation qu’appréciait très franchement la jeune femme. La mode avait toujours été une de ses passions, tout comme sa mère dont elle parla bien entendu ! La belle brune lui proposa alors de les accompagner aux prochains défilés de mode et le jeune Hyde accepta avec grand plaisir. Les deux jeunes gens avaient un bon nombre de point commun ce qui plaisait grandement à Elisabeth qui était certaine de pouvoir rapidement s’en faire un ami. Ils continuèrent alors à parler boutiques et vêtements ce qui entraina le fils Sadlow à demander à son hôtesse si elle accepterait de l’emmener une fois dans la boutique que tenait sa mère ou si elle serait d’accord de lui communiquer l’adresse. La belle brune serait vraiment heureuse de pouvoir l’emmener là-bas et de lui présenter sa mère pour que le jeune homme puisse avoir les réductions qui s’imposent aux amis de la famille. Ils avaient enfin fini leur repas ce qui ne déplu pas à la belle brune qui aurait apprécié de se retrouver de nouveau dans son petit salon.

« Je serait vraiment enchantée de vous faire découvrir le repère de ma mère. Je pense que vous pourriez aisément y trouver votre bonheur. Elle en fait vraiment pour tous les gouts et toutes les couleurs. Si cela ne vous gène pas, j’aimerais que nous repassions au salon pour laisser le champ libre à mes elfes de maison. »

Comme à son habitude, la jeune demoiselle se leva et se dirigea vers la porte dérobée sans même attendre l’avis positif ou non de son invité. Elisabeth était une femme de décision et n’acceptait pas souvent d’être contrariée. Autant que le jeune homme s’y fasse tout de suite. S’il ne pouvait pas le supporter, il lui suffirait d’éviter un maximum la jeune brunette. Eli pénétra alors dans le petit salon où tout avait été dressé selon se désire. Sur la table basse, deux théières en argent avaient été posée sur un plateau, l’une remplie d’eau chaude et l’autre de café. Une petite boite contenant divers sorte de thé avait été déposée à proximité et deux tasses étaient disposées aux places que les deux jeunes gens avaient occupées plus tôt dans la journée. Elisabeth se dirigea rapidement vers son sofa avant d’inviter le jeune Hyde à venir le rejoindre et à prendre de nouveau place en face d’elle. Avant de se servir une quelconque boisson, la jeune Swann jugea plus poli de proposer d’abord à son ami un rafraichissement.

« Puis-je vous offrir une quelconque boisson ?? Un thé ou un café peut-être ?? »

La jeune demoiselle lui avait posé la question tout en désignant tour à tour les différentes théières. Elisabeth savait déjà qu’elle prendrait une infusion de menthe, fraichement cueillie du jardin privé des Swann. Ce gout pour la menthe était peut-être dû à la quantité inouïe que sa mère avait bue durant sa grossesse. Cependant, en parfaite hôtesse qu’elle était, la jeune demoiselle attendit patiemment que son invité lui réponde avant d’envisager de se servir une boisson. Un elfe de maison entra alors rapidement dans la pièce et vint directement auprès de la jeune femme lui dire quelques mots, cette dernière le renvoya rapidement après un simple *pas encore*. C’est fou ce que ces elfes de maison pouvaient être énervant à ne pas écouter à la première fois ce qu’elle leur disait. La brunette poussa alors un soupir de résignation.

Elisabeth appuya l'enthousiasme de Hyde en lui assurant qu'il ne lui serait pas très difficile de trouver son bonheur dans la boutique de sa mère. Puisque la mère de la jeune fille aidait à la si belle décoration de la maison et que ses goûts se miraient à merveille avec ceux de sa fille, il ne douta pas une seconde des paroles de la brune. Son enthousiasme et sa curiosité ne firent que croitre. Elle, ravie de pouvoir faire connaitre la boutique à un homme qui parlait mode, lui, gai comme un luron d'avoir un nouvel endroit où s'approvisionner en vêtements pour la saison.
La jeune femme proposa à son invité de repasser dans le salon, et sans qu'il ait encore le temps de répondre ni oui ni non, elle se leva d'un geste décidé qui montrait la réponse qu'elle souhaitait entendre. Un peu ennuyé car il sentait l'heure du dessert, menaçante, arrivée droit dans vers son ventre, il suivit néanmoins tranquillement la demoiselle jusqu'à la première pièce qui avait fait l'enchantement du Mangemort alors qu'il découvrait le lieu de vie d'Elisabeth. Au grand soulagement du jeune homme, la table basse n'était couverte que de deux théières. Il avait angoissé quelques minutes plus tôt en s'imaginant qu'il devait physiquement se préparer à avaler quelque chose en plus de l'apéro et du repas. Il s'assit en face de son hôtesse qui lui avait désigné la place à occuper.
Boire, c'était parfait. Un bon café le tirerait certainement des vertus somnolantes d'une digestion forcée.

"Un café, merci."

Pas compliqué, classique, et il était sûr, vu comme Elisabeth appréciait l'Italie, qu'il serait réussi et bien loin du jus de chaussette traditionel anglais.
Sa camarade accompagna sa proposition d'un mouvement de la main qui désignait les deux récipients posés sur la table. Une théière entière ?! Enfin, il sentait qu'il aurait besoin d'une bonne quantité pour le sortir de l'enlisement qui menaçait de le gagner au fil des heures futures, mais tout de même...

La présence d'un elfe de maison dans le salon irrita la brune qui le renvoya dans une autre pièce. Elle poussa un soupir agacé, et Hyde songea qu'il devrait faire attention à ses faits et gestes s'il ne voulait pas en rajouter. La jolie fille semblait loin d'apprécier qu'on ne fasse pas attention à ses dires et ses désirs... Le tout était maintenant de relancer la conversation sur un sujet aussi long à parcourir que les précédents, si la demoiselle Swann était disposée à parler, bien entendu. Non pas que le silence dérangeait Hyde, mais il craignait plutôt passer pour quelqu'un qui manquait de conversation. De plus, cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas extasier sur des points qu'il avait en commun avec une autre personne, et son hôtesse semblait parfaite pour ce rôle. Autant profiter de sa présence avant qu'il ne parte. Seulement, l'inspiration manquait à l'héritier blond...

Le jeune homme suivit docilement son hôtesse dans le petit salon et s’installa alors dans le sofa en face d’elle lorsque cette dernière l’y avait invité. Ce garçon était d’une courtoisie et d’une galanterie inouïe, ce qui plaisait beaucoup à la jeune femme. Ils prirent alors tous deux places et Elisabeth lui proposa alors du thé ou encore du café. Personnellement, la jeune demoiselle préférait le thé et ne buvait pratiquement jamais de café. Elle présenta alors les deux cafetières au jeune homme qui choisit alors de prendre une tasse de café. La belle brune prit alors la première cafetière et servit une tasse de café à son invité. Un doux arome s’éleva alors dans les airs, un café bien tassé était bien meilleur que ce qu’ils pouvaient boire dans les différents pubs et cafés de Londres. La jeune femme poussa alors le lait et le sucre vers le fils Sadlow sans savoir s’il en désirait ou non. Quand à elle, la jeune Swann se servit une tasse d’eau chaude et saisit délicatement un sachet de thé à la menthe fraiche comme elle l’aimait. Rapidement, elle ajouta deux sucres dans sa tasse et attendit patiemment que son infusion soit prête avant de la porter à ses lèvres. Le silence s’était installé entre les deux jeunes gens mais ce n’était pas un silence oppressant. Le repas avait été copieux et la somnolence commençait doucement à gagner Eli. Cependant, les desserts apparurent alors sur la table basse, deux coupes de crème glacée de différents gouts avec un coulis de framboise et des fruits frais. La jeune femme trouvait que c’était le meilleur dessert à offrir après un bon repas car la glace permettait de faire digérer plus facilement. Elle vit alors le regard implorant de son invité qui n’était certainement pas habitué à manger autant contrairement à Elisabeth qui assistait tellement souvent à des réceptions qu’elle s’était habituée à manger ce genre de mets copieux. Encore que la jeune femme trichait souvent en ne prenant que de très petite quantité des différents plats sans que personne ne s’en rendent compte.

« Vous n’êtes pas obligé de manger votre dessert si vous n’en avez pas envie. Si le gouter vous dit, faite le et reposer votre coupe sur la table lorsque vous n’en aurez plus envie. »

La jeune femme lui adressa un sourire. Elle savait pertinemment bien qu’elle avait toujours tendance à trop en faire lorsqu’elle recevait des personnes chez elle mais c’était dans sa nature et elle ne pouvait rien y changer. Il fallait que tout soit toujours parfait. La perfection était vraiment une qualité très présente chez les Swann et en particulier chez Elisabeth. La jeune femme prit alors sa coupe dans ses petites mains et la cuillère qui l’accompagnait. Ben oui, elle n’allait quand même pas manger avec ses mains notre petite Miss. Elle prit alors une petite cuillère de crème chantilly, certainement ce qu’elle préférait dans une coupe de glace. La première boule de crème glacée qui lui vint à la bouche fut une boule de fraise, un de ses parfums favoris avec le chocolat. La jeune demoiselle n’aimait pas spécialement le silence et se devait de dévier de nouveau sur un sujet de conversation qui les intéresserait peut-être encore tous les deux. Notre petite Elisabeth était de nature très curieuse et certaines questions lui venaient à l’esprit. En effet, elle lui avait parlé de sa vie et de sa famille proche mais Hyde n’en avait rien dit en ce qui le concernait. Peut-être n’avait-il pas de famille hors de la Hongrie. Oui, oui, Elisabeth était curieuse de nature et ne pouvait pas s’en empêcher, si bien qu’elle se décida à lui poser la question malgré le quand dira-t-on !

« Je vous ai parlé de ma famille mais vous ?? Comment sont vos parents ?? Avez-vous des frères et sœurs ?? »

La jeune femme était fille unique mais considérait sa meilleure amie comme sa propre sœur si bien qu’elles ne s’étaient quittées que très très rarement durant leurs sept années passées à Poudlard. Elle aurait vraiment adoré avoir un frère ou une sœur mais ses parents estimaient qu’une enfant était déjà pas mal à élever comme il faut et qu’ils n’auraient pas pu autant se consacrer à leur fille unique s’il y en avait eu un ou une autre.

Comme il l'avait aisément deviné, le savoir-faire culinaire d'Elisabeth se faisait ressentir jusque dans le café. Sa tasse remplie, une délicieuse odeur se répandit dans le salon et ne lui fit âs regretter son choix. La jeune femme poussa vers lui lait et sucre dont il ne fit rien, il avait toujours apprecié d'avaler certaines boissons à l'état pure, il trouvait que cela donnait tout son caractère à la chose, adoucie par aucun subterfuge qui serait venu s'y mélanger. Le Mangemort ne poussait pas le vice de la délicatesse plaisante (dont il faisait un grand usage pour s'entendre avec quiconque) jusque dans ses boissons.

Alors que chacun portait à ses lèvres sa boisson respective, le silence s'installa. Difficile de parler en buvant, me direz-vous.
Tandis que Hyde se réveillait autant qu'il pouvait avec l'aide de son café, les desserts qui avaient fait toute son angoisse apparurent sur la table basse. De surprise, il écarquilla les yeux et la brune sembla capter sa panique, car, une once sans doute de gentille pitié dans la voix, elle lui proposa d'y goûter sans pour autant gober la glace en entier. Un compromis qui arrangea grandement le jeune homme et qui s'y plia. Il se faisait une raison -jolie présentation, cela avait d'ailleurs l'air très bon- et ne voulait en aucun cas froisser son hôtesse qui lui avait réservé jusque-là si charmant accueil. La demoiselle Swann le rassura par un sourire qui ôta toute résistance à Hyde s'il avait pu lui en rester.
La glace disparaissait progressivement dans la bouche de la Miss et il se décida enfin à l'imiter. Goûtant un peu à tout, il préférait commencer attaquer doucement son dessert, laissant le temps et le courage qu'il y mettait en venir à bout.
Pendant qu'il cherchait l'inspiration d'une conversation dans sa coupe de glace, Elisabeth prit l'initiative avant lui et se lança :

« Je vous ai parlé de ma famille mais vous ?? Comment sont vos parents ?? Avez-vous des frères et sœurs ?? »

Aie. Il aimait être discret, entretenir un minimum le mystère autant sur lui que sur son entourage. Non pas qu'il en avait particulièrement honte, simplement, l'extraversion ne faisait pas partie de son caractère. Mais enfin... Elisabeth lui avait parlé de lui, il avait remarqué qu'il n'aimait pas tellement lui mentir, et il savait que la confiance était réciproque et ne se gagnait que si on y mettait du sien... Il sourit avant de répondre :

-Mon père est publicitaire et ma mère travaille au gouvernement. Vous avez certainement dû déjà apercevoir une de ses affiches. Elles sont reconnaissables par le mauvais goût des slogans et des blagues qui s'y glissent.
J'ai une petite soeur, mais elle vit encore avec mes parents. Notre écart d'âge ne nous permet pas de nous voir très souvent ou d'avoir des centres d'intérêt en commun. Mais je ne me fais pas de soucis pour elle, mes parents doivent la traiter comme une vraie princesse.

Peut-être pas aussi bien que Hyde, si la petite soeur n'avait pas hérité de la manipulation dont son grand-frère était capable pour obtenir ce qu'il souhaitait. Longtemps fils unique, il ne s'était pas privé pour se faire offrir ce qui lui faisait envie. Déjà malade de vêtements et de son apparence, il faisait dépenser des sommes astronomiques à sa mère qui gagnait suffisamment bien sa vie au gouvernement pour céder à ses caprices.

Le jeune homme saisit alors sa tasse de café dont un délicieux arôme s’échappait et la porta à ses lèvres, savourant le liquide noir. Il n’avait prit ni sure ni lait, laissant la pureté au breuvage. La jeune femme regarda quelques instants le jeune homme se délecter de sa boisson avant de prendre une tasse de thé pour elle-même. Le répit fut cependant de très courte durée pour Hyde. En effet, deux coupes de glace venaient de faire leur apparition sur la table basse du petit salon. Elisabeth observa quelques instants son invité qui présentait une mine quelque peu horrifiée. Apparemment, le jeune mangemort n’était pas spécialement habitué à ce genre de repas assez copieux et long. Ne voulant en aucun cas qu’il se sente mal à l’aise, la belle brune l’informa qu’il n’était pas obliger de manger toute la coupe ce qui sembla le soulager grandement. Le silence s’était alors installé entre les deux jeunes mangemorts et la brunette se décida enfin à rompre le silence, questionnant son invité sur sa famille. En effet, elle lui avait longuement parlé de sa vie sans même songer un seul instant que lui aussi avait certainement une famille et aimerait un peu en faire son éloge également. Cependant, la réponse ne fut pas de tout semblable à celle qu’avait donné la jeune femme. Il semblerait que le fils Sadlow ne s’entende pas aussi bien qu’elle avec ses parents. Il lui apprit que sa mère travaillait au gouvernement et que son père était publicitaire, y compris qu’il avait une petite sœur qui devait, d’après lui, être choyée comme une princesse. La jeune demoiselle l’écouta jusqu’à la fin, il avait une grande différence d’âge avec sa sœur ce qui ne leur permettait pas d’avoir de bonnes relations. La sœur du jeune homme devait être assez jeune pour vivre encore chez ses parents. Eli avait un peu de mal à comprendre son invité notamment parce qu’elle avait toujours rêvé d’avoir une sœur ou un frère et que ça n’avait pas été possible. Peut-être cela aurait été différent si elle avait connu pareille situation.

« Oh, je suppose que votre sœur doit être encore bien jeune. Fait-elle se études à Poudlard ?? A-t-elle des ambitions similaires à nous ?? »

Quand je vous disais qu’Elisabeth était une grande curieuse ! Voilà qu’elle se mêlait de la vie privée d’un garçon qu’elle ne connaissait pas plus que ça ! Oui, elle est vraiment grave notre petite mangemorte. Enfin soit, la jeune demoiselle prit une autre bouchée de sa coupe après avoir posé sa question, attendant patiemment que le jeune homme lui réponde s’il en avait envie bien évidemment. Elisabeth déposa alors sa coupe sur la table pour reprendre sa tasse de thé et en boire une gorgée. Le liquide chaud se répandit rapidement dans son corps, chassant cette sensation de fraicheur qui l’habitait à chaque fois qu’elle mangeait des aliments glacés. Le silence s’était de nouveau installé entre les deux jeunes gens. Eli se posait pas mal de questions sur le jeune homme qui semblait vouloir à tout prix entretenir le mystère mais c’était bien entendu sans compter sans la curiosité, la force de persuasion et le questionnement assez précis de la jeune demoiselle. La belle brune avait toujours eu le grand don de savoir tout ce qu’elle voulait savoir. Dans un sens, elle pouvait lire dans les yeux et dans le cœur de certaines personnes sans qu’ils aient à lui révéler quoique ce soit. Dans ce cas précis, la jeune femme ne voyait qu’une envie de cacher certaine chose de sa vie chez son invité. Elle ne le forcerait pas à lui révéler tout sur lui de la première fois mais elle persévèrerait avec le temps et finirait bien par connaitre complètement le jeune homme qui lui paraissait encore tellement mystérieux. La jeune femme reposa alors sa tasse de porcelaine, se saisit de nouveau de sa coupe et s’installa confortablement dans son sofa, plongeant ses prunelles noisettes dans les yeux bleus du jeune homme.

Il avait répondu à la question d'Elisabeth avec une grande sincérité, malgré la gêne que celle-ci avait pu lui faire éprouver. A n'en pas douter, les parents de Hyde exauçaient la plupart des souhaits de leur fille, peut-être tout de même avec moins d'asservissement qu'ils l'avaient fait pour leur fils. Il doutait fortement que sa soeur ait la trempe d'une manipulatrice ou d'une profiteuse. Le blond était conscient d'avoir eu la chance de toucher du doigt avec aisance les points faibles du père et de la mère très tôt pour qu'ils cèdent à ses moindres désirs. Bien entendu, il avait appris à faire cela en toute discrétion, pour ne pas passer pour un gamin capricieux et horriblement gâté. Il savait qu'il était considéré comme un génie et qu'il s'était peint le parfait portrait du fils idéal.
Aussi profitait-il autant qu'il le pouvait de son image. Si Hyde n'avait pas eu un caractère facile, il aurait certainement terminé comme tous ces enfants qui pompent jusqu'à la dernière goutte d'amour de leurs parents pour satisfaire leurs caprices, handicapés par la suite quand les géniteurs viennent à disparaitre. Mais pas de soucis à se faire de ce côté là pour le fils Sadlow, parfaitement débrouillard. Il entrainait depuis des années son charisme à charmer les gens qui pouvaient lui être utiles, de près ou de loin.
La jolie brune continuait, bien que Hyde avait mis un certain ennuie dans ses paroles, à s'intéresser à sa famille, et plus particulièrement à sa soeur.

« Oh, je suppose que votre sœur doit être encore bien jeune. Fait-elle se études à Poudlard ?? A-t-elle des ambitions similaires à nous ?? »

En deuxième partie, ça se corsait pour notre Mangemort. A vrai dire, la famille de Hyde n'aspirait pas aux idéologies du Seigneur des Ténèbres et de ses fidèles. Aucun des deux enfants n'avait été élevé dans l'idée de rejoindre un jour les rangs de Voldemort. Le jeune homme s'était bien gardé de faire part de son nouveau statut auprès de sa famille, il était d'une grande discrétion sur ce côté de sa vie. En réalité, lui-même ne partageait pas les mêmes convictions que le Lord. S'il lui apportait son soutient physique, il taisait sa désapprobation morale. Alors pourquoi, me direz-vous, aurait-il eu la folie de se joindre à Voldemort ?
Le blond était audacieux, adorait le risque, le culot, mais il était surtout là par profit. En effet, être au service du Seigneur, cela apportait plus d'avantages que d'inconvénients. Depuis qu'il avait mit sa baguette aux ordres de Voldemort, son compte en banque avait atteint des sommes mirobolantes, il avait accès à bien des choses, était privilégié dans la plupart des magasins de l'allée des embrumes, et j'en passe... Hyde était persuadé que la clé pour l'aisance et le bonheur lui était bien plus facilement prêtée en la compagnie du Mage Noir. Tant pis si cela devait coûter la vie d'innocents, tant que la sienne était intacte. Il vivait pour lui, pas pour les autres. Tant pis également si c'était à leur détriment.
En attendant, Hyde réfléchissait. Que répondre ? Eviter soigneusement la question ? Se sauver par le coup du rendez-vous bidon qu'il aurait oublié ? Se sentir très mal tout à coup ? Non non, pas assez subtil tout ça... il fallait trouver mieux...

-Effectivement, elle est encore élève à Poudlard. Elle entre dans troisième année, si je ne me trompe pas. Elle est à Serpentard mentit-il du mieux qu'il put. La cadette de la famille Sadlow était à Poufsouffle... pour la plus grande honte de son frère qui était passé par Serdaigle, en élève modèle. Serpentard, c'était la réponse qui convenait certainement le mieux pour une famille censée côtoyer Mangemorts. Il continua, improvisant de son mieux, Pour ses ambitions, je suppose qu'elle n'hésiterait pas à prendre comme modèle son grand-frère.

Il sourit, ses yeux bleus plantés dans ceux d'Elisabeth, couleurs noisette, aussi insondable que possible. Pour se donner une certaine contenance, il replongea sa cuiller dans une de ses boules glacées.

Les deux jeunes gens mangeaient leur dessert tranquillement dans le petit salon admirablement bien éclairé. Elisabeth avait commencé à s’intéresser à la vie personnelle et plus précisément à la famille proche de son invité ce qui n’avait pas l’air de lui plaire et qui semblait le mettre assez mal-à-l’aise. Alors que leu jeune mangemort lui parlait de ses parents et de sa sœur cadette, la belle brune s’intéressa d’un peu plus près à cette dernière. Le jeune homme lui apprit que sa sœur faisait encore ses études à Poudlard et qu’elle était dans la noble maison des serpentards mais quelque chose à l’intérieur de la jeune femme lui disait qu’il lui mentait. Enfin bref, Elisabeth ne lui en dit rien, ne voulant pas le mettre encore plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà. Elle pensa que le fils Sadlow se déciderait peut-être un jour à lui dire la vérité quand ils se connaitraient mieux. Dans un sens, la jeune demoiselle comprenait que le jeune homme ne veuille pas se confier à elle et lui parler de sa vie alors qu’ils se connaissaient à peine. Elisabeth serait certainement amenée à en faire autant si le jeune homme en venait à aborder certain sujet de sa propre vie. Comme s’il voulait cacher la vérité, le jeune homme plongea son regard bleu dans les prunelles noisette de la jeune femme, cachant comme il le pouvait ses sentiments avant de se reporter sur sa crème glacée. Elisabeth prit encore quelques cuillérées de sa coupe avant de la déposer sur la table basse et de l’abandonner au profit de sa tasse de thé qu’elle porta à ses lèvres. Le jeune homme lui précisa également que sa sœur serait certainement prête à suivre les traces de son grand frère.

« Et bien, c’est une jeune femme très intelligente alors. Mais changeons de sujet si cela ne vous dérange pas. Je sais très bien qu’il est barbant de parler continuellement de sa famille. Pouvez-vous me parler un peu de l’endroit où vous vivez ?? Non pas que je sois particulièrement curieuse mais si vous désirez que je vous vienne en aide pour votre aménagement intérieur, il me faut un peu plus de détail. »

Et oui, la jeune Miss Swann avait toujours l’avantage de pouvoir changer rapidement de sujet. Il lui arrivait souvent de passer du coq à l’âne sans aucune raison valable. Pour une fois, cette sale manie lui était totalement favorable car ça lui avait permit de sortir d’une situation pour le moins embarrassante pour son jeune invité. La jeune femme lui sourit alors, elle serait vraiment ravie de pouvoir aider son nouvel ami à optimiser le bien être chez lui. En effet, notre jeune Elisabeth était assez douée question décoration et aimait en faire profiter ses proches et ses amis pour le plus grand bonheur de certains d’entre eux qui n’était pas le moins du monde doué pour ce genre de travaux. La jeune femme avait vraiment un don pour marier les couleurs, certainement une des nombreuses qualités qu’elle avait hérité de ses parents qui étaient franchement doué dans pas mal de domaines. La belle brune était vraiment très fière de ses parents et de la vie qu’ils menaient. La jeune demoiselle savait qu’elle n’aurait jamais besoin de travailler car ses parents lui avaient offert une belle petite fortune à la fin de ses études ainsi qu’une magnifique demeure et son futur mari était un riche héritier qui n’avait lui-même jamais travaillé. Elle allait vivre la vie dont elle avait toujours rêvé en se consacrant pleinement à sa vie de mangemorte sans devoir dépendre d’un patron. Son passe-temps était la décoration, la rénovation et le jardinage et elle était toujours ravie de pouvoir aider ses amis à accomplir de véritables beautés dans leurs différentes propriétés. D’ailleurs, la belle brune envisageait sérieusement de changer pas mal de chose dans le manoir Grey mais devait d’abord en parler avec son cher et tendre.

Bien qu'il n'en avait rien laissé paraitre, Hyde savait qu'Elisabeth n'était pas bête (haha ^^) et que la perspicacité ne faisait pas défaut à la jeune femme, et alors qu'il inventait une maison réputée pour la magie noire à sa soeur, il sentit qu'il n'avait peut-être pas été assez... convaincant. La Miss ne releva cependant pas, elle avait eut la délicatesse de ne pas lui faire part de sa pitoyable prestation, pensa-t-il. Tan mieux, au moins cela l'aiderait à feindre à croire en l'ignorance de son hôte quand a la sincérité de sa réponse.

Elle conclut les fantaisies que le blond avait inventé à sa cadette par un compliment qui n'était lancé, lui semblait-il, que simplement pour clore le sujet sur la famille de son invité. Les soupçons du blond croissèrent lorsque, d'un ton compatissant, elle se montra compréhensive sur l'ennui que pouvait apporter la conversation sur l'entourage.
La brune, avec un tact certain, reporta la conversation sur la décoration, intérêt commun qu'ils s'étaient découverts au début du repas. Voila au moins un sujet qui ne fâchait personne.

Pouvez-vous me parler un peu de l’endroit où vous vivez ?? Non pas que je sois particulièrement curieuse mais si vous désirez que je vous vienne en aide pour votre aménagement intérieur, il me faut un peu plus de détail. »

C'était à son tour de sourire. Il avait rencontré la Mangemorte allée des embrumes, l'attitude plutôt froide, distante et droite. Et maintenant, dans le si joli salon de son habitat, son visage s'était éclairé d'un sourire. Si parfaite avec le décors, la demoiselle Swann... Hyde se demanda si le contraste était aussi souvent flagrant, et si Elisabeth changeait de manières, d'humeurs et de couleurs en fonction du lieu qui l'entourait. Joli caméléon, assorti au paysage...
Appréciant grandement le secours que venait lui porter son amie pour le mobilier et l'amménagement chez lui, il répondit, de nouveau enthousiaste -oubliant ses légères craintes qui avait précédé cette humeur- à cette perspective :

-J'habite un appartement dans Londres même, plutôt spacieux, mais pas autant que votre manoir.
Il sourit à son tour. C'était évident, bien sûr, mais c'était aussi une façon de montrer son admiration.
-Je recherche un style plutôt épuré et simple, mais qui ne fasse pas non plus ressembler mon appartement à une clinique. Quelque chose de néanmoins vivant.

L'appartement à l'image de l'habitant : maniaque, élégant, épicurien. Il était certain que la jeune femme saurait faire des merveilles, mais il songea que le plus simple était qu'elle vienne un jour elle-même pour juger de ce qu'il y avait lieu de changer ou non. Sans doute y pensait-elle aussi, mais bien évidemment, la politesse ne permet pas de s'inviter comme ça chez les gens. Tout naturellement, Hyde le lui proposa, un sourire et l'oeil malicieux :

-Mais pourquoi ne viendriez-vous pas visiter ? Ainsi vous pourrez donc juger sur place des changements à effectuer. Peut-être même accepteriez vous de partager le repas du soir avec moi ce jour-là ?

En plus, cela lui faisait un prétexte tout trouvé pour revoir la jeune Swann. Il espérait seulement qu'elle ne se méprendrait pas sur le sens de l'invitation du soir. Bien que le blondinet était quelque peu charmé, aucune arrière pensée douteuse ne meublait son esprit. C'était une manière de lui rendre la monnaie de sa pièce, rien de plus.

La jeune femme sentit bien dans l’attitude de son jeune invité qu’elle avait vu juste dans son mensonge à propos de la maison de sa sœur mais elle n’en fit rien et ne releva même pas la parole sur cette question, préférant passer à un sujet qui ne fâchait personne et qui était bien plus agréable que la famille. De plus, Elisabeth estimait qu’elle avait poussé un peu trop loin sa curiosité maladive et que le beau blond lui parlerait lui-même de sa vie et de ses proches le moment venu. Enfin bref, la conversation s’orienta de nouveau vers la décoration et en particulier vers le lieu où séjournait le jeune homme. Au moins, le sujet choisit était agréable et ne prêterait pas à la confusion et aux malentendus. Il lui apprit alors qu’il vivait dans un appartement à Londres et précisa au passage que c’était beaucoup moins vaste que le manoir où vivait notre jeune Miss Swann ce dont elle se doutait parfaitement. Il lui sourit alors, s’excusant ainsi pour sa réflexion qui plu assez à la belle brune qui lui rendit son sourire. Il lui décrivit aussi ce qu’il désirait obtenir, un style simple et épuré mais pas aussi morne qu’une clinique. Elisabeth se carra un peu plus dans son sofa et réfléchit un moment, essayant de visualiser à peu près ce que pouvait bien donner l’environnement dans lequel évoluait le jeune mangemort. Elle imaginait que l’appartement devait être élégant et très propre vu le comportement du jeune homme. La belle brune imaginait n éanmoins un endroit où il faisait bon vivre mais où on avait peur de mettre un pied de travers, un peu comme chez elle. Cependant, c’était assez abstrait et il aurait vraiment fallu que la jeune demoiselle puisse voir de ses propres yeux l’appartement du fils Sadlow. A peine eut-elle eut cette idée que le jeune homme reprit la parole, l’invitant à venir sur les lieux un jour prochain et en ajoutant qu’il serait très heureux qu’elle reste avec lui pour partager le repas du soir. Il avait l’œil et le sourire malicieux. La jeune demoiselle resta silencieuse quelques instants.

« J’accepte votre invitation avec la plus grande joie. Je dois avouer qu’il sera beaucoup plus facile pour moi de savoir ce qui conviendrait le mieux à votre intérieur en visitant les lieux. Je laisse la date et l’heure à votre convenance bien évidemment. »

Elle lui adressa un sourire ravageur. En effet, la jeune Swann ne voulait pas à tout prix imposer ses nombreuses volontés au jeune homme, elle risquait de lui faire peur. Et puis, si la date et l’heure ne lui convenait pas, elle ne se gênerait pas pour le lui dire. Cependant, elle estimait plus poli et plus courtois de laisser son invité choisir le jour et l’heure à laquelle il aimerait la voir chez lui. La jeune demoiselle savait qu’il n’y avait aucune arrière pensée dans les paroles du jeune homme et si ca avait été le cas, elle aurait poliment décliné l’invitation comme elle le faisait assez souvent avec les fils des amis de ses parents. Et oui, notre jeune mangemorte était un bon parti et beaucoup de vautour essayaient sans aucun succès de se l’accaparer. Le cœur de la jeune femme était prit et bien prit par un mangemort lui aussi riche et de bonne famille. Mais soit, le sujet n’est pas là et revenons en à nos deux amis assis dans le salon face à face. La jeune femme s’empara alors de la théière d’eau chaude et se versa de nouveau une tasse bouillante dans laquelle elle plongea quelques feuilles de thé qu’elle agrémenta d’essence de fleur d’oranger. Elle jeta discrètement un regard à la tasse de son ami qui était pratiquement vide.

« Puis-je vous offrir une autre tasse de café ou un autre rafraichissement ?? »

Oui, la belle brune était bien élevée et ne voulait pas que son jeune invité meurt de soif chez elle. Elle plongea alors de nouveau son regard noisette dans les prunelles azur d’Hyde. Il avait un regard très expressif et qui ne cachait rien de ce qu’il pensait vraiment. Elle lui adressa alors un sourire, attendant sa réponse. Ben oui, pour une fois, la jeune femme n’obligerait pas son invité à reprendre de quoi que ce soit, très étonnant de sa part !

Tandis que Hyde se demandait comment Miss Swann allait interpréter son invitation, un silence s'installa. Heureusement de courte durée pour notre jeune ami qui aurait pu sentir le rouge lui monter aux joues, causé par le malaise d'un éventuel quiproquo. Avec un air qui sembla au Mangemort impassible, elle lui exprima cependant sa joie :

« J’accepte votre invitation avec la plus grande joie. Je dois avouer qu’il sera beaucoup plus facile pour moi de savoir ce qui conviendrait le mieux à votre intérieur en visitant les lieux. Je laisse la date et l’heure à votre convenance bien évidemment. »

C'est en achevant cette phrase que la jolie brune lui lança, assurément, un de ses plus beaux sourires.
Rassuré par le bon sens dont elle avait fait preuve en prenant l'invitation sans soupçons, il le lui rendit aussi grand, aussi éclatant et sincère, si c'était possible. Par politesse ou manque d'inspiration, -il ne savait pas bien- elle lui remettait le droit de choisir les formalités. Se frottant le menton sous le coup de la réflexion, Hyde chercha un moment qui lui conviendrait autant qu'à Elisabeth. Il ne fallait pas fixer une heure trop précoce, car il craignait que le temps s'allie à l'ennui chez lui. Ni une heure trop tardive, car il doutait que son amie ne s'attarde trop chez lui. Bah, il n'avait qu'à lâcher un créneau, et elle choisirait. Retour à l'envoyeur.

-Je suis le plus souvent disponible à partir de 19h. Pour la date... d'ici une semaine, je devrais être moins occupé. Cela vous convient-il également ? Vous n'aurez qu'à choisir un jour d'ennui ou de monotonie. Il vous suffira de me contacter par hibou.

La jeune brune se resservit à nouveau de thé à la menthe pendant que Hyde fixait une date dans le vague. Il la contempla quelques instants, pensif. La fille des Swann mettait vraiment grâce et élégance dans ses moindres gestes, les plus anodins soient-ils. Elle le tira de ses pensées en lui proposant de remplir à nouveau sa tasse. Le blond ne se rendit compte qu'à la remarque de la jeune femme qu'il l'avait vidé, trop occupé auparavant à se perdre dans les méandres de ses pensées et dans la contemplation d'Elisabeth. Pour en rajouter au trouble du jeune homme, elle plongea son regard noisette dans les yeux d'un bleu pur du blond. Il savait que malgré ce que la plupart des gens pensaient, c'était dans le regard que l'on apprenait le plus de quelqu'un. Il s'était longtemps entrainé à lui donner une allure impassible, comme si un mur invisible se dressait devant pour empêcher quiconque de s'y plonger. Mais l'intensité des yeux d'Elisabeth semblait l'ébranler...
Le sourire qu'elle ajouta n'arrangea rien au désarroi dans lequel le Mangemort se trouvait.
Le jeune homme se ressaisit comme il pu, et répondit à tout hasard, sans savoir s'il avait vraiment soif ou pas :

-Vous semblez tellement apprécier le thé que je ne peux résister à l'idée de me priver du vôtre. Ce serait un plaisir de le partager avec vous, si vous me le permettez, bien sûr

Un sourire rieur barra son visage. Il avait manqué se faire happer par le charme de son amie, mais sa réserve et la réflexion de la brune l'en avait empêché. L'inconscience du jeune homme avait frappé, et peut-être que les arrières pensées qu'elle avait glissé -si elle en avait glissé-, subtiles, se trouvaient dans une phrase où il était plus difficile et tordu de les déceler.

Elisabeth s’était tue quelques instants avant de répondre affirmativement à la proposition que venait de lui faire le jeune homme. Il venait, très aimablement, de l’invité à visiter son chez lui et de rester à diner un de ses soirs. Sans vouloir paraitre insultante et sans gène, la belle brune accepta l’invitation avant de laisser le choix de la date et de l’heure à laquelle ils se retrouveraient pour la visite. Le silence s’installa alors de nouveau entre les deux jeunes gens tandis que le jeune homme réfléchissait ou faisait semblant de réfléchir à la date et à l’heure qui conviendrait le mieux aux deux amis. La jeune demoiselle resta alors silencieuse, ne voulant pas risquer de déranger le mangemort dans sa réflexion. Soudain, il releva la tête et s’adressa de nouveau à elle, fixant en premier lieu l’heure, à partir de 19 heures. C’était un horaire assez vague qui convenait parfaitement à la jeune femme qui détestait être en retard hors, il lui fallait toujours un temps fou pour se préparer ce qui risquait souvent de la mettre très en retard mais là, la brunette savait que son futur hôte l’attendrait partir de 19 heures sans pour autant être certain qu’elle serait parfaitement à l’heure. Il marqua alors de nouveau une courte pose avant de lui annoncer qu’il serait certainement plus disponible la semaine suivante. Il lui demanda alors si cette période lui convenait et lui proposa de choisir un soir où elle s’ennuierait et qu’elle n’aurait qu’à le prévenir par hibou de sa venue. Cela paraissait vraiment bizarre à la jeune femme qui était totalement habituée à un genre de vie très arrangée et très programmée même si sa vie était beaucoup moins monotone et programmée depuis que Solal était entré dans sa vie. Cependant, ce genre de fantaisie plaisait à Elisabeth qui décida de ne pas faire languir plus longtemps son invité en répondant à sa question.

Oui, votre proposition me convient parfaitement. Avant quelle heure préférez-vous que je vous fasse parvenir un de mes hiboux ?? Je ne voudrais pas non plus que vous soyez prit au dépourvu, je me sentirais horriblement gênée et mal à l’aise dans ce cas. »

La jeune femme lança un sourire à son invité. Elle restait des plus courtoises comme à son habitude. Voyant que sa tasse était vide, la jeune femme se servit de nouveau une tasse de thé avant de se rendre compte de son impolitesse car elle n’avait pas remarqué que le jeune homme n’avait plus rien dans sa tasse. Gentiment, la belle brune proposa une boisson quelconque à boire au jeune homme plongeant au passage son regard noisette dans les prunelles azur de son jeune ami ce qui sembla le décontenancer mais la jeune Swann ne releva pas ce détail. Il reprit très vite ses esprits pour lui répondre qu’il ne pouvait pas résister à la tentation de gouter à son thé en la voyant aussi folle de cette boisson. Elisabeth saisit alors doucement la théière d’eau chaude, faisant apparaitre au passage une tasse propre. Ben oui, le thé à la suite du café n’est pas vraiment de bon gout. Enfin soit, la jeune demoiselle servit une tasse d’eau chaude avant d’y ajouter ses feuilles de menthe fraiche et une touche de fleur d’oranger et du sucre donnant un gout particulier mais exquis à la douce boisson chaude. Le silence s’installa alors de nouveau tandis que les deux jeunes gens savouraient le délicieux breuvage. Il fallait aussi bien avouer que la jeune demoiselle n’avait plus vraiment d’idée de sujet qu’ils pourraient aborder tous les deux. Elle craignait toujours d’aborder un sujet sensible qui ferait que le jeune homme se replie sur lui-même comme lorsqu’elle avait évoqué sa famille à lui et ses proches.

Jouant le jeu, Elisabeth ne parla pas tandis que Hyde mimait un air très absorbé pour choisir un moment qui conviendrait aux deux Mangemorts. Le coup de la semaine suivante, c'était pour laisser le temps à son estomac de digérer et pour ressourcer leurs sujets de conversations respectifs. Les silences étaient prêts à se multiplier, et le jeune homme comme la jeune femme ne semblaient pas trop savoir sur quel pied danser pour trouver un terrain d'entente commun qui plairait autant à l'un qu'à l'autre. Le blond aimait l'improviste et l'improvisation, aussi -bien que également par manque d'idées- avait-il laissé un panel de possibilités plutôt important à Elisabeth. Aux premiers abords, elle sembla surprise par cette manière plutôt inappropriée de se fixer un rendez-vous mais paru finalement par la suite apprécié cette idée. Preuve en était, elle ne tarda pas à répondre :

Oui, votre proposition me convient parfaitement. Avant quelle heure préférez-vous que je vous fasse parvenir un de mes hiboux ?? Je ne voudrais pas non plus que vous soyez prit au dépourvu, je me sentirais horriblement gênée et mal à l’aise dans ce cas. »

Une colle. Encore. Hyde, les choix et les formalités... cela faisait trois, si ce n'était plus. Il savait être ponctuel : qu'on lui donne une heure, il s'arrangeait pour y être à temps. Seulement, quand il s'agissait de décisions à prendre de ce genre... A tout hasard, laissant la première heure venue se glisser dans ses paroles, il se "décida" :

-Mmh, avant 16 heures, si vous le pouvez ?

Elle lui souriait, politesse et élégance accordés en une expression. Elle s'empara de la théière et d'une nouvelle tasse pour servir Hyde qui avait fini son café sans même s'en apercevoir.
Contemplant les rides que le thé apportait à son visage, le fils Sadlow préféra porter son attention sur autre chose que la ravissante Miss Swann. Question de prudence. Il avait déjà manqué être aspiré par l'intensité de son regard et ne souhaitait pas renouveler l'expérience. Le silence commençait à prendre tout son temps pour s'en aller, et Hyde fuyait l'effort de la réflexion à propos de quelque chose d'abordable pour parler dans sa tasse de thé. De l'extérieur, on aurait pu croire qu'il essayait de lire l'avenir dans de l'eau chaude sucrée à la menthe et à la fleur d'oranger. Se doutant qu'Elisabeth n'osait non plus reprendre la parole et ne savait trop quoi dire vu la froideur et l'inintérêt qu'il avait mis lorsque le sujet de la famille avait été abordé, il noyait le fait d'ignorer de quoi parler dans sa tasse. Le moment était peut-être venu de faire fonctionner l'imagination pour s'en aller le plus poliment sans possible sans froisser son hôtesse. Ou peut-être l'aiderait-elle en prétextant simplement une chose à faire de son côté...

Les deux jeunes gens s’arrangèrent alors sur l’heure la plus tardive à laquelle la jeune demoiselle pouvait décemment prévenir son hôte lors de sa future visite pour qu’il ne soit pas prit au dépourvu. 16 heure fut conclu ce qui plaisait bien à la jeune femme qui aurait eut le temps de voir le déroulement de sa journée et ainsi de savoir si elle se sentait assez bien et si elle était libre pour rendre visite au fils Sadlow. Les sujets d’une banalité hallucinante avaient été totalement épuisés et un silence un peu plus pesant que les précédents s’installa entre Hyde et Elisabeth. Ce n’était pas que la belle brune ne se plaisait pas en compagnie du jeune homme, loin de là mais elle ne le connaissait pas assez pour pouvoir aborder certains sujets sans risquer de se frotter à une chose dont il vaut mieux ne pas parler. Elisabeth en avait fait l’expérience lorsqu’elle avait évoqué le sujet plus que banal pour elle de la famille mais ne s’était pas doutée un seul instant d’une telle réaction de protection venant de la part de son invité qui se semblait pas penser la même chose qu’elle sur ce sujet et donc, comprenant parfaitement sa position, elle avait préféré aborder un autre sujet qui ne fâchait personne. Cependant, ce genre de chose n’était pas inépuisable et elle devait bien s’avouer à elle-même qu’elle n’avait plus aucune idée de sujet de discussion possible avec le jeune homme. Machinalement, la belle brune s’empara de sa tasse de thé, la portant à ses lèvres avant de tourner son regard vers la baie vitrée qui donnait sur le magnifique jardin de la résidence des Swann. Eli aimait particulièrement cet endroit. Bien entendu, la jeune mangemorte aurait pu trouver une excuse tout à fait louable pour inviter le jeune mangemort à quitter les lieux mais elle trouvait cette solution totalement déplacée et impolie de la part d’une jeune femme de bonne famille. Pourtant, elle craignait franchement que son invité ne s’attarde et que le silence ne s’impose, devenant lourd et oppressant pour les deux parties. La jeune femme resta calme et posée, lançant de temps à autre ses prunelles noisette vers le jeune homme qui semblait totalement absorbé par sa tasse de thé, ne levant pas les yeux sur son hôtesse ou du moins pas en même temps qu’elle. Il fallait trouver une solution et très rapidement, Elisabeth avait vraiment une sainte horreur de ce genre de situation où l’un comme l’autre reste par pure politesse même s’ils rêvent de se retrouver ailleurs, dans une atmosphère plus légère. Apparemment, ni l’un ni l’autre n’avait décidé de se montrer impoli pourtant, il faudrait bien que l’un d’entre eux se jette à l’eau et prenne une décision. La jeune demoiselle resta alors encore un moment silencieuse tandis que le soleil commençait à baisser à l’horizon et à donner des nuances très particulières au jardin. L’un d’entre eux devait réagir, parler, trouver une solution mais le jeune mangemort avait l’air décidé à ne pas être celui-là et à se montrer poli, bien élevé et gentleman jusqu’au bout. Une seule solution s’offrait alors à notre Elisabeth, prendre la parole.

« J’ai remarqué que cela faisait un bon moment que nous nous murons chacun dans le silence. Si vous le désirez, vous pouvez prendre congé quand bon vous semble ou lancer un sujet qui vous tiendrait particulièrement à cœur. Bien entendu, je ne voudrais en aucun cas que vous vous sentiez obligé de rester en ma compagnie. J’ai trouvé ce moment passé avec vous exquis. »

Waouh !!! Quel tact dites moi ! Et oui, la jeune Miss Swann avait toujours eut l’art de la belle parole. En effet, elle ne demandait pas à son invité de s’en aller ou de prendre la porte, elle l’invitait simplement à faire son propre choix et à décider s’il avait encore des choses à lui dire ou à lui faire partager. Le silence n’apportait rien et la belle brune en était parfaitement consciente. De toute façon, ils ne perdraient pas le contact et avaient même prévu de se revoir dans l’appartement du beau blond pour que notre Eli puisse lui donner ses précieux conseils de décoration. Au moins, ils auront eut le temps de faire le plein de nouveautés et de nouveaux sujets à aborder.

Plongés dans le silence, Elisabeth en profita pour boire une gorgée de son thé en contemplant son jardin par la baie vitrée.
Il sentit le regard de la brune glisser vers lui alors qu'il faisait semblant d'être ébahi par les moindres remous et la couleur du thé qui depuis le temps qu'il l'observait, lui était totalement connue. Allons, il y avait bien encore un détail qu'il n'avait pas déjà scruter dans ce si joli récipient. Toutes les excuses étaient bonnes pour ne pas déscotcher son regard de la boisson et pour ne pas se trouver gêné en croisant les yeux marrons de Miss Swann. Ne sachant ce qu'elle faisait, si elle avait l'air de prendre une décision ou appréciait au contraire les immenses blanc qui mettaient mal à l'aise, Hyde ne trouva de courage que pour espérer que son comportement finirait pas l'insupporter et qu'elle le ferait sortir. Une technique totalement couarde pour un homme si poli et d'habitude enclin à tout endurer quand il se trouvait chez les gens. Seulement, il ne s'était pas retrouvé auparavant souvent dans ce genre de situations, ne s'invitant que très rarement chez les autres, il n'avait pas eu le loisir de peaufiner une excuse pour filer qui conviendrait à tout le monde. La douce voix d'Elisabeth rompit ce long moment de solitude éprouvé par les deux amis.

« J’ai remarqué que cela faisait un bon moment que nous nous murons chacun dans le silence. Si vous le désirez, vous pouvez prendre congé quand bon vous semble ou lancer un sujet qui vous tiendrait particulièrement à cœur. Bien entendu, je ne voudrais en aucun cas que vous vous sentiez obligé de rester en ma compagnie. J’ai trouvé ce moment passé avec vous exquis. »

Illico, Hyde releva les yeux, soulagé et reconnaissant. La brune lui offrait enfin ce qu'il avait cherché frénétiquement quelques minutes plus tôt : l'occasion de partir et de ne pas déranger plus longtemps. Non pas qu'il n'avait pas apprécié la compagnie d'Elisabeth, bien au contraire, mais pour préserver ce bon sentiment il estimait qu'il ne valait mieux pas se quitter sur un manque d'inspiration commun. Des choses à dire ? Malheureusement, il lui en aurait volontiers fait part tout à l'heure pour meubler les grands vides de leur conversation s'il en avait eu. Ne trouvant pas sa vie d'un intérêt particulier, il craignait plus d'endormir son hôte que de la divertir. Evidemment, il craignait également le manque de courtoisie de sa sortie maintenant qu'Elisabeth l'avait évoqué. L'ennui ou la gêne avait dû se lire sur son visage et il s'en voulait d'autant plus de ne pas avoir sur les cacher. Mais au point où il en était...

-Vous me rappelez justement que j'ai une affaire à régler. Mensonge, bien sûr. Mais celui-ci ne se voyait pas, il avait récupérer son éternel air aimable et indéchiffrable. De plus, vous aussi avez certainement à faire, et je ne voudrais surtout pas vous encombrer de ma présence.
Hop. Sous-entendu qu'il aurait bien aimé rester s'il l'avait pu, mais qu'il ne voulait pas non plus déranger en prolongeant sa visite. Hyde récupérait de ses facultés de diplomate hors silence.
Il se leva, sourit à la jeune femme.
Je tiens à ce que vous sachiez que j'ai passé un très bon repas et une très bonne après-midi en votre présence, et je vous en remercie. Je vous remercie également d'avoir accepté mon invitation et de m'aider à meubler mon appartement. Votre bon goût me sera d'une aide précieuse.
Le jeune Mangemort se dirigea vers la porte et la tira, souriant encore une fois à la jolie fille.

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