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 Je t'aime, moi non plus (fe Michael)

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MessageSujet: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Dim 7 Déc - 1:18

Morte ? Vivante ? Victoria Standford n’était que l’ombre de ce qu’elle fut. Ramenée du manoir Blackstorm dans un état pitoyable, des semaines s’écoulèrent avant qu’elle ne réagisse aux soins prodigués par… Aylinna De Brent.
Avec une patience d’ange, celle qui avait désiré sa mort, voulait la faire revivre. A deux doigts de trépasser, la jeune Américaine s’était néanmoins accrochée au fil ténu de l’existence lorsque des pleurs d’enfants avaient retentis non loin d’elle.
Au matin, Aylinna l’avait découverte dans le rocking-chair de la chambre des jumeaux.
Sarah d’un côté, Lucas de l’autre, Vic endormie berçait les enfants de son ex-futur époux. On tenta de lui taire la triste vérité : Michael, son Michael, avait viré de bord.
Point sourde, encore moins idiote, Miss Standford comprit parfaitement les sous-entendus de certains propos. Ainsi son fiancé s’était acoquiné avec une Mangemorte ?


* Grand bien lui fasse, qu’il crève !*

Sous des dehors placides, voire détachés du monde réel, Victoria ruminait.
Ses parents, inquiets pour sa santé, furent déçus de son entêtement à vouloir demeurer en Angleterre. Parfaitement à l’aise avec Aylinna, jouant la pauvre âme perdue, Miss Standford reprit des forces.
Les semaines, des mois, s’écoulèrent. Les échos perçus allaient tous dans le même sens : Michael s’était bel et bien enrôlé dans les troupes de Voldemort en charmante compagnie, qui plus est.
Jalouse ? Même pas ! Emmurée dans son affection débordante envers les jumeaux, Victoria ne vivait que pour et par eux.
Elle ne tolérait pas que les elfes s’en chargent, préférant passer ses nuits auprès d’eux à chantonner, bercer, changer en oubliant tout le reste.
Oublier… En apparence, oui ! Nul ne se doutait de la tempête qui sévissait sous ces airs angéliques déployés au fil du temps.
La patience était sans doute la vertu la plus prononcée chez cette jeune femme blessée au tréfonds de son être. Elle qui avait tout misé sur un seul homme se retrouvait dépossédée, grugée, anéantie. Sa raison n’était peut-être pas intacte avec tout ce qu’elle avait subi. D’aucuns s’en étaient inquiétés, Vic parvint à duper son entourage. On la crut saine et sage, en lui procurant une vie choyée dans un cocon duveteux, Merlin ce qu’ils étaient aveugles. Nuits, jours, tout son temps elle le passait avec les enfants :


Un jour, votre père réapparaîtra mes chéris. On lui fera sa fête à notre façon. Dormez, mes anges, maman veille sur vous.

Elle voulait devenir leur mère à ces chérubins délaissés par d’indignes parents biologiques et y réussissait parfaitement.
Il y eut un soir, il y eut un matin et ce fut le douzième mois.


Ce jour-là, Vic débordait de joie car pour la première fois, Lucas l’avait appelée maman. Sarah, plus lente à la détente, gazouillait simplement en tentant de se redresser sur ses jambes potelées.

Ne t’énerve pas, ma belle, tu vas y arriver.
, rit Vic devant la mine boudeuse arborée par sa petite princesse.

Assise sur le gazon du parc, le jeune femme s’amusait des efforts du poupon quand, sans que rien ne l’y préparât, se produisit un crac caractéristique d’un transplanage

Apache, attaque ! cria-t-elle en saisissant sa baguette.

Le cougouar ne raterait pas l’intrus si ses sortilèges défaillaient. Depuis plus d’un an, ce fauve était devenu plus qu’une nounou tant pour elle que pour les enfants. Il aurait donné sa vie pour eux. Or, là…
NOOOOn ! Pourquoi ce félin se couchait-il ainsi aux pieds de…
Le moment redouté était arrivé.
Sans hésitation, elle le reconnut. Ironique, elle l’accueillit :


Bonjour Michael. C’est relâche aujourd’hui chez les Mangemorts ?

Sa baguette était prête à l’impardonnable. Qu’il ose s’avancer, il lui en cuirait.

Expelliarmus!

Immédiatement la baguette de Michael s'envola, le laissant démuni face à son ex-fiancée, passablement déchaînée.

Que viens-tu faire ici? De quel droit oses-tu troubler ces lieux de paix où tu n'es pas le bienvenu. Retourne près de ta conquête immonde. Fiche le camp! Je te hais.

C'était faux mais à moins d'être devin, nul ne saurait démontrer le contraire. Vic tremblait, elle mourait de peur qu'il tente de lui enlever les enfants, sa seule raison de vivre à présent. Pour quelle autre raison serait-il revenu? Pour elle? S'enquérir de sa santé? Autant rêver. Des rêves, elle en avait suffisamment faits. Terminées les illusions. Seuls comptaient les actes. Michael l'avait grugée; l'oie blache se ferait lionne pour défendre ses petits. Gare à lui!
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Mer 10 Déc - 23:51

C'était bien la confirmation de ses pires soupçons. Une conversation surprise à tout hasard l'avait mis sur la piste et il n'avait eu de cesse de mettre le grappin sur cet Auror roublard qui se vantait si bien de ses exploits. La torture s'avérait un moyen acceptable pour soutirer l'information voulue et, pour une fois, il y prit véritable plaisir.

Il avait joui à l'instant où l'homme l'avait reconnu, il devait forcement le faire puisqu'ils avaient travaillé ensemble et ne s'étaient jamais entendus, celui-ci était un de ceux qui avaient égayé quelques fausses rumeurs sur sa personne... rumeurs qui lui avaient valu un séjour à Azkaban, ce dont il ne gardait aucun bon souvenir.

L'Auror n'aurait pas le loisir de raconter à quiconque quoique ce soit sur cette rencontre. Le lendemain on le trouverait mort dans un coin obscur de l'Allée des Embrumes. Par contre Michael en avait appris des choses. Le Ministère avait décidé de s'en prendre aux déserteurs de ses rangs. Inutile de dire que son nom se trouvait en tête de liste: déserteur et traître. Acharné, le Ministère, suivant le docte et "doux" conseil de Dolores Ombrage,allait directement s'en prendre aux siens...

Sur l'ordre de Victoria, Apache se prépara à bondir sur l'intrus...mais le cougouar, au lieu de l'attaquer, se coucha à ses pieds, ronronnant, éperdue de bonheur. Michael ne put que sourire, ému par cet accueil...mais évidemment ce fut bien la seule à lui en dispenser un aussi chaleureux.

Un coup d'œil lui suffit pour embrasser la scène et serrer son cœur d'amertume...Victoria et les enfants, le tableau parfait du bonheur familial...la mère et ses enfants...Inutile d'essayer de placer un mot. La jeune femme bondissait déjà sur ses pieds, telle une lionne en furie, brandie sa baguette, prête à tout.


Bonjour Michael. C’est relâche aujourd’hui chez les Mangemorts ?

Il ne bougea pas d'un pouce, se contentant de la regarder. L'ironie cinglante de ses mots l'atteignit comme une gifle. Vaillant retour au foyer!

Je dois te parler.

Exactement le début de conversation qui garantit le succès. La suivante chose que fit Victoria fut le désarmer, sans qu'il songe à l'en empêcher.

Que viens-tu faire ici? De quel droit oses-tu troubler ces lieux de paix où tu n'es pas le bienvenu. Retourne près de ta conquête immonde. Fiche le camp! Je te hais.

Elle était maîtresse de la situation, toute à sa colère. Conquête immonde? Elle ne pouvait que parler d'Alix...donc, elle s'était arrangée pour connaître la vérité de ses agissements et cela, bien entendu, n'arrangeait en rien sa présente situation.

Le petit Lucas s'était levé, faisant deux pas il arriva prés de Victoria et s'accrocha à sa jambe en l'appelant distinctement: Maman.

Michael sentit une douleur tenace lui broyer l'âme mais se trouva l'aplomb suffisant pour l'affronter avec un sourire arrogant à crisper les nerfs.

Tu vas effrayer les enfants, Victoria.

Comme si elle était d'accord avec ces paroles, la petite Sarah commença à hurler à pleins poumons...alors, ignorant vertement la baguette pointée sur lui, Michael avança vers l'enfant et la releva dans ses bras.

Allons, ma puce, pas besoin de s'égosiller. Papa est là.

La petite cessa ses cris et fixa toute son attention sur cet inconnu qui lui souriait et parlait si doucement.

Bonjour, Sarah.

Pendant un instant, fasciné en découvrant ce petit bout de femme qu'était sa fille, il sembla oublier l'existence de Victoria mais cela ne tarda guère à changer, se retournant vers elle, il la détailla attentivement avant de se pencher vers son fils mais le petit garçon se cacha derrière les jambes de la jeune femme, l'ignorant vertement, Michael abandonna la partie.

J'ai dit que j'ai besoin de parler avec toi, de préférence seuls.

Ce n'était pas cela qui la ravirait de joie mais il entrevoyait la possibilité d'une scène désagréable et ne tenait pas du tout à ce que les enfants en soient témoins.

Je t'en prie, Vic...je sais ne mériter ni attention ni bienveillance de ta part mais il s'agit d'une affaire de vie ou de mort...pas de la mienne...mais de celle des enfants, de la tienne...de tous ceux...qui sont...ou plutôt qui ont été mes proches.

Une Bikita, d'abord transie de bonheur en voyant à nouveau son maître bien-aimé puis pleurnichant d'être si vite renvoyée prit les enfants en charge et les ramena à la maison. Resté seul face à la femme pour laquelle il avait vendu son âme au diable, Michael sentit défaillir ses forces pour l'affronter...elle le regardait avec une telle hargne qu'il ne put que baisser la tête, en sentant un nœud de douleur lui serrer la gorge.

Ce n'est sûrement pas le moment de donner des explications...de toutes façons, tu n'en croirais pas un traître mot mais tu dois savoir que tout ceci à sa raison d'être. Tu m'as connu mieux que personne...tu es la seule à savoir vraiment qui je suis...ou étais et le pourquoi...de tout...depuis...

D'un geste lent, il releva sa manche gauche en découvrant la Marque sur son bras.

Depuis...ce jour-là. Une partie de moi est morte ce soir-là, je le sens...pourtant...même si je ne serai jamais plus des tiens...je serai toujours tien. Je t'ai aimée, Victoria plus que tout dans ma vie...mais je ne suis pas ici pour parler du passé. Tu me hais et je l'aurai mérité...c'est le présent qui compte et le futur...si on a de la chance.

Il se redressa essayant de retrouver l'aplomb nécessaire pour poursuivre.

Vous devez fuir l'Angleterre...toi, les enfants, ma mère...Lord Cavendish saura quelles mesures prendre mais ce doit être fait au plus vite...aujourd'hui même si possible. Un décret du Ministère vous met vous tous en grand danger. Ma tête a été mise à prix et il y a double récompense...on fera du zèle...mais cela n'a aucune importance. Je vous veux tous hors de cet enfer...je t'en supplie.

L'envie de la toucher le démangeait à en faire mal, mais il n'osa pas le faire. Cette agonie était la pire des tortures mais il s'efforça pour afficher sa face la plus sereine, luttant pour ne pas se jeter à ses pieds en implorant pardon, au lieu de cela, il sortit de sa poche une grosse enveloppe pour la tendre à la jeune femme.

Ne crains rien, ma...Victoria. Je suis conscient de ne plus avoir le droit de demander, encore moins d'exiger quoique ce soit. Là, tu trouveras entre autres, les documents officiels de cession de tutelle. À partir de ce moment, tu deviens leur mère...je sais que tu en seras une merveilleuse...bien meilleure que leur propre... et je ne suis pas le père qu'ils méritent.

Il devait partir de là au plus vite, avant de s'effondrer piteusement mais voulait la regarder un instant de plus...une petite seconde de plus avant de sortir de sa vie à jamais...mais malgré lui, la douleur le trahit, une larme lui échappa qu'il essuya d'un rageur revers de main.

Tue-moi si tu veux... je t'aime, Vic... vas-y, tue moi...ce sera mieux pour tous...

Mais il pressentait que ce ne serait pas si facile...


Dernière édition par Michael De Brent le Mar 16 Déc - 12:16, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Ven 12 Déc - 21:56

Le voir en face d’elle crispa Vic de sentiments mitigés. Une part de son être voulait expédier ad trépas l’immonde personnage pour lequel elle avait tant sacrifié, par lequel elle avait tant souffert ; une autre part… fondait mieux que neige au soleil.
Lorsqu’il s’approcha de Sarah, Miss Standford faillit lui lancer un stupefix pour le bloquer mais… Son cœur se contracta douloureusement en le contemplant en train de câliner sa fille.


* C’est comme ça que ça aurait dû être ! Les enfants, lui, et… moi.*

Elle se détourna pour cacher son trouble.

J'ai dit que j'ai besoin de parler avec toi, de préférence seuls.

Ben voyons ! C’était elle qui allait effrayer les gosses, et puis quoi encore. Un parfait inconnu ne ferait-il pas mieux qu’elle. Certes, la colère rentrée de la jeune femme pouvait déteindre sur l’humeur des bambins, aussi Vic ne s’opposa-t-elle pas à ce que Bikita, sans doute appelée mentalement par Michael, n’arrive emporter les enfants loin de ce couple au bord d’une guerre ouverte.
Le discours que tint immédiatement après son ex-futur époux ne manquait pas d’aplomb :


Je t'en prie, Vic...je sais ne mériter ni attention ni bienveillance de ta part mais il s'agit d'une affaire de vie ou de mort...pas de la mienne...mais de celle des enfants, de la tienne...de tous ceux...qui sont...ou plutôt qui ont été mes proches. Ce n'est sûrement pas le moment de donner des explications...de toutes façons, tu n'en croirais pas un traître mot mais tu dois savoir que tout ceci à sa raison d'être. Tu m'as connu mieux que personne...tu es la seule à savoir vraiment qui je suis...ou étais et le pourquoi...de tout...depuis...

Michael… grinça-t-elle, donne-toi le beau rôle, ça te va si bien.

La vue de la marque des ténèbres la fit frissonner des pieds à la tête. Marqué, il était marqué! Justin le lui avait raconté, elle ne l’avait cru qu’à moitié malgré les blessures que l’Auror avait reçues de la part de son meilleur ami. Jusque-là, elle s’était prise à espérer que ce cauchemar n’était qu’illusion. Face à la terrible réalité, elle se sentit à nouveau au bord d’un gouffre insondable. Que racontait-il ? Fuir ? Il la suppliait de s’enfuir et lui tendait une enveloppe.

À partir de ce moment, tu deviens leur mère...je sais que tu en seras une merveilleuse...bien meilleure que leur propre... et je ne suis pas le père qu'ils méritent.

En coups de couteaux dans l’âme de son prochain, Michael était passé maître, apparemment. Les tripes à vif, Vic réagit, sarcastique :

Je suis leur seule et unique mère depuis des mois. Merci de t’en décharger sur moi. Sais-tu, as-tu la moindre idée de ce qui nous est arrivés depuis ton revirement de cuti ?
Ta mère a fait un infarctus, Michael ! Pas une babiole, crois-moi. Cavendish lui a apporté un soutien inespéré qui l’a maintenue en vie. Moi, au cas où cela t’intéresserait, on m’a ramenée dans un état… que je ne qualifierai pas. La seule chose qui m’a retenue ici-bas c’est les enfants. ( sa voix se brisa) Ce ne sont pas les miens, ceux que je voulais, mais ce sont les tiens. Tu m’as demandé de m’en occuper, je m’en souviens comme dans un brouillard d’épouvante. Quelqu’un m’a soignée avant que Charlie ne me secourre. Le mal était fait. L’hémorragie de cette fausse-couche a failli m’avoir, et … je suis toujours là. J’étais enceinte d’un mois… à peine.


Non ? Ce n’était pas possible ! Michael pleurait ?

Tue-moi si tu veux... je t'aime, Vic... vas-y, tue-moi...ce sera mieux pour tous...

Merlin, il la confondait avec l’autre. Comment pourrait-elle supprimer quelqu’un ? Elle rit au travers de ses larmes :

Te tuer serait me tuer. Ne le sais-tu pas, ne le comprends-tu pas ? Je te hais pour tout le mal que tu nous as apporté, à nous tous qui te faisions confiance. Mais… je ne peux pas m’en empêcher, je t’aime aussi.

Seuls quelques mètres les séparaient, elle les franchit allègrement pour se blottir contre le torse de celui auquel elle avait voulu consacrer sa vie.
Rien que ce contact l’enivra. Elle aurait désiré le frapper et ne pouvait s’empêcher de l’embrasser.


J’obéirai. J’emmènerai la famille en Amérique, chez mes parents, à l’abri de la folie d’ici. Fais ce que tu veux, ce que tu dois, tu es à moi et moi à toi, ne l’oublie pas.

Qu’il joue la partie telle qu’il le désirait. S’il lui revenait, Vic lui donnerait l’absolution totale, absolue, telle que seule une amoureuse éperdue pouvait la concéder.
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Mar 16 Déc - 15:30

S'il s'était attendu à une réaction foudroyante et enragée de la part de Victoria, l'ex auror fut quitte pour la surprise de sa vie. La jeune femme était bel et bien fâchée, déclarait le haïr , l'accusait de se donner le beau rôle dans l'histoire et, le comble, de vouloir décharger ses responsabilités sur elle.
Puis vinrent des aveux douloureux...Aylinna aurait fait un infarctus? Il ne voulut rien y croire, en connaissant sa mère il la savait capable d'affronter n'importe quelle horreur sans donner signe de faiblesse. Savoir que Lord Cavendish avait été de grand secours lui tira un sourire tordu.


Pour sûr...il l'a épousée. Me voilà en plus nanti d'un beau père dont je n'ai jamais voulu!

C'était en tout cas elle, Victoria, qui n'avait pas eu la partie facile. Il avait su, lors de sa défection lui faire tout le mal du monde mais ce n'était pas cela qui l'avait arrêté...pourtant...

Moi, au cas où cela t’intéresserait, on m’a ramenée dans un état… que je ne qualifierai pas. La seule chose qui m’a retenue ici-bas c’est les enfants.

Il essaya, d'un geste, de l'interrompre mais Victoria poursuivit, d'une voix brisée mais implacable.

Ce ne sont pas les miens, ceux que je voulais, mais ce sont les tiens. Tu m’as demandé de m’en occuper, je m’en souviens comme dans un brouillard d’épouvante. Quelqu’un m’a soignée avant que Charlie ne me secoure. Le mal était fait. L’hémorragie de cette fausse-couche a failli m’avoir, et … je suis toujours là. J’étais enceinte d’un mois…à peine.

Une vrille de déchirante douleur lui transperça l'âme...un enfant? Leur enfant...perdu? Maudite Alix qui lui avait caché ces vérités, elle qui assurait que tout allait pour le mieux, que les siens supportaient stoïques, l'épreuve...il aurait dû le savoir mais aveuglé comme il était n'avait pas cherché à en savoir plus...sa trahison était complète. Il ne les avait pas seulement abandonnés, il les avait remisés au profond de son souvenir pour se livrer à la pernicieuse folie qu'était devenue sa vie et ce n'était qu'un an plus tard qu'il songeait à venir constater l'étendue des dégâts.

Demander de le tuer tenait plus de la justice poétique que de la réalité. Michael savait parfaitement bien que la jeune femme en serait incapable, ses larmes le prouvaient ainsi que ses paroles.

Te tuer serait me tuer. Ne le sais-tu pas, ne le comprends-tu pas ? Je te hais pour tout le mal que tu nous as apporté, à nous tous qui te faisions confiance. Mais… je ne peux pas m’en empêcher, je t’aime aussi.

L'aimer? Jamais il ne s'était senti moins méritant d'un sentiment pareil. Il en rêvait souvent, dans son délire torturé, comme la seule bribe du passé qui le retenait encore attaché à celui qui avait été son monde. L'amour de Victoria, la seule illusion qui avait semblé, pour un laps trop court de temps, pouvoir le sauver...et il avait malmené cet amour, l'avait souillé de la pire façon...

Et puis, en une seconde, tout changea. Victoria se précipitait vers lui. Pas pour le frapper...au contraire, sa bouche chercha la sienne et son corps frissonnant se serra contre le sien.

Vic...

Il ne rêvait pas...pas cette fois, elle était bien là, éperdue et consentante, disposée à pardonner toutes ses erreurs, lui offrant une nouvelle opportunité de se racheter...mais sans se trouver le cœur de lui faire encore plus de mal, il l'écarta doucement pour la regarder droit aux yeux.

Ma douce chérie...que pourrais je t'offrir à présent? Tu as bien vu ce que je suis devenu. Le plus loin de toi que je puisse être et ce sera mieux pour tous...pourtant tu sais qu'il n'y a rien d'autre que je désire plus qu'être avec toi...

On dit, sans trop peur de se tromper, que le chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions. Michael eut, en toute sincérité, l'intention de s'éloigner...de la mettre à sauf de plus de misères mais un il suffit d'un baiser, plein de cet amour à toute épreuve pour que ses bonnes intentions flanchent de plus belle. Il avait autant besoin d'elle que Victoria de lui. Tout son être criait famine d'elle, des ses baisers, des ses caresses...elle était son répit, son havre, sa paix...alors, sans trop savoir comment, il récupéra sa baguette et sans rien dire, transplana en la serrant étroitement contre lui.

Le vieux pavillon était tel quel il l'avait vu la dernière fois. Niché dans la forêt, éloigné de tout, il offrait un refuge idéal. L'intérieur semblait un peu délabré après tant d'années d'oubli. La poussière et les toiles d'araignée y régnaient en maitresses absolues et sûrement plus d'une bestiole y avait élu domicile...mais ils n'en étaient pas à ces détails près. Quelques coups de baguette hâtifs furent capables de rendre un semblant d'ordre et confort.

Michael préféra passer outre les souvenirs que lui ramenait cet endroit...combien de délicieuses réunions clandestines n'y avaient eu lieu. Années d'insouciance. Passé.

Pardonne moi de t'amener à un endroit pareil...mais il n'y a rien d'autre des lieues à la ronde et nous y serons seuls...et en sureté pour un moment avant qu'on ne sorte te chercher en pensant que je t'ai enlevée.

Il caressa amoureusement ce visage radieux levé vers le sien.

Je t'aime, ma Vic...je t'aime à en mourir.

Ses baisers confirmèrent la vérité de ses paroles. Elle ne s'y déroba pas...pas plus qu'aux caresses qui s'en suivirent, appelées à assouvir le besoin de la sentir proche...encore plus proche. Ils savaient qu'après les affres de l'absence ne seraient que plus cruels mais peu importait le futur en ce moment...seul comptait cet instant magique où ils se réunissaient de nouveau.

Combien de temps se passa t'il? Ils n'en eurent pas conscience. Ces heures parfaites les avaient isolés du monde, de la triste réalité de leurs vies pourtant il fallait bien l'affronter.

Michael déposa un baiser sur la tête nichée au creux de son épaule et serra la jeune femme plus étroitement contre lui.


Maintenant, mon amour...il nous faut penser à ce que nous allons faire. Tu sais que je ne peux pas rester...même si je ne désire rien d'autre qu'être avec toi et nos enfants...

Il devina son regard éperdu mais préféra ne pas la regarder aux yeux, sous risque de s'y perdre et ne plus retrouver la force qui commençait déjà à lui manquer.

Je dois m'en aller, ma chérie...tu te doutes bien ce qu'il se passerait si on me trouve ici, avec toi...mais il y a une chose que je veux te demander...

Michael se redressa sur un coude et contempla le visage de sa bien aimée ne se disant que jamais il ne serait plus égoïste qu'en ce moment .

Épouse moi, Vic...marions nous demain même, en secret...je n'ai rien à t'offrir...même pas un nom digne, seulement ce que je sens pour toi...marie toi avec moi, Victoria...avant de partir loin d'ici...

*Pourquoi veux tu l'attacher à toi de cette façon!? Laisse la vivre sa vie! Laisse lui le sursis de t'oublier! Libère là de toi. Maudit sois tu!...Mais tu as peur de la perdre, hein? Tu as peur qu'elle trouve quelqu'un qui l'aimera comme elle le mérite. Tu ne peux pas concevoir qu'elle t'oublie alors que toi... tu as l'âme pourrie d'égoïsme, De Brent.*

Il chassa ces justes raisonnements comme qui chasse une mouche importune et se penchant vers Victoria, l'embrassa à en perdre haleine, soudoyant son âme pour qu'elle lui appartienne...

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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Jeu 18 Déc - 21:10

Folle ! Elle devait l’être pour se comporter aussi sottement. Mais cela faisait près d’un an qu’elle avait attendu, souhaité, désiré ce moment. Au lieu de le lacérer de ses ongles aiguisés, c’est caressante qu’elle avait pris le visage adoré. Le baiser échangé la transcenda puis Michael recula, étonné. Vic sentit son cœur se déchirer. S’il la rejetait, jamais elle ne s’en remettrait.

Vic… Ma douce chérie...que pourrais je t'offrir à présent? Tu as bien vu ce que je suis devenu. Le plus loin de toi que je puisse être et ce sera mieux pour tous...pourtant tu sais qu'il n'y a rien d'autre que je désire plus qu'être avec toi...

Les larmes coulèrent. Miss Standford ne comprenait pas trop s’il s’agissait d’une sentence de renonciation ou d’un réel aveu de retour d’affection.

Michael De Brent, ne te moque pas de moi. Jamais plus, m’entends-tu. JE peux TOUT endurer et pardonner mais te perdre, jamais.

Il l’enlaça bellement pour l’emporter dans un lieu assez singulier.

Pardonne moi de t'amener à un endroit pareil...mais il n'y a rien d'autre des lieues à la ronde et nous y serons seuls...et en sûreté pour un moment avant qu'on ne sorte te chercher en pensant que je t'ai enlevée.

Bikita saura quoi raconter, mon amour.

Que ses mains étaient douce sur son visage. Il lui avait manqué, tellement manqué.

Je t'aime, ma Vic...je t'aime à en mourir.


Le cœur de Vic éclata… de joie cette fois. Michael ne mentait pas, il était autant à elle qu’elle à lui. Il n’y avait aucune explication à ça.
Le déferlement de passion qu’ils connurent sur le vieux matelas du pavillon resserra leur union. Cris, pleurs, quels instants de pur bonheur !
La tempête charnelle apaisée, Vic savait ce qui suivrait. Il allait encore la quitter…


Je dois m'en aller, ma chérie...tu te doutes bien ce qu'il se passerait si on me trouve ici, avec toi...mais il y a une chose que je veux te demander...

Elle regardait le plafond, la gorge nouée lors de cette déclaration.

Quoi ? Que veux-tu de moi ? Mon pardon, tu l’as ; ma soumission, tu l’as. Je t’accorderai tout sauf de me tuer car j’aime trop les enfants et veux les éduquer.

La réplique totalement inattendue la secoua :

Épouse-moi, Vic...marions nous demain même, en secret...je n'ai rien à t'offrir...même pas un nom digne, seulement ce que je sens pour toi...marie-toi avec moi, Victoria...avant de partir loin d'ici...

Un mariage ? A la sauvette ? Toute demoiselle normale se serait enfuie en courant. Les perspectives de cette union étaient délirantes. Le nom de Standford lié à celui honni de De Brent, serait souillé. Ses parents, s’ils savaient, la rejetteraient peut-être…
En effet, Michael n’avait pas grand-chose à lui offrir sauf que c’était la proposition la plus merveilleuse pour une amoureuse.


Ça va te paraître fou, mon chéri, mais je dis oui. Moi, je serai fière de porter ton nom même si je dois le taire ouvertement pendant un moment.
Tu auras sans doute des difficultés à revenir aussi souvent que tu le désires mais je serai toujours là… même en souvenir avant d’enfin nous réunir.


Elle ne se berçait pas d’illusion, elle savait qu’ils partageaient la même passion. Plus profond qu’une banale attirance des sens, leur amour résisterait à tout ce que la folie des sorciers inventerait pour les séparer.
Un nouvel élan les emporta langoureusement l’un vers l’autre.
Puis il fallut échafauder un plan fiable :


Demain, je me libérerai. Pourras-tu le faire, toi ? Il faut trouver un officier du ministère prêt à valider nos épousailles sans être trop regardant. Je peux essayer d’en soudoyer un, si tu n’as pas le temps de le faire. Préviens-moi par hibou ou patronus ; je ferai de même.

Elle l’embrassa à en avoir le souffle coupé avant de larmoyer :

Vas-y ! Rejoins-la. Ça ne m’est pas égal que tu la fréquentes, loin de là, mais si elle a parfois ton corps, moi j’ai la meilleure part de toi qui fait mon bonheur : ton cœur.
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Sam 27 Déc - 15:45

Récupéré un peu le bon sens, Michael ne put que se maudire encore une fois. La proposition qu'il avait faite Victoria ne méritait qu'un refus , il l'aurait compris. C'était son égoïsme surdimensionné qui l'y avait poussé. Il aimait la jeune femme au delà de toute raison mais cela ne signifiait pas qu'il avait le droit de l'entrainer avec lui en enfer...pourtant:

Ça va te paraître fou, mon chéri, mais je dis oui. Moi, je serai fière de porter ton nom même si je dois le taire ouvertement pendant un moment.

Que dire face à tant de détachement? D'amour? Il s'en sentit bouleversé, tant que pendant un instant il resta là, à la regarder comme s'il se croyait en proie d'un rêve mais elle poursuivit, sans se douter des sursauts de son esprit.

Tu auras sans doute des difficultés à revenir aussi souvent que tu le désires mais je serai toujours là… même en souvenir avant d’enfin nous réunir.

Michael secoua la tête, presque interloqué, non seulement elle acceptait de s'unir à lui mais envisageait aussi de le revoir de temps en temps et d'avoir un jour le bonheur d'être ensemble pour toujours... celui là était aussi son désir le plus grand, le seul d'ailleurs qui parvenait à lui faire garder un peu de raison au milieu de la folie. Que faire d'autre que l'embrasser et l'entrainer avec lui dans un nouveau délire de passion en désirant que le temps soit assez clément pour surprendre sa course...mais bien sûr il n'en fût rien et il fallut tout de même affronter la réalité.

Et puisqu'il avait parlé de mariage et elle avait agréé sa proposition, il fallait donc songer aux préparatifs.


Demain, je me libèrerai. Pourras-tu le faire, toi ? Il faut trouver un officier du ministère prêt à valider nos épousailles sans être trop regardant. Je peux essayer d’en soudoyer un, si tu n’as pas le temps de le faire. Préviens-moi par hibou ou patronus ; je ferai de même.

Vic, mon amour...es tu consciente que je ne peux pas m'approcher du Ministère? Je serais détecté à l'instant..il faudra trouver autre chose à moins que tu saches quelque chose que j'ignore.

Il lui flatta le bout du nez et l'embrassa sur le bout des lèvres en se voulant insouciant, ce qu'il était très loin d'être.

Tu sais que ce sera très difficile que j'aille vous visiter, cela ne ferait que vous mettre en trop de danger...je suis un mangemort pas un simple cadre d'entreprise avec un chef difficile. Je doute fort que Voldy me donne des vacances et veuille bien ignorer où je me rends...et encore, ne parlons pas des Aurors...et...

Le baiser de Vic le laissa sans haleine mais pas plus que ses paroles:

Vas-y ! Rejoins-la. Ça ne m’est pas égal que tu la fréquentes, loin de là, mais si elle a parfois ton corps, moi j’ai la meilleure part de toi qui fait mon bonheur : ton cœur.

Miséricorde! Comment pouvait elle parler d'Alix avec tant de détachement? Pourquoi ne lui faisait elle pas une scène de jalousie en toutes règles? Elle acceptait presque de le partager avec la mangemorte...Par Merlin, si elle avait su!

Ne parlons pas de ça...ce ne pas nécessaire en ce moment.

*Bien sûr..pour toi, ce n'est pas nécessaire d'en parler du tout...plus jamais!*

Mais bien entendu, Alix Blackstorm n'était pas un simple "Ça"...il le savait et apparemment, Victoria avait aussi sa petite idée là dessus. Étranges tours de l'amour qui prend ce qu'on lu donne sans en demander plus! Il n'était pas top sûr de pouvoir être si complaisant si la situation était autre...le seul fait de penser à Vic dans les bras d'un autre homme lui tournait le cœur ...

*Elle en aurait tout le droit! Après tout ce que tu lui offres est un nom pourri, honni de tous...et en plus tu n'as même pas la décence d'un repentir sincère...quel genre d'animal es tu?*

Tu es merveilleuse, Victoria...je suis convaincu...à chaque minute un peu plus, que je ne suis pas du tout le genre de type qui te convient...mais si tu as choisi de rester avec moi, malgré toutes les misères que je cause et causerai sûrement à ta vie...je serai demain là où tu me diras d'être...peu importe si c'est au bureau du Ministre en personne.

Il l'embrassa une dernière fois avant de se lever et s'habiller rapidement. Dehors, le soleil se couchait. Cela faisait trop longtemps qu'elle était absente au manoir comme pour ne pas provoquer de soupçons.

Je te ramène au manoir, ma douce.

Peu après ils transplanaient de nouveau à l'endroit où ils s'étaient retrouvés quelques heures plus tôt.

Maintenant, ma chérie, je dois m'en aller pour de bon. J'attendrai ton message pour notre rendez vous de demain.

Des voix retentirent soudain assez près d'eux. Michael en reconnut une : Justin. La disparition de Victoria avait bel et bien préoccupé la maisonnée.

Je disparais, mon amour...à demain!

Et sans lui donner le loisir de placer un mot, il s'éloigna de quelques pas et transplana. Sans trop savoir pourquoi, il se trouva dans le parc d'un autre manoir, qui ne lui était que trop connu...
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Lun 29 Déc - 0:37

Elle lui mentait ? Et après ?
Vic avait dépassé ce stade de l’amour irréfléchi pour son Michael. Elle l’adorait mais ne mourrait plus pour ses yeux, si beaux soient-ils. Il désirait s’unir à elle ? Miss Standford ne vivait que dans cette expectative. Etait-il sérieux ? N’était-ce encore que de vaines promesses ? Elle accepta cette excentricité parce qu’elle savait que ces ébats si innocents, en apparence, avaient provoqué… quelque chose en elle. Elle avait perçu immédiatement l’union des gamètes. On n’est pas sorcière pour rien et ayant déjà perdu un fruit, elle ferait tout, absolument tout, pour garder celui-ci.
Alors… Oui !


Je vais tout orchestrer, mon amour. Si tu veux réellement que je sois ton épouse, je t’envoie mon patronus en confirmation de l’heure et endroit.

Elle l’avait laissé partir alors que déjà la voix inquiète du plus fidèle l’appelait.


Je suis là, Justin. Je n’ai rien. Tu sais qu’il ne me fera pas de mal.

Davenport l’avait recueillie comme un oisillon tombé du nid. Elle pleurait mieux que Marie-Madeleine, et finit par avouer :

J’étais avec lui. Je l’aime et c’est… réciproque, tais-toi.

La grimace circonspecte de Justin faillit la faire disjoncter. Elle se contint, marchant doucement accrochée à son bras.

Demain, j’aurai besoin de toi ainsi que Nate et John. Nous devons achever ce qui était commencé. Soyez nos témoins comme prévu, s’il te plaît ne lui fait rien contre lui. Il n’est pas… ce que tu crois.
Cavendish peut officialiser un mariage, n’est-ce pas ? C’est dément mais c’est ce que je désire le plus au monde
.

Il la soutint jusqu’au manoir où heureuse, elle vit les bambins gazouiller auprès d’une Nate très en forme. La nouvelle épousée rayonnait , un regard échangé noua leur connivence ; elles se comprenaient au quart de tour sans besoin de discours.
Aylinna s’en mêla, évidemment. Vic soupira, coupant court :


Je me suis perdue. Il fait trop grand chez vous. Je vais dormir.

Elle embrassa Lucas et Sarah avant de monter se doucher. L’eau tiède effaça ses pleurs. Pourquoi aimait-on à ce point ? Elle aurait dû le haïr et tout entreprendre pour sa perte. Devenir sa femme était bien la plus grande bêtise de son existence mais elle désirait l’enfant à naître et être la mère de ceux présents. Elle ne déchira pas l’enveloppe confiée, peu importait le contenu ; cela viendrait plus tard. Sitôt séchée, elle saisit sa baguette et fit apparaître un mignon suricate.

Va vers Michael. Dis-lui que ce sera pour demain 10h, ici. Les témoins seront là ; je l’aime.
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Jeu 1 Jan - 3:48

Affreusement inquiet, Justin avait cavalé dans toute la propriété à la recherche de Victoria. Voir Bikita ramener les enfants, ne pas piper un mot puis être suivie d’Apache l’avait mis en émoi.

*Encore un coup de Michael !*

Enragé à l’idée que son copain ait pu porter un préjudice quelconque à celle qui se dévouait tant pour ses rejetons, Davenport saisit sa baguette et fonça hors du manoir. Il n’alerta personne de peur d’épouvanter la maisonnée si calme depuis qu’un remariage entre Aylinna et Cavendish avait eu lieu. Terriblement meurtri par la traitrise de De Brent, il était revenu plusieurs fois à « la campagne » s’enquérir de la santé de chacun surtout de celle de Vic qu’il avait cru aux portes de la mort. Elle s’était apparemment « remise » de la perte de son fiancé mais Justin doutait. Même s’il venait de vivre les mois les plus divins de son existence en compagnie de son épouse, il n’en demeurait pas moins un Auror déterminé à mettre la main sur le chien galeux qui était passé à l’ennemi. S’il avait fait du mal à Vic après tout ce qu’elle avait déjà enduré, il ne le raterait pas, cette fois. Il fouilla beaucoup l’immense parc avant de trouver celle qu’il cherchait.

Très circonspect, Justin avait ramené une Vic passablement radieuse. Trop à son goût. Le charme du crétin avait encore fonctionné, à n’en pas douter.

*Il l’a embobinée avec Dieu sait quels bobards, et elle marche à fond*

Demain, j’aurai besoin de toi ainsi que Nate et John. Nous devons achever ce qui était commencé. Soyez nos témoins comme prévu, s’il te plaît ne lui fait rien contre lui. Il n’est pas… ce que tu crois.
Cavendish peut officialiser un mariage, n’est-ce pas ? C’est dément mais c’est ce que je désire le plus au monde.


Là, Davenport dut mordre dans sa chique pour ne pas exprimer le fond de sa pensée.

*Tu es complètement folle ! Il se joue de toi comme il a toujours joué avec tout le monde. Tu parles que je ne ferai rien, j’astique déjà mon poing.*

Naturellement, il se contenta de débiter posément :

Si c’est ce que tu souhaites, nous assisterons à cette erreur. C’en est une, tu ne peux l’ignorer.

Vic avait souri doucement. Elle prétexta être fatiguée pour ne pas donner de détails sur son absence et fila à l’étage. Alors Justin explosa :

Il va venir ! Michael veut conclure ses noces. Il est complètement dingue et… elle aussi.


Bourru et entêté, il en oubliait presque ses bonnes manières. Il venait de choquer Aylinna qui crispait une main sur sa poitrine.

Lady Cavendish, excusez-moi. Allez-vous bien ? Voulez-vous votre remède ?

Du coup, il était tout pataud. Heureusement, Aylinna gardait plus de sang-froid. Elle semblait d’ailleurs assez contente de la nouvelle si abruptement débitée. Nate, sa douce, s’approcha pour le calmer.

Nous serons témoins. J’ai sous-entendu que je ne ferai rien contre lui.

Il plongea son regard dans celui de sa femme. Elle devait comprendre que sitôt ces épousailles célébrées, il ne répondrait de rien de ce qui suivrait.

Toi, et lui, dit-il en posant sa main sur le renflement prononcé du ventre de Nate, je veux que vous partiez sitôt le oui échangé. Ne vous exposez pas, promets-le moi.

Elle était ce qui comptait le plus au monde pour lui. Leurs noces en Nouvelle-Zélande avaient été épiques avec toute la tribu Sommerby réunie. L’amoureux remballé par Nate n’avait pas pointé son nez et tout s’était très bien passé. Un mois après, elle lui avait annoncé sa paternité future et il en avait pleuré de bonheur. Si Michael venait troubler ça… il lui en cuirait et de bonne façon.
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Sam 3 Jan - 23:32

La brise fraîche de cette fin d'après midi le ramena abruptement à la réalité. Il s'arrêta net, à l'orée du bosquet et regarda la masse sombre du manoir Blackstorm se découpant nettement sur le ciel rougeoyant...Alix! Quelle force avait elle donc pour le ramener invariablement vers elle? Michael ne voulait trop y penser...sûr de découvrir une vérité longuement tue...et celui là n'était définitivement le moment d'avoir ce genre de pensées.

Le lendemain il serait marié avec Victoria et point final. Ce serait pour le meilleur ou pour le pire mais ce serait un fait. L'ex auror s'obligea à reculer à l'abri des arbres, pas question d'être découvert là...surtout pas par la propriétaire des lieux..même si l'envie de la revoir le démangeait rageusement. En se taxant d'imbécile, il fit enfin demi tour et transplana chez lui...si on pouvait appeler ainsi l'appartement loué il y avait peu de temps quand en un assaut de ses remords, plus féroce que les antérieurs, l'avait presque obligé à se séparer de la mangemorte. Vivre du côté des Moldus ne le dérangeait pas, il s'y sentait à l'aise et apparemment en sureté...mais bien sur, cela comme beaucoup d'autres choses dans sa vie, n'était que..nettement utopique.

Michael se trouva en train de tourner en rond, comme un fauve en cage, dans le séjour sombre...une sensation de désastre imminent s'était emparée de lui, le démoralisant au plus haut point...il songea à se saouler en bonne et dûe forme mais en y pensant bien opta pour s'en abstenir, préférant garder les idées claires même si sans l'aide de l'alcool il ne parviendrait pas à fermer l'œil de la nuit...

L'apparition subite du suricate argenté, patronus de Vic, le fit dégainer sa baguette prêt à l'attaque.

" Ce sera pour demain 10 h. Ici. Les témoins seront là. Je t'aime"

Le message délivré avec la voix de sa future femme le laissa d'une pièce. Ici? Elle ne pouvait que faire allusion au manoir de sa mère. Était elle devenue folle? et les témoins?...Un pressentiment de profonde angoisse le prit à la gorge. Vic prenait sa revanche et il ne l'aurait que mérité...s'il avait pensé manigancer l'intrigue parfaite, elle avait su très bien déjouer ses desseins...

10:00. Pourquoi ne se surprit il pas quand avant qu'il arrive à la porte celle ci s'ouvrit pour lui franchir passage? Avec la gênante impression d'être en train de se jeter tête baissée dans un piège, il avança dans le hall.

Sa mère se trouvait au bas des escaliers, élégamment appuyée à la balustrade, le jaugeant d'un œil implacable.

Ainsi tu es quand même venu. Il faut dire que tu ne manques pas de sang-froid, Michael.

Bonjour, Maman ou dois je dire...Mylady?

Un commentaire de plus sur ce ton et tu auras des problèmes avec moi. Viens ici que je te regarde bien...Un an...un an de silence! À quoi pensais tu donc? Quel genre de...misérable es tu pour avoir fait cela?

Elle avait à peine levé la voix mais il devinait sa colère, c'est pour cela que la gifle ne le surprit même pas et ne put que baisser la tête comme un enfant grondé. Il n'avait rien à dire pour sa défense.

*Vaillante bienvenue...qu'est ce qui va suivre?*

Il eut la réponse deux minutes plus tard en voyant Lord John Cavendish, son beau père, descendre les escaliers pour rejoindre sa femme. Le vieil écossais toisa Michael d'un regard acéré qui ne promettait rien de bon....mais ce ne fut rien comparé à l'arrivée du couple Davenport et au regard assassin que lui décocha Justin.

*Mariage? Tu veux rire...tu es bon pour Azkaban, là... et encore, ce sera avec de la chance!*

Mais puisqu'il était déjà là autant ne pas perdre la face, avec un sourire narquois et une expression de sa bien connue arrogance, Michael promena son regard entre les présents.

Puis je demander où se trouve...ma future épouse?
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Dim 4 Jan - 23:07

Etait-elle folle ? C’est ce que tous semblaient penser quand Vic avait rejoint l’assemblée en bas pour le dîner. Le silence s’était fait dans la vaste salle à manger dès qu’elle y était parue fraîche et reposée. Pas de doute, Justin avait annoncé la couleur et vu la tête des hôtes, l’orage couvait. Tour à tour, elle les défia du regard, son aplomb les gêna quelque peu. Seule Nate lui adressa un petit clin d’œil complice avant de passer à table.
De qui viendrait la première critique ? C’en était presque pathétique de les voir tourner leur cuillère dans le potage, le nez plongé au-dessus de l’assiette, la mine pensive. Avec un « Hum », s’éclaircissant la voix, Lord Cavendish attaqua :


Victoria, ma chérie, tu devrais renoncer à ce projet. Ça n’amènera rien de bon. Ni pour toi, ni pour les enfants.

Muette, Miss Standford se contenta d’un sourire poli. Lady Cavendish, posant sa main sur celle de son époux comme pour y puiser de la force, embraya sur le même thème en soupirant qu’elle désapprouvait fortement cette union car selon elle Michael avait perdu la raison. Le sourire de Vic s’accentua mais aucun son ne franchit ses lèvres.
Justin piaffait d’en rajouter ; la main de Nate sur son bras l’en empêcha. Doucement, Vic parla :


Je vous remercie de vos efforts pour me dissuader d’épouser Michael mais s’il se présente, il sera bien reçu ! J’insiste sur cela, s’il vous plaît.
Vous ne connaissez pas Michael comme moi je le connais. Et… vous ne me connaissez pas non plus.


Son « s’il se présente » notifiait qu’elle-même doutait que son futur époux n’osât venir se jeter dans la gueule du loup. Mais Michael était un téméraire. Il viendrait, elle en était persuadée. Sa tirade ne fit qu’amplifier le malaise général que tenta d’atténuer Nate en changeant de sujet.
On l’écouta gentiment raconter des anecdotes sur son voyage de noce. Au moins Justin se détendit-il un peu. Lorsque sa douce prenait la parole, celui-là fondait mieux que la banquise sous l’effet de serre.

L’assemblée arriva péniblement au dessert que Vic refusa d’avaler.

Je préfère monter me coucher, j’ai encore des choses à préparer. Excusez-moi.

Cavendish et Justin se levèrent dès que la jeune femme décolla de son siège, elle salua la ronde puis rejoignit ses quartiers.
Dormir ? Impossible d’y songer. Sous ses dehors calmes et posés, Vic bouillait. Ses malles étaient bouclées, elle passa brièvement vérifier si les enfants ne manquaient de rien avant de s’installer à son écritoire. La plume gratta vigoureusement les parchemins. Une enveloppe fut fermée et timbrée à la moldu. L’autre feuillet qu’elle embrassa fut glissé dans une autre enveloppe vierge de tout libellé.
Ses affaires étaient en ordre, une longue veille se préparait. Installée dans une chaise à bascule, un plaid sur les genoux devant la cheminée, Vic se balança doucement au rythme de l’ancestral coucou suspendu au mur de sa chambre.

Le jour tarda à poindre. Il trouva une Miss Standford très en forme qui s’habilla avec un soin particulier. Elle ne descendrait pas déjeuner, Bikita se chargea de l’alimenter. La pauvre elfe semblait tellement perdue. Soupçonnait-elle ce qui se tramait ?


Tout ira bien Bikita. Tu devras prendre soin d’Apache car Lady Cavendish ne l’aime pas. Je compte sur toi.

Elle se pencha pour serrer la créature dans ses bras, serrant les lèvres pour s’empêcher de pleurer.
Le tapis fut presque usé par tous les pas que Vic y défoula en attendant l’heure où… Des voix ! Le cœur de Vic rata un battement puis repartit à la chamade. Il était là ! Il était venu !
Vic était dans le couloir lorsqu’elle perçut une phrase :


Puis-je demander où se trouve… ma future épouse ?


Du haut de la rambarde, elle dit :

Je suis là !

Sans rater une marche, elle vola jusqu’à lui, radieuse pour se jeter dans ses bras. Un court baiser s’échangea sous le regard austère du voisinage.

Terminons cette comédie, éructa Cavendish qui entraîna Aylinna à sa suite vers le salon d’apparat.

Là, sur la grande table napée de rouge, encadré de chandeliers trônait un épais registre, plumes et encrier. Avec humeur, le Lord indiqua la position de chacun. Vic et Michael serrés l’un contre l’autre se placèrent devant Cavendish qui, bourru, lut rapidement les lois sorcières régissant les mariages. Lors du passage traitant de la fidélité entre époux, Vic ne put empêcher ses lèvres de se pincer mais nul ne le remarqua. La lecture terminée, John fusilla Michael à qui il aboya :

Michael De Brent, ici présent, acceptez-vous de prendre pour épouse Miss Victoria, Eugénia Standford ?

Il passa outre le reste de la formule pour demander la même chose à Vic.


Oui, je le veux, répondit-elle sans trembler.

Je vous déclare mari et femme. Echangez vos anneaux.

Vic les avait gardés ces bagues jamais utilisées. Elle ouvrit la boîte de velours rouge, tendit son annulaire puis, émue, plus qu’elle ne l’aurait voulu, elle garnit celui de Michael. Toujours impersonnel, Cavendish dit :

Veuillez signer le registre, les témoins signeront ensuite.

Chacun prit une plume et parapha dûment l’endroit désigné. La plume de Justin faillit crever le parchemin. On voyait bien qu’il avait un mal fou à se contenir. Lorsque le dernier craquement eût retentit, le silence s’abattit, la tension monta d’un cran.
Aylinna susurra :


Michael, tu n’embrasses ma bru avant de… nous quitter car tu vas partir ou je me trompe ?

Le jeune marié, ne répliqua pas. Vic se laissa aller dans ses bras pour ce baiser qui celait leur union. Puis elle s’écarta, soudain. Des larmes dans la voix, elle débita :

Merci Michael d’avoir enfin fait de moi une femme respectable. Je te remercie aussi pour ta générosité financière. J’ai lu les documents que tu m’as remis hier. Je suis vraiment très heureuse d’être maintenant la mère légale des enfants. Alors, tout est en ordre. Regarde-moi bien.

Comme elle les aimait ces yeux si bleus, cette petite fossette, ce… Elle le dévora des yeux, gravant chaque détail de ce visage adoré dans sa mémoire.

Son ton changea, glacial, cinglant :

Regarde-moi bien car c’est la dernière fois que tu me vois ! Tu veux partir ? Je serai partie avant toi. Adieu mon amour, que le diable t’emporte ! Justin, il est à toi.

Le crac du transplanage fit sursauter tout le monde.
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Dim 4 Jan - 23:34

Rarement Davenport n’avait eut autant de mal à calmer ses nerfs. Sans l’appui de Nate, il n’y serait pas parvenu. Tous s’étaient séparés pour se préparer au dîner. Davenport dut s’excuser auprès de son épouse pour l’humeur massacrante qu’il affichait mais c’était plus fort que lui.
Celui qu’il avait considéré comme un frère n’était qu’un vulgaire traître. Qu’il veuille épouser Vic tenait de la démence totale. Par amitié pour cette dernière il avait accepté ce rôle de témoin à des noces qu’il ne souhaitait ne pas voir se produire. Nate fut charmante, elle le soutint de A à Z.

Quelle soirée ! A l’apéritif, le débat reprit, plus virulent que jamais. Cavendish était outragé de la fonction imposée. Il est vrai que sa position n’était pas aisée. Avoir un beau-fils Mangemort, devoir officialiser un mariage déplacé, ne lui seyait guère, on pouvait comprendre ses réticences. L’attitude d’Aylinna était plus posée ; il s’agissait de la mère du coupable, là aussi c’était admissible.


S’il ose se pointer, je vous fiche mon billet qu’il va le regretter, affirma Justin d’un ton rogue inaccoutumé.

Puis Vic débarqua, toisant l’assemblée avec une sérénité peu commune.

*Elle a du cran. Elle doit savoir qu’on va tout tenter pour la dissuader de poursuivre cette folie.*

Le repas débuta dans un silence à couper au couteau, même s’il ne s’agissait que d’un velouté de champignons, délectable, du reste.
Nul ne pipait mot. Si des mouches avaient volé, on les aurait entendues. Cavendish fut le plus courageux pour aborder le point épineux.


Victoria, ma chérie, tu devrais renoncer à ce projet. Ça n’amènera rien de bon. Ni pour toi, ni pour les enfants.

Impassible, Victoria but sagement le potage sans relever la pique. Ce fut au tour d’Alynna de s’en mêler. Elle plaidait néanmoins la cause de Michael en le prétendant devenu aliéné
.

*Elle n’a pas tort ; ce serait une bonne raison*

Sans le coup de pied discret de son épouse, Justin aurait embrayé mais Vic encaissait calmement, elle. Sa réplique le scia :

Je vous remercie de vos efforts pour me dissuader d’épouser Michael mais s’il se présente, il sera bien reçu ! J’insiste sur cela, s’il vous plaît.
Vous ne connaissez pas Michael comme moi je le connais. Et… vous ne me connaissez pas non plus.


*L’amour est aveugle… impossible autrement mais elle doute aussi…*

Nouveau coup de pied sous la table, voilà Nate qui racontait comment il avait été rendu inopérant à cause d’une saleté de homard qui s’était amusée dans son slip de bains. L’épisode avait été marrant… pour eux mais cela ne détendit pas l’atmosphère pour autant.
Vint le dessert que Vic dénigra prétendant avoir encore des préparatifs à effectuer. Gentlemen, John et lui se levèrent pour la laisser quitter la table. Dès qu’elle fut hors de portée de ses pavillons, la conversation reprit, animée. Puisqu’il était debout, Justin le resta
:

Je suis désolé de me comporter de la sorte mais la situation l’exige. Je suis Auror ( il se mordit la langue pour ne pas jurer) La tête de Michael est mise à prix. Navré mais personne ne pourra m’empêcher d’agir sitôt cette mascarade accomplie. S’il ne s’agissait pas d’un désir de Victoria…

Des plans s’échafaudèrent…

Après une nuit d’insomnie, Justin fut rasséréné. Assez stoïque, il patienta en regardant l’horloge toutes les cinq minutes.

*Il ne viendra pas ! Il doit se douter de ce qui l’attend. Même s’il aime Vic, il ne va pas risquer de tomber dans un traquenard.*

Ami fidèle, malgré toute sa rancœur, Davenport souhaitait l’absence du futur époux. Pourtant, à dix heures, le claquement d’une gifle le fit sortir du salon avec Nate. Il avait osé !

*Aylinna avait raison : il est fou*

La colère le submergea. Colère de devoir fustiger un ami avant tout. Colère de jouer une comédie tragique. Colère… tout court.
Cavendish, raide et froid mena le bal. Pas gai comme noces ! Les siennes furent beaucoup plus enjouées voire délirantes.
Ne rien pouvoir dire, ne pas répliquer, démangea Justin qui aurait volontiers cédé sa place à n’importe qui.
Il signa quand ce fut son tour. Sa rancœur était telle qu’il faillit déchirer le parchemin avec sa plume malmenée.


*Signe Donald Duck, et ce sera invalide*

L’honnêteté l’emporta, il parapha. Ne voilà-t-il pas qu’Aylinna réclamait le bisou des époux.

*Si tu essayes de te tailler, tu vas devoir te mesurer… à moi.*

La suite le laissa pantois. Le baiser fut échangé mais Vic le sidéra :

Merci Michael d’avoir enfin fait de moi une femme respectable. Je te remercie aussi pour ta générosité financière. J’ai lu les documents que tu m’as remis hier. Je suis vraiment très heureuse d’être maintenant la mère légale des enfants. Alors, tout est en ordre. Regarde-moi bien. Regarde-moi bien car c’est la dernière fois que tu me vois ! Tu veux partir ? Je serai partie avant toi. Adieu mon amour, que le diable t’emporte ! Justin, il est à toi.

Hein ? Les miracles existaient ! Vif comme l’éclair, Justin se rua sur son ex-copain :

Cette fois je te tiens.

Son poing se détendit, vers le menton du frais marié.

Fichez le camp ! cria-t-il aux autres.

Une mêlée forcenée s’en suivit. Chaque coup porté à main nue délectait Justin. Ah ce monsieur avait une belle gueule ? Il allait lui arranger le portrait. Même sa mère ne le reconnaîtrait plus. Pourtant, quelque chose dans le regard de Michael arrêta le poing fatal… Qu’est-ce que… Tout bascula, Justin se maudit d’avoir omis le destransplano. Emporté avec sa victime dans un étroit boyau de caoutchouc, il atterrit dans un lieu totalement inconnu. Aussitôt en garde, il brandit sa baguette :

A quoi joues-tu, Michael ?
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Lun 5 Jan - 1:55

L'ambiance régnant dans le hall était celle d'une veillée funéraire...seulement qu'en ce cas, il se sentait comme le défunt. L'accueil de sa mère avait en extrême chaleureux si on le comparait à celui dispensé par son beau père, tout nouvellement acquis et par son ex-meilleur ami. Tout juste si Justin ne tremblait pas de rage. Michael devina devoir part de son salut au fait que Davenport fut accompagné de sa jeune épouse enceinte...

*Il y en a qui ont de la chance. Sacré Justin...*

Son "Puis je demander où se trouve ma future épouse?" connut une joyeuse réponse...en levant la tête il vit Victoria en haut de la rambarde...Par Merlin, qu'elle était belle...oubliant arrogance et mauvais pressentiments, il avança pour la recevoir dans ses bras au bas des escaliers, sous le regard désolé de l'assistance.

Ma chérie!

Il eut droit à un court baiser et déjà Lord Cavendish, grave et furieux pria les futurs mariés, mère et témoins de passer au salon d'apparat où aurait lieu la cérémonie.

Les funérailles de sa grand mère Wallace avaient eu lieu à ce même endroit mais alors il y avait au moins des fleurs, une musique de circonstance et même les visages des présents avaient une expression moins affligée...bien entendu, Lady Wallace avait 85 ans et allait droit au Paradis...lui, n'en avait que 26 et vivait en Enfer...question d'opinion.

Beau papa dépêcha la cérémonie un peu à la diable parce qu'il n'avait visiblement aucune envie de se trouver là en train d'officier ce qu'il qualifiait de mascarade, entre une jeune femme qu'il semblait beaucoup estimer et un beau fils qu'il ne rêvait que d'envoyer à Azkaban. Vint la signature du registre. Vic y apposa la sienne, d'une main étonnamment assurée, tout comme lui même. Justin, par contre faillit ruiner le parchemin.

Un silence de mort plana sur l'assistance comme si on s'attendait à voir la Marque des Ténèbres apparaître sur leurs têtes.

Michael, tu n’embrasses ma bru avant de… nous quitter car tu vas partir ou je me trompe ?

La voix de sa mère ne fut qu'un murmure mais résonna comme un coup de fouet qui fut suivi d'un mutis profond.

Michael ne sentit pas d'humeur à répliquer mais déjà Vic se coulait dans se bras et il l'embrassa comme on l'attendait de lui...à partir de là, tout alla trop vite pour qu'il puisse réaliser la réelle envergure de la situation. Pourquoi Victoria se séparait de lui si brusquement. Pourquoi diables avait elle la voix enrouée de larmes et une expression si triste si elle aurait dû être radieuse de bonheur? Pourquoi le remerciait elle de l'avoir épousée, faisant d'elle une femme respectable? Ne l'était elle pas avant de se marier? Pourquoi parler de sa générosité...de documents? De leurs enfants?...

Regarde moi bien!

Il le faisait, il essaya de sourire mais quelque chose l'avertit que ce n'était pas le moment. Un frisson glacé lui parcourut le dos...danger!...De douce la voix de la jeune femme passa à froide et cinglante, le prenant encore plus au dépourvu.

Regarde-moi bien car c’est la dernière fois que tu me vois ! Tu veux partir ? Je serai partie avant toi. Adieu mon amour, que le diable t’emporte ! Justin, il est à toi.


Vic...mais que...

Il ne parvint même pas à émettre correctement ce balbutiement qu'elle avait transplané et un Justin, démené comme un démon bondissait sur lui en hurlant:

Cette fois je te tiens.

Un coup de poing furieux l'atteignit au menton, le renversant presque alors que Davenport sommait aux autres de vider les lieux. Apparemment il comptait lui régler son compte en tête à tête. À peine remis de la surprise Michael essaya de contrecarrer la pluie de coups justiciers qui pleuvaient sur lui en se demandant pourquoi Justin n'employait pas sa baguette.

Tu veux arranger ça à la moldue?, railla t'il entre deux coups de poing dont un lui fit sauter une dent, au temps de répliquer avec un uppercut qui envoya Justin valser contre les chandeliers qui ornaient la table.

La bagarre aurait pu durer jusqu'à ce que l'un d'eux s'effondre mais le temps était précieux...en saisissant Justin d'un bras, il l'entraîna dans un transplanage à la comme on peut qui les mena sur une lande déserte, battue des vents.


À quoi joues tu, Michael!?, gueula Davenport, hors de lui en brandissant sa baguette.

Celui ci s'essuya le sang qui coulait de son nez d'un revers de main et regarda l'auror, sans se donner la peine de s'armer à son tour.

Jouer, Justin?...Tu penses vraiment que tout ce temps je n'ai fait que ça...jouer?

Évidemment le convaincre du contraire n'allait pas être du tout aisé. Justin semblait disposé à l'envoyer rencontrer ses ancêtres en enfer.

Je sais que cela va te sembler absurde...tu vas certainement croire que j'inventerai de toutes pièces mais ce que je vais te dire n'est que la stricte vérité: je travaille au service de Sa Majesté la Reine.

S'il avait dit: je suis Bond, James Bond, Michael aurait eu assurément plus de succès mais arrivé à ce point, il n'allait pas s'arrêter là même si Davenport le tuait avant d'avoir fini son histoire.

Écoute moi bien, Justin...cela fait longtemps que je fais cela...même avant de ce qu'il s'est passé il y a un an. J'ai été contacté par un autre de leurs agents qui Merlin sait comment était aussi un sorcier. Ils connaissent de longue date l'existence de notre monde, ça tu ne l'ignores pas mais depuis le nouvel avènement de Voldemort, ils craignent que cela ne représente et avec juste raison, un danger imminent pour leur monde...la position stupide qu'assume le Ministère n'améliore en rien cette impression. Il y a un grand risque de guerre totale et absolue...tant si Voldemort parvient au pouvoir comme si le Ministère le détient...ma mission n'est autre que déstabiliser ces deux pouvoirs et en mener un troisième à prendre la tête du monde sorcier d'une facon sensée...tu peux deviner de qui il s'agit: L'Ordre.

Il se tut un instant, s'essuyant de nouveau le visage.

Je suis tenu au secret absolu...tu l'es aussi à partir de cet instant. De toutes façons j'ai ordre de te contacter pour te rallier à cette cause...en tant que Moldu tu peux encore mieux comprendre...et penser que...je n'ai même pas pu me racheter aux yeux de Vic...

Un sourire amer lui tordit la bouche.

Elle est partie en se croyant mariée á un traitre abject...le mal était fait depuis longtemps...peut être...est ce mieux ainsi...allez...tu peux me tuer si l'envie t'en prend...je ne suis pas trop sûr de vouloir aller plus loin...
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Sam 10 Jan - 16:05

Quelle jouissance ! Depuis le temps qu’il rêvait d’écraser la belle gueule de son pote après la désertion de celui-ci, Justin se défoula à plein tube. Pourquoi user ses pouvoirs magiques quand une bonne raclée à main nue s’imposait. Il ne se ménagea pas. Uppercut, direct au plexus solaire et à la mâchoire, Michael dégusta enfin le fruit de ses sévices.

Celui-ci c’set pour ce que tu as fait endurer à Vic. Celui-là, c’est pour ce que tu as osé me faire chez Blackstorm.

Les coups plurent. L’autre riposta et Justin se retrouva au ras des pâquerettes avant de reprendre la leçon si bien débutée. Une dent s’éjecta de la mâchoire de Michael. Davenport en fut ravi. Puis… Michael lui saisit le bras et ils transplanèrent.
Cette sensation de pénétrer un tube de caoutchouc le scia. Transplaner ? Vers où, pourquoi ?
Ahuri mais conscient, Davenport pointa méchamment son ex-complice, prêt à le dézinguer au besoin.


A quoi joues-tu, Michael ? avait-il lancé en s’étonnant du lieu où ils se trouvaient. Des landes désertes ? Pourquoi pas Tombouctou, tant qu’à faire ? [/b]

La tirade de De Brent faillit le faire hurler de rire :


…je travaille au service de Sa Majesté la Reine.

Et puis quoi encore ? Michael le prenait-il pour un parfait imbécile qui goberait n’importe quelle fable ? Pourtant, très affecté, l’autre poursuivit :

Écoute-moi bien, Justin...cela fait longtemps que je fais cela...même avant de ce qu'il s'est passé il y a un an. J'ai été contacté par un autre de leurs agents qui Merlin sait comment était aussi un sorcier. Ils connaissent de longue date l'existence de notre monde, ça tu ne l'ignores pas mais depuis le nouvel avènement de Voldemort, ils craignent que cela ne représente et avec juste raison, un danger imminent pour leur monde...la position stupide qu'assume le Ministère n'améliore en rien cette impression. Il y a un grand risque de guerre totale et absolue...tant si Voldemort parvient au pouvoir comme si le Ministère le détient...ma mission n'est autre que déstabiliser ces deux pouvoirs et en mener un troisième à prendre la tête du monde sorcier d'une façon sensée...tu peux deviner de qui il s'agit: L'Ordre.

Cinglante, la réplique fusa :

Cours toujours, tu m’intéresses. J’appartiens à l’Ordre, ne t’en déplaise. Jamais il n’a été question d’une infiltration chez les Mangemorts. Tu essayes juste de m’embobiner… c’est raté.

Michael essuya le sang de son nez pour compléter :

Je suis tenu au secret absolu...tu l'es aussi à partir de cet instant. De toutes façons j'ai ordre de te contacter pour te rallier à cette cause...en tant que Moldu tu peux encore mieux comprendre...et penser que...je n'ai même pas pu me racheter aux yeux de Vic...
Elle est partie en se croyant mariée á un traitre abject...le mal était fait depuis longtemps...peut être...est-ce mieux ainsi...allez...tu peux me tuer si l'envie t'en prend...je ne suis pas trop sûr de vouloir aller plus loin...


Ben voyons… Et puis quoi encore ? Tuer ? Ce serait trop doux pour ce traître. Il ne méritait guère mieux que de finir ses jours à Azkaban. Justin se contenta d’un « levicorpus »
Voir De Brent tête en bas l’amusa. Cynique, il dit :


Vic est trop bonne ou trop conne, comme tu veux ! Je ne sais pas ce qu’elle te trouve pour avoir joué cette comédie tout à l’heure. Qu’elle soit partie est une bonne chose. Ta vue doit lui sembler aussi écœurante qu’elle l’est pour moi. Qu’est-ce que c’est que ce charabia ? Tu crois vraiment que je vais avaler l’hameçon ? Et la ligne avec tant qu’à faire ?


Pourquoi un doute s’insinua-t-il ? Était-ce la soumission lue dans le regard de son ex-ami ? Un rappel des années antérieures où la complicité était totale entre eux ? Néanmoins, la vindicte de Davenport fondit. Il relâcha Michael qui chut sur le sol.
Toujours circonspect, Justin débita :


Tu es un cas, Michael ! Un cas grave. Ste Mangouste se réjouira de t’accueillir. Nous savons tous que tu fricotes avec un lieutenant du Lord. Après ça, tu oses revenir circonvenir Vic. Tu me chantes un air auquel je n’entends goutte… pourtant…


Dur d’avouer mais il le fallait :

Je suis tenté de te croire. On se connait depuis trop longtemps. Tu fonctionnes sur un mode différent du mien. Cependant, ce que tu racontes est plausible, j’en conviens. Au nom de l’amitié qui nous unissait, je te laisse le bénéfice du doute. Accouche le reste que je sache à quoi m’en tenir.

Ça et dire « montre-toi plus convaincant » était explicite. Des noms, voilà ce que Justin attendait. Noms, dates, lieux, tout ce qui justifierait l’étrange aveu de De Brent. Ensuite, Davenport trancherait. S’il n’avait tenu qu’à lui, il aurait sans hésiter rendu sa liberté à Michael. Trop de choses dépendaient de la vérité. Justin Voulait la connaître. Il appela une fiole de véritasérum.

Bois ! Si tu la refuses, je t’embarque illico.

Sa main gauche dans le dos, Justin croisa les doigts.
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Mar 13 Jan - 0:33

Bien entendu, raconter une histoire est une chose...prétendre que d'autres la croient...une autre très différente. C'était exactement le cas de Michael face à Justin Davenport.

Il savait ne dire que la vérité la plus stricte, son ami d'antan n'y croyait pas un traitre mot. Avec raison. Le morceau était bien gros à avaler. Le pire, est que même en ces moments de colère, Justin ne semblait avoir aucune envie de l'expédier en enfer...espoir que Michael caressait depuis un bon moment...voir Victoria disparaître de la façon dont elle l'avait fait, menaçait de le faire sombrer dans le plus ignoble désespoir mais Davenport n'était pas d'humeur pour calibrer ses états d'âme. Pas du tout, en fait, puisque la suivante chose qu'il fit fut lui lancer un Levicorpus qui le laissa supsnedu en l'air, la tête à un demi mètre du sol.


Vic est trop bonne ou trop conne, comme tu veux ! Je ne sais pas ce qu’elle te trouve pour avoir joué cette comédie tout à l’heure. Qu’elle soit partie est une bonne chose. Ta vue doit lui sembler aussi écœurante qu’elle l’est pour moi. Qu’est-ce que c’est que ce charabia ? Tu crois vraiment que je vais avaler l’hameçon? Et la ligne avec tant qu’à faire ?


Il se contenta de lancer à son ex copain un regard de noyé en disant:

Je...pensais qu'elle m'aimait...elle m'a fait croire qu'elle me pardonnait!

En y pensant bien sa réponse était plutôt minable et ne laissait que plus en évidence qu'arrogant et imbu de soi comme il était, il se croyait méritant de tous les pardons...pour noir que fut son péché. Sûrement tant de bêtise concentrée adoucit Justin, qui rompant le sort le laissa choir comme un sac de patates. Il se remit sur son séant en se massant le crâne écoutant ce que Davenport avait encore à dire.

Tu es un cas, Michael ! Un cas grave. Ste Mangouste se réjouira de t’accueillir. Nous savons tous que tu fricotes avec un lieutenant du Lord. Après ça, tu oses revenir circonvenir Vic. Tu me chantes un air auquel je n’entends goutte…pourtant…


Si Justin savait de quoi allait vraiment sa relation avec Alix, il n'aurait sûrement pas hésité à le stupefixer sur place et le livrer aux Aurors. Michael ne savait que trop bien l'antipathie féroce qui opposait ces deux là....n'empêche que ce "pourtant" en fin de phrase lui laissait encore un petit espoir d'avoir percé sa légitime fureur...il ne se trompa pas, d'un ton un peu plus uni, Justin invoquait l'amitié qui les avait toujours unis et l'enjoignait de dire toute la vérité.

Je l'ai fait!

Son obstination ne le mènerait nulle part et ne suffisait pas à Davenport qui voulant avoir le cœur net d'une fois pour toutes faisait apparaître une fiole de Veritaserum.

Bois! Si tu la refuses, je t'embarque illico!

Comme si j'avais une autre ressource!, grommela Michael en prenant la fiole qu'il lui tendait et la débouchant en avala le contenu, sans se soucier de prendre une overdose...Davenport voulait la vérité...il l'aurait. Sans se donner la peine de se relever, il signala à Justin le sol herbeux, face à lui.

C'est une longue histoire...tu vas te fatiguer debout!

Et puis, d'un ton grave, l'ex auror commença à dévider l'écheveau de son étrange histoire:

J'ai rencontré Damien Calvert il y a cinq ans, aux USA. Nous avions coïncidé dans la même auberge lors d'une tempête de neige, aux Rocky Mountains. Je venais de trouver Apache. C'est justement voir la petite bête fourrée dans ma veste qui a attiré son attention. Au cours de notre conversation, sans le vouloir, Calvert, qui était anglais lui aussi, a laissé échapper quelques mots qui m'ont mis la puce à l'oreille. Pour un moldu normal cela n'aurait rien voulu dire mais j'ai su tout de suite qu'il s'agissait d'un sorcier. J'étais seul, isolé de mon monde et un peu perdu, je n'ai pas tardé à lui avouer en être un, moi aussi. Quand je lui ai dit qui j'étais, ça l'a intéressé au plus haut point et alors il m'a parlé de son travail au département d'Affaires Sorcières du Ministère de l'Intérieur. Trois mois plus tard, je le rejoignais à Londres et ai commencé mon entraînement. Cela a duré trois ans. Je suis un agent d'élite, degré 5. (le plus haut degré est 6)

Il s'étendit à loisir sur les détails de cet entrainement qui avait fait de lui en plus de sorcier un soldat émérite qui n'avait rien à envier à ceux des Forces Spéciales. On en vint à son arrivée chez les Aurors et à la découverte de faits, chaque fois plus évidents, du relâchement du Ministère, de l'infiltration discrète mais sûre de fidèles du Lord.

Sa voix devenait plus rauque à mesure que l'histoire se rapprochait du présent mais pas un geste ne trahit une émotion quelconque.

Il n'a jamais été question de m'unir aux Mangemorts mais cette possibilité s'est présentée toute seule, sans que je la cherche et encore moins la veuille. Une opportunité telle ne se présenterait plus jamais. J'étais au sein même de l'organisation. Voldemort tenait et tient encore particulièrement à moi. Il aime être entouré de Sang Pur, cela donne un éclat de suprématie à son œuvre.

Il se tut pour un instant. Son regard perdait éclat. Sa bouche se tordit en une moue amère mais en reprenant, sa voix n'avait rien perdu de son assurance.

Alix Blackstorm était, au début, mon gardien officiel. J'ai commencé très vite à prouver que je n'en avais aucun besoin. Je me suis fait un véritable plaisir en nettoyant ces écuries d'Augias qu'est devenu le Ministère. Je n'ai aucun remords d'avoir tué ces Aurors pourris, j'en ai même torturé quelques uns rien que pour le plaisir de les entendre glapir comme les lâches qu'ils sont, eux qui n'ont connu aucune pitié en éliminant femmes et enfants de Mangemorts au nom d'un loi plus pourrie qu'eux....ils se sont rabaissés au même niveau que ceux qu'ils combattent. La Justice n'existe plus...il faut bien la remettre en cours, par les moyens qu'il soit. Ma mission consiste à déstabiliser Voldemort, a mettre le Ministère à découvert. J'ai réussi à faire foirer quelques opérations, pas autant que je ne voudrais mais je ne peux pas me mettre trop en évidence...si les Mangemorts me découvrent, je suis mort, si le Ministère me met le grappin dessus, je ne vaux pas mieux. Ma tête est mise à prix et on se fera un plaisir à trainer ma dépouille au Chemin de Traverse...enfin, pas si je peux l'éviter. Alix, a été sans le savoir, une aide précieuse et non, je ne fricote pas avec elle...je l'aime.

Une pause non intentionnée freina pour un moment ce déluge d'aveux. Il baissa la tête et sembla se concentrer sur l'herbe qui l'entourait, quand il parla enfin...sa voix s'était cassée, comme s'il était à bout de forces mais il relava les yeux vers Justin ...un regard clair, dénué d'arrogance...teinté d'un profond désarroi.

J'aime Victoria...mes enfants. Je regrette ma mère, je pense souvent à toi, Justin, à notre amitié qui m'a soutenu pendant tant de temps...j'avoue que même Bikita me manque et Apache aussi. Je suis pris dans un piège démesuré et crains de ne plus m'en sortir...mais je suis et serai toujours celui que tu as connu, malgré tout et moi même...On est ce qu'on est, vieux frère...ni plus ni moins...je ne suis pas un traître...du moins, j'essaye de ne pas l'être. Je suis l'agent spécial Michael de Brent au service de sa Majesté la Reine.

Une énorme lassitude l'envahissait. Il ne faisait même plus attention au sang qui continuait de couler au coin de sa bouche éclatée ou de son nez. Il semblait vidé de toutes ses forces pourtant en faisant un dernier effort, il parvint à se relever.

Je ne plaiderai pas pour moi...mais si un de ces jours, cette maudite guerre finit et je ne suis plus là...cherche Victoria et raconte lui la vérité...ce sera déjà ça de gagné, pour qu'elle porte au moins mon nom sans honte...et pour que mes enfants aient au moins ça de moi...et si jamais...ton chemin croise celui d'Alix...laisse la aller...à elle aussi, je lui aurai fait trop de mal.

Il resta debout mais pas trop assuré sur ses jambes, face à Justin attendant ses paroles, démuni d'illusions, sentant la tête étrangement vide et le cœur atrocement endolori...si en ce moment un éclair vert s'était abattu sur lui, Michael De Brent l'aurait sûrement vu comme une délivrance...
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Mer 14 Jan - 22:03

La résignation de Michael troublait Justin beaucoup plus qu’il ne le laissa paraître. Qu’il accepte sans sourcilier d’avaler le véritasérum présenté créa un malaise profond. Davenport, de mauvaise grâce, s’assit sur le gazon afin d’écouter ce que son copain avait à raconter.
Il savait que ce serait l’absolue vérité mais hésitait quand même à vouloir la connaître.
En effet, comme prévu, Michael se lança dans un récit absolument… incroyable. Il aurait été recruté alors qu’Apache était bébé ? Cela remontait donc à quelques années.


Il n'a jamais été question de m'unir aux Mangemorts mais cette possibilité s'est présentée toute seule, sans que je la cherche et encore moins la veuille. Une opportunité telle ne se présenterait plus jamais. J'étais au sein même de l'organisation. Voldemort tenait et tient encore particulièrement à moi. Il aime être entouré de Sang Pur, cela donne un éclat de suprématie à son œuvre.

C’est sûrement pour ça que ta tête est mise à prix actuellement…

La narration se poursuivit d’un ton dénué d’émotion avec l’aveu d’avoir été heureux d’éliminer des mauvais membres du ministère voire de faire souffrir avec plaisir ceux qui s’étaient adonnés à des exactions contre les familles de Mangemorts.

*Il n’a pas eu tort, j’en ai ratatiné quelques-uns aussi… en douce*

S’enchaînèrent des révélations sur sa relation avec la Mangemorte « qu’affectionnait » particulièrement Justin. Il se souviendrait longtemps de la manière dont elle l’avait rendu hors combat alors qu’il était son geôlier. Une vipère, voilà comment il la considérait et lui, De Brent, disait l’aimer ???

Tu es complètement fou !

Contemplant l’herbe avec son air de chien battu, Michael se tut quelques instants avant de reprendre :

J'aime Victoria...mes enfants.

Cinglante, la réplique fusa :

Charmante façon de le leur prouver, n’est-il pas ?

Une autre tirade fusa pendant laquelle Michael ne se chercha même pas d’excuses, déballant tout simplement ses implications et sentiments. Puis…

Je ne plaiderai pas pour moi...mais si un de ces jours, cette maudite guerre finit et je ne suis plus là...cherche Victoria et raconte lui la vérité...ce sera déjà ça de gagné, pour qu'elle porte au moins mon nom sans honte...et pour que mes enfants aient au moins ça de moi...et si jamais...ton chemin croise celui d'Alix...laisse-la aller...à elle aussi, j’aurai fait trop de mal.

*Pas la peine de la chercher, je sais où est Vic et tu peux courir pour que je te le dise. Blackstorm… pas question de la laisser libre si je mets la main dessus*

Un silence profond s’abattit entre les deux hommes. L’attitude décomposée de son ami força Justin à la compassion. D’un naturel généreux, il souffrait de cette confession et de ses implications.

Hum… dit-il, embarrassé devant la mine effondrée de Michael. Tu ferais fondre un iceberg, toi !

C’était peut-être une erreur mais Davenport était totalement convaincu. De Brent était une victime plus qu’un coupable, sa vie : un enfer.

Episkey ! Reparo ! Revigor !

Les trois sorts destinés à rendre Michael plus présentable foncèrent sur leur cible. Il fallait maintenant que Davenport accouche d’un discours sensé. Un nouveau geste de baguette amena le liquide qu’ils affectionnaient. Les verres s’emplirent.

D’abord, excuse-moi d’avoir douté de toi. Je te connais pourtant de longue date mais les apparences jouaient contre toi, tu ne me démentiras pas. Ce que tu as fait subir à Victoria est… impardonnable à mes yeux. Même avec les meilleures raisons du monde… tu aurais dû avoir suffisamment confiance en elle pour la rassurer et… surtout ne pas la tromper. C’est votre problème et ne m’en mêlerai point *Ou si peu*

Une pause permit aux amis de se jauger. Justin avala une rasade de pur feu :

Ce truc du service de sa majesté aussi gros qu’il puisse paraître, je le gobe aussi. Je ne suis pas moldu de naissance pour rien. Je n’ignore pas ce que les recruteurs du MI6 sont capables de faire. Or, je suis un homme marié, Michael, très heureux et en passe d’être père dans quelques mois. Tu comprendras aisément que jouer aux espions de la reine ne me tente pas.

Un troupeau d’anges passa entre eux. Justin avala cul sec le fond de son verre, se leva et, les yeux brillants d’excitation déclara :

Tu es mon pote, Michael ! Si tu as besoin de moi, je suis là.

Bras ouverts, il attendit l’accolade qui cèlerait leur connivence.
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Jeu 15 Jan - 16:04

Passer aux aveux était en extrême fatigant. Il tenait assez mal sur ses jambes mais faisant un effort affronta Justin le mieux qu'il put, attendant que celui ci se décide entre l'achever sur place ou l'envoyer moisir à Azkaban...mais Davenport avait toujours le don de le surprendre...au lieu de l'Avada de la délivrance, il reçut tour à tour un Episkey, un Reparo et un Revigor destinés sûrement à ne pas le laisser crever aussi facilement....mais encore là, les paroles de son ami le prirent de court.

D’abord, excuse-moi d’avoir douté de toi. Je te connais pourtant de longue date mais les apparences jouaient contre toi, tu ne me démentiras pas. Ce que tu as fait subir à Victoria est… impardonnable à mes yeux. Même avec les meilleures raisons du monde… tu aurais dû avoir suffisamment confiance en elle pour la rassurer et… surtout ne pas la tromper. C’est votre problème et ne m’en mêlerai point
.

Michael essaya d'assimiler ce discours mais son esprit semblait flotter à la dérive, néanmoins il saisit la notion générale de l'idée.

Oui...impardonnable. Je...l'ai trompée...mais...

À quoi bon vouloir donner des explications, il ne ferait que s'enliser encore plus dans le bourbier de sa vie. Au moins Justin semblait disposé à passer l'éponge sur quelques de ses erreurs, pas sur toutes, ce serait trop demander. Jugeant préférable de s'asseoir avant de s'étaler de tout son long face à l'Auror, Michael reprit place sur l'herbe aussitôt imité par celui ci qui ne trouva rien de mieux que faire apparaître une bouteille de Pur Feu et lui en servir un verre.

Il en but une gorgée, rassembler ses idées tenait de l'échec en ce moment...peut être se saouler serait préférable à penser mais évidemment Justin pensait autrement, maintenant il était marié, heureux et allait avoir un enfant...quelle vie enviable! Et logiquement ne voulait rien entendre de se mêler aux aventures suicidaires de son copain. Michael vida son verre.

Normal, parvint il à dire, tu as...des bonnes raisons pour vivre.

Lui, il se sentait pire qu'un chien battu...il ne lui restait même plus un rêve auquel s'afférer. Victoria, sa Victoria l'avait largué comme si ce qu'ils avaient partagé n'avait compté pour rien...où restaient ces promesses d'amour éternel? Où restait ce rêve de bonheur?...et ses enfants? Il n'aurait pas le sursis de le voir grandir...d'être part de leur vie. Elle avait bien misé ses triomphes et emportait la partie...le laissant là, brisé, désarticulé comme un pantin auquel on a coupé les cordes...son souvenir l'avait soutenu au long du cauchemar....et maintenant il ne lui restait qu'une atroce solitude à affronter.

Justin s'était levé, plein d'énergie, ses yeux pétillants d'excitation comme au bon vieux temps quand ils préparaient un de leurs tours pendables.

Tu es mon pote, Michael! Si tu as besoin de moi, je suis là!

Il ouvrait les bras...attendait il sérieusement qu'il s'y jette pour une accolade de franche amitié? En tout évidence, oui. Michael se remit sur pied, même si cela lui coûta un effort exténuant et allant vers son copain de toute la vie, accepta l'accolade qui lui était destinée. L'enthousiasme de Davenport lui chauffa un peu le cœur mais il s'écarta brusquement de lui, comme si cette démonstration d'affection le gênait.

Tu..as été le meilleur ami que je puisse avoir, Justin...merci de ton offre, je...sais que je peux compter sur toi mais...

Lentement il releva la manche sur son bras gauche...la Marque apparut. La tête de mort sembla les narguer, monstrueuse, marquant pour toujours l'atroce différence.

Je...ne mettrai pas ta vie en péril...ni celle de Nate et votre enfant. Ni de personne que j'ai aimé...avant. Je me bannis de vos vies...à jamais. Ma présence n'apporte que malheur. Je ferai ce qu'il sera possible pour aider la Cause...mais je n'en ai plus pour longtemps...tôt ou tard, je ferai une erreur et ce sera fichu pour de bon...mais on s'en fout. Tu le sauras en son temps, dis à ma mère que je n'étais pas si méchant, que j'ai quand même essayé de...

Il leva la main en un geste vague, fatigué d'être là, à parler de ses dernières volontés avec le seul véritable ami qu'il eut jamais eu.

Tu débordes d'imagination, Justin...je sais que tu arrangeras ça bellement...donne moi un autre verre de ton whisky...j'ai froid!

L'alcool lui donnerait , au moins pour un instant, l'illusion de chaleur...mais il pressentait que cette sensation d'être glacé à l'intérieur ne le quitterait plus jamais...Il vida d'un coup le contenu de son verre et l'envoya s'écraser, rageur, contre un rocher où il éclata en mille morceaux. Il se tourna alors vers son ami et le dévisagea, son expression s'était recomposée en un masque froid, indifférent même.

Retourne chez toi, Justin...et oublie que j'existe, ce ne sera que mieux pour tout le monde!

Et sans lui laisser le loisir d'une parole, lui tourna le dos et s'éloigna sur la lande...comme qui fait une paisible promenade...

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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Jeu 15 Jan - 22:08

L’accolade attendue ne tarda pas. Justin y alla mollo avec ses claques dans le dos car, malgré son revigor, Michael semblait toujours aussi effondré. D’ailleurs il s’écarta assez vite pour déclarer d’un ton morne :

Tu..as été le meilleur ami que je puisse avoir, Justin...merci de ton offre, je...sais que je peux compter sur toi mais...


*A été ?? Mais je le suis toujours ! C’est quoi ce délire ?*

Puis De Brent avait relevé sa manche, dévoilant la marque de l’infamie. Cela déplut à Davenport qui tiqua légèrement.

Qu’est-ce que ça peut foutre ? Ce sont nos actes qui prouvent ce que nous sommes vraiment. Rappelle-toi Kali Leonart…


Ce souvenir était un peu gênant pour Justin qui s’était fait plaquer par cette jeune femme, ex-Mangemorte, à laquelle il avait presque donné son cœur. Le discours de son ami le scia assez pour arrêter de gamberger sur ce sujet. A l’entendre, Michael parlait tel un condamné à mort. Il dictait en quelque sorte ses dispositions testamentaires. Après avoir bu une nouvelle rasade et, geste commun aux deux potes quand ils étaient enragés, envoyé le verre exploser contre un rocher, De Brent, comme désabusé de tout, lâcha :

Retourne chez toi, Justin...et oublie que j'existe, ce ne sera que mieux pour tout le monde!

Là-dessus, il lui tourna le dos et se dirigea droit vers la falaise proche.

*Nom d’un gnome ! Il ne va quand même pas…*

Un vent de panique souffla sur Davenport qui réagit très vite :

Petrificus Totalus !

L’attaque était traîtreuse. Tant pis, il y avait urgence. Accourant près du corps étendu, Justin se défoula… verbalement cette fois :

Si tu ne peux plus bouger, tu sais écouter et TU VAS M’ENTENDRE ! Le suicide n’est pas une solution. Crois-tu sincèrement que ça arrangera les choses ? M’envoyer rapporter ton décès auprès des femmes qui t’aiment, c’est bien toi, ça ! Je ne te laisserai jamais faire une telle connerie quitte à t’emprisonner… ici. Tu as reçu une formation avant celle d’Auror ? Laquelle ? Celle de jouer l’huître en cas de coup dur ? Faire cavalier seul ne te convient pas, c’est pour ça que je t’aiderai… que tu le veuilles ou non. On peut s’arranger. Bon sang, nous sommes des sorciers ! Voldy peut envoyer ses hordes contre toi s’il a confirmation de ton double jeu, il ne t’aura pas car je serai là, en sous-marin, toujours derrière toi. On ne me nomme pas « le caméléon » pour rien, je te signale.
Nous sommes en guerre, Michael. Afin que nos enfants puissent grandir dans un monde de paix, il faut aussi savoir se sacrifier, je le ferai. Je ne mêlerai évidemment pas Nate à cela, pas maintenant, dans son état. Elle comprendra ; je parie qu’elle nous appuiera sitôt l’enfant né.


Sa diatribe était un poil décousue mais très claire. Désolé d’avoir frappé son frère d’armes en félon, Justin accéléra le processus de récupération par un « Finite »

Relève-toi ! Je ne pourrai jamais, jamais oublier notre jeunesse débridée ni le nombre de fois où tu m’as sauvé la vie. Si c’est la perte de Vic qui te désespère à ce point, je… * Je ne te dirai pas comment* Je saurai la contacter. Alors, Pax mon ami !

Des étoiles scintillantes churent sur le crâne du blondinet.

Cesse tes idées noires, accepte-moi telle ton ombre: tout sera dit.

Une main se tendit.
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Ven 16 Jan - 16:22

Tout était dit. Au moins Justin savait la vérité, à présent. C'était déjà mieux que rien...s'être quelque peu racheté aux yeux de son meilleur ami aurait dû lui donner une certaine satisfaction mais Michael se sentait comme vidé de tout sentiment. Il n'avait qu'une envie en ce moment...disparaître de la face de la Terre pour un temps, se tapir dans un coin d'ombre et essayer de panser ses blessures le mieux possible.

Pour l'instant, le vent frais qui soufflait sur la lande apaisait un peu les sursauts de son âme, il aimait la sensation de liberté ressentie en marchant lentement dans cette nature déserte...cette plate solitude, face à la mer dechainée calmerait son esprit, lui permettrait de penser...pour remettre en marche son existence, pour minable qu'elle fut.


Il était près du bord de la falaise, le vent était chargé d'embruns...et tout à coup, son corps chuta brutalement contre le sol herbeux, sans qu'il sache ni pourquoi ni comment. Michael voulut tourner la tête...se relever mais fut incapable de faire le moindre mouvement alors il comprit qu'on venait de le pétrifier et hait le fourbe qui avait lancé un sort à son dos.

La voix de Justin résonna à ses oreilles, paniquée et criant plus que parlant commença le plus ahurissant des discours.

Si tu ne peux plus bouger, tu sais écouter et TU VAS M’ENTENDRE ! Le suicide n’est pas une solution. Crois-tu sincèrement que ça arrangera les choses ?

*Me suicider? Mais qu'est ce qu'il me chante là, cet empoté!? Pas besoin de hurler...suis pas sourd!*

M’envoyer rapporter ton décès auprès des femmes qui t’aiment, c’est bien toi, ça !

*Davenport, arrête de dire des inepties...tu vas me payer ça!*

Ne pas pouvoir bouger le rendait fou mais bien sûr l'auror profita de cette silencieuse immobilité pour finir de vider son sac. S'il aurait pu, Michael aurait éclaté de rire...Justin parlait des valeurs apprises lors de l'entraînement...comme s'il avait eu besoin de ça pour savoir se fermer comme une huître en cas de coup dur...C'était son père qui lui avait appris ça, bien avant qu'il ne sache même parler correctement. L'arrogance servait tout de même de quelque chose.

*Faire cavalier seul me convient parfaitement, imagine toi...Non, Justin...non, je ne veux pas que tu te colles à moi comme mon ombre...Si le Lord sait de mon double jeu...même pas le corps d'élite de la marine britannique ne pourrait me tirer de là...Non. Je refuse que tu prennes ce risque...*


La tirade finale finit par l'émouvoir tout de même...de sa voix chaleureuse et grave Justin parla de sacrifice pour un futur en paix. Il aurait voulu applaudir. Le théâtre avait perdu un superbe acteur...il pouvait l'imaginer en Hamlet.

Finite.

Michael s'ébroua en pestant dans sa barbe et se frotta la joue endolorie à cause d'avoir rencontré une pierre plate...il se tâtait la mâchoire pour voir si tout était en place quand Justin, encore tout émoustillé de son beau discours lui demandait de se lever. Il tourna la tête vers lui et lui décocha un regard noir.

Ça te prend souvent de faire ce genre de trucs?

Il finit par redresser son humanité et se planta devant son ami.

Écoute, Justin...je sais que tu es le meilleur homme du monde et que tes intentions sont d'inappréciable valeur...mais que ce soit la dernière fois de ta vie que tu m'attaques à trahison!!!

Mais l'autre était trop imbu de son rôle de sauveur d'âmes comme pour remarquer qu'il n'était pas de trop bonne humeur.

Je ne pourrai jamais, jamais oublier notre jeunesse débridée ni le nombre de fois où tu m’as sauvé la vie. Si c’est la perte de Vic qui te désespère à ce point, je… saurai la contacter. Alors, Pax mon ami !

Moi non plus je n'oublie rien *Pour mon malheur.*

Il se passa la main dans les cheveux d'un geste agacé en dardant Justin d'un regard acéré.

Que Vic fiche le camp de cette façon m'a surpris, je ne vais pas dire que non...mais de là à sauter de la falaise pour mettre fin à...mes peines...je pensais que tu me connaissais mieux, Davenport...mais ce que tu as dit...juste avant de lancer ton fichu petit sort...que tu saurais la contacter...cela veut dire que tu sais où elle est. Ne me mens pas , Justin, j'ai beaucoup de façons de te soutirer la vérité...et tu le sais très bien...mais fais comme tu voudras...pour le moment savoir qu'elle est en sureté avec les enfants me suffit largement.

Mentir comme un arracheur de dents sans perdre l'impassibilité de son semblant faisait partie de son jour le jour. Il aurait voulu le soumettre à l'Imperium pour lui arracher la vérité en cet instant même... cela ferait sans doute une très bonne impression s'il voulait continuer à jouer son rôle de Mangemort désabusé...mais il désista.

Il y a d'autres problèmes qui ont priorité en ce moment. Je ne te dirai rien de
plus parce que je ne veux pas que tu joues au fantôme vengeur. Il y a bien d'autres façons d'aider à la Cause que risquer la peau de la sorte...va voir Mrs. Applewhite au Ministère, dis lui que tu m'as rencontré...elle comprendra et te dira que faire...mais ne cours pas après moi, Davenport...pas maintenant...je ne blague pas en te disant que le risque est trop grand...et surtout...ne souffle pas un mot de cela...à quiconque!!!

Il avait pris Justin par le bras et le fixait froidement...restait peu de l'être effondré d'instants auparavant.

Et je dis quiconque...pas à Nate, pas à ma mère, pas à Vic...à personne! Compris? Pas de risques inutiles. Je te fais confiance, Justin...ne me déçois pas...je peux être très méchant quand ça arrive!

Un sourire tordu et une tape sur le bras qu'il retenait.

Va, mon ami...pas de souci. Je suis une mauvaise herbe très coriace. Un de ces jours, je te fais signe...rejoins ta femme qui doit se faire un sang d'encre et donne mon bonjour à Vic, quand tu te communiqueras avec elle!

Un dernier geste d'adieu accompagné d'un sourire narquois et s'éloignant d'un pas...transplana.
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus (fe Michael)   Je t'aime, moi non plus (fe Michael) Play211Lun 19 Jan - 14:53

Alors là, Davenport en prit pour son grade. Apparemment il s’était leurré sur les intentions de Michael qui, loin de vouloir en finir avec ses jours lui tenait un beau discours. Il avait retrouvé sa superbe et Justin dut se retenir de lui fermer son clapet à bêtises d’un coup de poing dans cette mâchoire barbue.

Que Vic fiche le camp de cette façon m'a surpris, je ne vais pas dire que non...mais de là à sauter de la falaise pour mettre fin à...mes peines...je pensais que tu me connaissais mieux, Davenport...mais ce que tu as dit...juste avant de lancer ton fichu petit sort...que tu saurais la contacter...cela veut dire que tu sais où elle est. Ne me mens pas , Justin, j'ai beaucoup de façons de te soutirer la vérité...et tu le sais très bien...mais fais comme tu voudras...pour le moment savoir qu'elle est en sureté avec les enfants me suffit largement.

*Quel beau menteur ! Tu crèves d’envie de me torturer, là.*

Je le sais, évidemment mais rassure-toi, je ne le dirai pas ni sous impéro, ni Doloris.

Il connaissait trop bien son ami et n’était pas dupe de ces soi-disant assagissements. Suivit une autre diatribe destinée à dégoûter Justin de le pister avec moult recommandation du secret absolu sur sa véritable mission.

*Ouais ! Tu as surtout peur que je mette la main sur Blackstorm si je te filais.*

Et je dis quiconque...pas à Nate, pas à ma mère, pas à Vic...à personne! Compris? Pas de risques inutiles. Je te fais confiance, Justin...ne me déçois pas...je peux être très méchant quand ça arrive!

*Tu me prends pour une nouille ou un imbécile ? Je sais de quoi tu es capable mais apparemment toi tu ignores que ce je puis faire…*

Va, mon ami...pas de souci. Je suis une mauvaise herbe très coriace. Un de ces jours, je te fais signe...rejoins ta femme qui doit se faire un sang d'encre et donne mon bonjour à Vic, quand tu te communiqueras avec elle!

Je n’y manquerai pas. Va puisque tu en as envie. J’irai voir ta miss Applewhite, sois-en sûr.

Une dernière tape dans le dos, Davenport s’écarta devinant ce que Michael allait faire. Dès qu’il eût disparu, Justin sortit un boîtier de sa poche. Ce coup-là, il l’avait prévu au cas où De Brent ficherait le camp comme maintenant. La technologie moldue alliée à la magie rendait d’infinis services. A moins que Michael ne changeât de continent, le bidule le signalerait. Davenport devrait rayonner dans tout le pays mais il s’en moquait.
Tranquille, il transplana à son tour.
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