Sautillant toujours autant, Tonks acquiesça. En faite, elle aurait presque dit oui à tout ce que le lycan aurait proposé, en ce fameux jours. Et puis, la Tête Colorée n'était pas assez concentrée, trop intéressée par son innocente idée – vous savez, abandonner par un heureux hasard quelque chose -. Donc elle eût un léger oui, signe de son assentiment. Et puis, puisqu'ils devraient se reparler, ils devraient se revoir. Oui, elle ne voyait les actions que dans le but de pouvoir profiter une nouvelle fois de sa présence – un poil machiavélique, certes -.

Alors qu'elle s'apprêtait à se retourner pour l'observer une dernière fois, il la poussa délicatement par quelques mots vers la sortie. Oui, Rémus ne la jetait pas hors de la maison. Il n'était pas de cette trempe qui, une fois obtenu ce qu'il voulait, laissaient tombé tel un mouchoir. Non, Tonks ne pouvait l'imaginer ainsi, et même si elle l'idéalisait, elle savait pertinemment qu'il n'était pas tel que ça. Quand il lui dit donc ces quelques mots, elle ne pût qu'accepter. C'était si vrai, si réaliste! Les autres allaient l'attendre – Sirius notamment, qui devait à l'heure qu'il était s'étonner de ne pas avoir encore vu une Tête Colorée passait le pas de sa porte -, et elle devrait s'expliquer. Ce qu'elle ne ferait sûrement pas, ou pas pour tous. Sa vie – leur vie – ne concernait qu'eux. Merlin, devenait-elle mature? Si c'était le cas, c'était tant mieux pour elle.

Mais comme ce n'était pas le cas, elle se retourna avec légèreté, ouvrit la porte et dévala les escaliers. Comment ça, dangereuse? Sûrement, puisqu'elle manqua de s'exploser dans les dernières marches. Mais comme elle avait l'habitude de son inattention, de sa maladresse, elle évita le drame et se rattrapa avec grâce – et joie – à la rambarde, sûre qu'il le suivait – de plus ou moins loin, d'accord-. Toujours avec sa soudaine légèreté, Tonks s'approcha de la table, et récupéra les deux places avec un sourire sans bornes.

Puis, la Tête Colorée se retourna. Son sourire s'effaça un tant soit peu, alors qu'elle savait qu'elle devait partir. L'idée n'était pas des plus tentantes, après tout. Mais, bien décidée à lui prouver qu'elle était grande, mature, et surtout capable de le laisser tranquille, elle s'avança et frôla une nouvelle fois ses lèvres. Voilà. Son sourire revint, et elle effleura du bout des doigts la courbe de sa mâchoire.

« Je vais donc filer. A très vite, j'espère ... »

N'ayant pas envie de se retourner – pourquoi? Pour ne pas laisser son regard se poser sur l'écharpe qui trainait négligemment bien blottie sur une chaise, ou bien pour ne pas croiser le sien et revenir aussi vite? -, elle se précipita sur la porte et l'ouvrit avec un sourire. Vivement la prochaine fois.


Et Tonks s'avança dans l'air frais de ce jours de Décembre, le plus joli cadeau de Noël obtenu ….