La nuit est propice aux rencontres ... qu'elles soient bonnes ou mauvaises [Fe]

Amon-Rê venait de se coucher pour faire place à Noût qui allait envelopper le ciel afin de le protéger lors du sommeil du dieu-soleil. Une brise s’était installée faisant voleter quelques feuilles d’arbres qui résistaient encore au froid hivernal de la Grande-Bretagne. L’Egyptienne sortit de chez elle, enveloppée dans une cape aussi noire de la nuit qui s’annonçait, ne montrant pas le moindre indice de la personne qui se cachait au dessus. D’un geste gracieux, Noût leva son bras comme l’offrir au ciel, quelques secondes passèrent avant qu’un bruissement d’ailes se fasse entendre. Avec une douceur incroyable, Horus le faucon de l’égyptienne se posa sur son bras puis sur son épaule. Il était le seul animal assez libre pour ne pas se faire dévorer par sa maitresse lorsqu’elle était assoiffée et assez attachée à cette dernière pour la suivre depuis deux ans comme une ombre. Aussi messager, il était bien plus rapide que les hiboux et était habitué aux températures extrêmes, qu’elles soient froides ou chaudes. D’un pas lent, la jeune femme marcha vers le centre de la ville, bien entendu il n’y avait pratiquement personne à cette heure si tardive et les quelques passants qui croisait la jeune femme ne firent pas attention, car il y a tant de monde bizarre à Londres qu’on ne les remarque même plus. Arrivée en face d’un pub miteux et minuscule, la jeune femme fit un geste de la main et la porte en bois s’ouvrit tout en craquant.

Une fois à l’intérieur du bar sorcier qui se nommait le chaudron baveur, Néféret jeta un coup d’œil dans la salle qui était pleine. Quelques gens qui ne montraient pas leurs visages comme elle, mais surtout des ivrognes qui grognaient et chantaient comme cela n’était pas permis. Thot apparemment ne les avaient pas doté d’un don pour la musique ou le chant. Ne voulant pas offenser son dieu en écoutant de pareilles paroles qui étaient remplies de mots les uns, les plus vulgaires que les autres. Poussant la porte menant à l’arrière cour, la jeune femme se retrouva entres les sacs poubelles et un mur de brique. Posant sa main délicate sur quelques pierres, Noût attendit quelques instants puis sous son regard qui n’exprimait qu’une sérénité, les pierres se déplacèrent permettant un passage vers un chemin qui lorsque le soleil décidait de se lever était plus que plein.

La jeune femme décida de retirer sa capuche, montrant un visage à la peau d’ambre, aux yeux aussi noir que la nuit et une longue chevelure d’ébène. Gracieuse, personne ne pouvait savoir en voyant Noût qu’elle avait vécu des millénaires dans un sommeil. Après avoir découvert qu’elle était une enfant de la lune, elle décida de sauver les gens qu’elle aimait en s’empoisonnant. Mais ce qu’elle ne savait pas c’est que malgré la dose de poison qui pouvait un troupeau de bœuf, cela n’eut comme effet de l’endormir. Cependant, elle n’avait blessé personne et elle en était heureuse, les seuls malheureux de sa transformations étaient les explorateurs français qui l’avaient découvert car la jeune femme eu soif comme jamais elle n’avait eue. Mais maintenant, elle se nourrissait de bétails ou de volailles, ou encore d’animaux sauvages. D’un pas de danseuse, la jeune femme fit une centaine de mètres avant de s’arrêter, elle entendait quelques voix lointaines des gens qui buvaient dans les bars encore ouvert à cette heure tardive. La jeune femme sortit de sa poche intérieure, une flasque ronde ou Bastet était représentée. L’ouvrant avec délicatesse, elle la porta à ses lèvres et y but le breuvage rouge qu’elle contenait. Ne voulant faire de bêtise, elle préférait boire une gorgée alors qu’elle pouvait faire une rencontre.

Après quelques pas, Horus poussa un cri très singulier, quelqu’un était derrière elle dans cette rue déserte sous le clair de lune. Noût s’arrêta puis prit de sa main droite son amulette représentant la forme animale d’Isis qui la protégeait depuis qu’elle avait prit conscience qu’elle avait comme ses parents des pouvoirs. Alors que dans le monde britannique, les sorciers se servaient de baguette, à l’époque du règne de son père c’était une amulette. Se retournant, Néféret regarda l’ombre qu’elle ne pouvait pas très bien distinguer. Mais elle en avait vu d’autre et elle en verrait surement d’autre. Avec la sérénité qui empreignait chacun de ses mouvements et de ses paroles, la jeune femme parla d’un air calme :

« Que vient faire un enfant du soleil à une heure où Noût vous protège ? »

Dans une sombre ruelle du chemin de traverse, une ombre est adossée contre un mur, semblant vouloir se fondre dans la nuit au maximum. Les mains dans les poches, tête baissée, les yeux clos… Avec son attitude totalement décontractée, on aurait pu croire qu’il était là par hazard, qu’il n’avait rien de mieux à faire et pourtant… Une mission l’attendait, là, dans le pub des trois balais. L’homme y était entré plusieurs heures plus tôt et Kyo attendait qu’il en ressorte.

Perdu dans ses pensées, il était persuadé que vu tout le temps que ce traitre était resté dans ce bistro, il l’entendrait surement sortir. Donc il se laissait perdre dans la divagation de son esprit tordu. Naturellement, sa principale préoccupation était Kiara… Comment aurait-il pu en être autrement alors qu’elle était la première femme pour qui il avait un minimum d’intérêt. Du moins, les autres, c’était quelques soir et puis basta… L’ennuis majeur dans l’histoire, c’était que durant son année de recherche, elle était devenue amnésique et se prenait pour une justicière aux coté de ce vieux fou et de Potter jr.

Et Samuel… Kyo ne comprenait toujours pas comment monsieur Ellinger ne lui avait pas flanqué une droite. Mais bon, pas de coups, pas de cris ou même de crise cardiaque.. Notre grand blond d’un mètre quatre-vingt dix huit s’en sortait pas trop mal pour cette fois. Bon c’était pas les grands amours non plus mais ça aurait pu être bien pire. Quoi qu’il en soit, il espérait réellement qu’il pourrait ramener la jeune femme et qu’elle se rappel de tout son passé… Lui compris a l’occasion…

Mais le mangemort n’eu pas le temps d’approfondir ses pensées comme il vit la porte du pub s’ouvrir et laisser passer l’homme qu’il attendait depuis tout ce temps. Accueillant avec joie le peut de distraction que cela allait enfin lui apporter. Se détachant du mur crasseux, Kyo attendit quelques minutes pour voir où l’homme allait bien pouvoir aller puis s’extasia de voir qu’il avait apparemment choisit de venir vers lui. Comme c’est-y pas mignon, il lui tombait pratiquement dans les bras.

- Bonsoir

L’homme s’arrêta, surpris sans nul doute et observa Kyo avec méfiance. Celui-ci s’avançait calment vers lui et l’autre ne réagit pas jusqu’à ce qu’il voit son visage. Ses yeux azur, ses cheveux blonds et sa carrure qui le faisait tellement ressembler à Hiro, son ainé.

« Qu’est-ce que vous me voulez ?!!! »

- Ce n’est pas évident ?! Tu l’as trahi… Ton heure est venue… Je ne te ferais pas trop souffrir.

L’homme tenta bien de sortir sa baguette mais il en avait un sacré coup dans le nez et cela rendait l’opération bien plus compliquée. Lorsqu’il parvint enfin a extirper son arme de sa cape, Kyo était déjà derrière lui et serrant son bras autour de son cou, il l’étouffa sans aucun remords et le laissa tomber sur le sol crasseux avant de partir sans se retourner.

Une fois dans la rue principale, il fit légèrement craquer les os de sa nuque puis repris tranquillement sa route histoire de se balader un peu avant de rentrer. Il ne remarqua pas tout de suite qu’une personne se trouvait plus loin devant lui et fut donc plus ou moins surpris lorsqu’une voix s’éleva dans le silence de la nuit.

« Que vient faire un enfant du soleil à une heure où Noût vous protège ? »

Sur le coup de la surprise, Kyo stoppa un instant puis s’avança calmement vers la silhouette qui se trouvait en face de lui. Reconnaissant peu à peu une femme brune qu’il ne se souvenait pas d’avoir déjà vu. Il se posait des questions également, la principale étant : qui est cette fameuse Noût dont cette inconnue parlait. Mais il s’arrêta à quelques pas et la regarda un instant avant de répondre d’une voix grave et calme.

- J’avais un petit travail a effectuer… Et rien ne m’empêche de sortir à l’heure que je veux non ?!

Kyo fit un léger sourire qui aurait pu passé pour arrogant puis il repris plein de curiosité.

- Et qui est Noût ?!

Singulière rencontre en pleine nuit, face à la vampire se trouvait face à quelqu’un qui ne semblait pas avoir la langue dans sa poche bien que cela ne dérangeait en aucun point Noût. La diplomatie était une qualité qu’elle avait acquise alors qu’elle était encore humaine et elle avait prit exemple sur son père étant sereine dans chaque situation. Peut importe les paroles ou les gestes, elle ne répondrait que par sa voix et essayerai de rester la plus calme possible. De son regard aux prunelles noires, Noût regarda l’homme qui se tenait en face d’elle. Bien qu’il fasse noir, la jeune femme regardait la silhouette qui semblait athlétique et en déduisa par son attitude qu’il était sûr de lui et peut-être même un peu trop. Mais elle n’était pas là pour donner une leçon, de toute façon cela n’était pas son genre car d’après l’égyptienne, chacun fait ses choix et il suffit ensuite de les assumer.

Noût l’écouta parler avec sa voix grave et calme regardant autour d’elle et s’assurant que la rue était déserte. Seulement pour la sécurité des gens qui l’entouraient bien qu’elle se soit rassasiée avant. Sur la droite l’égyptienne remarqua un bar encore ouvert où régnait une agitation plus que débordante. Bien sûr, elle ne comprenait pas pourquoi tellement de monde aimait ces endroits de débauche et d’alcools. Mais bon, que pouvait elle y faire ? Elle était d’une autre génération et elle le savait très bien.

«J’avais un petit travail à effectuer… Et rien ne m’empêche de sortir à l’heure que je veux non ?! »

La jeune femme resta impassible devant une telle réaction. A quoi bon réagir, de toute façon elle n’avait pas été élevée de cette manière et jamais ne perdre son sang-froid était hors de question pour elle, car même si son père était un pharaon autoritaire et strict, il savait aussi parler avec sa fille de la plus grande sagesse dont il pouvait faire part à sa fille. Elle fit un pas vers l’inconnu et se retrouva sous un rayon de lune. Bien qu’on puisse mieux la voir qu’a l’instant d’avant, Noût pouvait aussi mieux distinguer cet homme.

« Je ne vous interdit rien, bien au contraire mais les nuits ne sont plus très sûres en ce moment. Surtout lorsque l’on est à côté de ces lieux de débauches. Je m’en excuse si vous les fréquentez mais je ne peux les supporter. »

Noût ne laissa passer aucune expression sur son visage, que ce soit un sourire un peu figé ou alors quelque chose de mesquin peut importe, était-ce le sommeil dans la pierre qui eue comme réaction de figé son visage ainsi ? Peut lui importait en ce moment précis, ce fut surtout la dernière prise de parole de cet homme qui la fit réagir :

«Et qui est Noût ?! »

Son faucon poussa un cri comme étant outré, la jeune femme caressa la tête de son oiseau afin de la calmer de sa main gracile. Elle accompagna d’une phrase en égyptien que l’homme ne comprendrait surement pas :

« Du calme Horus, nous ne sommes pas en Egypte. Les gens ont une autre culture ici et c’est tout à fait normal qu’il ne connaisse pas la déesse. »

Le dénommé Horus ébouriffa ses plumes avant de redevenir la statue qu’il était. Néanmoins son regard resta fixé sur l’inconnu alors que Néféret prit de nouveau la parole afin d’informer l’inconnu, elle resta calme et expliqua la réaction de son oiseau :

« Excusez le, mais Horus ne se fait pas à l’idée que peu de personne ici connaisse la mythologie égyptienne, il est aussi un peu susceptible mais c’est aussi un ami fidèle. Noût est la déesse égyptienne représentant le ciel. Femme de Geb qui est le dieu de la Terre, c’est aussi la mère d’Osiris, d’Isis. Elle est importante dans la mythologie et c’est aussi ainsi que l’on m’a appelé. »

Le désir de curiosité satisfait, la jeune vampire regarda l’homme afin de percevoir sur son visage sa réaction.

« Je ne vous interdit rien, bien au contraire mais les nuits ne sont plus très sûres en ce moment. Surtout lorsque l’on est à côté de ces lieux de débauches. Je m’en excuse si vous les fréquentez mais je ne peux les supporter. »

Avait-il prétendu le contraire ?! Bien sur que non. Kyo n’avait jamais été du genre a faire attention a sa vie. Chose à laquelle il attachait peut d’importance, prenant beaucoup de risques pour un ancien Serpentard. Oui, il était de notoriété publique que les Serpentards étaient plutôt du genre a sauver leur peau en premier lieu et à réfléchir avant d’agir. Bien entendu, contrairement à la croyance populaire, Kyo réfléchissait et avait parfaitement conscience de la conséquence de la plus part de ses actes. Mais il ne faisait pas grand cas de ce précieux dont qu’est la vie.

Il faut dire que sa taille imposante (moins que celle de son ainé) lui avait souvent apporter des ennuis. Il n’y avait qu’à se souvenir de l’attaque de Durmstrang où ils n’étaient que deux contre un bataillon d’aurors et de membres de l’ordre et bien que Baldwell se battait comme un diable, on prenait Kyo pour cible quasiment à chaque fois. Naturellement ça l’avait énervé mais notre grand blondinet avait l’habitude maintenant. Kamikaze de nature, il ne cherchait pourtant pas souvent les ennuis.

Mais revenons en à l’instant présent, je déblatérons pas sur les faits passés durant des heures ou bien nous allons vite avoir envie d’arrêter de lire un post beaucoup trop long. Donc, bien qu’il n’avait aucun attention de chercher la petite bête, il semblait que la jeune femme se soit sentit quelque peut offensée par son attitude pleine de désinvolture. Il sourit lorsqu’elle s’excusa au cas où il aurait l’habitude de fréquenter les lieux de débauche et il ne souleva pas. Il n’était pas du genre à s’entourer d’une foule compacte, préférant généralement la solitude.

Sa deuxième question sembla contrarier d’avantage le volatile qu’il n’avait pas encore pris la peine de remarquer malgré sa taille imposante. Comme s’il était chose normale de se promener avec un faucon sur l’épaule. Lorsque le rapace avait émis son mécontentement, Kyo avait tourné un regard d’avantage intéressé que peureux vers lui. Il était rare de voir de tels rapaces dans le coin alors que les hiboux étaient bien plus nombreux puisqu’ils servaient de facteurs. Kyo entendit ensuite la jeune femme parler dans une langue qui lui était totalement étrangère. Une chose était sure, ce n’était pas du japonais. Là, s’agissant de son pays natal, il aurait certainement compris. Poli, pour une fois, il attendit que la demoiselle réponde a sa question si jamais elle jugeait nécessaire de le faire.

« Excusez le, mais Horus ne se fait pas à l’idée que peu de personne ici connaisse la mythologie égyptienne, il est aussi un peu susceptible mais c’est aussi un ami fidèle. Noût est la déesse égyptienne représentant le ciel. Femme de Geb qui est le dieu de la Terre, c’est aussi la mère d’Osiris, d’Isis. Elle est importante dans la mythologie et c’est aussi ainsi que l’on m’a appelé. »

D’abord perplexe et légèrement déboussolé par ce flot d’informations si tard le soir, Kyo resta impassible puis le temps que tout se mette en place dans son cerveau, il finit par sourire. Oui, la lumière venait de se faire dans son esprit généralement vif mais quelque peut endormi à une heure où on ne lui demandait généralement pas grand renfort intellectuel. Ainsi donc, Horus c’était le nom du rapace, et la jeune femme portait le nom d’une divinité Egyptienne. Après deux secondes de réflexion il compris pourquoi l’oiseau se nommait ainsi… Oui, forcément puisque si ses souvenirs étaient exactes, Horus, c’était le dieux à tête de faucon…

- Enchanté de faire votre connaissance Miss… Noût…

Noût quoi ? Ça il ne le savait pas encore mais était-ce réellement handicapant ? Non pas au sens de Kyo. Il fit une légère pose, peut-être parce qu’il avait rarement l’habitude d’appeler les autres par leurs prénoms puis il continua comme s’il ne s’était pas interrompu.

- Je suis Kyo To Akizuki… Et… j’ai la fâcheuse habitude de ne pas faire grand cas du danger… Surement un défaut me direz-vous…

Amusé plus qu’autre chose, il sourit puis jeta un nouveau coup d’œil au rapace qui ne semblait pas le quitter une seconde. Il repris avec une pointe de taquinerie.

- Alors comme ça vous venez d’Egypte… Vous devez avoir froid ici… Et… Votre… Votre faucon n’a pas l’air de m’apprécier beaucoup on dirait…

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