La folie de Bryan ( FE)

Marlon n’était pas d’une patiente d’ange au contraire il voulait tout, tout de suite alors lorsque Dess lui dit de les laisser tranquille et que si il obtempérait, elle plaiderait en sa faveur devant le tribunal sorcier, il vit rouge, une baffe bien sentit devait lui remettre les idées en place, il n’allait pas laisser tomber près du but. La jeune femme devait bien le savoir, on ne joue pas avec les mangemorts alors elle déclara :

Très... très bien……. Je… Je n’ai pas le choix, je vais te suivre mais avant, je dois faire trois choses.

Qu’allait elle inventer encore, Marlon ne voulait pas se faire avoir par une ruse quelconque, il la ^prit par les deux bras et la secoua très fort pour qu’elle parle, plus vite elle décidait, et plus vite il pouvait se débarrasser de son frère pour de bon, car quelque soit le choix qu’elle ferait, le jeune homme serait gagnant.

Attends, je vais te dire, ce que je veux : embrasser une dernière fois Bryan, aller embrasser mes enfants et passer chez moi prendre quelques affaires, c’est tout ! Tu ne peux pas me refuser ça ; après… je serai à toi.

La maintenant durement, il scruta ses yeux, elle pleurait, c’était très émouvant pour un être humain normal mais pas pour lui, l’amour est bien la dernière chose qui puisse lui arriver. C’est vrai qu’à une époque lorsque sa fiancée vivait encore, il l’aimait d’un amour fou, mais depuis sa disparition, il était devenu beaucoup plus froid et plus cruel.

Je suis d’accord, mais pas plus d’une minute, je pense que c’est suffisant, je veillerai qu’il guérisse, ne t’inquiète pas et je ne lui ferai plus jamais de mal……

Bon il obtempéra quand même poussant la jeune épouse contre Bryan, qu’elle en profite un maximum, car dans quelques minutes elle appartiendrait au mangemort à tout jamais, jusqu’à ce que la mort les sépare, par contre il faudra qu’elle divorce et qu’elle se marie avec lui, c’était normal non ?

Bryan regardait la scène avec angoisse, il ne pouvait pas bouger, le couteau dans son ventre le faisait souffrir, du sang coulait abondamment et il ne pouvait rien faire, sa baguette était dans la poche de son jumeau et Dess était prisonnière de ses bras, quand il entendit l’odieux chantage de Marlon, il voulut crier, mais aucun son ne sortit de sa bouge. Mais le pire c’est quand il entendit ce que son épouse avait répondu au fou furieux, qu’elle irait avec lui, là Bryan savait qu’elle avait un plan en tête, elle ne pouvait pas le quitter comme ça et encore moins laisser ses enfants grandir sans leur mère.
Marlon accepta alors les conditions de la jeune femme, il put enfin sentir son parfum et l’embrasser mais ce qu’elle lui dit à l’oreille lui serra le cœur, elle l’aimerait toujours et l’autre phrase n’avait aucun sens il ne comprenait pas un seul mot . Marlon reprit son bien , c’est ce qu’il croit, et transpalna avec elle, Bryan lui entendit dans sa tête les mots de son épouse : « L’antidote se trouve dans une des bague ». A quoi rimait cette phrase, tournant les mots, il tenta de réfléchir, mais oui, bien sûr, il se souvint encore de ces deux bagues, Non elle n’allait pas faire ça tout de même, il fallait qu’il arrive à temps sinon ce serait la fin. Ne pouvant rien faire sans baguette il appela son elfe de maison qui se matérialisa devant lui.
Quand la créature vit l’état déplorable de son maître elle l’aida à se relever et tenta d’enlever le couteau, mais Bryan n’avait pas le temps de s’apitoyer sur son sort, il ne voulait pas que Dess meurt, il ordonna juste à son elfe de l’aider à transplaner chez lui, il devait retrouver son épouse au plus vite.

De son côté Marlon assista aux effusions des deux époux, puis se disant que c’était assez, il prit de nouveau Dess et tranplana directement chez Justin, il avait peut-être un cœur de pierre mais elle avait le droit de voir ses enfants pour la dernière fois, après être passé devant Nate qui dut leur laisser le passage vers la chambre, le mangemort ne lâcha pas la jeune femme des yeux, elle embrassa alors les deux mioches et il la tira de nouveau vers lui, à présent il ne restait plus qu’une chose à faire et elle serait enfin à lui, sortant de la maison, Marlon tira Dess et entrèrent dans la maison.

Suis-moi, et regarde bien, si par hasard, je ne fais pas apparaître un ange vengeur... ou un démon.

Oh, ne t’inquiète pas je ne te lâche pas d’une semelle, je ne veux pas que tu t’échappe une nouvelle fois….

Marlon la suivit jusqu’à la chambre et épia chacun de ses gestes, on ne sait jamais avec ces aurors, ils ont toujours une baguette magique caché quelque part, mais si elle tentait quoique ce soit, il pouvait lui envoyer un sort direct, car il avait toujours sa baguette brandit devant lui et ne lâchait pas la jeune femme des yeux. Enfin la jeune blonde se tourna vers lui, ferma son sac et dit :

J’ai terminé. En fait… Tout est terminé. Tu ne m’auras jamais Marlon, à moins que ça t’amuse de jouer avec un CADAVRE !

Quoi mais que disait-elle ? Le mangemort ne comprenait rien de rien, mais quand il vit Dess porter une bague à sa bouche, il comprit de suite, elle avait avalé un poison, il lui fonça dessus et fit tout pour qu’elle recrache cette saleté, mais rien ni fit, elle riait de plus belle et quelques secondes plus tard de la bave coulait de sa bouche et elle convulsa, il la déposa sur le sol et entreprit d’écouter son cœur, il était à l’arrêt.

Et bien, ma belle tu en as du courage, mourir pour m’échapper et bien tant pis pour moi….. Par contre puisque tu m’as lâché je vais devoir prendre tes enfants, et ton époux ne pourra rien faire pour m’en empêcher, vu l’état ou il se trouve, je suis persuadé qu’il ne va pas tarder à te rejoindre dans la mort….

Avec un rire ironique, Marlon laissa la dépouille de Dess au milieu de la chambre et sortit de la maison pour aller retrouver les jumeaux dans la maison voisine, personne ne pouvait plus se dresser sur son chemin.

Bryan aillant réussit à transpalner chez lui avec son elfe de maison, chercha des bruits, mais rien, tout était calme comme si quelque chose d’horrible était arrivé, le jeune homme se démena pour monter les marches, arrivé devant la porte de la chambre, il vit un corps gisant sur le sol….. Un cri venant du cœur brisa le silence de mort :

Noooonnnnnn !!!!

Se ruant sur son épouse, Bryan ne sentait plus la douleur, il devait faire vite, mais sans baguette que pouvait-il faire ? Mais bien sûr l’antidote, c’est de ça que Dess lui avait parlé, il chercha l’autre bague des yeux, il la trouva au doigt rigide de la jeune femme, il lui enleva et entreprit de lui ouvrir la bouche pour verser la poudre à l’intérieur. Prenant les mains de son épouse dans les siennes, Bryan implora Merlin de ne pas lui enlever son seul rayon de soleil, elle ne devait pas mourir.

Chérie, je t’en prit ouvre les yeux, si tu m’entends serre moi la main….. Je t’aime tant, tu ne peux pas m’abandonner comme ça…..

Pleurant à chaude larme, il n’entendit pas Nate surgir derrière lui, il attendait un geste de sa femme.

Mourir ? Dess y était préparée depuis longtemps. Certes sa vie avait été telles des montagnes russes : au top et au plus bas, sans cesse.
Là, enfin, elle avait cru toucher le bon port avec l’amour de Bryan. Un avenir doux, sans saccades, se profilait quand tout avait basculé. Le jumeau honni réapparu, son cocon avait éclaté sans crier gare. Son seul espoir était que Bryan ait compris ce qu’elle lui avait murmuré au sujet de ses intentions. Il ne disposait que d’une heure pour lui donner l’antidote. Passé ce délai, le cœur refuserait de repartir. Marlon voudrait sans doute s’emparer des enfants ; il n’y parviendrait pas. Non seulement jamais les Davenport ne le laisseraient franchir le seuil de leur porte deux fois et le sort de protection qu’elle leur avait donné en les embrassant repousserait le malveillant.
Tiens quelqu’un pleurait ? L’amertume de sa bouche la fit grimacer. Quelques crampes lui broyèrent le ventre ; elle souleva les paupières.

Ne pleure plus ; je suis de retour, mon amour.

Sa main caressa le visage moite de son époux ; elle se redressa sans difficulté et tint à examiner le blessé. Alors qu’elle le forçait à s’allonger, Dess aperçut Nate qui s’avançait pour l’aider.

Tout va bien, n’est-ce pas ? Les enfants sont toujours chez toi ?

S’empressant auprès de Bryan, secondée par l’elfe, les deux jeunes femmes discutèrent à bas bruit. Les Green pouvaient être tranquilles, Marlon ne saurait pas entrer sans autorisation, ni aucun mangemort non plus. Elle s’inquiétait pour Justin qui n’avait pas encore reparu. Les blessures de Bryan étaient sévères. Il avait perdu beaucoup de sang et s’affaiblissait dangereusement.
Dess courut à son mini laboratoire y chercher de la régénération sanguine tandis que Nate appliquait un revigor.

Ça le soutiendra jusqu’à Ste Mangouste, assura Dess. Puis-je te demander de l’accompagner avec Hiriel ?

A ce moment un plop les fit sursauter. Ouf ! Ce n’était que Justin qui venait aux nouvelles. Il serra longuement sa femme, considéra Bryan qu’il jugea urgent d’évacuer.

Justin viens avec moi. Je suis certaine qu’il va essayer tous les moyens pour entrer prendre les enfants ! Il est si vicieux, j’ai peur.

Sur son époux elle se pencha :

Ne t’inquiète pas. On va régler ça une bonne fois ! Prends d’abord soin de toi.

Un baiser fou plus tard, ils s’évaporèrent dans un bel ensemble, en deux groupes.

Le domaine des Davenport était très calme. Immense et magnifique, la résidence sommeillait au milieu d’un parc parfaitement entretenu. En catimini, le couple avança. Ça devait faire bizarre à Justin de se présenter chez lui tel un voleur…
La prudence était de mise, ils avaient pu constater à quel point la démence ravageait Marlon.
Peu à peu des signes de passage se révélèrent. Des parterres avaient été piétinés, des vasques éclatées. Manifestement le fou s’était défoulé au pied de la demeure dont certains endroits de la façade possédaient des traces de suies révélatrices.
Très lentement, les amis firent le tour du bâtiment, prêts à réagir au moindre signe hostile.
Le vent changeant, les narines de Dess frémirent… ça sentait vraiment la fumée ! Davenport réagit le premier en courant à toutes jambes vers l’arrière. Lui emboîtant le pas, horrifiée, Mrs Green constata les dégâts : les écuries flambaient !

Aguamenti !

Tandis que le propriétaire se ruait à l’intérieur pour libérer ses chevaux, Dess arrosa copieusement la toiture. Un ricanement dément surgit dans son dos ; elle boula sur elle-même, évitant un éclair rouge.
Une rage meurtrière habitait Desdémone à présent. Froide, elle fit face à leur tourmenteur :

Surpris de me voir ? Tu ne t’en tireras pas. Regarde le ciel pour la dernière fois ; c’est en enfer que tu vas :

Lacornum Inflamare

Pleurant toujours sur le corps inerte de son épouse, Bryan espérait de tout son cœur qu’i lui avait administré l’antidote du poison au bon moment. Les yeux clos il entendit quelques mots.

Ne pleure plus ; je suis de retour, mon amour.

Avait-il rêvé ? Ou Dess était revenue parmi les vivants, il ouvrit les paupières et la vit les yeux ouverts et un sourire sur le visage, elle leva une main et la posa sur la joue encore humide de son mari, il était heureux de voir que tout avait bien fonctionné, il dut s’allongé sur le sol pour que Dess l’examine, il était mal en point et devait se rendre de suite à Sainte Mangouste. Bryan écouta Nate et Dess discuter entre elles, apparemment les enfants étaient en sureté et Marlon ne pouvait plus les approcher, au moins une bonne nouvelle dans cette histoire des plus folles.
L’auror avait perdu énormément de sang, il avait besoin de repos et de bonnes potions, sa femme sortit quelques instant de la pièce pour ensuite ramener une potion de régénération sanguine qu’il but d’un trait, puis elle se tourna vers Nate et déclara :

Ça le soutiendra jusqu’à Ste Mangoust. Puis-je te demander de l’accompagner avec Hiriel ?

Non….. Je…..

Il ne put pas dire un mot de plus, un plop sonore se fit entendre dans la pièce, Justin venait de se matérialiser, bon ça faisait une personne de plus pour éliminer Marlon une bonne fois pour toute, mais le regard de Dess sur son époux ne présageait rien de bon, il ne voulait pas les laisser affronter seul son jumeau maléfique, elle dut voir l’air inquiet de son époux et elle le rassura avec des paroles douces.

Ne t’inquiète pas. On va régler ça une bonne fois ! Prends d’abord soin de toi.

Bryan voulut répliquer dire que c’était de la folie mais Dess le fit taire en l’embrassant passionnément, puis Nat et Hiriel prirent la main de Bryan et ils transplanèrent à Sainte Mangouste, il n’avait plus une seule pensée cohérente, il était fatigué et blesser, la seule solution qui s’offrait à lui c’était de se laisser se faire soigner et attendre dans l’angoisse le retour de sa bien aimée en un seul morceau. Bryan se sentait même honteux de laisser son ami et son épouse affronter son frère jumeau, mais s’il ne faisait rien pour se soigner de suite, il risquait de perdre la vie.

Pendant ce temps à « la Folie » Marlon devait fou, il n’arrivait pas à entrer dans la maison des Davenport, rien à faire, tout les sorts y passèrent mais aucun ne fonctionna, il maudit sa belle-sœur au plus profond de lui mêm, elle avait réussit à dresser un mur invisible pour ne pas qu’il puisse prendre les enfants, mais elle allait le regretter, même si elle devait déjà se trouver six pieds sous terre. Réfléchissant à une solution il se dirigea vers les écuries, leva sa baguette et lança un incendio, ce qui devrait affoler les habitants et les faire sortir, et alors il pourrait les prendre par surprise et enfin entrer dans la maison.
Attendant dans un coin il vit le maître des lieux entrer dans la grange pour libérer les animaux, mais ce qui le surprit le plus était de voir Desdémone en vie appliquer un sort d’arrosage sur les flammes, c’était le moment de frapper, avec un rire dément il lança :

Stupéfix !!

Mais la jeune femme était rapide et elle réussit à esquiver le sortilège, la rage lui monta aux yeux et elle répliqua :

Surpris de me voir ? Tu ne t’en tireras pas. Regarde le ciel pour la dernière fois ; c’est en enfer que tu vas :

Lacornum Inflamare

Marlon savait bien que Dess allait lui envoyer un sort mais pas celui-ci, il s’écarta mais une flamme vint lécher sa cape et se propagea de plus en plus sur ses vêtements, il tenta d’éteindre le feu qui commençait à le consumer mais il ne réussit qu’à le revigorer, et en quelques seconde, le mangemort prit totalement feu, des cris de douleur se firent entendre à deux kilomètres à la ronde. En moins d’une minute Marlon n’était plus, à la place du fou furieux se trouvait un tas de cendre, enfin tout était fini, la paix allait revenir……

Couché dans son lit d’hôpital, Bryan ressentit comme une douleur poignante dans sa poitrine, il sut alors à cet instant que son frère jumeau n’était plus en vie, qu’il venait de trépasser. Rouvrant les yeux, il attendait de voir surgir sa femme pour lui annoncer la nouvelle, qu’il connaissait déjà….

En tant qu’Auror, Dess avait déjà dû employer des sortilèges dommageables. En lancer un à son beau-frère la crucifia. Si elle avait pu le rattraper, l’annuler, elle l’aurait fait sauf qu’une rage pas possible l’habitait au moment de l’action. Ce type infâme l’avait souillée ; il avait terrorisé les enfants avant de blesser gravement Bryan ! Il ne méritait que ça ! Néanmoins, devant le flambage express de Marlon, s’il hurla, ses cris se mêlèrent aux siens. Elle essaya un aguamenti mais le bras de Justin l’en empêcha :

C’est mieux ainsi ; pour vous deux, pour tout le monde. Tu devrais filer. Quelqu’un t’attend sûrement avec impatience à Ste Mangouste.

Encore choquée, elle acquiesça en silence, tête basse. Son transplanage ne la désartibula pas. S’informant, elle sut rapidement où l’on avait transporté son mari. La porte franchie, elle se jeta sur lui, inondant son épaule de ses pleurs :

C’est fini ! J’ai… J’ai dû le faire. Je suis désolée. Tellement désolée pour… pour tout ! Toi, tu vas bien ? On m’a dit que ça allait, mais…

La façon dont s’exprima son époux lui remonta légèrement le moral. Dess était en fait terrorisée. Comment Bryan allait-il supporter qu’elle ait été consentante puis violée de maîtresse façon ? Il fallait d’abord qu’il guérisse puis… On verrait.

Les enfants vont très bien, il n’a pas su approcher d’eux cette fois. Tu peux dormir, mon amour ; je reste là.

A regret, elle se détacha de lui, s’installant sur le fauteuil proche tandis que Bryan coulait doucement dans le sommeil. Pour Mrs Green, une nuit d’angoisse s’ouvrait. Reproches, hontes, faire le point n’était pas aisé après un tel chambardement dans une vie qu’elle avait tant souhaité calme. Elle avait tué un homme, ce soir. Rien que ça la sciait. Le reste concernait les réactions futures de son mari. Il l’aimait à la folie, elle le savait. Pourtant… N’allait-il pas lui reprocher son aveuglement ? Son étourderie ?
Questions, débats ? La jeune femme ne ferma pas l’œil.
Sur ses draps, Bryan reposait, pparemment serein.

*Un oubliette général serait peut-être la solution ?*

Elle en était là de ses réflexions quant il battit des paupières alors que le jour pointait :

Tu vas mieux ? s’empressa-t-elle. La médicomage est passée, elle dit que tu pourras sortir tout à l’heure. On prendra les gosses et on ira... chez nous.

Attentive, elle guetta ses réactions.

Enfin des bruits dans le couloir lui informait que son épouse n‘était pas loin, il reconnaitrait sa démarche n’importe où, Dess entra dans la chambre et vint se blottir dans les bras de son époux, elle pleurait, c’était un peu normal avec ce qui venait de se passer, mais c’était la seule chose à faire.

C’est fini ! J’ai… J’ai dû le faire. Je suis désolée. Tellement désolée pour… pour tout ! Toi, tu vas bien ? On m’a dit que ça allait, mais…

Un baiser sur son front la calma un peu.

Ne t’inquiète pas pour moi, je vais beaucoup mieux… Et puis je sais que tu n’avais pas le choix, il fallait le faire et ne te sens pas désolée au contraire, je suis heureux que ce fou soit passé dans l’autre monde même si c’était mon frère il ne méritait pas mieux.

Le jeune homme s’inquiétait pour les enfants mais la jeune femme le rassura la dessus.

Les enfants vont très bien, il n’a pas su approcher d’eux cette fois. Tu peux dormir, mon amour ; je reste là.

Ouf ! Quel soulagement, il embrassa sa bien aimée et ferma les yeux, les potions que les médicomages lui avaient fait avaler l’avait complètement assommé, il avait réussit à ne pas s’endormir avant de pouvoir voir Dess, mais là il savait qu’elle était à ses côtés et il ne tarda pas à s’endormir. Tout était fini c’était l’essentiel, la vie allait reprendre son court et plus personne ne viendrait les ennuyer.

Bryan avait eut besoin d’une nuit entière de repos pour se remettre de ses émotions, mais une chose lui trottait dans la tête et il devait absolument savoir. Ouvrant les yeux en même temps que le jour se levait, il regarda Dess qui n’avait pas bougé de sa place, elle était restée toute la nuit à la veiller et il en ressentit un immense bonheur. Sa jeune épouse vit de suite qu’il était réveillé et elle vint le rejoindre.

Tu vas mieux ? La médicomage est passée, elle dit que tu pourras sortir tout à l’heure. On prendra les gosses et on ira... chez nous.

La prenant dans ses bras, il huma le parfum de ses cheveux et lui sourit.

Oh oui, ma chérie je me sens en pleine forme, et je suis heureux que tu sois resté à mes côtés toute la nuit….. Et je suis content de pouvoir sortir d’ici, et de retrouver les enfants, nous allons bien entendu rentrer chez nous…….

Allait-il lui poser cette question ? Où allait-il attendre d’être enfin chez eux pour en savoir plus ? Il ne pouvait pas rester sans savoir, mais était certain qu’elle c’était faite piégé comme tout le monde par Marlon.

Attrapant ses affaires il s’habilla en vitesse et en moins de temps qu’il n’en faut pour dire Hippogriffe, ils étaient déjà à la folie pour récupérer les enfants chez Justin, une petite accolade à son ami et un grand remerciement pour l’avoir aidé dans cette histoire, les deux époux rentrèrent chez eux…

Retrouver sa maison et ses enfants était la plus merveilleuse des choses, Bryan joua longtemps avec les jumeaux, mais il pensait encore à ce qui venait de se passer, et devait à tout prit en savoir plus. Laissant enfin les marmots à l’elfe de maison, il se dirigea vers sa chambre où il trouva Dess assise sur le fauteuil, elle regardait le lit d’un air bizarre. Il comprenait parfaitement ce qu’elle ressentait mais pour rien au monde il lui en voudrait, il s’approcha d’elle et lui posa une main douce dans les cheveux, s’accroupissant devant elle il la regarda longuement avant de parler.

Je sais que tu t’en veux de ce qui sait passer ici, s’il sait bien passé quelque chose ? Mais saches que je t’aime et que je t’aimerais toujours, rien ne pourra effacer ça de mon cœur….. Je me doute que Marlon à abuser de toi et même si tu étais consentante au départ tu as remarqué assez vite qu’il ne s’agissait pas de moi…… Je ne t’en tiens pas rigueur si c’est cela qui te tracasse, je sais comment était mon frère et rien ni personne ne pouvait se douter qu’il avait prit ma place, alors ma chérie ne te fais pas de mourrons pour ça…..

Pour sceller ce qu’il venait de dire il se relava et prit la main de son épouse dans la sienne pour qu’elle se lève à son tour, puis la prit dans ses bras la serrant très fort contre son cœur avant de l’embrasser comme un fou.

Je t’aime plus que tout au monde….. Et puis je suis toujours décidé pour avoir un enfant avec toi, nous avons un peu le temps avant d’aller déjeuner…..

Bryan ne pouvait pas s’empêcher de picorer le visage de sa femme de petits baisers.

Comment vivre après ça… ? Dess était plus que tourmentée. Elle avait somnolé, sur un fauteuil, toute la nuit. Bryan s’éveilla et elle alla directement sur lui pour l’étreindre.

Oh oui, ma chérie je me sens en pleine forme, et je suis heureux que tu sois restée à mes côtés toute la nuit… Et je suis content de pouvoir sortir d’ici, et de retrouver les enfants, nous allons bien entendu rentrer chez nous…

Passage express à « la Folie » récupération des enfants. Un affreux malaise étreignait la jeune femme même si elle était heureuse que son Bryan soit à nouveau sur pied. Tandis qu’il jouait avec les enfants, elle s’isola, perdue. Seule dans leur chambre, elle regardait le lit avec horreur. Là, l’autre l’avait possédée. Il faudrait brûler cette couche source de souvenirs atroces ! Elle ne pourrait plus jamais s’y étendre, jamais !
Les scènes vécues la torturèrent longtemps. C’est à peine si elle constata la venue de son époux qui lui caressa les cheveux en s’accroupissant près d’elle :

Je sais que tu t’en veux de ce qui c’est passé ici, s’il c’est bien passé quelque chose ? Mais sache que je t’aime et que je t’aimerai toujours, rien ne pourra effacer ça de mon cœur… Je me doute que Marlon à abusé de toi et même si tu étais consentante au départ tu as remarqué assez vite qu’il ne s’agissait pas de moi… Je ne t’en tiens pas rigueur si c’est cela qui te tracasse, je sais comment était mon frère et rien ni personne ne pouvait se douter qu’il avait prit ma place, alors ma chérie ne te fais pas de mourrons pour ça….

Le déclic se fit, elle dégoulina :

Je m’en veux à mort, Bryan. Je n’ai pas compris de suite puis, puis… Il m’a violée ! Jamais plus je ne dormirai là ! Je te suis reconnaissante de ta compréhension car je n’ai rien voulu, je le jure. Il était toi ! Au début, en tout cas ! J’ai compris que ça n’allait pas, jamais tu ne te serais comporté ainsi mais… Je n’ai pas su me défendre.
Je l’ai tué, et dans le fond je ne le regrette pas. Sauf que…

Le plus terrible était à avouer. Elle le savait comme toute sorcière dans cet état le pouvait. L’amour de son époux la scia :

Je t’aime plus que tout au monde… Et puis je suis toujours décidé pour avoir un enfant avec toi, nous avons un peu le temps avant d’aller déjeuner…

Elle pleura de plus belle :

J’aurais voulu qu’il soit de toi ! Je suis enceinte et… et… je sais de qui il est, de même que les conditions de sa conception. J’irai à Ste Mangouste demain. Je n’en veux pas, pas de celui-là ! Dis-moi que tu approuves ! Je t’en prie, mon amour…

Un désespoir énorme l’habitait. Transformée en fontaine, Dess s’accrocha au cou de son mari.
Ils n’avaient pas cherché ces tracas. Là, ils avaient face un énorme problème à résoudre rapidement.

Pleurant à chaudes larmes, Dess était dans un état second, Bryan savait parfaitement que son jumeau lui avait fait du mal à elle et aux enfants, mais à présent tout était enfin terminé et il fallait tourner la page, il fit tout pour lui redonner le sourire, caresses, mots doux, rien ni fit, au contraire elle pleurait encore plus, elle lui avoua que Marlon l’avait violé et qu’elle n’avait pas assez de force pour le repousser.
L’auror voyait rouge, ça il ne le savait pas et si son jumeau serait encore en vie, c’est lui qui l’aurait tué sur le champ, il devait être fort pour eux deux et aider son épouse à oublier cette affreuse humiliation. Il lui déclara ensuite vouloir toujours un enfant avec elle, mais ce qu’il se passa ensuite le scia, au lieu d’obtenir le sourire qu’il attendait son épouse se mit à pleurer encore plus fort des soubresauts lui traversaient le corps. IL la serra un peu plus dans ses bras.

J’aurais voulu qu’il soit de toi ! Je suis enceinte et… et… je sais de qui il est, de même que les conditions de sa conception. J’irai à Ste Mangouste demain. Je n’en veux pas, pas de celui-là ! Dis-moi que tu approuves ! Je t’en prie, mon amour…

Quoi ??? Bryan était sidérer d’apprendre pareille chose, il ne pouvait pas croire que son frère jumeau avait réussi à mettre Dess, sa femme, enceinte. Il recula un instant essayant d’assimiler les derniers aveux, impossible, il ne savait plus quoi penser. C’était un vrai dilemme, lui qui avait toujours voulu un enfant avec Dess, voilà qu’elle lui apprenait qu’elle était enceinte mais pas de lui, ce n’était pas facile d’apprendre ça.
Ce qui le rassura ce qu’elle n’avait pas était consentante et que Marlon l’avait violé, le regard de la jeune femme s’attarda sur Bryan il savait bien qu’elle attendait une réponse, et pour rien au monde il ne voudrait lui imposer de garder cet enfant.

Revenant vers elle, le jeune auror planta ses yeux dans les siens, sa décision était prise, il n’avait pas d’autre choix.

C’est de ma faute, si tout ceci c’est passé, j’ai cru que ce fou était mort et n’ai jamais fais attention, il m’a prit par surprise…… Je sais ce que tu ressens ma chérie et j’approuve ta décision, je t’accompagnerai à sainte Mangouste et resterai à tes côtés….

La prenant dans ses bras, il la serra très fort et des larmes coulèrent sur ses joues, il n’aimait pas les avortements mais là ils n’avaient pas le choix, ce bébé était le fruit d’un viol et il fallait s’en débarrasser, la seule chose qu’il voulait était le bien de sa famille et si il fallait le faire et bien il le ferait. Et puis si son épouse était toujours d’accord par la suite ils tenteraient de concevoir un enfant de l’amour, le leur….

Sèche tes larmes mon amour, nous ferons tout pour oublier cette histoire et si tu veux après que soit sortit de l’hôpital nous pourrions aller faire une voyage….. Oui c’est une bonne idée, puisque nous n’avons pas eut le loisir de faire un voyage de noce digne de ce nom….. Ne t’inquiètes pas pour les jumeaux nous trouverons toujours quelqu’un pour les garder, j’ai besoin de me retrouver seul avec toi, ma chère et tendre épouse….. Alors tu es d’accord ?? Et puis je me chargerai de changer le mobilier de cette chambre.

Des cris se firent entendre, les enfants étaient en train de se chamailler, Bryan sourit à son épouse et alla voir ce qui se passait, entrant dans la chambre des marmots, il vit Tsunami lever le doigt vers le plafond, le jeune auror leva les yeux et vit que Fuji était en train de léviter dans le chambre, il se mit à rire et s’accroupit devant la petite fille.

Et bien ma chérie, je vois que tu t’amuses bien, aller laisse ton frère redescendre, tu vois bien qu’il a peur là-haut !

Demandé si gentiment la petite fille obtempéra, et un instant plus tard, Fuji s’étala sur le sol en une fraction de seconde, le petit bonhomme vint se blottir dans les bras de son père.

Papa…. Tsunami, pas gentil avec moi !

Bryan fit un énorme baiser sur la joue humide du gamin et tendit la main vers sa fille, elle hésita un instant pour venir dans les bras musclés de l’auror, Marlon avait dut leur faire beaucoup de mal.

Viens ma chérie, je veux juste te faire un câlin, et aussi te dire de ne plus embêter ton frère…. Tu sais qu’il a peur de beaucoup de chose…. Attends j’ai une idée, je vais en parler à maman et si elle est d’accord je vous apprendrez à voler sur un balai, d’accord ??

Tsunami avait les yeux brillants, elle fonça sur son père et l’étreignit de plus belle, quoi de plus beau que d’avoir une famille comme celle-ci, rien au monde ne pourra jamais se séparer d’eux et il ferait tout pour les rendre heureux même devoir prendre des décisions difficiles. Quelqu’un toussa dans son dos, et Bryan vit Dess sur le pas de la porte avec un grand sourire, elle regardait son époux ainsi que ses enfants se faire des bisous.

Tu peux nous rejoindre ma chérie.

Son cher Bryan ! Comme il était compréhensif ! Ses paroles mirent un peu de baume sur son âme tourmentée.

C’est de ma faute, si tout ceci c’est passé, j’ai cru que ce fou était mort et n’ai jamais fais attention, il m’a prit par surprise…… Je sais ce que tu ressens ma chérie et j’approuve ta décision, je t’accompagnerai à sainte Mangouste et resterai à tes côtés….

Ça, elle n’en doutait pas un instant ! Les raisons pour lesquelles elle avait choisi Bryan comme époux étaient nombreuses. Doux, patient, attentif, Mr Green représentait ce qu’elle avait toujours désiré. Que son satané de frères ait laissé sous entendre qu’il n’avait pas toujours été ainsi, elle refusait d’y penser.
Se laissant consoler de son immense chagrin d’avoir à sacrifier une vie, Dess se détendit un peu. Son époux évoqua la possibilité d’un voyage, elle jugea l’idée excellente. Ils avaient besoin de recul et de paix après ces jours atroces.
Des cris alertèrent son mari. Sûr que Tsunami faisait encore des siennes. Il était terrible de constater que la petite développait des pouvoirs magiques alors que son frère ne manifestait encore rien. Cela viendrait sûrement vu leur ascendance paternelle.
Directement, Bryan fonça en direction de la chambre du gamin. Dess ne tarda pas à lui emboîter le pas après s’être rafraîchie le minois pour ne pas donner un trop triste spectacle d’elle aux jumeaux.
Le tableau qui s’offrit à elle lui arracha un sourire attendri. Serrant les gosses dans ses bras, le jeune Auror avait réussi le tour de force de ramener la paix entre eux, mieux : Tsunami riait.

Tu peux nous rejoindre, ma chérie.

Il ne fallait pas lui dire deux fois ! Quoi de meilleur qu’une longue étreinte en famille pour ramasser les pots cassés ?
Demain serait un autre jour. Autant profiter de la fin de celui-ci dans la chaleur d’un foyer reconstitué.
La nuit, ils la passèrent dans une autre chambre, se touchant à peine par peur de briser une entente nouvelle, presque comme de nouveaux amants qui hésitent à s’avancer plus loin. Dormir ? Dess ne sut pas ou très peu. Sans cesse elle tourna et retourna la question critique pour toujours en revenir à la seule solution valable. Ces petites cellules, qui se multipliaient en elle, ne représentaient finalement qu’une promesse de vie, pas beaucoup plus… N’empêche que…
Tôt au matin, laissant les enfants aux elfes, le couple Green partit pour Londres. L’hôpital était bondé, l’attente fut longue, assommante.
Quand ils furent enfin reçus, la médicomage s’informa de tout et fronça le nez devant la demande d’avortement.

En êtes-vous sûre, d’abord, d’être enceinte ?

Décidée à se montrer calme, Dess répondit doucement :

Je ne vous ferai pas l’affront de vous rappeler que les sorcières savent ces choses-là à la minute près quand elles veulent.

Nouveau froncement de nez :

Allongez-vous sur la table d’examens, s’il vous plaît.

Une baguette se promena au-dessus de son ventre. Ce n’était pas douloureux, juste bizarre.

Moins d’une semaine… Et vous n’en voulez pas ? Pourquoi ? Vous avez l’air d’un gentil couple. Y aurait-il une tare génétique chez l’un ou l’autre ?

Se relevant, il fallut déballer une partie de l’histoire, ce qui ne fut pas évident. Bryan se chargea de la raconter tandis que les sourcils de la médicomages se relevaient de surprise.

Si ce que vous dites est vrai, ce type mérite Azkaban.

La patience de Dess commença à lui faire défaut.

Bien sûr que c’est vrai ! Pensez-vous que nous serions ici s’il en était autrement ? Bryan et moi nous nous aimons énormément. Mais nous estimons qu’un tel fruit ne doit pas voir le jour. Maintenant, si vous ne voulez pas, nous partons. Je suis experte en potions, je me passerai de vous !

Ça et dire « je le ferai toute seule » tenait du pareille au même.

L’autre se radoucit :

Excusez-moi de vous avoir poussé dans vos retranchements. Je ne doute ni de votre histoire ni de vos capacités à le faire seule ce qui est, rappelons-le, très douloureux et dangereux. Aussi cessons ce jeu et passons à l’acte. Je compatis à vos misères. Ça ne prendra pas cinq minutes. Rallongez-vous, s’il vous plaît.

Serrant très fort la main de Bryan, Desdémone ne put empâcher quelques larmes de couler alors qu’elle avalait la potion tendue. La tête lui tourna instantanément, elle vola dans les vapes.
De ce qui se passa ensuite, elle n’en sut rien sauf qu’un terrible écho résonna dans sa tête :

Maudite, tu le paieras !

C’était un rêve, sûrement ! Néanmoins, très effrayant. A croire que le fantôme de Marlon était venu la menacer…
Se réveillant, un vide étrange l’habitait. Elle aurait voulu se sentir soulagée d’un poids, un autre l’écrasait : le remords.

Vous ne devez faire aucun effort aujourd’hui. Je vous conseillerais même de rester à Londres jusqu’à demain. Le transplanage vous ferait souffrir. Tout est terminé. Bonne chance à vous deux.

Soutenue par son époux inquiet de sa pâleur, elle tremblait sur ses jambes :

Je vais bien, je ne sens rien. C’est juste que je me trouve… misérable.

Prenant les choses en main, Bryan leur trouva un hôtel assez chic où l’on tiqua un peu de voir débarquer des gens sans bagages juste pour une nuit. Les pourboires octroyés firent taire les critiques.
La sollicitude de son mari soulagea un peu les tourments de Dess. Il lui fit couler un bain, la lava doucement avant de l’allonger dans des draps frais avec de tendres paroles auxquelles elle ne répliqua que par un baiser fou et quelques mots :

Je t’aime.

Tôt le matin les époux Green partirent pour Sainte Mangouste, Bryan avait dit la veille à sa femme qu’il serait à ses côtés pour cette épreuve et il était là. Arrivé enfin à l’hôpital des sorciers, il fallut attendre son tour, c’est que la file était longue et au bout de près d’une heure, Dess fut enfin prise en charge par une médicomage qui lui posa tout un tas de question.
Madame Green dut s’allonger pour que l’infirmière puisse se faire son opinion, il n’y avait aucun doute sur l’état de Dess, elle était bien enceinte mais de moins d’une semaine, la réflexion de la médicomage fut enrager l’épouse déjà bien secouée. Bryan lui posa une main réconfortante sur l'épaule et raconta une partie de l’histoire.

Mon frère jumeau, qui est soi-dit en passant un mangemort, a pris ma place auprès de mon épouse et m’a enfermé dans une cave…. Il a abusé de mon épouse, oui, et voilà où nous en sommes, donc nous ne voulons pas de cet enfant, fruit d’un viol….

La jeune femme qui les recevait releva la tête d’un air dépité.

Si ce que vous dites est vrai, ce type mérite Azkaban.

Il n’en fallut pas plus à Dess pour exploser, Bryan savait bien comment elle était et n’aimait pas qu’on la contredise.

Bien sûr que c’est vrai ! Pensez-vous que nous serions ici s’il en était autrement ? Bryan et moi nous nous aimons énormément. Mais nous estimons qu’un tel fruit ne doit pas voir le jour. Maintenant, si vous ne voulez pas, nous partons. Je suis experte en potions, je me passerai de vous !

Le jeune auror prit la parole à son tour.

Faites ce qu’elle vous dit, elle est capable de se débrouiller seule, mais nous préférons que ce soit quelqu’un de l’extérieur qui le fasse.

Devant une telle demande, la médicomage n’eut pas le choix, elle s’excusa comme elle le put.

Excusez-moi de vous avoir poussé dans vos retranchements. Je ne doute ni de votre histoire ni de vos capacités à le faire seule ce qui est, rappelons-le, très douloureux et dangereux. Aussi cessons ce jeu et passons à l’acte. Je compatis à vos misères. Ça ne prendra pas cinq minutes. Rallongez-vous, s’il vous plaît.

Obéissante, Dess se rallongea sur le lit et une potion lui fut tendue, Bryan était toujours là àses côtés et lui tenait la main fermement, il vit jaillir des larmes de ses beaux yeux pendant qu’elle avalait la potion, dans quelques minutes tout serait fini, et ils pourraient enfin ne plus penser à cette journée de torture et à ce que Marlon leur avait fait subir. Les lèvres de Bryan se posèrent sur le front de sa femme lorsque ses yeux se fermèrent, il ne lui lâcha pas la main tout le temps qu’elle somnolait et enfin elle reprit conscience quelque peu troublée.
La médicomage revenue au chevet de sa patiente, débita ses conseils.

Vous ne devez faire aucun effort aujourd’hui. Je vous conseillerais même de rester à Londres jusqu’à demain. Le transplanage vous ferait souffrir. Tout est terminé. Bonne chance à vous deux.

Avec un signe de la tête, le jeune auror remercia la jeune femme et elle les laissa seul, il s’enquit de la santé de son épouse qui était un peu pâle.

Comment te sens-tu ma chérie ? Je sais que ça ne doit pas être facile, mais tout est fini à présent et il faut tourner la page.

Se relevant avec l’aide de Bryan elle le regarda dans les yeux et répondit.

Je vais bien, je ne sens rien. C’est juste que je me trouve… misérable.

La seule chose qu’il pouvait faire à présent était de la prendre dans ses bras, et lui déposer des baisers sur le visage, comment pouvait-on faire du mal à une jeune femme aussi gentille et sensationnelle que Dess ? Laissant cette question en suspens, l’auror partit quelques instant de la pièce pour faire le nécessaire de trouver un chambre d’hôtel pour la nuit.

Arrivant enfin dans la chambre d'hôtel, Bryan s’occupa de son épouse, lui faisant prendre un bain et la lavant doucement, le lit était prêt et il la sécha avant de la déposer dessus, il en voulait vraiment à son frère d’avoir fait autant de mal à son épouse, qu’il brûle en enfer, c’était au moins ça de gagné.
S’allongeant tout contre elle, il la serra fort dans ses bras, comme si la sentir près de lui allait effacer les malheurs qu’ils venaient d’endurer, mais de toute façon il serait toujours à ses côtés quoique la vie leur réserve.

Ma chérie je sais que tu culpabilises, mais sache que je suis là et que je le serai toujours, rien ne nous séparera, tu es le soleil de ma vie…. Nos cœurs battent à l’unisson et l’amour est plus fort que tout…… Je suis sûr et certain que dans quelques mois tu m’annonceras que notre enfant à nous est en route, je n’en doute pas. Nous sommes heureux ensemble et nous le serons encore plus demain, chaque jour qui passe je t’aime plus fort et nous allons l’avoir ce bébé, je te le promets.

Que dire de plus, elle savait qu’il l’aimait plus que tout au monde, il venait de le lui prouver en l’accompagnant à Sainte Mangouste et ce qu’elle lui dit ensuite lui réchauffa encore plus le cœur.

Je t’aime.

Ces mots et plusieurs baisers le rendirent heureux, il la garda dans ses bras toute la nuit durant, elle devait se reposer et dormir un peu, demain elle aurait une belle surprise.

Ma chérie il est l’heure de se lever, le jour vient de pointer son nez et les enfants nous attendent pour prendre le petit déjeuner…. Viens je vais t’aider à te lever.

Ni une, ni deux il aida Dess à se lever et à s’habiller, le transplanage était autorisé, alors Bryan après avoir rendu les clés de la chambre et payé, trouva une ruelle sombre et solitaire d’où ils pourraient transplaner sans se faire repérer.
Quelques secondes plus tard, les deux époux rentrèrent chez eux, les jumeaux étaient déjà debout et ils sautèrent dans les bras de leurs parents. Mais avant de pouvoir faire quoique ce soit, Bryan prit Dess par la taille.

Nous allons déjeuner tranquillement et ensuite, tu iras préparer tes affaires, nous allons à Paris, ce sera notre première escale de notre voyage de noce, et il commencera dans environ deux heures.

Pas à dire Bryan avait pensé à tout, pendant que son épouse dormait, la garde des enfants ainsi que les réservations dans les plus beaux palaces de la terre. Ils allaient faire le tour du monde et découvrir toute les merveilles qu’il recelait.

Paris !
Toujours très attentionné et prévenant, Bryan s’occupa de toutes les formalités administratives et autres afin d’offrir une lune de miel grandiose à sa jeune épouse. Dess avait vraiment besoin de se changer les idées et de se remonter le moral après les épreuves endurées. Devoir vivre en moldue pendant ce périple n’enchantait pas particulièrement Mrs Green. Quoique sang de bourbe, elle gardait peu de souvenirs de son enfance moldue puisque ayant été principalement élevée à l’orphelinat de Salem. Sa seule vraie expérience de cet autre monde, elle l’avait connue avec son premier époux : Hiro Shima. Une croisière de rêve vers des îles paradisiaques où ils s’étaient mariés très simplement. Donc, elle saurait se tenir parmi ces étranges individus, pas de souci.
Les adieux aux enfants la chagrinèrent davantage, quel crève cœur. Depuis leur naissance, elle n’avait que très rarement, et toujours pour de courtes périodes, abandonné les jumeaux.
Cachottier pour ménager ses surprises, Bryan ne lui dévoila rien de ses projets sauf leur première escale : la capitale française.
De Londres à Paris, ils prirent l’Eurostar. Deux heures 15 de voyage tout confort où la vitesse hallucinante ne se ressentait pas de même que le passage dans les tunnels. Leur 1ère classe de luxe incluait restauration et alcool. Histoire de se mettre dans une ambiance plus festive et chasser ses idées noires, Dess avala deux doubles whiskies mais prisa peu la nourriture pourtant excellente servie à bord.
Débarquement à la gare, prise de taxi, arrivée au Crillon, se déroulèrent dans un tourbillon. Ce n’était pas déplaisant d’être traitée en princesse, dans le fond. Certes, elle avait déjà prisé le luxe mais se souvenait aussi de sa misère après qu’elle eût quitté Hiro. Sans Charlie Wolf, elle aurait peut-être dû… mendier…
Ici, pas question de laisser transparaître l’ancienne pauvresse. Certes leur équipage pouvait un peu surprendre certains moldus mais l’argent adoucissait bien des angles.
La suite qui les reçut était féérique. Meublée avec un goût sûr mêlant moderne et ancien, elle enchanta la sensibilité de Dess.

Ces fauteuils sont divins dans ces soieries de fleurs roses et bleues. On devrait en commander une paire pour notre nouvelle chambre, mon amour.

L’alcool absorbé dans le train, ajouté au Champagne de bienvenue de leur suite, poussa les Green à se détendre. Très mutine soudain, Dess entreprit d’ôter la cravate de son mari. Un déboutonnage expert s’en suivit, la chemise vola alors qu’elle dévorait la bouche d’un Bryan un peu étourdi. Poussée par un certain démon, Desdémone décida d’étrenner la splendide salle de bains. Une baignoire de marbre blanc à la robinetterie aurifiée reçut de curieux ébats qui n’étaient nautiques que par l’eau mousseuse les entourant.
Grisés d’amour, les époux se savourèrent jusqu’à plus soif. Façon de parler car sitôt séchée, Dess termina la bouteille de Champagne avant de s’habiller en chantonnant. Pomponnés, heureux, ils descendirent main dans la main à la découverte de la plus belle ville de France.

C’est parti pour la lune de miel, Bryan voulait offrir à son épouse quelque chose de grandiose qu’elle ne serait pas prête d’oublier, il avait pensé à ça pendant quelques jours avant d’en faire part à sa bien-aimée qui fut ravi de ce voyage et qui lui ferait oublier les derniers évènements tragiques qui s’étaient déroulé dans leur vie.

La France un très beau pays, c’est là que commençait le voyage, mais c’était pour le moment la seule information que l’auror avait communiqué à Dess, elle ne savait rien d’autre et chaque étape du voyage serait une surprise pour elle et aussi, il pensait un enchantement.
Enfin arrivés à la suite du palace, les deux époux se détendirent un peu, le champagne faisait beaucoup, et il donnait à Dess des joues rosées, elle était très belle, magnifique et Bryan n’en revenait pas d’avoir eut la chance de la rencontrer et de la conquérir. La jeune femme était parfaite sur tout les points, attentive, attentionnée, aimante avec tout le monde mais surtout cruelle avec ses ennemis, mieux valait l’avoir pour amie que pour ennemie.
Le jeune homme aimait sa femme plus que tout au monde, il ne se lassait pas de la regarder, de l’admirer et il remercia encore les dieux d’avoir mit cette femme sur son chemin. Il devait tout faire pour lui faire oublier les derniers jours et il s’y prenait à merveille, un magnifique voyage de noce au tour du globe, quoi de mieux que d’oublier ?

Madame Green regarda le mobilier luxueux de la suite et son regard fut attiré par les fauteuils.

Ces fauteuils sont divins dans ces soieries de fleurs roses et bleues. On devrait en commander une paire pour notre nouvelle chambre, mon amour.

Mais bien sûr ma chérie tes désirs sont des ordres…

Elle se tourna vers lui et s’approcha, elle avait des ses yeux une lueur de désir et quelques instant plus tard les deux époux se retrouvèrent dans la baignoire en train de se laver mutuellement tout en se délectant l’un de l’autre.

Tu sais ma chérie, j’ai prévu de t’emmener faire le tour de Paris, alors une fois habillés, nous sortons faire la fête.

Bryan avait dit tout ça en essuyant le dos soyeux de la jeune femme, il voulait qu’elle oublie car il avait bien sentit qu’elle était mélancolique et déprimée.
Une fois prêts, les deux jeunes gens sortirent du palace et se fondirent dans les ruelles de la capitale Française, Bryan avait une idée bien précise de l’endroit où il allait mener sa femme….

Serrant Dess contre lui en lui tenant fermement les hanches, ils marchèrent jusqu’à trouver enfin le lieu tant attendu ; Les folies Bergères, c’était l’endroit le plus huppé de Paris.

J’espère que tu es contente de te retrouver ici, j’ai réservé une table à l’intérieur, je voulais te montrer ce music-hall de toute beauté, par contre je ne sais pas du tout ce qu’il y a à l’affiche, alors ce sera une surprise pour nous deux… Allez viens entrons !!

Une fois installés à leurs places, les deux amoureux regardèrent le rideau rouge qui allait se lever sur le spectacle, de toute façon Bryan savait que ce serait magnifique.
Il se rappela qu’un jour avec une de ses ex copine il était venu ici même la voir danser sur scène, oh c’était une histoire de quelques semaines mais la jeune Française aurait voulu beaucoup plus, elle avait même demandé Bryan en mariage, mais ce dernier n’était pas assez mûr pour se contrainte là-dedans, il n’avait que 18 ans à l’époque et ne vivait que pour devenir auror.
Lucinda était un peu plus vieille que lui, 22 ans et après être partit de Paris Brayn avait reçu pas mal de lettre d’elle lui demandant de revenir et qu’elle ne l’oublierait jamais, mais le jeune homme avait eut beaucoup trop de travail pour lui répondre, bon c’est vrai que ce n’est pas très glorieux de laisser une lettre sans réponse mais à l’époque il était un peu bête.

Le rideau s’ouvrit et le spectacle commença……

Dess ne connaissait pas la ville lumière autrement que par on-dit. C’est vrai que c’était une fort belle ville. Toutes ces lumières partout ! C’était vraiment… magique. Son époux ne rechignant devant rien, il tenait à lui offrir un spectacle digne de ce nom. Aussi les emmena-til dans une des salles les plus huppées de Paris. Les folies bergères ! Wow, déjà le hall était un poème à lui tout seul ! Enorme ! Tous ces ors et cramoisis, lustre vertigineux, candélabres, même un couple de chevaux dressés sur leurs arrières accueillaient les visiteurs. Dans de nombreuses loggias, des petites tables sympathiques n’attendaient que les convives. Mais avant de s’y installer : place au spectacle !
Le carré d’or les reçut au milieu d’une foule impressionnante de spectateurs. Les fauteuils de velours rouge les reçurent, ils ne durent pas attendre longtemps avant que la féerie commence. Bryan avait réservé sans regarder l’affiche. L’entrée leur signala que la scène recevrait des chanteurs et danseurs espagnols ! Place au flamenco !
La soirée se déroula au son de rythmes endiablés ou au contraire très sensuels.
Eblouie et charmée, Mrs Green goûta ce déferlement trépidant sauf que… Etait-ce une idée ou Bryan reluquait-il souvent cette brune pulpeuse qui se trémoussait très… enfin beaucoup.

*Une danseuse ? Il serait intéressé par une danseuse ?*

Bah, ce n’était sûrement qu’une idée. Les applaudissements et rappels terminés, la salle se vida doucement. Les chanceux qui désiraient poursuivre par un repas, gagnèrent les petites tables où un personnel très stylé les servit aux petits oignons.
Des huîtres en entrée ? Pourquoi pas ? Devraient suivre des cailles au champagne.
Là, savourant ses coquillages, Dess commenta le spectacle :

C’était fabuleux ! Je n’avais jamais assisté à ça ! ça donne envie de voir l’Espagne, en tout cas, merci mon chéri. Et ces huîtres sont les meilleures que j’ai jamais mangées, je…

Arrêt sur image. A n’en pas douter, toutes voiles dehors voilà la danseuse principales du spectacle qui traversait le hall, agitant la main, saluant ici ou là et se dirigeant… droit sur eux !
Ignorant complètement Dess, la miss se pencha sur Bran dont elle entoura le cou avec une sorte de passion sauvage :

Mon chéri ! ça en fait du temps ! Je t’ai directement repéré dans la salle ! Dis-moi que tu n’as pas oublié ta Lola !

Et, avant que Mr Green ait pu l’en empêcher, le voici proprement dévoré. C’est qu’elle y mettait de l’entrain, la « créature » !
Le sang de Dess se glaça de même qu’une sorte de fureur noire commençait à poindre. Les esclandres n’étaient pas son fort, aussi se contenta-t-elle d’interrompre ce baiser fougueux et quelques mots :

J’aimerais que vous laissiez MON MARI respirer, s’il vous plaît.

L’autre l’ignora d’un geste, commençant à ébouriffer la chevelure d’un Bryan assez… soufflé.
Dans son sac, Dess savait qu’une baguette ne demandait qu’à servir. N’empêche que là, devant tous ces moldus…
Bryan, revenu de sa surprise, se détacha des bras de la diva qui, elle, continuait son charme :

Viens dans ma loge, mon chéri, nous avons tant de choses à rattraper…

L’époux de Dess refusa de bouger mais l’autre n’en démordait pas. A la guerre comme à la guerre. Si cette femelle refusait d’entendre raison, tant pis pour les bonnes manières. Un sourire un peu fielleux aux lèvres, l’Auror tapota l’épaule de la belle :

Vous êtes sourde ?

Vlan, son poing droit atterrit direct au menton de la danseuse.

On s’en va Bryan !

Très énervée, Dess ramassa son sac et se dirigea hautaine vers la sortie escortée par beaucoup de regards amusés ou offusqués.

Une fois le rideau levé, une troupe de danseurs montraient leur talent, mais Bryan avait focalisé son regard sur l’une des danseuses, elle n’était ni plus ni moins que son ex-petite amie, Lucinda !! Alors là pour une surprise s’en était bien une, il ne pouvait pas cesser de la regarder, si il avait su avant de venir ici qu’il tomberait nez nez avec elle, jamais il n’aurait emmené son épouse dans cet endroit, mais c’était déjà trop tard pour faire marche arrière. Lui qui voulait à tout prit lui redonner le sourire et bien avec cette apparition fortuite, il était plutôt mal à l’aise. Pourvu que Lucinda ne l’ai pas remarqué ce serait vraiment un grand coup de chance.
Pourquoi paniquait-il ainsi ? Il n’y avait pas de quoi, Dess était la femme de sa vie et ils étaient mariés, même si la danseuse viendrait à voir Bryan elle remarquerait de suite qu’il était accompagné. Un ouf de soulagement sortit de sa bouche lorsque le rideau se referma sur les dernières notes de musique.

Les deux époux purent enfin rejoindre leur table et discuter tranquillement, après un petit apéritif, les huitres arrivèrent et Dess commença à parler du spectacle.

C’était fabuleux ! Je n’avais jamais assisté à ça ! Ça donne envie de voir l’Espagne, en tout cas, merci mon chéri. Et ces huîtres sont les meilleures que je n’ai jamais mangées, je…

Pourquoi la jeune femme s’arrêta de parler ? Apparemment elle avait vu quelque chose qui ne lui plaisait pas et Bryan fut très vite au courant car une femme se jeta sur lui l’entourant de ses bras.

Mon chéri ! Ça en fait du temps ! Je t’ai directement repéré dans la salle ! Dis-moi que tu n’as pas oublié ta Lola !

Oh non, c’était fichu, Bryan savait que sa soirée, si bien commencé, allait tourner à la catastrophe et il ne put pas empêcher Lucinda de l’embrasser avec fougue, il tenta bien que mal de se défaire de cette étreinte mais la surprise était telle qu’il ne savait plus où il était. C’est sa délicieuse épouse qui les sépara en tirant le jeune auror vers elle.

J’aimerais que vous laissiez MON MARI respirer, s’il vous plaît.

« Quelle galère… »

Reprenant contenance, le jeune homme souffla un peu se demandant comment il allait faire pour terminer son repas en paix et surtout comment se débarrasser de Lola, cette femme était un vrai pot de colle, elle ébouriffa les cheveux de Bryan tout en ignorant effrontément Dess, qui était sur le point de sortir sa baguette.

Viens dans ma loge, mon chéri, nous avons tant de choses à rattraper…

Jetant un coup d’œil à son épouse il répliqua.

Je voudrai te présenter mon épouse Desdémone Green et donc je ne vois pas ce que j’irai faire avec toi dans ta loge… Je suis heureux et compte le rester, alors bonsoir…

Malheureusement la jeune brune ne voulait rien entendre et tenta bien que mal de tirer Bryan pour qu’il la suive, bon il était temps de faire quelque chose, il n’allait pas laisser cette femme lui ruiner sa soirée en amoureux. S’apprêtant à se lever pour répliquer encore une fois, Dess avait prit les devant en tapotant gentiment sur l’épaule de la danseuse.

Vous êtes sourde ?

Lucinda ne comprenait rien de ce qui lui arriva ensuite, un grand coup de poing atterrit directement sur son visage, c’était l’œuvre de Dess et Bryan en fut très fière, même si il savait que son épouse était dans une colère noire, elle se leva et se tourna vers son époux.

On s’en va Bryan !

Bon et bien la soirée était fichue, le jeune auror se leva à son tour et prit le bras de Dess sous le sien sans un regard en arrière, il savait qu’une explication allait avoir lieu, mais il ne s’en faisait pas, car il n’avait rien fait de mal.

Laissant Madame Green se calmer un peu, il ne parla point durant le trajet du retour. Une fois arrivé dans leur suite, Bryan regarda son épouse intensément, elle était vraiment furieuse et parler maintenant ne serait sans doute pas bienvenue, mais c’était la seule solution pour faire tomber la pression.
Il se mit à arpenter le petit salon de long en large, cherchant les mots qu’ils allaient dire. S’arrêtant devant Dess, qui s’était assise sur le divan, il s’accroupit pour voir son visage, lui passant une main sur sa joue.

Je te dois une explication…. Je ne pensais vraiment pas tomber sur Lucinda, mais c’est ainsi, alors écoute-moi, avant de dire quoique ce soit.

Bryan s’assit à côté de Dess et même si elle ne voulait pas le regarder il allait tout lui dire.

Voilà cette femme était une de mes ex petite copine, j’étais jeune à l’époque et j’ai fait une grosse erreur…… Elle voulait que je devienne son époux, mais je ne voulais pas m’enliser dans cette histoire… A l’époque j’accumulais les aventures et me voyais mal me marier, donc je lui ai dit clairement non, mais elle ne m’a pas lâché…..

Dess répliqua, pour elle il était polygame.

Attends ce n’est pas ce que tu crois, non je ne me suis jamais marié avec elle. J’ai juste étais stupide de ne pas avoir répondu à ses lettres et elle pense surement que je suis revenu pour elle…… Si j’avais su qu’elle était là, jamais je ne t’aurais emmené là-bas…..

Se relevant, il fit encore quelques pas dans la pièce réfléchissant à ce qu’elle venait de dire. Puis se tournant à nouveau vers elle, il lui fit un grand sourire.

D’accord, si tu veux partir, pas de problème, je voulais que ce voyage soit une surprise mais je constate que tout est tombé à l’eau, alors je vais te révéler ce que j’avais prévu….. Un voyage autour du Monde, je voulais te faire visiter les plus belles villes de la planète. Mais si tu veux vraiment partir maintenant et bien notre prochaine destination sera l’Egypte….

Allait-elle se jeter dans ses bras ? Où lui jeter un sort cuisant, avec Dess il fallait s’attendre à tout….

Furieuse ? Oui, et non. Cette scène l’avait mise hors d’elle, oui. En vouloir à Bryan ? Oui et non. Elle se laissa ramener à leur suite sans piper mot mais l’esprit en ébullition. Fermée, elle s’assit sur le divan, laissant son époux user la moquette à force d’allées et venues.
Il finit par s’accroupir pour la regarder et tenter une caresse à laquelle Dess se déroba. S’asseyant près de sa femme, il tenta :

Je te dois une explication…. Je ne pensais vraiment pas tomber sur Lucinda, mais c’est ainsi, alors écoute-moi, avant de dire quoique ce soit.

Impavide, la jeune femme ne l’ouvrit pas mais ne lui accorda pas l’aumône d’un regard. Alors Mr Green se lança :

Voilà cette femme était une de mes ex petite copine, j’étais jeune à l’époque et j’ai fait une grosse erreur…… Elle voulait que je devienne son époux, mais je ne voulais pas m’enliser dans cette histoire… A l’époque j’accumulais les aventures et me voyais mal me marier, donc je lui ai dit clairement non, mais elle ne m’a pas lâché…

S’il pensait faire baisser la pression, c’était plutôt raté. Elle se leva :

Elle ne t’a pas lâché ? ça veut dire quoi ? Tu es bigame et tu ne me l’as pas dit ?

Outrée, Dess se sentait prête à fracasser quelque chose. Bryan intervint :

Non je ne me suis jamais marié avec elle. J’ai juste été stupide de ne pas avoir répondu à ses lettres et elle pense surement que je suis revenu pour elle…… Si j’avais su qu’elle était là, jamais je ne t’aurais emmené là-bas…

Si ! Tant mieux ! Je suis très contente d’avoir assisté à ce… spectacle et à ses suites. Voilà qui m’éclaire un peu plus sur toi que je croyais connaître.

Le voilà qui se levait aussi :

*N’approche pas, ce n’est pas le moment !*

Mais son mari semblait jouer sur sa séduction. Avec un grand sourire, il lui parla de ses autres projets dont l’étape suivante serait l’Egypte. Ce Pays, elle avait souvent rêvé d’y aller, n’empêche qu’elle devait crever cette sorte d’abcès qui mûrissait entre eux. Froide, elle déclara :

Pas question de partir de suite. Paris est une trop belle ville pour n’avoir mérité qu’une seule soirée. Tes frasques de jeunesse, je m’en moque sauf, bien sûr, si nous devons tomber à chaque pas sur d’anciennes maîtresses follement éprises de toi ! Tu m’en caches combien ? Et cette histoire selon laquelle tu aurais tué la fiancée de ton frère ? C’est vrai ? Je veux tout savoir, Bryan, tout ! Explique-toi sinon ma confiance sera ébranlée et tu sais que sans confiance un couple n’est pas viable !

Un ultimatum ? Pas vraiment. Cependant Bryan comprit qu’il était important de clarifier la situation. Il entreprit donc son mea culpa qu’elle écouta calmement. Plus il parlait, plus elle se détendait. Tout était si simple, en fait. Un sourire éclaira enfin le visage de Mrs Green :

D’accord, mon chéri. Je te crois. Du moment que des folles ne se jettent plus sur toi, ça ira !

Se laissant enlacer, elle répondit avec fougue aux baisers de son époux puis éclata de rire :

Avec tout ça, nous n’avons quasi rien mangé et j’ai une faim… de loup !

Les plats commandés demeurèrent longtemps sur la desserte avant que, rassasiés d’une autre faim, les jeunes mariés ne s’y attaquent.
Après trois jours et nuits trépidantes dans la capitale, ils connurent les « joies » de l’avion.

Lorsque Bryan dévoila ses plan à son épouse, sur le coup il cru qu’elle était ravie mais non elle n’avait pas fini de discuter et voulait en savoir plus sur la vie passé de son mari.

Pas question de partir de suite. Paris est une trop belle ville pour n’avoir mérité qu’une seule soirée. Tes frasques de jeunesse, je m’en moque sauf, bien sûr, si nous devons tomber à chaque pas sur d’anciennes maîtresses follement éprises de toi ! Tu m’en caches combien ? Et cette histoire selon laquelle tu aurais tué la fiancée de ton frère ? C’est vrai ? Je veux tout savoir, Bryan, tout ! Explique-toi sinon ma confiance sera ébranlée et tu sais que sans confiance un couple n’est pas viable !

Et voilà, Marlon lui avait surement dit quelque chose et elle voulait tout savoir, y comprit combien l’auror avait eu de maîtresses, c’est là que la coinçait, car pour tout dire il n’en connaissait pas le nombre lui-même….. Il ne pouvait pas se dérober et ne voulait pas le faire, non il ne voulait aucuns secrets entre eux et c’était le moment de tout dévoiler. Prenant une grande inspiration, Bryan se tourna vers Dess.

Et bien je vais tout te dire….. C’est vrai que j’ai eu pas mal de femmes dans mon passé, mais elles savaient toutes que je ne m’attachais pas….. Ce n’était que de l’amusement pour moi, j’étais si jeune, tu comprends ? Et tu es pour moi la seule femme qui existe, tu es belle intelligente et je t’aime, jamais je ne te quitterai et tu le sais….. Pour la fiancée de Marlon je n’y suis pour rien, c’est lui qui l’a tué dans un moment de colère…. Nous étions en train de nous battre tout les deux et au moment ou il lança son avada sur moi, je me suis baissé et sa fiancée était juste derrière moi et donc c’est elle qui a reçu le sort de mort….. Je n’ai fais qu’éviter le sort c’est tout, mais tu connaissais Marlon et tu comprends pourquoi il m’en voulait…

Après toutes ces révélations, le visage de Dess se fit plus joyeux et un grand sourire s’afficha sur ses lèvres, elle le croyait et de toute façon pourquoi aurait-il dit des mensonges ? S’approchant d’elle il l’a prit dans ses bras tout en cherchant ses lèvres. Un baiser fou plus tard Madame Green éclata de rire, elle avait faim et lui aussi, mais le repas fut dégusté après avoir assouvis leurs désirs.

Au revoir Paris et bonjour l’Egypte !!! Voilà qui était une belle destination, les deux tourtereaux montèrent dans l’avion qui n’allait pas tarder à décoller, depuis la fameuse soirée où Bryan avait tout dit à son épouse, ils ne s’étaient jamais entendus si bien. La première classe était bien appropriée pour eux, ils purent boire du champagne et manger ce qu’ils voulaient, mais ils ne touchèrent ni à l’un ni à l’autre, ils avaient bien mieux à faire, se bécoter comme des adolescents, c’était si bon.

Au bout de près d’une heure, Bryan commençait à avoir vraiment faim, il fit appelle à une hôtesse de l’air pour qu’elle le serve et c’est à cet instant que tout bascula….
Tout les passagers se sentirent très mal, ils vomissaient un peu partout et tous en même temps, Bryan sentit des turbulences, ce n’était pas normal, une hôtesse arriva en courant dans le couloir en criant à qui voulait l’entendre entre deux vomissements :

Nous avons…… Besoin d’un…… Pilote tout de suite….

Les époux Green se regardèrent et sans rien se dire ils savaient très bien quoi faire, Dess partit de son côté pendant que Bryan s’avançait vers le cockpit. Tout le monde ici était dans un sale état, ils étaient tous malades, le jeune homme poussa le commandant pour prendre sa place tout en mettant le casque sur ses oreilles, si il ne redressait pas l’appareil de suite, ils allaient tous finir dans l’océan.

« Allez mon vieux, il faut te rappeler comment tout ces bidules fonctionnent. »

Le problème de Bryan c’est qu’il avait prit qu’une seule leçon de pilotage et seulement sur un petit avion et non sur un Boeing. Il fallait vraiment faire quelque chose, il prit entre les mains, le manche à balai et le tira vers lui, super l’avion remontait, à présent il fallait garder le cap. Tout en regardant les instruments de bord, le jeune auror tenta de rester maître de lui-même, jamais il n’avait eu à faire une chose comme ça et avoir des centaines de personnes à sauver sans utiliser sa baguette magique.

Pendant près de vingt minutes il s’efforça de faire de son mieux, il savait que son épouse allait remédier à cette intoxication alimentaire au plus vite et comme ça il pourrait enfin laisser le vrai pilote poser l’avion en toute sécurité.
Relevant la tête, il vit apparaître Dess.

Je contrôle la situation, mais il faut faire vite, je ne sais pas faire atterrir cet engin.

Pourvu que tout se déroule bien….

Le vol s’annonçait des plus agréables quoique la fraîche Miss Green émît des doutes sur la fiabilité de ces engins mécaniques et électroniques. Son époux, avec sagesse, les obligeait à un périple à la moldue pour éviter d’avoir des problèmes avec les polices locales au cas où. S’ils n’avaient pas sur eux leurs preuves de transport, effectivement, cela pouvait mal se passer avec les autorités…
Dess devait reconnaître que l’avion d’Egypt air, en 1ère classe, était vraiment… classe. Hôtesses aux petits soins, service de champagne, etc.
Le début du vol fut des plus agréables, les nouveaux mariés se fichaient de leurs voisins et se bécotaient copieusement au point d’en oublier de manger. De toute façon, ils pourraient réclamer leur menu quand ils le désireraient, donc…
Au bout d’un moment, Bryan sonna l’hôtesse mais, là, quelque chose d’étrange se passa : tout le monde se mit à vomir autour d’eux ! ça ne pouvait signifier qu’une chose : intoxication alimentaire massive ! Un seul coup d’œil entre les époux avant de se séparer.
La tâche qui les attendait était monumentale ! Bryan partit s’occuper de l’avion, Dess des passagers.
Quelle veine de ne jamais se séparer de son nécessaire à potions !
Le portant sous son bras, elle gagna la cuisine réclamant au passage l’aide de gens semblant moins atteints que d’autres. Ils frisaient la panique car l’avion piquait nettement du nez. Quand il se redressa, Dess sourit, devinant que Bryan dominait la situation.
Avec l’aide des quatre requis d’office, elle prépara des cruches d’eau additionnées de solution inimitable contre les empoisonnements gastriques. Chacun distribua des verres et épaula les malades de 1ère et seconde classe, les forçant parfois à boire.
Tous y eurent droit, même les « volontaires » que Mrs Green renvoya à leur siège. Bientôt, tous furent remis et… endormis. Maintenant elle pouvait rejoindre son mari. Elle le trouva aux commandes de l’appareil, un peu surprise :

Tu sais faire voler ça ?

Je contrôle la situation, mais il faut faire vite, je ne sais pas faire atterrir cet engin.

Je n’y connais rien, moi ! Mais j’ai prévu le coup ! Tous les passagers dorment. Je m’occupe du pilote et des copilotes puis on prendra une décision.

Bryan avait enclenché un bidule automatique qui, prétendit-il, assurait le vol tout seul. Espérant que ce soit vrai, l’infirmière improvisée soulagea les derniers malades. Son époux l’aida à les installer confortablement :

Ils dorment comme des anges et, si j’ai bien dosé, ils ne se réveilleront pas avant des heures. Si j’en crois l’horaire prévu, ça arrivera quasi pile quand on approchera du Caire. Soit le commandant sera apte à poser cet oiseau… soit pas !

Assez démoralisée, elle s’assit à côté de l’Auror.

Ce serait bête de finir comme ça… La compagnie va m’entendre ! Normalement le personnel de bord ne peut pas manger la même chose pour éviter ça ! Puisqu’ils étaient tous malades, sans doute que tous les plats étaient contaminés…

Même en situation critique Desdémone savait réfléchir. Elle se débrouillait pas mal en sortilèges et sa mémoire était vaste. L’un d’eux la tentait énormément.

Crois-tu que deux amortium suffiraient à freiner notre chute si… si on devait en arriver là ? Tu as peut-être une autre idée ? Je vais nous préparer du café.

Elle l’embrassa doucement, très fière de le voir si bien diriger les opérations avant de regagner la cuisine.

Bryan décocha un sourire à son épouse quand elle lui dit qu’elle allait s’occuper du commandant de bord de l’avion ainsi que du copilote et aussi qu’elle avait donné une potion à tout le monde et qu’à présent ils dormaient tous. L’auror enclencha ensuite le pilotage automatique pour aider Dess avec les deniers malades, les installant confortablement, puis quand ce fut fait elle se tourna vers son mari.

Ils dorment comme des anges et, si j’ai bien dosé, ils ne se réveilleront pas avant des heures. Si j’en crois l’horaire prévu, ça arrivera quasi pile quand on approchera du Caire. Soit le commandant sera apte à poser cet oiseau… soit pas !

Espérons qu’il le soit, sinon ils étaient dans de beaux draps et ce n’est pas le jeune homme qui pouvait faire grand-chose…. Il réfléchit un instant en cherchant une solution si au cas où personne ne recouvraient ses esprits d’ici l’atterrissage, mais il n’eut pas le loisir d’y penser longuement car Dess s’installa à ses côtés et il fut comme toujours troublé par sa présence.

Ce serait bête de finir comme ça… La compagnie va m’entendre ! Normalement le personnel de bord ne peut pas manger la même chose pour éviter ça ! Puisqu’ils étaient tous malades, sans doute que tous les plats étaient contaminés…

Elle avait entièrement raison, il devait bien y avoir anguille sous roche et puis pourquoi empoisonner tous les plats, ce n’était pas normal à moins qu’une personne mal attentionnée voulait rendre malade une seules personne et avait contaminé toute la nourriture. La seule chose que cette personne ignorait c’est que deux sorciers étaient montés à bord et qu’ils ne laisseraient mourir personne.

Prenant la main de son épouse, Bryan la regarda dans les yeux.

Je ferai tout, mon amour, pour que nous survivions….. Nous n’avons pas traversé toutes ces épreuves pour finir ainsi et puis je suis certain que tu vas trouver une solution, tu es la plus intelligente des femmes et la plus douée….

Il ne put en dire plus car elle avait déjà une idée, il l’avait remarqué dans l’expression de son visage.

Crois-tu que deux amortium suffiraient à freiner notre chute si… si on devait en arriver là ? Tu as peut-être une autre idée ? Je vais nous préparer du café.

Un doux baiser plus tard, elle s’était levée en se dirigeant vers la cuisine. Quelle femme formidable, il en avait de la chance et ne voudrait pour rien au monde qu’il lui arrive quelque chose, alors il fit travailler ses méninges pour trouver une solution adapté à la circonstance.
Dess revint avec deux tasse de café et reprit place à côté du jeune homme qui ‘avait pas remarqué qu’elle était de retour, il était complètement plongé dans ses pensées et c’est seulement quand la jeune femme lui passa la main dans les cheveux qu’il revint sur terre.

Excuses-moi, ma chérie, je cherchais un solution… Alors nous pouvons utiliser comme tu l’as si bien dis un Amortium et je pense aussi utiliser juste après un Poids-plume, mais je ne sais pas si ce sera faisable… En tout cas j’essayerai de faire atterrir cet avion si le pilote n’est pas en état, et puis advienne que pourra.

Près de deux heures plus tard les premiers malades se réveillèrent en se demandant ce qui s’était passé, mais avec la potion de la jeune madame Green, ils ne s’en formalisèrent pas. Bien à présent il fallait que le pilote se réveil de toute urgence car la piste d’atterrissage n’était plus très loin et là, pour la première fois de sa vie, bryan paniquait. Il jeta un regard à sa femme pour qu’elle sorte sa baguette au cas où ils en auraient besoin…. La tension était palpable dans le cockpit, regardant les boutons devant lui et en se concentrant un maximum sur le manche à balai, il appuya sur le bouton pour reprendre les commandes de l’appareil. C’est à ce moment précis que le pilote reprit ses esprits et qu’il reprit sa place aux commandes de l’avion, remerciant les deux jeune époux d’avoir fait leur possible pour ne pas sombrer en mer.
Après avoir quand même jeté un sort d’amnésie au personnel de bord, les deux sorciers allèrent retrouver leur place et attacher leur ceinture.

Enfin l’avion atterri sans encombre sur la piste et personne ne savait exactement ce qui s’était passé, sauf un jeune couple qui n’en dira rien et qui partirent en toute hâte vers la sortie de l’aéroport.

Arrivé à l’hôtel, les deux amants se jetèrent dans les bras l’un de l’autre en s’embrassant éperdument, ils l’avaient échappés belle et étaient heureux de se retrouver ensemble et vivant…

Quelle merveille ! L’atterrissage s’était déroulé comme dans un mouchoir et nul ne se souviendrait de leur mésaventure.
Les formalités douanières furent éprouvantes. Toutes ces armes déployées, ces mesures de sécurité, mirent Dess au comble de l’énervement.
Heureusement un taxi les attendait pour les mener à l’hôtel chic réservé par Bryan.
Ils se donnèrent à fond l’un à l’autre, parfaitement conscients de ce à quoi ils avaient échappé. Elle sut ce que ces ébats déclenchèrent, mais se tut.
Misère ! On ne leur laissa que trois heures de repos avant de regrouper tous les touristes dans le hall. Ils n’avaient pas défait leurs bagages, une chance.
Nouveau taxi au lieu du bus prévu…
À la guerre comme à la guerre, le couple Green embarqua ainsi que de tout jeunes gens très amoureux aussi. Durant le trajet, Mrs Green verdit ( ii) Ce chauffeur se prenait pour Fangio ou quoi ? Brusquement, il obliqua à droite en découvrant ses dents jaunâtres :

Raccourci ! dit-il en anglais.

Oh ! là, là ! Nids de poule, dos d’âne, etc. La grosse voiture en connut des soubresauts. Ses passagers aussi ! Soudain, Dess entendit un bruit qui lui fit regarder la lunette arrière. M***e ! Ils venaient de perdre des bagages ! Le taximan n’avait pas arrimé les valises de d’autre couple posées sur le toit. Maintenant, deux malles éventrées jonchaient la piste ( pas une route, ça)

Arrêtez ! cria Dess.

N’osant intervenir, les sorciers laissèrent aller les choses. Les Williams récupérèrent leur bien en râlant. On se remit en route.

Aéroport du Caire.

Tandis que le couple lésé s’engueulait avec les autorités locales, Dess et Bryan embarquèrent dans un autre vol tout confort. C’est fou ce que les contrôles étaient stricts. Une nouvelle fois, Dess pâlit quand un agent examina de près (très près) sa baguette.

Mon mari et moi sommes fétichistes. Nous ne nous séparons jamais des bouts de bois de notre potager.

L’autre n’y vit pas malice et accorda, ouf.
Vol de quelques heures sans anicroches. Louxor, sa populace curieuse et un minibus les attendait. Ils firent comme les autres touristes. Reluquant par les vitres, ils virent la banlieue de la ville et furent heureux d’embarquer sur un fier navire au nom d’Osiris II.
Avec le bras de son époux autour des épaules, Dess, accolée au bastingage, apprécia le départ de cette croisière romantique.
Leur cabine de pont était des plus luxueuses. Ils y passèrent des heures délicieuses avant qu’une cloche énervante ne les sorte du lit à… quatre heures trente…
Pestant, le couple rejoignit les autres membres du groupe afin de déjeuner avant de commencer les visites.
Parcourir ces sites millénaires enchanta les Aurors. C’était un peu un retour aux sources de la magie. Esna, Edfou méritaient l’attention.
Sans trop s’en rendre compte au départ, Dess enregistra ces symboles gravés ou peints dans la pierre. Que de belles histoires ils racontaient. Leur guide était une mine inépuisable de renseignements. Hélas, pourtant habitués aux visiteurs, les gamins du cru ne se privèrent pas de les agacer. Quand l’ un d’eux osa lui pincer les fesses, Dess réagit, d’instinct. Le pauvre mioche alla cacher ses douleurs en pleurs, tant pis.
Les femmes en pantalons semblaient attirer particulièrement l’attention… Mrs Green capta la leçon. Même si son époux rigola beaucoup, elle adopta la tenue locale, à savoir une djellaba ample et très couvrante.
Cette croisière fut un enchantement permanent. Remis du décalage horaire, le couple profita pleinement de chaque instant. Si des passagers peu prudents furent victimes de « tourista », aucun ne demeura longtemps malade, allez savoir pourquoi ?
Puis revint le Caire et la visite incontournable de la pyramide de Khéops.
La plus grande, la merveille du Monde… Jadis couverte de calcaire poli, elle devait refléter le soleil et se voir à des kilomètres à la ronde. Un travail de titan, juste pour abriter une dépouille… Et encore ; on n’est toujours pas sûr qu’une momie y séjourna.
Monter au sommet dans son cœur fut un parcours du combattant. Debout, à quatre pattes, debout, courir… Dess souffla un bon coup en atteignant la salle dite du roi.
Tant de trajet pour si peu de chose… ? Elle fut déçue jusqu’à ce que son œil avisé ne remarque un symbole… anormal.

Mon chéri, tu vois ça, là, en bas à droite… ce signe est…. Ou n’est pas… normal.

La foule des visiteurs se tarissait ; ils étaient seuls dans la pièce close. Qu’est-ce qui poussa Dess à agir ? Le fait est que sans lâcher la main de Bryan, elle toucha le symbole avec le bout de sa baguette…

Après plusieurs péripéties entre un chauffeur de taxi fou et la douane qui voulait prendre leurs baguettes, les deux époux Green pouvaient enfin être un peu tranquilles. Arrivé au Caire sans encombre, ils reprirent un autre avion et en moins d’une heure ils étaient arrivés à destination, Louxor, très belle ville qui attirait beaucoup de monde mais là n’était pas exactement l’endroit où ils devaient aller, car c’était une croisière sur le Nil qu’avait réservé Bryan pour la suite de sa lune de miel avec Dess. La cabine était luxueuse comme il le voulait et les deux époux restèrent longuement enlacés dans les bras l’un de l’autre, couché dans le lit.
Pendant les quelques escales, ils partirent visiter les vestiges de ce magnifique Pays, prenant au passage quelques cadeaux pour les jumeaux. Les deux époux rirent de tout et de rien, ce qui enchanta Bryan c’était la suite de leur séjour, il avait réservé une surprise à sa femme, la visite de l’une des plus grandes merveilles du monde.

La suite de notre voyage va être formidable, tu verras ma chérie, je suis sûr que tu vas adorer….

Pas à dire, il avait vu juste, Dess était éblouie de voir cette merveille s’élever devant elle et ils entrèrent à l’intérieur pour la visiter. Les couloirs étaient très étroits et il fallait pratiquement toujours se baisser, Bryan tenait fermement la main de sa femme dans la sienne et l’aida du mieux qu’il pouvait pour ne pas qu’elle se fasse le moindre mal. Au bon d’un long moment les deux époux de retrouvèrent seuls devant plusieurs symboles et surtout un qui était assez bizarre. Dess regarda Bryan et sortit sa baguette.

Mon chéri, tu vois ça, là, en bas à droite… ce signe est…. Ou n’est pas… normal.

C’est vrai que c’est assez bizarre de voir une chose comme ça ici…

Il s’agissait d’une main à cinq doigts tournés à l’envers, la jeune femme toucha le symbole du bout de sa baguette et ce qui se passa ensuite fut très spécial, ils n’avaient pas changé d’endroit mais des bougies illuminaient la pièce qui était avant assez sombre. Des voix se firent entendre pas très loin, mais la langue n’était pas connu aux oreilles du jeune auror, il sortit lui aussi sa baguette au cas où ils feraient une rencontre pas très agréable.

Ma chérie fais attention, je ne sais pas ce qui se passe, ça ne sent pas bon…

Il lui avait chuchoté ces mots à l’oreille pour ne pas se faire repéré par les personnes. En tournant la tête vers le fond de la pièce, il remarqua plusieurs hommes habillés très bizarrement qui les dévisageaient, se demandant d’où pouvait bien venir ces deux personnes.
Cinq de ces hommes s’avancèrent vers eux avec une lance dans les mains, sans rien dire ils prirent les deux aurors par le bras et les menèrent dans une autre salle. Si Bryan en jugeait par ce qu’il avait sous les yeux, il pouvait dire que lui et Dess venait de traverser le temps et se trouvait sans aucun doute dans l’Egypte antique. Les hommes poussèrent Bryan devant eux et il dû s’agenouiller, puis relevant la tête, il vit un pharaon en chair et en os devant lui. Pas à dire, il ne s’était pas tromper, un coup d’œil à son épouse qui était tout aussi surprise que lui, il se relava le visage vers le grand homme. Que pouvait-il dire ? Et cet homme le comprendrait-il ? Il n’y avait qu’une solution qui s’imposait à lui, parler.
Faisant la révérence, Bryan chercha ses mots, si il disait une bêtise il pourrait se retrouver égorger sur le champ.

Mon seigneur, mon épouse et moi-même, sommes désolés de vous avoir interrompu….. Nous nous sommes perdus et voudrions repartir… Si vous y consentez…

Le regard que le pharaon lança au jeune sorcier n’était pas pour lui plaire, il avait surement dit une belle bêtise et allait se retrouver bientôt parmi les victimes de cet homme, mais Bryan n’allait pas se laisser faire, il avait rangé sa baguette dans sa poche et espérait pouvoir la sortir, pour lancer un sortilège et se sortir de là au plus vite, car le pharaon commençait à regarder un peu trop prêt Dess et ça le jeune homme ne pouvait pas le supporter.
Avant de pouvoir faire quoique ce soit, la jeune femme prit à son tour la parole, pourvu qu’elle réussisse à le convaincre.

Pourquoi avait-elle touché cette main inversée avec sa baguette ? Si le décor changea peu, l’atmosphère, elle, vira du tout au tout.
Des voix en langue inédite frappèrent les ouïes des deux jeunes gens. Déjà Bryan sortait sa baguette. Cinq personnage étranges munis de lance entrèrent et, sans brutalité mais sans aménité non plus, les menèrent dans une autre salle, puis encore une autre, jusqu’à se retrouver dehors sous un dais où contraint, Bryan dut frapper le front le tapis sur lequel reposaient les pieds aux ongles dorés de Pharaon en personne. Tous les attributs y étaient. Nul ne pouvait s’y tromper. Retenue en arrière, Dess ne put qu’assister à la pseudo soumission de son époux :

Mon seigneur, mon épouse et moi-même, sommes désolés de vous avoir interrompu….. Nous nous sommes perdus et voudrions repartir… Si vous y consentez…

Oulà ! Khéops n’avait pas l’air d’apprécier ce discours. Aussi, Mrs Green se dégagea-t-elle de ses « gêneurs » pour se prosterner à son tour :

Divin Horus, mon époux dit vrai. ( la flatterie ne nuit à personne, en ces cas-là) Nous sommes égarés par… inadvertance. Permets-nous dans ton immense bonté de rentrer en nos foyers.

Bizarre, il lui sembla que le gars portait une main à l’oreille comme s’il portait un sonotone. Etait-il sourd et ajustait-il son bidule, ou… ?
D’un anglais parfait, il répliqua, l’œil libidineux :

J’entends parfaitement. Prenez les bouts de bois de ces intrus. Jetez cet homme au cachot ! Préparez la femme pour mon goûter du soir.

Sans qu’il puisse s’y opposer, voilà le couple séparé malgré leurs ruades et protestations véhémentes.
Bien qu’elle mordit et griffa, Dess fut entraînée via litière vers une immense cité proche. Elle se démenait tellement qu’il fallut un coup de bâton sur le crâne pour venir à bout de sa résistance.
Lorsqu’elle reprit conscience, elle fut profondément choquée de constater l’appareil dans lequel elle se trouvait.
Nue sous des voiles diaphanes, une chevelure tressée de façon bizarre, embaumée de parfums délirants, elle était allongée sur une couche au sommier de cuir bordé de lin fin.
Près d’elle, la reluquant avec avidité, lippe humide: pharaon.

Ça faisait une éternité que je n’avais pas vu une vraie blonde, rigola l’altesse royale.

S’affairant pudiquement, la jeune femme rassembla tout ce qu’elle pouvait pour se dissimuler dessous.

Expulso, se marra l’autre qui vainquit facilement ces pauvres défenses. Tu sais que tu es à croquer ? Et… je vais te croquer…

Tout le venin que pouvait cracher une vipère fut prêt à sortir mais le bon sens prit le dessus. Se mettre ce type à dos n’était pas de bonne politique… Dess se freina. Si deux et deux faisaient toujours quatre, pas un pli que ce « pharaon » était un sorcier qui connaissait l’anglais. De là à déduire que…

Par Merlin serions-nous du même bord ? Si vous me causez si bellement c’est que vous n’êtes pas d’ici, tout comme moi ! Votre expulso traduit une appartenance au monde magique, je me trompe ?

Au rire qui secoua la bedaine du pharaon, elle sut avoir tapé juste. L’histoire qui suivit lui donna beaucoup à penser :

Dans le temps, on m’appelait Arthémus Gourdeniaise. Je n’étais qu’un sous-fifre du ministère. J’ai trouvé un retourneur de temps et m’en suis servi pour changer radicalement d’existence. L’Egypte Antique était ma passion, cette époque peu étudiée… je n’ai pas résisté. Le vrai Khéops… est mort en bas âge. Peu le savaient. J’ai prétendu avoir été enlevé par des bédouins, puis me suis fait reconnaître comme dieu par des « miracles » incontestables. Ils ont marché ! Jamais je ne retournerai en Angleterre même si j’en ai la nostalgie. Toi aussi tu es sorcière. J’envisage de répudier mon épouse pour te prendre à sa place, qu’en dis-tu ? Nous pourrions régner sans partage sur ces idiots…

Alors là, Dess tombait des nues. On jouait Stargate ou quoi ? Finasser, finasser…

Votre proposition est très tentante, Art. Mais je suis mariée. Qu’en sera-t-il de mon légitime ?

Sobek, le dieu du Nil, aura raison de lui.

Sûre de son ascendant, Dess fit quelque chose qui l’écoeura. Elle écarta les genoux :

Viens, mon nouvel époux.

Joyeux, l’autre se dévêtit et fonça.
Lui piquant sa baguette, la blonde jeune femme referma l’accès et lança :

Impero !

Maintenant elle l’avait sous contrôle. Ça n’était pas Byzance mais sa pudeur était sauve, et la vie de Bryan aussi, si elle se débrouillait bien. Le hic : comment retourner chez eux ?

Faisant la révérence devant le pharaon, Dess essaya tant bien que mal de se sortir, elle et son époux, de ce mauvais pas, mais apparemment rien ni fit. Khéops n’était pas d’humeur à l’écouter et dans un Anglais parfait il répliqua :

J’entends parfaitement. Prenez les bouts de bois de ces intrus. Jetez cet homme au cachot ! Préparez la femme pour mon goûter du soir.

« Quoi mais que disait ce fou, jamais il ne posera une main sur ma femme….. »

Se débattant comme un forcené, Bryan donna des coups de pieds mais, les hommes autour de lui étaient beaucoup plus fort et nombreux, il regarda encore une fois Dess avant qu’un poing ne s’abatte sur son crâne et qu’il tombe évanoui.
Reprenant conscience, le jeune homme regarda autour de lui, il était enfermé dans une pièce sombre et humide, sa tête lui faisait un mal de chien mais il parvient à réfléchir un instant, comment ce faisait-il que le pharaon leurs avait confisqué leurs baguettes magique ? Car oui, il devait bien savoir de quoi il s’agissait, sinon il leurs aurait laissé.
Après mure réflexion, Bryan vint à la conclusion que Khéops n’était pas un simple pharaon, il était forcément un sorcier, mais comment cela pouvait-il être possible ?

Se levant il tambourina à la porte comme un damné, il voulait savoir ce qu’était devenu son épouse et surtout savoir combien de gardes se trouvaient derrière la porte.

Laissez-moi sortir, tout de suite ou sinon, la foudre vous tombera dessus.

Il entendit que des éclats de rire…. Que faire ? La réponse arriva en la personne de Khéops même, il ouvrit la porte de la cellule du jeune auror et le fit sortir avec un grand sourire sur le visage.
Bryan se retrouva quelques instant plus tard dans les bras de Dess, qui lui expliqua à voix basse ce qui s’était passé. Bien alors tant que le faux pharaon était sous contrôle tout irait pour le mieux, mais un problème persistait; comment repartir au 21ème siècle ?

Récupérant leurs baguettes magiques, les deux aurors arpentèrent les couloirs et les pièces pour retrouver le symbole de la main à l’envers, mais les recherches furent infructueuses et i fallait trouver impérativement le chemin du retour. La seule chance pour eux d’y parvenir était de demander l’aide d’Arthémus.
Les deux époux touchèrent au but lorsqu’ils virent enfin le symbole, Dess posa le bout de sa baguette dessus, mais cette fois-ci rien ne se passa, ils étaient toujours au même endroit et à la même époque, quelle poisse.

Je vous avez prévenu, le retourneur de temps ne marche que dans un sens et pas dans l’autre, vous ne pouvez donc pas repartir chez vous…..

Il n’y avait pas de retour possible, Bryan avait une idée, mais serait-elle la bonne et cela fonctionnerait-il ? Il prit le bras de sa femme et lui fit part de ses attentions.

Ma chérie, ne t’inquiètes pas, j’ai peut-être trouvé la solution à notre problème, il faudrait tenter de faire un portoloin pour aller en Angleterre, et las bas nous trouverons sans doute un sorcier qui pourrait nous aider….. Je sais que ça à l’air complètement fou mais je n’ai rien trouvé de mieux…. Tu as peut-être aussi une idée ?

De toute façon qui ne tente rien n’a rien…

Des heures stériles à chercher un symbole !
Tout avait si bien fonctionné avec l’Imperium auquel fut soumis le pharaon. Dess avait retrouvé vêtements décents et baguettes. La meilleure clé pour ouvrir la geôle où devait croupir son époux était sans conteste Khéops lui-même.
C’était marrant de se balader avec celui devant qui tous s’aplatissaient tenu en laisse. Le toutou obéit à tout. Bientôt Dess put serrer son mari dans ses bras.
Une précaution en valant une autre, Mrs Green se fit délivrer un sauf-conduit signé du monarque afin de pouvoir se balader partout sans ennui. Leurs vêtements paraissaient bien étranges à certains mais nul n’osa aller contre les volontés du dieu vivant.
Quelque effort qu’ils fassent, les égarés du temps se résolurent à interroger le sorcier usurpateur du trône. Il se proposa pour les mener au signe désiré et rigola nettement quand la magie demeura inopérante :

Je vous avais prévenu, le retourneur de temps ne marche que dans un sens et pas dans l’autre, vous ne pouvez donc pas repartir chez vous…

Ce à quoi Bryan avait répondu en faisant une proposition que Dess ne put s’empêcher de penser farfelue :

Mon chéri, à cette époque, l’Angleterre est en plein chaos barbare. On pourrait peut-être trouver un magicien mais… ça m’étonnerait. Par contre, ici-même, nous devrions pouvoir rencontrer des gens capables de nous sortir de là.

Se tournant vers pharaon, elle l’interrogea, prête à le soumettre à nouveau au sortilège de domination s’il tentait de se moquer d’eux :

Guidez-nous jusqu’à votre meilleur mage, devin, sorcier ou peu importe comment vous le nommez. Nous devons le rencontrer.

Khéops se devait à sa cour. Il n’aurait pas été de bon ton qu’il les accompagne partout sans soulever diverses interrogations des courtisans. Aussi les remit-il aux mains d’un dénommé Pépi chargé de les escorter dans les dédales du palais royal.

*On aurait dû se faire préciser l’endroit et y transplaner*, râla Dess intérieurement.

La « sorcière » locale avait son antre dans les sous-sols… Mrs Green jugea que pour loger dans un endroit pareil, la réputation de la magicienne ne devait pas être reluisante…
Si elle s’attendait à rencontrer une dame âgée aussi décrépite que son intérieur, Mrs Green dut reconnaître s’être trompée sur les deux.
Drapée de lin coloré, la dame qui les reçut avait un visage d’ange frangé de longs cheveux couleur miel. De nombreux bijoux d’or tintaient à son cou et poignets. La pièce, bien aménagée pour l’époque, disposait de litière et coussins. C’était surtout l’ameublement qui frappait avec multitudes de pots, fioles, plantes en tous genres sur des tablettes ainsi que de nombreux rouleaux de papyrus aux motifs étranges. Sans ambages, elle les accueillit d’un sourire amène sur ses lèvres pulpeuses :

Bienvenue chez Isisnéfer. C’est Art qui vous envoie, ça va de soi. Et, vu votre accoutrement, vous êtes de la même époque que lui. Il m’a appris l’anglais en échange de mon aide pour monter sur le trône. Il m’avait promis la place de reine… voyez où j’en suis : dans une cage dorée.
Ce bon vieux bougre se souviendrait-il de moi ? Que désire-t-il ? Asseyez-vous ! Je suis ravie d’avoir un peu de compagnie, c’est si rare…
Arthémus a peur de moi… Alors il m’enferme loin de la cour.

Le couple, passablement intrigué, obéit. La dame claqua des mains et une petite esclave, très dénuée accourut. Des paroles incompréhensibles s’aboyèrent la réexpédiant d’où elle sortait.
Dess voulut parler, l’autre la fit taire d’un geste doux. Pas un bruit ne filtra entre ce trio singulier qui s’observait en souriant. L’esclave ne tarda pas à apporter coupe de fruits et boissons aux aromes floraux.

Vous pouvez maintenant m’exposer votre requête. On ne dérange pas Isisnéfer pour des broutilles. Que désirez-vous ? Un enfant ? Je parie que c’est ça, n’est-ce pas ?

Euh… non. Enfin oui mais pas de suite. Nous voudrions rentrer à notre époque d’abord. Pouvez-vous nous aider ?

Pourquoi rentrer ? Vous n’êtes pas bien ici ? Avec vos pouvoirs, car vous êtes comme Art, vous devriez parvenir à vous adapter et peut-être même fonder une nouvelle dynastie…

J’ai deux enfants là-bas, plaida Dess. Nous voudrions aller les retrouver.

Evidemment… c’est embêtant… avoua la magicienne, rêveuse. Vous êtes certains de ne pas avoir envie de gloire et de fortune ?

Bryan s’en mêla, affirmant qu’ils n’étaient là que par hasard et n’avaient jamais eu de telles intentions.

Isisnéfert sourit plus largement :

Le signe que vous avez activé est, en principe, réservé aux élus, à ceux qui désirent rejoindre Osiris et Horus ! C’est moi qui l’ai fait placer dans la tombe de ce minable pharaon de pacotille pour qu’un jour un autre pharaon plus digne mais tout aussi sorcier nous rejoigne.
Je puis vous aider mais… il vous faudra remplir une petite tâche…

Attentifs, Dess et Bryan sursautèrent quand la dame leur lança :

Tuez Khéops, et vous repartirez !

Avec l’aide de Art, les deux époux se retrouvèrent au sous-sol devant une jeune femme qui était une magicienne de l’époque, du moins c’est ce que leur avait dit le pharaon, dans l’antre de la sorcière il y avait beaucoup de fioles, de plantes et d’autre choses qui prouvaient bien qu’elle connaissait son travail. Assis face à une table, ils écoutèrent Isisnéfer leur demander pourquoi ils étaient venus la quérir, c’est Dess qui parla en premier.

Nous voudrions rentrer à notre époque d’abord. Pouvez-vous nous aider ?

La jeune femme les regarda comme si ils étaient fous de vouloir repartir.

Pourquoi rentrer ? Vous n’êtes pas bien ici ? Avec vos pouvoirs, car vous êtes comme Art, vous devriez parvenir à vous adapter et peut-être même fonder une nouvelle dynastie…

Dess répliqua en disant qu’elle avait deux enfants qui les attendaient et qu’ils ne pouvaient pas les laisser seuls.

Evidemment… c’est embêtant…. Vous êtes certains de ne pas avoir envie de gloire et de fortune ?

Là ce fut Bryan qui parla, il n’avait pas le temps d’écouter les sornettes de la magicienne et voulait absolument repartir.

Non, nous ne sommes pas ici pour la gloire ou la fortune… Nous avons une vie bien à nous au 21ème siècle et voulons repartir le plus rapidement possible, alors allez vous nous aider ?

Avec un grand sourire Isisnéfert leur raconta le fonctionnement du symbole.

Le signe que vous avez activé est, en principe, réservé aux élus, à ceux qui désirent rejoindre Osiris et Horus ! C’est moi qui l’ai fait placer dans la tombe de ce minable pharaon de pacotille pour qu’un jour un autre pharaon plus digne mais tout aussi sorcier nous rejoigne.
Je puis vous aider mais… il vous faudra remplir une petite tâche…
Tuez Khéops, et vous repartirez !

On ne peut pas dire que la jeune magicienne portait dans son cœur Art, au contraire, elle voulait se débarrasser de lui et il n’y avait pas d’autre option. Bryan regarda son épouse dans les yeux et se tourna ensuite vers Isisnéfert.

Nous ferons ce que vous nous demandez, ce soir la dépouille de Khéops sera devant vos pieds, vous en ferait ce que bon vous semble…. Mais si vous tentez de nous gruger, il vous en cuira….

Sortant de la pièce, Bryan prit Dess dans ses bras et lui chuchota à l’oreille son plan, elle fut soulagée de constater que son époux n’était pas un meurtrier. Un repas en compagnie du Pharaon les accueillis, ils discutèrent de tout et de rien sauf bien entendu de ce que la « sorcière » locale leur avait demandé de faire. Dess avait réussit à mettre une potion de sommeil dans le verre de Art et au bout de deux heures, il s’endormi comme un bébé.

Bien la première partie du plan à fonctionné, à présent il faut passer à la suite…. Je vais transporter Khéops dans sa chambre pendant que tu m’attendras au sous-sol, et là je reviendrai avec le double.

Acquiesçant d’un signe de tête, Mrs Green disparut dans les couloir pendant que son époux déposait Art sur son lit, sortant sa baguette magique, il fit apparaitre avec un « Gémino » un double vide du Pharaon ce qui ferait l’affaire devant Isisnéfert, ce qui se passerait ensuite ne serait plus de leurs ressorts puisqu’ils seront partit.

Rejoignant Dess devant la porte de la femme qui les fera repartir chez eux, Bryan déposa la dépouille du Pharaon, la porta s’ouvrit et la magicienne fut heureuse de constater que les deux aurors avaient fait leurs travaille, elle prit tout de même le temps de vérifier si Art était bien mort, et ensuite elle leur tendit une fiole.

Buvez ça et vous vous retrouverez chez vous….. Et merci, je vais enfin pouvoir monter sur le trône, il était temps…..

Ni une, ni deux, la nouvelle reine monta les marches et cria à qui voulait bien l’entendre que Khéops était mort. Ce n’était pas le tout mais il fallait filler, buvant la potion, qui était soit dit en passant très mauvais, les deux époux se ternirent par la main et tout tournoya autour d’eux.

Ils avaient réussit, ils étaient enfin partit de l’Egypte antique, mais pour arriver où ? Des cris se firent entendre autour d’eux, rouvrant les yeux, Bryan regarda par-dessus l’épaule de Dess, ils étaient au beau milieu d’une poursuite entre cowboys et Indiens….

" Des indiens mais où sommes nous encore tombés ?… "

Maudissant intérieurement Isisnéfert, Bryan eut juste le temps de se coucher par terre en entrainant sa femme avec lui, pour éviter des flèches qui sifflaient au dessus de leurs têtes.

Je crois que le mixture que nous avons bu n’était pas tout à fait au point….

Cette annonce froide d’avoir une simple tâche à accomplir pour repartir glaça Dess au plus profond de son être. Tuer Khéops, rien que ça ? Mais tous les régicides étaient condamnés à mort. Le pire fut que son cher époux sembla accepter la combine. Merlin, le connaissait-elle si mal ? Il n’allait tout de même pas devenir meurtrier pour les beaux yeux de cette femelle qui ne briguait que le trône ! Car son jeu était clair : Isisnéfer ne voulait que prendre la place de celui qui l’avait déçue. Néanmoins le prix à payer pour rentrer semblait énorme.
Sitôt dehors, Bryan l’étreignit et lui souffla des bribes de son plan :

*Gemino, c’est génial*

Se faire accepter en comité intime au repas de pharaon fut enfantin. Dess, selon les instructions de son époux, épiça le vin du dieu vivant. Bientôt celui-ci partit aux pays des rêves. Les autres convives, déçus, rentrèrent dans leurs quartiers.

Bien la première partie du plan à fonctionné, à présent il faut passer à la suite…. Je vais transporter Khéops dans sa chambre pendant que tu m’attendras au sous-sol, et là je reviendrai avec le double.

Tu es certain d’y arriver ? Ce gaillard est lourd. Même vide, son enveloppe pèsera son poids.

L’attente ne fut pas trop longue. Bientôt Bryan apparut porteur du double de Khéops. Le vrai devait ronfler sagement sans son coin. La sorcière serait-elle dupe ?
Lorsque Mr Green jeta la dépouille inanimée au pied d’Isisnéfer, celle-ci prit quand même la précaution de vérifier si elle n’était pas grugée. Heureusement pour le couple, elle semblait ignorer que le procédé de duplication existât. Satisfaite, elle leur tendit une fiole :

Buvez ça et vous vous retrouverez chez vous….. Et merci, je vais enfin pouvoir monter sur le trône, il était temps…

Se désintéressant d’eux, la sorcière se mit à se lamenter à tout azimut en proclamant haut et clair le décès de Khéops.
Dess aurait souhaité une ultime vérification de cette potion qui ne lui disait rien qui vaille. Mais Bryan but cul sec avant qu’elle ait pu intervenir. Force fut de le suivre, même si cette boisson devait s’avérer être la dernière avalée.
Tout bascula.
Se retrouvant au sol, Dess tenta de se repérer. Que diable se passait-il là ? Bryan ne lui laissa pas l’occasion de trop y songer qu’il la plaqua au sol alors qu’une nuée de flèches s’abattait autour d’eux.
Une voix s’éleva, proche :

Jane, Hickok ! Par ici !

Force fut de ramper jusqu’à la sorte de barricade dressée par des tuniques bleues.

Qu’est-ce que vous foutiez-là, dehors ? Jane, vous deviez assurer le courrier. Hickok, comment diable…

Se regardant mieux, le couple Green aurait ri si la situation n’avait pas été aussi dramatique. Bryan portait barbe et moustaches ; elle, elle était sapée d’un costume de peaux qui ne devait jamais avoir été lavé.
De par ses origines américaines, Dess situa immédiatement l’époque où ils avaient atterri par la filouterie ou l’ignorance d’Isisnéfer.

On est en pleine guerre indienne. A Little Big Horn… Custer va se faire tuer et… nous non, souffla-t-elle à l’oreille de son mari. On doit sortir d’ici, vite fait.

Le cours de l’Histoire était ce qu’il était. Ce n’était pas à eux de prévenir le général Custer qu’il s’y prenait comme un manche et que ses armées seraient balayées avant peu.
Néanmoins, on lui fourra une sacoche en main :

Portez ces dépêches immédiatement en arrière ; il nous faut ces renforts. Hickok, vous restez ici.

Pas question, rugit Dess. Foi de Calamity Jane, ce gars vient avec moi ou je vous fiche mon poing dans la gueule.

Fière d’avoir tout pigé, se demandant à peine pourquoi ils étaient dans des vêtements adaptés, Dess entraîna son époux à sa suite.

Tu sais monter, j’espère ? Faut s’éloigner d’ici, vite ! Leur courrier arrivera trop tard, je le sais, alors on va pas s’embêter avec ça et tenter de modifier le cours de l’histoire. Custer a été idiot mais ce qui est fait est fait…

Elle avait mal au cœur d’abandonner ainsi tant d’hommes à une triste destinée. Les conséquences d’une modification temporelle pouvaient être néfastes à beaucoup plus, donc…
Une chevauchée fantastique s’en suivit tandis que des flèches tentèrent de les abattre. Loin des hostilités, la pseudo Calamity, arrêta sa monture :

Salem n’est pas si éloignée. On devrait y transplaner. Je suis certaine que les sorciers là-bas auront une solution pour nous, même s’ils sont assez bornés. On y va ?

Serrés l’un contre l’autre dans la plaine déserte, ils tentèrent de s’évaporer.

Bryan n’avait pas fait attention à leur accoutrements, trop occupé à les sauver d’une nuée de flèches, mais quand un homme les appela « Hikok » et « Jane », ils se regardèrent comme si ils avaient été d’autre personne, Dess était accoutrée d’une peau de bête tendit que lui portait un uniforme bleu.
Ils étaient dans de beaux draps et c’était le moins qu’on puisse dire, la fraiche Mrs Green chuchota à l’oreille de son époux :

On est en pleine guerre indienne. A Little Big Horn… Custer va se faire tuer et… nous non. On doit sortir d’ici, vite fait.

Heureusement que la jeune femme connaissait bien l’histoire, mais le problème n’était pas là, il fallait trouver un moyen pour retourner chez eux et là ça se corsait de plus en plus, mais Dess avait déjà son idée, ça Bryan en était sûr… L’homme en face d’eux donna une dépêche à l’auror pour qu’elle l’amène sur le front arrière et il quémanda au jeune sorcier de rester sur place, mais la blonde ne se laissa pas marcher sur les pieds de la sorte.

Pas question. Foi de Calamity Jane, ce gars vient avec moi ou je vous fiche mon poing dans la gueule.

Vu la rage dans les yeux de Dess, il ne fallait pas la contredire et prenant son époux par le bras elle lui indiqua un cheval.

Tu sais monter, j’espère ? Faut s’éloigner d’ici, vite ! Leur courrier arrivera trop tard, je le sais, alors on ne va pas s’embêter avec ça et tenter de modifier le cours de l’histoire. Custer a été idiot mais ce qui est fait est fait…

Acquiesçant d’un signe de tête, les deux époux partir au galop en évitant de se faire transpercer par des flèches qui passaient à quelques centimètres d’eux. Bryan savait pertinemment que si ils sauvaient Custer, le futur serait changé et il ne fallait pas toucher au continuum espace temps. Arrivés à la lisière d’une forêt, Dess descendit de sa monture.

Salem n’est pas si éloignée. On devrait y transplaner. Je suis certaine que les sorciers là-bas auront une solution pour nous, même s’ils sont assez bornés. On y va ?

De toute façon ils n’avaient pas le choix.

Oui, allons-y ! Viens.

Ni une, ni deux, Dess était dans les bras de son mari et ils transpalnèrent, le seul problème c’est qu’ils ne savaient pas du tout où ils allaient atterrir, car il fallait visualiser dans sa tête la destination pour pouvoir transplaner et on ne peut pas dire que Bryan savait où ils devaient aller et surtout il ne connaissait rien de ces endroit, ce qui était un peu normal.

Le transplanage fonctionna, et les deux jeunes sorciers se retrouvèrent dans une petite ville, mais est-ce bien Salem, il fallait en être sûr, alors prenant son épouse par la main, Bryan avança dans la rue boueuse où il n’y avait personne. Les gens avaient peut-être peur de sortir, mais ce n’est pas pour cela que l’auror allait se décourager, il s’approcha d’une habitation et frappa à la porte, pourvu que quelqu’un lui ouvre….
Au bout de plusieurs minutes sans réponse, les deux époux tournèrent les talons et là juste derrière eux ne se trouvaient pas moins d’une vingtaines d’hommes. Serrant Dess contre lui, Bryan se demandait bien comment ils avaient fait pour ne pas les avoir entendus arriver. Il n’y avait qu’une solution pour voir si ces hommes étaient des sorciers, Mr Green sortit sa baguette magique et la brandit devant lui. Son épouse en fit autant et ils attendirent patiemment que quelqu’un parle.

Si ces gens sont comme nous, soit ils nous aident ou soient ils nous tues…..

Bryan avait chuchoté cela à l’oreille de sa femme, mais aucuns d’eux n’avaient baissé sa baguette et ils seraient très vite fixés sur la nature des gens d’ici.

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