La folie de Bryan ( FE)

Le retour en Angleterre satisfit nettement le nouveau couple. Comme mariage que rêver de mieux que d’avoir été possédé par des entités perverses puis attaqués par des pirates après un naufrage ?
Là, Mr et Mrs Green étaient ravis de retrouver la civilisation.
Durant leur absence, la demeure prévue avait été déménagée magiquement sur le terrain offert par les Davenport. Non loin de la « Folie », dans la campagne verdoyante, une haute bâtisse se dressait au centre d’un parc soigné où oiseaux et rongeurs batifolaient gaiment. Tsunami et Little boy foncèrent dans cet espace avec des cris de Sioux tandis que les elfes s’occupaient des bagages.
L’intérieur de la maison offrait à la famille luxe et confort. Moins délirant que chez Justin, les époux disposeraient de tout ce qui pouvait les combler.
S’habituer à ces dimensions ne demanda pas trop d’effort. Dess et Bryan pouvaient encore profiter de quelques jours de totale harmonie avant que le ministère ne les rappelle en fonction, sauf urgence.
Pour gérer une telle demeure, Dess n’aurait pas trop de trois elfes à disposition. Gwenin s’occuperait de la cuisine, essentiellement ; Hiriel et Eloanir, eux, veilleraient à l’entretient et aux enfants.
Cette mi-juin était très douce. Quel bonheur de folâtrer serrée contre la poitrine musclée de son beau mari. Dess ne regrettait rien. Bryan était le plus doux, charmant et fidèle compagnon dont on puisse rêver. Avec lui, elle avait misé sur la sécurité ; chose qui lui avait toujours manquée. Pas de mauvaises surprises à redouter, enfin la paix. Du moins, c’est ce qu’elle croyait…

Ce matin-là, Bryan transplana tôt. Il devait clôturer diverses affaires et rentrerait probablement tard.
La journée s’écoula en doux farniente, jeux avec les enfants, balade à cheval jusqu’à la « Folie » où elle papota un peu avec Nate avant de rentrer préparer le dîner. Dess avait toujours aimé cuisiner. Elle se souvenait du temps où elle était prof de Poudlard. Si au début, donner de simples cours lui avait déplu, elle avait fini par y prendre goût. Côtoyer les élèves était enrichissant ; elle s’en rappellerait longtemps. Evitant la nostalgie, elle s’activa aux fourneaux. Son époux adorait les ragouts, elle en mitonna un avec amour.
Un crac caractéristique la prévint de l’arrivée de Bryan. Dénouant son tablier, elle courut au salon l’y accueillir. Se jetant dans ses bras, elle voulut l’embrasser, il se détourna légèrement. Intriguée mais souriante, elle demanda :

Ça c’est bien passé ? Tu as su faire tout ce que tu voulais ?

Un grognement lui répondit. Manifestement, son mari était tracassé et cherchait quelque chose des yeux :

Tu es fatigué, je le vois. Veux-tu un verre avant que nous ne passions à table. Les petits sont déjà au lit. Va t’asseoir, je te sers.

Elle le guida jusqu’au divan puis fila au bar où elle versa deux verres. Lui ramenant le sien, elle s’assit à proximité :

Alors ? Raconte-moi. On dirait que quelque chose te tracasse… Des ennuis ?

Pas à dire, Bryan avait un souci. Cet air renfrogné était très inhabituel. Mettant cela sous l’effet de la fatigue, elle passa outre, babillant gaiment jusqu’à qu’il réclame à manger d’un ton assez sec.

Tout de suite, mon chéri. Installe-toi, je vérifie un truc et j’amène le plat.

Jugeant l’assaisonnement correct, Dess emplit deux assiettes creuses qu’elle posa sur la nappe immaculée.

Bon appétit ! dit-elle en piochant allègrement dans la préparation. *Diable ! Il meurt de faim…*

S’empiffrant goulûment, en un clin d’oeil, Bryan engouffra une quantité astronomique de nourriture saucée de pain. Une main sur le ventre repu, il émit alors un rot sonore et satisfait. Peu habituée à ces manifestations bruyantes, Mrs Green tiqua légèrement :

Heureuse que ça t’ait plu. Je débarrasse puis, tu me raconteras ta journée.

Le temps qu’elle mette la vaisselle sale dans les mains de Gewin, elle revint au salon y découvrir son époux qui ronflait joyeusement. Lui secouant l’épaule, elle lui souffla :

Si tu es si fatigué, montons nous coucher, je…

Un grognement mécontent retentit tandis que Bryan cherchait une position confortable sur le cuir. Soupirant, Dess le déchaussa. Elle prit un plaid et l’en couvrit. Lui embrassant les cheveux, elle lui souhaita bonne nuit, éteignit et monta, seule.

Que la vie était belle et douce à la fois, après un mariage assez mouvementé, Bryan fut heureux de retrouver enfin sa nouvelle demeure et surtout son épouse bien aimée. Dess était la femme la plus formidable, la plus belle et aussi la plus intelligente qui puisse exister sur cette terre. Le jeune auror adorait les jumeaux qui lui rendaient bien, des jeux dans le jardin immense, des histoires racontées avant qu’ils ne s’endorment. Quoi de plus beau dans une vie que d’être heureux ? Rien tout était parfait enfin presque…..

C’était l’heure de retourner au travail, le ministère avait besoin de lui, un baiser passionné sur les lèvres de son épouse et pop Bryan avait transplané. La journée avait été particulièrement longue et quand il revint au domicile conjugal, il avait bien changé, son comportement vis-à-vis de sa femme et son humeur massacrante. Tout était en place dans sa tête et dans quelques mois il aurait fait tout ce qu’il voulait…..
La belle blonde couru vers lui et se jeta dans ses bras quand elle l’avait entendu transplané dans le salon, il ouvrit les bras par automatisme et l’accueillit, elle se pencha vers lui pour l’embrasser mais il se décala et son baiser atterrit sur sa joue râpeuse, son humeur n’était pas au beau fixe et la jeune madame Green s’en aperçut de suite.

Ça c’est bien passé ? Tu as su faire tout ce que tu voulais ?

*Lâche moi !*

Regardant par-dessus la tête de Dess, il visualisa les lieux, un beau mobilier pas à dire et très confortable, il allait bien se plaire ici c’était évident, des photos de mariage et d’enfants étaient étalées sur le rebord de la cheminée. Pour le moment il n’avait pas envie de parler, alors elle le guida vers le divan ou il s’y affala avant de prendre la verre d’alcool qu’elle lui tendait. Il la détailla du regard, c’est vrai qu’elle était magnifique….

Alors ? Raconte-moi. On dirait que quelque chose te tracasse… Des ennuis ?

Bon puisqu’elle voulait bavarder et bien allons-y, Bryan sirota son verre et dit avec un ton assez sec :

Je n’ai pas envie d’en parler maintenant, j’ai très faim, le repas est prêt j’espère !

Ce n’était pas une question mais un ordre, et elle avait intérêt de mettre de la nourriture dans son estomac et ne pas se rebiffer sinon ça allait mal se passer pour elle.

Tout de suite, mon chéri. Installe-toi, je vérifie un truc et j’amène le plat.

Bien elle avait compris qui était le chef ici, c’était déjà une bonne chose, puis le repas sur la table, il se leva du divan et alla s’assoir en face d’elle, miam, tout avait l’air délicieux et ça faisait bien longtemps qu’il n’avait pas prit de repas aussi bon. Un vrai glouton, en un rien de temps Bryan avait vidé deux assiettes, la main sur son ventre il rota un grand coup et se passa même un doigt dans la bouche pour enlever les saletés incrustées dans ses dents. Il fallait qu’il fasse quand même un peu plus attention à se faits et gestes.

Heureuse que ça t’ait plu. Je débarrasse puis, tu me raconteras ta journée.

*Comptes dessus et bois de l’eau*

Fatigué, épuisé, par cette journée très spécial, le jeune homme s’étira longuement et alla se coucher sur le divan, pour le moment il n’avait pas la tête à une discussion entre époux, il avait seulement besoin de sommeil, demain serait un autre jour et il pourrait enfin commencé son petit jeu. Il sentit à peine la jeune femme lui secouer les épaules et le sommeil s’empara de lui.

A l’aube, Bryan se leva de bonne humeur, il avait besoin d’aller voir les enfants, montant les marches de l’escalier, il ouvrit la première porte et constata avec une joie imperceptible qu’il avait trouvé la bonne chambre, un petit garçon dormait tranquillement dans son lit, il était adorable, fils d’un mangemort et d’un auror, il ressemblait beaucoup plus à Hiro, laissant le petit encore un temps dans les bras de Morphée, le jeune mari se dirigea vers une autre porte, celle de la chambre de la petite fille, ici c’était le foutoir la gamine ne devait pas aimer la discipline, elle avait un air de petite chipie, parfait….
Une autre porte et Bryan se retrouva dans la salle de bain, c’était le moment de prendre une douche, bien qu’il eut envie d’aller retrouver la belle blonde dans son lit, mais ce n’était pas le moment de faire ce genre de chose, il se déshabilla, entra sous le jet d’eau et ferma les yeux. Un bruit le fit rouvrir les paupières, Dess se trouvait dans la salle de bain, une idée lui traversa l’esprit, il ouvrit la porte de la cabine de douche et attrapa le bras de sa femme, l’attirant à lui elle se retrouva sous le jet d’eau en sa compagnie. Hum ! Il avait besoin de se faire plaisir, lui arrachant ses vêtements il ne lui donna pas l’occasion de dire quoique ce soit, il l’embrassa avec rage et lui mordilla même le lobe de l’oreille.
Après cet instant de pur magie, il sortit de la douche et s’habilla très vite, descendant dans le salon, le jeune auror alla prendre un verre de whisky pur feu dans le bar. Des cris d’enfants le fit renverser son liquide ambré, c’était le bouquet, les jumeaux arrivèrent près de lui et se jetèrent dans ses bras, ce n’était pas le moment de l’ennuyer, alors d’un revers de la main il les poussa brutalement contre le sol, c’est à cet instant précis que la blonde déboula dans le salon avec l’air furieux.

Tu sais très bien que je n’aime pas qu’on me dérange le matin de bonne heure et puis ne t’inquiète pas pour eux, il n’en mourront pas, ils ont besoin de disciplines.

Se détournant de tout ce beau monde il prit place dans le divan juste après s’être resservit un verre d’alcool.

Bryan devait vraiment être fatigué pour s’endormir ainsi sur le divan. Longtemps, elle se retourna dans son lit solitaire, tracassée par un « je-ne-sais-quoi » de dérangeant.

*Il aura eu un problème, ça s’arrangera demain.*

Vaincue par la fatigue, elle s’endormit.
Au matin, le bruit de la douche l’éveilla. Souriante, elle s’empressa de se lever et de préparer du linge et des habits frais qu’elle porta dans la salle de bains. Elle eut à peine le temps de les déposer qu’un bras jaillissait de la cabine, l’invitant sans ménagement à partager quelques moments intenses. Sur le coup, Dess ne se formalisa pas ayant très souvent partagé ces jeux en ces lieux. Dénudée en un clin d’œil, elle accueillit joyeusement son mari. Pourtant, elle déchanta rapidement. Brutal, Bryan se passa de préliminaires, la possédant toute avec une rage inhabituelle. Incapable de résister à cet assaut furieux, elle y participa sans conviction aucune. Peu après, il l’abandonna, collée à la paroi de douche contre laquelle elle se laissa glisser doucement jusqu’au bac de porcelaine. Laissant le jet la rincer copieusement, elle resta là sans mouvement. Des idées tournoyant dans son esprit déstabilisé :

*Qu’est-ce qu’il lui prend… Il n’a jamais été comme ça… *

Depuis qu’elle le connaissait, Mr Green s’était toujours montré le plus tendre des amants. Parfois leurs ébats se teintaient de sauvagerie passionnelle mais…
Soucieuse, Dess se sécha rapidement et enfila son peignoir avant de descendre. Des pleurs venant du salon l’alarmèrent. Au risque de se casser la figure dans l’escalier, elle vola jusqu’en bas où un spectacle affligeant l’attendait. Assis par terre, Little boy et Tsunami braillaient à qui mieux mieux aux pieds de leur beau-père :

Tu sais très bien que je n’aime pas qu’on me dérange le matin de bonne heure et puis ne t’inquiète pas pour eux, ils n’en mourront pas, ils ont besoin de discipline.

Choquée, Dess ne réagit pas immédiatement mais voir son époux si détaché en se servant un verre d’alcool de grand matin, la fit mousser. Peu désireuse de faire une scène devant les enfants, elle les releva en les cajolant :

Papa est un peu malade aujourd’hui. Allez, retournez dans votre chambre, Hiriel s’occupe de vous tout de suite.

Il a pas le droit ! Il a pas le droit ! Vilain papa !

Tsunami, tais-toi !

L’intervention de l’elfe domestique clôtura ce débat-là. Refermant la porte du salon, Dess n’accorda pas un regard à son mari. Elle fila à la cuisine en tentant de calmer la tempête qui l’agitait. Revenant avec deux plateaux bien garnis qu’elle posa sur la table, elle grinça :

Si tu veux déjeuner au whisky c’est ton problème. Sinon, c’est prêt.

Elle ne l’attendit pas et commença à beurrer des toasts d’une main tremblante :

M’expliqueras-tu, à la fin ? Qu’est-ce qui te prend ? Depuis quand bois-tu de si bonne heure et, surtout, pourquoi repousser les enfants ? Ils font ça tous les jours, et…

La réponse cinglante lui fit l’effet d’une gifle. Blême, elle crispa les doigts sur l’anse de sa tasse de café qu’elle mourrait d’envie de lui balancer au visage.

Parle-moi sur un autre ton ! Je ne sais pas ce que tu as fabriqué hier mais tu as intérêt à te modérer, mon « ami ».

La mousse du lait chauffé retomba quelque peu avec des excuses maladroites débitées d’un ton sourd. Dess, l’estomac noué, fut incapable d’avaler autre chose que du liquide. Fermée, elle contempla Bryan qui, à nouveau, dévorait tout ce qui lui tombait sous la patte. En soupirant, la jeune femme rangea la vaisselle sale puis monta s’habiller.
Quand elle redescendit, après s’être assurée que rien ne manquait aux jumeaux, Dess retrouva son mari tel qu’elle le connaissait. Souriant et prévenant, il lui proposa d’aller au ministère, histoire de se remettre doucement dans le bain. N’y voyant aucun inconvénient, elle accepta.

Attendant que les enfants soient parties dans leurs chambres, Bryan se leva du divan et tenta de se calmer, quand à sa femme, elle était partie vers la cuisine et revint quelques instants plus tard avec un plateau bien garnis, le jeune homme avait très faim mais avant de se mettre à table il finit son verre d’alcool qui lui brûla les entrailles et rejoignit ainsi son épouse qui avait l’air choqué de son comportement envers la famille. Il s’installa à table au moment ou Dess le questionnait :

M’expliqueras-tu, à la fin ? Qu’est-ce qui te prend ? Depuis quand bois-tu de si bonne heure et, surtout, pourquoi repousser les enfants ? Ils font ça tous les jours, et…

STOP ! Je n’ai rien à te dire, je fais ce que je veux, compris ? Et puis ces gosses me tapes sur le système, je n’en peux plus de les entendre gindre toute la journée….

Bryan venait de faire une énorme gaffe en parlant ainsi à sa femme, il voulu se reprendre mais elle fut plus rapide que lui, il voyait bien dans ses yeux qu’elle était dans une colère noire contre lui, si il n’arrivait pas à se contrôler, son mariage allait en pâtir.

Parle-moi sur un autre ton ! Je ne sais pas ce que tu as fabriqué hier mais tu as intérêt à te modérer, mon « ami ».

Je suis désolé, ma puce….. Je ne voulais pas m’emporter ainsi, je suis de nature très calme habituellement, mais je pense que c’est surement à cause de l’approche de l’anniversaire de mort de mon frère….. Tu comprends ?

Elle le regarda engloutir son petit déjeuner comme si il mourrait de faim, ne pipant mot, elle se leva ensuite pour débarrasser la table et faire la vaisselle, pendant ce temps Bryan prit l’option de se faire tout petit, s’asseyant sur le divan en attendant qu’elle revienne habillée de pied en cape.
Se levant, il alla vers elle et l’embrassa sur la joue, lui caressant les cheveux et faisant un immense sourire, il était redevenu comme à l'accoutumé gentil et prévenant.
Un urgent besoin d’air le prit d’un coup alors il demanda à sa bien aimée :

Nous pouvons laisser les enfants avec les elfes, comme ça tu peux venir avec moi au ministère et reprendre ton travail….. Tu sais je suis heureux de te retrouver le soir à la maison mais ce que j’aime par-dessus tout c’est de pouvoir venir en douce dans ton bureau et te faire des câlins….

Pas la peine d’en dire plus elle accepta, sortant de la maison, ils l’enlaça et quelques minutes plus tard ils avaient transplané au ministère de la magie. Tout était comme d’habitude, les gens passaient sans s’arrêter et certains salua le jeune auror.
Prenant ses quartiers et Dess les siens c’est à peine si ils avaient eut le temps de se voir, juste entre midi pour le déjeuner. Bryan avait du boulot par-dessus la tête, rechercher Voldemort n’était pas chose aisé et traquer les mangemorts encore moins, en ce moment ils se faisaient discrets, valait mieux pour eux qui ne se montre pas, avec la colère que ressentait Mr Green, ils ne feraient pas de vieux os.

La journée enfin achevée, il était temps de retrouver sa chère et tendre dans son bureau, il posa la main sur la clenche de la porte et attendit avant de l’ouvrir, une conversation lui parvenait depuis le panneau de bois, il ne put distinguer que quelques fragments, « Membres de l’ordre….. Explosion….. Frère…. » et plus rien, apparemment les personnes présente dans la pièce avaient sans doute remarqué que quelqu’un les espionnait.
Bryan fit un pas en arrière et lâcha la poignée de la porte, puis tranquillement, il frappa deux grand coups comme pour signifier sa présence.

Ma chérie, c’est l’heure de rentrer les enfants nous attendent….. Oh ! Excusez moi, je ne vous avez pas vu !

Tendant la main vers l’homme qui était assit en face de Dess , Bryan ne cacha pas sa curiosité, il aurait bien voulu savoir de quoi il en retournait, avec un peu de patience il serait tout sur l’oreiller.

Quel revirement de comportement ! Bryan n’était plus grognon ; il était celui que son cœur aimait. Ravie, Dess accepta de remplier au ministère, histoire de se mettre au courant des derniers événements. Son époux désira gagner son bureau tandis qu’elle alla dans le sien. La pièce minuscule était encombrée de paperasses diverses qu’elle entreprit de classer. Trop modeste Auror pour avoir droit à une secrétaire, Mrs Green dut abattre seule la besogne.
Elle y passa quelques heures avant d’être rejointe par deux sorciers amis dans l’après-midi. Elle venait justement de tomber sur un rapport alarmant : le 12 square grimmaurd était anéanti.
Aussitôt, elle réclama des explications. Nombre de connaissances intimes ou lointaines fréquentaient ce lieu. On dénombrait beaucoup de victimes. Dess trembla en entendant la liste des décédés ou portés disparus. Que la jeune Grisham, sa fraîche demoiselle d’honneur, ait subi les conséquences de l’attaque l’affecta profondément.

Il y a eu une terrible explosion qui a soufflé quasi tout le quartier. Les membres de l’Ordre sont dispersés. La famille Weasly paie un lourd tribut avec le décès des frères jumeaux.

Patterson s’interrompit en regardant la porte d’un air curieux. Prémonition ? Moins de deux secondes plus tard, des coups annonçaient une présence. Bryan passa la tête en réclamant :

Ma chérie, c’est l’heure de rentrer les enfants nous attendent….. Oh ! Excusez-moi, je ne vous avais pas vus !

L’Auror serra les mains, l’air détaché. Pourtant, Dess flaira comme un… je ne sais quoi d’insolite dans son attitude, comme une sorte de curiosité pour les rapports étalés devant elle.
Elle ne voyait pas en quoi son mari pouvait être intéressé plus pour ceci que ça ; elle lui annonça directement la nouvelle :

L’Ordre du Phénix en à pris un sale coup ! Je te donnerai les détails à la maison.

Saluant ses visiteurs qui s’éloignèrent, Dess sourit :

On devrait faire un tour au chemin de traverse. Les gosses poussent vite. Mes sortilèges d’agrandissement sont inefficaces sur leurs vêtements à présent. Un renouvellement ne fera pas de tort d’autant que nous avons les moyens, à présent.

Fièrement accrochée au bras de son époux, Mrs Green lécha les vitrines. Le manque d’enthousiasme de Bryan la chagrina un peu. D’habitude, il aimait donner son avis, voire lui proposer un tas de trucs inutiles pour amuser les jumeaux. Or là, il semblait s’ennuyer.
Consciente de ce fait, la jeune femme préféra écourter les achats. Ils rentrèrent avec juste quelques paquets.
Les enfants durent se faire prier pour les déballer. La semonce du matin leur avait donné matière à réfléchir… Tsunami resta à distance de son beau-père ; Little boy, plus coulant, fut tout à la fête. Bryan, d’un œil morne, sirota un alcool tout en les regardant exhiber leurs trouvailles. Dess, elle, donna des ordres en cuisine avant de rejoindre son mari avec qui elle trinqua :
Je suis encore retournée par ces événements. Les jumeaux Weasley…. Tu te rends compte !

Quoi ? L’ordre du phénix avait prit un sacré coup, et bien là les mangemorts avaient fait fort, ne pensant plus à ça pour le moment le jeune auror consentit à accompagner son épouse sur le chemin de traverse pour faire des achats. Quelle perte de temps pur et simple, faire du shopping était vraiment d’un ennuis ferme. Il en avait marre de se promener comme ça dans la grand rue en écoutant Dess lui demander des conseils, il resta à distance et regarda les sorciers s’engouffrer dans les magasins ou bien discuter tranquillement. Si seulement il pouvait faire…… Non ce n’était pas raisonnable, son comportement était déjà assez troublant comme ça pour son épouse ce n’était pas le moment de se faire remarquer, même si il en avait une envie folle.

Rentrant enfin, Bryan s’installa sur le divan tout en sirotant un bon whisky pur feu, il n’y avait rien de meilleur que de se la couler douce…. Les jumeaux déballèrent leurs paquets sous l’œil avisé de leur mère, lui n’en n’avait rien à faire, il voulait juste un peu de calme et qu’on le laisse tranquille.
La jeune Mrs Green donna des ordres aux elfes de maison pour prépare le repas, elle se servit un verre et vint rejoindre Bryan, qui n’était pas de la plus joyeuse des humeurs.

Je suis encore retournée par ces événements. Les jumeaux Weasley…. Tu te rends compte !

Tiens une chose intéressante, les jumeaux Weasley , le jeune auror voulut en savoir plus, alors tout miel mettant son bras autour de du cou de sa femme, il la questionna sur tout ce qu’elle savait, et elle en savait des choses, un sourire en coin apparut sur le visage du jeune homme mais tenta de le cacher.

Le repas servit dans le salon, lui apprit pas mal d’autre chose plus troublante les unes que les autres, mais ce qui le mit de nouveau de mauvaise humeur c’était sans aucun doute les cris des enfants qui se battaient encore. Bryan se leva en faisant signe à Dess de rester où elle était qu’il se chargerait des petits diablotins. Montant les marches de l’escalier il ne lui fallut pas plus de deux minutes avant d’arriver dans la chambre de Tsunami, il la prit par la peau du dos et la souleva devant lui :

Alors Miss on veut faire enrager papa ? Tu vas voir ce que c’est de ne pas obéir….

La petite fille se mit à crier mais Bryan n’avait que faire, il la tenait d’une main ferme et de l’autre enleva sa ceinture, elle méritait une bonne correction. La main armée et levée il claqua les fesses de la diablesse avec sa ceinture, remontant sa main une deuxième fois il ne put asséner son second coup, une main lui avait emprisonné son poignet.
Se tournant il vit Dess rouge de colère, alors il lâcha la fillette qui alla se cacher derrière sa mère, Bryan tenta de se défendre :

Lâche-moi ! Femme…. Cette petite peste frappait encore son frère il faut lui apprendre les bonne manière, il faut qu’elle sache ce que ça fait de faire du mal à quelqu’un.

Des éclairs jaillissaient des yeux de son épouse, qu’allait-elle faire, lui lancer un sort ? non elle n’oserait pas…..

Tout avait l’air normal. Ils rentrèrent chez eux y goûter la liesse familiale. En tête-à-tête, les frais époux dînèrent, Dess révélant sans gêne tout ce qu’elle avait appris au long de la journée. Le 12 square Grimmaurd n’existait plus. Nombreux furent les membres de l’ordre éliminés par Voldemort en personne ou par ses maléfices.
Bryan se montra très attentif puis…. Des cris venant de l’étage le poussèrent à déserter le salon où ils discouraient. Dess n’y fit pas plus attention au départ. Elle connaissait ses enfants par cœur et savait à quel point Tsunami pouvait être insupportable. Que Bryan mette halte-là à sa nouvelle crise, ne l’aurait pas dérangée en temps normal. Pourtant, là, elle flaira du vilain et son instinct la poussa à suivre son époux.
Ce qu’elle vit la cloua d’abord sur place. Rêvait-elle ? Non ! Son mari, celui qui se montrait le plus charmant des hommes, tenait bel et bien sa fille par le collet et lui assénait un coup de ceinture sur les fesses. Avant qu’elle ait pu intervenir, la petite hurla comme une damnée sous le coup infligé. Déjà la main se levait à nouveau, Dess bondit, s’interposant. Le regard mauvais, un Bryan inconnu clama :

Lâche-moi ! Femme…. Cette petite peste frappait encore son frère il faut lui apprendre les bonnes manières, il faut qu’elle sache ce que ça fait de faire du mal à quelqu’un.

Récupérant Tsunami dans ses jupes, Dess siffla, venimeuse :

Elle n’a pas trois ans ! Ose encore la toucher, tu sauras aussi ce qu’est de faire du mal à quelqu’un !

Sa fille méritait souvent des corrections et Dess n’y manquait pas. Cependant, jamais de telles mesures ne lui seraient venues à l’esprit. Que son époux s’y livre sans son accord la révulsait au plus haut point. Rouge de colère rentrée, elle tenta de modérer le feu qui couvait en elle. Désignant l’objet du litige, elle gronda :

Range ta ceinture. Jamais plus tu ne la lèveras sur mes enfants ou… il t’en cuira.

Le poing qui l’atteignit au menton n’était pas prévu dans la conversation.
Dans un brouillard confus, Mrs Green perçut un appel aux elfes. Elle-même se sentit transportée plus loin, dans une pièce qu’elle connaissait : sa chambre. Malgré ses protestations, elle subit les assauts de son mari. Quoiqu’elle tentât pour se défendre, il appliqua sa loi. Au matin, meurtrie, son visage dans le miroir l’effraya. Bien des sortilèges s’exécutèrent afin de le rendre présentable. Doucement, sous la douche, les idées germèrent. Toutes orientées dans le même sens : comment se débarrasser de l’être qu’elle s’était mise à haïr ?
Elle l’aimait pourtant. Il lui avait apporté sécurité et affection. Il avait accepté ses enfants d’un autre lit… Quelque chose l’avait changé.
Quoi ? Bonne question.
En douce, une fois lavés les sévices nocturnes, elle s’enferma dans son mini laboratoire. Une potion vite faite agrémenta le jus d’orange matinal.
Jouant l’épouse ravie, elle leva son verre :

A toi, à nous !

Il but.

Cinq minutes plus tard, il se sentit mal et s’écroula sur le divan. Un mauvais sourire lui tordant la bouche, Dess contempla son futur ex-époux :

Dors bien ! Quand tu réveilleras, je serai loin. Et toi… à Azkaban !

Vite, elle alla rejoindre les enfants. Dieu qu’ils avaient l’air misérable.

Tout va bien. Papa est malade, on ne le verra plus pendant un moment. Ça vous dirait un petit tour chez tonton Justin ?

L’idée les emballa. Préparés à la hâte, elle donna ses consignes aux elfes puis transplana avec les petits.

Rouge de colère, Dess cria sur son époux, il n’avait pas à lever la main sur sa fille et encore moins d’une manière aussi brutale, puis désignant la ceinture qu’il avait toujours bien en main elle lâcha :

Range ta ceinture. Jamais plus tu ne la lèveras sur mes enfants ou… il t’en cuira.

*Non mais pour qui elle se prends, celle là ? Ce n’est pas une simple femme qui va me dicter ma loi…. Tu vas voir ce qui en coûte de me parler ainsi ….*

Sans qu’elle puisse faire un mouvement, Bryan lui assena un coup de poing au visage, il n’aimait pas qu’on le contredise et puis au moins elle savait à présent à qui elle avait à faire. Le jeune auror appela les elfes de maisons pour qu’ils viennent s’occuper des enfants, il s’occuperait lui-même de son épouse.
La portant dans ses bras, il la déposa sur le lit et lui arracha ses vêtements, la diablesse tenta en vain de se débattre mais Bryan la tenait d’une poigne ferme et la prit sauvagement. Attendant qu’elle s’endorme, il se leva au beau milieu de la nuit et envoya un hibou.
Il devait informer une certaine personne de ce qui se passait ici, épuisé de cette journée assez fructueuse, il alla rejoindre son épouse dans le lit conjugal et s’endormit auprès d’elle. Même si elle avait une œil poché elle était tout même très belle.

De bonne heure et de bonne humeur, Bryan se leva avec le sourire aux lèvres, il venait de descendre dans la salon où sa femme l’attendait ravie…. Bien elle avait retenue la leçon, lui faisant un simple baiser sur le coin de la bouche, il alla s’asseoir sur la chaise en face d’elle, puis sans rien comprendre, elle leva son verre.

A toi, à nous !

Puisqu’elle avait fait des efforts il en ferait également, il prit son verre de jus d’orange et le leva également, puis sans sourciller il but son breuvage.
Mais que lui arrivait-il ? Il se sentit tout d’un coup fatigué, marchant comme un automate vers le divan il s’y écroula de tout son poids et s’endormit…….

La journée s’était écoulée sans que l’auror s’en aperçoive, il reprenait doucement conscience, mais que ce passait-il encore ? Il ne pouvait pas bouger d’un pouce les mains ligotées dans le dos et une baguette sous le nez. Il était assis sur une chaise dans une pièce sombre, ne pouvant voir le visage de son agresseur le jeune homme cria :

Chérie, nous sommes attaqués…..

Mais le rire de son épouse dans un coin reculé de la pièce lui fit comprendre qu’il ne s’agissait pas d’une embuscade mais bel et bien d’un piège tendu pour lui. La voix d’un homme lui parvint juste devant lui, c’était celui qui tenait la baguette, essayant de se défaire de ses liens, Bryan sua pour rien.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~Flash Back ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Tu me croyais mort ! mais comme tu le vois je ne le suis point et je vais me venger…. Tu m’entends, Jamais tu ne reverras ta femme et tes enfants, ils sont à présent à moi, et ne verrons que du feu……
Un rire gras sortit de la bouche de Marlon, il pointait sa baguette en direction de son frère jumeau et lui assena un endoloris de plus…..
Personne ne te trouveras ici, mon chère frère… Mais tu aura des mes nouvelles chaque jours, pour que tu puisse souffrir autant que j’ai souffert, tu as tué mon épouse alors moi je prends ta place auprès de la tienne et y resterai éternellement……. Ahahahaha, mon elfe te lira mes dépêches et tu pourrira en ces lieux…… Ah j’avais oublié, ta femme est vraiment superbe je crois que je vais bien m’amuser avec elle au lit !

Sur ces dernières paroles Marlon transplana chez les Green et prit la place de son frère jumeau.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~Fin du Flash Black~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Les deux personnes présente dans la pièces se mirent à interroger le jeune homme, mais même sous le menace il ne dirait rien, au bout de plusieurs heures infructueuse on lui fit ouvrir la bouche et un liquide clair fut avalé, on venait de lui faire prendre du véritaserum.

Elle avait osé l’impensable : droguer son époux ! Si quelques jours avant on lui avait dit qu’elle ferait ça, Dess aurait ri aux éclats. Pourtant, elle n’avait pas trouvé de meilleure solution. Bryan avait dépassé les bornes. Pour une raison X ou Y il avait complètement changé de comportement. Frapper Tsunami d’abord, elle ensuite pour quasi la violer. Non ! NON ! elle ne pouvait tolérer ça. Alors tant pis. Il fallait d’abord tenter d’avoir une explication puis, au pire, elle divorcerait en dénonçant ses mauvais traitements à la justice.
Le transplanage à « La Folie » fut indolore aux enfants vu le peu de distance existant entre les deux résidences.
Un elfe l’introduisit dans l’immense hall, la priant d’attendre un peu. Quelque chose semblait perturber Justin quand il s’avança vers elle. Depuis le temps qu’ils se connaissaient, elle savait qu’elle exercerait toujours involontairement une certaine « attraction » pour le jeune homme. Ce n’était pas de la faute de Dess si elle ressemblait tant à la première fiancée de Davenport. Pourtant, ce n’était pas tant sa venue qui le perturbait. Il l’a mit rapidement au courant tout en expédiant les enfants jouer avec le petits De Brent en visite. Victoria n’était donc pas morte ? Cette nouvelle la réjouit mais le geste de Justin qui se frappa la tempe avec l’index lui donna à penser sur l’état mental de la retrouvée. Afin d’éviter de la chambouler davantage, il introduisit Mrs Green dans un « petit » bureau, où il lui proposa un rafraîchissement tout en s’enquérant du but de sa visite inopinée. A la question « Bryan n’est pas avec toi ? » elle soupira avant son verre d’un trait :

C’est justement à son sujet que je suis venue parler. Rien ne va plus. Il est parti un matin, le soir… c’est un autre homme qui est rentré. Il déteste les enfants ; il est violent, grossier, très… brutal avec eux comme… avec moi ! Parfois, il redevient doux mais hier soir… je te passe les détails mais je suis à bout ! Je l’ai endormi pour pouvoir venir. J’ai besoin d’aide ! On l’a peut-être envoûté ? Soumis à l’impérium ? J’aimerais retrouver mon Bryan comme il était avant… Je suis désolée de débarquer à un si mauvais moment. Si je pensais y arriver seule, je ne te dérangerais pas

Elle ne put empêcher les larmes de couler. Davenport semblait ne pas savoir sur quel pied danser.
Il finit par déclarer qu’il comprenait l’urgence. Le temps de prévenir Nate, il l’accompagnerait. Little Boy et Tsunami seraient en sécurité chez lui, pas de souci.
Ils se matérialisèrent serrés l’un contre l’autre au milieu du salon. Sur le divan, le dormeur n’avait pas bougé d’un pouce. Justin fit apparaître des cordes qui ficelèrent solidement Bryan. Il le fit léviter dans une remise sombre où il l’assit sur une chaise. Au bout d’un moment, la conscience lui revint. Bryan gigota :

Chérie, nous sommes attaqués…

Dess ne put s’empêcher de pouffer :

Non, mon « chéri » pas nous… toi, seulement toi ! Ce que tuas fait hier est ignoble. Tellement indigne de toi ! Justin est venu en renfort.

L’interrogatoire débuta :

Désolé mon vieux de te traiter ainsi mais il parait que tu es devenu bien différent de celui que l’on connait. Tu devrais nous raconter ce que tu as fabriqué il y a deux jours.

Bien évidemment, Bryan se débattit et refusa d’émettre d’autres mots que des injures à l’encontre de Justin et Dess. Un très joli vocabulaire s’écoula. Lassée de ce « jeu » qui n’aboutissait à rien, laissant son époux aux mains de Davenport, Mrs Green fila dans son laboratoire. Elle allait enfreindre la loi mais qui s’en plaindrait ? C’était pour la bonne cause ! Elle revint bientôt avec du petit flacon qui semblait contenir de l’eau. 2changeant un regard peine avec Justin, elle versa trois gouttes dans un soda que son ami força le prisonnier à avaler. L’effet ne se fit pas attendre. Ce qu’entendit Dess lui donna la nausée. Elle n’arrivait pas à le croire ! C’étaient des révélations épouvantables. Il y avait une méthode simple pour vérifier. Rageuse, elle alluma toutes les lumières, s’approcha de l’homme assis et lui déchira la chemise. Horrifiée, une main sur la bouche, elle recula en pointant la poitrine découverte :

Il… il dit vrai ! Bryan porte un tatouage presque identique. Seulement, à ce lion-ci… il manque une patte…

Il lui sembla que sa tête explosait. Une terreur sans nom l’investit :

Où est Bryan ? qu’as-tu fait de lui, monstre ?

Avec le véritaserum les langues se délient, Marlon n’avait pas le choix et il dut déballer toute l’histoire avec un rire enjoué.

Ahahahaha, jamais tu ne retrouvera ton époux, ma belle….. Non je ne suis pas Bryan Green, mais bien Marlon Green son frère jumeau…… Il a détruit ma vie alors j’ai fais la même chose……. Je suis un sadique, je l’avoue, je voulais vous faire voir les pires côtés de Bryan…… Et oui il a aussi de mauvais côtés mais ça n’a pas fonctionné comme je l’avais prévu…….

Marlon tenta de se taire, mais la potion était si forte que même avec toute la volonté du monde il ne pouvait pas résister, il continua donc son petit discours, toujours en regardant l’air horrifié de Dess, il se délecta de cette situation et même si il devait mourir après ces révélations, il savait qu’il avait gagné enfin sur son jumeau, il avait réussit à prendre possession de sa famille et surtout de sa femme…..

Je voulais vous détruire à petit feu, j’aime faire le mal et en ce qui concerne tout ce qui a attrait à mon chère frère ça me fais d’autant plus plaisir….. Ahahahah, la torture c’est ce qui est le mieux, vous devriez essayer, les femmes adorent qu’on les battent et tes enfants, ma poule, ils méritent des corrections, la petite ferait une formidable mangemorte…… Elle a le caractère pour, si tu veux je peux l’initier ?

C’était le mot de trop, Marlon reçut un uppercut en pleine figure de la part de Davenport, mais il continua quand même.

Bryan est si pitoyable avec ses rêves de rendre le monde meilleur et surtout moi, il a essayer en vain de me changer mais rien à faire, je serai toujours avec mon maître… Je préfère la mort que de devenir comme vous……

La jeune Mrs Green n’en crut pas ses oreilles, allumant toutes les lumières de la pièce elle se dirigea vers le faux Bryan, lui arracha sa chemise. Un tatouage de lion fut dévoilé au grand jour. La jeune femme pointa le doigt sur le torse du jeune homme et déclara :

Il… il dit vrai ! Bryan porte un tatouage presque identique. Seulement, à ce lion-ci… il manque une patte…

Quoi, Marlon avait fait la bêtise d’oublier ce détail ? Jetant la tête en arrière il éclata de rire, mais Dess n’était pas disposé à rire, non elle voulait autre chose, l’information crucial :

Où est Bryan ? qu’as-tu fait de lui, monstre ?

Si je te dis qu’il est mort, que feras-tu ? Je ne sais pas si il vit encore et je m’en moque complètement……

Devant dire la vérité, il ne put faire autrement mais la jeune femme allait être surprise, oui car Marlon avait été intelligent sur ce coup, il avait tout préparé et mis en œuvre pour que nul ne puisse retrouver l’auror, même pas lui.

Je ne sais pas où est ton époux…… J’ai investit mon elfe de maison à cette tâche, il devait changer Bryan d’endroit toutes les deux heures et lui seul sait où se trouve l’auror, alors tu peux me torturer, me faire avaler des tonnes de véritaserum je ne pourrai rien dire……
Ah, oui j’ai oublié un détail important, Brutus, mon elfe dois recevoir un message de ma part chaque nuit, et si par malheur il ne reçoit pas mon message, il a pour ordre de se donner la mort et de laisser croupir Bryan où qu’il soit……

Un nouveau rire gras sortit de la gorge de Marlon, il était heureux de savoir que son frère jumeau était en train de mourir dans un coin inconnu de tous.

Au bord de la nausée, Dess avait entendu son beau-frère goguenard leur expliquer pourquoi il s’était substitué à son jumeau.
D’après lui Bryan aurait un mauvais fond ? Première surprise, la jeune femme demeura coite. Comme s’il se marrait vraiment en se moquant des conséquences de ses révélations, Marlon poursuivit :

Je voulais vous détruire à petit feu, j’aime faire le mal et en ce qui concerne tout ce qui a attrait à mon cher frère ça me fait d’autant plus plaisir….. Ahahahah, la torture c’est ce qui est le mieux, vous devriez essayer, les femmes adorent qu’on les battent et tes enfants, ma poule, ils méritent des corrections, la petite ferait une formidable mangemorte…Elle a le caractère pour, si tu veux je peux l’initier ?

Je vais te tuer, rugit-elle déchaînée, mais le poing de Davenport s’abattit sur leur prisonnier avant qu’elle n’ait pu le toucher.

Toutes les preuves étaient réunies avec l’apparition du tatouage raté. La suite la fit défaillir :

Je ne sais pas où est ton époux…J’ai investi mon elfe de maison à cette tâche, il devait changer Bryan d’endroit toutes les deux heures et lui seul sait où se trouve l’auror, alors tu peux me torturer, me faire avaler des tonnes de véritaserum je ne pourrai rien dire…
Ah, oui j’ai oublié un détail important, Brutus, mon elfe dois recevoir un message de ma part chaque nuit, et si par malheur il ne reçoit pas mon message, il a pour ordre de se donner la mort et de laisser croupir Bryan où qu’il soit…

Catastrophe ! Si Dess pouvait surmonter l’affreuse humiliation d’avoir été souillée par tromperie, ça, elle ne pouvait le tolérer. Elle se rua sur lui, toutes griffes dehors :

Dis-moi où il est ! Tu dois bien le savoir ! Monstre, vipère !

Elle commença à le marteler des poings et des ongles quand Justin la fit reculer. Il l’entraîna dans la pièce d’à côté laissant Marlon rire tout son saoul. Là, elle s’effondra sur un fauteuil et y pleura à chaudes larmes :

C’est immonde ! Il m’a… j’ai… Oh Merlin que j’ai honte ! Et que faire pour sauver Bryan ? Cet empoté ne sait rien, hélas nous devons le croire. Si son Brutus ne reçoit pas son message, nous ne saurons jamais où il l’a déposé. Il mourra loin de tout, en imaginant peut-être que Marlon lui a tout pris.
As-tu une idée, Justin ? Je suis trop bouleversée pour aligner deux pensées cohérentes.

Davenport soupira en s’affalant dans le siège voisin. Il se massa la nuque en faisant la moue :

Je n’ai qu’une solution : L’impériun !

Dess sursauta trouvant le procédé barbare. Quoique… Appliqué à un être aussi vil que Marlon… pourquoi pas ?

Es-tu sûr que ça fonctionnerait ? Comment être certain qu’il ne nous grugerait pas ? ça nous donnerait du temps pour trouver Bryan… Changer quelqu’un privé de liberté toutes les deux heures… à moins de ne choisir que des lieux isolés… ça doit se remarquer.

C’était logique ! En principe, sous véritasérum combiné à l’Imperium, le jumeau maudit ferait tout ce qu’on lui soumettrait.

On va essayer. Prépare de quoi écrire. Va dans ta chambre, il y reste peut-être encre et parchemins de ton… beau-frère.

Dess vola à l’étage et retourna mobilier, tiroirs, linges. Elle dénicha quelques feuillets déjà rédigés, tous identiques qui disaient : Continue, tout va bien. Signé d’un MG. Elle étudia à la loupe ces feuillets afin d’y déceler une éventuelle magie ou un signe de connivence manuscrit ou invisible. Elle ne trouva rien. Prenant l’un d’eux avec plume et encre, elle redescendit :

Comment est-il ? Il a dit autre chose ?

Justin lui résuma ce qu’avait déballé leur « hôte » Le rituel de l’envoi du courrier était connu à présent. Inflexible, Justin visa Marlon :

Impero.

Des coups de poings dans la figures, voilà ce que reçu le pauvre Marlon, il le méritait amplement, Dess s’en donna à cœur joie, le griffant même sur les joues, si il sortait dans cet état personne ne le reconnaitrait. Mais il n’en avait que faire, la seule préoccupation qui le faisait encore tenir, c’était de savoir que personne ne pourrait jamais retrouver son frère jumeau, qu’il croupisse en enfer…..
Justin retint la jeune femme en arrière, si elle continuait ainsi, le jeune mangemort se retrouverait vite avec la figure de Quasimodo ! Pendant que les deux jeunes gens sortirent de la pièce, Marlon put rire à gorge déployé, il aimait voir les gens souffrir ainsi, c’était son unique plaisir. Au bout de quelques minutes Justin réapparut devant Marlon et lui posa d’autres questions, et surtout comment il faisait pour envoyer les messages à son elfe de maison. Le jeune mangemort déballa tout :

J’écris juste le strict nécessaire, « que tout ce passe bien et qu’il peut continuer à faire son travail « , par contre comme je l’ai dis tout à l’heure si le message ne lui parvient pas avant le lever du soleil, il a pour ordre de se donner la mort…. Et oui Brutus m’est totalement dévoué…. Et il sait aussi que si je lui demande de venir sur le champs c’est qu’il y a un problème….. Je me sert de deux hiboux, mais ce n’ai pas toujours la peine, car, Hercule revient toujours avant midi, ce qui signifie que Bryan…….

Non, Marlon devait se taire, il ne pouvait pas dévoiler ce genre de choses, mais la potion était si forte qu’il ne put résister plus longtemps :

…… Ne se trouve pas loin d’ici, à Londres sans doute…. Mais il mourra c’est certain, avec ce que je lui ai infligé comme souffrance, il ne devrait pas tarder à perdre la vie….. Tiens pourquoi ne pas faire appelle à un détraqueur pour qu’il lui donne le baiser ultime, il n’avait que le mot Dess en bouche, il voulait l’embrasser une dernière fois, alors je vais sans doute lui faire une fleur en lui faisant rencontrer une autre forme de baiser…. Quand dis-tu ???

Marlon se remit à rire, aucune mort soit elle ne serait assez cruelle pour Bryan. L’arrivée de la jeune Madame Green lui cloua le bec, il attendit un peu, de toute façon les effets du véritasérum allaient bientôt se dissiper et il pourrait trouver un moyen pour ne plus parler…. Même si il était attaché à une chaise avec deux baguettes sous le nez, ils ne retrouveraient jamais Bryan….
Peine perdue, Justin leva sa baguette et prononça le sortilège de l’imperium, Marlon ne pouvait faire autrement que d’obéir aux ordres donnés, un parchemin en main et une plume il dut écrire sous la contrainte des mots, et quels mots :

« Il y a du changement, je dois absolument savoir ou se trouve Bryan, c’est impératif…. Je crois que je vais être découvert et je veux lui donner le coup de grâce moi-même. MG »

Donnant le message à la jeune femme, le jeune mangemort se sentait bizarre, il faisait tout par automatisme et il n’arrivait pas à lutter contre ce sortilège combiné à la potion c’était impossible et vu son état il n’y avait pas de solution, on se servait de lui come d’un pantin.
Le parchemin attaché solidement à la patte du hibou, il s’envola directement vers son destinataire.

Au bout de deux heures, le hibou refit son apparition en se posant sur les genoux de Marlon, Dess était déjà dessus prenant le bout de papier, elle le lu. Pas de doute possible Bryan se trouvait bien à Londres, dans une maison isolé, mais pur qu’il ne meurt pas, il fallait que Malon s’y rende seul, les deux jeune gens allaient-ils le laisser aller à sa guise. Bien sur que oui vu qu’il était encore sous impérium, du moins c’est ce qu’ils pensaient car les effets de la potion s’étaient dissipée et que le mangemort lutait contre le sortilège, il avait retrouvé un peu de bon sens, mais ferait tout pour qu’ils ne remarque rien…

Revenue près de Davenport, celui-ci ne lui cacha pas les dernières paroles du prisonnier. Ainsi ce salaud voulait vraiment la peau de son jumeau. S’il avouait que Bryan devait se trouver à proximité, ce qui était rassurant en soi, d’un autre côté il suggérait de lui faire embrasser un détraqueur. Il s’en fallut de peu pour que Dess lui applique un Doloris vengeur. Justin se contenta de l’Imperium.
Sous la double contrainte, Marlon était entièrement à leur merci. Il écrivit les mots requis que l’on expédia via le hibou reparu vers midi, comme prévu.
Deux heures s’écoulèrent. Mentalement, Dess calcula. Connaissant les potions par cœur, elle savait que le délai d’efficacité ne tarderait pas à diminuer.
Elle saisit Justin par la manche et l’entraîna hors de portée des oreilles ennemies :

Le Veritasérum va bientôt cesser d’être efficace. Lui en donner à nouveau est risqué. Le maintenir sous impérium t’épuise, mon ami. Je crois ce suppôt de Voldemort capable d’essayer de nous mettre en couleur en prétendant obéir. Il faudra nous montrer plus rusés que lui.

L’Auror parut cogiter ces paroles. Il souhaita un remontant, histoire d’éclaircir ses idées. Une fois n’est pas coutume, Dess trinqua aussi. Abandonnant le prisonnier à la surveillance d’un elfe, le couple évalua les tenants et aboutissants. Leurs conclusions tournaient en rond quand, au bout des deux heures prévues, le hibou revint se poser sur les genoux de Marlon. Bien sûr Dess s’empara immédiatement du message. Elle pâlit légèrement :

Ça marche à condition que ce type y aille seul ! C’est impossible ! Je t’ai dit pourquoi Justin. Je me méfie de lui comme de la peste.
Regarde-le bien ! Il simule, j’en suis sûre. Je ne lui confierais pas une mouche de peur qu’il ne l’avale alors… Pas question de mettre la vie de Bryan entre ses mains, tu m’entends.

Et, pendant qu’ils débattaient, Marlon se marrait ouvertement. Un soufflet en travers la bouche le fit taire. Rarement Dess n’avait éprouvé autant de rage envers quelqu’un. Là, elle bouillait. Le pire est que l’autre semblait en jouir.

Je sais, siffla-t-elle venimeuse.

Là-dessus, elle plongea la main dans la tignasse brune et arracha une poignée de cheveux sans ménagement :

Polynectar, ça te la coupe, hein, beau-frère ?

Se tournant vers Justin, elle parla très vite :

C’est la seule solution : je prends son apparence. Ne discute pas ! On peut toujours se procurer une cape d’invisibilité ou t’habiller d’un sort de désillusion si tu tiens à m’accompagner mais l’elfe voudra vérifier

Aille, mais que faisait encore cette folle furieuse, après les coups de poings elle arracha une touffe de cheveux du mangemort, une bonne poignée dans la main elle le regarda et déclara :

Polynectar, ça te la coupe, hein, beau-frère ?

Quoi ? Non elle n’allait pas faire ça, se substituer à lui, c’était impossible et de plus elle ne savait même pas comment Marlon se conduisait avec son elfe, lui qui était si soupçonneux, il découvrirait le pot au rose de suite… A moins que la jeune femme fasse parler encore un peu le jeune homme déjà malmené, mais là les effets de la potions s’étaient dissipées et il combattait encore un peu plus l’impérium qui perdait de son pouvoir sur lui.
Revenant partiellement à lui , Marlon échafauda un plan dans sa tête, c’était encore un peu confus mais très faisable, quand viendrait l’occasion, il pourrait faire ce qu’il avait à faire .
Dess parlait doucement et le jeune homme ne pouvait entendre ce qu’elle disait, mais il supposait que Justin ne la laisserait pas partir seule, il l’accompagnerait et pendant ce temps là Marlon pourrait prendre la clef des champs, si bien sur il pouvait réussir à se détacher et à transplanner, ce qui s’avérerait difficile.
Les deux jeune gens prêts de pieds en cape, allaient bientôt transplanner au lieu dit de l’elfe sur la lettre, Dess n’était plus elle-même, elle ressemblait traits pour traits à Marlon et Bryan, il fallait encore qu’elle change sa voix, mais encore là elle parvint parfaitement à se familiariser avec cette voix dur et ferme d’homme méchant, ses yeux lançaient des éclairs, elle était parfaite dans le rôle de Marlon, Brutus n’y verrait que du feu et la belle aurait enfin ce qu’elle voudrait, revoir son chère mari, ça Marlon ne pouvait l’accepter.

Confiant le mangemort aux mains d’un elfe de maison les deux aurors sortirent de la pièces pour le sauvetage ultime.
Tournant les idées dans sa tête, le jeune homme regarda l’elfe de maison et parla d’une voix très faible :

J’ai….. Soif !! S’il te plait….. apporte moi de l’eau !!

Pour la première fois de sa vie Marlon était gentil avec quelqu’un, mais ça ne durerait pas longtemps, espérant que cette créature sorte de la pièce pour qu’il puisse se sortir de cette situation, mais bien entendu l’elfe ne bougea pas du pouce d’un claquement de doigt, un verre et une carafe d’eau apparurent dans les minuscules mains de l’elfe, il posa le plateau sur le sol juste en face de Marlon, versa la boisson dans le verre et s’approcha du mangemort pour le faire boire, voilà le bon moment, il balança son genou dans le visage de la créature et elle s’effondra sur le sol.
Ce qui était bien avec les méchants mangemorts c’est qu’ils cachaient toujours un atout dans leurs poches, sifflant un petit air, un elfe de maison apparut devant lui, il n’eut pas le temps de dire quoique ce soit que Marlon était déjà libre.

Très bien Fritz, à présent il me faudrait la baguette de Bryan….

L’elfe lui tendit un bâton de bois, il pensait à tout ce bougre, et il serait très bien récompensé si bien sûr Marlon arrivait à temps pour tuer son frère jumeau. Sortant de la pièce il fallait déjà trouver un endroit pour transplaner, voilà la magie ici dans le salon était activé, tournant sur lui-même, le transplanage fonctionna à ravir.

Mince Dess était déjà avec Brutus, Fritz toujours aux côtés de Marlon ne broncha pas, il fallait se faire discret, Marlon se doutait que Bryan se trouvait à la cave et comme le porte était de l’autre côté de la pièce il fallait se montrer, alors pointant sa baguette sur la jeune femme, il cria :

Stupéfix !!

Brutus, aux pieds de suite….

L’elfe se baissa pour éviter les sorts qui fusaient dans la pièces, il se cacha derrière Marlon et attendit les ordres.

Ce n’est pas moi là-bas, c’est l’épouse de Bryan…. Va chercher l’auror, et donne lui une baguette….

Le jeune mangemort avait plus d’un tour dans son sac…

Vu sa tête, Marlon ne s’attendait pas à ce que ses geôliers lui arrachent des cheveux à utiliser dans du polynectar. Il les prenait pour des idiots ou se croyait supérieur ce qui causerait sa perte.
Avec effroi, Dess songeait fréquemment à ce qui aurait pu se produire si le sale caractère et la violence de son beau-frère ne l’avait pas trahi si vite. En deux jours, cependant, il en avait commises des exactions ! Préférant remiser ces considérations à plus tard, la jeune femme se focalisa sur le futur plan.
Délaissant une fois de plus Marlon dont la vue lui donnait la nausée, elle plongea un cheveu dans le polynectar express qu’elle possédait en permanence dans son laboratoire. Les Aurors doivent souvent se camoufler pour pister l’ennemi ou se fondre dans l’environnement. Absorber la mixture fut sans doute le moment le plus affreux de la journée quoique, en comparaison des révélations du mangemort, c’était presque un nectar divin.
Dess se sentit grandir et forcir. Des vêtements de son époux la vêtirent, lui allant comme un gant. Comment deux êtres pouvaient-ils être si semblables et si différents ? La douloureuse transformation effectuée, quelques fioles de potions en poche, Dess rejoignit Davenport qui avait attendu dans le couloir des chambres. La jeune femme connaissait son mari par cœur, prendre sa dégaine fut aisé ; imiter le ton ironique de Marlon : un jeu d’enfant. D’ailleurs la fureur rentrée du beau-frère lui prouva l’efficacité de sa comédie.
Rassurée, Dess transplana au lieu décrit dans le parchemin venu par hibou. Un elfe se tenait dans la pièce ; il s’inclina à l’apparition du faux Marlon :

Conduis-moi, Brutus ! réclama le sosie d’une voix tranchante.

Obéissante, la créature guida son « maître » vers le fond de la pièce. Un sixième sens( ?), autre chose( ?), avertit Mrs Green du danger. Elle s’écarta de justesse au moment où l’éclair rouge d’un Stupéfix fonçait sur elle.

*Il s’est délivré !* pesta Dess.

Brutus, aux pieds de suite… Ce n’est pas moi là-bas, c’est l’épouse de Bryan…. Va chercher l’auror, et donne lui une baguette…

Il fallait réfléchir à toute allure. Cette intervention du mangemort gâchait son plan mais Dess ne se laissa pas démonter :

ELLE MENT ! hurla-t-elle d’un ton convaincant tout en demeurant planquée derrière un fauteuil. C’est celle qui vient d’arriver qui a pris mon apparence ! Elle m’a suivi, la garce ! Fais remonter l’Auror, Brutus afin que je l’élimine sous ses yeux, Ahahaha !

Afin d’éviter un coup fourré, dès que l’elfe guide eut transplané, Dess visa soigneusement celui qu’on apercevait en retrait de Marlon :

Petrificus Totalus !

Craignant qu’un « Bombarda » ne fasse voler son siège protecteur, elle s’appliqua un « protego » puis effectua un mini transplanage qui l’amena juste dans le dos de son beau-frère. L’entraînement d’Auror et celui particulier de Charlie Wolf l’avait mise dans une condition physique splendide. Le direct au menton qu’elle envoya rudement à son « double » n’avait rien à envier à celui d’un boxeur professionnel. La seconde suivante, tels des chiffonniers, les deux Marlon roulaient au sol, s’entredéchirant avec griffes, dents et baffes. C’est à ce moment que reparut Brutus qui escortait un Bryan tenant à peine sur ses jambes.

Je vais te tuer, rugirent en même temps les combattants, se redressant d’un bond.

Joli tableau, en vérité ! Manquait plus que Bryan se mêlent à eux et on ne saurait plus qui était qui…

La jeune femme avait de la ressource, elle se planqua derrière un fauteuil afin d’éviter le stupéfix du mangemort, Brutus était venu rejoindre son maître mais la belle faisait preuve d’intelligence en criant :

ELLE MENT ! C’est celle qui vient d’arriver qui a pris mon apparence ! Elle m’a suivi, la garce ! Fais remonter l’Auror, Brutus afin que je l’élimine sous ses yeux, Ahahaha !

L’elfe ne savait plus où donner de la tête, il transpalna directement dans l’antichambre pour récupérer Bryan, de toute façon que ce soit l’un ou l’autre le maître de la créature les ordres étaient les mêmes. Pendant ce temps Marlon était hors de lui il ne pouvait pas laisser échapper son jumeau et à présent la jeune femme, il devait les tuer tout deux. Fritz au moins était sûr qui était qui, se tournant vers son deuxième elfe de maison le jeune homme s’écarta juste à temps pour éviter le Maléfice du Saucisson qui atteint Fritz, bon et bien il fallait faire avec… Le sang bouillant dans ses veines il lança :

Bombarda Maxima !

Il regarda le fauteuil exploser avec un sourire satisfait, Dess devait avoir été touché, il voulu s’approcher pour voir mais un petit tapement sur son épaule le fit se retourner, pas le temps de dire ouf qu’un poing atterrit directement sur son menton, il se faisait malmener par une femme, ce n’était pas possible, il fallait se défendre.
Alors oubliant même qu’il était sorcier, Marlon lança des coups de poings, des coups de pieds, et elle sortit les ongles pour le griffer au sang. Ne pensant même plus qu’il s’agissait d’une femme en face de lui, il frappait de toutes ses forces.
Des cris, des paroles durs sortirent de la bouches des deux Marlon, toujours en train de rouler sur le sol se tirant les cheveux. Brutus réapparut enfin avec le vrai Bryan tenant à peine debout, il était bien amoché, des contusions un peu partout, un œil poché d’une couleur indescriptible et les cheveux en bataille, il n’était pas beau à voir l’auror, Marlon et Dess s’étaient redressés en même temps et regardait le prisonnier, qui se demandait ce qui se passait ici.
Le regard de Bryan en disait long, il ne comprenait rien de rien, tournant son visage vers les deux Marlon avec stupeur, mais qui était qui ? Comment savoir ? Ne pensant plus à rien il se rua dans la bagarre, sautant sur le premier Marlon lui enserrant le cou de toutes les forces qui lui restaient, il déclara en même temps qu’il l’étranglait :

Je vais te tuer, Marlon !!

Le jeune auror voyait rouge, rien ne pouvait faire lâcher sa proie, sauf que là un sort l’atteint dans le dos et il s’écroula sur le sol…. La personne qu’il était en train d’étrangler n’était autre que sa femme, elle était dans un piteux état aussi, se massant le cou elle était à genoux aux côtés de Bryan.
Marlon lança un rire joyeux, il avait à porté de main deux aurors et pouvait à tout moment les tuer comme bon lui semblait, pointant sa baguette sur eux il cria :

Avada Keda…..

Sa baguette vola à l’autre bout de la pièce, il n’avait même pas eu le temps de lancer son sortilège de mort, suivant sa baguette des yeux il la vit arriver dans les mains de Justin, mince il l’avait oublié celui-là…. Se baissant il écrasa les doigts de la jeune femme et ramassa sa baguette, un duel allait être engagé entre les deux hommes et après l’avoir remporté, il pourrait enfin assouvir sa vengeance.
Mais pour le moment il fallait se concentrer sur Justin ne pas le lâcher d’un œil. Tiens un idée, Marlon déclara :

Je vais tous vous tuer !!! Mais avant je vais vous révéler une dernière chose…...Dess tes enfants vont être orphelins, je vais donc les prendre avec moi et les élever pour qu’ils deviennent des mangemorts….. Ahahahahahah !!!

Stupéfix !

Le sort se dirigea vers la jeune femme..

Voir son cher époux si malmené apparaître soudain par la porte du sous-sol déconcentra un poil Dess qui, des ongles, s’échinait à déchirer son beau-frère. Jusque-là, elle lui avait rendu coup pour coup profitant de la force physique du corps qu’elle avait « emprunté » et qu’elle honnissait même s’il était si semblable à celui qu’elle aimait.
Ce qui suivit fut complètement dingue. Ne comprenant rien à la situation Bryan se rua au combat. Malheureusement il se trompa d’adversaire et c’est sa propre épouse qu’il commença à étrangler gentiment.
Un sort jailli de nulle part l’empêcha de persévérer. Dess en profita pour se redresser à genoux en se massant le cou endolori tandis que résonnait le rire du dément avant qu’il ne profère le sortilège de mort.
Le plan que Mrs Green avait établi avec son complice tournait décidément de travers mais les circonstances poussèrent Justin à agir en catastrophe. Son expelliarmus empêcha l’Avada Kedavra de rayer des vivants l’un des deux Aurors au sol. Soulevant la cape d’invisibilité, sous laquelle il se dissimulait depuis le transplanage de Desdémone, il récupéra la baguette du fou.
Sans ménagement, celui-ci donna un coup de genou au visage de Dess qui, étendue, ne put éviter que sa main droite soit écrasée et que sa baguette lui soit enlevée.
Persuadé d’être en position de force, le vrai Marlon lâcha :

Je vais tous vous tuer !!! Mais avant je vais vous révéler une dernière chose…...Dess tes enfants vont être orphelins, je vais donc les prendre avec moi et les élever pour qu’ils deviennent des mangemorts….. Ahahahahahah !!!

L’idiot ! Comment une mère pouvait-elle accepter un destin si affreux pour la chair de sa chair. Sans le vouloir Marlon lui donna le remontant dont elle avait besoin. Ce regain d’’énergie, lui permit de rouler sur elle-même alors que son « double » voulait la stupéfixer. Dans sa folie Bryan avait tenu à ce que Bryan soit muni d’une baguette. A elle d’en profiter.
Au passage de sa rotation, elle piqua la baguette de son mari. Justin, qui veillait au grain, avait déjà arrosé Marlon d’un puissant répulso, ce qui lui laissa un peu de marge pour se mettre à l’abri en entraînant Bryan par la manche, et s’entourer, elle et lui, d’un « Protego » infranchissable aux sorts mineurs. Depuis l’arrière du divan, elle crâna :

Tu es complètement dingue ! Jamais je ne te laisserai toucher mes enfants. Tu crois pouvoir nous éliminer ? Nous sommes trois contre toi. Rends-toi ou il t’en cuira. Justin n’hésitera pas, lui, à te faire payer tes crimes.

Vite, vite ! Elle devait rendre de la vigueur à son époux. Un « revigor » silencieux s’appliqua, une fiole s’avala. Les paupières de Bryan battirent, elle le sentit prêt à lui taper dessus en la prenant pour son jumeau.

C’est moi, Dess. Je le jure.

Pour prouver sa bonne foi, elle l’embrassa à pleine bouche chose à laquelle il ne pouvait se tromper.
Cette fois, ils étaient bien trois contre le Mangemort.
Tiens, où était-il passé ?
Plus un bruit ne régnait. Aurait-il transplané pendant qu’elle soignait son mari ?

Justin, tu as vu ce qu’il a fait ? Justin… ? JUSTIN !!!

Le "stupéfix" de Marlon n’atteint pas sa cible, car la jeune femme se déplaça un peu plus loin en roulant sur elle-même, il n’allait pas la laisser s’enfuir ainsi avec son époux, non jamais, il y veillerait. Mais ce qu’il ne se douta pas c’est que Justin était caché sous une cape d’invisibilité, l’auror envoya un "répulso" au mangemort qui se retrouva expulsé à l’autre bout de la pièce contre le mur.
Pendant ce temps Dess prenait Bryan par la manche et le mena derrière le divan, elle lança toujours caché à Marlon :

Tu es complètement dingue ! Jamais je ne te laisserai toucher mes enfants. Tu crois pouvoir nous éliminer ? Nous sommes trois contre toi. Rends-toi ou il t’en cuira. Justin n’hésitera pas, lui, à te faire payer tes crimes.

La jeune femme réveilla son époux à l’aide d’un sortilège et d’une potion, lorsqu’il ouvrit les yeux il vit devant lui son frère jumeau, la haine réapparut dans ses yeux, s’apprêtant de nouveau à lui sauter à la gorge, il fut surprit par ce qu’il entendit :

C’est moi, Dess. Je le jure.

Quoi mais que racontait encore ce fourbe de mangemort, il ne put y croire, mais lorsqu’elle se pencha vers lui pour l’embrasser follement, il sut que c’était bien sa femme, il prit un grand plaisir à l’embrasser, elle lui avait tellement manqué. Reprenant son souffle il la regarda dans les yeux, oui c’était bien elle pas de doute possible. Les deux époux se levèrent après s’être rendu compte qu’il n’y avait plus aucun bruit dans la pièce.

Pendant ce temps Marlon avait échafaudé un autre plan dans sa tête, il se tenait debout devant Justin et lui lança un "stupéfix" informulé qu’il réussit à éviter mais pendant qu’il se jetait sur le côté, le mangemort leva une nouvelle fois sa baguette magique, la pointa sur une statuette en bronze et la fit léviter au dessus de la tête de l’auror, l’objet s’écrasa sur le pauvre homme qui s’écroula au sol assommé.
C’était le moment de faire ce qu’il devait faire, Marlon transpalna à « la folie », . il vit apparaitre devant lui Nate la femme de Justin qui s’inquiétait pour son époux et son amie, Marlon déclara :

Excuse-moi de me montrer dans cet état, mais je dois récupérer les enfants, Dess veut les voir tout de suite… Je ne peux pas t’expliquer pour le moment mais tout va bien mon jumeau est sous les verrous et ne nuira plus à personne.

Sur ses paroles très sincère du moins c’est qu’il voulait faire croire, elle lui indiqua que les enfants se trouvaient dans leurs chambres en train de jouer avec les elfes de maison, il devait encore une fois jouer le rôle du gentil papa, mais c’était pour la bonne cause.

Montant l’escalier, il ouvrit la porte et salua comme il se devait les deux elfes de maison et leur donna congé, puis regarda les deux petits, se baissa et tendit les bras, allaient-ils croire qu’il s’agissait bien de Bryan il se força à faire un grand sourire et lâcha :

Mes chéris, je suis si heureux de vous revoir, vous m’avez tant manqué, venez voir papa, que je vous fasse pleins de baisers.

Les barrières se baissèrent lorsque les deux marmots plongèrent sur Marlon, il les prit tous deux dans les bras, les embrassa et se tourna vers la porte les deux enfants sur chaque bras. Il se retrouva au salon et fut prêt à transplaner quand deux autre Bryan se retrouvèrent devant lui.
Mince, ils l’avaient retrouvé, mais il ne se laisserait pas faire. Tournant sur lui-même il réussit à transpalner chez lui avec les deux enfants se débattant dans ses bras.
Enfin il tenait sa vengeance…..

Posséder le corps et surtout la force associée d’un homme joua en la faveur de Dess. Elle n’était pas chiffe-molle, loin de là, mais sans cet atout dû au polynectar, elle n’aurait jamais su résister aux coups que lui asséna son double ni tire Bryan de griffes de son jumeau.
Tout à la revalidation de son époux, Desdémone ne remarqua pas ce que Marlon et Justin fabriquaient. Elle connaissait assez l’Auror pour savoir qu’il viendrait facilement à bout du traître.
Enfin Bryan ouvrit les yeux… Son premier réflexe fut de lui sauter au cou mais pas à la façon d’un époux… Mrs Green dut employer les grands moyens, et la fougue de son baiser avaie convaincu le récalcitrant. L’aidant à se relever, la jeune femme s’intrigua du silence de la pièce. Une vague inquiétude commença à poindre en examinant les coins avec prudence.

Justin ?

Où diable était-il passé ? Soudain, elle vit des pieds dépassant de l’arrière d’un siège et, aux quatre cents coups, se jeta sur le corps inanimé de son ami. Méchamment sonné, perdant du sang d’une énorme bosse en formation sur son front, Davenport ne tarda cependant pas à recouvrer ses sens sous les soins précipités de Dess.

Que s’est-il passé ? Où est-il ? s’énerva-t-elle.

Se massant le crâne, Justin expliqua que Marlon l’avait eu en traître en lui expédiant une statuette en bronze direct sur la cafetière. Il devait avoir transplané. Pâlissant, la mère réagit :

Les enfants ! Je suis sûre qu’il va s’en prendre à eux ! Bryan, je t’en prie, il faut…

Son époux n’avait pas besoin de plus d’explications. Il saisit sa femme par le bras, abandonnant Davenport pour voler illico chez ce dernier. Là, ils tombèrent sur une Nate abasourdie de croiser deux répliques identiques au Green à qui elle venait de confier les enfants. Pas idiote la jeune femme comprit vite qu’on l’avait grugée ; elle leur indiqua une pièce dans laquelle les Green s’engouffrèrent. Prêt à transplaner avec les enfants dans les bras, Marlon les toisa, hilare ; il leur fit la nique et entreprit son mouvement tournant. Bryan se rua en avant mais fut stoppé par une plainte de Dess qui s’écroulait. Le polynectar cessait son effet, la douloureuse transformation inverse se déclenchait. Pris entre deux feu, Bryan dut laisser son jumeau diabolique achever sa manœuvre afin d’aider sa femme à passer ce mauvais cap.

Tu… Tu aurais dû t’accrocher à lui… Maintenant il tient Tsunami et Fuji, Merlin sait ce qu’il peut leur faire ! se lamenta-t-elle.
On le croyait en train de pourrir en enfer ! Comment est-il revenu ?

L’intensité des moments antérieurs ajoutés à la fatigue de la métamorphose avaient vidé Dess. Trop énervée, crevée pour réfléchir correctement, elle accepta le réconfort des bras de Bryan ainsi que des boissons versées à la hâte par Mrs Davenport. Justin ne tarda pas à reparaître, ce qui jeta la maîtresse des lieux dans tous ses états. Pas content, l’Auror ! Un Mangemort l’avait assommé, était rentré chez lui et avait emporté des gosses sous sa protection…
Tous finirent par se calmer et récupérer du bon sens.

En plus, pesta Dess, ce monstre a ma baguette ! Sans elle, je serai incapable de produire mon patronus. Lui saurait retrouver la trace des enfants. Tu n’as plus la tienne non plus, mon chéri…

Davenport fouilla ses poches. Il tendit à Bryan le bois gagné au combat. Tout heureux, son collègue s’en empara, l’identifia comme son bien et lança :

Spero Patronum !

Le splendide lion se matérialisa ; des ordres fusèrent. Il ne restait qu’à attendre.
A tour de rôle, ils purent se rafraîchir sous l’hospitalité inconditionnelle des Davenport. Justin semblait faire de la récupération des gosses une affaire personnelle si bien qu’il expédia aussi son caméléon en chasse.
Dess sortait de la salle de bain, vêtue de jeans et blouse prêtés par Nate quand les patronus revinrent au rapport.
Les nouvelles étaient bonnes et le traître localisé. Une autre expédition se décida.
Quand ils se matérialisèrent dans un petit parc, les sorciers prirent leurs repères avant de s’avancer vers l’habitation incriminée, heureusement isolée dans ce quartier désert. Dess ne put résister, elle s’appliqua un sort de lévitation qui la mena à la hauteur d’un fenêtre éclairée de l’étage. Le spectacle qu’elle y vit la fit bouillir :

Comme ligotés sur des sièges, les enfants, le visage barbouillé de larmes, l’air hagard, suivant des yeux les gesticulations démentes de leur geôlier qui leur tenant manifestement un grand discours.
Il fallut beaucoup de maîtrise à cette mère meurtrie pour ne pas foncer dans le tas ! Lentement, elle redescendit faire part de la situation aux autres.

Se relevant avec son épouse, Bryan regarda un peu partout, Marlon avait disparut en laissant Justin inanimé sur le sol, il n’était pas beau à voir, une grosse bosse ornait sa tête et du sang coulait de sa plaie, Dess n’y allant pas par quatre chemins se précipita sur son ami et lui administra des sortilèges de guérison. Revenant lentement à lui le jeune homme déclara ce qui c’était passé pendant que les deux époux étaient derrière le divan, mince, Marlon avait fait fort mais il n’allait pas sans tirer ainsi, fois de Bryan.
La jeune femme regarda son mari interdite les yeux remplis de larmes, elle déclara :

Les enfants ! Je suis sûre qu’il va s’en prendre à eux ! Bryan, je t’en prie, il faut…

Pas le temps d’en dire davantage, le jeune homme prit sa femme par le bras et ils transplanèrent directement chez les Davenport, pourvut qu’ils ont un peu den chance et que cet être fourbe ne ce soit pas encore enfui avec les jumeaux. Mais la chance n’était pas avec les aurors, Nate était interdite en voyant surgir deux autre Bryan devant elle, elle avait du mal à comprendre ce qui ce déroulait ici sous son toit, mais ce n’étaient pas l’heure des explications, il fallait qu’ils retrouvent au plus vite le traître, la maitresse des lieux leur indiqua que l’autre Bryan se trouvait dans une pièce adjacente et sans attendre les deux époux s’y engouffrèrent mais ce qu’ils virent n’était pas pour être rassurant, Marlon lança un cris de joie et avec les deux enfants sur chaque bras commença à tourner sur lui-même.
N’écoutant que son courage Bryan s’accrocha à la cheville du mangemort mais dut le lâcher très vite, car Dess ne se sentait pas bien des cris sortirent de sa bouche et elle s’écroula sur le sol. Il devait faire un choix et vite, soit laisser son jumeau emmener ses enfants on ne sait où, ou soit rester près de son épouse qui commençait à redevenir elle-même. Il lâcha donc Marlon qui transplana devant ses yeux, il aida son épouse à se relever et l’écouta :

Tu… Tu aurais dû t’accrocher à lui… Maintenant il tient Tsunami et Fuji, Merlin sait ce qu’il peut leur faire !. On le croyait en train de pourrir en enfer ! Comment est-il revenu ?

Il venait à peine de retrouver sa chère épouse qu’un autre malheur s’abattit sur eux, les enfants avaient été enlevé, mais l’auror ferait tout pour les retrouver même si il devait suivre son jumeau jusqu’en enfer, mais à présent il devait s’occuper de sa femme qui n’était pas dans une forme olympique, il savait qu’elle lui en voulait de ne pas être resté accroché à Marlon mais, lui ne voulait pas la laisser seule.

Je suis désolé, ma chérie, mais seul je n’aurai rien put faire, et je suis assez affaiblit tout comme toi….. Viens, nous allons trouver un moyen de retrouver nos chères têtes blondes, je mourrai si il le faut…..

Prenant Dess dans ses bras il lui caressa les cheveux tout en déposant quelques baisers, il fallait réfléchir sérieusement à ce qu’ils allaient faire par la suite, mais en attendant, il prirent tout deux place au salon afin de reprendre des forces et boire ce que Nate leur apporta.
Justin ? Mince Bryan l’avait oublié dans toute cette cavalcade, mais l’auror se matérialisa devant eux , ouf, un soucis de moins. Il n’avait pas l’air ravi surtout en apprenant que les jumeaux de Dess avaient été kidnappés, la jeune femme dit alors :

En plus, ce monstre a ma baguette ! Sans elle, je serai incapable de produire mon patronus. Lui saurait retrouver la trace des enfants. Tu n’as plus la tienne non plus, mon chéri…

Non, ma puce….. Que va-t-on faire ?

Justin lui se leva, sortit une baguette de sa poche et la tendit à son ami, Bryan la scruta et l’identifia comme la sienne, parfait il fallait à présent produire un patronus pour retrouver la trace des enfants, contemplant le visage de sa femme, il cria :

Spero Patronum !

Un magnifique Lion sortit de la baguette de Bryan, les instructions étaient en ne peut lus clair, il devait retrouver Marlon au plus vite, pas de problème le lion avait comprit baissant la tête il partit.
Mrs Green alla se changer dans la salle de bain et revint quelques minutes plus tard en même temps que les patronus, les nouvelles étaient bonnes, il fallait maintenant prévoir un plan pour récupérer les enfants et surtout arrêter Marlon pour qu’il ne fasse plus de mal à personne, la seule manière était encore la mort, mais Bryan ne savait pas si il réussirait à faire cette chose.

En route pour la maison de Marlon, le transplanage fonctionna à merveille et les trois aurors se retrouvèrent dans le jardin, la jeune femme ne put attendre plus longtemps et lévita jusqu’à une fenêtre pour voir si ses chers petits allaient bien, quelques minutes plus tard elle redescendit en racontant ce qu’elle avait vu, le problème était de pouvoir pénétrer à l’intérieur sans se faire remarquer, Bryan eut une idée.

Je pense que l’un d’entre nous devrait faire diversion le temps que les deux autres se faufile à l’intérieur, récupèrent les enfants et transplane avec eux……. Je dois affronter mon jumeau, je vais entrer par la grande porte et vous attendraient que je sois en pleins combat pour vous occuper des enfants….. Ne me regarde pas comme ça ma chérie, je sais ce que je fais, nous nous retrouverons à la maison je te le promet…..

S’approchant de son épouse, la prenant dan ses bras, il lui fit un baiser très passionné, il n’avait pas le choix, c’était lui ou Marlon que le meilleur gagne, et il fallait que ce soit Bryan. Lâchant enfin Dess il s’approcha de la porte d’entrer et entendit un bruit, le mangemort avait tout prévu, même un sort anti catimini, au moins Marlon savait à présent que quelqu’un tentait de rentrer chez lui.

De son côté Marlon avait transplané avec les enfants, il les avait installé sur une chaise et avait attaché les mains dans le dos ainsi que les jambes, ils ne pouvaient pas bouger, mais pleuraient à chaudes larmes, pour la mangemort c’était la seule façon pour qu’ils l’écoute.

Bien, maintenant les enfants vous êtes à moi, vos parents sont morts et ne viendront donc pas vous chercher….. Vous allez devoir faire tout ce que je vous dit, vous allez être heureux avec moi, et devenir comme moi des mangemorts et recevoir des ordres que du seigneur des ténèbres…… Mais pour le moment c’est moi qui vais me chercher de votre éducations, Je vais tout d’abord vous apprendre……

Mais que ce passait-il encore, l’alarme venait de se déclencher, un intrus avait passé la porte d’entrée, il fallait aller voir ça de plus près, mais Marlon n’était pas bête à ce point il lança sur les jumeau un bouclier que personne ne pouvait franchir sauf bien sûr ceux qui portaient la marque des ténèbres, comme ça il garantissait que nul ne pouvait s’emparer des enfants.
Descendant l’escalier, il se trouva face à face avec Bryan, l’auror brandissait sa baguette, mais Marlon se mit à rire, ce n’était pas dans ses habitudes de laisser entrer quelqu’un sans sa permission et d’en ressortir comme si de rien était, non Bryan allait subir le sort ultime. Le mangemort leva sa baguette et cria :

Avada Kedavra !!

Bryan avait sentit que son frère allait faire ça il roula sur lui-même et évita le sortilège de mort qui alla s’écraser sur le mur, restant un instant couché, c’est lui qui envoya le suivant :

Sectumsempra !!

Et oui le mangemort était cuit et ce serait bien fait pour lui, mais malheureusement, il évita lui aussi le sort, le combat commençait à devenir intéressant.

Bryan, son Bryan se dévouait pour créer la diversion nécessaire à la récupération de ses enfants. Si son amour pour ce jeune homme pouvait encore grandir par cet acte de bravoure, il l’aurait fait. Mais cela faisait un bon moment que l’ex-Mrs Shima avait cessé de sacraliser Hiro, son premier époux. Bryan en était l’opposé parfait tout en lui offrant des similitudes dans ses bons côtés.
Dess n’était pas rassurée du tout de le voir aller affronter son jumeau. Le baiser passionné qu’ils échangèrent avant qu’il ne pénètre dans la maison prouvait qu’il était prêt à tout, même au pire, en cas de besoin.
Davenport, évidemment, était de la partie. Il avait une dent contre Marlon pour plusieurs motifs à présent. Il voulut forcer la mère à rester en arrière. Pas question !

Je sais que les enfants te connaissent mais c’est Bryan et moi qu’ils s’attendent à voir arriver à leur secours. Fais-moi plaisir, Justin… veille sur Bryan pendant que je vais là-haut.

Contraint, l’ami fidèle accepta et suivit Green à distance tandis qu’elle lévitait à nouveau. Alors que des cris retentissaient en bas, un simple « Alohomora » suffit à relever la vitre par laquelle elle se glissa, retombant en douceur sur le parquet.
A sa vue, Tsunami et Fuji affichèrent des mines de joie incrédule. Un doigt sur la bouche, elle leur intima par geste de se calmer. Elle avança joyeusement vers eux mais quelque chose d’inattendu se produisit. Il lui sembla qu’elle frappait un mur invisible qui la repoussa si violemment qu’elle faillit s’étaler en arrière.

Ce n’est rien ! souffla-t-elle aux enfants pour les rassurer autant qu’elle-même.

Loin d’éprouver cet optimisme, elle gambergea vivement :

*Un sort qui repousse les… « gentils » ? ça ne peut être que ça*

La belle affaire ! Comment contourner l’obstacle ? C’était dingue ! Elle tenait presque ses chéris et ne pouvait les atteindre à cause de la fourberie de Marlon.
En bas, ça bardait ferme : un combat à mort se livrait. Remisant de côté ses appréhensions, Dess se concentra sur son problème. Tout en proférant des paroles rassurantes à ses rejetons, du doigt elle fit le tour de la barrière infranchissable. Il lui sembla qu’elle encerclait les enfants comme dans un cylindre qui s’élevait sans doute jusqu’au plafond. L’oncle maudit avait-il pensé à… ? La jeune femme estima que non ! Sans doute pressé d’aller rencontrer l’intrus, Marlon avait sûrement omis ce détail… Il fallait tenter le coup.

Mes amours, maman va descendre. Vous allez être très secoués. N’ayez pas peur, je serai là !

Elle leur expédia des bisous de loin, puis tranplana pile dans la pièce en bas. Cela avait dû être un très beau salon si une guerre ne s’y était pas produite quelques minutes auparavant. Où étaient les belligérants ? D’après les sons, ils s’étaient déplacés vers l’arrière de la maison. Elle ne devait pas perdre de temps. Visant le plafond à l’endroit au-dessus duquel se trouvaient ses enfants, Dess clama :

Déprimo !

Comme prévu, le plafond céda. S’écartant des débris, Dess n’attendit qu’une chose, la chute des oisillons. Dès qu’elle les vit passer, elle lança un 3amotium » qui leur permit de descendre sans heurt. Toute joyeuse de récupérer ses marmots, elle ne prit pas garde au plafond qui continuait à perdre des morceaux. Au moment où elle se penchait pour récupérer sa fille, un grand fragment de plâtre lui tomba dessus…

Après que son sort s’écrasa contre le mur, Bryan enrageait, il voulait à tout prix faire du mal à son jumeau, plus rien n’avait d’importance à ses yeux que la souffrance de son frère, bien sûr il y eut un temps ou l’auror faisait tout pour que Marlon revienne vers de bons sentiments, mais il n’y avait jamais réussit au contraire, à force de vouloir aider son frère, celui-ci était devenu beaucoup plus froid et plus cruel avec tous les gens qu’il rencontrait et même encore plus avec son jumeau et sa famille.
Marlon voulait faire payer au centuple ce que Bryan lui avait fait subir, c'est-à-dire la mort de sa fiancée tant aimé, il avait imaginé un scénario qui aurait dut fonctionner, prendre définitivement la place de Bryan au coté de Dess et des enfants et peut- être même avoir une descendance à lui. C’était le plan le plus machiavélique qu’il est eut à penser et cela avait bien marché au début en tout cas, mais le problème c’est que le mangemort était tellement encré dans son malheur et dans la haine qu’il s’était fait repéré au bout de seulement deux jours. Si il avait été beaucoup plus gentil, il serait à cet instant en train de siroter un bon whisky pur feu en compagnie de Dess et non pas en train de se battre à mort avec son frère jumeau.

Bon la guerre était déclarée, il fallait à tout prix éliminer ce fou de la surface de la terre, mais comment lancer la sort ultime à son frère jumeau avec qui on partageait tout depuis la naissance. Bien sûr que Marlon était à présent un mangemort et les aurors devaient combattre l’ennemi même si il s’agissait de la famille et puis Bryan était dans une colère noire, jamais il n’avait vu aussi rouge que ça, jamais encore il n’avait voulut faire du mal à son jumeau mais là il avait été trop loin dans la fourberie et il devait en payer le prix. Bryan écouta un instant au dessus de lui si il entendaient des pas, parfait son épouse était enfin entrée et allait récupérer les enfants. Maintenant il fallait éloigner le mangemort des murs de la maison, tout en avançant l’auror lança des sortilèges de destructions à côté de Marlon, des "bombarda" et des "expluso" sortirent de sa baguette mais au moment ou son dernier sort passa au dessus de la tête du traitre, un éclair de lumière vert fonça sur le jeune homme, il fut poussé dans le dos par quelqu’un, Justin était venu prêter main forte à son ami.
Le remerciant, Bryan se releva et avança encore de plusieurs pas, à présent ils étaient deux contre un, la fin était proche pour Marlon qui dut reculer jusqu’au jardin.

Se penchant vers Justin Bryan lui chuchota :

Nous devons faire attention qu’il ne transplane pas, je suis sûr que si il nous échappe, il tentera de revenir et de finir ce qu’il a commencer, c'est-à-dire me tuer ainsi que Dess et prendre les enfants et ça je ne le veux pas, il doit mourir c’est la seule solution…… Mais je ne sais pas si je vais pouvoir y parvenir, c’est tout de même mon frère jumeau, même si lui n’hésiterait pas à le faire envers moi.

Son ami lui fit un signe affirmatif de la tête, au moins si Bryan ne pourrait pas jeter le sort ultime il savait qu’il pouvait compter sur Justin. Dehors Marlon fit tout ce qu’il put pour essayer de survivre à ce combat qui commençait à devenir de plus en plus difficile, deux aurors contre lui si il si prenait bien il pourrait se sortir de cette situation exigu, devait-il transpaner et revenir plus tard pour assouvir sa vengeance ? Où affronter ces deux hommes ? Le choix était vite fait dans sa tête, tournant sur lui-même il trancha pour la première option, mais malheureusement les deux aurors avaient anticiper cette éventualité, ils ne volaient pas voir la mangemort s’évanouir dans la nature sous leurs yeux. Bon puisque c’était ainsi ils allaient souffrir.

Bryan venait de s’apercevoir que son jumeau voulait prendre la poudre d’escampette alors il lança sur lui un sortilège de "bloc-jambe", au moins il ne pourrait pas transplaner pour l’instant, mais le combat devenait difficile, Marlon avait les yeux de quelqu’un qui était en colère et il lança un autre "avada kedavra" sur Justin, le problème avec ce sortilège c’est qu’on ne pouvait pas le contrer, on devait juste l’éviter, c’est ce que fit Justin en se couchant sur l’herbe.
Contrer, oui il fallait contrer, Bryan cria :

Endoloris !

Le sort atteignit enfin sa cible et le mangemort s’écroula sur le sol en criant comme un démens, bien fait pour lui, mais l’auror ne put arrêter son geste, il continua avec d’autre endoloris, si il ne pouvait tuer son frère il pouvait bien lui faire perdre la raison, c’était une bonne solution.
Un bruit de plafond s’écroulant le fit lâcher prise, il se tourna vers la maison, il devait s’être produit un malheur, c’était certain sans même regarder en arrière, il se précipita vers l’habitation et arrivé dans le salon vit Fuji pleurer devant un amas de plâtre , le jeune homme prit le garçon dans ses bras et lui demanda :

Mon chéri qu’y a-t-il ? Et où est ta mère ?

Pleurant à chaude larme le petit indiqua du doigt le plâtre, non son épouse était en dessous avec la petite, il devait les aider et les sauver, posant le petit garçon à terre, il pointa sa baguette et lança :

Wingardium Leviosa !

Les morceaux de plâtres s’envolèrent dans les airs les uns après les autres, enfin au bout de quelques minutes il put voir Dess qui était recroquevillée sur elle-même avec les pieds de Tsunami qui dépassait, il s’approcha très vite et lui lança un "enervatum", ce qui redonna un peu de tonus à la jeune femme, il alla l’aider à se relever et la prit dans ses bras ainsi que les enfants.

Transpalne ma chérie je t’en conjure, il faut mettre les enfants à l’abri…..

Bryan ne put rien dire d’autre, il entendait des cris provenir du jardin, Justin était en train de se faire malmener par Marlon qui avait dut récupérer ses facultés. Un baiser sur les joues des enfants et sur les lèvres de Dess et il s’éloigna pour revenir au cœur du combat.

Ça faisait un mal de chien ! Cet énorme bout de plâtre tombé sur sa tête l’avait bel et bien sonnée alors qu’elle croyait être parvenue à ses fin et récupérer les enfants. Ce furent de doux baisers qui la ranimèrent ainsi qu’un énervatum bien approprié.

Transplane ma chérie je t’en conjure, il faut mettre les enfants à l’abri…

Oui, oui ! Elle allait le faire sitôt ses idées à l’endroit.

J’y vais, soupira-t-elle en secouant la tête. Promets-moi de ne pas t’exposer. Je ne fais qu’un aller et retour.

Encore un baiser fou, elle récupérait les enfants et s’évanouissait avec eux. Au milieu du hall de la « Folie » elle cria :

Nate ! Je t’en conjure, occupe-toi d’eux. Je dois y retourner.

Une caresse sur chaque tête, sitôt les enfants déposés entre de bonnes mains, Dess transplana à la maison de Marlon.
Un calme étrange y régnait. Où diable étaient-ils tous passés ? L’estomac noué, Desdémone commença à errer dans les ruines de cette demeure qui se voulut cossue. Ses pavillons ouverts, elle se laissa guider par son instinct plus que par ses sens.
Pas un bruit, rien pour l’orienter.

*Il a pas pu tuer Justin et Bryan*

Tourmentée, elle se déplaça avec prudence. Le jardin derrière la demeure l’attira. Figée sur place, elle découvrit le corps ensanglanté de son ami sur lequel elle se pencha :

Justin ! Je te renvoie à Nate. Merci pour tout.

Un bisou sur le front, elle expédia Davenport chez lui. Il y recevrait les soins voulus, elle avait un autre objectif en tête.

Bryan ? souffla-t-elle. Je suis de retour. Les enfants sont en sécurité, tu es où ?

Une voix murmurée la guida. S’approchant, elle fut happée par une poigne puissante. Un corps se plaqua au sien dans une étreinte à couper le souffle.

Je… Bryan ce n’est pas le moment. Où est passé Marlon ? Bryan… tu me fais mal.

Le rire dément qui lui répondit la fit frémir. Elle tenta de lutter, un direct à la mâchoire la vainquit.

Laissant son épouse s’occuper des enfants, Bryan se dirigea vers le jardin où il n’entendit presque plus rien, se doutant que son jumeau avait malmené Justin il devait lui prêter main forte, sinon son ami allait périr, et de plus ce n’était pas son combat. L’auror vit son jumeau lancer le sort de mort sur Justin avec un rire glacial, il devait à tout prix le sauver, alors Bryan se jeta sur Marlon et son sortilège fut dévié juste à temps.
Le jeune époux devait tout faire pour éloigner son frère du jardin où Justin était étendu, pour le moment c’était sa seule alternative, pourvu que Dess se dépêche, sinon lui aussi allait finir en brochette.
Les deux jumeaux s’affrontaient à présent dans la cuisine, des casseroles, des couverts et tout pleins de choses volèrent à travers la pièce, puisque les sortilèges ne touchaient personne, il fallait donc trouver autre chose. Un tiroir s’ouvrit et des couteaux volèrent en direction de Bryan d’un coup de baguette il les renvoya à Marlon, mais un d’eux se fraya un chemin jusqu’à sa cuisse, la douleur fut tel qu’il cria.
L’auror ne voulait pas le retirer car si il avait atteint une artère il allait finir par se vider de son sang et la mort serait très proche, et il ne voulait pas laisser gagner Marlon, non il devait le tuer…..

Les fourchettes très pointu, étaient suspendu entre eux et avec un bon repulso elles foncèrent vers Marlon qui s’en prit une dans le bras. Donnant, donnant, mais il en fallait plus pour faire vaciller le mangemort. Bryan devait se dépêcher avant que son épouse ne soit exposé, oui c’est vrai qu’il voulait qu’elle revienne l’aider, mais à présent il avait peur pour elle, car Marlon était fou de rage et allait se déchaîner sur tout ce qu’il voyait et il ne fallait pas être sur son chemin, il n’y avait que Bryan pour le calmer un peu et encore, là le jeune homme ne savait pas si il réussirait à calmer un temps soi peu son jumeau.

Écoute-moi….. Cette guerre est inutile entre nous, tu devrais te rendre tout de suite et le magenmagot sera clément envers toi, j’y veillerai……

Un rire macabre sortit de la bouche de Marlon, il savait bien que Bryan n’était plus en position de force face à lui, il était blessé et cherchait un échappatoire pour se sortir de cette situation, mais non, le mangemort ne se laisserait pas amadouer aussi facilement.

Tu plaisante ? Jamais je ne me laisserai attraper et enfermer à Azkaban, plutôt mourir que d’aller là-bas, si tu essaye de me changer, c’est peine perdu et tu le sais……

Un couteau que Bryan n’avait pas vu se planta dans son abdomen, l’auror s’écroula sur le sol, il ne pouvait plus rien faire et en plus sa baguette roula vers les pieds de Marlon, qui la ramassa avec grand plaisir. Le mangemort leva ensuite sa baguette et infligea des endoloris à Bryan qui avait de plus en plus mal, ses blessures plus ça étaient intolérable, mais il fallait tenir pour Dess et pour les enfants.
Un bruit se fit entendre et Marlon baissa sa baguette, il savait que la jeune femme était de retour et allait secourir encore une fois son époux, alors il attendit un instant de l’entre, mais pour ne pas que Bryan dise un mot il le stuéfixa.

Bryan ? Je suis de retour. Les enfants sont en sécurité, tu es où ?

Et voilà elle appelait son cher époux; mais elle n’allait pas être déçu, Marlon dit d’une petite voix :

Ici, ma chérie, viens je t’attends….

Marlon attendit un peu et vit Dess arriver, alors il la serra très fort pour qu’elle ne vois en rien son mari étalé sur le sol et surtout qui la tenait ainsi, mais elle dit :

Je… Bryan ce n’est pas le moment. Où est passé Marlon ? Bryan… tu me fais mal.

Bien sûr qu’il lui faisait mal c’était fait exprès, se venger voilà tout ce que Marlon voulait, la jeune femme comprit de suite que l’homme qui la tenait fermement n’était en rien son mari, car la mangemort avait lancé un rire dément, elle se débattit avec force, mais il était beaucoup plus fort qu’elle et pour la calmer lui envoya un coup de poing au visage.

Et bien ma belle tu tentais encore une fois de m’échapper, mais tu n’y parviendras pas, regarde, ton pauvre Bryan dans quel état il se trouve, Enervatum !

Bryan ne savait pas ce qui faisait le plus mal, si c’était les endoloris que son jumeau avait lancé sur lui ou le couteau planté dans son ventre, en plus de ça il voyait sa femme aux prises de son frère et ne pouvait pas bouger même si il venait de se faire réveiller, sa jambe saignait abondement ainsi que son ventre.
Que faire face un fou dangereux comme Marlon, il arrivait toujours à se défaire de situations comme celle-ci, Bryan tenta de parler, mais il ne put dire que quelques mots :

Laisse….. La, c’est moi….. Tu veux !!

Marlon se mit encore à rire, il regarda son jumeau agoniser sur le sol, ne pouvant rien faire et il eut une idée. Retournant Dess pour qu’elle puisse voir le spectacle désolant que donnait son mari il déclara :

Regarda ma belle, je vais te donner le choix…. Je donne la mort à ton époux devant tes yeux ou bien je le laisse vivre, mais tu le quitte et te soumets à ma volonté, qui est de rester à jamais avec moi, devenir une mangemorte et avoir d’autres enfants ensemble……. Alors que décides –tu ???? Dépêche toi, je ne suis pas d’une grande patiente……. Oh j’oubliais, si tu choisi la première option, je serai forcé de te tuer aussi et de m’occuper des jumeau, donc pour moi il n’y a aucune différence, à part que je n’aurai pas une jolie épouse dans mon lit c’est tout……

Marlon avait dit ça en regardant la réaction de Bryan, de toute façon c’était ainsi, quand on est mauvais c’est pour la vie.

Pourquoi ne s’était-elle pas méfiée ? Elle n’aurait pas dû présumer qu’à deux contre un ils viendraient à bout de ce démon de Mangemort.
S’étant approchée sans prudence, la poigne qui l’avait agrippée ne lui laissa aucun doute sur l’identité du seul homme debout.
Aussitôt elle rua dans les brancards, tentant de se dégager ; un méchant coup de poing au visage la calma un peu. La voix grinçante, l’horrible jumeau ricana :

Eh bien ma belle tu tentais encore une fois de m’échapper, mais tu n’y parviendras pas, regarde, ton pauvre Bryan dans quel état il se trouve, Enervatum !

Epouvantée, Dess entrevit le corps de son époux baignant dans son sang. Elle hurla, se démenant comme une folle afin de le secourir. Marlon la tenait solidement; l’étau de sa poigne lui broyant le bras, il la poussa en avant :

Regarda ma belle, je vais te donner le choix…. Je donne la mort à ton époux devant tes yeux ou bien je le laisse vivre, mais tu le quitte et te soumets à ma volonté, qui est de rester à jamais avec moi, devenir une mangemorte et avoir d’autres enfants ensemble……. Alors que décides –tu ???? Dépêche toi, je ne suis pas d’une grande patiente… Oh j’oubliais, si tu choisi la première option, je serai forcé de te tuer aussi et de m’occuper des jumeau, donc pour moi il n’y a aucune différence, à part que je n’aurai pas une jolie épouse dans mon lit c’est tout…

Tout se bousculait sous l’épaisse chevelure de Mrs Green. Hein, quoi ? Que réclamait ce fou ? Qu’elle le suive et devienne sa…

*Jamais, jamais, plutôt crever*

Si elle n’obtempérait pas, les époux mourraient tous les deux et on pouvait craindre, qu’effectivement, il ne s’occupe de façon « particulière» de Tsunami et Fuji. C’était inacceptable dans tous les cas. Elle tenta, désespérée :

Laisse-nous tranquille, Marlon. Tôt ou tard, la justice t’aura. Si tu nous laisses saufs, nous plaiderons en ta faveur, je le jure !

Une baffe à faire tourner la tête répondit à sa requête.

Très... très bien, haleta-t-elle en tremblant d’épouvante. Je… Je n’ai pas le choix, je vais te suivre mais avant, je dois faire trois choses.

L’autre sembla flairer une arnaque et réclama des explications en la secouant comme un prunier.
Gagner du temps, en gagner pour qu’un miracle survienne devint une priorité. D’un autre côté, plus le temps passait plus l’état de Bryan risquait de se dégrader.

Attends, je vais te dire, ce que je veux : embrasser une dernière fois Bryan, aller embrasser mes enfants et passer chez moi prendre quelques affaires, c’est tout ! Tu ne peux pas me refuser ça ; après… je serai à toi.

Il tenta de lire dans ses yeux où se situait le piège. Quoique baignés de larmes, le regard de Dess était franc. D’un geste brusque, il la jeta contre son époux qu’elle étreignit follement en lui murmurant un tas de choses à l’oreille. Ramenée brutalement en arrière, elle ne put que suivre son beau-frère dans un transplanage direct à « La Folie »
Ils apparurent sur le seuil, devant une Nate prête à riposter mais qui hésitait face à la baguette que Marlon piquait dans la gorge de Dess pour la faire avancer :

Ne fais rien, pleura Mrs Green. Je viens juste voir les enfants.

Mrs Davenport ne put que leur céder le passage jusqu’à l’étage où les enfants dormaient. Sans les réveiller, elle les embrassa à tour de rôle, inondant leur front de ses pleurs :

Adieu mes poussins, adieu. Je vous aime tant.

Marlon coupa court à ces effusions, il la reprit et l’entraîna dehors. Arrivés chez elle, Dess s’essuya le visage d’un revers de poignet. Elle s’attendait à être épiée dans ses moindres gestes. Il lui avait déjà ôté sa baguette, elle ne pourrait rien faire, sauf… Bien sûr, elle en possédait une seconde planquée dans sa commode, mais ça ne servirait pas à grand-chose. Dédaigneuse, elle haussa les épaules, :

Suis-moi, et regarde bien, si par hasard, je ne fais pas apparaître un ange vengeur... ou un démon.

Sans trop y croire, elle avait songé à appeler son premier mari à la rescousse. Elle serait toujours liée à lui par la bague des Akizuki qui ne lâchait pas son doigt. Le temps qu’il débarque, à condition qu’il le veuille… non, c’était trop risqué. Tant pis, les dés étaient jetés.
Lentement, elle monta à leur chambre, celle que ce démon avait souillée de sa présence. Sans un regard au lit, elle ouvrit sa penderie, décrocha quelques robes qu’elle fourra dans un sac. Sur sa commode, elle préleva ça et là, divers produits de toilettes. Plusieurs bijoux dormaient dans un coffret qu’elle ouvrit doucement. Elle y choisit ceux qu’elle préférait, ceux que Bryan lui avait offerts : un collier, trois bagues dont une qu’elle enfila les larmes aux yeux.

J’ai terminé, dit-elle en fermant son sac d'u ncoup sec. En fait… Tout est terminé.

Elle le darda, une froide détermination sur ses traits :

Tu ne m’auras jamais Marlon, à moins que ça t’amuse de jouer avec un CADAVRE !

Rapide, sans qu’il puisse esquisser le moindre geste pour l’en empêcher, elle porta la dernière bague à ses lèvres, absorbant le poison dissimulé. Il tenta bien de le lui faire recracher, Dess rit, rit avant de se mettre à baver et convulser. Quelques secondes suffirent à arrêter les battements de son cœur. Maintenant que Marlon se débrouille avec cette dépouille !

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