Un carton, deux cartons, trois cartons. Enfin, il avait fini, fini de ranger la remise. Ca faisait près de deux heures qu'il était seul ici, à s'activer à sa tâche. Tâche quelque peu compliquée lorsque l'on avait plus qu'une main, il fallait l'avouer. Heureusement que Fred pouvait se servir de sa baguette, génie était celui qui avait inventé ce petit morceau de bois!

Le rouquin vérifia qu'il n'avait rien oublié, avant de remonter à la boutique et d'aller trier quelques papiers. Depuis combien la boutique avait-elle fermée? Il ne le savait pas trop, plusieurs heures c'était certains. Et pourtant il était toujours là, essayant de s'occuper du mieux qu'il pouvait. A vrai dire, il n'avait pas envie de rentrer chez lui.

Cela faisait quelques semaines à peine que le Terrier avait été attaqués, et ses parents tués. Journée dont il se souviendrait toujours, qui le hanterais même. Dans les premiers temps, le jeune homme avait tout bonnement cessé de vivre. Il s'était laissé aller à son chagrin, restant chez lui sans même bouger, ne mangeant rien, ne dormant presque pas. En peu de temps, il était devenu un véritable zombie.

Mais il y'avait eu cette lettre de Rogue, l'informant que les parents d'Hermione avaient eux aussi été assassinés. Fred s'était alors précipité à Poudlard pour aller voir la petite sorcière, et lui apporter son soutien. Cela n'avait pas été facile, et il ne savait que trop ce qu'elle ressentait. Tout comme lui, la jeune fille avait pedu goût à la vie, abandonné toute idée de se battre.

Seulement voilà. L'état dans lequel se trouvait son amie avait alarmé le rouquin au plus haut point. La perte de ses parents l'avait rendue vulnérable, alors il lui avait promis de prendre soin d'elle. En quelque sorte, il avait ouvert les yeux. La famille Weasley avait certes été détruite, mais il fallait que Fred continu à se battre, et à lutter contre Voldemort et ses fidèles, comme le faisaient bien d'autres.

Après tout, s'il perdait espoir et jettait l'éponge, ce serait comme si ses parent étaient morts en vain, morts pour s'être battu pour un monde qui ne verra peut être jamais le jour. Mais il fallait bien essayer non? Comme disait le proverbe, "qui ne tente rien n'a rien". Voilà donc la raison pour laquelle Fred se trouvait dans sa boutique, à une heure aussi tardive.

En restant chez lui, il se retrouverait seul, face à lui même. Et il sombrerait à nouveau. Alors plutôt que de se laisser aller, il avait décidé d'occuper son temps au maximum, pour ne pas avoir le temps de repenser à tout ce qui s'était passé. Mais alors qu'il finissait de trier une pile de bon de commande, il entendit du bruit venir de l'entrée. Apparamment, quelqu'un avait essayé d'ouvrir la porte ...