Le ritz et son grand luxe [Fe]

Londres, midi. Dans une petite rue près du grand et magnifique Ritz, se matérialisèrent deux personnes
blotties l'une contre l'autre. L'une, c'était Mystery. La belle brunette avait particulièrement prit soin
de son apparence ce jour la : Une robe noire a strass discrets argentés, des collants noirs en résilles,
et des bottes plissées sombres. Ses cheveux très bruns négligemment relevés grâce a une pince, quelques mèches tombant délicatement dans ses magnifiques yeux bleu-vert, soulignés d'un trait de khôl
noir. Elle n'en revenait toujours pas de passer ce week end la a Londres, au Ritz, en compagnie du plus
bel homme de la terre.
Homme qu'elle embrassa, en se mettant sur la pointe des pieds et qu'elle entraina sur la place bordant le
célèbre hôtel. Des limousines étaient garées devant le bâtiment, qui ressemblait a un vrai palais pour la
jeune femme. Sans laisser a son amoureux le temps de reprendre ses esprits, elle l'obligea a traverser la
place en souriant béatement, comme une enfant. Ils montèrent les quelques marches les séparant des
portes coulissantes.

-Oh mein gott !

C'était compréhensible que ses premiers mots viennent dans sa langue maternelle, parce qu'elle était
complètement bouche bée devant la magnificence de l'intérieur. C'était immense, tout d'or, meublé
de pièces parfaites et délicates.

Leur arrivée au Ritz semblait réglée avec la précision d'une horloge suisse. Tout se déroulait à la perfection.

Il se sentait à l'aise dans ce Londres moldu que les siens évitaient puisqu'ils considéraient les non mages comme une espèce inférieure. Michael , par contre pensait qu'il n'en était rien. Ils considérait les Moldus comme dignes d'admiration, ils avaient réussi à faire avancer leur monde rien qu'avec l'aide de leur ingéniosité.

Mystery était émerveillée devant tant de splendeur et sa surprise n'alla qu'en grandissant lorsqu'on leur dispensa une bienvenue digne de membres de la noblesse et force courbettes et autres platitudes, on les conduisit à une suite magnifique avec vue sur le Parc.

Michael écoutait ses commentaires en souriant, ravi de la voir si contente. Au moins, elle semblait avoir oublié pour un moment ses frasques de la veille et tout ce qui avait précédé cet incident...et il comptait bien le lui faire complètement oublier.

Quand enfin ils furent seuls, il se dépêcha de faire sauter le bouchon d'une bouteille de Dom Perignon et lui servit une coupe du liquide pétillant, rien de mieux pour maintenir la bonne humeur.

Alors, ma chérie, cela te plaît?

Il fallait à tout prix qu'elle oublie qu'il avait dit qu'elle avait l'âme d'un sergent d'artillerie et qu'un de ces ancêtres devait être un Hun. Avec son sourire le plus séducteur, il s'approcha et lui fourra la coupe entre les mains. C'est vrai qu'en arrivant, elle l'avait embrassé toute mutine, mais sait on jamais avec les femmes...

C'est vrai que la jeune femme lui en voulait toujours pour les problèmes qu'il lui avait causé et surtout sa
remarque sarcastique sur ses ancêtres. Mais avec ce genre de choses, il était sur de bonnes voies pour
se faire pardonner.

La suite que l'on leur présenta était a elle seule de la taille de son appartement. C'était bien trop de luxe
pour qu'elle puisse réfléchir a quoi que ce soit, comme par exemple a son aversion a l'alcool. Mais la coupe
de champagne que lui présentait Michael était plus que tentante. Elle lui sourit tendrement, en s'asseyant
sur le lit, tellement grand qu'elle ne touchait pas le sol avec ses pieds.

-C'est...époustouflant ! Tu n'aurais pas dut faire ca...Tu vas te ruiner.

Elle se mit a genoux sur le lit, en face de lui, et l'embrassa fougueusement en veillant cependant a la survie
de son verre a pied en cristal. Elle passa son bras libre derrière son cou, et tapa légèrement son verre
contre le sien et dit:

-Trinquons...a l'amour ...Et la santé !

Sa remarque sur la possibilité de se ruiner pour cet excès de luxe amusa trop Michael comme pour garder son sérieux.

Agenouillée sur le lit, elle avait l'air d'une enfant le jour de Noël.

Ma chérie, ce n'est pas ceci qui me ruinera, n'en ai crainte. Pour que tu ne te préoccupes pas il me faudrait peut être t'avouer que je suis...disons, un homme fortuné.

Leurs coupes s'entrechoquèrent doucement. À l'amour. À la santé! Ce dernier vœu le rendit abruptement à la réalité. Il aurait voulu oublier ce point obscur de leurs vies.

Et parlant de santé, ma chérie, dans deux jours, tu as rendez vous avec le Dr. Hennessey, c'est un spécialiste en maladies cardiaques de renommée mondiale. Il m'a personnellement assuré qu'il prendra ton cas avec spéciale attention.

Il l'attira vers lui et l'embrassait avec consciencieuse passion lorsque le téléphone sonna. À contre cœur il la lâcha et releva le combiné. Son visage s'illumina d'un sourire.

Amelia, cara mia...mais quel plaisir. Comment as tu su que j'étais en ville? Ah! Cet homme ne peut pas tenir sa langue...Mais bien sûr...c'est sûr que oui...Moi aussi... je ne t'oublie pas, madonna mia...à bientôt!

Il raccrocha et se retourna vers Mystery qui le considérait d'un air censeur, en faisant une moue qu'il savait présageait l'orage. Il sourit, enjôleur et reprit sa place auprès d'elle.

Quoi? C'était une vieille amie!

Elle ne pouvait pas croire a tout cela, qui était tout simplement parfait. Tout était parfaitement parfait.
Mais elle continuait a se dire qu'elle allait le ruiner, surtout qu'un Médecin comme Hennessey ne devait pas
lésiner sur l'argent sur ses consultations. Mais bien sur, avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit,
il était a nouveau entrain de l'embrasser. Soudain, le téléphone sonna. Une certaine Amelia....Oh oh oh
elle n'avait pas tout comprit ce qu'il venait de dire a la femme de l'autre coté du combiné, mais il pouvait
etre sur qu'il n'allait pas s'en sortir comme cela.
Veillant a ce qu'aucune des coupes ne soient cassées, elle se jeta sur lui et atterit a califourchon sur son
torse croisant les bras sur sa poitrine, en l'observant avec une moue mi-amusée, mi-diabolique.

-Ah oui ? Et tu crois que je devrais etre jalouse ?

Mystery lui atterrit dessus, sa petite moue et l'éclat de ses yeux laissaient entrevoir cette déferlante nature mi-ange mi-démon. À sa question de si devoir être jalouse, Michael prit son air le plus innocent mais ses pensées s'envolèrent vers Amelia di Contini Verccese, une des plus belles femmes qu'il ai jamais croisées, des plus intéressantes aussi, pour ne pas parler de ses autres charmes, mais il était bien évident qu'il n'allait pas en parler avec Mystery.

Jalouse? Non...pourquoi serais tu jalouse?... Amelia est...seulement une vieille amie, c'est tout! Ne me regarde pas comme ça, c'est vrai!

Bien sûr qu'ils étaient vieux amis, Amelia et lui, ils l'étaient devenus après leur torride affaire.
ll fallait qu'il arrête de penser à elle. Mine de rien, il reprit Mystery dans ses bras et roula avec elle sur l'immense lit jusqu'à la tenir, prisonnière sous poids.

Je t'interdis de penser à quoi que ce soit d'autre qu'à nous amuser.

Il reprit ses baisers là où la sonnerie du téléphone les avait interrompus. Il se concentra exclusivement à la déshabiller lentement, très lentement en voyant l'expression de son visage, en jouissant de chaque soupir, de chaque murmure, sans la laisser bouger, sans permettre qu'elle n'essaye de faire de même avec lui. En ce moment, il désirait savoir que c'était lui qui prenait ce qu'il voulait. D'une ou une autre façon, sa nature égoïste et dominante prenait toujours le dessus. Au fond, il avait l'âme d'un vrai salaud.
Il s'en voulut et pour se racheter un peu de ces pulsions brutales l'embrassa avec une douceur caressante qui la fit frissonner comme une feuille au vent.

Mystery n'en était malheureusement pas si sure que cela, mais elle ne comptait pas se laisser envahir par ce
sentiment désagréable que l'on appelait la colère. Elle vit ses vêtements s'envoler a travers la pièce petit a
petit. Bien qu'un peu brutal, le jeune homme savait montrer le respect que l'on devait lui porter et la jeune
femme n'allait pas s'en plaindre, mais elle aussi avait le droit a sa part de plaisir ? Non ?

Malgré tout, alors qu'elle n'était plus qu'en sous-vetements et lui tout habillé, elle arriva a le faire rouler
pour reprendre la situation en main. Elle le laissait la caresser, mais pas question de se laisser faire avant
qu'elle n'est réussi a le déshabiller. Avec un petit sourire coquin, elle le débarrassa de sa chemise avant de
lui titiller doucement le cou. Elle le sentait frémir doucement sous ses baisers qu'elle fit redoubler d'intensité
tandis qu'elle faisait lentement glisser la boucle de son jean.

-On dirait que vous vous etes trouvé une adversaire de taille, Monsieur De Brent.

Pendant un moment, il se laissa faire, prenant un véritable plaisir à ce jeu. Mystery s'y prenait avec une habilité d'experte et cela lui fit se demander si sa douce amie n'était pas en vérité un bourreau de cœurs, habituée à ce genre d'exercices. Cela faisait six ans qu'ils ne s'étaient pas vus et la jeune femme était devenue une créature splendide et elle n'avait sûrement pas passé son temps à composer des chansons et jouer sa musique. C'était juste supposer qu'elle avait connu d'autres hommes. Ridiculement, cette idée le mit mal à l'aise.

Les baisers se faisaient plus intenses et incitants. Peu de fois il avait rencontré une femme si fougueuse et pleine d'un sex appeal aussi incendiaire, cela dévia encore ses pensées vers Amelia Di Contini V. mais celle ci avait dix ans de plus que Mystery et avait été mariée deux fois...Michael avait fui avant de se convertir en N°3.

Sa main savante débouclait son ceinturon. Michael fit un effort pour garder son sang froid en l'entendant déclarer qu'il avait trouvé un adversaire de taille. Il ne dut pas faire un grand effort pour la faire rouler et l'avoir de nouveau à sa merci. Il la regarda mais cette fois l'éclat de ses yeux n'avait aucune douceur.

Ceci n'est pas un tournoi, Mystery, je ne suis pas un adversaire à vaincre. Je veux t'aimer pas rivaliser avec toi avec des exploits sexuels.

Il se trouva lui même cruel à souhait mais il ne pouvait y remédier, c'était sa nature,
Une nouvelle sonnerie du téléphone le sauva de continuer à gaffer irrémédiablement et comme si son salut en dépendait, il s'empara du combiné.
Cette fois ce n'était pas une autre vieille amie mais son courtier à la Bourse de Londres.
Il lança un coup d'œil à la jeune femme qui sidérée, le considérait enflammée de courroux, mais avant qu'elle puisse quitter le lit, il l'attrapa par le bras et la retint à côté de lui, en usant assez de force comme pour la dissuader de s'éloigner.

Le jeune homme avait parlé durement, comme si il n'avait pas compris que ses paroles n'étaient en aucun cas
sérieuses. Elle n'aimait pas qu'il soit si brutal avec elle, même si chaque homme avait des défauts, et ca avait
le don de la refroidir. Mais jamais autant que ce foutu téléphone, qui se remit a sonner encore une fois.

Mystery s'apprêtait a vraiment descendre du lit lorsque le bras de Michael enserra sa taille, si fort qu'elle en
grimaça de douleur. Elle essaya de se défaire, mais rien y faisait. Elle jeta un regard courroucé au jeune
homme et croisa ses bras sur sa poitrine. Lorsque le jeune homme raccrocha, elle lui dit d'une voix qu'elle
avait du mal a tenir distante.

-Tu vas te décider a débrancher ce téléphone ?

Elle ressemblait à un chat furieux, ses yeux lançaient des éclats meurtriers mais Michael ne la laissa pas aller pour autant. Il finit sa conversation avec le calme de qui se trouve dans son bureau, à donner des directives pour une transaction commerciale, ce qui en fait était le cas.

Quand il raccrocha enfin, il s'attendait à une pluie d'invectives mais au lieu de cela, la jeune femme se contenta de lui demander s'il allait débrancher le téléphone d'une fois pour toutes. C'était trop de calme comme pour s'y méprendre. Il savait Mystery capable de colères épiques.

Je suis désolé mais il y avait quelques affaires à régler et je ne viens pas souvent à Londres donc il faut en profiter...et excuse moi pour tout à l'heure, je ne sais pas ce qu'il me prend.

Il le savait et très bien. Les événements des derniers trois jours avaient mis sa vie un peu sens dessus dessous et il se sentait mal à l'aise avec la situation en général. Il avait pensé que ce séjour au Ritz lui rendrait un peu l'insouciance qu'on attendait de lui mais au lieu de cela il montrait l'attitude arrogante et capricieuse d'un gosse mal élevé.

Je ne me sens pas trop dans mon plat...je crois tout de même que la cuite d'hier soir fait encore de l'effet.

Il mentait sans aucun remords et pour ajouter de la crédibilité à ces mots, il se laissa aller sur les oreillers avec un air de Ste. Nitouche émouvant.

Tu crois que tu pourrais me trouver des aspirines?

La jeune femme l'observa, les sourcils froncés et ses grands yeux bleus-verts lançant des éclairs. Elle était
toujours en sous-vetements et Michael ne se gênait pas pour se rincer l'oeuil, sous toutes les coutures. Il osait lui dire qu'il était malade en plus ? Avec ce regard, il n'était pas plus malade qu'elle n'était bonne sœur !
Lui refusant ses lèvres avec un air diabolique, elle descendit du lit avec une agilité de chat, pour aller se
chercher un peignoir et laisser son amoureux a son triste sort.

-Tu sais ou tu peux te la mettre ton aspirine !

Elle lui envoya un baiser dans l'entrebaillure de la porte de la salle de bain, et retira tout ce qui lui couvrait
le corps, s'enveloppant seulement dans un peignoir d'un blanc éclatant, et relâcha ses mèches noires, qu'elle
coiffa consciencieusement, puis elle ouvrit les robinets de la baignoire, prépara le bain le plus relaxant et
romantique du siècle. Elle sortit de la salle de bain et lança un regard coquin au jeune homme allongé sur le
lit.

-Dois je croire que tu es trop fatigué pour venir prendre un bain avec moi ?

Michael ,résigné à son sort, s'accommoda, tout à son confort dans l'immense lit, il n'avait l'intention de dormir mais une immense lassitude s'emparait de lui. Il lutta un instant contre cette folle envie de fermer les yeux , rien qu'un instant et deux minutes plus tard il filait vers le royaume de Morphée, sans aucun sursaut de conscience.

Il dormait comme un bébé lorsque Mystery sortit de la salle de bains, bien entendu il n'eut pas vent de sa proposition de prendre un bain . Si elle prit son silence comme une invitation muette, Michael n'en eut pas la moindre idée. Il vaquait dans le limbe doré des rêves, un sourire béat aux lèvres.

Sans chemise ni couverture, il frissonna malgré la très agréable température qui régnait dans la suite. Au fond de son sommeil, il roula sur lui même cherchant un peu de chaleur mais évidement ne connut aucun succès, alors il en resta là et se permit même un joyeux ronflement ,en offrant l'image même de l'innocence la plus angélique.

Le garçon dormait comme un gros bébé. Elle le vit frissonner, donc un sourire attendri aux lèvres, elle tira la
couverture sur lui, et déposa ses lèvres sur son front. Dans son sac, elle attrapa une petite machine plate
avec des écouteurs, un I-Pod.

Une fois de retour dans la salle de bain, elle se débarassa de son peignoir, mit les écouteurs sur ses oreilles et
entra dans l'eau brulante et parfumée.

Qui sait combien de temps elle y resta ? Mais elle s'endormit elle aussi dans le bain moussant, bercée par la
voix douce et cassée de son ami: Kiro, leadeur des Cinema Bizarre.

Combien de temps avait il dormi? Il se redressa sur le lit et jeta un regard aux alentours. Vraisemblablement, il était seul. Où était passée Mystery? Il avait de la peine à croire qu'elle n'ait pas présenté bataille et l'ait laissé faire sa petite sieste.
Quoi qu'il en soit, ce bref repos l'avait remis d'aplomb. Il se leva plein d'entrain et alla jeter un coup d'œil à l'extérieur. Le Green Park apparaissait noyé de brume, il ne fallait jamais se faire d'illusions quant au climat, aprés tout on était à Londres.
Se souvenant que la dernière fois qu'il avait vu Mystery celle ci se dirigeait à la salle de bains il y alla mais l'endroit était aussi désert que le reste de la suite mais il était évident que la jeune femme s'en était donnée à cœur joie, avec son bain. Il regretta pour un instant ne pas l'avoir rejoint mais ne perdit pas le temps á se lamenter. Il prit une douche rapide puis s'habilla pour sortir.

Où était passée Mystery? Elle s'était sûrement ennuyée de le regarder dormir et avait décidé de sortir faire un tour. Il la trouverait sûrement au rez de chaussée en train de prendre quelque chose au bar , ou faisant un tour de lèche vitrines dans les boutiques de l'hôtel.

Des petits coups discrets à la porte le surprirent au moment de prendre son manteau. Il alla ouvrir en se disant que c'était sûrement Mystery qui était de retour et avait oublié sa carte pour entrer.

Caro! Caro mio!!!

Il n'eut pas le temps de place un mot qu'un tourbillon humain, couvert de fourrures et sentant Shalimar se jetait dans ses bras. Une bouche affriolante se colla à la sienne et l'embrassa avec une passion vertigineuse tandis que des bras l'enserraient dans une étreinte plus que provocante. Il n'y avait qu'une femme au monde qui pouvait l'embrasser de cette façon, lui faisant tourner les sens jus qu'a le réduire à un état proche au paroxysme. Amelia.
Il perdit conscience de tout ce qui l'entourait, grisé et au point de perdre carrément la tête...tout cela jusqu'à l'instant où un cri enragé le fit revenir sur terre, d'une façon plus que brusque.

Mystery se trouvait sur le pas de la porte.

La belle allemande s'était réveillée en fin d'aprés midi. Le soleil n'était pas couché, et dehors, lui parvenait les
cris de joies que poussaient des enfants, des brouhahas de discussion, et autres bruits d'une ville courante
mêlés au bruits de pots d'échappements des moyens de locomotion moldus. elle s'extirpa de l'eau de son bain
qui avait refroidi, changea de vetements, pour enfiler une chemise bleue nuit a manches bouffantes, un jean
noir et des chaussures. Elle coiffa ses boucles noires et sortit dans la suite. Michael dormait encore comme
un bébé, et il était hors de question qu'elle reste ici en attendant qu'il se réveille. Alors effectivement, elle
alla faire un tour du coté des boutiques de l'hôtel, tout en sachant qu'elle ne pourrait absolument rien s'offrir.

Deux bonnes heures plus tard, la jeune femme se décida enfin a remonter, pour rassurer son amoureux qui
devait s'être réveillé. Sauf que le goujat n'était pas plus inquiet que cela, et le spectacle dégoutant qu'elle
découvrit en arrivant sur le palier de sa suite, lui arracha un cri. Michael essaya de s'approcher d'elle, mais
la main de Mystery s'écrasa violamment sur son visage et elle disparut dans les escaliers sans qu'il n'ait eu le
temps de dire quoi que ce soit.

Quelque chose de chaud dégoulinait sur ses joues. Elle pleurait !

En entendant le cri de Mystery, Michael écarta brusquement la femme qui se collait à lui comme du lierre et avança vers la jeune autrichienne furibonde. Il ne réussit pas à placer un mot, une gifle magistrale le fit reculer d'un pas. Mystery fit demi tour et s'élança dans le corridor.

À peine s'il jeta un coup d'œil à la belle italienne coupable de ce quiproquo, elle souriait, maligne et satisfaite. Tout à fait son style.

Nous en parlerons, Amelia!

Et sans plus, s'élança à la suite de la jeune femme.

Mystery, reviens ici...Mystery, tu ne comprends rien!!!

Il la rattrapa quand elle se disposait à prendre le palier des escaliers d'émergence. Elle pleurait, furieuse et quand il essaya de la prendre dans ses bras elle se débattit de plus belle, prête à le mordre si nécessaire mais il la retint quand même.

Mystery...c'est une erreur! Ce n'est pas ce que tu crois. Je suis allé ouvrir la porte en pensant que c'était toi et elle m'a sauté dessus.

Elle le regarda avec une colère meurtrière mais il ne se laissa pas démonter pour autant, d'un mouvement résolu il l'attira vers lui et l'embrassa sans prendre garde aux coups de pieds qu'elle lui envoya ni de ses ongles qui le griffaient alors qu'elle se débattait comme une diablesse alors il la plaqua contre le mur et continua de l'embrasser en l'immobilisant.

Crois moi...tu es la seule femme que je veux!

Dire qu'elle lui avait fait confiance ! Elle qui d'habitude surmontait les épreuves de ce genre fièrement, elle
pleurait. Elle manqua plusieurs fois de tomber dans les escaliers. Elle voulait partir long d'ici, long de lui.
Certes, elle était long de rivaliser de beauté et de fougue que la jeune femme qu'il avait embrassé, mais elle
pensait vraiment qu'il l'aimait comme elle était.
Elle avait beau courir vite, elle fut rattrapée par Michael dans un couloir vide de monde. Il n'y avait vraiment
pas un chat, et il en profita pour la plaquer contre un mur et l'empêcher de bouger. Les larmes continuaient
de bruler les joues pales de l'allemande, tandis qu'elle criait :

-Nein ! Tu n'es qu'un menteur !

Comme a chaque fois, une série de noms assez dévalorisants s'abattirent sur le garçon, qui ne bronchait pas.
Elle finit par attraper le col de sa chemise et enfouir son visage sur son torse.

Quand enfin elle cessa de se débattre et résister, il la serra dans ses bras avec force, caressant sa tête enfouie dans son épaule.

Je n'ai pas pourquoi mentir. Tu sais très bien que c'est toi que je veux.

Il l'écarta doucement pour la regarder doit aux yeux avant de l'embrasser de nouveau, mais cette fois avec une délicatesse exquise á faire frissonner une pierre. Il se montra insistant jusqu'à la sentir céder et lui rendre ses baisers avec chaque fois plus d'ardeur.

Tu me crois maintenant?

Cette question caressa ses lèvres sans les quitter, les parcourant doucement à chaque syllabe. S'entêtant lentement en la rendant impatiente.

Je veux te faire l'amour ici et maintenant.

Cette rauque déclaration avait fait flancher plus d'une irréductible mais certainement pas sur le palier des escaliers d'émergence de l'hôtel Ritz de Londres.

Comment résister ? Meme la plus dure des jeunes femme aurait cédée devant une telle douceur et sincérité.
Elle sentit tout de suite toute bête d'avoir pleuré pour si peu et lui rendit ses baisers avec une folle ardeur,
comme si découvrir qu'une jeune femme pouvait lui donner de meilleurs baisers qu'elle avait réveillé la sensualité qui était en elle. Toute hatelante, lorsqu'il lui fit cette déclaration très excitante qui lui donna des
bouffées de chaleur elle reprit vite ses esprits, et lui balança une réplique pincée dans les gencives tout en
lui caressant la cuisse.

-Ah oui ? Et ta belle italienne ? Elle va camper sur notre palier...

Elle aurait bien voulu rendre sa voix plus froide et distante, mais elle n'arrivait qu'a le faire rire, a cause de
sa très mauvaise maitrise de la langue anglaise. Alors elle finit par le prendre par la nuque et l'embrasser
fougueusement et langoureusement. Tout en passant ses bras autour de son cou, elle s'accrocha a lui.

La mention d'Amelia le fit rire. Elle serait ravie d'avoir fait irruption dans son existence en lui faisant des problèmes, c'était sa spécialité. L'apparition inopinée de Mystery n'aurait fait qu'exacerber ce plaisir.

Oublie cette femme, elle ne signifie rien.

Son antérieure déclaration semblait avoir provoqué chez Mystery des idées trop fougueuses comme pour être mises à l'exécution là où ils se trouvaient. Il eut du mal à s'arracher à cette délicieuse sensation de plaisir mais avant de perdre la tête il était impératif de regagner leur suite.

Amelia n'était plus dans les parages même si dans la suite persistait l'arôme capiteux de son parfum. Il ferma la porte et reprit Mystery dans ses bras en la relevant.

Je pensais que nous pourrions sortir ce soir mais maintenant il n'est plus question que nous quittions cette suite.

Il l'avait déposée sur le le lit en la couvrant de baisers et caresses ,de plus en plus passionné et audacieux, se complaisant de sa réponse.

Ce ne fut que beaucoup plus tard que Michael leva le combiné et commanda un dîner somptueux, sans même quitter le lit. À ses côtés, Mystery, sans chercher à cacher sa splendide nudité, l'attirait de nouveau vers elle...après tout le repas tarderait encore un bon quart d'heure à arriver.

Les deux jeunes gens regagnèrent alors leur suite. L'heure qui suivit fut des plus torrides. Michael avait
gagné encore une fois. Combien de temps gagnerait t'il encore avec Mystery ? Elle avait eut tellement mal
lorsqu'elle l'avait vu embrasser Amelia. Qui était d'ailleurs parti. Déjà, le parfum qui embaumait la pièce lui
avait donné mal au cœur. Leurs ébats prirent fin lorsqu'un jeune homme apporta le somptueux diner.

Ce fut la jeune femme, enveloppée dans un peignoir, qui alla lui ouvrir. Elle lui sourit aimablement, sourire
qui s'élargit encore plus en voyant que le jeune homme la dévorait des yeux, fait que Michael ne tarda pas
a remarquer. Le serveur s'empressa donc de fuir au regard acerbe du compagnon de chambre de la
magnifique autrichienne. Certes, elle n'était pas Amelia, mais elle était la plus belle des créatures, dans son
style, a sa facon de bouger, de sourire et de parler, elle était naturelle.

Elle quitta son peignoir lorsque la porte se fut refermée, et s'habilla sous le regard gourmand de Michael.

Le dîner était là. Mystery sauta prestement du lit et alla ouvrir la port de la suite.
Le garçon du restaurant entra en poussant le chariot amis ne se priva pas de jeter un regard appréciateur vers la jeune femme. Celle ci sourit, et l'employé faillit faire entrer le chariot en collision avec un fauteuil.

Ou vous faites votre travail convenablement ou je serai obligé de porter plainte à la direction.

Michael venait de faire son apparition dans le salon en nouant sa robe de chambre et fixait l'homme d'un regard acéré. Celui ci mit la table pour deux en toute vitesse, soignant néanmoins jusqu'au dernier détail puis sortit sans demander son reste. M.De Brent n'avait pas l'air commode.

On ne sourit pas aux employés de cette façon. Tu dois maintenir ta place.

Il alla vers le chariot et en relevant les divers couvercles donna son approbation. Mystery alla vers la chambre en enlevant son peignoir, le laissant profiter de la vision de son corps parfait puis procéda à s'habiller. Michael qui l'avait suivie, s'appuya au chambranle et suivit son petit show d'un œil amusé.

Tu es merveilleuse, ma chérie, mais moi, je meurs carrément de faim!

-Tenir ma place ? C'est qu'il est jaloux !

Elle éclata d'un rire joyeux, frais et a tomber. Elle était vraiment magnifique lorsqu'elle riait ainsi. Elle fouilla
dans sa valise a la recherche de sa tenue pour la nuit, elle opta pour un mini-shorty, laissant le spectale de
ses jambes halées et graciles au jeune homme, puis un débardeur assez lèger. Elle suivit son amoureux
jusqu'au lit de la suite ou était disposé le diner. Des mets plus qu'appétissants, elle sourit largement, au
anges.

-Tu es merveilleux, mon chéri.

Elle ne lui en voulait plus, même si elle le gardait en mémoire, pour ne plus que Michael se sente si fort, plus
fort qu'elle, et que sa nature violente et brute ne ressorte pas, avec elle du moins.

Ils mangèrent avec un plaisir indéniable,chaque met présenté était un petit chef d'œuvre culinaire et la bonne table avait toujours été le péché mignon de Michael. Il dégustait les vins qui accompagnaient le repas avec le savoir faire d'un connaisseur, en donnant quelques explications à Mystery, même s'il eut l'impression que tout cela lui était complètement égal.

À l'heure du dessert, Michael se trouva en train de se demander qu'est ce qu'il avait en commun avec Mystery à part leurs vieux souvenirs et faire l'amour. Ils avaient été, avec Justin, les meilleurs amis du monde que resterait de cette amitié si leur présente relation ne marchait pas? Pas grande chose, sûrement.
Il avait gâché une belle amitié seulement pour céder au désir de la posséder.

Tu es un imbécile!

Il avait failli le dire à voix haute mais son expression s'était renfrognée et à présent Mystery le regardait, intriguée. Pour dévier l'attention, il alla se servir un cognac et alluma un havane. L'arôme chaleureux du tabac cubain lui emplit les narines et il sourit, apaisé et satisfait.

J'en ai marre de l'Angleterre, des problèmes, des sorciers , de cette guerre...si je m'en sors, je m'en irai vivre à une île des Caraïbes, me ferai bâtir une belle maison et regarderai les coucher de soleil dès ma véranda, en fumant un havane comme celui ci.

D'un air rêveur, il venait d'énoncer ses plans futurs, sans, en aucun moment, mentionner un "nous". La jeune autrichienne continuait à le regarder sans rien dire, mais son regard de mer avait perdu un peu son éclat. Il lui adressa un sourire paresseux .

Tu aimes la chaleur des Tropiques, Mystery? Maintenant que j'y pense, je t'ai toujours vue dans la grisaille anglaise.

Il sourit de nouveau, la caressant du regard, but un peu de cognac et aspira la fumée de son havane, la relâchant ensuite avec une expression de plaisir inégalé. Rien qu'en fermant un peu les yeux, Michael parvenait à imaginer clairement le décor qui abriterait son hypothétique futur. Puis, au milieu de ce calme idyllique, il de redressa et regarda le jeune femme avec attention.

Mystery, pourquoi m'aimes tu ?

A vrai dire, la jeune femme était beaucoup intéressée parce que lui expliquait le jeune homme, elle aimait la
façon dont il parlait de tous ses vins, comme elle parlait de sa musique, même si elle n'avait jamais vraiment
eut l'occasion de la faire écouter a son petit ami, maintenant qu'elle y pensait. Le dessert fut vraiment le
bouquet final, Michael avait vraiment pensé a tout, a la tarte coco, en plus, qu'elle adorait vraiment.
Malgré toute la chaleureuse bonne humeur qui régnait dans la suite, l'auror ne semblait pas satisfait,
s'arrêtant de manger, elle l'observa se lever pour aller s'allumer une cigarette. Hum...Elle n'aimait pas du tout
qu'il fume près d'elle, et il le savait. Le jeune homme se mit a parler de ses projets d'avenir et la magnifique femme fut
vraiment déçue de ne pas y figurer. Elle baissa légèrement la tête jusqu'à ce qu'il s'adresse enfin a elle .

-Oui, j'aime cette chaleur, mais je ne l'ai pas bien vécu longtemps au Japon, un an, plus ou moins.

Elle posa son morceau de tarte entamé a sa deuxième question, elle leva un regard furibond vers lui. Il
doutait de son amour le goujat ? Enfin non, il ne l'avait pas dit comme cela, mais tout de même, on peut se
poser quelques questions. Non ?

-Je t'aime parce que tu es passionnant, que j'aime ta voix, ton visage, ton corps, tes mains, et que je
supporte ton mauvais caractère aussi bien que tu supporte le mien. J'aime tout chez toi, vas tu m'en
blamer ?

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