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 Pas de bol! Quoique... [FE]

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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Lun 19 Mai - 23:47

Lorsque la mère de Victoria perçut le nom De Brent, son expression se figea. Plus aucune trace de gaieté sur le visage doucement ridé.

Comment osez-vous ! cria-t-elle furieuse en claquant la porte au joli nez de Michael.

Le sang du jeune homme ne fit qu’un tour. Il se déchaîna sur la porte en hurlant tout un tas de choses pas spécialement aimables. Quand son poing lui fit mal et qu’il daigna cesser de maltraiter le lourd panneau, l’envie furieuse de transplaner à l’intérieur le saisit. Pourtant, il lui sembla entendre… une dispute. De l’autre côté, les Standford se prenaient la tête de maîtresse façon. Il tenta de cerner ce que ces éclats racontaient mais en fut pour ses frais. N’empêche que les quelques minutes de silence qui suivirent mirent fin à son impatience avec l’apparition d’Edward Standford dans toute sa splendeur furibonde. Un « Entrez » des moins amènes fut lâché. Michael tout aussi fâché suivit le maître de maison jusqu’au grand salon. La richesse de la décoration ne l’impressionna pas, il cherchait Victoria.

Elle n’est pas là, dit le père glacial. Asseyez-vous !

Mr De Brend détestait qu’on lui donne des ordres. Il savait ou se doutait qu’il allait subir un sermon. Il s’en fichait.

Vous rendez-vous compte que notre unique enfant est presque morte par VOTRE faute ! Stop, ne dites rien, laissez-moi poursuivre. Elle est rentrée comme une loque. Rien ni personne n’est parvenu à lui faire dire autre chose que votre nom. Nous ne savons rien de votre histoire mais vous lui avez causé un immense chagrin. Alors ne venez pas ici remuer le couteau dans la plaie. Laissez-là tranquille qu’elle puisse vous oublier. Elle ne mangeait plus rien et pleurait sans arrêt. Elle a fini par choisir la voix de la raison et est entrée… en religion.

Ça ce fut un autre coup sur le crâne de Michael. Vic au couvent ? Sa Victoria ? Impossible.

Très peu porté sur le catholicisme, De Brent connaissait quand même deux trois trucs. On ne devient pas nonne du jour au lendemain donc Vic était novice et n’avait pas encore prononcé ses vœux.
Soudain humble, Michael se lança dans un plaidoyer qui dut plaire puisque le père s’adoucit légèrement et que la mère pointa son nez d’une pièce arrière d’où elle avait tout écouté.


La sentence de Mr Stanford fut on ne peut plus claire :


Vous me semblez sincère. Je vous donne deux choses : l’adresse du couvent et l’assurance que si Victoria est à nouveau blessée par vos soins… vous recevrez les miens.

Ainsi repartit Michael vers d’autres aventures.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Mar 20 Mai - 20:17

Michael ne sut jamais sciemment comment il avait réussi à amadouer le père de Victoria. Certes son plaidoyer aurait ému le cœur le plus dur, mais c'était surtout son air un peu égaré, d'ange tombé du ciel, qui lui valut la miséricorde des Standford. En plus, qu'il avoue s'être pratiquement sauvé de l'hôpital (parfois il faut exagérer un peu!) pour se lancer dans ce voyage éperdu à la recherche de l'aimée, attendrit l'esprit, indéniablement romantique, de Mrs. Standford.

En conduisant vers le couvent où Victoria était allé se réfugier, il ne cessait de se demander d'où elle avait tiré pareille idée. Vouer sa vie à la contemplation et à l'amour d'un Dieu invisible...Au moins, il était encore à temps pour la convaincre de changer d'avis. Il avait craint qu'on lui annonce qu'elle en avait épousé un autre. Là, il aurait dû faire demi tour et retourner chez lui se morfondre , tout seul.

Il ne savait pas quelle serait la réaction de la jeune femme en le voyant...s'il arrivait à la voir. Allez savoir ce qu'il devrait faire pour convaincre une foule de nonnes de le laisser rencontrer une de leurs fraîches recrues. L'idée n'avait rien de trop engageant.
Sa tête avait commencé à lui faire mal. Kali l'avait bien averti du besoin de se reposer et le voilà qui prenait le premier avion en partance pour les États Unis, pour s'y livrer depuis deux jours à une virée exténuante. Pas étonnant qu'il se sente un peu vaseux et que son crâne semble sur le point d'exploser.

Le couvent était certainement un endroit parfait pour cultiver la paix de l'âme, quoiqu'en arrivant, il se trouva devant un énorme portail fermé et des hauts murs qui ne laissaient rien deviner de l'intérieur. Encore une fois, la folle envie de trasplaner à l'intérieur le prit mais en se rangeant du côté de la mesure et la sagesse, il alla ...faire tinter la cloche qui tenait lieu de sonnette. Il le fit avec un entrain enviable et bientôt, une petite porte fut ouverte, par une jeune nonne tout essoufflée, qui le considéra avec des yeux ronds, comme qui a vu le diable.


Comment parle t'on à une religieuse? Il n'en avait pas la moindre idée. Sa vie de sorcier ne l'avait pas préparé pour ça.

Bonjour. Je suis ici parce que je désire voir Miss Victoria Standford.

Ni plus ni moins. On lui claqua la porte au nez et il entendit une cavalcade effrénée de l'autre côté du mur. Drôle d'habitude de ces moldus américains...ils vous regardent et vous claquent la porte. Il se promit de faire une investigation sur cette singulière coutume.
Dix minutes plus tard, il était encore là, à attendre Merlin sait quoi. Sus à la cloche, cette fois avec plus d'énergie. Sa tête éclatait à chaque coup. La petite porte s'ouvrit de nouveau mais pas sur la même petite nonne. Cette fois, il s'agissait d'une femme d'allure distinguée en robe de religieuse. Michael trouva sa tenue assez semblable à celles des sorciers et se sentit d'emblée, plus à l'aise.

Je suis la Mère Grace Marie. la supérieure de ce couvent.

Génial! Traitement préférentiel. Big boss en personne venait à la porte.

Ma Mère, je...

Je sais ce que vous voulez et dois vous dire que c'est impo...

Non...oh, non! Vous n'allez pas me dire que je fasse demi tour. J'ai traversé l'Atlantique comme un dingue seulement pour voir Victoria et ni vous ni personne ...

Calmez vous, jeune homme!

Par Merlin! C'était McGo, en nonne, tout craché!

Désolé...je...

Je voulais dire qu'il est important que vous observiez certaines règles avant d'entrer dans cette enceinte.

Il observerait ce qu'elle voulait. N'importe quoi pourvu qu'on le laisse la voir.

Venez.

Il la suivit avec la docilité d'un bon petit toutou, sans même regarder autour de lui et encore moins de lever les yeux quand ils croisèrent un groupe de novices...même si celles ci ne se gênèrent pas pour le regarder.

Mère Grace Marie le laissa seul dans un ample parloir, illuminé de soleil et lui ordonna (c'est ce qu'elle fit!) d'attendre. Que faire d'autre, il se mit à regarder les tableaux accrochés aux murs, les meubles, l'extérieur...rien à dire, c'était un couvent très confortable. Il avait imaginé les choses différemment, plus ascétiques...définitivement plus humbles.

La porte s'ouvrit. Il se retourna prêt à se trouver face à une autre nonne mais au lieu de cela découvrit Victoria, vêtue comme les novices. Une expression indéchiffrable au visage.


Enfin! Si tu savais tout ce que j'ai dû faire pour arriver jusqu'ici! Pourquoi es tu partie comme ça, Victoria?...

Pas un mot. La jeune femme le regardait, sans un sourire, sans aucun signe extérieur de ses sentiments.

Enfin...je sais pourquoi tu es partie. Je ne prétendais pas te cacher la vérité sur ma vie...mais...je n'ai pas eu le temps de le faire de la bonne façon. Même avec le crâne fêlé comme un pastèque il a fallu que je fasse des idioties. Je ne voulais pas...Quand je me suis réveillé à l'hôpital, tu étais partie en catastrophe...je suis venu le plus vite que j'ai pu...mais on ne m'a laissé sortir qu'il y a trois jours...

Il se passa la main dans les cheveux . La douleur devenait lancinante.

Nous...devons parler, Victoria...nous devons parler, mais pas ici...Excuse moi...

Il s'assit dans la premier fauteuil venu et se massa les tempes avant de relever le visage vers elle.

J'ai besoin d'une...aspirine!
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Mer 21 Mai - 12:42

A genoux sur son prie-dieu, Vic faisait ses dévotions. Perdue dans ses litanies, elle n’entendit pas la porte de sa cellule s’ouvrir. Elle sursauta en entendant la douce voix de sœur Marie-Joseph qui la priait de se rendre au parloir parce qu’un visiteur la demandait. Avant même que la petite sœur ne lui fasse un clin d’œil de complicité amusée, Vic comprit et se raccrocha à son siège.

NON ! objecta-t-elle immédiatement. Je refuse de revoir ce… ce…

Ce très beau jeune homme qui a outrageusement failli décrocher la cloche de l’entrée et s’est soumis aux directives de notre révérante-mère Grace Marie dans le seul but de vous rencontrer.
Je me mêle de ce qui ne me regarde pas mais vous devriez lui donner une chance de s’expliquer tant pour son bien que pour le vôtre, Victoria. Il a l’air si malheureux, dit-on.


Le bruits de couloirs devaient circuler plus vite que le Saint Esprit, ici ! Toute la communauté était sûrement déjà au courant que le responsable de l’entrée de Miss Standford en ces lieux s’y présentait.
Victoria réfléchit, hésita puis se signa avant de suivre la sœur. Son cœur battait furieusement lorsqu’elle poussa la porte du parloir. Il se retourna; ils s’entreregardèrent.
La reconnut-il seulement dans cet uniforme immaculé avec voile et croix de bois sur la poitrine effacée par le plastron empesé ? Les grands yeux de Vic étaient cernés, son teint cireux. Il n’avait guère fringant non plus, elle s’en aperçut.
Comme accueil, elle aurait pu rêver mieux. Qu’il se précipite vers elle ou au moins manifeste quelque tendresse. Non ! Pas le fier De Brent ! Ce fut presque une engueulade qu’elle reçut.


Enfin! Si tu savais tout ce que j'ai dû faire pour arriver jusqu'ici! Pourquoi es tu partie comme ça, Victoria?...

* Un égoïste pur et dur*

Même avec le crâne fêlé comme un pastèque il a fallu que je fasse des idioties. Je ne voulais pas...Quand je me suis réveillé à l'hôpital, tu étais partie en catastrophe...je suis venu le plus vite que j'ai pu...mais on ne m'a laissé sortir qu'il y a trois jours...

* Qu’est-ce qu’il me chante, là ? Il n’avait rien du tout.*

Pourtant, elle avouait qu’il tenait une mine épouvantable. Se pourrait-il que la blessure fut plus grave et qu’elle n’en ai rien su ?

* Mon Dieu… Il aurait pu mourir ? *

Malgré son effroi interne, Vic campa sur ses positions d’impassibilité totale.
Le voir s’asseoir lourdement en se massant les tempes la fit hésiter
.

* Comédie pour m’attendrir ?Non, jugea-t-elle, il souffre vraiment. *

Elle fouilla sa poche, sortit un flacon qu’elle lui tendit. Elle se dirigea vers une table où une carafe d’eau emplit un verre.

J’en ai toujours sur moi, dit-elle d’un ton froid.

Elle le regarda puis soupira :

Michael… pourquoi es-tu venu au risque de ta santé ? Qu’espères-tu de moi, en définitive ?

Elle se remémora leur courte aventure et soupira de plus belle.

Au risque d’aggraver ta migraine, je vais t’expliquer ce que j’ai ressenti: tu m’as complètement retournée, Michael. N’est-ce pas toi qui as dit que tu voulais que nous fassions un bout de chemin ensemble avant d’avouer que tu te déclarais chose inédite ?
Comme une sotte romantique j’ai pensé avoir trouver mon compagnon de vie, que tu me voulais près de toi pour... toujours. Puis…Si tu as pris un coup sur la tête, j’en ai pris un très sérieux aussi, sauf qu’il était doublé d’un coup de poignard donné par traîtrise.
Mon beau miroir d’illusions a volé en éclat. Tu me voulais près de toi ? Comme quoi ? Une poupée de collection que l’on oublie et jette au fond d'un carton ?
Quel rôle jouerai-je dans ton cercle ? La troisième roue de la charrette ?


Elle se mit à arpenter la pièce en se tordant les mains :

Il serait temps que tu apprennes ce que aimer signifie. Au-delà de l’attirance et du jeu des sens, il y a quelque chose de beaucoup plus grand : le don ! Aimer : c’est donner ! Toi, tu prends, tu prends tout ce qui te plaît, tu joues avec puis tu le jettes.

Des larmes se mirent à couler.

Réfléchis. Je pense qu’avec moi, tu cherches la stabilité. Pense un peu à quelqu’un d’autre qu’à toi, pour une fois. Michael qu’as-tu à ME donner qui vaille la peine que je revienne vers toi ? L’espoir de me voir trompée et abandonnée ? Merci, très peu pour moi. Et les autres femmes de ta vie… et tes enfants… que deviennent-ils là-dedans ?

Elle alla se verser un verre d’eau qu’elle but à grands traits. Quand elle se retourna, elle vit… qu’il pleurait. Elle courut près de lui et mit sa tête contre son ventre pour le bercer doucement en lui caressant les cheveux.

J’ai été dure, mais il le fallait. Maintenant, je t’écoute.

Un silence profond régna juste percé par le tic-tac de la lourde pendue du parloir.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Mer 21 Mai - 17:12

Misère! Que quelqu'un arrête cette maudite pendule! Chaque tic tac lui vrillait le cerveau comme une pointe de flèche. Et puis, les paroles de bienvenue de Victoria ne furent pas un baume pour son cœur et le pire est qu'elle pleurait en les disant.

Réfléchis. Je pense qu’avec moi, tu cherches la stabilité. Pense un peu à quelqu’un d’autre qu’à toi, pour une fois. Michael qu’as-tu à ME donner qui vaille la peine que je revienne vers toi ? L’espoir de me voir trompée et abandonnée ? Merci, très peu pour moi. Et les autres femmes de ta vie… et tes enfants… que deviennent-ils là-dedans ?

Merlin sait qu'elle avait raison! On le jugeait? Il se déclarait coupable de tous et chacun de ses péchés. L'arrogance, l'orgueil, l'égoïsme, c'était déjà assez moche mais il aurait fallu ajouter la luxure et qui sait combien d'autres fautes dont il ne savait même pas le nom.
Accablé, il finit par cacher le visage entre ses mains. Il aurait voulu se boucher les oreilles pour ne plus entendre ni les paroles de la jeune novice ni le tic tac infernal. Mais quand elle parla de ses enfants, ce fut plus fort que lui. Il sentit des larmes traîtresses lui échapper. Il ne voulait pas pleurer, pas se donner en spectacle, il chercha un peu d'arrogance pour s'y aferrer mais ne trouva que désespoir.
Puis les mains douces de Victoria caressèrent ses cheveux au temps d'attirer sa tête contre son ventre. Elle l'apaisait. Elle l'aimait? Le méritait il encore?

J’ai été dure, mais il le fallait. Maintenant, je t’écoute.

Michael releva la tête et la regarda, en espérant qu'elle n'arrêterait pas sa caresse.

Je n'ai jamais voulu te tromper, Victoria. Je n'ai pas voulu te faire du mal...mais tout est allé trop vite...en si peu de temps, comment pouvais je t'avouer que je suis un...type pas convenable pour toi...je n'ai pas pu. Je n'aurais même pas dû laisser que tu commences à te faire des illusions...mais c'était déjà trop tard pour moi aussi, j'ai été pris sous ton charme...tu as envahi ma vie, tout à coup et je ne savais plus me passer de toi...

Il s'écarta lentement d'elle et se leva pour aller vers la large fenêtre. Pendant un instant, en silence, il sembla chercher les mots justes mais ne le trouva pas...tout devenait douloureusement confus dans sa tête. Alors, il se retourna, lui faisant face, une expression de profonde souffrance peinte sur son visage, devenu plus pâle encore.

Je suis ce que je suis, Victoria. Je n'ai jamais prétendu être autre chose. Ma vie n'est ni a été jamais une source de ravissements et satisfactions pour personne. J'ai été élevé pour être ainsi. Qu'attendais tu d'un fils de Demetrius De Brent? Qu'il soit noble, bon et généreux? Pourtant, j'ai trahi les miens...n'empêche que ça n'a rien changé à ma nature. Tu as raison...je prends ce que je veux et donne très peu ou rien...mais je n'ai jamais trompé personne...toutes les femmes dans ma vie savaient ce qu'elles risquaient. Il n'y en a eu qu'une que j'ai aimé mais elle...elle n'a pas supporté la vie avec moi. Elle est partie, Vic...elle est partie avec mes enfants qui vont naître.

Il grimaça un sourire à fendre le cœur et prit la main de la jeune femme.

Je n'ai aucune belle qualité à t'offrir. En ce moment, je me sens comme une loque. Ma vie est en pleine confusion et j'avoue être un peu perdu...mais la seule chose que je savais, que j'ai su depuis que j'ai ouvert les yeux à Ste. Mangouste est que je tiens à toi. J'ai besoin de toi, Victoria, pour que tu m'aides à donner un sens à mon existence...mais si tu ne veux pas de moi, je pourrai le comprendre. Je m'en irai par où je suis venu et tu n'entendras plus jamais parler de moi.

Victoria le fixait, sans mot dire. La douleur était devenue constante et chaque fois plus forte, tant et si bien qu'il crût aller se trouver mal, mais faisant un effort surmonta le malaise. Son teint avait viré au pâle linceul et ses yeux avaient un éclat fébrile.

Dis moi, Victoria...dois je m'en aller?


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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Mer 21 Mai - 21:16

Le discours que lui tint Michael était criant de vérité. Il déballait ses tourments sans en rajouter. C’était un puissant appel au secours de quelqu’un sur le point de se noyer. Il souffrait réellement dans son âme et… aussi dans son corps. Ça, ce fut ce qui paniqua Victoria qui se précipita sur lui, le voyant chanceler en lançant sa question :

Victoria, dois-je m’en aller ?

Elle le soutint pour le ramener au fauteuil en lui murmurant :

Pas question que tu t’en ailles… surtout dans cet état.

C’était à double sens, tant pis.
Miss Standford prit les choses en main. Elle appela une sœur qui l’aida à transporter Michael à demi inconscient jusqu’à une cellule d’isolement où on l’allongea doucement.


Demandez à Mère Grace Marie qu’elle m’accorde l’autorisation de veiller personnellement sur ce… « patient ».

Dès que la sœur disparut, Victoria, tout en débitant des encouragements, déshabilla le jeune souffrant. Elle n’osa évidemment pas le dénuder complètement, le laissant en sous-vêtements pour le border tendrement. Michael était fiévreux, elle lui massa les tempes avant de sortir sa baguette magique :

Je dirai trois Ave et trois Pater, promit-elle.

Elle appliqua un « Revigor » puis rangea sa baguette. Ouf, juste à temps. La porte s’ouvrait sur la révérante-mère en personne. Celle-ci toisa la scène d’un œil étonnamment semi-amusé.
Le regard de Vic, sa mine embarrassée parla pour elle.


J’ai compris, sourit la mère supérieure, nous vous avons perdue, ma fille. Restez ici, le temps qu’il se rétablisse.

La porte refermée, Vic soupira. Perspicace, la mère. Néanmoins, pour son propre honneur, elle décida de rester ferme avec celui qu’elle aimait. Il avait rouvert les yeux et l’interrogeait muettement. Elle s’approcha du lit où elle s’assit en lui prenant la main.

Tu dis n’avoir rien à me donner pour le moment. Ça n’a pas d’importance. Je veux bien être l’amie sur qui tu pourras compter. Aimer, c’est donner et aussi pardonner. Peut-être parviendrai-je à te montrer quel est le vrai chemin. Dors, maintenant, tu en as grand besoin.

Il ferma les yeux, un léger sourire aux lèvres.
Elle le veilla ainsi toute la nuit, omettant vêpres et autres prières. Ils ne reçurent qu’une courte visite d’une petite sœur qui glissa un plateau sur la table avant de s’éclipser en pouffant.
Au chant du coq, Vic s’ébroua. Si elle fut surprise d’avoir laissé le sommeil l’envahir, elle le fut plus encore par le regard posé sur elle. Mr De Brent semblait en bien meilleure forme et lui souriait… tendrement.
Elle se leva d’un bond, rajustant maladroitement sa coiffe qui avait glissé. A la porte ouverte, elle se retourna, et lui dit, assez froide :


Si tu te sens bien, tu peux te préparer à repartir. Il y a un nécessaire de toilette dans le coin, là.

Quelle tête il tirait ! Cela l’amusa.

Je ne te reverrai pas avant d’être changée…

Elle cligna de l’oeil :


Je pars avec toi.

La porte se ferma.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Jeu 22 Mai - 0:27

À la suite de son discours, l'ensemble de choses qui l'entouraient se perdit dans un flou douloureux et c'est à peine s'il se rendit compte que Victoria le poussait dans un fauteuil.

Pas question que tu t’en ailles… surtout dans cet état.

Ces paroles eurent pour effet de le faire reprendre un peu le cours de la réalité. Elle ne voulait pas qu'il s'en aille...peu importait pour quelle raison. Victoria ne l'avait pas chassé.

Et non seulement cela...Pleine d'une soudaine énergie, la jeune femme prenait l'affaire en main , tant et si bien, que peu après il se trouva allongé dans un lit. De façon très efficiente, Victoria le déshabilla et le borda comme à un enfant alors qu'il se sentait sombrer dans un gouffre de douleur. Il n'aurait jamais crû que sa tête arriverait à lui faire un mal semblable. Elle sembla le deviner, car avec des mains très douces, entreprit de masser ses tempes, apportant un léger apaisement à sa souffrance. Elle avait dû lui appliquer un Revigor ou quelque chose de semblable, parce que tout à coup, il commença à sentir que le gros du malaise disparaissait laissant place à une énorme fatigue.

Elle parla de pardon et amitié mais il n'y comprit pas grand chose et finit par s'endormir, d'un sommeil lourd et sans rêves, alors qu'elle tenait sa main.

En ouvrant les yeux, bien d'heures plus tard, Michael se trouva dans une petite chambre blanche, couché dans un lit étroit. Il crût être en train de rêver mais en découvrant Victoria endormie, la tête posée sur ses bras croisés sur le lit, les souvenirs de la veille lui revinrent à toute vitesse. Il ne restait plus trace de l'affreux mal de tête, qu'une légère sensation de pression autour des yeux et une soif épouvantable, comme s'il avait pris la cuite de sa vie.
Elle se réveilla, surprise et, il l'aurait juré, fâchée de le trouver en train de l'observer avec un sourire béat aux lèvres. D'un bond elle fut debout et allait vers la porte.

Si tu te sens bien, tu peux te préparer à repartir. Il y a un nécessaire de toilette dans le coin, là.

Alors, c'était ça! Elle l'avait secouru en pensant qu'il trépassait et maintenant voulait qu'il s'en aille. Il l'aurait mérité.

Je ne te reverrai pas avant d’être changée… Je pars avec toi.

Il ne parvint pas à réagir d'immédiat, jurant avoir entendu n'importe quoi mais pour si jamais, se leva et procéda à une sommaire toilette avec les moyens de bord et deux ou trois coups de baguette. Quand Victoria revint, elle le trouva assis sur le lit, l'air encore un peu égaré dans les nuages.

Victoria, je ne sais pas si j'ai bien compris...tout à l'heure...tu as dis que tu venais avec moi?

Elle le regarda avec un sourire malicieux et acquiesça. Michael sentit son cœur s'emballer mais l'idée d'avoir à conduire de retour en ville, suffit pour ranimer la migraine. Il se sentait mieux, certes mais pas avec l'entrain suffisant comme pour prendre le volant.

Victoria sembla le deviner parce que sans dire mot et après avoir dûment pris congé de la mère supérieure, elle lui prit les clés de la voiture qu'il avait louée et prit place au volant. Il la laissa faire sans protester, boucla sa ceinture de sécurité et se laissa aller dans son siège avec un soupir.
Vaillant compagnon de voyage, à peine ils avaient quitté les alentours du couvent, il dormait à nouveau.

Quand il se réveilla ils roulaient en ville, dans un quartier qu'il connaissait déjà...et peu après, Victoria garait la voiture devant le perron de la demeure familiale. De rien n'aurait servi discuter.
Cette fois, au moins, personne ne lui claqua la porte au nez et on peut dire que la réception fut étonnamment plus agréable que celle qu'on lui avait dispensé la veille.

En peu de mots, sa belle mit ses parents au courant des derniers événements survenus dans sa vie. Michael se sentit soudain visé par leurs regards, qui sans laisser d'être bienveillants ne manquaient pas de suspicion.

Il pouvait très bien les comprendre mais avait le cerveau encore un peu embrumé comme pour se lancer dans des longues dissertations sur les bontés de l'amour et autres variantes des sentiments humains. On mit sur le compte de son extraction "British pure blend", le fait qu'il soit si silencieux tout en restant exquisément poli. Penser qu'il était timide aurait été ridicule, après son antérieure entrée en scène!
Victoria leur expliqua qu'il était assez malade encore et qu'il avait besoin de repos avant de rentrer chez lui...

*Par Merlin, demain on m'embarque comme colis non accompagné dans le premier avion partant pour Londres... ça manque pas d'énergie, ces américains!*

C'était vraiment du nouveau pour lui. Il laissait les autres agir, de peu parler pour lui, sans se sentir bousculé dans son omniscient orgueil. Il se sentait bien dans cette ambiance, si chaleureusement familiale. Les Standford se montraient aussi francs et spontanés que leur fille. Victoria l'entourait de prévenances et semblait rayonner. La seule chose qu'il regretta vivement est qu'en tout ce temps...elle n'avait pas eu un seul geste qui trahirait des sentiments plus profonds qu'une bonne amitié. Il n'essaya pas de la brusquer ou de chercher plus d'intimité et se contenta de suivre son jeu...si elle pouvait tenir sa parole, il le ferait aussi...



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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Jeu 22 Mai - 14:53

Assis sur son lit en l’attendant, Michael semblait ne pas encore trop croire à ce que Vic lui avait raconté. L’avait-il seulement entendue, la veille ? ; il était tellement dans les vapes. La jeune fille sourit à sa question, et confirma qu’elle l’accompagnait.
Son petit bagage confié à Michael, elle dut affronter Mère Grace Marie qui ne rata pas de la sermonner sur la faiblesse de la chair et les valeurs sacrées du mariage. Vic rassura la mère supérieure dont elle reçut un baiser de paix et une bénédiction.
Phase deux : l’annonce aux parents ! La jeune fille n’éprouvait aucune crainte devant cette nécessité. Ils l’aimaient, ils comprendraient.
Son compagnon dormit tout le trajet qu’effectua Vic au volant de la voiture. S’en suivirent des retrouvailles mi-figue mi-raisin. Après les embrassades chaleureuses, elle annonça :


Je retourne en Angleterre pour une durée… indéterminée. Mais avant, Michael doit encore se reposer un jour ou deux.

Les parents soupirèrent bien un peu. Mrs Standford donna ses ordres à la soubrette pour qu’une chambre soit préparée. Vic pouffa en voyant Michael sursauter, il aurait sûrement préféré l’hôtel que de subir l’espionnage des Standford qui se montrèrent pourtant de hôtes parfaits. La mère escorta elle-même Michael par le bras jusqu’à la salle à manger où elle insista pour qu’ils prennent un petit déjeuné. Il est vrai qu’ils étaient parti très tôt sans rien avoir avalé. Discrète, Mrs Standford laissa le couple manger en tête-à-tête. Vic s’enquit des désirs de son compagnon qui refusa autre chose que du café.

Que nenni ! Si tu veux te retaper et être en mesure de voyager, tu dois manger.

Sous la légère menace d’être cloîtré à demeure, le jeune homme accepta œufs au bacon et toasts. Ensuite, Vic l’obligea à se reposer dans la véranda s’ouvrant sur la pelouse arrière. Il faisait un temps superbe – pour une fois – autant lézarder. Elle l’y abandonna pour retrouver ses parents.
Petite infirmière particulière, Vic se comporta avec douceur et fermeté, elle allait et venait autour de lui, proposant musique ou lecture. Elle profitait de la faiblesse d’un De Brent étonnamment passif mais dans quelques jours cet étalon fougueux ruerait dans les brancards, elle n’en doutait pas.
La journée s’écoula calmement, rythmée par repas et siestes. Le dîner fut chaleureux, la longue conversation qu’avait eu Vic avec ses parents avait porté ses fruits. Ils considéraient Michael d’un œil différent, tout était bien maintenant.
Le lendemain, le menu fut un peu différent, Vic désira montrer un peu sa ville à son ami. Elle reprit le volant et les mena au quartier historique. De nombreux souvenirs d’une époque glorieuse contrastaient avec les hauts buildings modernes et affreux. Pas besoin d’entrer dans la somptueuse bibliothèque ou dans les nombreux musées, ils se baladèrent à front d’Océan, c’était très vivifiant mais aussi rafraîchissant. Vic se mit à claquer des dents. Très naturellement, elle chercha le rapprochement que Michael ne lui refusa pas en passant un bras autour de ses épaules. Ce n’était qu’un pas, un tout petit pas qui n’engageait à rien ; Vic se réchauffa.

Le lendemain, ce fut le père de Vic qui les mena à l’aéroport. Après les adieux déchirants à la mère, ce fut le tour à ceux d’Edward Standford qui la serra à l’étouffer. Il offrit une vigoureuse poignée de main à Michael qu’il rapprocha de lui pour lui souffler quelque chose à l’oreille. Vic n’entendit pas mais rit intérieurement.
Le long vol transatlantique commença.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Jeu 22 Mai - 23:40

Ce séjour forcé chez les Standford fut pour Michael une source de surprises agréables et pourquoi pas le dire, de ravissements intenses. Les parents de Victoria avaient cessé de le regarder comme s'il était un dangereux brigand, venu voler leur fille bien aimée et commencèrent à le considérer comme un type sympathique, pas du tout dénué de charme. Un peu raidichon sur les bords, le premier jour, il s'appliqua à reprendre un peu ses forces, sous l'œil vigilant de la jeune fille. Il se laissa aller à une "dolce farniente" très confortable, abandonné au soleil, sans aucun autre soucis que dormir et manger quand on lui disait de le faire. Ce premier soir, il eut droit à un dîner en famille et pour la première fois de sa vie il eut un aperçu de ce qu'était une famille heureuse. Il se prit à les envie en silence. Comparant ces moments chaleureux aux repas, pris à la longue table du manoir familial sous l'égide d'un père despotique et froid. Edward Standford était un homme jovial, doté d'une brillante intelligence, ouvert à l'avis de son prochain et capable d'assumer que sa fille était une sorcière et accepter Michael comme ce qu'il était, sans pousser des hauts cris, au contraire il se montra vivement intéressé par le monde sorcier e ses particularités. Lyse Standford était une femme chaleureuse, pleine d'humour et énergie, pas besoin d'être sorcier pour savoir de qui Victoria avait hérité son caractère. Femme pratique et mère avant tout, elle voulut connaître quelques détails sur la vie de ce sorcier inconnu qui lui enlevait sa fille. Michael donna tous les détails requis, en dissimulant quelques petites vérités gênantes...et survola habilement le thème de sa famille. Par contre, laissa clairement établi qu'il ne mourait pas de faim, loin de là. En résumé, il était jeune , beau et riche...de quoi rassurer tout le monde...ou presque.

Parcourir Boston en compagnie de Victoria fut toute une expérience. Elle lui fit parcourir les lieux d'intérêt, ce qui ne manquait pas dans cette ville historique et riche en souvenirs patriotiques. Ils finirent la tournée face à la baie de Chesapeake, là où avait commencé la révolte du Thé. Une brise froide soufflait venant de la mer. Victoria était près de claquer des dents. Très naturellement, elle se rapprocha et Michael ne se fit pas prier pour lui entourer les épaules de son bras, la serrant contre lui et sentant une délicieuse petite chaleur se glisser dans son cœur.

Les adieux de Victoria et ses parents furent émouvants. Michael réalisa qu'ils formaient une famille extraordinairement unie et qu'il ferait mieux de se faire à l'idée de les revoir très souvent. Pas qu'il s'en plaignait, c'était une situation toute nouvelle pour lui et certainement très agréable, pour la première fois de sa vie, il sentit qu'il était prêt à jeter l'ancre et amarrer dans bon port. Lyse Standford pleurait, son époux, très ému aussi n'hésita pourtant pas à lui serrer vigoureusement la main au temps de lui glisser à l'oreille des parole, qu'il ferait mieux de tenir en compte.

Veille sur elle, mon garçon, sinon, parole de Standford, que sorcier ou pas, je te tue de mes propres mains.

Engageante perspective. Bien entendu, il veillerait sur elle comme sur la prunelle de ses yeux.

La première classe les attendait à bord. Victoria ne fit aucun commentaire ni ouvrit des grands yeux, habituée comme elle était à toujours avoir ce qu'il y a avait de meilleur. Michael faillit soupirer, soulagé. Enfin, une femme pareille á lui...elle aimait les bonnes choses de la vie et les jouissait pleinement.

Le vol fut long mais ils n'eurent pas le temps de s'ennuyer...au moins Michael, s'il ne bavardait pas avec Victoria ou était en train de déguster les mets qu'on leur présentait, il dormait avec la placidité d'un enfant, la sachant prés de lui.

Quand ils atterrirent à Heathrow, il faisait nuit et il pleuvait. Michael pesta contre le climat anglais mais trouver Justin en train de les attendre, lui fit oublier ses griefs météorologiques. Son ami faillit l'étouffer dans une accolade enthousiaste.

Tu es complètement fou, Michael...comment peux tu disparaître sans rien dire!? On s'est fait un sang d'encre, Kali et moi!!!

Après une autre tape à le renverser, Justin se tourna vers Victoria qu'il embrassa bruyamment.

Ah, petite dame, qu'est ce que tu lui as fait à mon copain? Il est mourant et á peine l'œil ouvert, il cavale te chercher!

Leur passant à chacun un bras sur les épaules, il les entraîna un peu à l'écart de la marée humaine.

Et maintenant, mes amis, on rentre à la maison. Je ne veux pas vous entendre protester. Michael n'est pas en état de rentrer chez lui et toi, Victoria, tu ne voudras pas le perdre de vue...alors, on va être tous ensemble et tout le monde content!

M. Davenport ne s'encombrait pas de petits détails, il expédia les bagages d'un coup de baguette et trasplana avec le couple avant qu'ils puissent placer un mot.

Ils étaient de retour à la Folie...
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Ven 23 Mai - 10:24

Ce fut un beau voyage, extrêmement confortable. Hôtesses au petits soins, sièges moelleux qui ne conviaient qu’à une chose : dormir. Michael sombra presque immédiatement. Si Vic avait espéré papoter durant des heures, elle en fut pour ses frais. Le sommeil la fuyait. Non qu’elle regrettait sa décision mais elle se demandait quand même où elle allait vraiment. Ces tracas l’obligèrent à arpenter les allées entre les sièges. Après de nombreux va-et-vient, elle revint s’asseoir, prit la main de Michael, sourit et s’endormit.
A l’aéroport, l’accueil de Davenport fut très chaleureux bien qu’il engueulât De Brent mais ce n’était qu’à cause de l’inquiétude causée.
Intérieurement, Vic se rongeait les sangs d’avoir été à l’origine de la fuite de Michael qui aurait pu subir de graves conséquences. Elle ignorait son état et n’imaginait pas qu’il tenait à elle au point de commettre cette bêtise. Rien que pour ça son cœur fondait mais il était trop tôt pour l’avouer. Michael devait lui donner d’autres preuves, des preuves plus solides de son amour pour elle.
Rentrer à « la Folie » la réjouit. Kali et Justin étaient des hôtes adorables.


A peine matérialisés dans le hall d’entrée, la petite sorcière blonde s’empressa autour des visiteurs. Vic ne put s’empêcher de ressentir une certaine froideur à son encontre. Elle ne s’en formalisa pas. Michael avait été en danger, il était leur ami, et elle, Vic, personnifiait ce danger. D’ailleurs, cela ne manqua pas : elle la sermonna. Guidant l’Américaine jusqu’à sa chambre, une fois à l’intérieur, Kali explosa :

Qu’est-ce qu’il t’a pris de détaler ainsi ? Michael était gravement blessé, nous avons eu du mal à lui cacher ta fugue. Il était comme fou quand Justin lui a avoué ton départ.

Vic ne se fâcha pas mais se tint très ferme :

Qu’aurais-tu fait à ma place si, en ignorant l’étendue de la blessure, tu venais d’apprendre que l’homme avec qui tu pensais vivre ta vie en avait une double voire une triple ? J’ai pensé qu’il se moquait de moi, que je n’avais aucune place auprès de lui autre que celle… d’un beau jouet à jeter après usage.

Kali était femme et amoureuse ; elle comprit et laissa Vic tranquille avec ça.
Laissée seule, Vic se doucha copieusement afin d’ôter les traces de fatigue du voyage. Elle se maquilla très peu, revêtit un fourreau de soie noire très chic car les dîner chez Davenport se passaient toujours en grandes pompes. Escarpins vernis, sac assorti, elle descendit.
Dans son smoking, Michael avait fière allure ( même sans smoking il l’avait) il lui sourit, approbateur en lui tendant le bras pour l’escorter à la table.
La soirée fut animée, sans que les sujets épineux soient évoqués. Elle se termina tôt, tous avaient besoin de repos.


Le lendemain, matinale comme à son habitude, Vic se rappela la piscine de Justin. Autant réitérer un petit plongeon, rien de tel pour se mettre en forme.
Elle se dirigea vers les cabines, y prit un maillot une pièce vert émeraude et sortit. Elle pila net en entendant des clapotis vigoureux. La piscine était déjà occupée par un Michael en pleine forme. Une rougeur profuse monta à l’assaut des joues de la jeune fille qui se trouvait presque dénudée en présence de celui qui affolait son cœur. Du reste, il battait la chamade, là.
Elle avait entrevu l’anatomie de De brent en le déshabillant au couvent mais n’y avait pas prêté attention, trop tourmentée pour ça. Ici… Voir Mr De Brent dans toute sa splendeur musclée, avec juste un slip de bain… Pour troublée, elle le fut.


* Trois Ave et trois Pater pour pensées impures*

Michael l’appela du geste, elle s’approcha à pas mesurés. Il glissait au milieu du bassin ; elle piqua un splendide plongeon pour rejoindre son compagnon.

Bonjour Michael. Bien dormi ? Tu as l’air en forme ce matin, dit-elle en émergeant près de lui.

Ils se sourirent en se regardant, aucun des deux ne se décidant à s’approcher davantage.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Ven 23 Mai - 23:41

Un long voyage transatlantique. L'arrivée. L'accueil de Justin . Trasplanage à la Folie. Dîner somptueux. Vic en fourreau noir. On brûlait des étapes. Vic sans fourreau...
Là, il se réveilla. La dernière partie de son rêve lui laissait de quoi penser tout en profitant qu'il était seul dans la salle à manger, pour se contenter d'un café noir. Il se sentait extraordinairement en forme après une nuit peuplée de rêves très édifiants quant à ce qu'il sentait. Michael avait presque de la peine à croire qu'il avait entrepris cette virée intercontinentale, sans savoir sciemment à quoi s'attendre...Il pouvait, encore une fois remercier sa bonne étoile. Victoria était revenue avec lui.

Où était passé tout le monde? La réponse vint toute seule quand il consulta l'heure. Il était ridiculement tôt pour que quelqu'un de moyennement raisonnable soit levé...bien entendu, lui, il souffrait du jet lag et était encore paumé entre fuseaux horaires, c'était une excuse aussi bonne qu'une autre!
Victoria dormirait sûrement, du sommeil des justes et il n'avait aucune envie de retourner s'allonger dans son lit, à contempler le toit. La piscine était toujours une tentation et un peu d'exercice ne pouvait lui faire aucun mal. Kali avait beau le morigéner sur le besoin de repos mais l'inactivité devenait intolérable.

Il avait déjà énergiquement nagé quelques longueurs quand, instinctivement, il avertit la présence de quelqu'un. Il s'arrêta.

Victoria était au bord de la piscine. La veille dans ce fourreau qu'il lui enlevait en rêves, sa silhouette était parfaite...emboutie dans ce maillot émeraude, couvrant chaque courbe comme une deuxième peau, elle était sublime. Victoria était parfaite de la tête à la pointe des pieds. Il sentit son cœur s'élancer dans une sarabande endiablée.

Elle avait l'air troublée...très, en fait. Elle rougissait doucement et cela l'émut. Quelle étonnante créature, qui mêlait l'énergique décision de quitter sa famille, son monde pour le suivre ...à rougir comme une adolescente à son premier rendez vous.


Viens, nager à cette heure te met d'aplomb pour la journée.

Sans hésiter, elle fit un plongeon parfait et refit surface à deux mètres de lui...deux mètres. Autant dire un fossé plein d'alligators.

Bonjour Michael. Bien dormi ? Tu as l’air en forme ce matin.

Comme une souche, même si ca n'a rien d'étonnant, je crois que je n'ai fait que ca dernièrement..et toi, tout va bien?

Ils se sourirent. Si quelqu'un ne prenait pas l'initiative ils resteraient comme cela le restant...pour le moins de la journée. Tant pis pour les alligators. En une demie brassée, Michael arriva à ses côtés.

Tu n'as aucun regret, Victoria? Tu as tout laissé pour venir avec moi...cela veut il dire...qu tu n'as plus peur de moi?...j'ai besoin de savoir tant de choses...et toi aussi, tu dois en savoir...et beaucoup...

Il brûlait d'envie de la toucher, de l'embrasser mais resta à prudente distance, en sentant son coeur cogner si fort dans sa poitrine que c'était à point de lui faire du mal.

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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Sam 24 Mai - 12:50

L’émoi éprouvé en voyant Michael dans l’eau s’accentua avec son rapprochement vers elle.

Tu n'as aucun regret, Victoria? Tu as tout laissé pour venir avec moi...cela veut il dire...qu tu n'as plus peur de moi?...j'ai besoin de savoir tant de choses...et toi aussi, tu dois en savoir...et beaucoup...

* Ne craque pas Victoria, ne craque pas.*

Comme il était tentant de s’accrocher à ce cou si près de ses mains. Elle se contenta de les poser sur les épaules du jeune homme. Elle sentit qu’il lui prenait la taille, elle ne renâcla pas mais ils s’en tinrent là à battre joyeusement des pieds pour se maintenir à flot.
Elle était un peu perdue, cherchant les mots justes :


Je n’ai encore rien à regretter et souhaite n’avoir jamais à le faire. Pourtant… je ne veux pas de malentendus, Michael. Je suis ici parce que tu m’as demandé de t’aider, tu as dit que tu avais besoin de moi. Tu étais dans un sale état, peut-être ne t’en souviens-tu pas ? Il est vrai qu’il serait bon d’enfin nous connaître vraiment, avant d’envisager de reprendre les choses où nous les avons laissées et de... continuer.

Elle vit un soupçon de déception passer dans les yeux qui la dévoraient.

Afin de le dérider, elle dit :

Ce n’est pas un bon endroit pour une discussion sérieuse. C’est un endroit pour… jouer !

Elle accompagna ce dernier mot d’une violente poussée vers le bas qui fit plonger la tête de Michael. En riant, elle s’échappa d’un crawl parfait vers un ballon gonflable qui flottait mollement en surface. Michael, à demi suffoqué émergea, goguenard. Vic en profita :

Attrape !

Le ballon s’échangea dans les éclats de rire pire que ceux de deux gosses en délire.
Ils jouèrent ainsi un bon moment puis Vic se souvint qu’il ne fallait pas encore trop exiger des forces du jeune homme, aussi déclara-t-elle forfait le première. Michael marqua son accord, ils nagèrent vers l’escalier qu’ils gravirent en haletant. Un tas d’épaisses serviettes en éponge les attendait, galant Michael en prit une large dont il enveloppa sa compagne qu’il aida à s’essuyer… sans arrière-pensées ?
Sentir les mains de Michael se promener sur son dos, ses bras avec juste un doux tissu intermédiaire provoqua chez Vic des frissons qui n’avaient rien à voir avec le froid.
Prétextant le contraire, elle fila enfiler un peignoir de bain et regarda son compagnon faire de même.


Tu crois que l’on peut aller déjeuner dans cette tenue ? Kali et Justin… ?

Michael assura qu’ils s’en moqueraient, tout était bien. Dans la salle à manger, un mot les attendait :

« Nous serons absents quelques jours, profitez de la maison autant que vous le désirez, si elle prend feu, elle est bien assurée. Amusez-vous bien, Justin »

Ils rirent en se servant au buffet préparé à leur intention.
Cette fois, sans se faire prier, le jeune homme mangea avec un entrain pareil à celui de Victoria.
En grignotant un toast de marmelade, la jeune fille se fit plus sérieuse :


Revenons-en à ce dont nous parlions tout à l’heure, si tu veux ? Tout est allé si vite entre nous. Nous devrions reprendre depuis le début. Tu me connais très peu, en fait !

Elle pouffa :

Imagine que je sois une affreuse mégère avec des manies pas possible, c’est toi qui regretterais de m’avoir « kidnappée »

Evidemment, Michael éclata de rire tant la chose lui paraissait peu probable.

Je vais donc faire mon Mea Culpa, puis… ce sera à toi. Ma vie, tu la connais déjà. C’est de moi que je veux te parler.

Il acquiesça avec calme ; elle se lança.
Posément, sans en rajouter, elle lui brossa un tableau reflétant son caractère. Elle aimait la vie, les gens intelligents, les animaux, l'ordre et les livres. Dynamique, elle avait souvent la bougeotte mais pouvait rester des heures à trier ou classer des trucs que certains considéreraient comme rasoirs.
La nature l’enchantait, couchée dans l’herbe, elle adorait écouter le chant des oiseaux et voir les nuages onduler au-dessus d’elle.
Elle conclut :


Je m’adapte à tout en fonction des circonstances. Je crois aux valeurs morales sans être puritaine. Je ne suis pas guerrière mais pacifiste sauf si on m’agresse moi ou un proche. Là, je pense que je pourrais me montrer féroce.

Les yeux malicieux, elle termina sa tirade en croquant allègrement dans une pomme.
Maintenant, elle savait qu’elle allait encore en prendre dans la figure mais au moins, elle y était préparée.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Sam 24 Mai - 23:39

Tout à fait Justin! Discrète façon de disparaître pour leur laisser le loisir de s'entendre comme ils pourraient. Il l'en remercia mais se demanda si en fin de comptes cela était une bonne idée.

Victoria ne sembla pas s'incommoder avec l'idée de rester seule avec lui, cela, à son avis, leur donnerait l'opportunité de parler longuement sur eux et apprendre à se connaître un peu plus. Il était d'accord mais n'avait guère envie de passer aux aveux complets sur son existence. Bien entendu, elle, qui n'avait rien d'ignominieux à taire, s'étendit confortablement sur sa propre existence, qui résultait très agréable et normale. C'était une fille merveilleuse avec une vie tranquille et enviable.

Je m’adapte à tout en fonction des circonstances. Je crois aux valeurs morales sans être puritaine. Je ne suis pas guerrière mais pacifiste sauf si on m’agresse moi ou un proche. Là, je pense que je pourrais me montrer féroce.

Quelle superbe conclusion. Il aurait voulu pouvoir en dire autant. L'histoire de Victoria ressemblait à un conte de fées...la sienne...il préférait ne pas y penser!
À mesure qu'elle parlait, Michael avait de plus en plus l'absolue conviction que cette femme avait été mise sur son chemin par un destin plus que bénéfique...si quelqu'un pouvait le tirer du puits de misère qu'était devenue sa vie depuis quelque temps, c'était bien Victoria.

Le moment de parler était venu. À quoi bon remettre le mauvais moment. Plus vite on en finirait avec ca et ce serait le mieux.

Il décrivit à grands traits sa vie entre Serpentards, son entraînement pour devenir Mangemort, l'orgueil de sa famille le voyant promis à un avenir glorieux auprès du Maître. Sa volte face inespérée en reniant de ce futur. Sa fuite, sa recherche d'une raison valable à quoi vouer sa vie. Le choix de servir le Bien plutôt que le Mal en s'engageant auprès des Aurors et le désenchantement qu'il sentait à présent. Il aimait aussi les personnes intelligentes...surtout les femmes qui le sont...et il y en avait si peu. Les animaux le passionnaient, surtout les félins. Sa fortune personnelle, acquise par son effort, lui avait permis de voyager et découvrir le monde à son aise. Il était exigeant. Trop, à l'avis de beaucoup. S'entourait de tout ce qu'il y avait de meilleur . La patience n'était pas son fort. L'obéissance encore moins. Il commandait et entendait être obéi sur le champ. Il détestait perdre le temps et être inactif le mettait à bout de nerfs.

J'aimerais bien dire que je suis un type facile à vivre, mais ce serait mentir de bout à bout. Je suis plutôt insupportable. Tu dois l'avoir remarqué...je suis égoïste...minablement égoïste. J'exige des autres ce que je suis moi même incapable de donner.

Il fit une pause et regarda Victoria qui le considérait, très sérieuse. Il savait ce qu'elle voulait entendre. Il ne pourrait pas éluder cela plus longtemps.

Ma vie s'est terriblement compliquée en rencontrant Kendra. Je suis tombé amoureux pour la première fois de ma vie. Absolument amoureux. C'est une femme incroyable, rebelle jusqu'au bout des ongles...je suis sûr qu'elle m'aimait mais entre nous, ca ne pouvait pas marcher. Elle est trop indépendante et moi trop possessif. Elle m'a abandonné pendant un temps assez long mais je me suis arrangé pour la retrouver et la faire revenir...seulement pour découvrir qu'elle était enceinte...de mes enfants. J'ai tout essayé pour que ça marche mais à la fin, elle est partie...alors, j'ai retrouvé Mystery, une vieille amie de l'école...on s'est toujours senti attirés...ça a été irréfléchi, on a simplement cédé à ce qu'on sentait...elle me plaisait, je lui plaisais, pourquoi ne pas...

Il s'interrompit en voyant le semblant de la jeune américaine s'assombrir, en allongeant sa main il prit la sienne et la serra avec force.

Je sais que ça te fait mal entendre tout ça...mais c'est le passé. Mon passé.
Le futur a commencé au moment où tu as eu la brillante idée de me baigner de salade à la mayonnaise...Tu es mon présent, Vic...toi et seulement toi...et bien sûr, mes enfants, si toutefois je peux les récupérer...et c'est ce que je veux le plus au monde...mais encore pour cela, il me faudra faire beaucoup de mal...leur mère ne me le pardonnera jamais mais elle ne peut pas...elle n'est pas capacitée pour affronter la vie avec deux enfants...son état mental n'est pas...le souhaité. Je ne dis pas cela pour t'attendrir...c'est la vérité.


Victoria ne pipait mot. Il pouvait sentir la bataille qui se livrait dans sa tête. Incapable d'affronter son jugement, Michael lâcha sa main et se leva.

Tu es une fille merveilleuse, Victoria Standford. La plus merveilleuse qu'il me soit donné de rencontrer mais peut être je ne suis pas celui que tu mérites. Tu as droit à une vie parfaite avec un homme...

Il se sentit incapable de continuer. Que dire? ...un homme sans le misérable passé qu'est le mien. Un homme avec une famille aussi géniale que la tienne, au lieu d'une fournée de Mangemorts assoiffés de sang.

Je t'aime, Victoria...c'est tout ce que je sais.


Dernière édition par Michael De Brent le Dim 25 Mai - 13:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Dim 25 Mai - 1:50

Les plus beaux mots du monde…. Je t’aime…
Ces mots effaçaient tout le reste. L’accouchement de son passé avait été pénible à Michael.
Il est vrai qu’il en avait vu de belles dans son enfance et encore après. Se savoir issu d’une telle famille, ne devait pas être plaisant. Les avoir plaqué, qu’ils lui courent après… n’était pas de tout repos.
Vic ne put s’empêcher de le questionner sur sa mère. Elle voulait savoir quel genre de femme elle était pour avoir élevé des enfants dans un tel sordide milieu. Michael s’étendit peu sur la question mais Vic crut comprendre qu’il aimait Aylinna De Brent envers et contre tout ; elle lui manquait, il regrettait le mal qu’il lui avait fait en se brouillant avec les siens.
Le chapitre des amours du jeune homme fut balayé en vitesse. Comme s’il voulait en finir vite avec cette corvée. Ainsi Kendra était une instable. D’après ce que Michael raconta, elle n’en douta pas une seconde. L’autre n’était qu’une passade, pas vraiment de l’amour, plutôt un passe-temps agréable… charmant !
Maintenant c’était à elle qu’il disait des mots d’amour. Commençant à le connaître, elle se convainquit qu’il ne les disait jamais à la légère. Elle soupira. Que dire, que faire après cela ?


Je te crois Michael. Tes mots sont sincères et je suis certaine que tu les penses. Je t’ai déjà parlé de ma façon de voir ce qu’ils signifient. Là, je ne suis pas sûre que nous soyons tout à fait sur la même voie. Tu es encore trop lié à Kendra, si tu veux mon avis sincère et ça… c’est une fameuse barrière entre nous. Elle peut exercer une sorte de chantage permanent auprès de toi ; cela ruinerait notre couple, tu le sais aussi bien que moi. Tu ne seras libéré que lorsque tu auras récupéré tes enfants, pas avant. Nous n’aurons donc pas d’avenir tant qu’elle les aura. Sais-tu où elle est, où elle en est ?

Tracassé, Michael secoua la tête négativement.

Il était temps de s’aérer, l’atmosphère devenait étouffante. Ils décidèrent de s’habiller puis d’aller se promener.
Main dans la main, ils sillonnèrent l’immense propriété de Davenport. Inimaginable ! Parterres d’essences rares, serres abritant une flore tropicale, potager, verger… Un terrain de tennis les attira, ils s’y défoulèrent gaiement près de deux heures.
Ils déjeunèrent sobrement, Vic décida qu’une sieste serait la bienvenue. Le couple se sépara, chacun gagnant ses appartements. Pas moyen de fermer l’œil, évidemment. Vic était trop tourmentée pour ça. Ils avaient évité de revenir sur ces histoires mais elles demeuraient là, entre eux, prêtes à refaire surface et leur pourrir la vie. Ce serait si simple sans tout ça !
Trop énervée, Vic prit une douche puis descendit. Un bruit anormal l’attira vers une fenêtre où un hibou tapait la vitre. Surprise, la jeune fille ouvrit à l’oiseau.

* Justin, sûrement*

L’aspect du parchemin que portait la patte de l’animal était inhabituel. Cela ressemblait à un pli officiel.
Les doigts agiles de Vic délestèrent de son fardeau le hibou qui s’envola aussitôt. C’était adressé à Michael, elle se demanda si elle devait ou non le réveiller pour qu’il le lise.
Heureusement, il descendait.


Ça vient d’arriver pour toi.

Elle le lui tendit, il le déroula et sourit en le parcourant.

Il s’agissait d’un faire-part de mariage. Son ami Mathias Conrad épousait Sandy Maroné et priait Michael d’être son témoin. De Brent était ravi puis se chagrina en avouant que très probablement Kendra y serait puisqu’elle était la sœur de Mathias.

N’y pense pas. Réponds que tu acceptes et est fier d’être son témoin.

Dans la petite tête blonde, les idées s’agitaient encore plus furieusement.

Michael, tu m’excusera si je t’abandonne quelques heures, j’ai vu la bibliothèque de Justin, elle est tellement…

Il connaissait sa passion pour les livres, il la laissa aller s’y plonger.
Ne croyez pas qu’elle y cherchât des romans d’aventures ou à l’eau de rose. Miss Standford sortit sa baguette devant les rayonnages qui, jusqu’au plafond, étaient bourrés de volumes aux riches reliures :


Accio droit anglais !

Une pile impressionnante de bouquins se déplaça vers la table. Vic sourit, avala sa potion d’accélération à la lecture et se mit à l’ouvrage.
Des heures studieuses s’écoulèrent, elle ne les vit pas. Plongée jusqu’au cou dans les arcanes juridiques, elle en perdit le boire et le manger. Elle gribouillait parfois selon les paragraphes parcourus puis…


Eureka ! rayonna-t-elle, tout se tient !

Laissant le désordre derrière elle, elle courut retrouver Michael. Tout était silencieux et… sombre. Avec étonnement elle s’aperçut qu’il n’était pas loin de deux heures du matin.
Tant pis ! Vic gravit les escaliers à toute vitesse, traversa le couloir des chambres comme une flèche, ouvrit la porte de la chambre de Michael à la volée et sauta sur le lit où un dormeur s’ébroua. A tâtons Vic trouva la lumière et vit un Michael qui se frottait les yeux.


J’ai trouvé, Michael ! J’ai trouvé la solution pour que tu puisses avoir la garde exclusive des enfants. C’est tout simple : épouse-moi !
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Dim 25 Mai - 16:17

Quelle journée intense! Michael devait reconnaître les bénéfices de la confession. Il se sentait étrangement allégé, presque optimiste. La compagnie de Victoria était un baume apaisant pour son âme tourmentée, il était sûr que tant qu'elle serait à ses côtés la vie serait plus douce et facile. Il adorait sa merveilleuse joie de vivre, sa vitalité énergique, sa franchise parfois ahurissante et le bon sens qui guidait chacun de ses pas, dans le sens philosophique parce que d'une autre façon, elle pouvait être adorablement gauche et étourdie.

L'invitation pour le mariage de Mathias avait un peu surpris Michael et encore plus le fait qu'on lui demande d'être témoin. Il ne se sentait pas trop d'aplomb pour rencontrer Kendra, qui y serait á coup sûr, mais Victoria, pleine d'enthousiasme, lui enjoignit de le faire. Il accepta à condition qu'elle l'accompagne. Chose qu'elle fit sans hésitation. Michael aurait pu jurer que plus d'une idée tournait dans son adorable tête...

Michael, tu m’excuseras si je t’abandonne quelques heures, j’ai vu la bibliothèque de Justin, elle est tellement…

Il ne posa pas de questions et la laissa y aller. Quoi de plus normal qu'une bibliothécaire se fascine avec la fastueuse bibliothèque de Davenport, qui comme tout chez lui était...énorme!

Resté seul, Michael chercha de quoi occuper son temps. Il songea tout à coup à Apache, qui devait se morfondre chez lui en compagnie de Bikita et sans le douter un instant les appela. La petite elfe ne tarda rien à apparaître en compagnie du félin, qui éperdu de bonheur se rua sur son maître en le renversant. Il la caressa en riant alors que la belle bête ronronnait à qui mieux mieux.

À l'heure du dîner Victoria ne fit pas acte de présence ,il se dit que la jeune américaine devait être prise sous la magie des livres et envoya un des elfes de Justin lui proposer un plateau. Aux dires de l'efficient domestique la demoiselle travaillait à un train de diable et n'avait fait aucun cas au repas. Michael se demandait à quoi elle pourrait être si intéressée mais préfera la laisser en paix et après un bon moment à flâner dans la demeure comme âme en peine , il décida d'aller dormir.

Pour un réveil en beauté, c'en fut un et comment! En sentant qu'on atterrissait sur lui, Michael pensa tout d'abord à Apache, qui aurait décidé venir chercher quelques câlins. Sans ouvrir les yeux, il grommela quelque chose et allongea la main pour la caresser...mais au lieu de rencontrer la fourrure soyeuse du cougouar, sa main glissa sur une peau délicieusement tiède et douce, qui n'avait rien à voir avec son gros chat. Cela le tira abruptement du sommeil. Sans bouger, parce que c'était très plaisant de sentir ce poids sur lui, il ouvrit les yeux et découvrit...Victoria, qui, à califourchon sur lui, venait d'allumer la petite lampe de chevet. De quoi avoir un arrêt cardiaque! Qu'on le damne s'il s'y attendait!

Mais si cette irruption si soudaine le surprit, ce qui se passa après le laissa sans mots.

J’ai trouvé, Michael ! J’ai trouvé la solution pour que tu puisses avoir la garde exclusive des enfants. C’est tout simple : épouse-moi !

Il avait recu d'étranges propositions au long de sa vie, mais aucune n'avait eu le don de le le laisser aussi pantois. Pendant un instant, il considéra Victoria sans pouvoir dire un traître mot...l'épouser!? Victoria Standford venait dans sa chambre, à une heure saugrenue au milieu de la nuit et lui disait de l'épouser...de quoi mettre en marche les pensées les plus audacieuses. Il connaissait pourtant sa façon de penser...Victoria agissait sur un coup de tête mais sans aucune arrière pensée, ça lui ressemblait beaucoup...mais le petit diable malin qu'avait Michael comme alter ego, décida de lui jouer un petit tour, à sa façon. D'un très simple mouvement de son corps, il la fit basculer sur le côté et se retrouver sous lui. Perversement amusé, il la vit piquer un fard spectaculaire mais ce n'est pas cela qui l'arrêta, en se penchant vers elle, il chercha sa bouche et l'embrassa consciencieusement.

Spoiler:

Victoria émit un petit cri inarticulé et se débattit mollement, en essayant de l'écarter. Michael pouvait deviner aisément les pensées affolées de Miss Standford et s'en voulut presque de profiter si allègrement de la situation mais le goût de sa bouche était tout simplement enivrant. Cela ne dura qu'un instant. Un instant de pécheresse délice après lequel, il se redressa et la regarda, d'un œil rieur.

Tu viens de me demander que je me marie avec toi...c'était le moindre à faire!

Rouge comme une pivoine, Victoria se redressa, échevelée , le fulminant d'un regard plus que censeur.

Calme toi et explique moi plutôt à quoi je dois le plaisir d'un semblable réveil!

Elle grommela quelque chose qu'il n'arriva pas à comprendre et sauta à bas du lit. Ce n'étaient sûrement pas des mots d'amour mais enfin...la soudaine apparition d'une Apache en plein délire les sauva d'avoir leur première dispute.
Victoria oublia tous se griefs contre le fieffé séducteur et s'adonna à caresser le gros chat en roulant avec lui sur le tapis. Vertement oublié et ignoré, Michael finit par se lever. En enfilant sa robe de chambre, il ne pouvait que rire de cette situation incongrue.


Je sais que tu es ravie de voir mon chat, mas je crois que c'est impératif que nous ayons une conversation. Viens, ma douce...sortons de cet antre de tentation et allons au petit salon...je pense que cette nuit, je ne dormirai plus.

Un moment plus tard, les elfes ayant fait jouer la magie, ils se trouvaient dans un petit salon où ronflait un feu réconfortant, un plateau de petits en cas était apparu sur la table basse ainsi que des boissons variées. Bikita, dans l'ombre sourit de toutes ses dents en voyant le semblant heureux de son maître. Elle avait aussi examiné la jeune dame qui l'accompagnait d'un œil expert et avec un couinement satisfait, était á point de donner son approbation. En les laissant en tête à tête, elle disparut avec un plop très discret.

Victoria, plus calmée, exposa l'idée qui l'avait occupée depuis des heures. Si Michael voulait avoir la garde exclusive de ses enfants, il devait démontrer devant les autorités qu'il avait à leur offrir la stabilité émotionnelle qu'ils ne pouvaient avoir avec leur mère. Évidement aucun tribunal ne s'aviserait de donner la garde des enfants à un homme seul, surtout à quelqu'un avec une feuille de vie aussi...riche que la sienne. La seule solution était donc d'avoir un foyer, un vrai. Et pour cela être respectablement marié avec une femme dont les qualités étaient impeccables, devenait prioritaire.

Il l'avait écoutée sans l'interrompre, fasciné par la simplicité de son explication, la clarté méridienne de son argument et surtout par l'éclat des ses yeux verts en l'exposant.

Tu es merveilleuse, Vic...mais, je ne peux pas te demander de te marier avec moi seulement pour avoir la garde des bébés.

Il prit sa main et la porta à ses lèvres.

Je veux que quand tu décideras de te marier avec moi, ce ne soit pas pour une cause externe mais parce que tu seras folle de moi tant et si bien, que tu pourras me supporter avec tous mes maudits défauts. Tu as une âme si pure et généreuse que tu es prête à t'offrir presque en sacrifice...rien ne me ferait plus heureux que te dire : oui...on se marie demain. Parce qu'alors, je t'aurais comme je veux t'avoir...pour moi seul, mais pour une fois dans ma vie, ma chérie, je ne veux pas être égoïste...je te veux, mais pas à ce prix...nous verrons bien comment résoudre le problème avec Kendra. Nous continuerons à nous connaître sans précipitation.

Il pouvait lire un éclat désenchanté dans son regard, alors doucement Michael l'attira vers lui.

Je t'aime, Victoria, tu le sais...mais tu as encore des doutes quant à moi. Je te comprends, je les aurais si j'étais à ta place. Le jour où il ne te restera plus aucun doute, lorsque tu décideras que rien d'autre au monde ne te tient plus à cœur que rester avec moi pour le restant de nos vies..alors, nous reparlerons de nous marier.

Elle avait récliné la tête sur son épaule. Il sentait son souffle dans le cou et dut faire un effort pour calmer les féroces pulsations de désir qui s'emparaient de lui. En ce moment, il aurait été très facile de céder et la faire céder, le moment était trop émotionnel comme pour ne pas faire faiblir les meilleurs propos mais il tint bon, et se contenta de lui caresser les cheveux en déposant un baiser sur son front.



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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Dim 25 Mai - 20:59

Après tant d’heures de prospections, Victoria, impulsive, n’avait pensé à rien d’autre qu’à annoncer la bonne nouvelle à Michael. Pas une seconde elle n’avait songé au fait qu’elle pénétrait dans l’antre d’un dangereux corrupteur ; pire, qu’elle lui sautait dessus.
D’abord, elle tressaillit en sentant un soupçon de caresse sur ses bras, mais trop énervée à chercher la lumière qu’elle n’y fit pas attention.
Qu’il était mignon à se frotter les yeux. Elle lui débita sa tirade et espéra une réaction positive.
Alors là… Elle ne s’y attendait pas. En un clin d’œil son univers bascula. Renversée proprement, elle se retrouva sous Michael qui entreprenait de… de… Oh misère ! Quel affolement ! A la fois douloureux et tellement foudroyant. Un torrent de lave en fusion se déversa dans son corps sous les baisers enfiévrés que lui prodiguait un vrai démon de la séduction. Dieu merci( ?) il la relâcha. Jamais Vic n’avait été aussi confuse de sa vie. Elle marmonna des imprécations contre elle-même en se traitant de tous les noms. Elle pestait. Pas contre Michael, pas du tout, mais c’est ce qu’elle avait osé ressentir sous cette étreinte impromptue qui l’effrayait. Michael la charia un peu, quoi de plus normal. Des larmes de honte commençaient à poindre lorsqu’une surprise pleine de poils fit son apparition ; la honte céda la place au pur bonheur de retrouver Apache. Elle roula sur le tapis en flattant l’animal qui ronronnait tel un gros chat. Elle n’eut pas le temps de prolonger son jeu, déjà Michael l’entraînait loin de la chambre… avec raison.
Le petit salon très douillet, tout aménagé par une petite elfe qu’elle entrevit à peine, Vic fut priée d’expliquer son plan, plus en détail.
Elle parla posément, lui montra les copies des articles de loi qu’elle avait pêché ici ou là. Le verdict la laissa pantoise : Michael refusait !
Il eut beau débiter de belles paroles sur son sacrifice, des liens externes, etc. Elle n’écoutait plus. Elle se sentait très malheureuse.


* En fait, Mr De Brent, vous tenez trop à votre liberté, vous n’êtes pas prêt.*

Voilà ce avec quoi Victoria se tritura l’esprit. Au moins n’était-il pas contre l’idée à envisager. Malgré elle, elle analysa les mots prononcés :

* Folle de toi ? Je le suis déjà. Des doutes, euh… oui, là, tu as raison.*

Perçut-il sa peine ? Il l’attira contre lui et la berça comme un enfant en déposant un simple baiser sur son front. Nichée au creux de l’épaule de celui qu’elle aimait, Victoria se surprit à repenser à la scène précédente. Elle n’avait qu’à avancer les lèvres pour embrasser ce cou tentant. Chaleur de l’âtre, fatigue des heures d’étude, elle s’assoupit lentement.
Le matin la surprit dans son lit. Victoria ne put s’empêcher de sourire en imaginant Michael transplanant avec elle dans les bras pour la déposer dans ses draps.
D’excellente humeur, elle fila sous la douche. Se séchant les cheveux à la moldue, elle soliloqua :


Il ne veut pas t’épouser maintenant. Il n’a pas dit ne pas vouloir… du tout.

Avisant son reflet quasi extatique dans le miroir, elle se tira la langue et sortit en haussant les épaules. Habillée en un tour de main, elle se demanda quel serait le programme de la journée en descendant déjeuner. Michael n’était pas encore à table, elle avait trop faim pour l’attendre.
Il la trouva en train de dévorer des œufs brouillés au ketchup. Quelle tête !


Bonjour, lança-t-elle joyeuse. Tu devrais essayer, c’est très bon.

La cuisine américaine ne semblait pas du goût de son compagnon qui se servit pourtant de bacon and potatoses. A sa question : que fait-on aujourd’hui ? Il se montra assez mystérieux.
Le repas achevé sur du café, il la pria de prendre son manteau, sac et baguette.
Dès qu’elle fut équipée, il lui désigna une boîte de conserves vide qu’elle conclut être un portoloin.
Une minute après l’avoir touchée, ils atterrirent dans une ruelle déserte.


Où sommes-nous ?

Il lui prit le bras et la guida vers l’artère proche. Emerveillée, Vic reconnu au loin une vieille dame de fer : la tour Eifel !
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Lun 26 Mai - 0:21

Elle s'était endormie dans ses bras, face au feu, rassurée et confiante comme une enfant. Pendant un long moment, Michael se laissa bercer par cette proximité à laquelle il tenait tant. Il ferma les yeux , sentit son souffle calme caresser son cou et écouta sa respiration paisible, sans bouger. Il voulait garder intact cet instant dans sa mémoire...la douceur de cet instant unique où il se sentait plus proche d'elle de ce qu'il avait jamais été d'un autre être humain...à part peut être sa mère, mais cela faisait si longtemps de cela.

Aidé par Bikita, il porta Victoria à son lit et sortit de la chambre en silence. Pas question de dormir, alors, il retourna au salon, décidé à attendre le jour en rêvassant tranquillement. La soudaine apparition d'une lionne argentée le tira de sa contemplation du feu...c'était le patronus de sa mère!


"Michael, j'ai besoin de te voir, loin des yeux et ouïes indiscrètes. Je serai demain à Paris. à 10:00 au mirador de la Tour Eiffel. Je t'attends."

Il écouta le message maternel et donna immédiatement sa réponse à la lionne qui disparut aussitôt. Un profond désarroi s'empara de lui, si sa mère se risquait à se communiquer avec lui, il devait se passer quelque chose de très grave. Les heures qui suivirent lui semblèrent éternelles. Enfin, il fut temps de déjeuner et après une douche rapide , Michael rejoignit Victoria qui était déjà à table, dégustant une mixture impossible qui lui tira une moue. Des œufs brouillés avec du ketchup.

Tu devrais essayer, c’est très bon.

Il l'embrassa sur le sommet du crâne et prit place face à elle.

Je respecterai tes goûts, ma chérie, mais ne me demande jamais de les partager!

Elle lui tira la langue en riant et continua à manger, ravie. Curieuse, la jeune américaine s'enquit sur leur emploi du temps de ce jour mais il demeura aussi énigmatique qu'un sphinx.

Prends ton manteau, ton sac et ta baguette, tu verras bien!

Une boîte de conserve joua le rôle de portoloin. En un clin d'œil, ils arrivèrent à destination.

Paris. La ville lumière. Elle s'offrit à leurs yeux dans toute sa splendeur. La journée était parfaite, ensoleillée et presque tiède. Devant eux, la Tour Eiffel s'élevait vers le ciel. Michael consulta sa montre. Ils étaient parfaitement á temps. La montée vers le mirador lui sembla durer des heures. Victoria lui décocha plus d'un coup d'œil soupçonneux mais il se força à sourire, sans rien dire.

Aylinna De Brent était en avance au rendez vous. Appuyée à la rambarde métallique, elle laissait vaguer le regard sur la ville qui s'étendait à ses pieds. Elle aimait Paris et le souvenir des jours heureux...il y avait si longtemps.

Michael s'arrêta en la voyant. Victoria, étonnée vit le regard du jeune homme s'attendrir indiciblement et puis, sans la lâcher de la main avança vers cette femme, éperdue dans ses rêves.

Maman!

Aylinna se retourna et sans rien dire ouvrit ses bras. Michael s'y précipita pratiquement et l'étreignit avec force. Victoria, interloquée assista à la scène. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit un homme de la carrure de Michael De Brent, se monter si doux, presque émouvant...il ressemblait à un petit garçon, trop vite grandi...

Maman...que se passe t'il? Pourquoi...

Tu oublies tes bonnes manières, Michael...tu ne vas pas me présenter cette charmante jeune dame?

Bien sûr que oui...Maman, voici Victoria Standford, la femme que je vais épouser, on ne sait pas quand mais c'est un fait...Vic, voici ma mère, Aylinna De Brent, la seule femme au monde que j'aime plus que tout!

Petit menteur!

Il lui adressa un sourire lumineux et l'embrassa sur la joue.

Je ne mens jamais sur ça, Maman et tu le sais...mais maintenant, contemplons Paris.

Il serra les épaules de Victoria et celles de sa mère en même temps. Il était heureux, trop pour penser aux raisons de cet étrange rendez vous.

Il ne tarda pas à le savoir.


Mme. De Brent attendit qu'ils soient installés dans un petit café. D'un regard trés expressif elle demanda à son fils si parler face à Victoria ne serait pas indiscret et quand celui ci secoua la tête, imperceptiblement, elle soupira. avant de commencer à parler.

C'est ton père, Michael...il est à Azkaban.

Le regard du jeune homme perdit sa gaieté et devint dur.

Depuis quand? Je n'ai rien su...comment va t'il?

Tu sais très bien qu'il ne supportera pas longtemps d'être enfermé...il en mourra, Michael, il faut que tu...

Je ne peux pas, maman...c'est impossible, je ne peux rien faire pour lui.

Aylinna De Brent serra la main de son fils par dessus la table mais Michael la retira comme si elle le brûlait.

Je ferais n'importe quoi pour toi, Maman, mais ne me demande pas de trahir...ça jamais...je suis désolé que tu ais crû que je pouvais t'aider. Je t'aime, Maman...mais...ne me demande pas ça!

Il se leva et prenant la main de Victoria l'entraîna vers la sortie la plus proche. Il était accablé et la jeune femme craignit le voir éclater en sanglots. Il se sentait incapable de dire le moindre mot...seule la main de Victoria dans la sienne donnait encore un peu de sens à sa vie...


Dernière édition par Michael De Brent le Lun 26 Mai - 22:16, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Lun 26 Mai - 14:06

Si Vic s’était imaginé dévaliser les boutiques, elle en fut pour ses frais. D’abord admirative de l’endroit, elle ne remarqua pas l’air soucieux de son compagnon qui l’entraînait à vive allure vers la tour Eifel. Elle pensa bêtement qu’il désirait faire du tourisme. Achat des billets, file d’attente, se coincer dans un ascenseur assez impressionnant, ils débarquèrent au mirador. Là, Michael marqua un arrêt pour se jeter dans les bras d’une femme mûre de belle prestance, en criant « Maman ». Un air de famille était indiscutable. Ils avaient l’air heureux et tourmenté de se retrouver. Mrs De Brent insista pour qu’il lui présente Vic. La façon dont il le fit abasourdit la jeune fille :

voici Victoria Standford, la femme que je vais épouser.

S’il la présentait ainsi à sa mère, c’est que ses intentions étaient plus qu’arrêtées. On ne ment pas à sa mère pour des choses aussi sérieuses.
Ils avaient donc rendez-vous ? Victoria se demanda pourquoi Michael ne lui en avait soufflé mot.
Un petit café de l’étage les reçut. A peine installé, Aylinna fut brève mais concise : le père de Michael venait d’être enfermé à Azkaban. Ce qu’elle osa alors demander à son fils révulsa profondément Vic qui ne put s’empêcher d’étouffer un petit cri dans sa main.
La suite s’enchaîna à une telle allure que la jeune fille en perdit le fil. Il y avait queue pour l’ascenseur, Michael les dirigea vers les escaliers qu’il commença à descendre à vive allure en remorquant Vic à ses guêtres. Elle avait du mal à suivre ce rythme infernal et, fatalement, se tordit la cheville. Le jeune homme courait toujours.


Michael, Michael arrête ! pleurnicha-t-elle.

Il demeura sourd à ses appels, aussi le lâcha-t-elle. Victoria s’assit sur les marches et se massa la cheville douloureuse tout en jetant un regard éperdu de compassion vers son compagnon qui revenait vers elle sourcils froncés.
Elle se releva et se jeta contre lui en l’étreignant fortement :

Michael, oh Michael ! Je comprends ce que tu ressens. C’est épouvantable. Comment peut-elle exiger une telle chose de toi ? Je suis là, mon chéri. Moi, je suis là.

Des lèvres se cherchèrent et se trouvèrent. Un baiser violent par lequel Michael exprimait sa rage et son désespoir s’échangea avant de céder progressivement à une douceur infinie. Ils restèrent là, soudés l’un à l’autre, indifférents aux courageux touristes qui montaient ou descendaient la rampe de métal.
Quand ils se séparèrent, le regard de Michael reflétait une lueur de joie ; celui de Victoria brillait d’amour.
La longue descente reprit, Michael soutenant Vic par la taille plus par affection que pour lui éviter un nouveau faux pas.
Arrivés en bas, Victoria déclara :


Je connais un excellent remède aux états d’âme.

Elle ne fut pas sans remarquer la flamme coquine qui s’alluma dans les yeux de son compagnon qu’elle déçut peut-être en claironnant :

Le shopping !

Une véritable razzia s’organisa. Guidée par Michael qui connaissait la ville, Vic déploya beaucoup d’énergie à énerver les vendeuses pour le plus grand plaisir du jeune homme. Exigeante, pointilleuse, elle donna des sueurs aux employées des boutiques de luxe. Celles-ci se plièrent à ses caprices puisque la tyrannique petite demoiselle réglait rubis sur l’ongle. En quelques heures, Victoria trouva l’équipage complet qui la parerait au mariage de l’ami de Michael. Elle conseilla aussi à son amoureux de choisir un smoking grands classe.
La foule de paquets fut discrètement expédiée d’un coup de baguette à « La Folie »
Ils avaient déjeuné sur le pouce, Michael proposa de rentrer dîner chez Justin.
Victoria fit la moue, elle désirait encore profiter un peu de Paris et de son incroyable variété de réjouissances diverses. Une boutique de plus, ils étaient prêts au spectacle.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Lun 26 Mai - 23:43

Sans faire attention à rien, il avait entraîné Victoria dans cette descente folle, sans céder à ses suppliques de s'arrêter jusqu'à ce qu'elle lâche sa main. Surpris et un peu fâché, il s'était retourné, pour la découvrir en train de se masser la cheville. Son expression était d'un si profond désarroi, qu'oubliant sa douleur, la jeune fille s'était lancée dans ses bras en l'étreignant avec force.

...Je suis là, mon chéri. Moi, je suis là.

Oui! Elle était là. C'était si bon de la sentir si proche. De goûter sa bouche fraîche, qui se plia consentante aux caprices violents de la sienne, entêtante, douce, jusqu'à calmer les sursauts, douloureux, de son âme et ne laisser place qu'à une tendresse infinie et apaisante. Rien d'autre ne comptait au monde à part cette étreinte parfaite. Mais il fallut bien céder passage aux autres touristes et revenir sur terre. Le monde avait récupéré ses couleurs éblouissantes et tous ses problèmes restèrent quelque part en haut de la tour Eiffel. Impossible de se laisser aller aux gris impénitents de la vie alors qu'on est avec une créature lumineuse. Victoria était un dynamo de joie de vivre. Rien ne pouvait se resister à cette énergie débordante.

Elle proposa une partie de shopping, selon elle panacée universelle contre tous les maux de l'âme...il ne put qu'accepter et ne s'en plaignit pas. Pendant toute la journée, avec une infime pause pour avaler un morceau á la va vite, elle se donna à coeur joie en parcourant les meilleures boutiques de Paris. Michael s'amusa comme un fou, en la regardant faire. Elle était splendide dans ses goûts, sûre dans ses choix, royale dans decisions...c'est ainsi qu'ils se trouvèrent encombrés de plus de paquets qu'ils ne pouvaient porter et dûrent les expedier seance tenante, via magie, vers La Folie.

Quand Michael, un peu à bout de forces, eut l'idée de lui proposer de rentrer, Victoria fit la moue... Une moue adorable qui le convainquit sans trop de mal, qu'ils étaient à Paris, que la vie était belle et qu'il fallait en profiter.

La dernière boutique visitée les laissa en tenue de soirée et tout à fait disposés à faire la fête...et pour une fête, il faut dire que c'en fut une...
Ils commencérent par un dîner exquis chez Maxim's, où, bien entendu ils n'avaient pas de reservaition. Mais ils n'en étaient pas à ce détail près. Un discret coup de baguette et ils se trouvérent en train d'occuper une des meilleures tables. Ils ne manquèrent pas d'attirer l'attention...jeunes, beaux et heureux, que pouvait on demander de plus! au dîner, suivit une virée non moins spectaculaire dans les boîtes les plus "in" de la capitale française. Pas de problème, à un coup de baguette près, ils entraient où ils voulaient! Le champagne coula en abondance et ils s'amusaient comme des petits fous, émerveillés de se découvrir parfaits complices.

Deux heures du matin. Victoria chantait à tue tête en plein Champs Elysées, sans se soucier des regards de son prochain. Un gendarme s'avisa à lui recommander un peu de modération mais elle lui rit au nez secondée par un Michael hilare, comme jamais il ne l'avait été de sa vie. Le gardien de l'ordre ne semblait pas partager leur avis sur les joies simples de la vie et menaça de les embarquer "in petto".


Ma chérie, je...crois qu'il est temps de rentrer!

Il avait soufflé ça à l'oreille de sa belle en l'enlaçant par la taille. Victoria se tourna vers lui, les yeux pétillants de malice et il ne put que l'embrasser, sous le regard ulcéré du gendarme..et chaque fois que Michael embrassait Victoria, il perdait un peu la notion de la réalité. Il se fallut d'une toux scandaleuse pour les faire revenir sur terre.

Ne vous en faites pas pour nous, monsieur...on disparait!

Et c'est ce qu'ils firent, laissant le pauvre homme éberlué, au milieu du trottoir désert...inutile de dire qu'il ne reporta jamais l'incident des touristes éméchés!

Bikita fut témoin de leur arrivée...Ils s'embrassaient en dansant, riant comme des fous. Michael demanda du champagne. Victoria applaudit et tomba à la renverse dans un fauteuil en riant de plus belle. L'elfe obéit sur le champ en se disant qu'ils n'allaient pas tenir bien longtemps...Ils étaient absolument éméchés et ravis de l'être! Elle songea à leur lancer un Evaporatum mais jugea que ce serait leur gâcher la fête et se retira discrètement en emmenant Apache, qui voulait à tout prix participer à la petite fête.


Tu sais, V' hic...je suis le plus heureux des hommes...oh, oui...tu me rends absolument heureux!!!

Elle le contempla, placidement, se sentant sûrement flotter sur le même nuage cotonneux que lui. Il la rejoignit, périlleusement, en apportant deux coupes de champagne dont la moitié se versa sur le magnifique tapis persan.
Accommodé entre ses bras, il leva sa coupe.

À toi, ma Calamity V'hic...à toi, à nous...

Elle levait sa coupe aussi avec un peu trop d'entrain et au lieu de boire le champagne les en arrosa copieusement, ce qui déclencha une autre crise de fous rires.

Je suis... ivre et toi aussi!

Pour toute réponse, elle l'embrassa en riant, emmêlant ses cheveux, défaisant sa cravate. Il se laissa faire sans aucune envie de protester...en fait, il n'avait aune envie de faire quoi que ce soit. La même chose devait arriver à Victoria, parce que cinq minutes plus tard, après un dernier baiser, elle se lova contre lui. Il mit la tête sur les coussins du divan où ils avaient atterri ...et s'endormit.

Alertée par le silence Bikita avait osé jeter un coup d'oeil au salon. Ils dormaient comme des enfants dans les bras l'un de l'autre, un sourire béat aux lèvres...elle ne pouvait pas les laisser là...la magie aide beaucoup en ces cas.

Michael entrouvrit les yeux en sentant qu'on lui fichait un coude dans les côtes. Il ne se réveilla pas tout à fait, se contenant de faire de même. On grogna tout prés de lui.

La ferme!

Des pieds glacés s'emmêlèrent aux siens et il fit la moue mais ne protesta pas, il se retourna et passa son bras sur un corps menu. Il grommela quelque chose d'indistinct, en se blottissant confortablement contre cette tiédeur délicieuse et poursuivit le cours de ses rêves en toute paix...

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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Mar 27 Mai - 14:26

Être sorcier offre bien des avantages. Jamais Victoria n’aurait pensé utiliser la magie à des fins… malhonnêtes. Oh, ce n’était pas bien méchant, juste un petit passe-droit, ici ou là. Maxim’s ! Waaahhh. Elle en avait beaucoup entendu parler mais n’avait jamais pensé y mettre les pieds un jour. Quel décor étonnant, on se serait cru revenu au 19ème siècle avec toutes ces boiseries et lustres clinquants. Le menu fut à la hauteur de cet établissement prestigieux. Vic savoura chaque bouchée et ne laissa pas une miette dans son assiette. Quoiqu’elle fût Américaine, elle avait de bonnes manières et s’abstint de saucer son plat avec du pain. Le champagne coula à flots, ce qui échauffa les esprits des tourtereaux. Ensuite : tournée des grands ducs ! Moulin Rouge, Folies Bergères, etc.
Ils regardaient un peu les spectacles, vidaient quelques coupes, s’embrassaient follement puis, hop, ailleurs.
Que de fous rires. Pour Vic le monde s’était mis à tanguer bizarrement. Elle se moquait de tout et de rien. Mais le plus important à ses yeux était de faire rire Michael.
S’il lui avait demandé de danser sur sa tête, Vic l’aurait fait pour le plaisir d’entendre ses éclats, de voir ce beau visage devenir d’un rayonnement… divin.
Pour être pompette, Miss Standford l’était. Merlin sait comment, ils se retrouvèrent à déambuler sur « la plus belle avenue du monde » Vic entonna avec entrain un vieux refrain ô combien célèbre :

Aux Champs Elysée, aux Champs Elysée…

Un représentant de l’ordre local voulut tempérer les ardeurs de ce couple anglophone qui massacrait la langue de Molière. Mal lui en prit, après un baiser passionné, ils s’évaporèrent sous son nez.
L’arrivée à « La Folie » n’arrêta pas les débordements joyeux des amoureux. Un nouveau bouchon sauta, Michael arrosa le tapis, bah…


J’ose pas utiliser « recurv’hips » je ferais un trou ! rigola Vic.

Oh là, là ! Qu’est-ce que ça tanguait ! La moitié de sa coupe les baptisa, nul ne s’en formalisa. Complètement dans les vapes, Vic perdait toute retenue. Elle entreprit de longs baisers lascifs, tout en dénouant la cravate de Michael qui doucement glissait vers le sommeil.

C’est pas bien Mr De Brent de profiter… hips, de la situation.

Elle avait perdu tout sens des réalités, ne se rendant même pas compte que c’était elle qui prenait des initiatives coquines. Elle en était à batailler avec les boutons de la chemise du jeune homme quand le sommeil( ou coma ?) la prit d’un coup... Rideau.

Curieuse nuit ! Plusieurs fois Vic rêva qu’un serpent s’enroulait autour de son cou ou de sa taille. C’était un bien doux serpent, elle ne s’en soucia pas.
Il ne devait pas être loin de dix heures du matin, quand la jeune fille émergea d’une brume cotonneuse. Elle entrouvrit un œil qui s’arrondit d’effroi. Vite, elle le referma, les idées à l’envers.


* Dites-moi que je rêve, implora-t-elle. Seigneur, c’est un rêve, hein ?*

Avec méfiance, elle osa à nouveau risquer un œil. Horreur ! Il était toujours là ! Elle s’enfonça sous les draps. Déjà que son crâne était hyper douloureux, là… c’était un coup de bambou : elle avait passé la nuit dans le même lit que Michael. Affolée, elle tenta de se remémorer quelque chose et… ne rencontra qu’un trou noir. Prudente, elle tourna la tête afin d’identifier le décor extérieur qui ne fit que confirmer ses craintes, elle était bel et bien dans la chambre du jeune homme.

* Ce n’est pas possible ! Je n’ai pas pu faire.. ça ! Je m’en souviendrais, non ?*

Avec des ruses de sioux, elle se dégagea du bras qui l’enserrait. Vic se glissa hors de la couche, soulagée d’au moins porter une chemise de nuit. L’unique personne capable d’éclairer le fin fond de l’histoire ne pouvait être que Bikita. En murmurant, elle l’appela :

Bikita ! Venez, s’il vous plaît.

L’elfe se matérialisa dans un crac trop sonore au goût de Vic. Elle jeta un œil en arrière, Michael n’avait pas bougé. Face à l’elfe, Vic se tordit les mains :

Bikita… répondez-moi, je vous en prie. C’est vous qui nous avez mis au lit ?

Grand signe de tête positif de la petite elfe hilare. Vic déglutit :

Est-ce que… Monsieur De Brent et moi… avons… consommé la chose ?

A nouveau un hochement positif, Vic se plaqua les deux mains sur la bouche afin de réprimer son effarement épouvanté.
Ce que la jeune fille ne pouvait voir, c’est que dans son dos, Michael De Brent s’enfonçait le drap dans la bouche en se tordant de rire tout en guidant les réponses de Bikita.


Beaucoup consommé, affirma la domestique sans sourciller.

Seigneur ! Je suis déshonorée, s’effondra Vic.

Alors se produisit une sorte de rugissement qui n’avait rien de comparable à celui d’Apache. D’un bloc, Vic se retourna, furieuse de constater l’hilarité sans borne du jeune homme qui se tordait sur le matelas.

Tu ris ! Si ça t’amuse… moi pas, pleura-t-elle.

L’autre n’en rit que de plus belle avant d’émettre quelques mots.
Vic fut clouée sur place. Dubitative, elle dit :


Consommer… du champagne ? Rien que… du champagne, tu es sûr ?

L’autre confirmait écroulé de rires. A la fois soulagée et furieuse de sa moquerie, Vic réagit. Elle empoigna un oreiller et se jeta sur Michael, en s’esclaffant aussi :

Tu vas me le payer !

Elle lui asséna direct plusieurs coups de coussins. La lutte qui s’engagea ne dégénéra pas en pugilat. Michael la chatouilla tellement qu’elle dut demander grâce.

Merci, haleta-t-elle. Merci de ne pas avoir abusé de ma triste position. Mr De Brent, vous montez encore dans mon estime.

Passionnée, elle lui prouva sa reconnaissance de la plus tendre des façons.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Mar 27 Mai - 23:16

Michael ouvrit l'œil, rien que pour constater qu'il se trouvait dans son lit et que ô sublime surprise, il n'était pas seul! Victoria dormait à poings fermés, lovée dans ses bras, un sourire paisible errant sur ses lèvres.

Que penserait elle en s'éveillant dans ses bras? La connaissant il savait qu'elle envisagerait le pire. Vic bougea...Il ferma les yeux et se feignit profondément endormi. Comme supposé, la réaction de la jeune américaine fut de pure horreur. Il dût faire un effort pour ne pas se mettre à rire quand elle entreprit de se défaire de son étreinte et finalement sauta à bas du lit.
Bikita fut appelée à rendre un compte rendu exact de leurs faits et gestes. L'elfe s'acquitta à merveille en emmêlant le tout et provoquant chez Victoria une véritable crise de larmes et désespoir...et chez Michael une de fou rire sans frein.

Tu ris ! Si ça t’amuse… moi pas!

Il parvint, après un gros effort, à se calmer.

Bon sang, Vic...Bikita parle de champagne...nous n'avons consommé que du champagne, parole d'honneur!

Consommer… du champagne ? Rien que… du champagne, tu es sûr ?

Tu peux me croire...je ne te mentirais pas sur ça...tu es aussi intacte que ton honneur, ma douce!

Mais ce n'était pas pour autant qu'il pouvait s'arrêter de rire. Sa réaction ne se fit pas attendre, elle lui sauta dessus et l'attaqua à coups d'oreiller. Michael se défendit comme il put et commença à lui faire des chatouilles...point faible de la demoiselle, qui ne tarda pas à demander une trêve.

Merci de ne pas avoir abusé de ma triste position. Mr De Brent, vous montez encore dans mon estime.


Et, spontanément lui jeta les bras au cou et l'embrassa avec une passion fébrile et attendrissante qui émut Michael jusqu'aux tréfonds de son âme.

Je t'aime, Victoria...j'adore chaque instant avec toi mais si tu n'arrêtes pas de m'embrasser comme ça, ce sera très difficile de quitter ce lit!

Elle lui adressa un regard caressant et un sourire à damner un saint avant d'échapper à son étreinte et filer vers la porte, en lançant à la cantonade, qu'elle mourait de faim.

Michael se laissa tomber sur les oreillers et fermant les yeux, soupira. Elle finirait bien par le rendre fou pour de bon un de ces jours!

Ils prenaient allègrement un petit déjeuner très tardif en discutant sur leur futur immédiat. Il dût accorder à Victoria qu'ils ne pouvaient pas rester éternellement à vivre chez Justin et qu'il était grand temps de réintégrer chacun leurs domiciles respectifs. Elle comptait avec son petit appartement et lui avait sa propre maison. La décision fut vite prise. D'être possible, ils quitteraient la Folie cette après midi même.

Bien entendu, aucun des deux ne comptait pas avec la possibilité que l'appartement que Victoria avait quitté à son départ intempestif, ne soit pas disponible. La jeune américaine faillit en pleurer, elle qui avait rêvé de retrouver son petit chez soi douillet.


Ce n'est pas la fin du monde, ma chérie. Tu n'as qu'à venir chez moi...ce n'est pas La Folie mais il y a assez de place pour...

Le regard de Victoria fut assez éloquent.

Vic, tu as confiance en moi...je t'assure que rien ne change à notre situation.

Il déploya charme et arguments pour la convaincre. L'après midi finissait quand ils arrivèrent au cottage. Michael, tout fier de sa propriété, attendit la réaction de la jeune américaine devant cette maison d'aspect ancien, au toit de chaume, nichée au milieu des arbres, cadrant au juste avec l'image qu'elle aurait pu se faire d'une cottage anglais perdu à la campagne.

J'espère que cela te plaira!

Elle ne trouva rien à redire de cet intérieur douillet, plus que confortable. Rien du déploiement de fortune à la façon clinquante de la Folie, ici tout était plus sobre tout en gardant le luxe de bon ton. La personnalité du maître de céans s'y voyait reflétée dans certains détails somptueux, comme les fourrures d'ours face à la cheminée. La collection d'armes anciennes, dont une hache de guerre d'aspect effrayant. Des objets d'art oriental, dont des très beaux chevaux birmans en bronze et autres détails exquis qui attirèrent l'œil connaisseur de Victoria.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Mer 28 Mai - 12:17

En riant, Vic s’était précipitée à la salle à manger. Son mal de crâne s’évapora à force de tasses de café. Michael ne tarda pas à la rejoindre et même un œil non averti aurait décelé une complicité nouvelle entre ces deux-là.
La conversation roula sur le futur immédiat. Vic accorda qu’ils avaient suffisamment abusé de l’hospitalité de Justin ; il était temps de retrouver un rythme plus normal.
Pour la jeune fille, les choses étaient claires : elle allait reprendre la location qu’elle avait abandonnée quelque temps plus tôt. Les bagages furent bouclés, il y en avait des paquets !
Main dans la main, ils se présentèrent dans le courant de l’après-midi à l’appartement antérieur. Une grosse déception les attendait : la logeuse fut contrite en avouant avoir reloué le bien. Là, Vic fut désemparée.


Ce n'est pas la fin du monde, ma chérie. Tu n'as qu'à venir chez moi...ce n'est pas La Folie mais il y a assez de place pour...

Elle releva un sourcil. A quoi songeait Michael ? Une jeune fille sous le toit de son « fiancé » qu’allait-on penser ?

Vic, tu as confiance en moi...je t'assure que rien ne change à notre situation.

Elle le croyait ! La question était le « qu’en dira-t-on ? »
Avec éloquence, Michael finit par la convaincre que cette solution ne serait que temporaire, juste de quoi prendre le temps de se retourner.
Lorsque le soleil commença à décliner, ils arrivèrent en vue de « La Tanière »
Immédiatement, Vic tomba sous le charme de cette bâtisse ancienne nichée entre les arbres qui lui offraient comme un écrin de verdure. Le toit de chaume très « old british » la ravit.
Curieuse, sans excès, Victoria éprouvait une certaine satisfaction à connaître ces lieux. Souvent, en effet, un intérieur en révèle plus sur le propriétaire qu’une foule de mots.
La demoiselle examina consciencieusement le décor de la chaumière. Son cœur battit plus vite : c’était… parfait. Ce décor douillet, dépouillé de décorum tapageur, trahissait une âme aventureuse et sensible. Les fourrures de la cheminée lui donnèrent des frissons en réveillant son imagination. La collection d’armes anciennes la fascina, de même que les souvenirs de voyage rapportés des quatre coins du monde. Elle sourit, un peu confuse :


Je me sens chez moi.

Voilà qui signait un terrible aveu très sincère. Elle en était toute retournée car devait avouer qu’à part un piano et quelques touches féminines, il ne manquait strictement rien à cet intérieur pour qu’il ressemble à celui dont elle rêvait.

Les bagages avaient été rapatriés sous l’égide de Bikita. Victoria découvrit à l’étage une chambre bien orientée, spacieuse et gaie dans ses tons parme. Avec joie, elle en prit possession en remerciant Michael d’un petit bisou sur la joue. Elle l’éjecta de son nid afin de se préparer pour le dîner.
Mr De Brent avait joué sur la touche romantique en faisant dresser une table idéale éclairée de chandelles. Bikita s’était surpassée ; les plats furent honorés comme il se devait. Ils bavardèrent sur leurs voyages respectifs, approfondissant peu à peu la connaissance de l’autre. Inutile de dire que Vic était sous le charme. Michael se livrait sans détours, ce qu’apprécia beaucoup la jeune femme. A chaque réplique – ou presque – elle s’étonnait :


* je n’aurais pas fait mieux… j’aurais dit pareil.*

Incroyable et pourtant réel : ils se complétaient admirablement. Elle n’en revenait pas. Pourtant, elle s’abstint de le révéler. Il fallait encore analyser tout ça. Une remarque du jeune homme l’attrista : Michael allait reprendre du service au Ministère, ils se verraient donc moins, dès le lendemain.
Même si elle s’y attendait, la nouvelle la rendit morose. A quoi allait-elle occuper ses journées en l’attendant ?


Je visiterai Londres, mais sans toi, ce sera moins amusant.

La soirée fut très calme, au coin du feu. Michael la meubla en narrant quelques-unes des missions auxquelles il avait participé, de quoi effrayer sa belle qui ne manquerait pas de se ronger d’inquiétude après de tels récits.

Le lendemain, quand Vic descendit, elle ne trouva qu’un mot gentil près de la cafetière. Elle avait quartier libre jusque 18 heures.
Que faire ? Equipée en moldue, sitôt le déjeuné enfilé, elle transplana jusqu’à la capitale qu’elle sillonna avec animation. Sur l’heure de midi, elle constata que sa bourse n’était pas aussi remplie que prévu, avec ce qui lui restait, elle pouvait juste s’offrir un soda. Un passage chez Gringotts s’imposait.
Confiante, elle se rendit au chaudron baveur et ne commit aucune erreur en ouvrant le passage. Sa tenue dépareillait ? Qui s’en souciait ?
Le gobelin de l’entrée la salua comme tous les clients, elle se dirigea au guichet où elle réclama l’ouverture de son coffre. Une transaction particulière avait été établie pour que ses parents y transfèrent directement son pécule mensuel. La créature au nez pointu grimaça un étrange sourire en lui tendant une lettre au lieu de l’accord espéré.
Vic s’isola dans un coin où elle décacheta la lettre. Ceux qui l’auraient observée se seraient demandé si cette jeune personne n’allait pas se trouver mal. Devenue blême, Victoria chancela légèrement. Pour un coup bas, c’en était un de taille. Jamais elle n’avait imaginé… ça.
Elle resta prostrée quelques minutes puis se secoua.


* Ah, ils le prennent comme ça ! Rira bien qui rira le dernier.*

Sa combativité revenue, Vic sortit de la banque. Systématique, elle entreprit d’arpenter le chemin de traverse à la recherche d’un écriteau adapté à ses besoins.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Mer 28 Mai - 22:42

Michael l'avait suivie dans sa tournée de découverte, ravi de la voir si contente et pourquoi pas le dire...si surprise. à croire que Victoria s'était attendue à quelque chose de très différent. Il remarqua, non sans satisfaction que sa belle agréait pleinement son goût en question décoration.

Je me sens chez moi.

Il n'avait pas pu s'empêcher de l'embrasser en entendant cela. Ces mots réchauffaient douillettement son cœur.

Tu es chez toi, ma douce.

Cela pouvait beaucoup ressembler à une simple formule polie mais il n'en était rien. Pour la première fois de sa vie, il sentait l'irrémédiable besoin de partager...enfin pour être complètement sincère avec lui, partager était trop peu, il voulait donner...ses biens, son cœur, sa vie. Il voulait lui appartenir et qu'elle lui appartienne. Mais le moment n'était pas encore venu de se livrer à des grands aveux. Un regard de Victoria suffit pour lui dire qu'elle avait à peu près les mêmes idées, mais elle aussi se tût gracieusement et passa à s'extasier devant une gracile figurine de jade.

Ce premier soir, en tête à tête aux chandelles puis face au feu, la conversation tourna autour de voyages et aventures diverses. Parler avec Victoria était facile, agréable et très enrichissant. Elle s'intéressait à tous les thèmes, avait des opinions qui résultaient parfois étonnantes chez une si jeune femme mais il ne fallait pas oublier que son niveau de culture était au dessus de la moyenne.

Pourtant tout ce petit bonheur si parfait, qu'ils avaient bâti autour d'eux en ces jours, devait se plier à la routine de la vie. Le lendemain, il reprenait son service au Ministère et était loin de s'en réjouir. Victoria savait bien que ca devait arriver tôt ou tard mais ne se priva pas de faire une moue qui enchanta Michael...il allait lui manquer.

Je visiterai Londres, mais sans toi, ce sera moins amusant.

Savoir que tu cours les rues en mettant en danger la population, ne va pas me laisser me concentrer au travail.

Ils se quittèrent après un tendre baiser et chacun regagna sa chambre. Le lendemain, il quitta la maison très tôt et trasplana au Ministère.

Les premiers jours de retour au service se passèrent, plus ennuyeux les uns que les autres. Michael se trouva en train de mettre à jour des tonnes de paperasse complètement inutile ou de fouiller dans les archives à la recherche de cas oubliés depuis des siècles. À croire qu'on voulait le tenir occupé tandis que les autres Aurors passaient le clair de leur temps en mission. au début, il n'avait pas prêté beaucoup d'attention à ce détail trop pressé de rentrer chez lui et retrouver Victoria. Mais au bout d'une semaine, il réalisa qu'on le regardait d'une drôle de façon. Que des gens qui avant s'approchaient pour lui parler, l'évitaient soigneusement. Que les conversations cessaient à peine il apparaissait en scène. Ça puait le ragot à plein nez!
Mais la cerise sur le gâteau fut la convocation au bureau de Dolores Ombrage, qu'il détestait sans en faire un secret. Et qui le lui rendait au centuple.
Dès l'instant où il entra au bureau de la sous-secrétaire d'État auprès du Ministre, Michael se sentit envahi par une sensation de profond dégoût et rage. Cela ne fit qu'accentuer encore plus son attitude déjà normalement arrogante. Ombrage, assise dans son fauteuil, derrière le bureau, ressemblait plus que jamais à un gros crapaud. Elle lui sourit onctueusement et lui dit de s'asseoir de cette voix presque enfantine qui dépareillait atrocement avec son allure grotesque.
Il obéit à contre cœur et lui demanda sèchement le pourquoi de cette convocation.


La déclaration qui s'en suivit le laissa estomaqué. Le Ministère avait initié une enquête sur lui. Ni plus ni moins. Personne n'ignorait ses liens de parenté, très proches, avec certains Mangemorts. Son père, par exemple, détenu à Azkaban. Sa famille, aux dires de la femme crapaud, était en étroite relation avec Celui qu'on ne doit pas nommer, et il était normal d'avoir des soupçons sur sa loyauté. Michael n'en croyait pas à ses oreilles. On en savait long sur sa vie. Le moindre de ses déplacements était tenu en compte. Le nom de ses amis, celui de ses maîtresses, sans oublier le détail que l'une d'elle était "très" enceinte de lui. Victoria apparut en scène. On avait consigné jusqu'à la couleur de ses yeux et bien entendu le fait qu'elle soit...sang de bourbe. Pardon. Née moldue. En ce moment, il serrait les poings, luttant contre la folle envie de se ruer sur elle et lui tordre son cou orné de perles.
La diatribe de la sous-secrétaire se poursuivit pendant un long moment. Elle exultait en le voyant se décomposer lentement, jouissant de chaque seconde de cet étalage de pouvoir. Ce la fit tout de même enrager est qu'elle ne réussit pas à effacer la moue de dédain qui tordait la bouche de l'auror et encore moins son regard éclatant de mépris. Il serait temporairement retiré du service actif...mesures uniquement préventives! À bon entendeur...
Au fait. Il se retourna sur le pas de la porte et la fulmina d'un regard mauvais.
La veille au soir, une patrouille d'Aurors avait affronté un groupe de Mangemorts, deux morts de ce côté là...l'un d'eux un certain Simon De Brent.
Et encore un petit détail. le jugement de Demetrius De Brent aurait lieu dans trois jours. Il était cordialement invité à la salle du tribunal.

Il ne sut jamais comment il sortit de là et gagna la Tanière. Il se sentait malade de haine, de rancœur, de chagrin aussi en pensant à sa mère, mais en poussant la porte, il essaya de se composer un masque tranquille.

Victoria était au salon, allongée dans le divan face au feu, les jambes sur des coussins, l'air passablement fatiguée, pourtant en le voyant elle sauta sur ses pieds et courut se pendre à son cou. Elle ne fut pas dupe un instant sur son état d'âme. Le prenant de la main, elle l'entraîna au divan et force câlins, lui tira la vérité complète...

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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Jeu 29 Mai - 16:01

Des semaines s’étaient écoulées ; semaines calmes en actions mais riches en approfondissement de leur compréhension mutuelle. Victoria en était arrivée à un point de non retour : tout son univers tournait à présent autour de Michael.
Michael sera-t-il content si nous allons là ? Que dira Michael se je change ça ? etc.
Elle se coupait en quatre pour lui éviter le moindre tracas. L’ambiance au Ministère ne lui convenait pas ; c’était devenu un sujet presque tabou entre eux car il rendait Michael morose. De ses propres soucis, Victoria ne pipait mot. Aussi alerte et gaie que possible, elle s’ingéniait à le dérider, proposant des sorties au restaurant – où elle ne mangeait quasi pas - , des spectacles durant lesquels elle s’endormait à moitié. Au moins, il semblait heureux et de plus en plus pressé de rentrer la retrouver.
Ce soir-là, il rentra un peu plus tôt que prévu et la surprit allongée sur le divan, les jambes rehaussées par un coussin. En un instant, elle se redressa pour l’accueillir de son charmant sourire accompagné d’un profond baiser.
L’humeur du jeune homme n’était pas au beau fixe, elle le perçut d’entrée de jeu.


* Seigneur, que se passe-t-il encore ?*

Elle dut puiser dans ses réserves d’imagination et d’énergie pour lui offrir le dérivatif nécessaire. Comme une parfaite maîtresse de maison, elle le guida sur le divan où elle le poussa gentiment. Un verre de Whisky pur feu fut présenté. Pendant qu’il l’enfilait, elle dénoua sa cravate, puis le déchaussa. Assise en tailleur sur le tapis, elle entreprit un massage de la plante des pieds, souverain contre les contrariétés.
Inutile de le presser de questions, il viderait son sac quand il serait prêt. Vic connaissait à présent le caractère parfois taciturne de Mr De Brent et avait appris à ne jamais le brusquer dans ses confidences.
Le récit de la journée de Michael la glaça jusqu’aux os. Une enquête sur lui ? Sur elle ? Son frère abattu ? Le procès de son père ? Pas étonnant qu’il ait cette tête !


Cette Ombrage est un monstre ! s’indigna-t-elle. Comment n’est-elle pas encore répertoriée dans les créatures nuisibles ? Si j’étais plus experte en magie noire, il lui en cuirait, crois-moi ! Je m’y connais en poison, ce serait une idée, non ?

Ah ! Michael souriait : mission accomplie.
Vic se releva pour se servir un verre également. Au passage, elle prit un des cigares favori de Michael qu’elle lui donna avec les allumettes. Il était apaisé, Vic fut soulagée.
Vint la question habituelle à laquelle Vic répondit avec aplomb :


Moi ? Comme toujours quand tu n’es pas là : shopping, tourisme, farniente.

Elle préparait ses mensonges avec un soin particulier afin d’éviter de se couper. Chaque jour, elle inventait des visites qu’elle n’avait pas faites, des achats illusoires. Michael ne se doutait de rien, elle mentait bien. S’il avait été un tant soi peu moins penché sur sa propre personne, peut-être aurait-il remarqué l’amaigrissement de Vic, ses légers cernes et sa fatigue quasi perpétuelle. La soirée s’écoula sans heurts, ils se souhaitèrent la bonne nuit après une partie d’échecs mollement disputée par une Vic crevée. Combien de temps tiendrait son artifice ? Très longtemps, souhaitait-elle. Pourtant…

Pourquoi fallut-il que cet après-midi là, le lendemain, un affamé choisit justement cet établissement pour y déjeuner ?
C’était plus une gargote qu’un véritable restaurant. La nourriture était simple et bon marché, ce qui lui conférait assez bien d’attrait. Le midi, c’était plein à craquer.
Il eut du mal à se frayer un passage jusqu’au comptoir. Il s’y dirigeait quand un grand bruit retentit venant des cuisines. Quelqu’un venait de renverser beaucoup de choses :


Espèce d’empotée ! gronda une voix mâle. Tu peux pas faire gaffe.

C’est de votre faute ! répliqua vertement une jeune femme. Si vous arrêtiez de me pincer les fesses quand je passe, ça n’arriverait pas !

Dehors ! Fous le camp !

Avec plaisir, j’en ai marre de ce boulot de m**** !

La porte derrière le comptoir s’ouvrit à la volée sur une furie qui dénouait son tablier et le lançait par terre. Toute à sa colère, la demoiselle donna bille en tête contre la poitrine d’un jeune homme.

Pardon, fit-elle en se dégageant.

L’autre lui cadenassa le poignet.

Mais lâchez-moi, s’énerva-t-elle en se démenant avant de relever les yeux.

Le temps s’arrêta, la respiration lui manqua :

Mon Dieu… Michael, hoqueta Vic épouvantée.

Panique, émotions, fatigue eurent raison de ses forces, ses jambes ployèrent.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Jeu 29 Mai - 22:43

Inutile quête du sommeil! Il se tourna et retourna dans son lit. Rien à faire, Morphée ne serait pas de la partie cette nuit. Il envia Victoria qui devait dormir, du sommeil des justes et finit par se lever.

Dans le salon sombre, sans se soucier de raviver le feu, il se servit à boire, prit un cigare et s'écroula dans le divan. La journée avait tenu du cauchemar. Apprendre la mort de Simon l'avait touché plus qu'il n'aurait voulu le reconnaître. C'est vrai qu'il n'avait été ni le meilleur des frères ni le meilleur des hommes, mais qui était t'il pour le juger? Simon avait suivi le chemin tracé pour lui par des générations de De Brent, il avait fidèlement servi à une cause qu'il croyait juste. Michael ne se doutait pas que son frère l'aurait tué, d'en avoir l'occasion...pourtant, il se prit à regretter presque les jours lointains où ils avaient partagé une semblance de sentiments fraternels.
Et maintenant, Simon était mort.
Le fait que son père soit à Azkaban, par contre, ne l'émut pas trop...Demetrius De Brent n'avait pas été un père mais un tyran, qui régissait sur sa famille avec la même rigueur que s'ils étaient ses esclaves...surtout Aylinna. Même petit garçon, Michael avait rêvé de libérer sa mère de ce despote et de la voir sourire, elle qui était si belle et douce...il n'avait jamais compris que malgré les apparences Aylinna aimait son mari par dessus tout et que celui ci, l'idolâtrait, au point de lui permettre ne pas être une Mangemorte.

*Qu'il crève!*

Sur cette pieuse pensée il ferma son esprit à ces souvenirs, il reporta ses pensées à des faits plus agréables. Et le seul qui revenait toujours était : Victoria. Chaque jour qui passait il se sentait grandir son besoin d'elle, son désir de l'avoir toujours près de lui...il l'aimait, de cela il ne lui restait le moindre doute. Et elle l'aimait...il le sentait, le découvrait toujours dans son regard, dans son sourire, chaque fait et geste...
Chaque fait et geste? En fixant la braise rouge de son cigare, Michael réalisa qu'il monopolisait la vie de Victoria. Elle se pliait à sa volonté avec la plus douce des soumissions...Qu'était il en train de faire? Encore son maudit égoïsme reprenait le dessus, sans qu'il ait conscience. Ces derniers temps il n'avait pensé qu'à lui, à ses problèmes de la teneur qu'ils soient...à quand remontait la dernière fois qu'il avait demandé à Vic des nouvelles de sa famille? Ou de lui montrer ses dernières acquisitions? Vu qu'elle sortait tous les jours....elle devait en avoir une armoire pleine à craquer! S'était il intéressé à ce qu'elle avait vu de nouveau au long de ses journées solitaires? Ou encore...pourquoi elle semblait si fatiguée les soirs quand il rentrait, au point de s'endormir presque au milieu d'une conversation?

Bikita!!!

C'était misérable de sa part de réveiller l'elfe au milieu de la nuit mais il était sûr que Bikita saurait plus long sur les allées et venues de Victoria.
Avec le "crac" habituel l'elfe se matérialisa devant lui.

La conversation avec la petite créature fut des plus informatives. Alors qu'il pensait que Vic dormait comme un loir dans son lit, celle ci quittait la maison bien avant lui...et revenait avant qu'il ne rentre, très fatiguée. Jamais Bikita ne l'avait vue revenir avec un paquet, ni sortir avec sa bien aimée camera...Mais que diables faisait elle de la journée???

Repasser toutes les possibilités l'occupa un long moment avant de s'endormir dans le divan. Suivant sa coutume. Bikita le couvrit et alla préparer le petit déjeuner pour que Victoria ne parte pas sans avoir mangé quelque chose. L'elfe gérait son petit monde á merveille!

Ce matin, au Ministère, al situation n'avait pas varié d'un poil si ce n'est que pour empirer. Il finit par s'engueuler avec un autre Auror qui avait fait un commentaire stupide sur sa position comme fils de Mangemort. Dans une colère noire, il envoya valser en l'air le tas de documents qui encombraient son bureau. Mit le feu à un communiqué de la sous -secrétaire d'état auprès du Ministre et quitta les lieux en pestant comme un forcené.

Sans trop savoir où il allait, Michael se retrouva dans le Chemin de Traverse. Dans l'espoir de se calmer, il se mit à flâner comme un désœuvré, ce qu'il ne tarderait pas à être si la situation ne changeait pas. En passant devant un petit restaurant, il se dit que manger quelque chose ne lui ferait aucun mal...

C'était plein à craquer et il dut jouer des coudes ,comme un simple mortel, pour se frayer passage jusqu'au comptoir. Il n'y arriva jamais. Un boucan de tous les diables parvint de la cuisine. De la vaisselle brisée en quantité, s'il ne se trompait pas et aussitôt des voix ...l'une masculine et furieuse s'en prenait à une femme, qui répliquait outragée que s'il ne lui pinçait pas le fesses, ces accidents ne se passeraient pas. Il y eut des rires un peu gras de la part de l'assistance. L'homme renvoyait l'employée de mauvaise façon et celle ci l'envoya au diable, avant d'entrer en scène, en dénouant un tablier qui alla atterrir dans un plat de soupe.
Michael n'en croyait pas à ses yeux et incapable de bouger, ne put éviter que la furie en question lui rentre dedans. Sa seule réaction fut de la prendre par le poignet, ce qu'elle jugea de très mauvais goût...jusqu'à l'instant de relever la tête et le reconnaître.

Mon Dieu, Michael!

Il lut une lueur d'épouvante dans ses yeux verts et voulut lui dire quelque chose mais elle venait de s'évanouir.

Bon sang, Vic...qu'est ce que tu fous lá?

Moment précis pour que le patron ulcéré entre à son tour en scène, en voyant sa récalcitrante ex employée dans les bras de Michael, il ouvrit la bouche pour continuer avec ses imprécations. L'Auror ne lui en laissa pas le loisir. Son poing s'écrasa contre sa figure et fin de l'histoire.

Il quitta l'endroit avec Victoria dan ses bras et ne trouva rien de mieux à faire qu'a trasplaner chez lui. Bikita couina affolée ne voyant la jeune femme dans cet état et dès qu'il l'eut posée dans le divan, lui appliqua un Revigor qui eut pour effet de la réveiller. Son premier regard, affolé, fut pour Michael, accroupi à ses côtés.


Du calme, ma douce...calme toi!

Il caressa doucement ses cheveux, les écartant de son visage, l'embrassa avec une tendresse débordante pour la rassurer.

Tout va bien...on est à la maison!

Elle s'assit, des grosses larmes coulaient sur ses joues. Michael s'assit près d'elle et la prit dans ses bras.

Vic, ma chérie...ma folle chérie. Pourquoi tu ne m'as rien dit? Je sais que quelque chose cloche de bout à bout...que se passe t'il? Pourquoi travaillais tu dans ce endroit?...Ne me dis pas que tu as dilapidé la fortune de ta famille?...

Le moment n'était pas le mieux choisi pour faire de l'humeur parce que les sanglots de Victoria reprirent de plus belle et il ne comprit qu'à moitié ses explications...trois mots clés...Papa. Furieux. Argent.
Il ne fallait pas être un génie de la logique cartésienne pour deviner ce qu'il se passait.

Ton père est furieux et il ne t'envoie plus d'argent, c'est ça? Et il est furieux pourquoi au juste, ton papa?

Là, Victoria perdit contenance, et pleurant comme une Madeleine, se jeta dans ses bras.

Il ne comprenait pas grand chose alors, il s'appliqua à la consoler de la meilleure façon possible...

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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 3 Play211Ven 30 Mai - 0:50

Son réveil avait discrètement sonné à 4h15 du matin. Encore engourdie par si peu d’heures de sommeil, Vic s’était douchée, vêtue et avait filé avaler le déjeuné que Bikita ne manquait jamais de lui préparer. Jamais elle ne croisait l’elfe. Victoria priait pour que celle-ci se montre aussi discrète avec Michael.
A 5 heures tapantes, personne n’aurait reconnu Miss Standford transformée en serveuse de la minable auberge du « Scroutt affamé » Bonnet ridicule sur ses cheveux en queue-de-cheval, tablier rayé sur une robe simple, c’est là que Vic travaillait depuis que cette lettre était arrivée chez Gringotts. Elle devait nettoyer la salle puis s’occuper de préparer les petits déjeuners : piles de toasts, œufs, bacon, hareng et autres. On les servirait de 6 h à 9 heures. Ensuite, il fallait laver la vaisselle. Heureusement, la magie était admise, sinon… Elles n’étaient que deux à assumer la quasi-totalité du travail. Le patron – un macho bourru et grossier – les menait… à la baguette pour un salaire assez chiche mais c’est tout ce que Vic avait trouvé ou presque. Le coup de feu de l’heure de midi la laissait souvent sur les rotules tant il y avait de monde à servir. Si elle ne rechignait pas à la tâche, l’ambiance de cette gargote lui donnait la nausée. Le patron ne pensait qu’à fricoter avec ses employées ; que de baffe n’avait-il pas reçues. Pas vite découragé, le mec !. Il avait l’art de surprendre Vic lorsqu’elle portait les plateaux les plus chargés. Plusieurs fois, elle en renversa. De nature déjà assez maladroite, il n’en fallait pas beaucoup pour créer une catastrophe. Avec un mauvais sourire, le patron lui annonçait alors qu’il retiendrait les dégâts sur sa paye. A ce rythme, Vic allait trimer pour des queues de cerise. Heureusement, elle avait un second job de 15h à 17h30 chez Fleury et Bott. Là, même en travaillant beaucoup, elle pouvait décompresser avant de rentrer préparer l’arrivée de Michael à « la Tanière ».


Ce jour-là, dès son arrivée, le patron la chercha. Il la houspillait pour un oui ou pour un non. Sur l’heure de midi, il lui pinça à nouveau les fesses alors qu’elle allait passer en salle : tout tomba.
L’engueulade fut la goutte de trop. Vic jeta son tablier. Elle s’attendait à tout mais pas à se trouver nez à nez avec celui qu’elle chérissait.
Lorsqu’elle se réveilla, allongée sur le divan, ce fut un déluge digne de Noé. Michael avait l’air soucieux : catastrophe ! Il réclamait des explications qu’elle eut un mal fou à débiter. Entre deux sanglots, il parut comprendre plus ou moins de quoi il retournait.


Ton père est furieux et il ne t'envoie plus d'argent, c'est ça? Et il est furieux pourquoi au juste, ton papa?

Michael sut se montrer si doux que vic finit par se calmer un peu.

Att… attends, tu vas voir.


Elle chercha maladroitement sa baguette tant elle était nerveuse et faillit rater son « accio lettre papa»

Un bout de papier vola jusque dans les mains de Michael qui put lire :

Victoria,
Ta mère et moi te faisions confiance. Or, il apparaît que tu déshonores le nom des Standford. Le détective privé sorcier qui te suit depuis ton départ nous en a appris de belles sur ta conduite avec ce De Brent. Nous avons reçus de très jolies photos de vos exploits parisiens. De plus, tu oses t’installer chez lui comme une vulgaire gourgandine.
C’en est trop, Victoria. Puisque ce De Brent t’entretient si bien, qu’il continue. Tu ne percevra plus un sou de notre part tant que nous n’aurons pas sous les yeux, l’annonce officielle de fiançailles ou mieux un faire-part de mariage.
A bon entendeur,
Tendresses,
Tes parents aimants et déçus.


Vic n’arrivait pas à cesser de pleurer. Michael paraissait assez stupéfait de sa lecture.
Il tenta d’argumenter, elle le freina :


Ils ne peuvent pas comprendre, ni n’admettront jamais, que nous puissions vivre ensemble sans pour autant faire… enfin, tu sais quoi.
La plupart des gens s’imaginent que je suis ta nouvelle maîtresse. J’en souffre Michael. Je ne voulais rien te dire pour ne pas en rajouter à tout ce que tu subis déjà. Je voulais me débrouiller pour gagner de quoi payer un loyer, et.. et…


Elle fondit à nouveau dans un torrent de larmes que sécha un Michael un peu désorienté.
Alors il l’embrassa d’une manière particulière, tellement époustouflante que Vic chavira complètement. Des soucis ? Quels soucis ? Pffft envolés papa, maman, argent… Quelle importance tout ça ? Michael venait de mettre le feu aux poudres, et Vic se consumait à vitesse grandissante.
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