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 Pas de bol! Quoique... [FE]

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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Ven 30 Mai - 21:18

La lecture de la lettre d'Edward Standford laissa Michael pantois...et furieux. Ce zélé père américain ne pouvait pas s'imaginer le mal qu'il faisait à sa fille en se basant sur des informations obtenues si bassement. Les faire suivre par un détective...et quoi plus? Mais pour qui le prenait ce monsieur? C'était plus qu'évident qu'il n'avait su gagner ni sa confiance ni son respect, puisqu'il les faisait filer depuis leur départ de Boston. Cela le vexa, mais là n'était pas le point.
Victoria continuait à pleurer inconsolable. Il essaya de la calmer. Elle n'écoutait aucun argument. Elle avait ses propres vérités et celles ci étaient plus que valables pour la tenir dans cet état.

Ils ne peuvent pas comprendre, ni n’admettront jamais, que nous puissions vivre ensemble sans pour autant faire… enfin, tu sais quoi... La plupart des gens s’imaginent que je suis ta nouvelle maîtresse. J’en souffre Michael. Je ne voulais rien te dire pour ne pas en rajouter à tout ce que tu subis déjà. Je voulais me débrouiller pour gagner de quoi payer un loyer, et.. et…

Par tous les diables de l'Averne...

Il n'y avait pas pensé. En fait, l'idée ne lui même pas croisé l'esprit. Qu'on le juge et le condamne. Lui, il s'en fichait comme d'une guigne. Il y était habitué. Pas Victoria. Comment avait il pu être si égoïste? Si aveugle? Elle n'était pas comme les autres...elle ne serait jamais comme les autres. Pourtant aux yeux du monde, la situation était parfaitement claire...ils vivaient sous le même toit et étaient visiblement amoureux l'un de l'autre...de là à tirer des conclusions, il n'y avait qu'un tout petit pas. Il se maudit trois fois.

Vic, ma douce, nous trouverons bien une solution!

Son regard éploré posait la même question qu'il se faisait lui même...Laquelle? Que pouvait il lui dire? Marions nous demain pour que ton père soit content?
Non! Certainement pas. Ils n'allaient pas se précipiter au mariage rien que pour faire plaisir à des parents ultra conservateurs.

Il y en aura bien une qui nous convienne, tu ne crois pas?

D'un coup de pouce il lui essuya les larmes et l'embrassa, se voulant plus rassurant que séducteur mais, peu à peu, les baisers gagnèrent d'intensité. Victoria ne s'y dérobait pas. Sa bouche devenait consentante et chaleureuse sous la sienne. Ils partageaient le plaisir irraisonné de cette étreinte. Il la découvrait passionnée, empreinte d'une douce volupté toute nouvelle, qui commençait à ébranler, sérieusement, les nerfs de Michael.
Il parcourait son visage des ses lèvres, revenant toujours vers sa bouche offerte . Elle s'abandonnait sans réserves à cette vague déferlante de sensations et délicieuses pulsions, perdant ses mains sur la nuque masculine, dans ses cheveux, les emmêlant, les tiraillant, caressante. Il baisa son cou, la peau découverte de sa gorge, la naissance de sa poitrine en l'entendant gémir doucement, aussi enivrée que lui de désir...
Il serait allé plus loin si un éclair de soudaine lucidité n'avait traversé son esprit embrumé de plaisir...Par Merlin, qu'était il en train de faire? Victoria ne méritait pas qu'il abuse de sa faiblesse, pas dans cet état de désarroi dans lequel elle se trouvait un moment auparavant...elle avait besoin d'être rassurée...pas séduite!
En luttant contre son propre désir, il essaya de calmer les battements redoublés de son cœur. Le visage enfoui au creux du cou de la jeune femme, il reprit son souffle et fit l'essai, un peu raté, de mettre en ordre ses pensées.

Michael sentit sa main douce continuer à caresser sa tête et écouta comment les battements de son cœur se calmaient aussi. Enfin, après un moment, ils se sentirent suffisamment sereins pour se regarder aux yeux...et il lut tant d'amour dans les yeux de Victoria qu'il s'en sentit bouleversé.

Je t'aime, Vic. Je ferai n'importe quoi pour te rendre heureuse. Pardonne moi d'être si stupide et égoïste la plupart du temps. Ne me cache plus jamais un problème, ne cherche pas à combler mes peines au détriment de tes joies. Je suis là pour t'aimer et te protéger, pas pour soumettre ta vie à mon caprice...tu es la femme que j'aime...ne me vénère pas...aime moi, simplement!

Il se releva et la prenant de la main, l'attira vers lui.

Je crois que sortir nous fera du bien...allons manger quelque part puis nous nous baladerons par là, sans aucun autre souci qu'être en paix...

Un baiser plus tard et ils quittaient la maison, en y laissant leurs problèmes. Pour le moment. Tapi dans l'ombre, un petit bonhomme suivait des yeux leur départ...
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Sam 31 Mai - 1:19

Renversant ! Renversée, Vic l’était déjà sur le divan mais là… Jamais elle n’avait ressenti un tel chamboulement de ses sens. Michael éveillait en elle un flot d’émotions inédites. Le cœur emballé, des frissons électriques irradiants dans chaque parcelle de son corps, la jeune fille s’abandonna aux baisers qui la dévoraient. Les lèvres de Michael possédaient un pouvoir absolu auquel elle ne pouvait, ne voulait pas résister.
Il est de ces instants que l’on voudrait conserver pour l’éternité, Vic était persuadée vivre un de ceux-là. Pourtant, la fougue se calma. Michael aussi haletant qu’elle se contenta de l’étreindre fortement. Les respirations reprirent un rythme plus normal, ils se regardèrent intensément :


tu es la femme que j'aime...ne me vénère pas...aime moi, simplement!

Elle l'enlaça, éperdue, et fut à deux doigts de se transformer à nouveau en fontaine :

Moi aussi Michael, je t’aime, je t’aime tant !

Il proposa de sortir ; un peu d’air après la fournaise leur ferait le plus grand bien. Ils transplanèrent au chemin de traverse.
Main dans la main, se couvant des yeux en marchant, ils s’installèrent dans un petit établissement propret où peu de monde consommait, ce qui leur garantissait la quiétude désirée.

Les doigts entrecroisés, yeux dans les yeux, aucun mot n’était nécessaire pour traduire la voix de leur cœur. Il fallait pourtant clarifier la situation. La commande passée, Michael décréta qu’il était hors de question que Vic continue à travailler dans de telles conditions. La jeune fille acquiesça tout en répliquant :


Mais je veux travailler… je ne peux pas passer mes journées à ne rien faire. Chez toi, Bikita s’occupe de tout… J’aime ce que je fais chez Fleury et Botts. S’ils pouvaient m’engager à plein temps, je serais ravie.

Une légère discussion s’engagea, chacun restant sur ses positions. Finalement, Michael accorda qu’elle essaye de décrocher un mi-temps mais il lui interdit d’aller travailler cet après-midi-là. Lui devait retourner au Ministère, il lui conseilla de se reposer jusqu’à son retour. Vic accepta car elle se sentait comme vidée. Pour une avant-midi riche en émotions, elle avait été servie.
Ils déjeunèrent rapidement puis, après un dernier baiser très sage, Michael partit dans une direction ; elle dans l’autre.

La tête de Vic ressemblait à un champ de foire. Tant d’idées contradictoires s’y emmêlaient. Elle marcha lentement, perdue dans ses pensées, sans remarquer qu’à quelques pas en arrière, un pisteur épiait tous ses gestes.
Soudain, Vic pila sur place. Ses traits d’indécis s’affermirent, un grand sourire éclaira son visage. Le détective en fut pour ses frais, Miss Standford transplana sans avertissement.


Lorsque Michael rentra à l’heure habituelle, il trouva Victoria passablement agitée. Pas de ce genre de nervosité malsaine, non ; elle ressemblait plutôt à un gosse qui a préparé une farce.

Va te changer, mon chéri. Mets-toi sur ton 31. Je fais pareil dans l’autre salle de bains.

20 minutes plus tard, ils se rejoignaient au salon. Victoria avait revêtu une robe de soirée amenée d’Amérique, sobre et très élégante dans son camaïeu de tons verts qui approfondissait son regard.

Prêt ? dit-elle mutine en s’accrochant au bras de son cavalier.

Crac ! Ils avaient transplané.
Michael parut décontenancé de se retrouver au milieu… d’un salon très privé, richement orné. La table était dressée pour deux, chandelles, douce musique, rien ne manquait à l’ambiance romantique.


J’ai fait des folies pendant ton absence. Je suis passée à la gargote réclamer mon dû et j’ai tout dépensé pour… cette soirée. Ne reste pas planté là, installe-toi. Le service va commencer.

En effet, un garçon stylé apparut avec du Champagne frappé. Les coupes pleines, Vic leva son verre :

Je trinque… à nous Michael. Envers et contre tout… je t’aime.

Le champagne fut dégusté ; les plats se succédèrent. Vic parlait vite, de tout, de rien. Elle buvait aussi un peu plus que d’habitude. Parfois un rire nerveux la secouait, surtout lorsqu’elle lorgnait la porte du fond de ce cabinet privé. Au dessert, elle invita Michael à la rejoindre sur le canapé, elle tremblait comme une feuille mais tenait bon.

Michael, il faut que … je te dise que…

Il lui sourit d’un air tellement malicieux, qu’elle pouffa. Par contre, elle ouvrit de grands yeux devant la petite boîte que lui tendait le jeune homme. Elle leva des prunelles interrogatives alors qu’il ouvrait l’écrin…
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Sam 31 Mai - 13:23

De retour au Ministère, Michael se rendit compte de l'inutilité de sa présence en cet endroit. Non seulement le travail qu'il était censé de faire lui était odieux...il avait la tête ailleurs et ne pouvait se concentrer à rien d'autre qu'à repasser en boucle le souvenir des dernières heures. Victoria. Elle et seulement elle.
Agacé, il abandonna les documents à réviser et se laissa aller contre le dossier de son siège, l'air rêveur. La situation avec sa bien aimée avait dépassé les limites du soutenable. Il savait sciemment qu'une autre rencontre comme celle qui avait eu lieu dans le divan mettrait en péril extrême l'intégrité de n'importe quel principe. Cette pensée l'occupa un bon moment et il devait être au limbe parce que l'entrée en scène d'un de ses collègues faillit le faire tomber de son siège. Il écouta d'une oreille distraite les propos que lui tenait l'autre, sans rien comprendre et tout à coup le regarda ,comme qui voit un martien, avant de se lever et laisser son collègue avec les mots à la bouche en sortant comme une trombe.

Il rentra à l'heure habituelle. Victoria semblait assez nerveuse en l'accueillant et il l'attribua à ce qui s'était passé plus tôt mais l'éclat malicieux de ces yeux verts le rassura.


Va te changer, mon chéri. Mets-toi sur ton 31. Je fais pareil dans l’autre salle de bains.

Michael obtempéra, sans poser des questions. Il n'eut même pas à choisir quoi mettre. Bikita s'était chargée de ça...il lui sembla surprendre un éclat conspirateur dans les yeux de l'elfe mais ne dit rien et passa la tenue qu'on lui avait préparée. En découvrant Victoria en robe de soirée, plus belle que jamais, il se dit qu'il y avait intrigue dans l'air.

Ils trasplanèrent sans qu'il eut la moindre idée d'où ils allaient. Il était à l'entière merci de la jeune femme et ne s'en plaignit pas. L'ambiance du salon où ils se retrouvèrent était délicieusement romantique. Table pour deux, chandelles. Champagne. Musique.

Victoria avoua sans détours avoir dépensé tous ses gains comme serveuse pour préparer cette soirée qui promettait d'être...très intéressante. Il secoua la tête en souriant...leurs idées s'accordaient tacitement.

Il la laissa jouer le rôle de parfaite hôtesse, non sans deviner qu'elle devenait de plus en plus nerveuse à mesure que la soirée avançait. Elle buvait plus que d'habitude pour se donner contenance et jetait des coup d'œil un peu affolés vers une certaine porte. Michael suivit le courant, sans dépareiller un instant de son air surpris et flatté. Elle était adorable dans sa nervosité grandissante mais aussi dans la farouche décision qu'il pouvait lire dans ses yeux.

Le repas fini, il l'accompagna docilement vers le canapé...là, elle tremblait carrément.

Michael, il faut que … je te dise que…

Il ne tint plus. Avant que la jeune femme ait fini de dire ce qu'elle avait á dire...et qui était certainement un aveu capital, il sortit l'écrin de sa poche et le tendit à une Victoria complètement prise de court. Elle leva vers lui un regard interrogatif...alors il l'ouvrit. Sur un fond d'écrin sombre reposait une bague, ornée d'un superbe solitaire, brillant de tous ses feux.

Je t'aime, Victoria...m'acceptes tu pour marcher à tes côtés pendant un long, trés long bout de chemin?

Elle acquiesca, incapable de dire quoi que ce soit alors il prit la bague et la glissa à son doigt, en retenant sa main qui tremblait de plus belle.

Tu es ma fiancée, maintenant. La seule et unique femme de ma vie.

Il la prit dans ses bras et l'embrassa tendrement en essayant de la rassurer. Elle ressemblait tout à coup à un petit lapin affolé, mais peu à peu, baiser aprés baiser, les nerfs commencérent à s'estomper livrant place à des sensations plus grisantes.

La musique était entraînante et subtile. Ils se laissèrent porter par ces vagues mélodieuses. Ils dansaient, étroitement enlacés au milieu du salon, où la table avait disparu ,par enchantement. Seuls restaient le bac à glace, avec le champagne et les coupes étincelantes. La lumière était plus tamisée et les bougies continuaient à brûler, sans fin.

Michael la taquina de petits baisers brûlants au creux de son cou, la faisant frêmir...c'était une zone particulièrement sensible pour elle. Victoria laissa échapper un petit soupir étouffé, qu'il rattrapa sur ses lèvres, l'enjolant dans un baiser tempestueux qui la laissa sans haleine et à lui avec les idées en branle bas de combat. Haletante, elle se sépara un peu de lui pour le regarder avec ses merveilleux yeux brillants d'un désir aussi intense que le sien. Il n'y avait pas besoin de mots. Leurs regards, leurs gestes parlaient à eux seuls et lentement, ils dérivèrent, toujours en dansant vers la porte mystérieuse...En l'ouvrant, il sentit Victoria se raidir un peu dans ses bras, à la vue du somptueux lit à baldaquin qui trônait au milieu de la pièce.

Mon amour, rien ne sera fait contre ton désir le plus absolu...si...

Elle ne le laissa pas finir sa phrase, attirant son visage vers le sien, elle l'embrassa d'une facon si délicieusement incendiaire qu'il n'eut plus le moindre doute sur le chemin à suivre.

Des baisers lents parcoururent ses épaules, sa gorge, livrée à sa bouche par un élégant decolleté. Ses mains, habiles, trouvèrent sans faute la fermeture de la robe et la défirent. Sans bretelles pour la retenir, celle ci glissa jusqu'au sol avec un bruissement soyeux. Les gestes de Victoria pour défaire sa cravate et et ouvrir un à un les boutons de sa chemise, furent empreints d'une telle sensualité, que Michael s'en trouva tout secoué. Il découvrit son corps sublime, sa peau dorée, douce comme une pêche. Elle caressa son torse, le souffle entre coupé d'une émotion unique et y posa ses lèvres chaudes sur sa peau, pour la goûter pour la première fois. Il n'y tint plus, la soulevant dans ses bras, il l'emporta vers le lit.

Lentement. Doucement. Baisers et caresses savamment prodigués. Michael découvrait les plaisirs de l'amour comme si c'était, pour lui aussi la prémière fois. Elle était une élève attentive, lui ,un maître patient. Mais à moment donné, il lui semblait que c'était lui qui était en train d'apprendre et elle en train d'enseigner. Cette exploration délicate des sens, s'écoulait sans mésure de temps ni d'espace, ils étaient là, sans l'être, élevés à un autre niveau de conscience. Se cherchant. Se trouvant. Se laissant bercer au creux d'une mélodie inconnue..dont, seuls eux, connaissaient le rythme.

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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Sam 31 Mai - 15:46

Tout, elle pensait avoir tout prévu.
La solution lui était apparue clairement au beau milieu du chemin de traverse. Après tout… Puisque tout le monde s’accordait à penser que Michael et elle… Ils en mouraient d’envie, l’un comme l’autre, elle en était persuadée. Il est de ces gestes, de ces signes qui ne trompent pas. Comment se regarder en face sous le même toit avec ce qui avait failli se passer sans le sang froid de Michael ?
Ce n’était ni l’heure, ni le bon endroit… Il fallait remédier à ça.
Tambour battant elle avait transplané à « La Tanière » Bikita, un peu perplexe, avait répondu à toutes ses questions : quel plat préférait Michael ? Connaissait-elle un endroit chic très discret ? La petite elfe fut une mine de renseignements. Forte de ces indications, Vic osa affronter son ex-patron qui, de mauvaise grâce, lui solda son compte.
Elle fit un saut à la librairie, en demandant une avance sur son salaire sous prétexte d’ennuis familiaux. Elle était employée exemplaire, on la lui accorda.
La réservation du cabinet privé ne fut qu’une formalité. Ils seraient attendus pour 18h30.
Le reste se déroula comme dans un rêve, sauf qu’elle était trop nerveuse. Comment avouer à celui qu’elle aimait qu’elle le désirait plus que tout sans paraître vulgaire aventurière.


* Il te connaît assez pour ne pas penser ça. *

N’empêche que le dessert venu, elle tremblait des pieds à la tête. Elle allait lui avouer ses intentions lorsque Michael la prit de court en lui présentant un écrin. L’éclat des eaux du solitaire cloua Vic sur place. Muette, elle se laissa passer la bague au doigt entendant à peine la déclaration qui accompagnait ce symbole d’union :

Tu es ma fiancée, maintenant. La seule et unique femme de ma vie.

Des larmes de bonheurs ourlèrent les fines paupières de la jeune fille qui n’eut pas à s’interroger davantage sur l’avenir. La passion les saisit aussi bien l’un que l’autre. Mr De Brent était un expert. Il ne lui fallut guère de temps pour découvrir certaines zones sensibles chez sa compagne. Vic eut l’impression d’être sur un manège en folie. Tout tournoyait autour d’elle. Enlacés, ils s’étaient dirigés vers cette fameuse porte du fond. Elle savait ce qu’il y avait derrière : elle l’avait voulu ainsi.

Mon amour, rien ne sera fait contre ton désir le plus absolu...si...

Le baiser qu’elle lui prodigua balaya tous les doutes que Michael pouvait conserver. Elle s’offrait à lui parce qu’elle l’aimait plus que tout, plus que les commérages, les ennuis des uns et des autres… tout.
Grisante sensation que de sentir sa robe glisser au sol. Baisers enflammés, soupirs, il est de ces gestes que nul n’a apprendre dans certaines circonstances. Vic les trouva sans chercher, s’étonnant elle-même des audaces auxquelles elle se livrait. Le corps de Michael était parfait, ses doigts fins, ses lèvres l’explorèrent d’abord timidement puis plus adroitement. Sous les caresses de son amant, Vic connut une plénitude irréelle. Elle eut l’impression de s’évader de son propre corps, cédant la place à un déferlement d’éblouissements magiques. Le temps ne comptait plus. Soudés l’un à l’autre dans une communion idéale, ils se laissèrent dériver dans la turbulence de leurs sens.


Vic s’éveilla la première. Regrets ? Remords ? Aucun. Juste une joie intense au fond du cœur. Le regarder dormir, son visage près du sien, la comblait intensément. Elle avança les lèvres pour lui déposer un doux baiser au bout du nez. Les plaisirs du corps assouvis, la tête reprit le commandement. Miss Standford avait un œuf à peler avec ses parents, elle se sentait de taille à s’exprimer maintenant.
S’extraire du lit ft tout une affaire pour ne pas réveiller Michael. Elle fila sous la douche et en ressortit moulée dans un peignoir de bain. Un petit bureau était à portée de main. Vic s’empara du nécessaire à la rédaction.


Chers parents,

Si je vous déçois, tant pis. Oui, Michael et moi sommes amants, mais depuis ce soir seulement, ne vous en déplaise. Rappelez donc votre chien pisteur, il ne vous apprendra rien de plus que ce que j’ai à vous communiquer : Michael et moi sommes fiancés. Nous nous marierons quand différentes affaires, qui ne vous regardent pas, seront réglées.
J’ai obtenu un travail régulier et très honorable aussi ne vous en faites pas de me laisser sans le sou ; je me débrouille. Je ne regrette qu’une seule chose : que vous soyez si bornés. Michael est l’homme de ma vie. Si vous y consentez, tant mieux, sinon… je m’en accommoderai. Mais ces erait dommage de se brouiller pour de mauvaises raisons.
Je vous ai toujours obéi jusqu’ici. Je suis majeure ; ma vie m’appartient.
Puissiez-vous y songer et revenir à de meilleurs sentiments.
Votre fille aimante et dévouée,
Victoria.


La lettre fut cachetée, l’adresse apposée de son écriture déliée. Ne restait qu’à l’expédier.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Dim 1 Juin - 0:11

Même sans être éveillé, Michael se sentit seul dans le grand lit. Il allongea le bras et ne trouva qu'une place vide. Cela lui fit ouvrir les yeux, une pointe d'angoisse lui vrillant la poitrine. Où était Victoria?...Parce qu'il était absolument convaincu de ne pas avoir rêvé ce qu'il s'était passé la veille au soir...mais non, les draps conservaient encore la chaleur de son corps et l'arôme de sa peau. Avec un soupir d'aise, il se laissa tomber à nouveau sur les oreillers, en se sentant flotter sur un nuage de bonheur parfait.

Évidement cela aurait été plus parfait encore si en ouvrant les yeux il l'avait découvert à ses côtés...Où était donc passé Victoria? Pourquoi tardait elle tant à le rejoindre? Curieux, il finit par se lever et enfilant une robe de chambre qui se trouvait là pour cet effet, sortit de la chambre.

Victoria assise face à un petit bureau, qu'il n'avait pas remarqué la veille, écrivait avec une concentration intense. L'expression de son visage était si sérieuse qu'il ne douta pas à qui était adressée la lettre, qu'elle rédigeait avec tant d'entrain. Il resta, appuyé au chambranle, sans rien dire, se contentant de la regarder...
Quand enfin, après une rapide relecture Victoria plia et cacheta la lettre, il avança vers elle.

J'espère que ce n'est pas une lettre d'adieu pour moi.

La jeune femme sursauta et relevant la tête lui adressa un sourire lumineux. elle était splendidement belle, ce matin, vêtue de ce peignoir de bain qui glissait sur son épaule, qu'il ne put s'empêcher de caresser avant d'y poser ses lèvres.

Bonjour, ma chérie...d'ores en avant je te supplie de ne pas m'abandonner de cette façon...je veux me réveiller et te trouver près de moi. Toujours.

Elle se leva et lui noua les bras autour du cou. Son regard éclatant, empli de promesses.

J'allais te proposer de répéter ce réveil frustré...tu m'accompagnes?

Elle ne se fit pas prier et en riant, s'échappa de ses bras pour courir vers le lit. Le peignoir tomba en chemin. La robe de chambre le rejoignit.

Ce fut une matinée délicieuse, passée à rire et s'aimer, sans penser á autre chose qu'à ce bonheur délirant. Il fallut que midi arrive et que la faim commence à les tenailler ,impoliment, pour qu'ils songent à quitter cet abri douillet.

Victoria proposa de rentrer. Dans leurs tenues de soirée, difficilement ils passeraient inaperçus à cette heure du jour.

Bikita, radieuse complice, les reçut avec des couinements ravis. Michael n'avait jamais vu un elfe de maison se comporter de cette façon! Apache se joignit à la fête et il fallut pratiquement fuir à l'étage pour prendre une douche et s'habiller convenablement, ce qui leur fit découvrir, que sans avoir consulté personne, Bikita avait rangé les affaires de Victoria à côté de celles de Michael. Tacite manière de leur communiquer sa totale acceptation de la nouvelle situation.

Elle est aussi tombée sous ton charme, tout comme Apache...nous voici tous dévoués à tes pieds, mon amour!
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Dim 1 Juin - 13:13

Découvrir Michael dans son dos ne provoqua aucune gêne chez Vic. Elle était pleinement heureuse et la lettre qu’elle cachetait en signait la preuve. Qu’il désire encore jouer la transporta de joie. Maintenant que les « tabous » étaient tombés, pourquoi hésiter ?
Le week-end s’ouvrait à eux, ils pouvaient s’adonner à loisir à tous les plaisirs et ne s’en privèrent pas. Il fallait pourtant libérer les lieux aussi transplanèrent-ils à la « Tanière » où la petite elfe les accueillit, ravie. Même Apache leur fit la fête, à croire que Victoria avait séduit toute la maisonnée.
Chacun dans sa douche, pour aller plus vite, Vic ouvrit ses placard qu’elle constata vides.
Intriguée, vaguement inquiète, elle se dirigea vers la chambre où Michael déjà s’habillait.


Euh… Je n’ai plus rien à me mettre, où sont passées mes affaires ?

Le jeune homme rit en ouvrant sa garde-robe. Là, soigneusement rangés s’alignaient tous les effets de l’Américaine. Bikita leur signifiait ainsi, qu’elle agréait parfaitement la nouvelle situation.

Le déjeuner fut le bienvenu. Les efforts physiques déployés ouvraient leur appétit.
A la question : « que fait-on cet après-midi ? » Michael sourit de façon coquine puis, plus sérieusement, déclara qu’une balade serait bienvenue d’autant qu’il faisait superbe.
Enlacés d’un tendre baiser, ils transplanèrent au gré de la fantaisie de Mr De Brent.
L’endroit était charmant : un parc ravissant où foisonnaient des multiples variétés de fleurs entourant un grand lac d’eaux calmes.
Blottie contre le torse de celui qu’elle aimait, Vic se sentait sur un nuage. Si la vie pouvait être aussi sereine que ces instants de paix totale… ce serait un rêve éveillé.
Un petit ponton chevauchait la rive du lac. Ils s’y engagèrent car Vic avoua adorer regarder les poissons qui venaient souvent en banc picorer la mousse des piliers de ce genre d’objet immergé. Penchés sur la rambarde, ils cherchèrent à en repérer. S’amusant des remous provoqués par les animaux, ils parlèrent peu. Victoria brûlait de questions sur leur avenir mais se refusait à gâcher ce moment idyllique.
Non loi, des barques se balançaient mollement amarrées à des piquets. Michael proposa d’en emprunter une ; Vic approuva à la condition que ce soit Michael qui rame.


Si je prends les commandes, c’est le naufrage assuré, rit-elle.

Le jeune homme la crut sur parole, il avait déjà pu assister à quelques maladresses de sa fiancée et préféra en éviter une de taille.
Divin ! Que dire de plus de cette promenade hautement romantique où le silence n’était troublé que part le chant des oiseaux et le plouf des rames plongées régulièrement. Le soleil était chaud mais moins que l’intensité du regard de Michael. Troublée par la chaleur provoquée en elle, Vic ferma les yeux. Elle faillit éclater de rire devant les images que son imagination créait. S’ils s’aimaient dans la barque, ils se retrouveraient à l’eau en moins de deux !
Elle ne se trompait pas beaucoup sur les intentions de son galant qui les débarqua sur l’autre rive particulièrement couverte de mousses épaisses. La tentation était irrésistible ; ils s’y allongèrent de gaieté de cœur.
Doux prémices, ivresse enchanteresse… pourquoi se damné volatile vint-il poser ses serres sur le dos d’un Michael très affairé. D’un geste agacé, il tenta de s’en débarrasser, le hibou insista. De guerre lasse, rien d’autre à faire que de rompre les ébats engagés.
La patte du rapace portait un message. Michael s’en empara avec humeur. Vic, revenue sur terre, le regarda se décomposer à la lecture.


* Et voilà ! L’après-midi est à l’eau.*

C’est quoi, mon chéri ? Mauvaises nouvelles ?


Quelques secondes s’écoulèrent avant que Michael ne retrouve l’usage de la parole.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Dim 1 Juin - 15:49

L'après midi parfaite. Le soleil était au rendez vous, la tiédeur de l'air était idéale. Le bonheur les enserrait dans un cercle magique où nulle imperfection ne pourrait les atteindre.

Ce rivage éloigné de regards indiscrets était paradisiaque. Comment ne pas céder à la tentation? Le bonheur, tel qu'il le connaissait auprès de Victoria était une expérience toute nouvelle pour lui. Cette sensation de plénitude merveilleuse, ce sentiment d'être invincible à la fois que vulnérable, d'être maître et esclave en même temps, sans souci de perdre ou gagner...ils partageaient cette ondée de sentiments et sensations avec la même intensité, ils se découvraient pour se compléter, une et une autre fois et il était sûr de ne s'en lasser jamais.

La bouche de Victoria était si douce et ses caresses si... Que diables! Maudit oiseau! D'où il sortait celui là, à le piquer avec insistances tandis que ses griffes s'enfonçaient dans son dos. Il ne resta qu'à voir ce qu'il voulait, parce que c'était bien celui là le cas. Agacé il détacha le message que l'animal portait à la patte et commença à la lire...Dès les premières lignes, l'univers s'assombrit...toute sensation de bonheur envolée.

"Michael,
Il y a deux jours ton père est mort à Azkaban. Une mort infâme et solitaire, pour un homme comme lui. Si tu avais voulu l'aider nous aurions pu fuir d'Angleterre et cette tragédie n'aurait jamais eu lieu.
Simon est mort, aussi. Abattu par ceux que tu considères maintenant comme les tiens. Ta sœur Ariana n'a eu d'autre recours que fuir à l'étranger. On nous considère des proscrits dans notre propre monde.

Je suis seule. Abandonnée de tous. La vie est un poids trop lourd pour mes épaules à présent que ton père n'est plus. Tu n'as jamais compris ce qui nous unissait. Tu nous as fui, effacés de ta vie, pourtant , au fond de toi même, tu sais que tu es plus semblable à nous qu'à eux, à ceux qui se prétendent sauveurs de notre monde.

Reviens auprès de ta mère qui t'aime, Michael. Reviens pour me soutenir en ces heures incertaines car n'étant ni l'un i l'autre, je les crains tous. L'enterrement de ton père et de ton frère aura lieu dans deux jours, tu sais où.
Je t'attends, mon fils...mon unique enfant.

Aylinna. "

Si on lui avait assené un coup de massue Michael ne se serait senti plus effondré. La voix pressante de Victoria le ramena à la réalité, il regarda la jeune femme d'un air si décomposé que celle ci lui prit le message de la main et le parcourut rapidement, les sourcils froncés. En le finissant, elle le regarda, sidérée, une question muette aux lèvres.

J'irai. C'est mon devoir. Je ne vais pas laisser ma mère seule entre cette bande de chacals.

Il se leva et fit quelques pas vers le rivage. Une étrange sensation l'envahissait. Mélange de rage, impuissance et dédain. Sa mère jouait avec ses sentiments avec une facilité déconcertante. Il eut la certitude d'être utilisé...de n'être qu'un pion à mettre en place pour compléter un jeu morbide.

Ainsi, il était le dernier De Brent. Ironies du destin. Le seul traître de sa famille porterait le nom ...s'il vivait assez pour cela or Michael savait parfaitement bien que se présenter à l'enterrement d'un mangemort aussi illustre que l'avait été son père, signifiait signer son arrêt de mort.

Il tendit la main à Victoria et la releva.

Nous devons rentrer, ma chérie...je crains que la promenade ne soit finie.

Il ne prit même pas la peine de ramer vers l'autre rive. Il enlaça Victoria et ils trasplanèrent au cottage. Arrivés là, il alla s'enfermer dans son bureau, incapable d'affronter sereinement le fait irréfutable que l'illusion était finie. Il avait fui à sa réalité mais celle ci le rattrapait. Comment annoncer à Victoria que dans deux jours ce serait sur sa dépouille qu'elle se pencherait...que tous leurs rêves éclateraient en morceaux lorsque ses ennemis prendraient revanche...
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Dim 1 Juin - 18:00

Les nouvelles devaient être terribles. Vic avait déjà vu la mine des mauvais jours que savait tirer Michael, mais là… C’était pire. D’ailleurs, il n’arrivait pas à lui expliquer, il lui fourra le parchemin dans les mains. Le sang de Vic se glaça, sa peau se hérissa d’effroi.
L’après-midi qui se dessinait si agréable était un désastre. Michael était très affecté par le ton de la lettre : sa mère le réclamait à ses côtés. Demande sibylline, en apparence mais ô combien lourde de menace sous-jacente.
Sans un mot, Michael l’aida à se relever et transplana jusqu’au cottage où, immédiatement il planta Vic pour s’enfermer dans son bureau. Désemparée, la jeune fille hésita à forcer le panneau qui la séparait de l’être aimé. Elle comprenait qu’il devait débattre avec lui-même mais aurait souhaité qu’il lui accorde l’opportunité de l’aider. Or là, Mr De Brent semblait à nouveau avoir oublié ses nobles sentiments et que partager ses peines ou angoisses grandit un couple en resserrant les sentiments.
Puisque Michael gambergeait de son côté, elle fit de même du sien.
Le tapis subit ses allées et venues sans s’user pour autant. Pourtant, elle en parcourut du chemin. Elle n’entrevit qu’une mince, très mince lueur d’espoir pour vaincre l’enfermement de son amant : Davenport. Si Michael refusait de se confier à elle, son ami de toujours aurait peut-être gain de cause ? Etait-il rentré de voyage ? Un coup d’œil à « La Folie » la renseignerait. Elle laissa un mot en évidence sur sa table écritoire et transplana dans la foulée.

Elle se fit l’effet d’un cambrioleur en débarquant dans le hall sans être annoncée. L’elfe Briman accourut s’enquérir de ses désirs et la conduisit auprès de son maître. Justin, la mine sombre, était affalé dans un club de cuir, un verre à la main. Il releva un sourcil mais sourit en la voyant s’avancer. La tête de Vic devait être éloquente d’un désastre imminent car Davenport n’y alla pas par quatre chemin en réclamant des informations.

Posément, elle lui narra ce qui bouleversait Michael. Elle supplia Justin d’intervenir d’une manière ou d’une autre.


Il ne veut pas me dire ce qui le tracasse… sans doute pour me protéger. A toi, il le dira sûrement. Viens avec moi, Justin.

L’absence de Kali frappa la jeune femme mais elle ne souleva pas la question. Une brouille secouerait-elle ce charmant couple ?

Elle avait vu juste, s’il s’agissait de Michael, Davenport aurait couru en enfer pour l’en sortir.
Deux minutes plus tard, ils se matérialisaient ensemble à la Tanière. Immédiatement, Justin tambourina à la porte du bureau en gueulant après son copain. La clé joua, Justin entra. En soupirant, Vic patienta derrière. Que ne possédait-elle pas d’oreilles à rallonge…
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Lun 2 Juin - 0:37

En fermant la porte du bureau, Michael s'y adossa, incapable de faire un pas de plus. Dans sa tête les idées s'emmêlaient follement, en un désordre chaotique. Son cœur avait entrepris une sarabande endiablée et pourtant il savait que les choses devaient être affrontées à sang froid. Le moment n'était pas aux plaintes.

Quelques instants plus tard, il avait récupéré un semblant de calme et put commencer à mettre un peu d'ordre dans le chaos de ses idées. La lettre de sa mère l'avait énormément bouleversé. Aylina De Brent utilisait avec une précision meurtrière la dévotion qu'il lui vouait. Elle savait autant que lui que la présence de l'Auror à l'enterrement équivalait à lui lancer elle même un sort impardonnable. Pourquoi le faisait elle? Lui en voulait elle tellement de ne pas avoir aidé son père? Le tenait elle vraiment pour coupable de sa mort? Certes, il n'avait jamais compris cet amour démesuré qui unissait ses parents. Un amour qui asservit, qui annule...Aylinna De Brent avait vécu à l'ombre de son mari, soumise et craintive. Elle n'avait jamais élevé sa voix pour défendre celui de ses enfants qui eut à subir des colères épiques de Demetrius De Brent. Jamais. Au moment de sa décision, Michael l'avait regardée et elle avait détourné son regard et s'était placée derrière son mari. Elle n'avait pas bronché lorsque celui avait battu Michael jusqu'au sang ni lui avait dit adieu lorsqu'il quitta la demeure familiale, comme un voleur.
Pourtant il l'aimait. Il n'y pouvait rien pour y remédier. C'était sa mère et il savait, qu'au fond de ses erreurs, elle l'aimait aussi.
En était il sûr!? Ou cet amour de mère s'était soudain transformé en haine parce qu'à ses yeux, le seul coupable...

Des coups furieux à la porte le tirèrent de ses sombres réflexions. Il reconnut la voix de Justin, qui gueulait son nom et se dit qu'il n'avait aucun autre remède qu'aller ouvrir, avant que son ami démolisse le lourd panneau. En ouvrant, il put apercevoir Victoria derrière Justin, le semblant décomposé d'angoisse...mais ne fit pas un geste pour la laisser entrer elle aussi. Davenport lui ,le fit en coup de vent. à peine la porte refermée, il lui réclama la vérité complète et sans détours.

Il le fit. Que lui restait il d'autre? Justin fut un confesseur attentif. Un juge implacable. Un conseiller précieux. Mais quoique l'on fit ou pensa, la réalité demeurait la même. Il n'y avait pas trente cinq mille façons d'y remédier. À moins que les Aurors aient mis au point une stratégie pour découvrir les lieux secrets des Mangemorts.

Au bout d'un long moment de délibérations, Justin donna enfin une solution qu'il valait la peine d'essayer...d'autant plus que c'était la seule. Michael accepta de se plier aux conseils de son ami et, essayant de reprendre un semblant moins ravagé, quitta le bureau avec lui.

Les efforts avaient été vains. À peine Victoria le vit sortir du bureau, elle devina que la situation était beaucoup plus grave de ce qu'elle avait pu prévoir. Michael avait l'air d'un condamné à mort, marchant vers l'échafaud...

Il avança vers elle et la prit dans ses bras la serrant comme s'il craignait la voir s'enfuir.


Nous...en parlerons au dîner...maintenant j'ai besoin de boire quelque chose. Ne m'en veux pas, ma chérie...je ne me sentais pas...d'aplomb...je...

Il ne finit pas sa phrase, arrivé au divan il s'y laissa choir et demeura là, accablé, sans rien dire...laissant à Victoria et Justin faire les frais de la conversation.


Dernière édition par Michael De Brent le Lun 2 Juin - 18:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Lun 2 Juin - 12:12

Michael avait fini par céder aux insistances de son ami. La porte se referma, Victoria pria.
Elle désirait vraiment que Justin parvienne à faire parler Michael sur ses tourments. Jamais Vic ne l’avait vu dans un tel état de confusion, elle se creusait la cervelle pour en connaître les raisons. Au bout d’un temps qu’elle jugea interminable, elle vit réapparaître les deux hommes. Michael l’étreignit comme un noyé s’accroche à une bouée de sauvetage puis fonça vers le salon où il se versa un large whisky. Davenport semblait ébranlé également, Vic s’empressa de le servir sans s’oublier également.
Prostré sur le divan, De Brent ne pipait mot. La jeune femme attendit quelques minutes puis, nerveuse, attaqua Justin :


Alors quoi ? En définitive, j’ai bien de droit d’être au courant. Pourquoi est-ce si catastrophique d’aller à l’enterrement de sa famille ?

Posément, Davenport résuma la situation. Plus il parlait plus Vic se décomposait :

* Il vont me le tuer..., non ! Je refuse*


Elle savait son argument voué à l’échec, elle tenta le coup :

Tu n’as qu’à ne pas t’y rendre. Ta mère doit comprendre que…

Michael se contenta de secouer négativement la tête, Vic se gratta la sienne :

Restons logiques, voulez-vous. Tu redoutes un piège tendu par les amis de ton père dans un lieu que tu ne peux divulguer à cause d’un serment inviolable. On se fait peut-être de la bile pour rien. Ta mère habite un manoir glacial même en cette saison, n’est-ce pas ? Elle aura donc une ou plusieurs cheminées en fonction. Je propose d’utiliser le feu parlant pour essayer d’en savoir un peu plus. Qu’en dites-vous ?

Si Justin approuva, Michael resta muré dans ses pensées. Vic connaissait l’adresse, elle n’eut aucune difficulté à faire flamber les bûches de l’âtre puis à y lancer :

« Ignis Loquax »

Sans hésiter, elle plongea la tête au niveau des flammes. Fumée et suies la gênèrent un peu mais elle sourit devant le parfait résultat obtenu.
Elle voyait l’intérieur d’une belle pièce assez sobre mais de bon goût : le salon. Non loin de la cheminée, assise dans un fauteuil, la mère de Michael s’appliquait sur une tapisserie. Vic la jugea en proie à de grandes souffrances ; yeux rougis, pli amer de la bouche en témoignaient. La jeune femme risqua une toux discrète qui fit redresser la tête de Mrs De Brent.


Ici, dans le feu, souffla Vic.

La maîtresse des lieux se dressa telle un lièvre apeuré en jetant des regards affolés alentours. Elle consentit à s’approcher du foyer vers lequel elle se pencha :

Victoria ? Sauvez Michael ! Ariana est là, il ne faut pas que…

Une voix déplaisante, chargée de vilenies, grinça en arrière-plan :


Que faites-vous là, mère ?


Mrs De Brent s’écarta du feu en prétextant qu’une bûche avait roulé. Vic entrevit une jeune femme aux allures de démente se précipiter dans sa direction ; elle retira vivement la tête.

En soupirant, Vic se leva, sans oser regarder Michael, elle confirma qu’il s’agissait bien d’un piège et que la sœur diabolique de son fiancé menait la danse.
Davenport, chevaleresque, nettoya le minois barbouillé de suies. Vic le remercia d’un pâle sourire.

Il doit bien exister un moyen pour que nous accompagnions Michael sans qu’il ne nous révèle volontairement le lieux des inhumations ? Je suis d’origine moldue, à la télé on voit plein de trucs… si on lui posait un mouchard, on pourrait…

Davenport rigola, Vic fut à deux doigts de se vexer mais il ne se moquait pas, il ne fit qu’avouer en être arrivé à la même solution.

Magnifique ! On va se procurer le bidule. Nous disposons de deux jours pour le trafiquer et le rendre indétectable. Nous devons aussi apprendre à le manipuler correctement.
Nous ignorons de combien d’individus se composera le comité d’accueil. Justin… ce serait bien si tu pouvais rameuter du monde. Rien qu’à nous deux, c’est peu pour protéger…


Michael bondit sur ses pieds, l’air furieux. Il accrocha Victoria qu’il secoua mieux qu’un prunier. Il était clair qu’il refusait qu’elle s’expose dans cette aventure.
Calmement mais fermement, elle répliqua :


Si tu crois que je vais attendre que l’on ramène ton cadavre, tu te trompes. Il faudra que tu me pétrifies, si tu veux que je reste ici à me morfondre. Je te l’ai dit : je suis pacifiste. Mais je ne tolérerai pas que l’on touche à un seul de tes cheveux.

Un baiser à couper le souffle signa l’acceptation de Michael.
Si le plan était hasardeux, c’était le seul valable. Ils le mirent à exécution.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Lun 2 Juin - 21:11

Affalé dans le divan, sans avoir la force de placer le moindre mot, Michael écouta comment Victoria, secondée de Justin prenaient en main l'affaire. Pour lui, tout était trop clair comme pour s'y méprendre. Il se rendrait à l'enterrement et affronterait son destin . Il savait sciemment que les chances de s'en sortir étaient à peu près nulles, mais en ce moment, ce n'était pas à lui qu'il pensait...

Victoria. Adorable et aimante Victoria. Il allait lui briser le cœur, sans l'avoir voulu. Il n'aurait pu la rendre heureuse comme il avait rêvé de le faire. Leur vie en commun aurait été ridiculement courte. Elle ne se laissait pas vaincre par l'énormité du problème et cherchait toute sorte de solutions. Il commença à s'alarmer quand elle décida d'utiliser le feu pour jeter un coup d'œil au manoir de De Brent. Le résultat de cette démarche le surprit à peine et lui enleva un poids énorme du cœur...Ariana était derrière tout cela, il aurait dû le savoir depuis le début. En fait, ça n'arrangeait pas grand chose mais au moins il savait maintenant que sa mère était aussi une victime de la folie de sa sœur...

Davenport et Victoria s'entendaient au quart de tour. Plus moldus qu'autre chose ils ourdirent un plan qui, à son avis, ne marchait que dans les films de Hollywood.

...Nous ignorons de combien d’individus se composera le comité d’accueil. Justin… ce serait bien si tu pouvais rameuter du monde. Rien qu’à nous deux, c’est peu pour protéger…

Quoi??? Vous êtes déments...tu es folle, Victoria si tu penses que je vais permettre que tu te mêles à ça...jamais de la vie, m'entends tu, jamais...c'est plus...tu vas...

Il avait bondi de sa place et la prenant par les épaules la secouait, sans façons...la seule idée de risquer sa vie le mettait hors de lui. Mais la jeune femme n'était pas prête à se laisser amadouer.

Si tu crois que je vais attendre que l’on ramène ton cadavre, tu te trompes. Il faudra que tu me pétrifies, si tu veux que je reste ici à me morfondre. Je te l’ai dit : je suis pacifiste. Mais je ne tolérerai pas que l’on touche à un seul de tes cheveux.

Vic...non...

Mais le regard de la jeune américaine ne lui permit aucune autre réplique. Vaincu, il ne put que la prendre dans ses bras et l'embrasser avec tout l'amour qui faisait battre son cœur.

...

L'endroit était plus sinistre que dans ses souvenirs. Sombre et silencieux. Les dalles noires avec les noms des Mangemorts là enterrés, luisaient étrangement sous la lumière diffuse et pâle de la lune. La nuit, porteuse de mystère, servait d'abri à ses plus cruelles créatures. Parce qu'ils étaient là. Michael le savait très bien, en avançant, seul, sur l'allée de gravier, que ses pas faisaient crisser.

Ils étaient réunis autour des deux cercueils. Noirs comme des vautours. En l'entendant s'approcher, le cercle s'ouvrit et se transforma en haie d'honneur. Ils le regardèrent avancer, sans pouvoir dissimuler la joie féroce que leur procurait la facile reddition de cette proie de choix.

Michael, vêtu de noir complet, la tête haute et un rictus de superbe dédain aux lèvres passa entre ses ennemis avec l'aplomb d'un prince, les yeux fixés sur l'étrange scène. Prés du cercueil ouvert de Demetrius De Brent se tenait sa mère, très prés d'elle, Ariana, dont le regard maléfique traduisait, sans faille, la démente noirceur de son âme.

Il regarda les cadavres exposés, sans aucune émotion. Même mort Demetrius gardait son air arrogant de tyran. Simon, par contre, semblait avoir trouvé dans la mort la paix qu'il n'avait pas connue en vie. Puis, lentement, il considéra sa mère et sa sœur.

Me voici.

Ariana laissa échapper un rire qui ressembla fort au jappement d'un chacal. Exhibant sa baguette, elle la pointa, non pas sur lui, mais à la grande horreur de l'auror, sur Aylinna.

Tu es venu pour elle, non?...Que c'est merveilleux d'avoir le dévouement d'un fils comme toi, petit frère...jusqu'où iras tu?

Tu le sais très bien, Ariana.

Elle sourit, désinvolte, comme s'ils étaient au bal et non pas à l'enterrement de leur père et frère.

Je pourrais applaudir si je n'avais pas les mains occupées...mais puisque tous les invités sont là...la fête peut commencer....une dernière chose, frérot...si tu t'avises à faire le moindre mouvement...j'envoie Maman rejoindre...ces chers défunts.

Il ne s'étonna pas quand plusieurs baguettes se pointèrent sur lui. Il ne broncha pas. À quoi bon. Son regard se braqua sur sa mère et dans le sien il put lire un désespoir atroce. Il murmura un "Je t'aime" à peine audible, avant de le premier Doloris ne le fasse hurler de douleur...



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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Mar 3 Juin - 21:33

Deux jours ! Vic vécut les deux jours les plus atroces de sa courte vie. Minée par une angoisse sans borne, elle s’efforça à ne rien laisser transparaître auprès de Michael.
Lui s’était préparé mentalement et physiquement à l’affrontement imminent. Elle, elle avait couru par monts et par vaux pour se procurer le nécessaire à leur entreprise. Une veine qu’elle ait quelques relations avec des sorciers américains entrés dans la police locale. Le matériel fut livré en temps et en heure. Sa manipulation était simplifiée, ce qui arrangeait les choses.
Très tôt, ce matin-là, Vic équipa elle-même son fiancé. Sur le torse dénudé qu’elle aurait préféré embrasser, elle appliqua une pastille transparente.


On m’a assuré que c’est indétectable. Le champ d’action est de deux kilomètres. Tu devras te poser puis attendre un peu avant de… t’exposer. Nous te suivrons et… agirons.

Le nous se résumait à Justin et elle. Malgré ses tentatives, Davenport n’avait pas réussi à débaucher un seul ami qui soit libre ce jour-là. Ils ne seraient que deux à s’opposer à… La question n’avait pas eu de réponse autre qu’une estimation de Michael qui pensait que de six à huit Mangemorts au pire l’attendraient.

La dernière embrassade tira des larmes à Victoria ; Davenport aussi était ému en recevant l’accolade de son copain. Dans la brume nocturne, Michael s’envola.
Victoria eut droit à un nouveau discours en règle de la part de Justin. La leçon, elle la connaissait, pourquoi l’ennuyer avec ça. Ne l’écoutant que distraitement, elle préféra s’exercer avec le boîtier à écran lumineux. Un spot rouge indiquait sans faille la position de De Brent. Quand la distance fut correcte, les pisteurs chevauchèrent leur balai ; la traque débuta.
D’ordinaire, Victoria adorait voler. Cette fois, elle n’éprouvait aucun plaisir. L’unique chose sur laquelle elle fixait son attention était ce point rouge qui filait loin d’elle.
Michael n’avait strictement rien dit, ni sur la direction, ni sur la durée approximative du vol. En tout cas, c’était loin. Il lui sembla qu’ils allaient sortir des frontières de l’Ecosse quand, elle fit de grands gestes vers Justin. Le point rouge était immobile : Michael devait avoir atterri. Elle estima qu’ils le rejoindraient dans moins de 5 minutes. Ils se préparèrent. Les sortilèges de désillusion furent échangés dans la phase finale d’approche. Des bosquets touffus entouraient le cimetière apparemment abandonné en rase campagne. Ils se posèrent pile poil à l’endroit où Michael avait laissé son balai. Nulle trace de lui. Le point rouge se déplaçait lentement vers l’Est.
Deux capes d’invisibilité firent disparaître complètement les complices qui s‘élancèrent sur la piste de De Brent. A vingt mètres en amont, la scène cloua Vic sur place. Michael avançait entre une sorte de haie d’honneur formée par huit Mangemorts.
Le plus discrètement possible, Justin et Victoria, côte à côte, se glissèrent plus avant. Un hurlement affreux déchira le silence. La présence d’esprit de Justin évita la catastrophe. Il ceintura et bâillonna la jeune femme qu’il devina prête à foncer tête baissée dans la mêlée. Les paroles apaisantes de Davenport la ramenèrent à la raison. Elle haletait sous les battements affolés de son cœur mais se calma :


Sa sœur tient sa mère en joue… On n’avait pas prévu ça, souffla-t-elle.

Justin rigola en affirmant qu’il n’était pas venu sans bonbons, ce que Vic ne comprit pas. Il la pria de demeurer sur place, derrière un large saule pleureur, pendant qu’il s’éloignait. Elle ne vit rien de ce qu’il fabriquait mais fut heureuse de le sentir à nouveau près d’elle car le spectacle devenait insoutenable. Un à un les Mangemorts jouaient avec Michael qui se tordait au sol en criant sa douleur pour leur plus grande joie. Sa mère, soutenue par Ariana semblait sur le point de défaillir. A les observer en retrait, Vic sut comment procéder pour libérer Aylianna de la menace pesant sur elle. Mis au parfum, Justin émit des réserves sur sa réussite puis narra sa propre mise en scène. La jeune femme plus que déterminée balaya les doutes de son complice.

Un Expelliarmus à cette distance ne donnera rien. J’ai ce qu’il faut.

Plus qu’une minute !
Davenport à l’aveuglette serra la main de Vic avant d’avancer vers la fête macabre en amont. Prestement, Vic se débarrassa de sa cape. Elle était à l’abri, les Mangemorts étaient trop occupés à torturer Michael pour surveiller l’entourage. De son sac magique, elle tira sur un objet qui s’allongea progressivement. Bien campée sur ses jambes écartées, un œil clos, Vic banda la corde d’un arc de compétition. Elle retint sa respiration.
Tout se déroula à la vitesse de l’éclair.
Une pétarade pas possible éclata non loin du flanc gauche des ennemis. D’un bloc, ils se tournèrent vers les fumées qui fusaient, délaissant leur victime. Ariana, surprise autant que les autres brandit sa baguette vers la source sonore. L’œil d’aigle de Vic ajusta le tir ; elle expira en lâchant la flèche. Quel magnifique coup au but ! Piquée en son milieu, la baguette s’envola très loin, libérant de l’emprise de sa fille Mrs De Brent qui se jeta sur son fils, lui offrant un bouclier de son corps.
La diversion due à ses « bidules » moldus ne serait que fugace, Davenport l’avait prévu.
Alors que tous les Mangemorts fixaient le leurre, il jeta rapidement plusieurs incarcerem qui ligotèrent trois affreux.
De son côté, sans le moindre scrupule, Vic décochait trait sur trait : deux adversaires tombèrent.
Ariana, folle de rage, chercha à s’emparer d’une baguette perdue par un acolyte, elle reçut un coup de pied en pleine face venu d’elle ne savait où alors qu’elle se penchait vers le sol. Toujours sous le couvert de l’invisibilité, Davenport jubilait. Il appliqua un revigor à son copain avant de s’occuper des trois Mangemorts restants.
Vic n’osa plus tirer de peur de frapper Justin par erreur. Elle ne désirait qu’une chose, soustraire Michael et sa mère de cet endroit malsain. Elle piqua un sprint, baguette brandie.
Nom d’un gnome, un Mangemort venait de faire tomber la cape de Justin et cette peste d’Ariana avait réussi à prendre une baguette.
Assez proche pour voir ses sortilèges efficaces, Vic lança deux « Immobulus » tandis que Davenport expédiait un « Pugnus Demonii » au troisième. Ariana vit Victoria accourir. D’un sourire mauvais, elle sembla hésiter entre cette fille échevelée et son cher frère toujours à terre. Elle choisit Davenport, qui reçut un Doloris épouvantable, puis envoya un Sagittae Argentorum vers Victoria. Arrêtée en plein élan, Vic eut l’épaule transpercée par la flèche d’argent. Elle tomba en arrière en criant.
Seule à rester debout, Ariana triomphait. Lentement, elle se tourna vers Michael. La baguette se leva, prête à cracher l’ultime sortilège impardonnable…
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Mer 4 Juin - 0:12

Son corps se brisait. La douleur, ondée féroce et sans pitié, le clouait au sol ou l'arquait de façon impossible lorsque le rayon l'atteignait. Au début. il avait crié, incapable de se retenir. C'était insoutenable. Inhumain. Pourtant, il ne perdait pas tout à fait la conscience. Il lui semblait distinguer, à travers un voile de brume rouge, le visage de sa mère, livide et terrifié. Celui d'Ariana, exultant de haine et folie. Sa voix, devenue aigue exigeait des autres la continuation de cette valse macabre.

Tous s'estompait, se confondait, menaçait de disparaître dans ce tourbillon de douleur sans nom. Michael ne pouvait plus penser. Le peu de forces qui lui restaient se concentraient à respirer....et cela devenait chaque fois plus difficile. La voix d'Aylinna lui parvenait...elle suppliait pour lui. Inutile. En un dernier sursaut de conscience, avant que tout ne semble se décomposer en un quadrillage de couleurs intolérables, il lui sembla pourtant comprendre que quelque chose se passait...une série d'explosions secoua la nuit...

Il dériva lentement vers une lumière incertaine qui se pointait face à lui...la douleur avait cessé. Il flottait. Son corps ne faisait plus partie de lui. Il était libre. Seul. Atrocement seul.

L'herbe était fraîche. Humide. Il ne pouvait pas bouger mais comprit que pour un moment le tourment avait cessé. En ouvrant les yeux, il vit sa mère penchée sur lui, ravagée de larmes, caressant son visage, disant son nom. Autour d'eux, se livrait une bataille.

Il essaya de se relever mais Aylinna le retint, le protégeant de son propre corps. Il l'écarta en un sursaut de force , rien que pour voir ce qu'il se passait. Justin et Victoria étaient seuls à combattre....pas pour longtemps. Son ami venait de recevoir un Doloris de part d'une Ariane exultante. Il tomba à la renverse, ne laissant que Victoria dans la mire de sa sœur...qui ne perdit pas son temps et lui transperça l'épaule d'une flèche d'argent.

Seule face á ses ennemis vaincus, Ariana exultait. Avec une lenteur délibérée elle se tourna vers son frère, s'attendant à le voir au sol, pour l'achever...mais avec un hurlement féroce Michael s'était redressé, puisant sa force d'une haine incontrôlable...Baguette brandie, elle ouvrait la bouche pour lancer son dernier sort.

Pendant une fraction de seconde il la fixa droit aux yeux et un sourire cruel lui tordit la bouche.

Avada Kedavra!!!

Jamais sortilège pareil ne sortait de la bouche d'un Auror, mais en ce moment Michael De Brent n'en était plus un. Une satisfaction féroce déformait la beauté de son visage, le faisant ressembler à un démon vengeur, aussi sauvage que l'ennemi qu'il venait de vaincre.

Pendant un instant, très long, un calme pesant, surnaturel s'empara de la scène. Michael resta face au cadavre de sa sœur, face aux cercueils des son père et de son frère.

Aylinna s'empara d'une baguette et en quelques sortilèges très adroits s'occupa de Victoria ,qui gémissait de douleur et de Justin ,encore à moitié inconscient. Savante sorcière, elle ne tarda pas à les remettre sur pied.

Michael n'avait pas bougé. Il restait là. Indifférent à tout. Loin de tout. Pétrifié. Horrifié.


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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Mer 4 Juin - 12:22

Une brûlure fulgurante lui traversa l’épaule gauche. Vic ne dut son salut qu’à un tout petit déplacement latéral qui lui évita de recevoir la flèche en pleine gorge.
Tombée en arrière, elle ne put s’empêcher de gémir sur place tout en essayant d’extraire le projectile d’argent. Elle faillit tourner de l’œil sous l’intensité de la souffrance. Le fil des événements se perdit dans un brouillard semi-comateux jusqu’à ce qu’une épouvantable douleur ne lui arrache un nouveau cri. Mrs De Brent, sans ménagement, venait de déloger la flèche. Un sortilège plus tard, Vic pouvait se remettre debout, un sourd battement persistant à l’endroit de l’impact. Pas le temps de remercier la mère de Michael, c’est vers lui qu’elle tenta de courir. Ses jambes ne la portaient qu’à moitié, elle s’étala trois fois avant de pouvoir étreindre celui qu’elle aimait. Il réagit à peine, profondément tourné vers ses démons internes. Vic aperçut alors le cadavre d’Ariana et comprit l’étendue du drame
:

Tu ne pouvais pas faire autrement Michael, c’était elle ou toi !


Ses paroles ne semblèrent pas percer le mur derrière lequel s’était réfugié son fiancé.
Justin, encore un peu engourdi, prit la direction des opérations. Il fabriqua un portoloin destiné à Azkaban et le fit toucher par les six Mangemorts vivants. S’intéressant aux trois cadavres, il pria Mrs De Brent de s’occuper de sa propre famille tandis qu’il ouvrait une fosse dans laquelle il fit léviter les Mangemorts abattus par Vic.
Insensible à l’inhumation de ses père, frère et sœur, Michael resta prostré assis par terre. Ce fut sa mère qui l’obligea à se mettre debout avant de décréter qu’ils allaient tous transplaner chez lui. Vic voulut accrocher le bras de Michael, un œil sévère l’en dissuada. Elle dut se contenter de Justin.
Dès qu’ils furent réunis à « La Tanière » Mrs De Brent jeta ses ordres : tous au lit, Bikita ravitaillerait les estomacs au besoin. Comme un sage petit garçon, Michael obéit aussitôt. Ne trouvant pas l’idée mauvaise, Victoria allait lui emboîter le pas quand Aylinna s’interposa :


Mon fils a besoin de repos. Vous aussi après cette blessure…

La jeune femme dut accorder que si la plaie était refermée, un mal sourd continuait à la miner. Elle accepta de prendre son ancienne chambre vers laquelle elle se dirigea aussitôt en regrettant de ne même pas avoir pu embrasser décemment Michael.
Un bon bain moussant la remonta un peu. En peignoir, elle revint dans la chambre où elle faillit tomber de haut. Là, assis à la table, Justin dévorait gaillardement un énorme sandwiche. Il sursauta en la voyant arriver et se leva, embarrassé.
Prêt à battre en retraire, il avoua qu’il avait suivi les directives de Mrs De Brent qui lui avait conseillé de passer la nuit là. Il avait dû mal comprendre les indications fournies et s’était trompé de chambre. Victoria, sans trop savoir pourquoi, ressentit un profond malaise qui se confirma quand elle tenta d’ouvrir la porte donnant sur le couloir.


C’est verrouillé ! s’exclama-t-elle, dépitée.

Ni ses efforts, ni ceux de Justin ne parvinrent à rompre le charme appliqué à la serrure.
Il ne leur resta plus qu’à transplaner. Justin lui souhaita le bonsoir et entreprit le mouvement adapté… rien. Ils eurent beau se démener, la conclusion les sidéra : ils étaient coincés par un « Destransplano ».


Devant la mine décomposée de Vic, Justin tenta de jouer les médiateurs. Il eut beau argumenter que Mrs De Brent voulait seulement assurer un sommeil paisible à son fils chéri, Victoria flaira l’arnaque. D’ailleurs moins d’une minute plus tard, Davenport devenait… bizarre. Il lui lançait des regards langoureux et se faisait caressant. Des idées contradictoires lui sautant à l’esprit, Vic avisa le plateau servi. Outre des sandwiches, du thé était proposé. Justin avait bu ; se pourrait-il que… Elle renifla la tasse.

* Une potion excitant les sens… Manquait que ça !*

Cela se gâtait, Davenport devenait de plus en plus séducteur et entreprenant.

Justin, fiche-moi la paix ! C’est exactement ce que souhaite cette marâtre ! Arrête !

Les mains de Justin partaient en exploration, il se prit une baffe qui le fit éclater de rire sans le décourager pour autant.

Désolée ! dit Vic.

Un « Petrificus totalus » eut raison du jeune homme qu’elle fit léviter jusqu’au lit.

Que faire ? La jeune femme réfléchit puis une idée émergea. Cette sorcière de Mrs De Brent ignorait peut-être les pratiques moldues ? Autant essayer. Après avoir lancé un assurdiato à la pièce, un puissant « expluso » frappa une chaise qui alla fracasser la fenêtre. La voie était libre ! En prenant garde aux coupures, Vic descendit au dehors aidée par le lierre accroché à la façade. Son épaule la tiraillait méchamment mais pour rien au monde elle ne désirait que Michael la découvre au lit avec Justin. Le jeu en valait la chandelle ; elle gagna le sol sans dommage. Ayant réparé la fenêtre, elle visa la porte d’entrée qui ne résista pas. Vannée, affamée aussi, Victoria se rendit aux cuisines puis remonta à l’étage. Une quatrième chambre n’attendait qu’elle, elle s’y installa.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Mer 4 Juin - 20:18

Aylinna se pencha sur le dormeur. Le visage de son fils lui apparaissait comme celui d'un ange...de l'ange qui était venu la sauver au risque même d'y laisser sa vie. Jamais mère ne s'était sentie ni plus reconnaissante ni plus orgueilleuse. Elle caressa doucement ses traits relâchés par le sommeil induit par la potion qu'elle lui avait administrée. Il lui fallait un repos sans rêves. Un oubli total du drame fatidique vécu cette nuit.
Avec un soupir, elle songea à Victoria et Justin, à l'heure qu'il était, ils avaient dû céder aux effets de la potion excitante versée dans leur thé et se livreraient à des ébats licencieux. C'en serait fait de la petite américaine et aussi de cet ami envahissant. Elle s'arrangerait bien de faire en sorte que son fils adoré connaisse la vérité et il n'allait jamais tolérer avoir été trompé de la sorte. Après tant de sacrifices, elle avait récupéré l'unique enfant qu'elle eut vraiment aimé...jamais, Aylinna De Brent ne permettrait qu'on le détourne de ses côtés. Son esprit confondu ne lui permettait d'autre raisonnement.

Bikita, dans la petite chambre qu'elle occupait, se trouvait affolée para l'étrange tournure des événements . Évidemment personne lui avait rien dit, trop occupés par son maître, dont l'air absent l'avait frappée. Il semblait à deux pas de s'effondrer mais quand elle voulut l'aider, son ancienne maîtresse De Brent, l'avait repoussée, mauvaise, en lui ordonnant d'enfermer Apache, qui voulait aussi s'approcher de Michael. La jeune fiancée fut envoyée dormir ainsi que le fidèle ami de son maître. L'elfe ne pouvait contredire Aylinna et dut amener un plateau avec des sandwiches et du thé, à l'ancienne chambre de Victoria. À sa grande surprise, elle y avait trouvé aussi Justin mais comme les ordres étaient de servir et se taire, la petite domestique ne put faire autrement....un très mauvais pressentiment l'envahit. Mme. De Brent semblait vouloir prendre en main la maison de son fils...qui était elle, humble elfe libre, pour s'y opposer?

Dans un enclos fermé. Apache rugit, solitaire. Jamais on ne l'avait enfermée, ni privée d'approcher son maître. Elle commença à tourner en rond, en grognant et laissant de temps en temps échapper un rugissement plaintif.

Sortant de nulle part, au fond de cette brume vaporeuse, les souvenirs revinrent...implacables. Répétition cruelle. D'une réalité féroce...précis, mesquins, douloureux.

Michael se redressa sur son lit, trempé de sueur , le cœur battant follement. Il eut du mal à savoir où et quand il se trouvait, mais peu à peu lorsqu'il put réaliser que tout n'était qu'un cauchemar, le jeune homme reconnut sa chambre. Un cauchemar qui ne faisait que répéter ce qu'il s'était vraiment passé. Il avait tué sa propre sœur...et un sentiment frénétique de puissance absolue l'avait envahi. Il essaya de ne pas y penser...mais où était Victoria? pourquoi était il seul?

Il voulut repousser les draps et se lever mais on le força à s'allonger de nouveau. Aylinna sourit doucement et déposa un baiser sur son front moite.

Du calme, mon chéri...tout va bien.

Maman...

Oui, mon petit, je suis là. Tout va bien...maintenant continue à dormir.

Je ne veux pas dormir...je veux voir Vic.

Pas question, mon chéri, en ce moment ta petite amie se repose...

Mais...

Sans mais, bois ceci!, elle lui approcha une coupe aux lèvres et l'obligea à boire un liquide chaud et doux qui lui produisit une profonde torpeur presque à l'instant.

Victoria...

Mme. De Brent sourit, d'une main aimante, écarta des mèches blondes du visage de son fils.

Dors bien, mon ange.

Étrangement la potion administrées n'eut qu'un effet plus court de l'escompté et Michael se réveilla de nouveau deux heures plus tard, en proie d'un nouveau cauchemar. Aylinna essaya de le calmer mais le jeune homme sombrait implacablement dans un tourbillon de désespoir.

Michael...Michael, mon chéri...je suis là, c'est Maman.

Il tourna vers elle un regard hagard.

Je ne serai jamais...un de vous...jamais...je...

Ses paroles se perdirent dans une plainte d'animal blessé, avant de continuer à s' égrener, sans aucune suite logique, mais toutes et chacune étaient témoins de sa douleur, de ses solitudes...
La matinée était déjà avancée quand Aylinna réussit à le faire dormir, cette fois, il tomba dans un sommeil proche à l'inconscience, qui dura une grande partie du jour.

Ni Victoria, ni Justin, ni Bikita n'eurent accès à sa chambre. Aylinna veilla le sommeil de son fils, avec le zèle d'une lionne.

Le nuit revint. En laissant Michael encore sous les vapeurs d'une nouvelle dose de potion, Mme. De Brent se consentit un peu de repos. La chambre adjacente à celle de son fils avait été arrangée pour elle. La fatigue et les émotions eurent raison de sa résistance et Aylinna sombra dans un profond sommeil.

Michael reprit ses sens, ou du moins partie de ceux ci, pour se trouver à nouveau seul . Il savait ne pas être dans un état idéal pour se lever mais l'envie de trouver Victoria fut la plus forte et avec un effort il réussit à quitter son lit. Ses pas n'étaient pas trop assurés . Jamais couloir ne lui avait semblé si long...il se fallut d'une aide providentielle pour venir à bout de ses peines. Bravant les interdictions de Mme. De Brent, Bikita était montée voir son maître et le trouva à point de s'étaler au beau milieu du couloir.

Où est Victoria, Bikita?...Je dois la voir...

Maîtresse Aylinna ne le veut pas, mon maître.

Bikita...tu es libre...mais en tout cas...c'est moi, ton maître...

L'elfe obtempéra sans se faire prier et guida un Michael chancelant jusqu'à la chambre qu'occupait la jeune femme.

Elle dormait et ne se réveilla pas quand il se glissa à ses côtés. éreinté mais heureux, il l'attira vers lui et elle, inconsciemment se lova dans ses bras...

Mais que signifie ceci!!!!?

Ce cri ulcéré de rage les tira brusquement de leur sommeil. Au pied du lit, se tenait Aylinna De Brent et elle avait l'air extrêmement furieuse...
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Jeu 5 Juin - 1:09

Au réveil, Vic avait la tête lourde et des frissons partout. Désorientée par le décor inconnu, elle se rappela la soirée précédente. Etait-il possible que la mère de Michael ait manigancé un tel traquenard ? L’enfermer avec Justin et les droguer pour les pousser à commettre…
Si la douche la réveilla, Vic se sentait étonnamment faible. Des élancements douloureux lui vrillaient l’épaule gauche qu’elle jugea encore bien raide. Se rhabillant de son peignoir, elle sortit dans le couloir et tomba nez à nez avec la mère de Michael qui poussa un petit cri surpris en la voyant émerger d’une autre chambre que celle où elle était supposée avoir passé la nuit avec Justin. Pas un mot ne fut échangé sur cet… incident. Les deux femmes se toisant avec le même dédain hautain.


Je suppose que vous refusez que j’aille auprès de Michael ? J’aimerais…

Aylinna haussa les épaules et lui tourna le dos en lançant :

N’essayez pas de le voir. La pièce est protégée d’un repoussoir puissant.

Effarée dans le corridor, Vic la suivit des yeux puis alla frapper discrètement à la porte de son ancienne chambre. Aucun son ne répondit, Vic s’enhardit. Elle fit jouer la poignée qui ne résista pas. Prudente, elle calla un siège contre le panneau grand ouvert avant d’aviser le lit où ronflait légèrement l’ami de Michael. Il ne paraissait pas avoir souffert de la pétrification, elle lui devait des explications. Réveillé, Justin prit du temps pour capter le message que Vic tentait de lui transmettre :

Elle voulait nous droguer, nous compromettre aux yeux de Michael !

Davenport le prit très mal, il voulut foncer trouver Aylinna ; Vic le retint par la manche :

Elle est très forte. Je parie qu’elle drogue aussi Michael. Il faudra s’armer de patience, attendre que sa vigilance diminue.

Usant le tapis de ses va-et-vient, Justin ressemblait à un ours en cage. Il vitupérait à l’encontre de Mrs De Brent, proférant des mots fort peu aimables. De plus, il avoua contrit qu’il devait s’absenter. Laisser Vic affronter seule la marâtre, le désolait. La jeune femme lui assura être de taille à assumer. Elle quitta la chambre après avoir emporté de quoi s’habiller car, par hasard n’est-ce pas, ses effets personnels avaient retrouvé leur place antérieure.
Accompagnant Justin au jardin, elle le regarda s’évaporer en le saluant de la main. Un sentiment de « fatalité » étreignit Vic. Là-haut, un Michael inaccessible était le jouet de sa mère. Elle, isolée, erra comme une âme en peine. Un bruit attira son attention, qu’est-ce que… Cela ressemblait à un couinement… un pleur d’une créature désespérée…


A… APACHE !

Affolée, Vic chercha la source sonore. Le spectacle lui fendit le cœur. Le cougouar, tête basse, allait et venait au ras des barreaux de l’enclos. Vic courut faire jouer le loquet pour libérer l’animal qui la fêta dignement en se frottant à ses mollets. L’américaine flatta les flancs d’Apache et lui prodigua de multiples caresse. Tant qu’à faire, autant se balader un peu loin de cette maison où sa position d’étrangère était devenue insoutenable.
Une heure passa dans une promenade joyeuse pour le félin. La douleur de son épaule ajoutée à sa douleur morale, Vic n’était guère d’humeur badine. Elle rappela le félin. Dans la maison, nul son ne l’accueillit. Elle en profita pour conduire Apache dans sa chambre où elle l’abandonna. Vers midi, Bikita se présenta au salon afin de proposer un repas, Vic lui sauta dessus :


Ton maître, comment va-t-il ? Réponds-moi, je t’en prie. Je deviens folle de ne rien savoir.

La petite elfe déclara que Monsieur dormait beaucoup et que sa mère le veillait. Cela ne rassura pas trop Vic qui refusa toute nourriture et boisson non capsulée. La suspicion était de mise à présent. La jeune femme redoutait un nouveau coup fourré. Elle nourrit le « chat » avec lequel elle joua un peu puis transplana en ville où elle acheta quelques provisions. Peu de chose car son appétit s’était envolé avec tous ses maux lancinants.
Fébrile, Vic ne s’attarda pas en bas. Dès le soleil éteint, elle monta se coucher. Des cauchemars l’assaillirent, elle grelotait sous ses draps lorsqu’une chaleur inattendue se glissa près d’elle. C’était doux et tellement rassurant. Vic se blottit au plus près de cette source bienfaisante. Une voix ulcérée jaillit presque aussitôt avec la lumière.


Mais que signifie ceci!!!!?

Aussi hagards l’un que l’autre, Vic et Michael se redressèrent. Ils s’entreregardèrent et dans leurs yeux passa la flamme traduisant l’intensité de leur amour.
Un rugissement furieux retentit ;
Alylinna recula blême d’effroi.

Tout doux ma belle, murmura Vic. Mrs De Brent s’en va. Elle va laisser son fils chéri poursuivre sa nuit auprès de sa fiancée.

Ostensiblement, Vic montra l’anneau qui ornait sa main. Elle se tourna vers Michael et lui embrassa le bout du nez en le repoussant sur l’oreiller.

Dormons, mon chéri. Tu seras mieux demain. Bonne nuit… mère.

Un petit coup de baguette éteignit les lampes. Avec un immense plaisir, Vic entendit la porte se refermer doucement.

Le matin les trouva sagement enlacés, le cougouar posé sur leurs pieds. Le réveil de Michael fut comme il le souhaitait, son premier regard était pour celle qu’il aimait. Quoi de meilleur que d’émerger sous de tendres baisers. Vic répondit avec fougue au bonjour de son fiancé. Ni l’un ni l’autre n’avait assez de force ou d’entrain pour plonger dans des jeux délicieux. Jouir de la présence de l’autre suffisait à leur bonheur pour l’instant.
Sciemment, Vic retarda les confidences. Elle redoutait la réaction de Michael lorsqu’elle lui dirait la vérité sur ces dernières heures depuis le cimetière. La croirait-il seulement ? Elle ne voulait pas être à l’origine d’une brouille entre lui et sa mère mais ce qu’elle leur avait fait subire réclamait… justice. Dire que le lendemain c’était le fameux mariage où ils devaient se rendre… Encore des complications en perspective.
Lorsque Bikita leur apporta un plateau garni garanti clean, Vic parla.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Jeu 5 Juin - 23:59

Il avait retrouvé Victoria. Maintenant, son monde avait repris un semblant d'ordre. Mais pas pour longtemps. Il s'était à peine assoupi quand la lumière et la voix rageuse...de sa mère, le tirèrent brusquement à la réalité.

Michael se redressa sur le lit et dévisagea Aylinna De Brent qui était blême de colère.


Que signifie ceci, Michael...que...

Elle n'eut pas le loisir de continuer, une Apache rugissante venait de jaillir d'on ne sait où et avait sauté face à Mme. De Brent en montrant ses crocs luisants.
Victoria s'occupa de la situation et le repoussa doucement sur les oreillers. Il se laissa faire, trop fatigué pour discuter.


Dormons, mon chéri. Tu seras mieux demain. Bonne nuit… mère.

Il avait rêvé ou Victoria avait appelé Aylinna, mère...sur un ton assez venimeux ...Il demanderait demain. Il voulait dormir. Sa fiancée retourna dans ses bras et à peine s'il eut de la force pour la serrer contre lui, avant de fermer les yeux et sombrer dans un profond sommeil sans rêves.

La matinée était bien avancée quand Michael ouvrit enfin les yeux. Il se sentait encore flotter sur un nuage incertain, ses idées étaient brouillées. Il gardait un souvenir très flou de la nuit passée...Sa mère, Apache...tiens, le gros chat dormait sur le lit à présent? Victoria, à ses côtés n'était pas encore éveillée mais il avait trop envie de l'embrasser pour penser à ça...Elle ne tarda pas à ouvrir les yeux et le couvrir d'un regard éclatant d'amour.


Vic...que s'est il passé hier soir? Je suis un peu confus encore...mais il m'a semblé que ma mère était là...Apache...

Elle sourit et l'embrassa , lui faisant oublier ses questions pour un moment, mais confus ou pas Michael se rendait compte que quelque chose clochait et Victoria ne semblait pas disposée à lui dire quoi que ce soit pour le moment.

Un peu plus tard, Bikita se présenta avec un plateau. L'elfe et la jeune femme échangèrent un regard d'intelligence. Une fois que la première fut sortie, Victoria commença à beurrer une tartine mais sa main tremblait piteusement, il lui prit le pain et le reposa sur l'assiette.


Tu vas me dire ce qu'il se passe, Vic...maintenant...je t'en prie.

Il ne s'attendait pas à entendre ce que sa fiancée, à bout de nerfs, lui raconta. Sans presque oser le regarder, elle le mit au courant de tous et chacun des faits survenus depuis la nuit fatidique au cimetière. L'aveu incroyable sur les agissements de sa mère le laissa pantois mais il ne chercha aucune excuse. C'était quelque chose qu'il devrait discuter avec Aylinna, à seules. Tout appétit enfumé, il opta pour se lever mais, tenant mal sur ses jambes, retomba sur le lit, tout à coup trop fatigué pour penser à autre chose qu'à s'allonger de nouveau et dormir. Victoria se préoccupa de le voir en cet état, il lui assura qu'on ne se remet pas des Doloris de sitôt mais Victoria commençait à le connaître suffisamment bien pour se rendre compte que ses paroles l'avaient profondément atteint.
Ce ne fut que plus tard qu'il se trouva le courage de se lever, prendre une douche qui le remit un peu d'aplomb et aller trouver sa mère.

Aylinna De Brent releva la tête, avec la même arrogance que son fils semblait avoir hérité d'elle. Face à face, ils se mesurèrent d'un regard froid. Jamais ils ne s'étaient ressemblés autant...il était son fils à part entière comme si jamais Demetrius De Brent n'avait eu rien à voir avec lui.

Tu me dois une explication, mère!

Ce "mère" la blessa profondément. Michael lui signifiait ainsi son ressentiment. La petite américaine avait donc ouvert la bouche. Jusqu'où irait elle pour la séparer de son fils? Aylina faillit sourire. Victoria Standford n'était pas une ennemie de taille pour elle.

Explication, mon chéri? Sur quoi?...je n'ai que veillé sur toi avec toute la dévotion dont est capable une mère aimante.

Il eut un sourire cynique et s'assit face à elle, sur une ottomane.

Nous nous connaissons trop pour nous mentir. Je vais te dire une chose...j'aime Victoria plus que tout au monde et ni toi ni personne va me séparer d'elle.

Cette fille...

Est ma fiancée. La femme que j'aime et que je veux épouser.

Il s'était emparé de la main de sa mère et la serra avec force dans la sienne. Ses yeux bleus étaient froids et déterminés. Aylinna fit une moue de douleur et essaya de retirer sa main mais il l'en empêcha.

Jamais plus tu n'essayeras de m'éloigner de la femme que j'ai élue. Je t'aime, Maman...tant que je n'ai pas hésité à accomplir ce que tu demandais de moi...je t'ai libérée...je suis là pour toi mais je ne suis pas ton jouet, ni ta propriété. Je ne suis plus un enfant qu'on manipule. Je suis un homme. Je suis Michael De Brent. Ton fils et le futur époux de Victoria. Ne l'oublie jamais.

Sur ces mots voilés de menaces tacites, il se leva, la laissant seule. Secouée d'une rage sourde.

Victoria et lui ne rencontrèrent pas Aylinna pour ce qui resta de la journée. Bikita, ravie de voir les choses rentrer dans l'ordre souhaité avait réaménagé les affaires de Victoria à leur place et ils occupèrent de nouveau la chambre du maître de maison.
Le lendemain, faisant cas omis de la fatigue qui les accablait encore, ils se préparèrent pour se rendre au mariage de Mathias. Michael n'avait aucune envie de s'y rendre, sachant sciemment que Kendra y serait. Il voulait éviter à Victoria une scène pénible...
Scène qui n'eut as lieu, quoique voir la future mère de ses enfants incommoda Michael plus que si elle l'avait giflé en public...Il n'avait qu'une envie, que la cérémonie finisse pour prendre Victoria de la main et l'entraîner loin de là...mais évidemment, les événements ne se déroulent jamais comme prévu...

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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Ven 6 Juin - 14:39

Plus Victoria parlait, plus Michael se décomposait. Elle ne lui cacha rien des tentatives utilisées par Aylinna pour les séparer, depuis le sortilège d’enfermement en bonne compagnie jusqu’au sort repoussoir.

J’ai dû pétrifier Justin et me sauver par la fenêtre. Une veine qu’elle n’ait pas pensé à verrouiller l’entrée, j’aurais dormi dehors. Même Apache était écartée. Je l’ai mise ici après l’avoir promenée.

Elle savait qu’elle lui faisait du mal en avouant la vérité sur sa mère mais elle ne tenait plus après ces attaques à peine voilées à son encontre.
Michael réussit à prendre le dessus. Rafraîchis, il osa affronter Aylinna pendant que Vic, incapable de faire quoique ce soit, se rendormit jusqu’à midi.


C’est plus que vaseuse qu’elle descendit prendre une collation. Grâce aux anti- inflammatoires absorbés, elle tenait le coup. Son épaule ne lui laissait aucun instant de répit. Pourtant, elle l’avait examinée sans y déceler la moindre rougeur ou gonflement anormaux. Il ne fallait pas inquiéter Michael, elle tut son état.
Le jeune homme avoua avoir mis les points sur les i avec sa mère, assurant que tout aller rentrer dans l’ordre.
Vic sourit faiblement mais n’en pensait pas moins. Dans un sens elle pouvait comprendre Mrs De Brent. Elle avait perdu toute sa famille, il ne lui restait que Michael, son plus jeune fils, et voilà qu’une étrangère se l’accaparait ?
Les tensions des derniers jours devaient avoir causé des dégâts au mental d’Aylinna.
Lorsque Vic la vit à Paris, elle lui sembla une maîtresse femme équilibrée quoiqu’elle eût demandé à Michael de trahir pour sauver son père…
Après ce triste repas en tête-à-tête, où chacun rumina ses pensées, il fallut aborder des considérations plus terre à terre : le mariage de Sandy et de Mathias.
A Paris, Vic avait acheté l’équipage complet, elle désira l’essayer à nouveau avec l’aide de Bikita qui avait déjà effectué un second déménagement des effets de l’Américaine.
Entrer dans sa robe fut facile, trop facile, elle flottait dedans.


* J’ai maigri* songea la jeune fille un peu perplexe.

Cette succession d’ennuis à répétition lui minait la santé. De nature svelte, elle n’avait pas à perdre de poids au risque de paraître maigre. Face au miroir qui lui renvoyait une image aux clavicules saillantes, elle haussa les épaules. Un cri lui échappa, Bikita la toisa l’air soupçonneux.

Une épingle ! mentit Vic. Il restait une épingle dans la couture.

Si la petite elfe ne fut pas dupe, elle ne le manifesta pas préférant jouer à la couturière en rectifiant la robe aux dimensions actuelles de Vic. Taille et poitrine furent reprises en un claquement de doigt, la jeune femme virevolta sur place dans sa tenue de satin émeraude sous le regard satisfait de Bikita.
Chaussures, gants, sac, tout fut contrôlé et jugé fin prêt pour les noces.


Je n’ai pas envie d’y aller, Bikita. Toi, tu as connu Kendra… que penses-tu d’elle ?

L’elfe dansa d’un pied sur l’autre, très embarrassée. Avec un sourire mitigé, elle se frappa la tempe avec l’index signe sans équivoque qui traduisait la folie.
Rangeant sa robe sur un cintre, Vic soupira. Qu’allait-il se passer le lendemain ? Un don de voyance aurait été le bienvenu mais la jeune femme n’accordait aucun crédit à la divination.


Au matin, après une soirée et une nuit des plus banales, le couple s’habilla de pied en cape avant de transplaner à la maison de campagne de Mathias Conrad.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Mar 10 Juin - 23:31

voir les suites icihttp://deathly-hallows.niceboards.org/habitations-f100/vive-les-maries-pv-avec-sandy-ceux-qui-veulent-t13222.htm


et ici:http://deathly-hallows.niceboards.org/sainte-mangouste-f4/bienvenue-les-enfants-pv-avec-michael-qui-veut-t13577.htm


puis:

Un caléidoscope d’horribles figures voyageait dans l’esprit embrumé de la jeune fille alitée.
Des bribes de phrases transperçaient parfois la ouate de la conscience sans parvenir à l’éveiller. Où était-elle ? Qui était-elle ? Elle n’en savait rien et ne s’en souciait pas.
Des « Buvez ; dormez, attendez » revenaient souvent à ses oreilles. Cela dura… un temps indéterminé.
Ses pensées décousues tentaient pourtant de s’ordonner. Parfois, un éclair jaillissait, elle criait alors :


Michael !

Un verre se collait sur sa bouche, le « Buvez » résonnait.
Cette nuit-là, Vic avait à nouveau sombré dans ses délires. L’abus de mixtures avait un effet déplorable sur son estomac. Dans une nausée violente, elle régurgita copieusement. L’effet fut quasi miraculeux, elle parvint à visualiser les lieux dans une image plus ou moins stable.
Elle ne connaissait pas cette chambre, tout le décor vieillot lui était étranger ; de plus un froid glacial régnait.
Repoussant ses couvertures et draps souillés, Vic tenta de se lever. Une douleur intolérable lui déchira le bras. Une mauvaise sueur lui perla le front. Vaillante, elle lutta et parvint à s’asseoir sur le bord du lit. Les haut-le-cœur la reprirent ; elle sut les surmonter. Du coin d’un œil vague, elle avisa ce qui ressemblait à une salle de bains. S’y rendre lui arracha de nombreuses grimaces et gémissements. L’effort était considérable, elle avait autant de force qu’un nourrisson. L’eau fraîche dont elle s’aspergea le visage la remit presque d’aplomb.


* Qu’est-ce que je fais… ici ? Pourquoi Michael n’est-il pas là ? Je suis en quarantaine ou quoi ?*

Sa chemise de nuit salie la dégoûta. Elle en vit une propre posée sur une chaise. Se changer la mit au calvaire. Stupéfaite, elle constata que son épaule gauche était bandée et que le pansement était taché.
Il fallait regagner la chambre. Un bon fauteuil installé près du lit la tenta, jamais elle n’y arriva.
A mi-parcours, la porte s’ouvrit à la volée sur un :


Victoria ! Que faites-vous debout, inconsciente ! Au lit, tout de suite !

Mrs De Brent la toisait d’une fureur rentrée. Pourtant, avisant les draps, elle parut s’adoucir. Un coup de baguette leur redonna leur netteté. Elle y mena doucement Vic, la forçant à s’allonger.

Les nausées font parties du traitement. Ça va passer. Vous avez été très malade, Victoria. Une septicémie… due à une pointe de flèche argentée. Vous avez eu beaucoup de chance qu’elle soit retirée à temps. Une paire d’heures de plus et vous n’étiez plus de ce monde. Comment ai-je pu être aussi négligente en vous soignant au cimetière ? L’urgence, sans doute. Je me rattrape, maintenant. J’ai obtenu de vous dorloter à domicile. Je sais être très persuasive, quand je le désire.

Que ce flot de paroles était difficile à emmagasiner! La seule chose que put émettre Vic fut de réclamer Michael.

Mon fils est en mission. Il ne rentrera pas avant une bonne semaine. D’ici-là vous serez sur pied et prête… à le quitter.

Vic allait répliquer ; un « bloclang » fusa.

Je vous traiterai bien, soyez sans inquiétude. Dans un jour ou deux, vous écrirez votre lettre de rupture. Volontairement ou pas… je me charge de tout. Maintenant dormez ! Je pense que je ferais mieux de vous attacher… pour votre sécurité.

Des liens apparurent, clouant Vic sur le matelas.

Bonne nuit, mon enfant. Faites de beaux rêves…

La porte se ferma.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Jeu 12 Juin - 22:10

Le froid le ramena douloureusement à la conscience, perdue pendant le déplacement hasardeux qui l'avait mené jusque là. Michael se redressa avec une plainte sourde, en essayant de mettre en ordre ses idées. Cela ne donna rien de bon mais si un lancinant mal de tête.
Du regard, il parcourut son nouveau domaine. Une étroite cellule sombre et glaciale nantie d'un mauvais paillasson et oh, miracle! une couverture en lambeaux.


*Bravo, rien de mieux qu'un séjour spa dans le meilleur hôtel cinq étoiles du coin...Bienvenu à Azkaban, mon vieux!*

Il y avait de quoi maudire son manque de chance. Ces derniers jours une étoile sinistre semblait briller sur lui, mais même dans ses pensées les plus dépressives, il n'aurait envisagé de finir avec ses os dans la prison la plus crainte de tous les temps. Il y avait envoyé plus d'un Mangemort, pour un séjour plus ou moins long...à croire qu'on était en train de lui rendre la monnaie de sa pièce.

Le froid devenait insupportable par moments et il supposa que des sympathiques Dètraqueurs devaient être par là, en train de faire leur gentille ronde de reconnaissance. Tant que l'un d'eux n'insiste pas pour savoir à quoi savait sa bouche, Michael se considérait satisfait, il n'avait aucune envie de voir son âme engloutie par une de ces créatures répugnantes.

Il fallait à tout prix garder des pensées positives. Les plus heureuses possibles pour éloigner cette sensation de malheur glauque qui semblait vouloir se coller à sa peau. Il en avait des tas, des pensées heureuses. Il lui suffisait de penser à Victoria et aux frimousses fripées de la petite Sarah et...de son fils. Pas possible qu'il soit là, enfermé comme un délinquant dangereux et que son fils n'ait pas de nom!

Assis dans son coin, il se livra à toute sorte de conjectures plus ou moins saugrenues sur ce qu'il ferait une fois dehors...parce qu'il espérait ne pas moisir dans cet endroit. Pourvu qu'on ai prévenu Justin. Lui, il saurait que faire.
On ne peut pas enfermer un Auror à Azkaban et s'en tirer comme si de rien n'était...enfin, ce serait le plus logique. Il fallait tout de même tenir en compte d'où était venu l'ordre. Dolores Ombrage, en personne s'était chargée de mijoter cette intrigue à deux sous. Le Ministère était pourri. On ne pouvait plus confier en personne. Les Mangemorts s'infiltraient de plus en plus et atteignaient les hautes sphères. Il faudrait une purge exemplaire pour expulser les parasites.

Songer à une vengeance éclatante le tint occupé pendant quelques heures puis l'enthousiasme commença à céder. Il appuya la tête contre les pierres froides et humides du mur. Sa cape ne le tenait plus suffisamment au chaud. C'était absurde...il était là, habillé comme un prince et se mourait de froid comme un pauvre hère. En plus, il avait faim. À la triste sensation de vide à l'estomac s'ajouta bientôt une vague insidieuse de pensées déprimantes...Il se prit à penser à son père, enfermé quelque temps plus tôt au même endroit. Rongé de solitude, écrasé par le poids de sa conscience. Il devait avoir repassé en boucle toutes les misères qu'il avait causées dans sa vie. Demetrius De Brent n'avait pas résisté. Lui ,au moins, à son avis, n'avait jamais fait sciemment du mal à personne. C'est vrai, il avait rendues malheureuses presque toutes les femmes qui l'avaient aimé. Il était égoïste, arrogant, insupportable et blasé. Il avait tué sa sœur. Mais il s'agissait de légitime défense ...même si en lançant le sortilège de Mort il avait senti une énorme satisfaction. Il devait avoir quelque chose de mauvais en lui. On n'est pas fils et frère de Mangemorts, sans nommer les précédentes générations, et ne pas s'en tirer sans tâche.

Les heures s'écoulaient, silencieuses. Michael n'avait pas bougé de sa place. Chaque fois plus éperdu dans ses mornes souvenirs. La maigre pitance présentée n'avait même pas été touchée.
Écrasé de fatigue, il finit par s'endormir mais son sommeil fut peuplé d'atroces cauchemars qui le firent se réveiller en hurlant, rien que pour se trouver face à face avec un petit bonhomme replet au sourire sournois, qui le fixait avec malsaine satisfaction.

Je pense que vous êtes prêt pour signer des aveux complets, De Brent.

Michael le regarda, comme qui regarde quelqu'un qui a l'esprit dérangé et se redressa d'un bond, dominant le bonhomme de toute sa taille.

Des aveux!? Vous ne pensez pas vraiment que je vais faire ça, espèce de...

Tout doux, mon beau monsieur, ici vous n'avez rien. Vous êtes un prisonnier de plus...enfin, pas vraiment un de plus, vous en êtes un de choix et comme tel vous serez traité. Gardes!

Michael vit deux hommes, baraqués comme des armoires à glaces et plus grands que lui, entrer dans la cellule, l'emplissant de leurs masses. Il était désarmé, affaibli par le jeun et les sortilèges appliqués lors du transfert...mais ce n'est pas pour autant qu'il se laissa faire sans présenter résistance. On n'y alla pas de main morte. Assommé proprement, il fut traîné à la salle d'interrogatoires où on le laissa choir, comme un vulgaire sac à patates.

De rien servirent menace et mauvais traitement, ni la présence menaçante de deux Détraqueurs. Michael De Brent tira des forces, on ne sut d'où. Défaillant et à point de s'évanouir à plusieurs reprises, il se contenta de gueuler comme un forcené, en exigeant ses droits et on dût, de guerre lasse, le jeter de nouveau au fond de sa cellule.

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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Ven 13 Juin - 17:02

Jour ou nuit ? Victoria délirait à plein tube. Avec le faible éclairage d’une unique bougie, difficile de juger ce qui se passait derrière les épaisses tentures de velours vert qui masquaient les fenêtres.
Régulièrement, pour le peu qu’elle puisse en juger, Mrs De Brent revenait à l’assaut avec son verre et fioles.
Trop faible pour résister, Vic avalait mixture après mixture.
Parfois sa « matonne » lâchait quelques phrases dont la prisonnière ne captait que des vagues mots : Davenport… meurtre… procès… témoin…
Incapable d’aligner deux pensées cohérentes, Vic s’abandonnait aux soins particuliers de sa future ex-belle-mère.

Après des heures ? Des jours ? Les doses de drogues s’espacèrent.

Je vous veux suffisamment valide pour tenir la plume, expliqua Aylinna.

En effet, dès que Vic cessa de voguer entre deux mondes, elle se retrouva assise à une table. Devant elle, un parchemin vierge et une plume auto-encreuse.

Prenez la plume et écrivez ce que je vous dicte ! imposa Mrs De Brent.

Machinalement, la jeune femme obéit. Elle attendit les mots à apposer sur le feuillet:

Cher Michael…

Posément, Vic s’appliqua. La pointe traça : Mon amour…

La marâtre fronça les sourcils mais ne critiqua pas.

Trop de différences nous opposent, je pars !

Les paupières lourdes, Vic s’acharna : je t’aime à en mourir et veux rester près de t…

Un sort fusa. En un clin d’œil le parchemin fut réduit en cendres.

Vous faites votre maligne, chère enfant… Tant pis pour vous : IMPERO !

Un sourire fielleux aux lèvres, Aylinna assista à la reddition de Victoria. Soumise, elle transcrivit tout ce que cette femme autoritaire lui imposa. Jolie lettre de rupture, en vérité, le texte respirait la sincérité. S’il la lisait, Michael serait convaincu que rien ne ferait changer d’avis sa fiancée, jamais. Tel un zombie, la jeune femme signa ; la plume retomba.

Parfait ! sourit Aylinna qui avait supervisé la rédaction. Maintenant, donnez-moi votre bague !

Ces mots n’eurent pas du tout l’effet escompté. Comme douchée d’eau glacée, Vic se redressa :

Vous pouvez toujours courir, vieille folle ! D’ailleurs, votre lettre, voilà ce que j’en fais.

Avant que Mrs De Brent ait pu s’interposer, la lettre rejoignit la flamme de la bougie. Hurlant de rage, la mère de Michael se jeta dessus afin de sauver ce qui pouvait l’être du document. Vic accrocha la jupe de sa tortionnaire, la tirant en arrière. Elle n’était pas de force, hélas. La gifle qui lui cingla la joue l’envoya s’écraser sur le parquet où elle demeura, groggy.

Ça ira, jubila Aylinna en examinant le parchemin consumé. Je saurai réparer la partie abîmée. La bague, vite, ma petite. Je n’ai pas que ça à faire, moi.

Tournée vers Victoria, elle éclata d’un rire dément :


Si Michel te voyait dans cet état, c’est lui qui romprait, crois-moi !

Malgré sa position en infériorité, Vic rassembla ce qui lui restait de volonté. Crâneuse, elle cracha :


S’il voyait ce que vous faites de moi, il vous enfermerait à Ste Mangouste.

Peste que tu es ! Jamais MON fils ne commettrait pareille ignominie. Dire qu’il pouvait s’offrir toutes les femmes qu’il voulait. Je me demande ce qu’il t’a trouvé ?

Michael m’aime parce que je suis différente… de vous, surtout ! Des femmes, il en a eu son content, je suis bien placée pour le savoir. D’ailleurs, Kendra…

C’était une idée comme une autre. Vic, à la recherche d’un moyen désespéré de détourner les foudres d’Aylinna, venait de trouver… une astuce. L’amorce sembla fasciner le poisson :

Kendra ? C’est qui celle-là ?


Au tour de Vic de sourire un peu méchamment :

Oh, elle ne représente qu’une des nombreuses aventures de Michael. Aventure suffisamment passionnée pour qu’elle porte… ses fruits ?

La mayonnaise montait à belle allure, la jeune femme en fut fort aise. Pressée de questions, elle joua un peu avec les nerfs de son opposante en refusant de parler davantage. Mauvais calcul, elle se prit une nouvelle baffe... qui la fit rire.

Acharnez-vous sur moi, si ça vous chante. Plus vous le ferez, moins vous en saurez.

Mrs De Brent se calma enfin. Cette Standford était manifestement plus finaude qu’elle ne l’aurait cru. Sans malice, elle aida Vic à se relever et l’installa dans un fauteuil. Une négociation commença :

J’accepte de brûler la lettre et de vous laisser tranquille si vous consentez à vider votre sac.

Je veux d’abord des nouvelles de Michael. S’il n’est pas là et ne me cherche pas, c’est qu’il lui est arrivé quelque chose. Nous désirons la même chose, Aylinna : le bonheur de Michael. Parlez, je le ferai.


Yeux dans les yeux, les deux femmes s’affrontèrent une ultime fois. La mère céda.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Lun 16 Juin - 0:23

La routine quotidienne fut rapidement assimilée. Il n'y a avait rien d'autre à faire qu'à guetter les pas des gardiens et se préparer pour une nouvelle tournée d'interrogatoires. On semblait se préoccuper énormément de le maintenir dans un état d'anxiété constante, sûrement dans l'espoir de venir à bout de son opiniâtreté...Peine perdue. Jamais Michael n'avait été plus disposé à se montrer revêche, têtu et arrogant. à croire que c'était lui qui mettait à rude épreuve ceux qui voulaient vaincre sa résistance.

Combien de temps au juste s'était écoulé depuis son arrivée? Il se taxa d'idiot mais il était difficile de conserver son discernement intact. Jour et nuit se confondaient rapidement dans cet endroit perpétuellement sombre, sans même une lucarne pour épier la lueur du soleil. Son seul repère et encore, étaient les repas, mais ses gardiens prenaient le malin plaisir de les lui servir quand ils en avaient tout bonnement envie et parfois de sauter, généreusement, un service. Il ne s'en plaignait pas trop, la nourriture servie était bonne à donner aux cochons mais il fallait bien essayer de s'alimenter pour ne pas finir en état de loque.


Ce qui le gênait le plus était le froid constant et l'impossibilité d'entrer en chaleur de n'importe quelle façon qu'il soit. Il aurait donné part de sa fortune pour un brasero mais dans ce coin oublié de la main de Dieu, personne ne semblait intéressé au miroitement de ses gallions. Il avait tout de même réussi à troquer ses habits de fête contre d'autres plus rustres mais définitivement plus chauds...enfin, un peu plus chauds.

Cela faisait un bon moment qu'il était concentré sur les évolutions périlleuses d'un petit rat brun. L'enfermement donne des drôles d'idées à l'homme le plus sensé. Michael trouvait le petit animal presque charmant. Au moins la présence du rongeur rompait la monotonie de la solitude.

La porte s'ouvrit soudain et deux gardes, encore des costauds, précédèrent le petit bonhomme replet qui semblait être devenu son gardien personnel.


Vous avez une visite, De Brent.

Il était temps, grommela t'il en se levant.

Avant qu'il ait le loisir de placer un mot de plus, on lui passa des lourds fers aux poignets et aux chevilles.

Vous pensez que je vais me sauver à tire d'aile ou quoi?

Le petit bonhomme lui coula un regard mauvais et un des gardes le frappa brutalement.

Gardez votre belle humeur pour le tribunal. On va voir si vous riez encore quand on vous donnera ce que vous méritez.

Ouais. On verra bien!

Un autre coup. Il préféra se taire et traîner toute la ferraille à la suite des gardes. Ce fut un long chemin jusqu'au parloir. Monter et descendre des escaliers entravé de chaînes n'avait rien d'une partie de plaisir.

Aylinna De Brent se tenait très droite, assise sur une chaise bancale. Son air de grande dame jurait atrocement avec le décor misérable mais elle ne perdait pas moins l'attitude arrogante qui lui était si chère. La porte fut ouverte et, precedé par un bruit rouillé, son fils apparut sur le seuil. Un garde le poussa brutalement et il faillit s'étaler aux pieds de sa mère. Elle avait bondi vers lui et le retint à grande peine.


Mon chéri...mon pauvre enfant. Que t'a t'on fait?

Il grimaça quelque chose de semblable à un sourire. Déçu. Il s'était attendu à voir Victoria.

Des câlins, Maman...quoi d'autre.

Elle le força à s'asseoir, caressa ses cheveux sales et ses traits fatigués, se désolant de la barbe qui lui ombrageait les joues.

Mon pauvre chéri...je remuerai ciel et terre pour te sortir d'ici.

Je te crois...mais dis moi, où est Victoria? Pourquoi elle n'est pas venue?

Aylinna eut un haut de corps. C'était donc la seule préoccupation de son fils...des nouvelles de l'américaine. Tenait il donc tant à elle?

Cela n'a aucune importance en ce moment, mon chéri.

Pour moi oui, Maman...ça a toute l'importance du monde...

Mme. De Brent soupira profondément et sans rien dire, tira de sa poche un parchemin plié.

Je suis désolée, mon chéri...elle, cette Victoria est partie...elle a laissé ça pour toi!

Quoi!!!?

Il lui arracha le parchemin de la main et le dépliant, le lut avidement. Il reconnut l'écriture de Victoria. Un billet poli, parfaitement bien écrit qui lui signifiait en peu de lignes que leur relation était finie et qu'elle préférait rentre chez elle à attendre l'aboutissement incertain de l'affaire qui l'avait jeté en prison.
Ce fut comme si on l'avait frappé d'un coup de massue. Il laissa tomer la lettre et regarda sa mère d'un air défait.


Ce...ne peut pas être vrai...pas Vic...

Mon chéri, tu mérites une femme qui sache te rendre heureux, qui te donne des beaux enfants...

J'aime Victoria...seulement elle...

Il se leva et s'éloigna de sa mère en traînant ses chaînes comme une âme en peine. Des grosses larmes, qu'il n'essaya pas de dissimuler, roulèrent sur se joues. Aylinna se leva et allant vers lui, le serra tendrement dans ses bras.

Allons, mon cœur, ce n'est pas le moment de perdre ton bel aplomb...tout va aller bien...tu vas sortir d'ici et remettre ta vie en ordre...j'ai connu tes enfants, mon chéri...des merveilleux bébés, dont tu dois être fier...tu as déjà une petite famille...c'est celui là le chemin que tu dois suivre.

Il s'essuya le visage d'un revers de main rageur et la considéra, incrédule.

Tu as tout prévu, non?...Tu as tout arrangé, à ton bon plaisir...tu es devenue folle, maman...tu veux arranger ma vie à ton goût...

Il se défit de son étreinte et alla vers la porte qu'il frappa de toutes ses forces.

Michael!!!

Gardes...Gardes...je veux retourner à ma cellule!!!

Michael!!!

Il se retourna à peine et lui jeta un regard dénué de toute chaleur.

Disons que je suis mort pour toi...comme Simon et Ariana!



Dernière édition par Michael De Brent le Lun 16 Juin - 21:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Lun 16 Juin - 13:27

La situation était particulière. Face à face, Mrs De Brent et Miss Standford se mesuraient du regard. Ces deux femmes aimaient le même homme d’une manière différente et pourtant similaire : avec passion.
L’acceptation de brûler la lettre de rupture écrite sous la contrainte convainquit Victoria des bonnes intentions de sa future belle-mère. Si elle avait été plus en forme, probablement qu’elle se serait méfiée du serpent qui la fixait intensément.
Fatiguée par les drogues, encore fiévreuse, l’Américaine attendit le discours d’Aylinna.
Celle-ci ne se déroba pas en laissant tomber platement :


Michael est à Azkaban.

Vic retint un cri et pressa sa vis-à-vis de questions. Elle obtint un résumé de la situation qui la laissa au bord d’un abîme d’autres interrogations. Michael… Son Michael était dans l’horrible prison dont même à Salem elle avait eu des échos effrayants.

Nous devons témoigner ! Je n’ai pas vu la scène ; j’étais à terre. Il n’a fait que nous défendre et se défendre !

Aylinna ne lui accorda pas plus de réflexions, elle attaqua :


Je sais tout ça. A vous, maintenant. Que signifie l’allusion à Kendra machin et… des fruits ?

Mrs De Brent ayant rempli sa part du marché, Vic parla sans détours :

Vous n’êtes pas sans savoir que Michael a eu une vie amoureuse assez… mouvementée.

Loin de s’en formaliser, Alynna parut se rengorger de fierté.


Son aventure avec Kendra Zalinski s’est achevée non sans conséquences : vous êtes grand-mère de jumeaux. Ils sont nés peu après le mariage où Michael et moi étions invités. C’est en allant le rejoindre que j’ai… perdu connaissance.

La réaction d’Aylinna fut mitigée. Elle parut à la fois ravie et furieuse.

C’est tout mon Michael, ça ! s’écria-t-elle en se levant. Quel cachottier, quel rustre. Abandonner la mère de ses enfants pour fricoter avec… avec… une étrangère.


Le ton ne plut pas du tout à Victoria qui rassembla quelques forces pour plaider sa cause :

Hey ! Je ne suis pas à l’origine de leur rupture, si c’est ce que vous imaginez. Quand j’ai été au courant, j’ai voulu m’écarter de Michael. Il est venu me chercher jusqu’à Boston malgré sa blessure, et…

Cinglante, Mrs de Brent lui coupa la parole :

Vous l’avez ensorcelé, avouez ? Un philtre, je parie !

Elle parut s’adoucir :

Je vous remercie pour ces renseignements, Victoria. Je sais à présent ce que je dois faire de vous. Pourquoi pâlissez-vous ? Peur de moi ? Vous parliez du bonheur de Michael, il est indiscutablement avec SA famille. Au fil du temps, il vous oubliera pour se consacrer à sa femme et ses enfants.

Un vent de panique s’empara de Vic. Qu’avait-elle pensé ? Amadouer ce monstre, cette folle ? Clouée dans le fauteuil, elle s’attendit à recevoir un Avada Kedavra qui ne vint heureusement pas. Un rire dément emplit la chambre :

Je ne vais pas vous tuer, voyons. Pourquoi souillerai-je ma baguette pour en finir avec une moins que rien. Je ne vous toucherai pas. Dans trois jours, sans soins ni eau, vous disparaîtrez… naturellement.

Vic trembla, l’esprit en révolution :


Vous ne comprenez pas, hurla-t-elle. Kendra n’est pas une femme pour Michael… elle est désaxée… folle… Nous avons déjà réfléchi à un moyen de récupérer les enfants, et…

Tatata… paroles de femme jalouse. Taisez-vous !

Le sortilège frappa Vic de plein fouet. Muette, pétrifiée sur le fauteuil. Elle assista impuissante au départ d’Aylinna qui la quitta sur ces mots :

Trois petits jours et vous ne souffrirez plus. Le sort s’effacera d’ici peu, vous pourrez pleurer et crier… en vain. Adieu.

La porte qui claqua fit à la pauvre Victoria l’effet d’une dalle fermant un tombeau.
Personne ne savait où elle était, Michael croirait qu’elle avait déserté… même pas de larmes à verser.
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Lun 16 Juin - 23:13

Aylinna De Brent n'était pas femme à se laisser vaincre si facilement. Sans abandonner son air digne et posé, elle rejoignit son fils, qui s'acharnait contre la lourde porte.

Inutile d'insister, mon chéri, le garde ne viendra que quand je l'appellerai. Il a été grassement payé pour ça.

Michael lui lança un regard méchant et l'esquiva quand elle voulut le prendre du bras.

Je ne veux plus rien entendre de tes intrigues. Laisse moi en paix.

Mon petit garçon, ne sois donc pas si têtu...

Elle parlait avec lui avec le ton, condescendant et enjôleur, d'une mère avec son petit garçon de cinq ans. Avec un sourire plein de tendresse, elle le prit du bras et l'entraîna s'asseoir. Il ne se résista pas. Il ne pouvait tout de même pas frapper sa mère, quoique l'envie ne lui manquait guère. Le désespoir, ressenti en lisant la lettre de rupture de Victoria, faisait rapidement place à une colère sourde....mais sa mère ne semblait pas s'en rendre compte, perdue comme elle était, dans une toute autre réalité.

Quand tu sortiras d'ici, mon chéri, nous ferons un long séjour à la campagne...avec ta femme et tes enfants. Cela te fera du bien...tu verras, nous serons heureux...

Kendra n'est pas ma femme et je ne vais aller nulle part ni avec elle ni avec toi...en fait, vous deux, vous devriez aller ensemble à la section psychiatrique de Ste. Mangouste...vous êtes aussi folles, l'une que l'autre!

Je ne te permets pas que tu me parles sur ce ton, Michael.

Je parle sur le ton qu'il me plaît de parler. Je vais te dire une chose, mère, si jamais il est arrivé quelque chose à Victoria, je me ferai un plaisir immense en t'y emmenant moi même.

Je suis ta mère!

Tu ne ressembles guère à la mère que j'aimais. Tu es un monstre possessif et mauvais. Je sais ce que tu as fait à Justin et Victoria. Je me demande bien pourquoi, d'ailleurs? Sans eux, je serais mort à l'heure qu'il est...à moins que ce soit ça que tu ais voulu!?

Ne dis jamais cela...jamais, m'entends tu!?
, s'écria t'elle en le serrant contre elle, tu es mon fils adoré, tu es la seule raison que j'ai pour vivre encore...que j'ai eu pour supporter tout ce que j'ai enduré...toi et seulement toi, mon Michael.

Il la regarda, soudain apitoyé devant tant de détresse. L'amour que lui vouait sa mère allait au delà des limites de la raison...de cette raison qu'elle semblait avoir perdue pour de bon. Il n'avait jamais vue Aylinna si faible et démunie, il n'avait jamais pensé qu'elle puisse être cette créature fragile, qui criait son amour comme qui hurle au secours au milieu d'une tempête. La mort de son mari et celle de ses autres enfants semblait avoir dévasté son bon sens, ne laissant de la fière Aylinna De Brent que cette femme éperdue, au bord de la folie.

Maman, je serai toujours ton fils, ça ne changera jamais. Je serai toujours là, pour toi.

Ces mots semblèrent apaiser un peu la révolte interne de la dame. Elle sourit et lui caressa la joue.

Mon Michael.

Oui, Maman, ton Michael...mais j'ai le droit de faire ma vie, Maman, d'aimer la femme que j'ai choisie...pas celle que tu croiras me convient. Je m'arrangerai pour avoir mes enfants avec moi et tu pourras aimer et cajoler tes petits enfants, tout ton soûl...mais jure moi que tu ne feras aucun mal à Victoria...

Aylinna leva vers lui un regard lumineux mais il put y déceler un éclat de folie perverse.

Maman, je dois sortir d'ici au plus vite...il faut que tu fasses appel à toutes tes influences. J'ai besoin que tu contactes Justin Davenport...dis lui de venir me voir...

Pourquoi donc, mon chéri? J'ai déjà témoigné. Tout ira bien...en plus l'audience sera demain. Les jeux sont faits ou presque, mais je ne crains rien d'adverse...tu es un De Brent, ils n'oseraient pas...

Ils oseront, crois moi. Je t'en prie, va trouver Justin...

Je ne supporte pas ce jeune homme. Toujours à fourrer son nez là où il n'a rien perdu...

Il l'écouta vitupérer contre Justin, ce qui lui fit penser que son ami avait déjà rendu visite à sa mère, mais il préféra ne plus toucher le thème...pas plus que celui de son futur, ni dire un mot sur Victoria, cela semblait mettre Mme. De Brent hors d'elle.

Alors, c'est pour demain. Ce ne sera pas trop tôt.

T'a t'on maltraité, mon chéri?

Mais non, Maman, on est mieux qu'à une colonie de vacances, ici, tout le monde est très sympathique...je me promène avec des chaînes parce que ça fait un gentil bruit...et ça fortifie mes muscles.

Tu te moques de moi, Michael, ce n'est pas gentil de le faire. C'est très impoli de ta part.

Désolé, Maman...est ce que tu pourrais dire au garde de me ramener à ma cellule maintenant...je ne voudrais pas rater mon repas...au fait, j'ai perdu ma montre...quelle heure est il?

Six heures, mon chéri.

Du matin? Du soir?

Elle se contenta d'un sourire éthéré et appela le garde, d'une voix suave mais impérieuse.

Nous nous verrons demain, au tribunal, mon chéri. J'ai laissé au garde des vêtements de rechange pour toi, pas question que tu apparaisses devant le Magenmagot vêtu comme un miséreux et je t'en prie, rase toi!

Bien sûr, Maman, je me raserai et me coifferai. J'espère que ma chemise sera amidonnée!?

Mon petit chéri...bien entendu, elle le força à se baisser pour lui donner un baiser sur le front, tout va aller bien. Maman est là pour veiller sur toi.

C'est justement cela qu'il craignait. En retournant à sa cellule, il ne savait pas ce qui lui pesait le plus, si les chaînes ou le désespoir.

*Où diables est passé Justin...?*

Il se laissa tomber sur le paillasson, c'est alors, qu'il découvrit le cadavre du petit rat brun dans un coin du cachot. Un des gardes l'aurait aperçu et par pur sadisme , tué l'inoffensif rongeur. C'en était trop pour un seul jour, même pour Michael De Brent...il enfouit le visage entre les bras et pleura. Comme un enfant éperdu, comme un homme désespéré, sans se soucier des rires gras qui lui provenaient de derrière la porte. Les gardes fêtaient sa misère...
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MessageSujet: Re: Pas de bol! Quoique... [FE]   Pas de bol! Quoique... [FE] - Page 4 Play211Jeu 19 Juin - 1:26

La porte qui claqua laissa Vic anéantie. Elle avait cru, idiote qu’elle était, parvenir à briser la folie de sa future belle-mère.
Sur cette fin de non recevoir, tout espoir la quitta. Avec Michael en mauvaise posture, personne ne s’inquiéterait de son avenir. Si la lettre recomposée par Aylinna circulait, tous croiraient en la désertion de l’Américaine.
La priver de Michael était comme lui couper l’oxygène. Il était devenu son unique raison de vivre. Son sourire était lumière, ses caresses un hymne d’allégresse.
Isolée entre quatre murs infranchissables, incapable du moindre geste, elle était fine Miss Standford.
Nulle larme ne coula, le temps passa.
Combien d’heures ou minutes ? Vic l’ignorait.
Lorsqu’elle sentit ses yeux dégouliner, elle sut le sort levé. Qu’importe ces pleurs ? Elle savait tout effort vain. Pourtant elle ne put s’empêcher d’essayer de sortir.
Meubles renversés, draps déchirés, vitres tabassées… rien n’apaisa sa rage inutile. Une ou deux blessures supplémentaires ? Et alors ? Ça l’aidait de souffrir physiquement ; son moral était déjà tellement bas.
Lassée de s’énerver pour rien, Vic se jeta sur le lit où elle délira.
Son esprit déboussolé mélangeait les images d’Aylinna et Michael. Ressentiments, colère, résignation, tout y passa.
Mal remise de l’infection subie, abandonnée sans soins, Vic ne tarda pas à être reprise par une fièvre intense. Bientôt, elle claqua des dents, la gorge desséchée d’une soif inextinguible.
Par bonheur, elle perdit la notion du temps et de l’espace, s’évadant dans des délires les plus fous.
Elle se vit en robe de dentelles immaculées au bras d’un jeune homme angélique, son bouquet de fleurs d’oranger s’envolait dans les airs rattrapé par… une main osseuse dont la propriétaire ricanait :


Ce sera moi la prochaine.


Une autre vision démente la porta sur un manège endiablé où une foule de gens se moquait de sa tenue de mariée. Dans une des nacelles agitées au rythme d’une musique endiablée se tenait un couple enlacé. Michael et Kendra riaient en embrassant deux bambins blondinets.


Dans une autre scène, elle était debout au banc des accusés face à un tribunal. La juge affichait les traits de Mrs De Brent qui tapait furieusement du maillait en beuglant :


COUPABLE. Qu’on lui coupe la tête, qu’on l’écartèle !

En retrait se trouvaient Mr et Mrs Standford, en pleurs. Vic pleurait aussi.
Ça tapait, tapait… tapait tellement que l’alitée ouvrit un œil.


Michael ?

Un kaléidoscope multicolore tourbillonna dans le cerveau envenimé des miasmes putrides. Des paroles cherchèrent un passage vers la raison :

Justin… cauchemar… lieu sûr…

Vic crut s’envoler de l’enfer vers… le paradis.
Draps soyeux, matelas moelleux, eau à volonté, Vic se sentit revivre. Une paupière se souleva :


Michael ?

Une inconnue la couvait d’un regard attendri, l’assurant que tout allait bien.
Un regard circulaire confirma les doutes de Victoria : elle était à la Folie
. :

Où est Justin ?

Le récit de l’inconnue glaça à nouveau Victoria qui se redressa d’un bond :

Il faut… vous comprenez ? Je dois y aller… Michael…

Les trésors de diplomatie de Nate n’y parvinrent pas. Toute défaite qu’elle fût, Miss Standford prit sur elle de se mettre debout et de s’habiller décemment avec l’aide se sa nouvelle alliée. Soutenue par des bras vaillants, elle transplana au ministère.
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