Moon Child [Fe]

Aarwen était là, gisant sur le sol. Une grande fatigue s'était alors emparée d'elle. Faire tous ces sort l'un à la suite de l'autre l'avait épuisée. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas utilisé sa baguette comme cela. Préférant d'habitude son poignard.

Le lourd silence qui les enveloppait tous les deux fut soudain rompu par les gestes tendres du jeune homme. Cela lui faisait bizarre et elle se sentait mal à l'aise. Aarwen aimait deviner ce à quoi les autres pensaient. Une sorte de sixième sens. Elle sentait bien qu'il regrettait de lui avoir faire croire qu'eux deux... Alors pourquoi était-il comme ça ?

Aujourd'hui, dans les bras de Kei, la jeune femme se demandait alors si elle avait eu raison de penser cela. Aarwen passa sa main sur son visage mouillé, elle était venue dans cet endroit sombre, ténébreux et sinistre. Un lieu parfait pour des malades venir se cacher. Cependant, le risque de tomber sur un ivrogne, un dragueur ou un violeur ne l'inquiétait pas plus que ça... D'ailleurs, cela ne l'inquiétait pas du tout ! Bien sûr, elle n'ignorait pas que de tels individus existaient et qu'ils s'attaquaient de préférence aux jeune femmes isolées. On entendait que ça partout !

Mais Aarwen se voyait mal en victime d'une agression ! Peut-être parce qu'elle était aussi une malade dans son genre, et qu'il faudrait vraiment être fous pour oser s'attaquer à elle ! La jeune femme en avait un peu discuté avec le peu de personne qu'elle arrivait à supporter. Tous avaient été d'accord. Il ne convenait en rien d'exagérer au sujet des dangers qui les guettaient s'ils mettaient le nez dehors. Ils n'allaient tout de même pas s'enfermer chez eux, sous prétexte que la violence n'éclatait pas seulement dans l'imagination des auteurs de films et de romans policiers.

Dans sa vie, Aarwen avait parcouru presque le monde entier. Ce monde parcouru avait été un peu vaste dans la mesure ou elle avait manqué d'une solution. Ce monde avait été plus petit dans la mesure où la jeune femme avait manqué d'une consolation... Il y avait quelques minutes, elle pouvait dire qu'elle ne le trouvait ni petit, ni grand car elle avait enfin trouvé une solution et une consolation émanant d'une personne... Franchement, elle avait beaucoup vu, apprécié et aimé dans ma vie, mais il ne lui était jamais arrivé brusquement de voir et d'apprécier, d'aimer une personne. Là, tout est fichu. Elle sombrait dans ce gros trou noir qui l'aspire de plus en plus loin...

Pourtant, à peine avait-elle ouvert les yeux de seulement quelques secondes, qu'elle vit quelqu'un l'embrasser. La vision revenant petit à petit, elle vit Kei. Il l'embrassait. Cependant, ce baiser ne représentait sûrement rien pour lui. Certainement un signe de pitié et de désespoir...

Elle se relevait, posant une main sur son front. Un mal puissant la prenait. Une terrible migraine. Cependant, elle ne voulait pas rester là. Ne voulant pas devenir un poids, un fardeau, un objet inutile et encombrant pour Kei. Elle lui murmurait un petit :

- Merci...

Suite à ça, elle se levait, vacillant légèrement et se rattrapant au mur pour ne pas tomber. La pluie qui s'abattait sur elle avec violence ne la gênait pas. Au contraire, cela l'aidait à se remettre les idées en place. Après quoi, Aarwen se mit en marche. D'un pas lent et calculé pour ne pas tomber, elle avançait. Sous le torrent qui tombait du ciel. Mouillant sa longue chevelure dorée, formant de petites ondulations. Heureusement, c'était la nuit et elle n'était pas maquillée. Sinon, tout aurait coulé avec l'eau et cela lui aurait alors donné un air affreux. Quoiqu'à présent, cela importait peu...

Arriverait-elle jusqu'au château ? Et puis quand bien même elle y arriverait, arriverait-elle à monter toutes ces marches pour aller à son dortoir ? Sans se faire voir... Elle ne pensait pas. Elle ne devait pas y aller, elle n'en avait aucune envie. Un peu plus loin, elle se laissait poser sur un arbre. Se laissant glisser lentement. Prenant son visage entre ses mains.

Elle pleurait. Cela faisait maintenant de nombreuses années que la jeune femme n'avait plus versé une larme. Aussi loin que ses souvenirs pouvaient la transporter, elle ne se souvenait plus avoir sentit ce liquide chaud et salé couler le long de ses joues... Le pire dans tout ceci était peut-être qu'elle ne savait pas d'où venait cette soudain bouffée de larmes !

Enfin après quelques secondes, elle se levait, reprenant sa marche lente et calculée. Se croisant les bras et baissant la tête. Tout autour n'était alors plus que néant et sombreté. Le vide total et l'anxiété de se retrouver seule au monde la prenait à la gorge. N'arrivant plus à avaler sa salive. Repensant au rêve qu'elle avait fait. Se revoyait courir, déroutée sans savoir où ses pas précipités allaient la mener. Tout cela mélangé en un malaise pensant, comme si tout le poid du monde était à porter sur ses fines épaules...

hj:trompé de perso

Humm...Ce baiser ? Si il ne représentait rien ? Sur ce coup la, elle avait tort, tort sur toute la ligne. Mais il était désespéré. Il croyait vraiment qu'elle n'allait pas se réveiller, et tout cela a cause de lui. Il était si perturbé qu'il n'avait même pas pensé a vérifier si elle respirait encore, il aurait peut être été moins inquiet. La jeune femme était seulement sonnée, pas entre la vie et la mort.

Pourquoi cette peur maladive, cette angoisse ? Parce que pendant des centaines d'années, il avait dut voir les personnes qu'il aimait le plus au monde mourir, une par une, en sachant qu'il devait encore vivre, lui. Et qu'il avait en plus quelque chose a faire, quelque chose a accomplir avant la fin. Il ne savait pas quoi mais ca viendrait.

Et maintenant qu'il avait réussi, en quelques sortes, a se blinder, il y avait cette jeune femme qu'il venait seulement de rencontrer, mais a qui la vie a ses yeux comptait bien plus que la vie d'une simple innocente qu'il sauvait avec l'Ordre. Il avait été ébranlé, vraiment très ébranlé.

Aussi fut il surpris, en la voyant ouvrir les yeux. Elle eut un moment d'hésitation, comme si elle ne le reconnaissait pas. Mais elle se releva très vite, ce qui ne plut pas du tout au jeune homme. Etait elle inconsciente ? Après un malaise, il fallait qu'elle reste tranquille, et non qu'elle parte, qu'elle s'éloigne.

- Merci...

Jamais dans sa longue vie, il n'avait connu de jeune femme aussi têtue. Il était comme paralysé par la vision de la jeune femme disparaissant dans les limbes de la nuit, trébuchant, et avec, sur son dos, la veste du vampire, tachée du sang a la couleur surnaturelle du jeune homme.

Bientot, un pesant silence, le fit réagir. Elle était partie, mais de ou ils étaient elle n'arriverait surement pas a rentrer sans se faire remarquer, ou alors peut être qu'elle y arriverait, mais qui si d'autres mangemorts ne s'étaient pas infiltrés dans le parc grâce aux deux autres ?

C'est inquiet que le jeune homme quitta sa place assise pour se mettre debout. Puis partit a la recherche de la jeune femme. Se dépêchant, il gardait tout de même sa main sur son sabre, taché de sang.

Elle n'était pas allée très loin, en vérité. Elle était a genoux dans l'herbe, le visage entre les mains, et trempée jusqu'aux os. Il accéléra le pas jusqu'à arriver a sa hauteur. Il remarqua que la nuit s'était éclaircie. L'aube allait bientot pointer le bout de son nez, d'ici une bonne heure et demie.

-Aarwen...

Il l'aida a se relever et la prit doucement dans ses bras.

Il la serra dans ses bras, pendant un long moment, le temps que les sanglots de la jeune femme se calment, puis il lui dit, doucement.

-Tu n'es pas en état, laisse moi t'aider, d'accord ?

[Honte a moi. C'est vraiment nul comme réponse]

Aarwen se sentait perdue. Entre un ardent désir de lui dire ce qu'elle avait sur le coeur et une envie fade et monotone de se taire à jamais. Que devait-elle faire ? Pour la première fois dans sa vie, elle qui avait toujours été très sûre d'elle, la jeune femme ne savait que faire. Elle était comme perdue dans un monde inconnu, où elle devait à tout prix rejoindre un endroit précis, sans pour autant savoir dans quelle direction aller.

Elle avait encore le goût des lèvres de Kei sur les siennes. Un soupçon de sucre et de noisette. Parfait mélange qui ne lui donnait qu'une envie, recommencer ! Les reprendre, maintenant. Ressentir leur chaleur et la douceur de sa bouche. Un doux rêve venait de lui entrer dans la peau et n'allait plus en ressortir. Dans un certain sens, elle le désirait. Ardemment, prestement, voluptueusement. Cette envie lui prenait au ventre et elle sentait alors, comme une flopée de papillons qui volait dans tous les sens, cherchant la sortie. Il n'y avait qu'un seul échappatoire. La seule façon de ne plus résister à une envie, c'est d'y céder...

Durant quelques instant, elle avait été prise, envoutée par les gestes tendres et attentionnés du jeune homme. Et l'envie qu'elle éprouvait à son égard ne faisait que grandir lorsqu'il l'effleurait, la touchait, se tenait près d'elle... Doux plaisir charnel que de savoir la peau de Kei à seulement quelques millimètres de la sienne. Quelque peut effrayée par quelque chose de nouveau pour elle, la jeune femme avait ouvert les yeux. Doucement, mais sûrement.

Alors elle ferma les yeux, empêchant deux petites larmes de s’écouler. Dans un geste qui se voulait très discret, la jeune femme porta la veste de Kei à son visage. Son parfaum... Un effluve de bouquet fleuri mélanger à celui-ci d’un parfum commercial pour homme, profond et enivrant, bien qu’un peu lourd. Le vampire sentait bon. Kei avait une présence agréable. Il était tout simplement parfait ! Pour elle...

Se sentant gênée par cette nouveauté qui grandissait en elle, après l'avoir remercier d'une voix terne et sans vie, Aarwen s'était levée. Dans un effort assez grand, elle avait pris appuis sur ses deux bras pour s’élever hors de l'endroit où il l'avait menée. Lentement. Elle était partie. Doucement. Elle vacillait, prête à tomber, la jeune femme serra les dents, silencieuse. Sous ses yeux presque clos, le noir des lieux apparut.

Mais elle se laissait rapidement tomber s'accroupissant et se posant sur un arbre. Des grosses bouffées de larmes étaient alors apparues. Aucun moyen pour les refouler. Aucun moyen pour les retenir. Tenant fortement la veste dans une main. De l’autre, elle s'appuyait contre le bois de ce grand arbre. Les larmes coulaient. Discrètement, silencieusement. Mais le bruit des sanglots se faisant de plus en plus perçant dans la pénombre, elle cachait son visage entre ses mains. Quelque peu honteuse de la réaction qu'elle avait. Mais elle avait beau essayé, elle ne parvenait à se reprendre.

En attendant, en cet instant très matinal le calme règne. Quelques chouettes volaient par ci, par là dans un mouvement d'ail silencieuse. Même les oiseaux, qui d'habitude étaient très bavards, n'émettaient aucun bruit. Le monde autour d'elle semblait s'être stagné. Comme si toute la vie s'était mise à couler doucement avec ses larmes. C'est alors qu'elle vit quelque chose se mouvoir à côté d'elle. C'était lui. La personne de tous ces désirs. Ils prononçait son nom, d'une voix frêle et nostalgique.

Il l'aidait à ses relever, avant de la serrer contre lui. Encore cette douce joie charnelle qui la tenait. Telles des chaînes l'auraient empêcher d'avancer. Sans plus se détacher de lui, elle fixait son regard. Deux iris à la couleur splendide. Telle deux saphirs brillant au soleil. En parlant de soleil, il allait bientôt apparaître. La jeune femme allait alors voir la personne qu'elle aimait le plus au monde disparaître

Un regard brusque. Le temps se fige. Il n'y a plus aucun dialogue entre les deux personnes qui se tiennent dans les bras, l'un de l'autre. Le temps semble rester pendu au dessus de leur tête, prêt à tomber à n'importe quel moment et ainsi, prêt à les ramener à la réalité à tout instant. Aarwen se crispe. L'envie la prend encore et les bras protecteur du vampire qui l'encerclent n'arrangent rien. Que du contraire...

Contrainte de reculer de lui sous peine de ne savoir se retenir plus longtemps, elle fait quelques pas en arrière. Encore cette voix... La voix de Kei résonnait en elle comme une chanson harmonieuse que l'on pouvait se repasser en boucle et écouter des heures durant, sans pour autant s'en lasser une minute, ou même une seconde. La jeune femme était ensorcelée par le sons pleins et passionné de ce magnifique moment, qui l'emportait sans doute en brillant sur toute la noirceur qui l'entourait.

Il lui disait : " Tu n'es pas en état, laisses-moi t'aider, d'accord ? ". Non, elle ne pouvait pas. Elle ne voulait pas. C'était impossible ! Elle avait trop mal en sa présence, à seulement quelques centimètres de lui alors qu'elle ne pouvait le toucher, le caresser, l'embrasser... Elle lui répondit d'une voix rocailleuse dû aux larmes qu'elle avait versées l'instant d'avant :

- Non, Tu ne dois pas m'aider. Personne ne le peut ! Tu dois rentrer... Le jour ne va pas tarder à arriver... Je vais me débrouiller seule.

Un accès de rage l’envahi. Elle se défit brutalement de ses bras venus la rechercher. Il ne voyait donc pas que cela la faisait souffrir ? Il ne voyait donc pas qu'elle l'aimait ? Qu'elle... Ça y est, elle venait enfin de l'avouer, elle l'aimait... L'Amour... Aarwen recula encore de quelques pas, le regard perdu. Sans s'en rendre compte, elle serra la lame de son poignard dans sa main. Fortement et convulsivement. Sa peau fut alors écorchée et creusée sans ménagement. La douleur la lançait terriblement tout en la berçant. Et, au bout de quelques minutes de calme total, sans images ni musique dans l’esprit, la jeune femme reprit sa route vers l'inconnu...

hj: encore :heart:

Pour Kei, il lui semblait que le temps se déroulait en vitesse accélérée. C'était toujours comme cela lorsque les rayons soleil menaçaient de le toucher. Vous vous demandez surement, qu'est ce que ca fait si Kei exposerait ne serait ce qu'une seule partie de son corps au soleil ? Il détestait y penser, mais il avait faillit disparaitre un jour, a cause de cela.

C'est peu après la disparition de son mentor, alors qu'il était toujours au service du cruel maitre des vampires que cela arriva. La bataille faisait rage, et cette fois, tout un village d'innocents devait être massacré, femmes, hommes, enfants, vieillards, aucuns n'étaient épargnés, même les samouraïs les plus doués périssaient sous les coups des vampires.

Kei n'avait put supporter une telle chose longtemps. Autant de sang, de cris, de pleurs, il se dégoutait. Il s'était réfugié dans une étable. Ou il avait trouvé une dizaine d'enfants et leur maitresse. Touché par ses jeunes gens condamnés, et surtout, désireux de se racheter coute que coute, il les avaient aidés a s'échapper. Grace a un passage secret a l'autre bout du village.

Il avait tenu sa promesse, les enfants et la jeune femme s'en étaient tous sortis. Mais lui fut sévèrement puni. Il fut condamné a mort. Dès le lendemain, il fut enchainé dans la cour du manoir ou vivait Sono, et avait du rester la jusqu'au matin, et dès les premiers rayons du soleil l'ayant touché, il s'était mis a bruler. Il serait surement mort dans d'atroces souffrances, si il n'avait pas réussi a s'échapper. C'est comme cela d'ailleurs, qu'il se trouva en fuite a travers le monde, ne pouvant en aucun cas rentrer dans son pays natal.

Alors, qu'est ce que cela fait ? Pour un vampire, il n'y a pas de pire torture de mourir dans de conditions pareilles. Le feu le ronge de l'intérieur, lui détruit la peau, et anéantit ses organes vitaux....En bref, jamais plus il ne voulait revivre une telle chose.

Le soleil n'était pas encore totalement levé, mais il sentait déjà sa brulure sur sa peau. Pire que cela ? La jeune femme venait de le repousser brusquement, de se dégager de son étreinte. Avait il fait quelque chose de mal ?

Elle l'écoute sans vraiment l'écouter, il le sait, et pourtant il voulait tellement l'aider.

-Le soleil va bientot se lever....Laisse moi te raccompagner, j'en ai seulement pour quelques minutes.

Mais sa réponse fut tout a fait différente de ce qu'il attendait, et il fut écorché vif par la tristesse qui alourdissait cette si belle voix qu'il avait entendu pour la première fois dans la foret. Audacieuse, presque hautaine. Maintenant, elle était tellement triste qu'il aurait voulu la reprendre dans ses bras, mais quelque chose l'en empêcha.

- Non, Tu ne dois pas m'aider. Personne ne le peut ! Tu dois rentrer... Le jour ne va pas tarder à arriver... Je vais me débrouiller seule.

Kei était naïf, sous ses airs de vampire mystérieux qu'il prenait pour les gens qu'il ne connaissait pas, ou a qui il ne faisait pas confiance. Et non, il ne voyait pas que ses sentiments pour elle étaient réciproques...Oui, il pensait qu'elle était trop bien pour lui, et même si d'aventure il venait a apprendre les sentiments qu'elle avait pour lui, il continuerait a en être persuadé.

Mais alors qu'elle s'apprêtait a continuer son chemin, il posa une main sur son bras, l'attrapa et la força a le regarder dans les yeux. Mais avec la plus grande douceur du monde, comme si il avait peur de la briser.

-Qu'est ce que ca veut dire ? Il y a quelques minutes, tu acceptais de me revoir, un autre jour, et maintenant, tu me fuis. Qu'est ce que j'ai fais ? Je t'ai fais du mal ?

Il n'en avait pas le souvenir, mais c'était toujours possible. Soudain, il vit la main meurtrie de la jeune femme serrer jusqu'au sang son poignard. Il desserra ses doigts avec douceur, et les entrelaça avec les siens, lui tenant fermement la main pour empêcher le sang de couler un peu plus.

Aarwen tournait son visage vers l'horizon. L'air de rien, le soleil avançait assez rapidement et de ce fait, ils n'allaient pas tarder à être touchés par les premiers rayons matinaux. Cela ne se pouvait pas. Ayant parcouru presque le monde entier, ayant une culture générale assez vaste, la jeune femme savait... Elle avait déjà vu, il y a longtemps, ce que le soleil pouvait produire sur un vampire. Il ne fallait surtout pas qu'il soit touché ! Elle ne supporterai pas le voir souffrir. Le voir souffrir pour elle... Elle qui était si inutile...

Elle aurait voulu lui dire. Ou du moins, lui faire comprendre. Mais à quoi cela servirait-il ? Les sentiments n'étaient probablement pas partagés, alors pourquoi installer un malaise entre eux deux ? A l'instant présent, plus rien d'autre au monde ne comptais plus que lui, pour la jeune femme. Oui, il ne se connaissaient pas depuis longtemps, mais elle l'aimait. L'aimait d'un amour indéfinissable. Un amour sans frontières. Que personne ne pourrait jamais, au grand jamais briser. Il devenait sa seule raison de vivre, son bonheur...

Elle trouvait qu'elle lui accordait déjà trop de confiance au regard de la situation, mais elle ne pouvait faire autrement ! Un silence s'installa, elle regarda au loin et se remémora ce qu'il s'était passé. L'attaque des loup-garous, les mangemorts et maintenant quoi ? Le soleil, peut-être... Non ! Aujourd'hui, était un jour qui paraissait tout à fait normal... Alors pourquoi ce changement radical ?

Mais alors qu'elle se perdait dans sa contemplation, désireuse de lui, de ses lèvres, de son corps, elle entendit sa voix. Douce et mélodieuse, comme elle aimait l'entendre. Aarwen vit les lèvres du jeune bouger, lentement. Suivit d'une phrase : " Le soleil va bientôt se lever... Laisses-moi te raccompagner, j'en ai seulement pour quelques minutes ". Elle ne voulait pas ! Il ne devait pas ! Comment ferait-il après, quand il devrait rentrer se cacher, mais que les rayons de l'astre solaire l'éclaireraient totalement ?

Elle lui avait seulement et simplement répondu : " Non, Tu ne dois pas m'aider. Personne ne le peut ! Tu dois rentrer... Le jour ne va pas tarder à arriver... Je vais me débrouiller seule ". Elle ne voulais pas être blessante ou méchante, elle avait tout simplement parlé directement pour croire elle-même ce qu'elle disait...

C'est alors que pour ne plus se sentir mal à l'aise dans ses bras, Aarwen s'était reculée assez brusquement. Vivement des bras du jeune homme. Il en paraissait blessé, ce qui fit naître beaucoup de remords en elle. Après un long silence, elle décida de repartir...

Mais à peine la jeune femme avait-elle fait quelques pas qu'elle sentait la main du vampire sur son bras. Il la tira vers lui et la positionna de façon à ce qu'ils soient face à face. Suite à cela, il la força à le regarder dans les yeux, mais elle n'y arrivait pas. Oui, elle le fixait quelques secondes, puis rebaissait les yeux et la tête.

C'est alors qu'elle l'entendit parler. Il lui disait : " Qu'est-ce-que ça veut dire ? Il y a quelques minutes, tu acceptais de me revoir un autre jour et maintenant, tu me fuis. Qu'est-ce-que j'ai fais ? Je t'ai fais du mal ? ". Aarwen était un peu surprise qu'il parle de cette façon. Pourquoi pensait-il qu'il avait fait quelque chose de mal ? Elle lui dit la voix tremblante :

- Mais ce n'est rien... Je... Demain est un autre jour... On pourra se revoir n'importe quand, mais pas maintenant. Le soleil arrive, tu dois aller t'abriter ! Et le plus vite possible !

Sur ses mots, la jeune femme posait sa main sur la joue du vampire. Elle le fixait dans les yeux. Le suppliant presque du regard pour qu'il comprenne qu'il devait y aller. Ensuite, elle déposait doucement ses lèvres sur les siennes. Une envie incontrôlable. Un petit baiser de rien du tout. Juste un frôlement. Mais ce petit geste lui faisait du bien !

Mais alors qu'elle s'était défaite de lui et elle recommença à marcher, quand elle eut fait quelques pas, elle vit la lumière du soleil toucher le haut des petits arbres qui se trouvaient non loin d'eux. Oh, mon Dieu ! Elle se retournait vers Kei, le fixant du regard. Il ne semblait pas aller bien... Qu'allait-elle faire ?

Elle était au bord de la panique, mais que faire ? Prise de court, elle se mise à marcher d'un pas très vif vers lui. Afin de le pousser doucement mais rapidement vers l'ombre qui prodiguait le mur. Le trou entre les brique ! Le soleil ne donnait pas là ! Elle posait alors la veste sur le vampire pour le protéger au maximum, car maintenant, le soleil les frappait de plein fouet. La jeune femme le fit alors entrer dans cette fissure assez profonde pour y entrer tous les deux.

- Couvres-toi bien...

S'il fallait, elle lui ferait de l'ombre toute la journée. Elle ne voulait pas qu'il lui arrive quoique ce soit ! Et elle espérait que cela pourrait suffire...

Dos au soleil, il sentait son cou le bruler. Mais il ne bougeait pas, les mangemorts n'hésiteraient pas a l'attaquer, meme de jour, il voulait la raccompagner jusqu'au chateau, s'assurer qu'elle ne risquait rien. Il se fichait totalement de souffrir pour cela. Parce qu'il savait que si il lui arrivait quelque chose, a elle, il n'arriverait pas a s'en remettre.

Il ne savait pas ou étaient passés ses compagnons, il ne savait pas si ils étaient toujours vivant, et il ne savait pas si le château était bien gardé, mais pour lui, la sécurité de la jeune femme passait brusquement au dessus de tout, au dessus de la sienne, au dessus de tous ces élèves qui se levaient insouciamment, sans se douter de ce qu'il s'était passé pendant la nuit, qu'une de leur camarade avait tué deux mangemorts a elle toute seule, et qu'un vampire se baladait dans le parc.

Cette nuit, il ne l'oublierait jamais parce qu'il avait failli mourir plusieurs fois, qu'il avait eut la confirmation que toutes ses tentatives pour retrouver Sho n'étaient pas vaines, et surtout, il était tombé amoureux.

Il avait été blessé lorsqu'elle s'était échappée de ses bras. Comme il l'aimait, même lorsqu'elle lui échappait, et qu'il pensait a chaque fois la voir disparaitre comme un mirage, qu'elle glissait entre ses doigts, comme le vent de plus en plus chaud glissant sur sa peau, qu'il respirait, et l'empêchait de respirer correctement.

En quoi son regard était il si intimidant ? Ses deux iris verts, n'étaient emplis que de sincérité. Il espérait qu'en un regard, il pouvait lui faire comprendre tout ce qu'il ressentait pour elle.Parce que du jour au lendemain, il pouvait être contraint de quitter le pays pour la protéger, et qu'il devrait essayer de l'oublier, de commencer une nouvelle vie.

Il ne voulait pas souffrir, et ne voulait pas faire souffrir. A chaque fois qu'il quittait un pays pour un autre, il se promettait de ne jamais s'attacher a quelqu'un de demeurer seul. Mais il était comme tous les êtres humains, il avait un cœur, il aimait être entouré, il aimait aimer, et chaque fois il faisait la même erreur.

Depuis 50 ans qu'il vivait en Angleterre, bien avant que la jeune femme ne naisse, il avait réussi a rester seul, passant ses journées a faire de la musique. Il pensait qu'il pourrait finir de vivre seul, ne s'occupant que de vieilles femmes moldues séduites par ce jeune homme si charmant. Mais non, son cœur l'avait rattrapé, et il avait fait encore plus fort, il était tombé amoureux.

- Mais ce n'est rien... Je... Demain est un autre jour... On pourra se revoir n'importe quand, mais pas maintenant. Le soleil arrive, tu dois aller t'abriter ! Et le plus vite possible !

Pourquoi était elle si gênée ? En temps normal, c'est lui qui aurait tout fait pour l'empêcher de le revoir, pour la préserver de la vie au coté d'un vampire recherché a travers le monde entier. Mais il n'avait pas la force de faire souffrir qui que ce soit, même pas lui. Alors qu'il était persuadé qu'il le méritait.

Ses lèvres sur les siennes, l'espace d'un instant aussi court qu'agréable, une caresse gonflant son cœur de joie comme il ne l'avait pas été depuis des années. Il aurait voulu l'embrasser de nouveau, pour lui montrer tout son amour, mais elle le quittait déjà. Il se sentait soudain serein, immunisé contre les douleur extérieures.

Mais pas pour longtemps.L'air, de plus en plus chaud brulait ses poumons. Des larmes de douleur coulèrent sur ses joues et il poussa un cri étranglé. Décidemment, il aurait vraiment tout traversé aujourd'hui.Il sentait les premières flammes lui lécher la peau sans qu'il ne puisse bouger.

Quelque chose d'épais s'abattit sur lui, le protégeant des rayons fatals.

Flou, il voyait le visage aimé le regarder, inquiet. Il se laissa entrainer, et soudainement, la douleur disparut. Il se cogna la terre contre le plafond de la fissure, et il entendit vaguement la jeune femme lui dire...

- Couvres-toi bien...

Il passa sa main sur ses joues mouillées de larmes, et regarda a l'extérieur. Le soleil était trop vif pour qu'il puisse espérer sortir, et se dépêcher de rentrer chez lui. Meme si il était doté d'une supervitesse, il brulerait littéralement vif.

Il soupira, et se tourna vers la jeune femme...

-Merci...Dit il d'une voix faible

Aarwen s'en voulait. Oui, elle s'en voulait énormément ! Tout ce qu'il avait vécu cette nuit était de par sa faute à elle ! Il souffrait de par sa faute. Lui, l'homme qu'elle aimait... Décidément, elle ne ferait jamais rien de bon dans sa vie.

Mais alors qu'après avoir échanger quelques mots, elle se retournait et partait. Mais le soleil était malheureusement bel et bien là. Prêt à transmettre ses rayons mortels et les refléter sur Kei. Alors Aarwen se retournait. A l'instant même où elle entendait un petit cri de douleur... Son coeur fit un bond dans sa poitrine. L'être aimé avait mal, elle devait agir au plus vite !

Ce fut alors quand elle entendit ce son qui lui transperçait le coeur comme la lame d'un sabre qu'elle avança d'un pas rapide et précipité vers le vampire. Voyant qu'il ne se sentait pas bien du tout, elle lui posait directement la veste pour protéger son visage et ses épaules de l'astre solaire. Cependant, le reste de son corps n'était pas couvert et dès lors, elle devait à tout pris trouver un abris pour le protéger.

La fissure. Oui, elle avait alors eu une illumination. Cette espèce de petite grotte naturelle creusée dans la roche qui soutenait le bas du mur de ce vieux château. Un endroit certes, assez étroit, mais qui était bien à l'ombre et de ce fait, à l'abri des faisceaux lumineux qui venaient de là haut.

A peine Kei fut-il couché dans cette fissure qu'elle le rejoignait en s'allongeant près de lui. Examinant ses blessures. Ça n'avait pas l'air d'être trop brûlé. Il était rouge pas endroit, mais ça pouvait aller. Par contre, ce qui inquiétait plus la jeune femme, c'était si lui irait bien. Car l'extérieur ne révélait pas toujours tout...

Aarwen se mit soudain à rougir fortement. Elle repensait au fait qu'elle venait de librement l'embrasser. Elle se pinçait les lèvres, gênée. Mais ne regrettait vraiment pas le geste qu'elle avait eu. Et l'envie de recommencer se faisait de plus en plus forte. Ces espèces de papillons dans le bas du ventre étaient de retour. Décidément, elle en avait vraiment une folle envie...

La jeune femme lui caressait doucement le visage en lui essuyant les larmes salées qui coulaient encore sur ses joues. Un petit sourire mi-inquiet, mi-consolateur. Enfin, elle s'allongeait à côté de lui tout en restant appuyée sur son avant-bras. L'endroit étant trop étroit pour faire autrement. Elle le fixait, le détaillant du regard. Impossible de se détacher de lui, elle avança de quelques centimètres pour recommencer ce qu'elle avait arrêter quelques minutes plutôt, l'embrasser. Mais l'embrasser de manière un peu plus passionnée qu'avant. Cependant, cela pourrait peut-être le gêner... Alors, elle se recula et détourna le visage vers la sortie de cette fissure...

- Ça va aller, hein ? On va rester ici toute la journée s'il le faut ! Je ne te laisserais pas seul...

Oui, elle était prête à rester là autant de temps qu'il le faudrait pour lui faire de l'ombre et ainsi, empêcher les rayon du soleil de passer. Soudain, elle fut prise d'un envie incontrôlable et s'allongea vraiment à ses côtés, l'observant longuement en le regardant dans les yeux...

[Désolée, ce n'est pas très long, mais j'ai un gros manque d'inspiration... Moon Child [Fe] - Page 2 789392

Je ferais mieux la prochaine fois ^^]

Oh, ce n'était pas a cause d'elle tout cela. Elle apprendrait vraiment a connaitre le vampire, et la elle comprendrait de combien il était têtu. Il avait beau être immortel, il avait des défauts, comme tout le monde. Peut être même beaucoup plus qu'elle en avait. Ce n'est pas parce qu'il n'était pas vraiment vraiment humain, que les défauts lui passaient au dessus.

Certains avaient tendance a l'oublier, impressionné par le charisme et le mystère s'émanant d'une seule personne. Mais cette nuit la, la jeune femme avait eut l'occasion de le voir comme il était.

En une nuit, il ne s'était jamais senti aussi vulnérable. Il avait été gravement blessé, malmené par ses sentiments, et enfin il se trouvait dans une situation qui lui semblait maintenant assez cocasse. Parce qu'il ne pensait pas au soleil, au fait qu'il devrait surement attendre la nuit pour sortir de cette fissure, qui n'était pas des plus confortables.

Mais pour le moment, le visage enfoui dans sa propre veste, il respirait a fond l'air frais, essayant autant que possible de se calmer. Malgré lui, il continuait a pleurer. Ses yeux avaient étés vraiment brulés. Et lorsque le jeune homme releva la tête, la jeune femme pourrait être surprise par son regard. Il avait la pupille tellement dilatée qu'elle avait enveloppé le blanc de son oeuil.

Son iris était cerclé de noir, ce qui donnait a son regard une profondeur effrayante. Il était aussi absent, comme si il ne voyait rien. Le jeune homme ferma les yeux, et secoua vivement la tête.

-Bon sang...

Murmura t'il. Il passa une main dans son cou, pour toucher sa cicatrice brulée a vif. Une cicatrice a la forme compliquée, encrée dans sa peau. Elle avait été sa première punition pour rébellion contre l'autorité de Sono. Il l'avait fait marquer au fer rouge. Finalement, la cicatrice avait un peu disparu. Mais a chaque fois que sa peau était exposée au soleil, la cicatrice ressortait.

Il plaqua sa main dessus. Il ne voulait pas que la jeune femme la voit. Il voulait que personne ne la voit. Bien qu'ils n'en comprendraient pas la signification, Kei avait trop honte de cette marque.

Il n'osait pas se relever. Sinon il se frappait la tête contre la paroi. Son regard dilatés plongé dans celui de la jeune femme, il avait envie de faire quelque chose de complètement idiot, quelque chose que l'on ne faisait pas en ce genre de circonstances. Mais il ne pouvait pas s'empêcher d'en avoir envie. C'était devenu vital, comme boire du sang.

Ses doigts sur son visage, il eurent un effet véritablement magique. Ses larmes s'effacèrent. Il avait les joues de nouveau fraiches, et son corps commencait a se refroidir. Il n'avait plus envie de pleurer parce qu'il n'avait plus mal. Mais il était un peu honteux de s'être laisser aller de cette façon devant la femme qu'il cherchait a tout prix a impressionner, et a séduire.

- Ça va aller, hein ? On va rester ici toute la journée s'il le faut ! Je ne te laisserais pas seul...

Il resta silencieux pendant un moment. Il doutait d'avoir assimilé toute ses paroles. Ses pupilles reprenant leur taille normale, il la fixa sans aucune gêne. Humm...Ils étaient donc coincés dans une fissure, ou a tout moment quelqu'un pouvait venir les trouver, et obliger Kei a s'exposer au soleil. Il savait bien qu'il devrait lui dire de rentrer, il saurait bien sortir de sa cachette.

Mais au lieu de cela, il l'embrassa. Il savait qu'il n'aurait pas du le faire, pour son bien. Mais c'était plus fort que lui. Il avait envie de vraiment gouter a ces lèvres, même si c'était la dernière fois. Il s'en voudrait s'en aucun doute après.

Leur baiser se prolongea pendant plusieurs minutes qui lui semblèrent passer aussi vite que des secondes. Il semblait au jeune vampire qu'il n'avait jamais mit autant d'amour dans un seul baiser. Il espérait qu'il avait bien fait, et surtout était elle heureuse ? Satisfaite ? Ou alors allait elle décider de fuir ?

Il savait au fond de lui que la dernière solution serait la plus raisonnable, mais il savait aussi qu'il souffrirait énormément.

-Désolé.

Dit il en baissant légèrement la tête, honteux.

-Je...Je voulais dire...Tu devrais retourner en classe. Comment compte tu expliquer ton absence ? J'arriverais bien a me sortir d'ici.

Elle lui souriait. Tendrement, amoureusement. Son regard avait changé. Il était beaucoup plus froid et profond, maintenant. Au début, elle en fut saisie, ne s'y attendait pas... Mais après, c'était passé. Elle l'aimait peut importe le regard qu'il pouvait bien avoir !

C'est alors qu'elle le vit secouer la tête et murmurer un petit et faible : " Bon sang... ". Ensuite, elle le vit poser sa main sur sa nuque. A l'endroit même où sa peau était rougeâtre. C'est alors qu'elle vit quelque chose qu'elle n'avait pas vu auparavant. Une sorte de cicatrice bizarre qui avait sûrement dû ressortir sous l'exposition au soleil...

Mais alors qu'Aarwen s'approchait pour regarder cela de plus près, elle vit Kei plaquer sa main dessus, comme s'il ne voulait pas qu'elle voie ce qu'il avait à cet endroit. Dans un mouvement de sursaut, elle se recula en collant son dos au mur. Cela la rendait triste, car ce geste qu'il venait de faire lui donnait l'impression que le vampire n'avait pas confiance en elle. La jeune femme baissait la tête avant de la relever et de regarder dehors.

C'est alors qu'en se retournant à nouveau vers lui, la jeune femme avait remarqué les larmes qui perlaient encore sur le coin de ses beaux yeux et qui coulaient librement sur sa peau délicate. Elle n'avait eu alors qu'une envie, les sécher. Car le voir comme ça lui faisait mal au coeur. Elle n'aimait pas voir les gens qu'elle aimait souffrir. Et comme lui était à présent la personne qu'elle aimait le plus au monde, imaginez...

Une fois les larmes séchées, elle lui murmura doucement quelques petits mots. Des paroles citées dans un souffle lent. Mais après avoir parlé, elle vit que le jeune homme n'y prêtait aucune attention. Il avait l'air absent, comme autre part alors qu'il était bel et bien là... C'est alors qu'elle l'embrassa. Un baiser court, mais quand même. Pourquoi avait-elle fait cela ? Pour le réveiller de sa torpeur ? Pour le faire revenir du monde des pensées diverses ? Tout simplement par envie ? Allez savoir...

Après quoi, Aarwen se couchait de tout son long. Le regardant droit dans les yeux. Elle remarquait alors que ceux-ci étaient redevenus normaux. Ils avaient bien repris leur magnifique couleur naturelle, pour le plus grand bonheur de la jeune femme.

Quand elle le vit s'approcher d'elle, Aarwen en eut le souffle coupé et lorsqu'elle sentit les lèvres de Kei rencontrer les siennes, elle sentit de multiples frissons lui ramper tout le long du dos et se laissa aller à ce doux plaisir charnel. C'était un délice ! Oui, un pur délice ! Lorsqu'elle les sentit, si chaudes et douces sur les siennes, la jeune femme fermait doucement les yeux et commençait à approfondir leur baiser en descendant tendrement sa main dans son dos pour presser son corps contre le sien.

Après quelques longues minutes d'un baiser à la fois langoureux et doux, il se reculait doucement. De ce fait, elle pu plonger ses yeux dans son regard si sombre et profond. Elle lâchait alors un soupir de bien être. Ce qu'elle avait adoré cela...

Elle se mordillait la lèvres inférieure. L'envie de recommencer allait bientôt prendre le dessus... Mais avant, la jeune femme vouait lui dire ce qu'elle ressentait. Même si cela n'était pas aussi réciproque, il fallait qu'elle se libère de se secret trop lourd à porter. Il fallait qu'elle lui dise ce qu'elle avait sur le coeur. Il devait savoir que dans sa vie, elle n'avait jamais aimé quelqu'un comme elle l'aimait...

Alors elle plongea son regard dans le siens et lui dit :

- Kei, je t'...

Mais alors qu'elle allait lui dire ce que son coeur lui dictait, il lui coupa la parole. Elle l'écoutait donc et il ne lui disait que simplement : " Désolé ". Alors il regrettait... C'était donc ça... Elle sentit une petite pointe douloureuse oppresser son corps et elle ferma les yeux un instant en les cachant de sa main. Retenant deux petites larmes, mais ne laissant rien transparaître.

Elle rouvrit des yeux tristes et mélancoliques pour le regarder. Mais il n'avait pas fini de parler. Il ajouta ensuite : " Je... Je voulais dire... Tu devrais retourner en classe. Comment comptes-tu expliquer ton absence ? J'arriverais bien à me sortir d'ici ". Elle prit alors une grande inspiration et la bloqua durant quelques secondes.

Ce qu'il venait de dire l'avait énormément touchée. Aarwen se sentait alors blessée au plus profond d'elle-même. Une fissure s'était faite dans son coeur. Une fissure aussi grande que celle encrée dans ce mur... Elle sombrait doucement dans ce gros trou noir qui l'aspirait petit à petit et de plus en plus loin... Elle avait supporté bien des choses dans sa vie, mais là. Elle doutait d'y parvenir encore une fois.

Elle l'aimait tellement... La douleur qu'elle sentait au niveau de sa poitrine ne faisaient qu'empirer. Les paroles du jeune homme résonnaient dans sa tête comme s'il les avait criées à seulement quelques centimètres de son oreille. Aarwen lui dit alors, retenant des larmes de tristesse :

- Tu as raison... Je... Je vais y aller, alors... Personne ne peut t'empêcher de vouloir rester seul... Je ne sais pas quand est-ce qu'on va se revoir, je ne sais même pas si on se reverra un jour, alors... Je te dis à bientôt ou à jamais...

Sur ces mots, la jeune femme n'osa plus le regarder et elle le couvrit avec la veste pour qu'il n'est rien. Ensuite, elle se glissa hors de la fissure, doucement. Les secondes allaient passer, puis les minutes, puis les heures, les jours, les semaines, les mois... Elle arriverait peut-être à oublier. Peut-être...

Il avait parlé simplement, comme cela. Il pensait qu'elle comprendrait qu'il ne voulait en aucun cas lui faire du mal. Il s'en faisait a lui aussi en parlant de cette facon. Mais ca avait toujours été un solitaire, il n'avait plus l'habitude de passer ne serai-ce que quelques heures avec une personne. Il était maladroit, et au lieu de lui dire ce qu'il pensait au fond de lui, il venait de la repousser.

Sa cicatrice, tout d'abord, lui rappelait chacun des meurtres qu'il avait commis, ils étaient encrés en lui, et encrés sur sa peau. Meme 200 ans plus tard, alors qu'il n'avait répandu que le bien, qu'il avait vécu retiré du monde.

Il ne voulait pas que la jeune femme garde une image faussée de lui. Ces années l'avaient tellement traumatisée, qu'il en était devenu paranoïaque. Il était persuadé que tout le monde pourrait voir qui il avait été 200 ans auparavant, qu'il avait été un tueur. Il avait peur de ne plus jamais revoir la jeune femme a cause de cela.

Mais son air meurtri le frappa droit au coeur. Il soupira, et retira sa main. La cicatrice était toujours rouge vif, mais moins gonflée. C'était une sorte de point d'interrogation a l'envers. Il n'avait pas de signification spéciale, mais lorsque l'on s'approchait, l'on pouvait voir qu'il était formé de petits points, pour tous les gens qu'il avait tué, contraint et forcé.

Elle était trop douce avec lui, elle lui séchait ses larmes, lui murmurait des mots qui restaient pratiquement incompréhensible pour lui, mais tellement apaisants...Son visage exprimait tellement de tendresse, qu'il avait tellement envie de la remercier, de toutes les façons possibles de ne pas être partie lorsqu'il avait été blessé, la première, la deuxième, puis la troisième fois.

Et la seule façon qu'il put trouver, ce fut de l'embrasser. Un baiser langoureux, qui lui donna des ailes, des papillons voletaient dans son estomac, menaçant de s'échapper a tous moments. L'espace de quelques minutes, il ne se trouvait plus dans cette fissure, mais chez lui, au Japon.

Il se souvenait de chacun des détails de la maison ou Sho l'avait amené, ou il lui avait offert une vie et une famille sans rien lui demander en retour, et comme cela, il l'avait entrainé dans sa cavale. Il comprenait maintenant parfaitement pourquoi son ami n'avait jamais cherché a le retrouver. Il n'avait jamais été a la hauteur de son amitié.

Le baiser prit fin, coupant court a sa totale plénitude. Il fut sorti brutalement de ses pensées. La jeune femme semblait sur le point de lui dire quelque chose...

- Kei, je t'...

Il était allé trop vite. Il avait deviné ce qu'elle voulait lui dire, mais il y avait coupé court avec une remarque totalement inutile et qui leur faisait tellement de mal a tous les deux. Il ne regrettait pas, loin de la. Il croyait que c'était la jeune femme qui regrettait. Après tout, il était un vampire et elle une humaine, ce n'était pas le genre de relations dont elle devait rêver, de se voir vieillir alors que l'être aimé garde l'apparence de ses 20 ans...C'était trop cruel, d'après lui.

Quel idiot il faisait. Elle voulait, il le voulait, pourquoi tout compliquer de cette facon ? Pourquoi toujours regarder plus loin que le présent ? Il les faisait bien plus souffrir en se refusant a elle, plutôt qu'en acceptant, et craindre de lui faire du mal plus tard. Fais ce qu'il vient...Fais ce qu'il vient...

Il ne pouvait plus le regarder maintenant, il sentait qu'il l'avait blessée, elle n'osait plus le toucher, et il sentait son amour fuir très très loin de lui. Le froid mortuaire s'emparait de lui, et a coté de cela, le soleil était peut être une fin agréable finalement. Son cœur était brisé en milles morceaux a cause de sa propre idiotie.

- Tu as raison... Je... Je vais y aller, alors... Personne ne peut t'empêcher de vouloir rester seul... Je ne sais pas quand est-ce qu'on va se revoir, je ne sais même pas si on se reverra un jour, alors... Je te dis à bientôt ou à jamais...

Il ne lui répondit pas. Il retenait de nouvelles larmes de lui bruler les joues. Il sentit que la place près de lui se vidait, elle sortait de la fissure. Il fallait qu'il prenne une décision, peut etre la plus folle de sa vie, mais il ne pouvait pas faire autrement. Il était tellement assailli par le chagrin qu'il n'aurait sans aucun doute pas hésité a se laisser bruler. Il n'aurait put l'oublier.

Le jeune homme attrapa la main de la gryffy. Et entrelaça ses doigts fins de guitariste avec les siens pour l'empêcher de s'échapper.

-Eh Aarwen ?

Elle se tourna vers lui, il lui fit un sourire rassurant et mouillé de larmes. Il avait un peu honte d'être aussi émotif.

-Je t'aime aussi.

Le monde s'était écroulé autour d'elle. Après avoir entendu ces pénibles et douloureuses paroles, Aarwen avait l'impression qu'un immense gouffre s'était ouvert sous ses pieds et qu'elle y avait basculé rapidement. Alors, chaque seconde qui passait à une vitesse hallucinante l'emportait toujours un peu plus loin de la joie et du bonheur...

Sons coeur. Lui aussi avait ressentit un choc puissant. Il accélérait considérablement de minutes en minutes. La jeune femme avait l'horrible impression qu'à chaque battement devenus plus puissants, il allait s'arrêter instantanément et que de ce fait, elle allait mourir de chagrin.

Mais elle était toujours assise dans cette fissure à côté du vampire. Aarwen n'osait plus le regarder et encore moins le toucher. Elle avait le dos collé au mur et les mains perdues sur le sol froid de cette espèce de petite grotte. Son regard avait perdu de de sa clarté naturelle. Il était vide de toutes expression. Ses lèvres avaient abandonnés le petit sourire qu'elles tenaient jusque maintenant.

Aarwen avait l'impression que sa seule raison de vivre avait disparue. Hors, lorsque cette impression est là, tout le monde sait que l'on n'a alors plus aucune raison d'exister... La seule préoccupation à laquelle on pense devient alors celle de savoir de quelle façon on va quitter ce monde qui semble si vide...

La jeune femme avait jusque là, toujours été solitaire. Être seule, écouter les bruits de la nature, entendre le vent souffler et s'engouffrer dans ses vêtements et ses cheveux. Écrire et lire sans que personne ne vienne l'embêter. Aujourd'hui, tout cela n'était que le passé. Elle voulait vivre au jour le jour avec Kei, sans plus ses soucier du reste. Jusqu'à ce qu'il prononce ces quelques mots...

Elle avait alors décidé de fuir. Oui, partir loin, s'enfuir et restée éloignée en pensant ainsi que la douleur et la tristesse ne la suivraient pas. Partir et se retrouver seule, comme elle l'avait longuement été jusque là. Peut-être tomberait-elle dans une dépression ? Peut-être se tuerait-elle volontairement ou accidentellement ? C'était la seule façon qu'elle connaissait pour ne plus souffrir...

Enfin sortie de sa torpeur, elle se repassait en boucle les paroles que Kei avaient prononcées. Il ne voulait pas qu'elle reste. Il ne voulais plus la voire. Alors, du fond de ce gouffre d'horreur, elle parvint à sortir quelques mots. Des paroles qui avaient certainement été presque incompréhensibles. Vu la voix enrouée par les larmes qu'elle retenait... Aarwen venait de lui dire au revoir. Même si ce qu'elle avait dit ressemblait plus à des à Dieux qu'à autre chose...

Si elle n'avait pas eu l'esprit absorbé par l'intense tristesse qu'elle voulait fuir, Aarwen n'aurait peut-être pas tenté de se hisser comme cela de la fissure. Cela lui avait semblé étonnamment facile, plus facile qu'elle ne s'y attendait. Ou était-ce l'incroyable envie de partir et de se cacher pour laisser libre cours au chagrin qu'elle ressentait ? Le jour s'éclaircissait fortement, mais il ne faisait pas encore fort clair. Il n'y avait que les rayons du soleil qui éclairaient le tout et qui étaient assez puissants.

En tant que vampire, la jeune femme espérait qu'il ne pourrait pas entendre les battements de son coeur qui s'étaient maintenant accélérés de manière démesurée. Alors qu'elle se faufilait doucement hors de ce mur, elle lâchait toute pression en laissant s'échapper les larmes et les sanglots qu'elle avait retenu en elle jusque là.

Cependant, alors qu'elle était sortie, elle entendit la voix de Kei prononcer son nom et sa main attraper la sienne. Qu'est-ce qu'il voulait encore ? La faire souffrir un peu plus ? Mais alors qu'elle tournait le visage vers sa main, Aarwen se rendit compte qu'elle était à l'extérieur, exposée au soleil... Dans un mouvement de réflexe, la jeune femme se baissait pour rentrer sa main et la mettre à l'ombre.

Mais alors qu'elle avait fait cela, il tenait toujours sa main et il avait à présent, entremêlé leurs doigts. Elle l'entendit parler à nouveau. Il avait dit : " Je t'aime aussi ". A ces mots, la jeune femme se laissa tomber en arrière, assise dans l'herbe. Elle ne parvenait pas à y croire, elle était en plein rêve. Oui, elle allait bientôt se réveiller dans ce vieux dortoir sans vie et monotone du château. Elle se rendrait alors compte que tout cela n'était qu'un magnifique rêve...

- Comment as-tu... Enfin, je t'aime...

Mais après quelques minutes d'un silence à la fois trop long et trop pensant, elle s'avança vers lui et essuya doucement ses larmes. Elle n'aimait pas le voir comme cela, ça la rendait triste. Mais alors qu'elle était entrée à moitié dans le mur et qu'elle avait son visage entre les mains, Aarwen ne pu s'empêcher d'embrasser le vampire à pleine bouche. Elle en avait tout simplement envie !

hj:mauvais sujet

Il l'avait dit, il ne pouvait plus reculer. Il n'avait jamais avoué ses sentiments a quelqu'un. Son passé n'était presqu'une succession de malheurs, et cela l'avait durci. Il ne savait pas ce que aimer avec un grand A signifiait vraiment avant de rencontrer la jeune femme.Il n'avait aimé que le jeune homme, qui autrefois, lui avait redonné vie grâce a son sang, qui l'avait gardé de finir ses jours en la forme de statue.

Il n'avait pas aimé Sho comme il aimait Aarwen, bien sur. Mais c'était quelque chose d'aussi fort qu'il n'avait ressenti en exclusivité que pour le jeune homme. Et maintenant...Que devenait il ? Etait il aussi mal que lui de l'avoir perdu, ou alors l'avait il oublié, comme énormément de gens qu'il avait croisé sur sa route.

Il se rappelait de leur course sur le Mont Céleste, des semaines qu'ils y avaient passé, a perfectionner leur maitrise du sable jusqu'à devenir presque invincible, des combats qu'ils avaient gagné ensemble, jamais l'un contre l'autre, et puis enfin, l'enlèvement de son ami. Kei avait prit des années a le retrouver, même si il savait parfaitement qui le retenait.

Il se souvenait d'avoir négocié sa vie contre la liberté de Sho. Comment était il encore ici alors ? Il avait usé du même stratagème idiot que la première fois ou il avait été exposé au soleil, et il s'en était sorti, il avait eut plusieurs semaines de convalescence, mais s'en était sorti sans trop d'égratignures.

C'est en le recherchant, en recherchant un jeune homme qui le croyait mort, qu'il avait commencé a se forger une véritable carapace. En voyant toute la misère désolante du monde commençant a se moderniser, en Afrique, il avait vécu, lui blanc, dans une tribu de noir qui travaillaient matin, midi et soir, alors que certains occidentaux arrivaient a se la couler douce.

Maintenant, il n'avait plus envie de voyager, il connaissait tous ces pays par cœur. Il voulait s'installer en Angleterre, se faire une bande d'amis,comme tous les jeunes de son age devraient en avoir, une petite amie a aimer, pouvoir un jour connaitre le bonheur d'etre père...

Kei adorait les enfants. Et non pour leur sang comme certains de ses congénères. Et comme maintenant, il arrivait a se rassasier, et a se contrôler, il pouvait librement en prendre un dans ses bras, jouer avec eux. C'était l'un de ses plus grands bonheurs que jamais personne n'arriverait a lui enlever. Mais encore, avoir un enfant dirait le faire vampire lui même....Et ca...

Et ca il ne pouvait pas encore s'y faire.

D'autres battements de cœur semblaient se mêler au sien, en y pensant, c'était comme si deux personnes étaient entrées en lui en même temps, et il détestait cette sensation. Tous les vampires arrivaient a percevoir le désespoir chez une personne, Kei ne faisait pas exception a la règle pour ces choses la.

Bravo, en l'espace d'une nuit, tu as réussi a plonger celle que tu aime dans le désespoir.

Pensa t'il. Il s'en donnerait des gifles, tellement ces battements précipités étaient une torture. Alors il avait sans aucun doute prit une décision qui allait changer sa vie du tout au tout. Il allait avouer ses sentiments a la femme qu'il aimait. Alors il lui avait avoué, sur le ton du badinage, qu'il aimait, il l'aimait plus que tout.

La brulure du soleil ne lui avait bizarrement rien fait,il pensait a autre chose. A quelque chose de bien plus important que sa douleur. Ses sentiments...

Sa phrase avait eut son petit effet en tout cas. Elle l'avait carrément "mise sur le cul" sans mauvais jeu de mots. L'espace d'un instant il crut qu'il s'était trompé, qu'elle attendait tout autre chose de lui.

- Comment as-tu... Enfin, je t'aime...

Peut importe comment il avait put le deviner. L'important, c'est ce qu'il suivit cette phrase incomplète, qui le fait rire comme il n'avait jamais ri, et le rempli de joie. Son rire était un véritable rire libérateur. Il voulut dire quelque chose, mais il en fut empéché par la jeune femme qui l'embrassait une nouvelle fois. Et maintenant, ils étaient sur que l'un ni l'autre ne mettrait fin a ce baiser...Quoi que...

-Regarde on a des petits amoureux ici Mcfish !

Tandis qu'une main ferme l'entrainait hors de la fissure, il aperçut de grandes silhouettes de serpentard, se moquant allègrement du samouraï a l'allure si frêle et si fragile. Qui poussa un rale de douleur lorsque sa peau toucha le soleil.

-Lachez les tous les deux !

Crièrent deux voix. Il reconnut ses coéquipiers. Et éprouva une énorme sympathie envers eux lorsque le plus grand le poussa dans la fissure, et que l'autre faisait déguerpir les serpentards. Kei, désorienté, cherchait la gryffy du regard, mais elle avait disparu.

-Ca va Takarai ?

-Oui, oui je crois.

A présent, plus rien au monde ne comptait que lui pour Aarwen. Elle qui avait été déçue par les paroles qu'il avait prononcées, les nouvelles qu'il avait dites avaient remplacée les autres et tournaient dans son coeur en la remplissait d'un bonheur intense.

Ces quelques mots étaient tout pour elle. " Je t'aime aussi ". La jeune femme ne pensait plus qu'à cela ! Une euphorie immense l'envahissait et elle ne pu que l'embrasser. Oui, l'embrasser comme elle ne l'avait jamais fait jusque là. Un baiser remplis d'amour, de tendresse, de douceur mais aussi de passion, de fougue, de frénésie...

Bien sûr, elle n'ignorait pas qu'en tant que simple humaine et lui étant un vampire, il y aurait quelques petits problèmes. Elle vieillirait et lui non et cela la rendait triste. Mais pour l'instant, elle ne voulait penser qu'à l'instant présent. Ils penseraient à l'avenir un peu plus tard...

Quoiqu'il pourrait vite s'en lasser... Dans sa longue vie, il avait dû rencontrer pas mal de femmes toutes aussi merveilleuses les unes que les autres... Arriverait-elle à monter à leur niveau ? Ne serait-il pas déçu par le manque d'expérience de la jeune femme ?

Aarwen aussi adorait les enfants. Pour elle, ils représentaient le futur. La continuité de la vie sur terre. Et l'idée d'en avoir un avec Kei la réjouissait intérieurement... Mais ne nous emballons pas, ils étaient encore bien loin de cela !

Lèvres contre lèvres, les deux personnes s'embrassaient passionnément. Comme si leurs vies dépendaient de ce baiser... C'était un peu le cas, car sans cela ni les révélations sur leurs sentiments, la jeune femme serait peut-être morte de chagrin...

Oui, Aarwen aimait Kei plus que tout au monde. Un amour indéfinissable. Sans frontière. Il était vampire, elle était une simple mortelle et pourtant, leurs coeurs s'étaient trouver. Pour ne plus se désunir, comme elle l'espérait tant.

Mais alors qu'elle l'embrassait sans plus jamais vouloir mettre fin à ce geste d'amour, elle entendit des voix. Des voix d'élèves qu'elle avait déjà entendu résonner à l'intérieur du château. Deux Serpentards. Deux sales gosses de riches qui méritaient une bonne correction !

Cette voix disait : " Regardes, on a des petits amoureux ici, Mcfish ! ". Et alors ? Ils n'avaient jamais rien vu de leur vie, c'est deux imbéciles ? Ils n'étaient donc jamais tombé amoureux ? Ils n'avaient jamais ressentit ce que cela procurait ? A l'évidence, non...

Mais soudain, sans qu'elle ne le voit venir, l'un des élèves de Sperpentard attrapa Kei et l'entraîna hors de la fissure qui le mettait à l'ombre et ainsi donc, le protégeais du soleil qui devenait toujours de plus en plus fort au fur et à mesure que les secondes et les minutes défilaient.

Alors, elle entendit Kei pousser un puissant râle de souffrance. Sans réfléchir, elle couvrit la plus grande partie de son corps qu'elle pouvait avec cette veste qui était assez grande en leur criant :

- Dégagez !

Mais alors qu'elle allait aider Kei à rentrer une nouvelle fois dans cette espèce de petite grotte pour le protéger des rayons, elle entendit de nouvelles voix. Celles-là, elle ne les avait jamais entendues. Si bien, qu'elle se demandait qui ceux-là pouvaient-ils bien être.

Elle reconnu alors des hommes. Deux, pour être plus exact. Ces voix masculine et forte disaient : " Lâchez-les, tous les deux ! ". Lui parlaient-ils à elle aussi ? Elle le cru un instant et se leva pour reculer de quelques pas.

Elle vit alors les deux surveillants. L'un glissait Kei dans la fissure et l'autre leurs demandait de déguerpir en vitesse. Se sentant visée et donc, obligée de partir, Aarwen jetait un regard vers le mur avant de reculer d'encore quelques pas et d'aller s'asseoir plus loin.

Partir ? Non, elle ne le ferait pas ! Ou du moins, pas sans avoir dit au revoir au jeune homme ! Ensuite, elle entendit l'un des surveillant demander : " Ca va Takaira ? ". Alors, elle écoutait attentivement la réponse, espérant de tout coeur qu'elle soit positive. La jeune femme poussait un long soupir de soulagement quand elle entendit Kei répondre : " Oui, oui je crois. ".

Que devait-elle faire ? Rester là et attendre, simplement ? S'était-il seulement rendu compte qu'elle n'était plus là ? Elle n'avait aucun moyen de le savoir, mais elle ne pouvait tout simplement pas partir sans lui dire à bientôt...

Il ferait tout pour elle. D'une façon ou d'une autre il voulait qu'elle soit heureuse, et meme pour cela, il pourrait renoncer a elle. Kei avait un passé chargé, qui le poursuivait, dans son esprit comme dans la vie réelle, se manifestant sous la forme de cavaliers fantomatiques, pour la plupart défiguré par l'ombre, le mal et la haine.

Si le jeune homme avait gardé son apparence d'y il y avait presque 300 ans, ce n'était que parce qu'il n'était pas comme eux, qu'il n'était pas un bête assoiffée de sang, a mi chemin entre la chauve souris et l'homme. C'est le mal qui avait rongé leur peau,buriné leurs traits.

Et rien qu'a se dire qu'il aurait tout a fait put finir comme eux, le jeune homme se sentait chanceux d'avoir choisi le bon chemin. De ne pas s'etre laissé emporter par la soif de pouvoir lorsque Sono lui répétait que sa destinée était de devenir maitre des vampires.

"La pièce n'était qu'éclairée par des vieilles chandelles. Kei se sentait mal a l'aise dans ce bureau bas de plafond. Le bureau ou siégeait son maitre était pour le moment vide, il ne tarderait plus a arriver. Le jeune homme tourna son regard vers les vitraux qui servaient de fenêtres. La pièce était bien loin d'etre chauffée, elle était glacée et humide, une odeur de sang et de mort y planait, donnant des violents mots de coeur au jeune homme.

-Kei...Mon petit...

Dit une voix glaciale derrière lui. Le jeune homme sursauta vivement, alors que la silhouette aux yeux rouges de son maitres riait aux éclats. Il avait un rire sadique, un rire aigu a faire froid dans le dos.

-Et bien, n'ai pas peur.

Il se dirigea d'une démarche calme et gracieuse vers son bureau, et retira le capuchon de sa tête, laissant voir dans le noir, un visage squelettique, et surtout deux canines proéminentes tachées de sang. On pouvait dire sans rire, que Sono était la réplique exacte de Dracula.

Il croisa ses mains aux jointures blanches.

-Eh bien. J'ai appris que tu faisais des merveilles. Et ce malgré les petits problèmes que j'ai eu avec toi...

Il se tut un moment, dévisageant le visage impassible du vampire.

-Je pense que tu iras loin.

Un souffle de vent glacial secoua les épais cheveux blonds du jeune homme toujours silencieux comme une tombe.

-Dans quelque jours, un village sera détruit, et ses habitants massacrés.

Il eut un petit rire glacial.

-Et je veux que tu diriges quelqu'uns de mes vampires pour t'en occuper...

Soudain, le jeune homme, révolté a cette idée, planta son regard dans les deux grand yeux rouges de son maitre, comme jamais personne ne l'avait fait avant. Et dit d'une voix sans appel.

-Jamais."

Kei rouvrit les yeux, se réhabituant a l'obscurité. Les deux ex-mangemorts étaient penchés sur lui,inquiets. Ils avaient l'air sincèrement inquiet. Il s'était finalement peut être trompé sur leur compte. Il leur sourit reconnaissant.

Puis il reprit ses esprits. Ou était donc passé la gryffy ?

-Aarwen...

Le plus jeune des mangemorts lui répondit.

-La gryffy ?

-Oui...

Il se sentait faible et vidé. Peut etre parce qu'a cette heure ci, il dormait a point fermés. Et puis, la nuit avait été éprouvantes, il avait ressentit un peu trop de sentiments a la fois. Il leva la tête vers les hommes qui cachaient ingénieusement l'entrée du renfoncement et glissa sa main dans ses cheveux, l'air un peu perdu

-Elle n'est pas loin...Pourquoi ?

-Je veux lui parler.

-Oh je vois...

Dit le plus grand. Il fouilla dans une grande sacoche en toile qu'il portait en bandoulière. Il en sortit une cape que Kei aurait reconnut entre milles, et une petite fiole remplie d'un liquide violet brillant.

-Tu avais oublié ca au Square Grimmaurd. On va te raccompagner d'accord. On t'attends a l'extérieur.

Il les remercia en prenant ses affaires. La cape d'un noir profond, le protégerait du soleil le temps qu'il arrive chez lui, a l'abri. Il le noua autour de ses épaules. Puis noua un foulard autour de son cou qu'il remonta un peu pour recouvrir son nez et sa bouche, mais avant toute chose, il but le liquide violet d'une seule traite, et s'essuya les lèvres d'un coup de manche. Cette potion eut un effet bizarre, ses yeux se remirent a luire, et virent un peu vers l'argenté. Il semblait aussi très apaisé.

Abattant le capuchon sur son visage, il sortit de sa cachette, sous les yeux curieux des élèves. Plus particulièrement des jeunes femmes, qui semblaient totalement sous le charme de ses yeux de verre. Il passa rapidement son chemin, et chercha du regard la jeune gryffy. Hésitant, il appela:

-Aarwen ?

Elle s'était assise sur la pelouse, à l'ombre d'un arbre et le dos posé contre l'écorce dur et rugueux de celui-ci. Quelle dure nuit et ce qu'elle était fatiguée ! Pour la première fois depuis très longtemps, Aarwen pouvait enfin dire qu'elle ressentait une grande fatigue.

Doucement, Aarwen se relaxait. Elle aimait être bien entourée, mais de temps en temps, un peu de solitude et de calme ne faisait de tort à personne. La paix, intérieure et extérieure, tout ce qu'elle adorait. Elle fixait l'herbe du jardin avec insistance. La détaillant du regard. Elle se perdit un instant à la contempler. Une fois sortit de son éblouissement, la jeune femme revint à elle.

Kei semblait avoir hésiter avant de lui avouer qu'il l'aimait. Était-il sincère ? Ou avait-il dit cela dans le seul but de la réconforter après avoir sentit son malaise grandissant ? En pensant à cela, elle eut un léger pincement au coeur et baissait la tête en serrant ses jambes dans ses bras.

Elle savait. La jeune femme savait qu'il n'hésiterait pas à renoncer à elle pour son bien. Cela la rendait triste, désespérée, affligée d'un profond désarrois, même malheureuse. Elle qui l'aimait tant... Elle ne pourrait renoncer à lui. Quitte à mettre sa propre vie en danger !

Elle regardait les élèves s'éloigner. Ils la regardaient tous bizarrement et il y avait de quoi. Elle était encore en fin tee-shirt à bretelle, un pantalon genre training. Cependant, elle n'avait pas envie de s'attarder à eux ou même de réfléchir à ce qu'ils pourraient en penser. Après un instant, elle détourna le regard et le monta vers le ciel pour contempler les nuages, perdue dans ses propres pensées.

Elle ne voulait certainement pas l'avouer, mais sa famille lui manquait gravement. Ils avaient beau être une famille adoptive, c'était avec eux qu'elle avait grandit et était devenue la jeune femme qu'elle était. Certes un peu froide, mais assez gentille dans le fond. Elle ne supportait tout simplement pas ses parents biologiques. Que ressentait-elle envers eux ? Du dégout, de l'arrogance, de la répulsion... Il valait mieux pour eux de ne pas essayer de la rencontrer un jour, car ils pourraient fortement le regretter !

Aarwen regardait les filles qui se baladaient par là. Elles étaient toutes belle et elle était loin de leurs ressembler. Tous leurs gestes semblaient êtres calculés en permanence pour les mettre en valeur. Elles avaient de belles formes et savaient apparemment en jouer. Tout le contraire d'Aarwen... Enfin, elles ressemblaient aussi aux autres filles qu'elle avait pu rencontrer jusque là. C'est-à-dire un physique à faire damner un Saint, mais où le nombre de neurones pouvait se compter sur les doigts d'une seule main !

La demoiselle se rendait bien compte qu'entre Kei et elle, ça ne serait pas toujours facile. Lui qui dormait le jour et vivait la nuit, avec elle, avec elle qui vivait le jour et dormait la nuit. Étant étudiante en sorcellerie, la nuit elle devait se reposer au maximum pour être bien en cours et ainsi donc, pouvoir réussis correctement. Il ne se verraient alors pas beaucoup et cette perspective attristait grandement la jeune femme.

Certes, il y aurait les weekend-ends et les divers moment de vacances et de congés. Mais cela lui semblait bien peu... Elle savait qu'elle aurait du mal à le quitter maintenant, alors, le fait de savoir qu'ils n'allaient pas se revoir avant un certain temps la déchirait de l'intérieur. Aarwen était toujours assise sur l'herbe et pensait. Elle avait couru, déroutée, sans savoir où ses pas précipités allaient la mener. Ses pas l'avaient menés à l'Amour...

Alors qu'elle était perdue au beau milieu de ses songes, la jeune femme fut ramenée au monde réel par la voix de Kei qui prononçait son prénom. Cela la réveilla de sa torpeur et elle pensa directement au soleil. Comment faisait-il pour s'y exposer ? Elle se levait précipitamment et sorti de l'ombre de l'arbre. Elle le regardait. Il était beau avec cette cape noire profonde et ses yeux qui avaient repris leur merveilleuse couleur naturellement dorée. Elle lui dit alors timidement en s'approchant doucement :

- Hey, ça a l'air d'aller beaucoup mieux...

Après tout ce qui leur était arrivé cette nuit, elle ne savait trop quelle attitude prendre. Pouvait-elle le serrer dans ses bras alors qu'il y avait du monde ? Pouvait-rllr lui parler comme on parlait habituellement à l'être aimé ? Peut-être n'était-il pas démonstratif de ses sentiments ? Elle n'en savait rien. A vrai dire, elle se rendait compte qu'elle ne connaissait presque rien de lui... Son nom, son prénom, le fait qu'il soit un vampire. Ca s'arrêtait là...

Et pourtant... Elle avait une folle envie de le connaître. Alors qu'encore une fois plongée dans ses pensées, elle se rendit compte qu'elle le fixait et qu'elle s'était instinctivement rapprochée de lui. Aarwen lui fit un petit sourire gêné, alors que ses joues prenaient une légère teinte rosée. Mais à présent, ce qui était important aux yeux de la jeune femme, c'était que Kei n'ait rien et qu'il aille se mettre à l'abri.

- Tu devrais y aller. Te reposer, dormir un peu et reprendre des forces. Tu en as besoin.

Toutes ses paroles, elle les avait dits en souriant légèrement. Aarwen ne pu alors s'empêcher de glisser sa main sur la joue du vampire. Elle lui dit alors à voix basse :

- Je t'aime tellement...

Après quoi, elle retira doucement sa mains, faisant glisser doucement ses doigts sur la peau douce et chaude de Kei. Elle fit ensuite quelques petits pas en arrière, ne le quittant pas du regard...

Le jeune homme semblait tout de meme perdu au milieu de toutes ses jeunes femmes le détaillant du regard avec envie. Il se sentait meme agressé, comme un animal sauvage soudainement enfermé dans un zoo, violé dans son intimité. Au soleil, meme protégé, il ne se sentait pas bien. Toutes ses femmes, qui ne semblaient attendre qu'un seul geste du jeune homme a la beauté irréelle pour faire ce qu'il voulait, semblaient totalement envoutées, prêtes a se jeter sur le pauvre immortel qui tournait en rond.

Tout ce qu'il voulait, c'était rentrer chez lui, et dormir, se reposer, enfin. La nuit avait été riche en rebondissement, il avait ressentit des sentiments qu'il n'avait encore jamais connu jusqu'ici. Tout cela, c'était bien trop d'un coup pour le jeune homme, qui se sentait tout a coup vulnérable. Et sous l'effet de cette peur, son sabre se mit a siffler. Le vampire grimaça et serra la poignée ornée d'un dragon entre ses doigts,l'objet se tut instantanément.

Il appela une nouvelle fois, manquant pratiquement de trébucher sur un rocher qu'il n'avait meme pas remarqué cette nuit la alors qu'il y avait passé la plus grande partie de la soirée.

-Aarwen !

Il soupira légèrement et passa sa main sur son visage. Si elle n'apparaissait pas, il allait devenir fou. Et il ne voulait pas partir avant de lui dire au revoir. Il ne savait pas ce que lui réservait l'avenir. Si lorsqu'ils se fixeraient un nouveau rendez vous, il serait toujours en vie. C'était une prédiction bien pessimiste mais c'était bien réel. Il était immortel qu'a la seul condition de ne pas se trouver face a ses hommes, qui, avec le soleil, étaient les dangers les plus menaçants, pour lui.

Une petite main, sur sa joue. Il sursauta vivement, et s'apprêta a dégainer son arme. Ce n'est que lorsqu'il croisa le regard de la jeune femme qu'il aimait plus que tout au monde, qu'il se calma. La terre arrêta de tourner lorsqu'elle lui sourit avec une grande douceur, et son cœur cogna dans sa poitrine comme celui d'un adolescent de 15 ans a son premier rendez vous. Mais voila, cela faisait bien longtemps que le jeune homme n'avait plus quinze ans.

- Hey, ça a l'air d'aller beaucoup mieux...

-Et c'est grâce a toi, lui murmura t'il doucement.

Il se tourna tout de meme, entendant des rires sonores derrière son dos. Il croisa des regards, méchants, envieux, qui visaient surtout le jeune gryffondor, et quelques regards amusés de jeunes hommes. Le vampire se demandait d'ailleurs a quoi ils pouvaient bien penser en riant de cette façon. Kei glissa sa main dans la sienne, il entrelaça ses doigts délicats et fins avec les siens, avant de l'entrainer dans un endroit plus calme. Il reconnut d'ailleurs l'arbre ou il était perché quelques heures auparavant, la ou tout avait commencé. Surement la plus belle, et le plus éprouvante soirée de toutes sa vie.

Ici, la chaleur était bien moins étouffante. Ils étaient tous deux protégés par les feuillages des arbres. Avec douceur, il sourit a la jeune femme, et attrapa son autre main, qu'il porta a ses lèvres pour embrasser. Kei pourrait surement avoir pour lui tout seul toutes les jeunes femmes de cette école, plus belles les unes que les autres, mais celles ci lui semblaient bien fades comparées a Aarwen.

- Tu devrais y aller. Te reposer, dormir un peu et reprendre des forces. Tu en as besoin.

-Je sais, mais je ne veux pas te laisser...

Lui murmura t'il, la voix légèrement enroué par les larmes qu'il avait versé dans la nuit. Il lui semblait d'ailleurs que jamais il n'avait autant pleuré. Il s'était toujours efforcé de cacher ses sentiments pour se sentir plus fort.

Il ne savait pas encore quand est ce qu'ils auraient l'occasion de se revoir, mais ce qui était sur, c'était que tous les soirs, comme il lui avait promis, il l'attendrait a l'arbre ou il l'avait rencontré, tous les jours, toutes les semaines, tous les mois, si il le fallait, il ne renoncerait jamais. A moins d'y être véritablement obligé.

Il ne put s'empêcher de frissonner et de fermer les yeux lorsque la main de la jeune femme vint caresser sa joue ou plus aucune barbe ne poussait depuis ses vingt ans, lorsqu'il s'était transformé.

- Je t'aime tellement...

-Moi aussi, et sache que cela ne changerait jamais. Chaque jour, chaque semaine, chaque mois, je viendrais t'attendre ici*il désigna le grand hêtre* Lorsque tu en aurais envie, je serais ici a t'attendre, pour l'éternité...Jamais je ne t'abandonneras, n'oublie pas, meme si un jour je suis obligé de quitter le pays.

Et sur ses mots, il attirait a lui, pour l'embrasser comme il ne l'avait jamais fait, un baiser langoureux bien trop court a son gout. Car ses coéquipiers l'appelaient. Un dernier baiser, et le jeune homme disparu dans un envol dans sa grand cape noire. Laissant a la jeune femme, dans sa main, l'objet auquel il tenait le plus au monde, une chaine ornée d'un pendentif en saphir qu'il avait glissé dans sa main avant de s'envoler.

[Un nouveau sujet ? Tu commences ?]

Suite ici : Le temps passe, l'amour reste intact... [Fe] =)

» When the Moon becomes your Best Friend...[Fe]
» New Moon, New Life
» Breathless night under the moon
» Half of the moon (ouvert aux mangemorts)

Moon Child [Fe]

Moon Child [Fe]

Sujets similaires

Sujets similaires