Entre deux vitrines... [FE Eli]

C'était un matin gris, comme tant d'autres sur Londres. Hyde s'était levé plutôt de bonne heure, comme à son habitude. Comme tous les matins, il s'était coiffé avec le plus grand soin, lavé, rasé de près,parfumé, habillé avec attention. Et comme tous les matins, Hyde s'apprêtait à sortir, se laissant porté parle gré du vent, au hasard des rues. Un matin ordinaire. Enfin, presque ordinaire. Car une chose n'allait pas. Il manquait à sa baguette, sa précieuse baguette, qu'il chérissait presque autant que le Seigneur chérissait ses Horcruxes,un produit d'entretient avec lequel il la polissait quotidiennement. Le dégoût s'emparait de lui aussitôt qu'il y voyait une trace de doigt, un grain de poussière, qui s'y était déposé contre sa volonté. Il prenait autant soin de l'apparence de sa baguette que de la sienne, et le dilemme se trouvait là : il ne s'autorisait pas une journée sans l'astiquer. Quel charme pouvait bien émanner d'un objet qui ressemblerait à une vulgaire brindille ? Non non et non ! Cette pensée lui était intolérable.

Plus déterminé que jamais à se rendre sur le chemin de traverse, le jeune Mangemort sortit de chez lui et pressa le pas jusque chez Ollivander. Il fallait faire vite. Chaque seconde, la crasse s'accumulait, le temps était compté. Une fois les deux pieds dans la boutique, fébrile, il acheta tout un lot de Mir-vana en se jurant de ne plus jamais en être à court.

Sans perdre plus de temps, à peine la boutique quittée, le blond avait déjà fait brillé son bien le plus précieux comme pouvait briller désormais de satisfaction la prunelle de ses yeux. Rassuré sur le sort de l'objet qui valait au moins autant que sa vie, Hyde se raisonna. Les nuages gris prenaient plaisir à flaner au dessus de Londres, mais aucune goutte de pluie ne menaçait encore sa coiffure. Le devoir fait, il pouvait à présent se donner du bon temps. Un peu de lèche-vitrine pour se remettre de ses émotions ne pouvait pas nuire.

Le coeur bien plus léger, le nevrosé fils Sadlow se dirigea vers l'allée des embrumes. C'était un endroit qu'il adorait. Les gens louches et antipathique y grouillaient comme dans une fourmilière. Et tel un fourmilier, Hyde était fasciné devant tout ce spectacle, ce déballage de crasses, de raretés et d'horreurs à vendre. De temps à autres, il prenait un malin plaisir à croquer dans l'un de ces insectes. A l'arrêt devant une vitrine bien étrange, l'attention du jeune homme fut attirée par une silhouette qui se découpait à travers la foule. Une silhouette qui semblait d'ailleurs un peu familière, et qui semblait s'approcher à grands pas dans sa direction. Il plissa les yeux pour tenter de mieux la distinguer. Mais... qui était-ce déjà ?

Mon Dieu, comme le temps était encore maussade, quel pitié ! Comme pouvait-on encore avoir envie de se lever chaque matin avec un temps pareil ?? Je vous pose la question ! En fait, Miss Swann avait une excellente raison de se lever le matin, l’homme de sa vie. Et oui, voilà bientôt un an que notre Eli chérie est amoureuse et même follement amoureuse de son cher et tendre mangemort ! Lorsque la jeune femme s’éveilla, une rose l’attendait sur sa table de nuit, entourée d’un simple parchemin. Trois mots étaient écrits de ce style tellement tendre qui plaisait à Eli : « Je t’aime ». Et oui, il l’aimait et elle aussi … L’amour parfait ! La belle brune se leva alors et se dirigea vers sa salle de bain où elle prit son temps pour s’apprêter et être parfaite comme à son habitude. La jeune femme sortit enfin de la pièce d’eau fin prête. Elle portait une tenue de circonstance, un pantalon noir et un pull noir également. Elle avait attaché ses cheveux en une queue de cheval. La belle brune jeta un dernier regard dans le miroir, elle paraissait encore plus froide et hautaine que d’habitude.

Une idée germa alors dans son esprit …. Solal se débrouillait toujours pour lui faire des cadeaux originaux et inattendus mais elle ne pensait jamais à faire de même pour lui. Ce matin là, Elisabeth décida de se rendre dans l’allée des embrumes et de n’en revenir que lorsqu’elle aurait trouvé le cadeau idéal pour son chéri. Notre chère Miss Swann sortit alors de son manoir sans oublier de prendre sa cape au passage car le temps incertain ne lui disait rien qui vaille. Rapidement, elle transplana dans un « plop » des plus discret et se retrouva dans l’allée des embrumes remplie de monde. La jeune femme se frailla alors un chemin parmi cette foule compacte et se retrouva devant un magasin plutôt approprié à ses attentes. En effet, des choses très intéressantes étaient exposées en vitrine. La jeune femme se dirigea alors vers la porte d’entrée lorsqu’elle remarqua qu’un jeune homme, plutôt beau garçon il fallait bien l’avouer, l’observait.

Son visage ne lui était pas inconnu mais elle n’arrivait pas à remettre un nom sur cet homme. Alors, elle revint sur ses pas et décida de savoir qui il était et d’où elle le connaissait. Il paraissait trop vieux pour avoir fait ses études avec elle, elle ne se souvenait pas l’avoir vu au manoir de ses parents donc, il ne pouvait que faire partie des mangemorts par déduction ; Cependant, la jeune femme se voyait mal s’approcher de lui en lui disant : ‘Il me semble que nous nous sommes déjà vu quelque part mais je n’arrive pas à me rappeler de l’endroit. Seriez-vous mangemort par le plus grand des hasard ??’. Donc, miss Swann décida de l’aborder avec un peu plus de tact et de douceur.

« Excusez moi mais vous me rappelez quelqu’un …. Nous serions nous déjà rencontré en un quelconque endroit ?? »

La voix de la jeune femme était aussi glacée qu’à son habitude. Jamais elle ne réussirait à se débarrasser de ce ton sauf avec Solal mais là, tout était différent avec lui. La belle blonde resta alors statique, attendant la réponse du jeune homme qui la dévisageait toujours.

Alors qu'elle contemplait la même façade de boutique que lui, la jeune femme daigna, au bout d'un certain temps, lever les yeux vers lui alors qu'elle s'apprêtait à entrer dans l'obscur magasin.
L'un comme l'autre, ils se contemplèrent quelques instants en silence, tentant de retrouver un souvenir où le visage familier aurait pu apparaitre.
A vrai dire, il avait bien une petite idée du où et comment, mais s'il se trompait, il était grillé...
Prudemment, la brune aborda la question.

« Excusez moi mais vous me rappelez quelqu’un …. Nous serions nous déjà rencontré en un quelconque endroit ?? »

Etrangement, la froideur avec laquelle elle s'était adressée à lui la rendait d'autant plus élégante. Le regard de Hyde se perdit quelques instants dans ses belles boucles. Dieu, que ses cheveux étaient beaux ! Quel shampooing pouvait-donc bien utiliser cette femme ?
Se ressaisissant, le blond réfléchit rapidement. La délicatesse avec laquelle elle l'avait abordé laissait sous-entendre qu'elle aussi était indécise mais semblait s'accorder sur le comment et le où de leur rencontre. Parallèlement, le ton froid qu'elle avait employé laissait aussi penser à Hyde que leur rencontre s'était probablement passée en de mauvaises circonstances, et qu'il avait bourdé. Une connaissance commune alors, peut-être ?
Il tenta d'apporter une précision avec astuce, qui pourrait éventuellement confirmer l'une de ses idées, et sans le rendre soupçonneux non plus s'il se trompait.
Il plissa les yeux, mimant un effort de mémoire :

-Hum... il est possible que... nous nous soyons croisés dans un lieu mal éclairé ?

Au quel cas, ça pouvait expliquer beaucoup de choses : il n'aurait pas pu percevoir clairement son visage mais se souvenait tout de même quelques traits, et les circonstances pressantes l'avait empêché de s'attarder à faire connaissance. De plus, le repère était on ne pouvait plus sombre, les lumières n'étant jamais allumées pour ne pas attirer l'attention. Il repensait à la mission "sauvetage" de Narcissa. Oui, cela pouvait coller.

Bien entendu, la jeune femme n’arrivait pas à se souvenir de l’endroit dans lequel elle avait pu faire la connaissance du jeune homme qui se trouvait devant elle. La belle brune n’avait certainement pas été une de ses tortionnaires sinon elle était certaine qu’il s’en souviendrait. Miss Swann ne se souvenait pas non plus l’avoir croisé durant une quelconque mission sauf peut-être celle du sauvetage de Narcissa, une grande amie de ses parents. Ils se toisèrent du regard un moment avant que notre Eli chérie ne se décide enfin à prendre la parole. Elle resta cependant dans le vague, ne voulant pas que le jeune homme découvre qu’elle était une mangemorte. Non pas qu’elle en avait honte, loin de là, ni qu’elle cachait sa véritable nature mais il valait quand même mieux rester prudente, une mangemorte en prison ne sert pas à grand-chose et puis, elle tenait à sa liberté ! Le jeune homme plissa alors les yeux, comme s’il faisait un grand effort de mémoire pour retrouver où et quand ils avaient bien pu se croiser. Il finit par sortir une phrase subtile, parlant d’un endroit sombre. Un sourire naquit alors sur les lèvres minces de la belle brune.

« Peut-être un manoir alors … Lors d’une réunion peut-être. »

Non, Elisabeth n’en dirait pas plus que dans cette phrase. Si le jeune homme était un mangemort, il comprendrait son allusion. Si ce n’était pas le cas, il faudrait chercher un autre endroit où la rencontre aurait pu se passer. Les idées se bousculaient dans l’esprit de la jeune femme. Elle n’arrivait pas à mettre un nom ni un endroit sur le visage du garçon qui se trouvait devant elle et pourtant, elle savait qu’elle l’avait déjà vu et rencontré auparavant. Elle s’en voulait d’autant plus que le jeune homme était mignon et qu’elle aurait du s’en souvenir pour en parler à sa meilleure amie, Séléna, qui était une éternelle célibataire depuis le départ d’Alex qui lui avait brisé le cœur. Leurs regards se croisèrent alors et s’accrochèrent. Il avait de très beaux yeux bleus et était certainement de la catégorie des fashion victime si on se référait à sa tenue vestimentaire et à sa coiffure très apprêtée, il devait certainement passer autant de temps dans sa salle de bain qu’Eli chaque matin. Enfin soit, arrêtons de sortir du sujet et revenons en donc à nos deux amis qui sont toujours face à face, occupé à chercher d’où ils se connaissent.

« Il est aussi fortement possible que votre nom me dise quelque chose. Si vous êtes disposé à m’en faire part bien évidemment. »

Eli ne comptait pas en dévoiler plus à son sujet avant de savoir qui était le jeune homme et d’où elle le connaissait. Au cas où il ne serait pas un partisan du seigneur des ténèbres, elle avait un bon nombre de pseudonyme en réserve qui pourrait lui être utile sans aucun doute. Et puis, elle pourrait toujours prétendre s’être méprise quand à leur possible connaissance sans aucun problème, la belle brune était une menteuse hors paire et reconnue.

La brune salua d'un sourire la diplomatie dont Hyde avait fait preuve. Avec délicatesse, elle enchaina les suggestions :

« Peut-être un manoir alors … Lors d’une réunion peut-être. »

Le jeune homme sourit à son tour. Chacun restait sur ses gardes, prêt à bondir en arrière à une réflexion déplacée qui les démasquait. On aurait dit deux chats qui faisaient connaissance, se reniflant avec prudence, tout de même prêt à foutre un coup de griffe dans la tête de l'autre s'il s'approchait trop. Tout un rituel, un jeu presque. Pendant quelques rapides secondes silencieuses, ils se contemplèrent. Leurs profonds yeux bleus se croisèrent et se soutinrent. Il avait l'impression de se noyer dans l'enveloppant regard de la Mangemort. Car oui, il n'en doutait plus, et la mémoire lui revenait peu à peu, il s'était croisé pendant la "mission Cissy". Il se souvenait notamment d'un épique combat céleste, et d'une réunion au coin du feu, où, mal éclairée, il avait tout de même réussi à percevoir le joli visage de sa "camarade". Elle reprit, prolongeant leur petit manège :

« Il est aussi fortement possible que votre nom me dise quelque chose. Si vous êtes disposé à m’en faire part bien évidemment. »

Eh bien, il ne voyait pas pourquoi il lui refuserait ça. Il savait que son nom tomberait en de bonnes oreilles, bien qu'il avait pris récemment la fâcheuse habitude de le donner trop facilement. De plus, la confiance se gagnait, et pour ça, il fallait ne montrer aucune crainte, et surtout, tenter de faire preuve d'honnêteté...

-Je me prénomme Hyde... Avait-il vraiment besoin de continuer ? Il était certain de ne pas se tromper quand a la nature de leur rencontre, mais prudence est mère de sûreté...
Sans réfléchir davantage, suivant un pressentiment qui le gagnait, il se jeta à l'eau :
-... et je me nomme Sadlow.

Il avait beau ce souvenir du visage de la belle jeune femme, pas moyen de remettre la main sur son nom... il se rappellait simplement que son nom exprimait bien la froideur bleue de ses yeux.

Les deux jeunes gens restèrent un moment face à face, se lançant de temps à autre des phrases pleines de sous-entendu. Ils tournaient l’un autour de l’autre sans pour autant s’approcher plus que nécessaire, ils restaient bien évidemment sur leurs gardes. La jeune femme fit alors allusion à un endroit sombre ce qui fit sourire le jeune homme. Apparemment, elle avait visé juste ! Cependant, il ne releva pas l’endroit, se contentant de répondre à sa seconde question, à savoir la connaissance de son identité. Le jeune homme en face d’elle était donc Hyde Sadlow. Oui, en effet, elle pouvait lui faire confiance, c’était un mangemort qu’elle avait rencontré lors de la mission de sauvetage de cette chère Narcissa mais ils n’avaient guère eut le temps de faire plus ample connaissance vu les évènements. La belle brune avança alors sa main couleur albâtre vers le jeune homme.

« Votre visage ne m’étais pas inconnu, je suis Elisabeth Swann. Je pense que nous avons déjà eu l’honneur de nous rencontrer dans des circonstances … disons … moins conventionnelles. »

Bien entendu, elle n’en dit pas plus. Il ne servait à rien de s’étendre sur le sujet et encore moins en plein milieu d’une rue bondée de monde. Les espions étaient partout et il valait mieux ne pas risquer d’être repéré et filé. Le jeune homme s’était d’ailleurs adressée à elle avec un ton naturel et pas du tout froid contrairement à la jeune femme qui ne pouvait pas faire autrement que de parler avec cet air hautain et suffisant qu’elle utilisait depuis sa plus tendre enfance. Ils continuèrent à se regarder silencieusement. Le silence devint alors un peu oppressant et embarrassant sur les bords ce qui ne plaisait pas du tout à la jeune demoiselle. La jeune femme resta encore quelques instants silencieuse avant de briser de nouveau le calme qui s’était installé entre eux. Elle ne voulait pas paraitre impolie mais le calme l’agaçait plus que toute autre chose.

« Nous pourrions peut-être aller discuter de cela dans un endroit moins exposé aux oreilles indiscrètes. Ne risquons pas de nous faire voir alors que c’est totalement inutile. »

Non, ce n’était pas une invitation à un rendez-vous galant bien qu’il fallait admettre que le jeune homme était plutôt au gout de notre demoiselle. Ben oui, ses courses du moment avaient été oubliées mais bon, les magasins étaient ouverts tard et si elle n’avait pas le temps de trouver le cadeau idéal pour son cher et tendre, elle viendrait de nouveau faire un tour demain. Il ne restait plus qu’à attendre le verdict (oula, ca fait peur ) du jeune homme qui se trouvait toujours en face d’elle.

La belle brune tendit sa main marbrée à Hyde. Un sourire entendu aux lèvres, il la serra de son agréable poigne chaleureuse. Elle choisit ce moment pour lui avouer que son visage lui était resté quelque peu en mémoire.

« Votre visage ne m’étais pas inconnu, je suis Elisabeth Swann. Je pense que nous avons déjà eu l’honneur de nous rencontrer dans des circonstances … disons … moins conventionnelles. »

Elisabeth Swann ! Voila ! Elisabeth, charmant prénom auquel Hyde trouvait qu'il convenait particulièrement à la douce figure pâle de son interlocutrice. Swann... sans savoir pourquoi, ce nom lui évoquait la profondeur abyssale prête à vous happer à chaque instant des brillants yeux bleus d'intelligence de la jeune femme. Alors que le Mangemort prenait plaisir à se souvenir de la soirée mouvementée au manoir, le silence grandissait, s'épaississait, gagnait en ampleur et devint, ajouté à l'air hautain et à la froideur de sa collègue, oppressant. Le blond ne s'en était tout d'abord pas rendu compte pour ensuite finir gêné. Quelque chose à dire, d'intelligent, vite. En attendant que l'inspiration vienne, garder le sourire : poli, engageant, amiable, et faire comme si on se sentait parfaitement à l'aise face à cette brune aux yeux et au teint pour le moins envoûtants. Finalement, ce fût elle qui brisa le silence la première. Et intelligemment.

« Nous pourrions peut-être aller discuter de cela dans un endroit moins exposé aux oreilles indiscrètes. Ne risquons pas de nous faire voir alors que c’est totalement inutile. »

Ah, elle aussi était donc prudente, cela ne tenait pas qu'à lui. Cachant son profond soulagement, l'héritier Sadlow sourit. Encore. Toujours. Un sourire reconnaissant et heureux. Sincère. Eh bien oui, la perspective de boire un verre ou une autre sortie plaisante de ce genre en compagnie de Miss Swann le séduisait beaucoup. Il répondit avec un enthousiasme enfantin aussi... touchant que charmant. Il gardait tout de même l'allure et la voix du "parfait gentleman".

-Mais avec plaisir ! Où cela vous plairait-il ?

Le silence s’était immanquablement installé entre les deux jeunes gens qui se contentaient d’échanger des regards. Pour finir, la jeune mangemorte se décida enfin à prendre la parole. Le silence devenait trop oppressant pour continuer comme cela et puis, un minimum de discrétion et de prudence était de mise. Non pas que notre Eli eut le moins du monde peur d’être découverte dans sa fonction de mangemorte, loin de là mais plutôt par prudence vis-à-vis des personnes les entourant. Les espions étaient partout à tout moment et pouvait sans conteste se manifester au moment où on s’y attendait le moins. Rapidement, la belle brune proposa au jeune homme de trouver un endroit plus adapté à une conversation du genre, un endroit où ils pourraient sans aucun problème aborder certains sujets sans se faire remarquer. Le jeune homme semblait ravi de cette perspective pour le moins inhabituelle de la part de la brunette et il fût assez gentleman pour donner le choix de l’endroit à la demoiselle qui se trouvait en face de lui. Quelques minutes de réflexion furent grandement nécessaires à la jeune femme. En effet, cette dernière n’avait vraiment aucune idée d’un endroit convenant parfaitement à leur entretient mais ne pas répondre à son interlocuteur aurait vraiment été impoli et déplacé.

Enfin bref, après quelques minutes de réflexion, la jeune demoiselle pensa à un endroit où personne ne pourrait venir prendre part à leur conversation mise à part des mangemorts. La brunette pensa donc au manoir de ses parents, elle savait bien que son père et sa mère travaillaient et qu’ils ne rentreraient pas avant la fin de la journée et puis, c’était un endroit agréable et ils n’auraient aucunement besoin de se justifier ou de faire attention à chaque parole prononcée. Remarquant le regard interrogateur du mangemort, la belle brune se pressa de lui faire part de son choix sans pour autant lui imposer sa volonté. En effet, Miss Swann pouvait par moment se montrer des plus courtoises même si s’était très rare en général. Cependant, ce jeune homme était un membre de sa deuxième famille et elle lui devait au moins ça.

« J’ai pensé qu’il serait sage si je vous invitait à prendre une tasse de thé dans le manoir que j’occupe avec mes parents en ce moment. Il me semble que l’endroit est tout indiqué pour une discussion posée et sans aucune oreille indiscrète. Bien entendu, rien ne vous oblige à accepter cet endroit, je suis disposée à entendre d’autres propositions où vous vous sentirez peut-être mieux. »

Et oui, notre Eli savait parfois faire preuve de tact et de ce que l’on pourrait nommer de la gentillesse. La demoiselle se tut alors, attendant la réponse du jeune homme, qu’elle soit positive ou non. Seulement, un endroit personnel serait certainement le plus sur pour échapper aux espions et aux gens indésirables en tout genre.

Sa camarade Mangemort eut quelques instants de réflexions que le sourire de Hyde prit en patience. Il était dans les bases de la politesse de laisser madame choisir, et la brune paraissait également prendre ça au sérieux vu l'air absorbé qu'elle afficha à choisir un lieu où tous deux seraient à l'abris des désagréments que pourraient causer ces idiots de l'Ordre ou autres parasites comme les Aurors... il s'agissait de passer du bon temps, pas de s'amuser à cavaler de rues en rues en compagnie des membres trop collants du ministère. Avec autant de courtoisie dont Hyde avait fait preuve, Elisabeth, qui avait mûrement réfléchi à un endroit approprié, l'invita au Manoir familial.

« J’ai pensé qu’il serait sage si je vous invitait à prendre une tasse de thé dans le manoir que j’occupe avec mes parents en ce moment. Il me semble que l’endroit est tout indiqué pour une discussion posée et sans aucune oreille indiscrète. Bien entendu, rien ne vous oblige à accepter cet endroit, je suis disposée à entendre d’autres propositions où vous vous sentirez peut-être mieux. »

Il avait pensé l'inviter quelque part à boire, galenterie pure mais à laquelle il prenait plaisir, dans un petit endroit dont la discrétion faisait tout le charme, bien plus fréquenté par les Moldus que les Sorciers où la conversation aurait donc pu suivre son cours sans éveiller de soupçons chez les clients attablés alentours, mais la proposition de Miss Swann était bien plus intéressante et sécurisée. On ne se méfiait jamais assez.
De plus, découvrir l'endroit dans lequel vivait la demoiselle le ravissait au plus haut point. Elle semblait elle aussi issue de bonne famille, et il ne doutait pas que l'endroit serait des plus plaisants. Il craignait tout de même l'impolitesse en acceptant, après tout, tous deux ne se connaissaient que depuis récemment...
Sa première phrase était marquée par l'enthousiasme, mais dans la seconde, l'hésitation dans sa voix était appuyée par un désir grandissant de connaitre malgré tout le lieu de vie de la famille Swann :

-Je serai enchanté de vous y accompagner, vraiment ! Son sourire laissa place à un air embarasséMais, c'est que... je n'aimerai pas non plus faire intrusion...

Il espérait cependant sincèrement que la jeune femme insiste sur sa proposition. Seulement, Mr. Sadlow était poli, maladivement poli...

Le silence s’était installé entre les deux jeunes gens jusqu’au moment où la demoiselle reprit la parole en lui annonçant qu’un des endroits les plus sur étaient très certainement l’endroit où ils vivaient. Miss Swann proposa alors une suite de conversation dans le manoir familial, endroit qui était très certainement un des mieux protégé et sans aucun espion dans les alentours. Elle le trouvait particulièrement gentleman de lui avoir laissé choisir l’endroit qui lui convenait le mieux alors qu’il aurait tout aussi bien pu lui imposer son choix. C’était adorable de sa part. Après quelques minutes de réflexion, le jeune homme reprit la parole tout d’abord enthousiaste à l’idée d’accompagner la jeune femme chez elle mais il prit rapidement un air embarrassé de peur de faire intrusion dans son chez elle. Cette dernière réflexion fit rire la jeune femme d’un très beau rire cristallin. Non, il ne ferait en aucun cas irruption dans son intimité propre, elle avait toujours été libre d’accueillir qui bon lui semblait dans la demeure familiale et ce n’était pas près de changer. La belle brune posa alors une main sur l’épaule du jeune homme qui se trouvait en face d’elle, plongeant son regard noisette dans les prunelles vertes du jeune homme.

« Ne vous inquiétez pas, vous ne ferez pas intrusion chez moi. J’ai toujours eu le libre choix d’inviter qui bon me semble chez moi et mes parents ne s’y sont jamais opposé. De plus, ils sont absents en ce moment, donc nous n’avons pas à nous en faire. Maintenant, si vous préférez un autre endroit, je ne suis pas contre mais je pense sincèrement que nous serons plus tranquille au manoir. »

Ben oui, à part les elfes de maison, personne n’était au manoir pour le moment et donc, la discrétion était des plus sure dans cet endroit. La jeune femme trouvait Hyde terriblement poli. Un bon nombre d’homme n’aurait pas eu la présence d’esprit de lui adresser une telle déférence. Il était un parfait gentleman. Un sourire s’installa sur les lèvres de la jeune femme, elle pouvait lire l’envie du jeune homme de l’accompagner dans ses yeux mais elle ne voulait pas spécialement lui forcer la main. La demoiselle attendit alors encore quelques secondes avant de penser à prendre les choses en mains. Elle jeta un rapide coup d’œil à sa montre et se rendit compte qu’ils discutaient déjà depuis une bonne heure devant le magasin dans lequel elle était censée acheter un présent pour son cher et tendre. Enfin, ce n’était qu’un détail. La belle brune aurait encore bien le temps de chercher le cadeau idéal pour son amoureux les prochains jours.

« Et bien mon cher, décidez-vous ! Nous n’allons quand même pas passer le reste de la journée devant cette lugubre boutique. Non pas que le décor me gêne, loin de là mais l’endroit n’est pas spécialement indiqué pour une conversation. »

La jeune mangemorte prit un air boudeur mais ne l’était pas du tout si bien qu’un adorable sourire naquit rapidement sur ses lèvres après cette réflexion qu’elle trouva rapidement fortement déplacée vu la gentillesse et la déférence dont avait fait preuve le jeune homme envers elle jusqu’à maintenant. Elle attendit alors sa réponse, pensant déjà au manoir où il leur serait aisé de transplaner dans un chemin qui les mènerait rapidement aux grilles qui protégeaient la demeure des ancêtres d’Elisabeth.

Devant l'hésitation polie de Hyde mêlée à un enthousiasme peu voilé de découvrir sa demeure, la jeune Swann laissait échapper un joli rire qui ne manqua pas de rendre le sourire au jeune homme. Il devait avoir l'air ridicule... et sourit de bon coeur face à la situation dans laquelle il s'était mise tout seul. La jeune femme posa une main marbrée sur son épaule. Ce geste simple et amical, accompagné d'un regard sincère le calma, et il reprit aussi vite que possible contenance, craignant de paraître pour un idiot. Il avait eu un instant l'impression d'être un petit garçon pris en faute face à une bêtise qu'il aurait commise, la belle dame le rassurant sur la nature de ses actes. Elle joigna la parole au geste :

Ne vous inquiétez pas, vous ne ferez pas intrusion chez moi. J’ai toujours eu le libre choix d’inviter qui bon me semble chez moi et mes parents ne s’y sont jamais opposé. De plus, ils sont absents en ce moment, donc nous n’avons pas à nous en faire. Maintenant, si vous préférez un autre endroit, je ne suis pas contre mais je pense sincèrement que nous serons plus tranquille au manoir. »

Encore indécis pendant quelques secondes, le blond ne sut trop quoi dire. Il trouvait charmant qu'Elisabeth lui fasse une telle proposition alors qu'ils ne s'étaient croisés que peu de fois jusque-là. Et voila qu'il reprenait cet air idiot, laissant le silence dominer ce qui aurait du être sa réponse. Il se serait donner des baffes pour reprendre ses esprits et ses moyens, mais il craignait passer pour fou s'il se frappait devant la jeune femme. De plus, il ne souhaitait pas particulièrement laisser d'horribles traces rouges sur son visage blanc. Les choses se compliquaient. Que faire, que faire ?!
Sa camarade vola une nouvelle fois à son secours :

« Et bien mon cher, décidez-vous ! Nous n’allons quand même pas passer le reste de la journée devant cette lugubre boutique. Non pas que le décor me gêne, loin de là mais l’endroit n’est pas spécialement indiqué pour une conversation. »

Etait-ce un encouragement ? Suffit ! Assez de réflexions pour le moment, il ne faisait que gâcher bien malgré lui la gentillesse et la proposition de la jeune femme.
Elle adopta un air boudeur qui affola d'avantage le jeune Sadlow bien qu'il fut de courte durée pour se métamorposer en un très joli sourire. Quoi, elle se moquait de lui ?! Non, elle avait l'air réellement amusée, tout simplement... Sentant qu'il s'enfonçait, il tenta de se rattraper et de faire pardonner l'attente de sa réponse :

-Oh ! Je vous en prie, ne m'en veuillez pas, je suis désolé de vous avoir fait perdre autant de temps. Sa mine affollée fit naitre un sourire complice et malicieu alors qu'il continuait, aussi serai-je ravi de faire excuser mon hésitation prolongée chez vous.

Soucieux de réparer son image et de l'impolitesse dont il avait fait preuve, il offrit son bras à la jeune brune.

Le rire de Miss Swann eut pour effet de rendre le sourire au jeune homme. Il était tellement poli que cela aurait pu parfois passer pour de la maladresse. Il s’était mis lui-même dans une situation qu’on aurait pu qualifier d’embarrassante. Lorsque la demoiselle lui avait assuré qu’il n’y avait aucun problème au fait qu’il se joigne à elle pour rentrer au manoir, le jeune homme laissa de nouveau une grande place au silence et prit un air un peu idiot. L’air boudeur qu’adopta quelques secondes la belle brune eut pour effet d’affoler le jeune mangemort. La brunette reprit alors son sourire qui parut apaiser un peu Hyde. Le jeune homme se décida alors à lui répondre, s’excusant au passage pour sa maladresse et la perte de temps que cela avait entrainé. Il prit un air affolé avant de le changer en un sourire malicieux et complice pour assurer à la brunette qu’il serait vraiment ravis de l’accompagner dans la demeure familiale de cette dernière. Comme pour appuyer ses dires, il présenta son bras à la jeune femme afin de l’accompagner. Elisabeth ne refusa pas ce geste et accepta le bras que le jeune gentleman lui offrait. Ils se mirent alors en marche tous les deux, continuant à parler de choses et d’autres, souvent des choses sans aucune importance. Ils arrivèrent alors dans une ruelle totalement vide et transplanèrent vers le manoir de la famille Swann après qu’Elisabeth se fut assurée un bon nombre de fois qu’ils n’étaient ni suivit ni espionné. Ils se retrouvèrent sur un chemin de terre battue et remontèrent la rue pour arriver devant un portail finement ouvragé. La jeune femme sortit alors sa baguette magique et marmonna quelques paroles pratiquement inaudibles. Le portail s’ouvrit alors, leur laissant la place pour pénétrer dans le jardin du manoir.

Le jardin était magnifique à cette période de l’année, les roses étaient en fleur et dégageaient une odeur des plus délicate et raffinée. Ils marchèrent alors jusqu’à la porte de chêne massif qui s’ouvrit avant même qu’ils arrivent sur le perron donnant immédiatement sur le grand hall d’entrée du manoir où la jeune femme ôta la fine cape qu’elle portait sur ses épaules tandis que des elfes de maison se pressaient autour des deux jeunes gens pour répondre à leur moindre désire. La belle brune donna quelques ordres pour que tout soit parfait lorsqu’ils feraient leur entrée dans le petit salon qui était une des pièces favorites de la jeune demoiselle. Les deux jeunes gens avancèrent alors vers cet endroit où une grande baie vitrée donnait une parfaite vue sur le jardin. Diverses boissons et confiseries avaient été apportées pour qu’ils puissent être à l’aise tous les deux. Elisabeth se dirigea alors vers un sofa avant de prendre la direction de la table basse sur laquelle les boissons avaient été disposées. Le salon était parfaitement disposé selon les désires de la jeune mangemorte. Les sofas étaient face à la baie vitrée donnant sur le jardin qui s’éclairait magnifiquement lorsque le soir tombait. Elisabeth et sa mère passaient leur temps libre à jardiner toutes les deux, les roses étaient une passion de la famille. Passion transmise de mère en fille depuis plusieurs générations déjà et Eli n’y avait pas fait exception à la plus grande joie de sa mère mais aussi de son père qui trouvait lui aussi le jardinage très reposant si bien que cette passion s’était très rapidement transformée en une sorte de réunion familiale hebdomadaire.

« Je vous en prie, installez-vous. Puis-je vous offrir un rafraichissement quelconque ?? »

La demoiselle désigna les bouteilles et pichets qu’elle avait fait parvenir de la cuisine. Des verres avaient été posés sur un plateau en argent et la jeune femme se servit un verre de jus de citrouille frais en attendant la réponse du jeune homme. Elle aurait tout aussi bien pu appeler ses elfes de maison pour qu’ils les servent mais elle n’aimait pas les voir dans ses pieds lorsque ce n’était pas spécialement nécessaire. Ils avaient prit la salle habitude de trainer pour écouter les conversations et Elisabeth n’appréciait guère ce genre de chose. Servir son invité elle-même leur assurerait une tranquillité certaine. Un feu brulait dans la cheminée mais ne procurait aucune chaleur. En effet, le temps était doux et la chaleur n’aurait fait qu’alourdir l’air de la pièce. Eli leva alors rapidement les yeux vers le portrait qui ornait la cheminée et eut un petit sourire. Il représentait sa mère et elle, lorsqu’elle était encore une petite fille. La demoiselle se demandait comment son jeune invité trouvait la demeure mais elle ne lui posa pas la question, cela aurait été totalement déplacé de sa part. Ses parents lui avaient enseigné les bonnes manières et elle s’y conformait parfaitement.

Au grand soulagement du Mangemort, Elisabeth accepta de se suspendre à son bras. Elle aurait put croire que Hyde, a force de politesses, avait des idées bien précises derrière la tête quant a la nature de leur relation, mais elle poignait trouver cela agréable, et bien que le jeune homme trouvait sa compagne fort charmante, il avait eu vent de la rumeur qui se baladait au repère qui prétendait qu'elle entrenenait une relation avec Solal Grey. Non pas que le libertinage déplaisait à notre homme, mais il doutait fortement qu'il en soit de même pour la brune, et il trouvait cela déplacé et inconvenant de lui faire part de l'attirance qu'il éprouvait alors qu'ils marchaient simplement en direction de la demeure de de la Miss. Aussi se contentait-il de ce qu'il jugeait être strictement courtois.

Arrivés dans une ruelle un peu à l'écart et déserte, l'héritière Swann profita du bras auquel elle était accrochée pour emmener son invité avec elle. A peine avait-il eu le temps de se remettre de l'horrible sensation causée par le transplanage qu'il eut a nouveau le souffle coupé. A travers la grille qui menait à la demeure d'Elisabeth, il pouvait distinguer un jardin qu'on devinait entretenu avec amour, mille et une merveilles fleuries recouvraient l'herbe verte et coupée. Entrainé par la belle alors qu'il en était encore étourdi, elle poussa le portail enchanté et ils traversèrent le jardin, sous l'oeil ébahi du blond.

Ils s'engouffrèrent dans l'habitat protégé par une porte en chêne que son hôte n'eut même pas besoin de pousser. Des elfes de maison apparurent pour servir les désirs de Miss Swann et disparurent aussitôt les ordres prononcés. Elisabeth conduisit Hyde à un salon qui ne l'aida pas à reprendre ses esprits. Une immense baie vitrée donnait une vue imprenable sur le jardin qui avait mis le jeune homme en tous ses états. La lumière du jour prenait plaisir à éclairer la pièce magnifiquement disposée. Grand amateur de décorations, il savait qu'il n'aurait jamais pu surpasser de classe et de beauté cet endroit. Tout était impeccable, parfaitement entrenu, à l'enchantement du jeune Sadlow, maniaquement superficiel.

« Je vous en prie, installez-vous. Puis-je vous offrir un rafraichissement quelconque ?? »

Il s'assit sur le sofa qu'il trouva de très bon goût, posa les yeux sur les bouteilles qu'elle lui désigna et qu'il n'avait d'ailleurs même pas remarqué tant il était absorbé à détailler la pièce, et prit la parole, intimidé par tant de splendeur.

-Avec plaisir, merci. Le plus simple sera le mieux

Il lui sourit. Pas d'alcool à cette heure-ci, à moins de vouloir passer pour un ivrogne. Il jeta un dernier coup d'oeil à la pièce, mais ne put retenir son admiration plus longtemps :

-Elisabeth... cet endroit est... magnifique... Si je ne connaissais pas les politesses, j'oserai vous demander conseil en décoration et amménagement !

Il éclata de rire. L'endroit était paradoxal : en accord avec les goûts de Hyde, il le mettait à l'aise, mais tant de joliesse rassemblé en un même lieu réussit, pour la première fois, à faire remettre aux yeux du jeune homme son propre physique en question.

Les deux jeunes gens pénétrèrent dans le manoir de la famille Swann et se dirigèrent immédiatement vers le petit salon qui avait été préparé dans les plus brefs délais par ses serviteurs. Le jeune homme prit place dans un des sofas et la belle brune lui proposa un rafraichissement en prenant un verre de jus de citrouille pour elle au passage. Il lui répondit qu’il prendrait le plus simple possible sans pour autant poser de choix. Et donc, la jeune demoiselle lui servit aussi un verre de jus de citrouille qu’elle lui apporta avant de prendre place dans le sofa en face du jeune mangemort. Elle le vit détailler la pièce ce qui amusa la brunette. En effet, la première fois que quelqu’un entrait dans la demeure, il était toujours absorbé par la décoration et le style de la résidence des Swann. Cela faisait la grande fierté de la famille et surtout du père d’Eli qui ne tarissait jamais d’éloges sur le bon gout de sa femme et de sa fille. Le jeune homme ne pu cependant pas retenir son admiration plus longtemps et fit part à son hôtesse de ce qu’il pensait des lieux. Il lui avoua trouver l’endroit magnifique et sous entendu qu’il aimerait qu’elle lui prodigue des conseilles de décorations et d’aménagement mais bien entendu, en bon gentleman, il déguisa sa demande. Le jeune mangemort faisait rire la jeune femme, il était tellement poli et bien élevé qu’on aurait franchement eu du mal à le prendre pour un mangemort.

«Merci beaucoup Hyde pour vos compliments, ils me vont droit au cœur. Oh mais ce serait un plaisir que de vous venir en aide pour embellir votre habitation mais, j’aurai sans aucun doute besoin de l’avis de ma mère. Nous avons décoré la maison à deux et créé le jardin à trois. Mon père est un fan du jardinage et ma mère et moi nous débrouillons plutôt pas mal ce qui nous donne l’occasion de ne retrouver un peu en famille. »

La jeune demoiselle porta alors son verre de jus de citrouille à ses lèvres et en but une gorgée, posant son regard quelques instants sur le jardin avant de reporter son attention sur son invité. Il détaillait encore la pièce. Eli se sentait bien dans cette maison même si elle possédait elle aussi un manoir un peu plus loin que celui de ses parents mais elle se voyait mal vivre seule là-bas. Solal et elle n’était pas encore fiancés et encore moins mariés alors la belle brune se voyait mal se mettre en ménage comme ça. Ils avaient convenu qu’ils n’emménageraient pas ensemble avant d’être marié même si ça ne les empêchaient pas de dormir l’un chez l’autre de temps en temps. Enfin soit, là n’est pas le sujet de base donc passons. Elisabeth posa alors son regard sur la pendule de la pièce, il était déjà midi et demi. Le minimum de courtoisie voulait que la jeune femme propose à son invité de diner avec elle-même si cela ne la dérangeait pas le moins du monde. La brunette détestait manger seule et comme ni ses parents ni son chéri ne pouvait lui tenir compagnie, le jeune Hyde se trouvait au bon endroit et au bon moment.

« Je vois qu’il est déjà midi et demi, voudriez-vous vous joindre à moi pour le diner ?? »

La jeune femme n’étant pas habituée à essuyer des refus ne prit même pas la peine d’attendre la réponse du jeune homme. La brunette n’avait posé la question que par pure politesse bien évidemment. Le responsable des elfes de maisons vint prendre ses instructions auprès de sa maitresse qui se dépêcha de donner ses instructions. En effet, la jeune femme commençait à avoir fin et le diner serait rapidement servit suivant ses désirs. La demoiselle patienta alors quelques minutes avant d’inviter le jeune homme à la suivre dans la salle à manger. Ils se levèrent, traversèrent le petit salon et passèrent par une porte en chêne ouvragée qui les emmena à la salle à manger. Tout avait été dressé comme la jeune femme le désirait. Une nappe blanc cassé coupée d’un centre de table brun avait été dressée. La table était agrémentée de chandeliers en argent et la vaisselle de porcelaine et les verres en cristal avaient bien entendu fait leur entrée. Des zakouskis étaient déjà apparus sur la table dressée et ils avaient l’air délicieux. Elisabeth repéra d’ailleurs ses préférés, ceux à la pizza.

« Je vous en prie, prenez place. Que désirez-vous boire durant le repas ?? » Lui dit-elle en lui montrant de la main la chaise située en face de la sienne.

Lorsque les deux jeunes mangemorts eurent prit place, leur assiette respective commença à se remplir de divers zakouskis. Un mélange de vin rouge coupé à l’orangeade apparut immédiatement dans le verre en cristal de la jeune femme. En effet, elle adorait ce délicat mélange qu’elle avait gouté lors d’un de ses voyages en Italie, le pays de naissance de ses parents. La jeune femme adorait ce pays et s’y sentait parfaitement chez elle. La jeune femme sortit alors de ses pensées. Elle se sentait bien dans la salle à manger, grande pièce dans les tons bleus ciel allant à merveille avec les meubles en cérusé. Elle plongea alors son regard noisette dans les prunelles bleues de son invité.

« Bon appétit. »

Conformément à ses désirs, Elisabeth lui servit dans la simplicité et la sobriété. Elle paraissait être amusée mais également satisfaite de la méticulosité qu'il mettait à détailler chaque objet présents dans l'imposante pièce. A la réflexion qu'il lui fit à propos de son admiration, elle sembla secouer d'un léger rire. Lui aussi avait rit, mais pour une raison visiblement différente. Il tentait de mettre du charme dans l'humour, le même qu'il utilisait pour séduire les personnes, tous sexes confondus, et pour s'attirer leur sympathie.
Elle remercia son bon gout apparent, et lui expliqua que la décoration et le jardin n'étaient dus qu'à des passions communes dans la famille.

Son hôte en semblait fière, il la surprit jeter un coup d'oeil à travers la baie vitrée avant de reporter son attention sur lui. Si le secret d'une belle maison était l'entente familiale, Hyde se sentait d'autant plus incapable d'en faire autant. Non pas qu'il s'entendait mal avec père et mère, mais cela faisait tout de même bien longtemps qu'il avait décidé de voler de ses propres ailes et de réussir tout ce qu'il entreprenait seul, sans avoir de comptes à rendre à quiconque.

La mangemorte se préoccupa tout à coup de l'heure qu'il était, et, regardant sa pendule, invita sans perdre de temps Hyde à partager le repas du midi en sa compagnie. Alors qu'il s'apprêtait à accepter, estimant mal élevé de refuser pareille proposition et peu dupe des minutes qu'il avait fait perdre à la demoiselle en hésitations maladroites, qu'à nouveau les elfes de maisons apparurent pour exaucer la fantaisie culinaire de la maitresse des lieux. Il commençait à comprendre comment fonctionnait la jeune Swann : on pouvait dire qu'elle ne perdait pas de temps.
Ils passèrent du salon à la salle à manger où tout était déjà installé, imposante table et précieux couverts qui ne finirent pas d'occuper le jeune homme. Des hors-d'oeuvre trônaient dans des plats d'argents.
Tandis qu'il venait d'attendre pour s'asseoir, Elisabeth l'invita à prendre une chaise sans trainer. Oui, c'était certain, elle ne perdait pas de temps et avait sans doute été élevée dans un milieu proche du sien car leurs manières à l'un comme à l'autre montrait autant de réserve.
Miss Swann relança les "formalités" en demandant au blond ce qu'il désirait boire.

-De l'eau me conviendrait parfaitement, merci.

Il n'allait tout de même pas avoir le culot de lui demander de sabrer le champagne alors qu'elle l'invitait ! Il attendit que sa camarade se serve avant d'en faire autant, et soutint le regard ambré de la jeune femme qui lui souhaitait un bon appétit. Il ne manqua pas d'y répondre, le sourire impeccablement blanc :

-A vous aussi ! Il réfléchit quelques instants à ce qu'il allait dire. Il savait certes apprécier un repas silencieux, mais puisqu'il était en charmante compagnie, autant en profiter. Comme rien de bien malin ne lui venait à l'esprit, il laissa la curiosité s'en charger. Etes-vous souvent allée à l'étranger ?

Au fond, ce n'était pas si stupide, cela lui permettrait de s'extasier sur les merveilles de tel ou tel pays.

Les deux jeunes gens passèrent alors dans la salle à manger où la table était déjà dressée. Ils prirent alors place l’un en face de l’autre et Elisabeth se renseigna sur ce que son jeune ami voulait boire en bonne hôtesse qu’elle était. Il lui répondit que de l’eau tout simplement ferait l’affaire. A peine eut-il terminé sa phrase que son verre se remplit automatiquement de ce breuvage. Leurs assiettes se remplirent alors de divers mets et Elisabeth ne pu s’empêcher d’en porter immédiatement un à sa bouche. La jeune demoiselle raffolait de ce genre de choses que ses parents prenaient bien souvent l’habitude de nommer cochonneries mais en même temps, c’était tellement bon que la belle brune ne s’en priverait pour rien au monde. Les deux jeunes mangemorts se souhaitèrent mutuellement un bon appétit en se regardant des les yeux. Le silence s’installa alors quelques minutes entre eux, leur laissant le temps de commencer à déguster ce qui se trouvait dans leur assiette. La jeune demoiselle ferma les yeux lorsqu’elle commença à manger un zakouski à la pizza. Des images de ses voyages en Italie lui revinrent en mémoire, Venise, Rome, Pise … Ce pays lui manquait, elle n’y avait pas mit les pieds cette année par manque de temps et cela la contrariait énormément de telle sorte que ses parents ne mangeaient pratiquement plus qu’italien à la maison. Ils avaient beau rouspéter, lui demander de faire un peu varier les repas et les saveurs mais rien n’y changeait. La belle brune se contentait de leur répondre qu’ils étaient difficiles et que la cuisine italienne était des plus variées. Cependant, la jeune Swann pensait sérieusement obliger les elfes de maison à faire deux plats différents pour que ses parents arrêtent de lui prendre la tête. Enfin, passons et revenons à nos moutons. Le jeune homme reprit la parole, demandant à sa compagne si elle était souvent partie à l’étranger.

« Oui, j’adore voyager et mes parents sont dans le même cas. Cependant, je n’ai pas vraiment eu de temps pour moi cette année et donc, mes voyages sont un peu tombé à l’eau et je le regrette vraiment cette situation. Enfin, il faut bien faire des sacrifices et des concessions par moment dans la vie. Mais je pense bien me rattraper. Je pense bientôt me rendre en Italie, c’est un de mes pays favoris et je me sens tellement bien quand je suis là-bas. Et vous ?? Vous voyagez beaucoup ?? »

Ce sujet était certainement un des sujets le plus agréable à aborder. En effet, Elisabeth était une passionnée de voyage et de découverte mais aussi une fanatique de la bonne cuisine. Elle voulait savoir s’il avait visité beaucoup de pays et surtout si le jeune homme avait parcourut d’autres pays qu’elle. Au moins, ils pourraient se parler de leurs voyages respectifs et se conseiller sur les endroits qu’il était agréable de fréquenter dans les différentes civilisations. Ce qui était certain, c’est que maintenant, Eli partirait bien moins souvent avec ses parents mais se consacrerait beaucoup plus à l’organisation de petits périples avec son amoureux. D’ailleurs, une idée de cadeaux tout à fait extraordinaire lui venait à l’esprit. Pourquoi ne l’emmènerait-elle pas quelques jours à Venise, la ville des amoureux ?? Oui, c’était une idée à creuser. Enfin soit, là n’est pas le sujet, je divague, veuillez m’en excuser. Les deux jeunes mangemorts terminèrent leurs zakouskis et un gaspacho, spécialité espagnole, suivit assez rapidement. Elisabeth avait horreur de passer des heures à table. La brunette avait même prévu de prendre le dessert et le thé dans le petit salon. C’était un endroit beaucoup plus agréable et confortable. La jeune femme porta alors son verre à ses lèvres, buvant une gorgée du délicieux mélange. Ses elfes de maison savaient qu’elle n’en buvait qu’un verre avant de passer à l’eau pétillante. Ils laissèrent alors le verre se vider sans chercher à le remplir instantanément comme cela se passait avec la coupe d’Hyde. La belle brune se devait quand même de l’informer que s’il désirait changer de boissons, il lui suffirait seulement de le demander.

« Si vous désirez boire autre chose, il vous suffira de le demander et mes elfes de maison se chargeront de vous servir ce que vous désirez. »

Hyde sourit en voyant sa consoeur saisir un zakouski avec un plaisir non dissimulé mais néanmoins une certaine modération. Il la mima sans trop d'hésitations : le blond adorait la cuisine étrangère et n'avait pas fréquemment l'occasion de goûter à un apéritif italien. Fuir les plats traditionnels de l'Angleterre dans la salle à manger de Miss Swann en sa compagnie le ravissait. Il n'aurait jamais pensé qu'une simple rencontre dans un endroit inapproprié pouvait mener jusque dans une somptueuse maison. Elisabeth ferma les yeux en mordant dans un des hors-d'oeuvres. Il éprouvait certes lui aussi une certaine satisfaction en mangeant des plats dont il n'avait pas l'habitude, de découvrir ou redécouvrir la cuisine d'autres horizons, mais jamais il n'avait vu quelqu'un surpasser sa propre satisfaction quasiment snob. Il avait rompu ce moment d'intensité par sa question qui lui semblait maintenant peu réfléchie et des plus banales alors que quelques minutes auparavant celle-ci lui semblait tout a fait appropriée.

« Oui,j’adore voyager et mes parents sont dans le même cas. Cependant, je n’ai pas vraiment eu de temps pour moi cette année et donc, mes voyages sont un peu tombé à l’eau et je le regrette vraiment cette situation. Enfin, il faut bien faire des sacrifices et des concessions par moment dans la vie. Mais je pense bien me rattraper. Je pense bientôt me rendre en Italie, c’est un de mes pays favoris et je me sens tellement bien quand je suis là-bas. Et vous ?? Vous voyagez beaucoup ?? »

Bon, au moins, il avait vu juste, elle voyageait. L'italie ? Tiens donc, il lui semblait pourtant que les zakouskis venaient de l'est, la Russie si sa mémoire ne lui jouait pas des tours. Mais il était vrai que certains parfums qui étaient servis sur la table rapellait l'Italie. Des hors-d'oeuvres revisités par son hôtesse ? Si elle était l'auteur de ce plat, il était à noter pour Hyde que la demoiselle était en plus des qualités qu'il lui avait remarqué, bonne cuisinière.

-L'Italie ? Je connais un peu, je m'y suis rendu une fois... à Rome et Florence. J'en garde un très bon souvenir. C'est un beau pays où le soleil ne manque pas.

Curiosité feinte ou politesse, il ne savait pas, sa compagne lui demanda à son tour s'il voyageait.

-Ma situation est un peu similaire à la vôtre. Cela fait quelques années que je n'ai pas quitté l'Angleterre, et je le regrette amèrement. Mais vous-même l'avez bien dit, il faut parfois choisir. Il sourit.D'ordinaire, je me force à quitter aussi souvent qu'il m'est possible notre terre, et je ne suis que rarement déçu. Je suis simplement lent à me mettre en route... Il se retint de dire dans un rire "comme un moteur Diesel !", son amie n'aurait pas compris la référence.
Je pars souvent en Hongrie, une partie de la famille de ma mère vit là-bas. Parfois, je me rends également en Australie. Mais j'essaye de varier, on n'est jamais au bout de ses surprises !

Avec sa chevelure blonde et ses yeux bleus, même s'il l'avait voulu, il lui aurait été difficile de cacher ses origines d'Europe de l'est.

Les deux jeunes mangemorts se mirent alors à déguster ce qui se trouvait dans leur assiette respective. Le silence s’était installé quelques instants avant que Hyde reprenne la parole, demandant à son hôtesse si elle voyageait beaucoup. Elle lui répondit que c’était en effet le cas et lui retourna la question. La belle brune lui avoua qu’elle aimait particulièrement l’Italie et son jeune invité lui apprit qu’il connaissait un peu l’Italie pour avoir séjourné à Florence et à Rome. Elisabeth n’était passée qu’une seule fois en coup de vent du coté de Florence et elle n’avait malheureusement pas eu la chance ni le temps de visiter quoi que ce soit par contre, elle connaissait très bien Rome et s’y sentait très bien. Il lui fit remarquer que c’était un magnifique pays et que le soleil ne manquait pas. Il était clair que ça les changeaient grandement du temps londonien qui était malheureusement des plus pluvieux au grand désarroi de notre jeune demoiselle. Parfois, le soleil lui manquait tellement qu’elle aurait pu en devenir folle. Heureusement, depuis qu’elle avait son permis de transplaner, elle pouvait se rendre dans les endroits qu’elle préférait pour quelques heures mais il fallait bien avouer qu’elle n’en avait pas eu trop le temps pour le moment. Quand elle n’était pas en mission, elle en profitait pour se retrouver avec son amoureux ou sa meilleure amie ou encore se parents. Enfin, c’était déjà beaucoup mieux que de devoir prendre le magicobus dans lequel elle était malade comme un chien. Le beau blond répondit alors à la question que lui avait retournée la jeune brunette et lui apprit qu’il voyageait souvent en Hongrie ou encore en Australie mais qu’il avait toujours beaucoup de mal à quitter cette bonne vielle Angleterre mais que lorsqu’il était en route plus rien ne pouvait le retenir. Il n’avait plus quitté la Grande-Bretagne depuis quelques années et le regrettait mais il avait du faire des choix tout comme elle. La jeune femme comprenait parfaitement ce qu’il devait ressentir.

«Je suis totalement d’accord avec vous, nous ne sommes jamais au bout de nos surprises. J’ai d’ailleurs découvert des choses fabuleuses lors de mes différents voyages à l’étranger. Je n’ai jamais eu la chance de mettre les pieds en Hongrie ou en Australie. Comment est-ce là-bas ?? Quelles sont les spécialités locales ?? Y a-t-il beaucoup de sorciers ?? Quel est réellement le climat ?? »

Ca y est, il suffisait vraiment qu’ils abordent le sujet des voyages à l’étranger pour que notre jeune amie se mette à harceler ce pauvre garçon de questions. En effet, Elisabeth avait toujours eu un faible pour les voyages et elle ne pouvait pas s’empêcher de poser des milliers de question aux personnes qui se trouvaient en face d’elle lorsqu’ils venaient à parler d’un pays dans lequel elle n’avait pas encore eu la chance de mettre les pieds. Ainsi, par le biais de la discussion, la jeune femme s’était retrouvée en Inde, en Chine et au Mexique. Elle n’avait jamais été déçue d’avoir suivit les bons conseilles de certains amis de ses parents ce qui lui avait permis de découvrir plein de nouvelles choses plus grandioses les unes que les autres. La jeune femme avait fait preuve d’énormément d’enthousiasme mais elle avait aussi fait preuve d’une extrême impolitesse en posant autant de question à son invité. Elle se devait de s’en excuser.

« Je suis vraiment désolée de vous avoir posé autant de questions mais je ne peux pas m’en empêcher si on me parle de vacances, de voyages et surtout de pays dans lesquels je n’ai pas encore eut la chance de me rendre. Bien évidemment, vous n’êtes pas obligé de me répondre, je ne vous en tiendrai aucunement rigueur. »

La belle brune esquissa alors un petit sourire gêné, elle s’était montrée bien sotte et excitée pour une jeune femme d’une famille aussi prestigieuse que la sienne. En effet, les amis de ses parents la connaissaient depuis sa plus tendre enfance et savait très bien comment elle réagissait quand ils commençaient à parler voyage mais le jeune homme ne la connaissait pas plus que ça et devait certainement la prendre pour une timbrée de la voir réagir d’une façon aussi peu conventionnelle sur un sujet du genre. Mais bon, elle était comme ça et personne ne pourrait jamais rien y changer. Cependant, elle se devait d’être un minimum présentable et posée durant un repas de ce genre mais comme on le dit si souvent, chassez le naturel, il revient encore plus vite au galop. Le jeune homme la verrait alors telle qu’elle était et serait libre de ne plus jamais lui adresser la parole si son comportement lui déplaisait.

En effet, cela faisait un moment que le jeune homme n'avait pas décollé de la Grande-Bretagne. Il s'était trouvé un appartement dans Londres depuis maintenant quelques temps alors qu'il habitait la banlieue, non loin de là où il avait grandit. Il aimait savoir profiter de son chez lui, bien qu'il n'y passait son temps que pour le -nécessaire, préférant déambuler au hasard dans Londres. Son appartement dans la capitale marquait une réelle coupure entre sa "nouvelle vie" de Mangemort, téméraire, calculatrice et hypocrite, par rapport à celle d'avant où les occasions de jouer de son audace se faisait de plus en rares et lasses. Les défis devenaient faciles et ses propres victoires l'ennuyaient. Tandis que Mangemort... s'était se frotter à ce qu'il n'appréciait pas forcément et réussir a duper les autres sur ses intérêts. Il y avait, bien évidemment, non seulement le plaisir du risque mais aussi les avantages qu'apportait le rang. Et Hyde acceptait volontiers de mentir aussi bon qu'il lui semblait à autrui si cela le faisait accéder à son bonheur, au détriments de gens qui l'indifféraient souvent.

Cependant, sa conversation avec Miss Swann sur les goûts et les voyages était sincère. Il avait trouvé un terrain d'entente sans risque. Cela reposait. Iln'avait jusque là vu aucun intérêt à mentir à sa camarade sur ce sujet. Ce n'était tout de même pas un tabou !
La jolie brune approuva d'ailleurs son discours, et, entrainée par son élan ne retint aucune des questions qui lui vinrent à l'esprit :

Je n’ai jamais eu la chance de mettre les pieds en Hongrie ou en Australie. Comment est-ce là-bas ?? Quelles sont les spécialités locales ?? Y a-t-il beaucoup de sorciers ?? Quel est réellement le climat ?? »

Il sourit face à la curiosité plaisante de la Mangemorte. Voir un tel engouement de sa part alors qu'il parlait était flatteur. Le jeune homme tenta de se souvenir de toutes les questions pour pouvoir y répondre par la suite.

-Ma chance tient du fait que j'ai de la famille là-bas. Comment est-ce... Je ne sais pas, de quel endroit préfèreriez-vous que je vous parle d'abord ?

La fille des Swann eut un air désolé et s'excusa de l'emportement dont elle avait fait preuve. Il tenta de la rassurer par un sourire -encore une fois, oui- indulgent. En aucun il n'avait mal réagi à la curiosité de sa charmante hôtesse.

-Voyons, ne vous excussez pas, il n'y à aucun mal à cela ! Bien au contraire, vos questions montrent à quel point se pousse votre intérêt. Je tenterai de répondre le plus correctement possible selon ce que vous désirez savoir.

[Désolée, je me suis laissée emportée au premier paragraphe, à peine si j'ai pas refait ma fiche perso Entre deux vitrines... [FE Eli] 663950

]

Les deux jeunes mangemorts parlèrent alors voyage, un sujet des plus intéressants du point de vue de la jeune Elisabeth Swann. Elle se laissa d’ailleurs un peu emporter par son élan mais se reprit vite avant de s’excuser pour son étourderie. La jeune demoiselle s’en voulu d’être aussi sotte, elle devait encore beaucoup travailler sur la dissimulation de ses sentiments, elle n’y arrivait que dans des situations dangereuses comme les missions par exemple. Le jeune homme qui se trouvait en face d’elle semblait amusé par la situation et lui répondit qu’elle n’avait pas à s’excuser et qu’il tenterait de répondre à toutes ses questions si la belle brune les lui posait un peu plus doucement et si elle lui disait le pays dont son hôtesse aimerait qu’il parle en premier. Elisabeth lui fit grandement reconnaissante de son indulgence et de sa gentillesse. La jeune femme avait donc le choix entre deux options, la Hongrie et l’Australie. Eli n’avait pas de préférence bien qu’elle se serait bien laissé tenter par une description de la Hongrie au premier abord. C’était le pays le plus proche d’eux et donc le plus facile à visiter s’ils n’avaient pas le temps de discuter d’autres horizons. La jeune femme se tut un instant, réfléchissant en buvant une partie de gazpacho en même temps. Elle reprit alors doucement la parole, plongeant son regarde noisettes dans les prunelles bleues du jeune homme.

« Je vous remercie de votre grande gentillesse et de votre indulgence, il m’arrive souvent de me laisser emporter lorsqu’on évoque les voyages et des pays dont je n’ai aucune connaissance ou bien des connaissances limités. Si ça ne vous dérange pas, j’aimerais grandement que vous me parliez de vos séjours en Hongrie. C’est un pays dont je ne connais rien et pourtant, il est bien plus proche que l’Australie. Et puis, peut-être que vos explications me donneront des envies de voyages dans ce pays. Vous êtes un homme et je ne sais pas si vous êtes fervent de bonne cuisine mais, si c’est le cas, pourriez-vous me parler de la cuisine hongroise ?? J’adore la cuisine et je suis certaine que mes parents seraient enchantés de pouvoir enfin manger autre chose qu’italien.»

Ce n’est pas que la jeune femme ne voulait pas manger varié ou qu’elle ne savait pas faire à manger mais elle aimait tellement manger italien qu’elle en faisait voir de toutes les couleurs à ses parents sur le menu jusqu’au moment où ils se décidaient enfin à céder à ses caprices comme à leur habitude. La belle brune se demandait bien pourquoi ils se bornaient encore à lui tenir tête alors qu’ils lui cédaient tout. Peut-être cela en arrivait-il à être un jeu entre eux tout compte fait. Les deux jeunes mangemorts finirent alors leur soupe espagnole avant que le plat principal ne fasse son apparition sur la grande table. En effet, la brunette avait demandé qu’on leur prépare un rôti de porc cuit au four accompagné de fagot de haricots verts agrémenté de croquettes de pomme de terre. L’odeur arriva rapidement aux narines de la jeune femme qui renifla avec délice. L’odeur allait très certainement égaler le gout ce qui présageait un délicieux repas. La jeune femme attendit quelques instants que la table fut débarrassée avant de tendre une main vers les mets succulents qui venaient de faire leur apparition. Elisabeth se rappelait souvent Poudlard quand elle voyait les plats apparaitre devant elle. La jeune femme se souvenait de certains visages émerveillés, visages de sorciers sans fortune et sans elfes de maison à leur service ou alors de sang de bourbe.

« Je vous en prie, servez-vous. »

La jeune femme devait faire preuve de courtoisie avec son invité et elle attendit donc qu’Hyde se soit servit pour prendre à son tour dans les différents plats. La demoiselle porta alors sa fourchette à ses lèvres, dégustant le repas si bien préparé. Elle ne voulait en aucun cas obliger son invité à parler durant le diner et se garda donc bien de le presser de questions comme elle en avait si souvent eut l’habitude. La belle brune se dit à elle-même que le jeune mangemort prendrait la parole lorsqu’il le jugerait bon et nécessaire. Elisabeth porta alors son verre d’eau à sa bouche et en but une longue gorgée, observant toujours d’un œil scrutateur son jeune ami. Elle le trouvait plaisant et fort sympathique, la brunette était certaine qu’elle pourrait rapidement s’en faire un ami et elle était persuadée qu’il s’entendrait à merveille avec Solal si ce dernier mettait sa jalousie maladive de coté. Cependant, Miss Swann n’en dit mot, elle devait d’abord apprendre à cerner et à connaitre parfaitement Hyde avant d’envisager une quelconque rencontre avec qui que ce soit de ses proches à part peut-être sa mère qui était d’une compagnie fort agréable et qui ne le bombarderait pas de millions de questions embarrassantes.

La demoiselle sembla réfléchir, hésitante, devant le choix de la conversation. Hyde était certain qu'elle aurait aimé pouvoir parler des deux à la fois, mais sorcier ou pas, il restait humain, et ne savait pas converser de deux choses différentes en même temps sans s'embrouiller tout seul. Ce n'était pas un manque de volonté, il aurait volontiers souhaité être capable de satisfaire l'intérêt de la jeune Swann, il lui devait bien de savoir discourir sur des choses qui la passionnait, elle qui l'avait invité et qui lui tenait une compagnie des plus agréables.
Manger l'aidait peut-être à la réflexion, car elle avala une gorgée de soupe et planta une nouvelle fois ses yeux noisettes dans les siens avant de lui faire part de son choix.

« Je vous remercie de votre grande gentillesse et de votre indulgence, il m’arrive souvent de me laisser emporter lorsqu’on évoque les voyages et des pays dont je n’ai aucune connaissance ou bien des connaissances limités. Si ça ne vous dérange pas, j’aimerais grandement que vous me parliez de vos séjours en Hongrie. C’est un pays dont je ne connais rien et pourtant, il est bien plus proche que l’Australie. Et puis, peut-être que vos explications me donneront des envies de voyages dans ce pays. Vous êtes un homme et je ne sais pas si vous êtes fervent de bonne cuisine mais, si c’est le cas, pourriez-vous me parler de la cuisine hongroise ?? J’adore la cuisine et je suis certaine que mes parents seraient enchantés de pouvoir enfin manger autre chose qu’italien.»

Eh bien, elle avait beau eu boire, sa soif de savoir ne s'était pas étanchée pour autant. Limité la conversation à un seul pays n'avait en fin de compte pas servi à grand chose, la jeune femme était bien décidée à tout entendre de la connaissance de Hyde en la matière. Un peu désarçonné par tant de questions mais pas le moins du monde dérangé, il reprit tranquillement, le sourire aux lèvres :

-Effectivement, je suis un homme ,il retint un rire, et je suis amateur de cuisines étrangères. Ce n'est pas souvent que j'ai l'occasion de profiter d'un repas aussi délicieux que le votre. Pour tout vous dire, je n'apprécie pas vraiment les traditions culinaires anglaises.
Quand à la cuisine hongroise, je n'aurai aucun mal à vous en faire l'éloge qu'elle mérite. C'est une cuisine riche, savoureuse, qui ne renie pas ses origines paysannes, marquée très souvent par une épice indigène, le paprika.
J'ai un livre de recettes qui depuis des années ne m'a toujours pas fait défaut. S'il vous intéresse, je serai enchanté de vous faire partager ses bons conseils.

Trop content de faire connaissance avec quelqu'un qui partage en grande partie les mêmes passions que lui, le fils Sadlow ne se privait pas de gentillesses à l'égard de sa camarade. Il était ravi de découvrir les points communs qu'il avait avec Elisabeth et adorait pouvoir parler cuisine, décoration, ou même vêtement si elle aussi partageait cette frénésie à propos de l'apparence. S'il avait été une fille, il aurait été la parfaite ménagère de moins de 50 ans. Par dignité, il rattrapait sa virilité sur d'autres détails. Un nouveau plat prit place au sein de la table. Le jeune homme se demanda s'il arriverait encore à avaler quoique ce soit à cette allure. Avec la permission de Miss Swann, il se servit. Il sentit l'oeil de la jeune femme l'observer alors qu'il découpait soigneusement sa tranche de rôti et fit mine de ne pas s'en apercevoir. Elle semblait perspicace, et malgré la conversation très plaisante qu'ils avaient, il se devait de ne pas faire de faux pas. Bizzarement, poursuivre son petit-jeu de faussaire devant Elisabeth l'ennuyait. Il espérait pouvoir se dévoiler un jour pas trop lointain vis-à-vis de la brune s'il continuait à s'entendre aussi bien que pour cette première fois au fil du temps. C'était d'ailleurs en partie déjà fait. Il n'avait jusque-là pas eu besoin de lui mentir pour s'attirer -il lui semblait bien- sa sympathie.

La belle brune attendait avec impatience que le jeune homme assit en face d’elle lui face part de ses connaissances sur les différents pays qu’il avait eu le privilège et la chance de pouvoir parcourir. Même si Elisabeth était une aristocrate et qu’elle trouvait la plupart des choses normales, elle savait parfaitement qu’elle avait une chance hors du commun d’être née avec une petite cuillère en argent dans la bouche et elle n’en serait jamais assez reconnaissante à ses parents et ses ancêtres qui avaient parfaitement su gérer leur fortune et leur patrimoine. La belle brune se rendait compte qu’elle avait eu beaucoup de chance de pouvoir voyager aussi souvent alors que certaines personnes n’avaient jamais eu la chance de quitter la Grande-Bretagne. Mais bon, il fallait bien que certain ait plus de chance que d’autres et Elisabeth Swann était heureuse d’être une de ces personnes privilégiées. La soif de connaissance de la jeune femme ne pouvait jamais être éteinte ni satisfaite et elle ne se gênait pas pour harceler les personnes qui l’intéressaient de questions. Enfin soit, revenons à notre sujet de base. La brunette fit part au jeune Sadlow du pays qu’elle avait choisit pour qu’il en parle le premier. Elle se permit de lui demander de parler un peu de cuisine s’il aimait autant qu’elle la bonne nourriture. Le jeune homme plongea alors son regard bleu dans les prunelles noisette de la jeune femme et lui sourit devant le nombre de questions et l’ardeur que la jeune femme mettait à vouloir en apprendre de plus en plus et toujours d’avantage. Il lui affirma qu’il était un homme ce qui fit rire la jeune femme. En effet, parfois elle avait de drôle de formulation de phrase qui faisait bien rire les personnes qui l’entouraient mais elle ne s’en choquait guère. Il lui apprit qu’il possédait un livre empli de merveilleuses recettes et qu’il serait très heureux de pouvoir partager ce savoir avec sa nouvelle amie ce qui enchanta grandement la jeune femme. Elle était d’une curiosité maladive et elle ne s’en lassait pas. Il lui parla du paprika, épice qu’Elisabeth adorait mettre dans ses croque-monsieur.

« Merci, je suis très honorée que vous appréciez le repas que je vous ai fait servir, ce n’est pas vraiment fin mais c’est le genre de repas que j’aime manger quand je reçoit des amis. Je serais très heureuse de pouvoir découvrir ce livre et ses secrets culinaires. Je connais le paprika et je dois avouer que j’adore l’ajouter à mes croque-monsieur, ça lui donne une petite saveur exquise. Dites moi, les boutiques ont-elles des prix plus intéressants que par ici ?? Oh, si vous vous intéressez à la mode bien entendu. »

Oui, on pouvait dire qu’Elisabeth était ce qu’on pouvait appeler une fashion victime, elle ne se lassait jamais de faire les boutiques et d’acheter de nouveaux vêtements. Ses parents étaient souvent excéder de voir l’état de son dressing qui était rempli de robes de soirées, tailleurs, chaussures, sac à main et autres choses du même genre. De plus, notre jeune amie était une passionnée de grandes marques qu’elle n’avait aucun mal à se procurer car sa mère était une styliste reconnue. Souvent, Eli aimait se rendre dans la boutique de sa mère mais par-dessus tout l’accompagner aux défilés de mode auxquels sa mère était conviée. Le plat principal apparut alors sur la table et la belle brune invita son invité à se servir d’un geste gracieux de la main. Avant de se mettre elle-même à déguster ce met, elle observa le jeune homme pendant qu’il découpait soigneusement sa tranche de rôti. Elisabeth reporta alors son attention sur sa propre assiette et se mit à manger. Elle appréciait beaucoup le jeune homme qui présentait de très bonnes manières et qui semblait s’intéresser aux mêmes choses qu’elle. Il était un fervent défenseur de la bonne cuisine et aimait parler décoration. La jeune femme appréciait de passer du temps en sa compagnie et elle était certaine qu’il plairait beaucoup à ses parents et à sa mère en particulier surtout s’il se révélait être un passionné de vêtements. Pour une rare fois, Miss Swann pouvait avoir une conversation intéressante avec une personne de son âge et ne devait pas se rabattre sur des personnes plus âgées. En effet, à part Séléna, sa meilleure amie, la jeune femme n’avait jamais eu de très bon contact avec les personnes de son âge qui l’ennuyaient plus qu’autre chose avec leurs banalités inintéressantes.

Alors que Hyde retenait de pouffer tandis qu'il lui affirmait qu'il était un homme, Elisabeth ne se gêna pas pour rire, ce qui en déclencha un également chez le jeune homme qui avait fait de son mieux pour le dissimuler. Leurs éclats se joignèrent quelques instants avant qu'il ne reprenne avec sérieux, les yeux dans les yeux, le sujet sur lequel la Miss l'avait interrogé. Au prêt du livre qu'il avait évoqué, la brune sembla aussi émerveillée qu'enchantée, au plus grand contentement du Mangemort. Il aimait rendre service aux personnes qu'il appréciait et volait volontiers à leurs secours lorsqu'elles avaient besoin de telle ou telle chose dont il était en possession.

Il glissa un compliment à son hôtesse sur la réussite et le choix de sa cuisine entre deux explications. Les messages subliminaux marchaient toujours bien mieux qu'un compliment sans rien autours qui pouvait parfois gêner ou mettre mal à l'aise (bien que Hyde prenait tous compliments qu'on lui addressait, faits avec plus ou moins de finesse).
La jeune femme lui avoua son faible pour l'épice qu'il avait évoqué. Dans des croque-monsieur ?! Eh bien au moins cela devait-il donner un minimum de saveur et d'originalité au sandwich. Tout réfléchi, Hyde ne trouvait pas cela aussi bête qu'au premier abord. Il fallait y penser.
La jolie fille aux yeux bleus le lança sur la mode :

Dites moi, les boutiques ont-elles des prix plus intéressants que par ici ?? Oh, si vous vous intéressez à la mode bien entendu. »

Choqué, le jeune Sadlow. Cette femme, était-ce lui au féminin ? Lui qui mettait toutes les heures nécessaires à sa coiffure, ses habits le matin, avait devant lui une jeune Mangemorte qui semblait ne pas en faire moins. La rencontrer dans l'allée des embrumes avait décidément été une véritable chance ! Il sentait qu'il ne se lasserait pas de si tôt de sa compagnie, et espérait bien pouvoir la revoir une autre fois dans le futur. Un immense sourire excité se peignit sur son visage. Quelqu'un avec qui parler chiffons !

-C'est le genre d'endroits où l'on se rend compte de sa richesse et de tout ce qui nous ait accessible. On sent tout de même clairement qu'une partie de la population en ville est sous le seuil de pauvreté, aussi, vous savez, les prix sont biens moins élevés. La mode n'est pas la même qu'ici, mais faire deux trois emplettes un peu originales permettent d'étoffer la garde-robe.

"Emplettes." Bon sang, il avait vraiment l'impression d'être une fille ! Il se fit mentalement, pendant quelques secondes, la tête à lui-même...
S'il s'intéressait à la mode ? Avec la superficialité dont il pouvait faire preuve, encore heureux.
Il profitait de son porte-monnaie souvent bien garni pour ne pas être à la traine vestimentairement parlant. Le blond attachait une importance primordiale à son aspect.

Lorsque la jeune demoiselle se mit à rire de bon cœur à la première réflexion d’Hyde, ce dernier éclata également de rire, un fort beau rire il fallait bien l’avouer. Le jeune homme parut un peu interloqué lorsque la belle brune lui apprit qu’elle agrémentait ses croque-monsieur de paprika ce qui leur donnait une saveur particulière et franchement meilleure. Une petite touche d’exotisme n’était jamais mauvaise. La jeune femme enchaina directement avec une autre question non moins importante à ses yeux, elle se mit à parler boutique. Le shopping était une grande passion chez Elisabeth et c’était de famille car elle avait sans conteste hérité de la passion et du bon gout de sa mère. Souvent, les deux femmes faisaient les boutiques ensemble pour habiller le père et le mari des deux femmes. Bientôt, ce serait au tour de Solal mais il avait plutôt un excellent gout vestimentaire ce qui plaisait grandement à la jeune demoiselle. Eli avait aussi remarqué que son invité était tiré à quatre épingles et bien coiffé, avec un peu de chance, ils auraient cette autre particularité en commun. La jeune Swann passait autant de temps que nécessaire dans sa salle de bain et devant sa penderie pour être parfaite même si elle ne se maquillait pas outre mesure et ne se coiffait pas de manière extravagante mais la beauté se paye et s’entretient surtout. Le jeune homme répondit positivement à la question d’Elisabeth ce qui lui fit grandement plaisir. En effet, il était plutôt rare de pouvoir parler chiffons avec un homme ! Il lui apprit alors que les vêtements étaient bien moins cher en Hongrie mais également que la mode n’était pas pareille dans ce pays mais qu’il y avait vraiment moyen de faire de belles affaires et de trouver des vêtements pour tous les gouts. Il l’informa aussi qu’on pouvait aisément voir qu’une bonne partie de la population était en dessous du seuil de pauvreté mais en même temps, peu importait Elisabeth, elle était riche et ne se priverait certainement jamais d’un bel achat pour penser aux gens de la basse classe. Cependant, elle ne fit pas part de cette réflexion au jeune homme de peur de lui paraitre trop égoïste ce qu’elle était sans nul doute bien que la brunette pourrait donner tout ce qu’elle possède et même sa vie pour ses proches et les personnes qu’elle aimait.

« Et bien, je vois que nous avons de nombreux points communs, il est rare de pouvoir parler mode avec un homme et je suis très heureuse d’avoir la chance d’ne discuter avec vous. Je suis certaine que vous vous entendriez à merveille avec ma mère qui est, elle aussi, une fanatique des boutiques. D’ailleurs, elle tient une boutique de vêtements connue sur le chemin de travers et nous assistons souvent toutes les deux à des défilés de mode des plus grands couturiers. Si cela vous intéresse, je pourrai essayer de vous avoir une place pour la présentation de la prochaine collection et vous pourrez nous accompagner. Mon père et mon fiancé ne s’intéressent pas vraiment à la mode et préfèrent nous laisser choisir ce qu’ils porteront même s’ils font souvent preuve d’un très bon gout. »

La jeune femme pensa quelques secondes à son dressing bondé et au tri qu’elle allait bientôt devoir faire. En effet, la jeune demoiselle détestait être vue plusieurs fois avec les mêmes habits de soirées et donc, la belle brune possédait des dizaines de robes et de tailleurs qu’elle ne porterait certainement plus jamais. Le repas touchait à sa fin, la jeune femme venait de terminer son assiette et avait hâte de passer au dessert même si elle estima qu’il était plus raisonnable d’attendre un moment avant de le servir. De plus, Elisabeth avait prévu de faire passer de nouveau son invité dans le petit salon où le thé et le dessert seraient servit selon les désire de la jeune femme. Elle avait décidé de prévoir une crème glacée composée de trois boules de glaces et sorbets, une boule à la fraise, une pamplemousse et une fruit de la passion le tout agrémenté de fruits frais, d’un coulis de framboise et de crème chantilly. Elle se léchait déjà les babines rien que d’y penser. Bien sur, elle proposerait différentes boissons à son invité mais elle opterait sans conteste pour un thé à la menthe, menthe venait tout droit de son jardin.

Elisabeth flatta son invité en lui faisant pour aveu qu'elle appréciait sa présence et la conversation qu'il avait. Elle envisageait même un jour qu'il croise sa mère, pour parler tous les trois d'intérêts communs. Le parfait petit salon de thé privé où discuter avec ses copines des nouvelles "folies" que chacun a faite. La demoiselle l'informa même sur le métier de sa mère, que Hyde trouva, forcément, des plus intéressants. Créer des jolis choses, de l'esthétique à foison, de beaux tissus et des vêtements classes et bien taillés réunis en un même endroit chez la mère Swann, cela l'enchantait. Il passerait un jour y jeter un coup d'oeil, très certainement. Le jeune homme était curieux de connaitre les différences de goûts entre mère et fille.

La brune proposa au Mangemort de se joindre à elles lors de défilés de mode. A vrai dire, Hyde n'était pas très frillant de se genre d'évènements. Il avait l'impression que tous ces gens qui défilaient sans honte ou timidité devant lui tentaient de lui faire de l'ombre. Eh oui, l'égo du fils Sadlow était suffisamment grand pour ne pas en supporter d'autres aussi démesurés que le sien à proximité. C'était à peine s'il ne finissait pas par mépriser ses semblables très attachés au physique au cours de ces soirées.
Il accepta cependant l'invitation d'Elisabeth. En sa compagnie, peut-être verrait-il les choses différemments. Et puis, c'était une gentille attention de sa part qu'il se voyait mal refuser.

"Merci Elisabeth, je vous accompagnerai bien évidemment avec un grand plaisir, vous et votre mère. D'ailleurs, pourriez-vous un jour me guider à son magasin ? Ou simplement m'en indiquer l'endroit,l'envie d'y passer m'a très rapidement gagné alors que vous en parliez."

Il lança un sourire qui ne laissait rien transparaitre de ses précédentes pensées. Leurs assiettes enfin vides, Hyde prit le temps de respirer et de profiter de ce moment où aucune fourchette où cuiller ne venaient se fourrer dans sa bouche. La Miss sembla juger elle aussi sage de laisser un instant de répis à leurs estomacs. Hyde pensa avec terreur que le sien ne tiendrait peut-être pas le coup. Cette femme était un gouffre ... ? Elle avalait d'exquises choses, certes, et lui aussi s'était régalé pendant ce repas, mais un peu perdue dans ses pensées, Elisabeth semblait encore être en appétit d'avaler n'importe quoi. Le jeune homme pensa sérieusement à lui demander conseil, mais il craignait offenser son hôtesse, et si cela arrivait, il s'en voudrait, car il était bien décidé ne pas gâcher si charmante amitié qui promettait de naître.

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