Pendant que Nana avait réussi avec brio à contrer les manigances de Mamie Mizutani, le jeune héritier du nom avait donc cédé à l’appel du sommeil, grandement aidé, il faut le dire, par la lecture des œuvres complètes d’un poète japonais sans doute connu mais qui n’avait visiblement pas pensé que sa prose serait un jour utilisée pour passer le temps. Chiyu dormait donc sur son futon, le livre sur le ventre, d’un sommeil léger.
Nana arriva à ce moment la, frappant doucement à la porte avant d’entrer. Le « coucou » lancé par la jeune femme suffit à faire sortir le japonais de sa torpeur. IL ouvrit les yeux et fixa, dans un demi-sommeil, la silhouette qui se dessinait sur le mur clair de la chambre.
A dire vrai, dans cet état de vigilance altérée, avec une Nana vêtue de son yutaka sylvestre, il se redressa sur les coudes et la regarda d’un air absent avant de sortir définitivement de sa torpeur et d’afficher un sourire approbateur. Le vêtement allait divinement bien à la jeune fille. Et a bien y réfléchir, « coucou » c’était bizarre comme entrée en matière !

- « Coucou » ?

Ce qui n’empêchait en rien le jeune homme d’envelopper sa petite amie d’un regard appréciateur. He ho ! ce n’était pas comme s’ils en était encore au stade de la timidité !

- Ca te va comme un gant Princesse.

Ce n’était pas un compliment vain. Même si il détestait le dire, Nana était dans son élément dans ce pays. Elle y resplendissait, s’y fondait. Si lui tentait d’y échapper, elle avait tout pour s’y plaire. Il se sentait parfois égoïste d’avoir imposé cette restriction à sa jeune amie.
Il finit par se relever complètement et s’approcher de la jeune femme, s’inclinant légèrement devant elle dans une imitation très réussie du prince charmant. Du moins à son avis

- Une fois de plus je rends les armes. Tu es superbe Puce.

Il n’en avait aucune envie, et c’est pour ça que ces mots ne franchirent pas le stade d’idée fugace. IL espérait seulement que Nana ne le lui demanderait jamais. La confiance qu’il avait en elle lui disait qu’elle ne le ferait pas, mais la méfiance envers la grand-mère savait qu’il fallait se méfier. Eveiller une certaine nostalgie du pays chez la jeune fille serait bien du style de l’aïeule.

- J’en arriverai presque à regretter de te faire quitter le pays. Mais en tout cas ...

D’un geste de baguette, et a l’aide du sort approprié, le jeune homme fit apparaitre une petite « grappe » de jasmin odorant dont il demanda l’autorisation pour le poser dans le chignon de sa douce amie. Il lui releva le menton, déposa un léger baiser sur les lèvres ainsi offertes et lui offrit un petit sourire.

- T u es superbe. Quelque soit ta tenue.

Aucun sous entendu graveleux, juste un compliment. Après ce moment d’un gout sucré qui n’aura échappé à personne, il relâcha sa demoiselle en vert.

L’originalité shipping n’étant pas le fort du rédacteur de ces lignes, passons sur les similitudes entre cette scène et celle du bal pour en arriver au moment présent. Et sur l’étouffement qui faillit emporter définitivement ce pauvre garçon quand elle lui parla de le voir en kimono. Bon d’accord il avait du mal à dire non à Nana. Ok c’était juste pour voir. Mais quand même ! Elle ne voulait tout de même pas qu’il enfile … non. Pas question. Le kimono était une limite qu’il se refusait à passer. En plus ça ne lui allait pas. Un jean, un t shirt, et hop il était prêt. Mais un kimono !

- Tu plaisantes j’espère !

Il lança à sa dulcinée un regard inquisiteur, presque méfiant. Un doute se profilait et il préférait le dissiper de suite. Il connaissait assez sa grand-mère pour savoir de quoi elle était capable.

- De qui vient l’idée ?

Un geste vague de la main chassa la question a laquelle il n’attendait d’ailleurs pas de réponse.

- Laisse tomber. Pour le kimono aussi. Je l’ai assez porté quand j’étais ici pour en être dégouté pour le restant de mes jours. Et puis en plus comment veux tu que je rivalise ? un kimono noir contre une poupée sylvestre. Non vraiment ce serait une mauvaise idée !

Cette petite scène fut suivie de la fameuse scène du baiser et de la réflexion qui arracha à Nana sa réponse sur un risque imminent d’embrasement des joues. Elle avait saisit, avec l’intention évidente de la garder, la main de son Chiyu unique et préféré, et c’est sur le ton le plus sérieux qu’il répondit.

- Ce n’est pas grave. Tu es superbe aussi quand tu rougis. Quoique j’aie peur que dans le cas présent ça ne se marie pas avec le vert de ton yutaka.

C’est dans cette ambiance très sentimentale que l’on voit en générale les visages se rapprocher, les yeux se fermer, la musique se faire au violon et au choix qu’on crie soit « le baiser le baiser le baiser » ou « oh non pas encore ». Et c’est exactement ce qui se passa. Nos deux tourteraux était bel et bien en train de se rapprocher, les yeux se fermant, à un détail prrès : la porte s’ouvrit, interrompant cette scène qui aurait pu faire date dans l’histoire du shipp de la scène romantique.

Ayaka leva un sourcil interrogateur devant la scène qui s’offrait à elle, dans une excellente imitation de Chiyu, ou l’inverse, bref en levant un sourcil interrogateur pendant que le jeune homme emettait un « oups » a peine discret. Le chien quand a lui s’en moquait royalement il avait trouvé un oreiller à détruire et c’était beaucoup plus drole.
C’est donc dans une ambiance de plume que le chien projetait à travers la piece que la température tomba de quelques degré.

- Le chien est en train de détruire ton oreiller.

- J’en demanderai un autre.

- Melle Matsato, enchantée de vous connaitre.

En dehors de leur ressemblance, rien ne permettait de lier les deux Mizutani en présence. Ayaka avait pour son fils a peu prés la même attitude que pour un vague ami de la famille, et n’avait pas l’air d’être plus intéressée par nana, contrairement à Mamie. Quoi que … il y avait bien une lueur curieuse dans son regard. S’intéressait elle donc un tant soit peu à la vie anglaise de son fil ? Elle se tourna d’ailleurs vers lui, sans plus montrer d’intérêt particulier

- As tu vu le kimono ?

- Oui , il est rangé.

- D’accord.

Le regard de la femme revint vers Nana.

- Le votre vous sied parfaitement. Nous ferez vous l’honneur de nous rejoindre ainsi pour le diner ?

Ais je déjà dit que Chiyu ne pouvait résister longtemps a sa petite amie ? deux fois par post ? Donc vous êtes au courant. Pourtant, sur ce coup la, il ne céderait pas. S’il y avait une chose qui pouvait passer par-dessus « faire plaisir à Nana », c’était « ne pas faire plaisir à mamie ». Et il savait que le kimono était l’une des petites victoires qu’elle s’évertuait à mettre en place. Il refusait de la lui donner. Et l’une des qualités de Nana, c’était qu’elle savait quand il arrivait au point de se demander de quelle coté tomber, et de lui accorder un répit. Même si visiblement ce ne serait qu’un répit. Mais il lui faisait confiance pour ne pas lui demander n’importe quoi (qu’il serait d’ailleurs fichu d’aller lui chercher) Ce qui fait que la fantaisie fruitière fut la bienvenue pour éloigner le sujet. Quoi que Nana déguisée en Fraise ….. Ca donnerait envie de la croquer non ?

** image de Nana dans un costume de fraise avec juste un trou pour le visage et les jambes et les pieds qui dépassent ….. **

- Ce qui veut qu’à Londres tu vas me demander de porter le costume de Horse Guard ?

La question ne demandait pas de réponse et le regard qu’il jetait à la jeune fille, amusé bien que toujours empreint de la méfiance que suscitait en lui la maison, montrait que la aussi, elle aurait du mal à le convaincre.
Bref. Tout ceci, comme dit plus haut, aurait pu mener au moment romantique du siecle, si Ayaka donc, qui avait un sens du timing exacerbé, n’était arrivée à ce moment avec une tornade à poile (ce qui signifie avec des poils.. le chien donc !) qui avait entrepris de détruire ce qui lui passait par les crocs tout à sa joie de revoir sa jeune maitresse.

Ayaka sourit à la japonaise en l’entendant l’appeler par son nom. Il y avait tellement d’années qu’elle n’avait pas été appelée ainsi !En fait jamais. En Angleterre, elle avait porté le nom de son père. Revenue au Japon accompagnée d’un enfant, elle était devenue « Ayaka » pour tout le monde. Madame Mizutani était sa mère, elle était Madame Ayaka, personne ne pouvant plus l’appeler mademoiselle au vu du garçon qui l’accompagnait.

- Appelez-moi Ayaka. Tout le monde m’appelle ainsi. Madame Mizutani est ma mère.

Elle avait parlé avec un sourire gentil en repoussant doucement une mèche de cheveux derrière son oreille.

- Et je suis également enchantée de vous rencontrer. Cette maison manque parfois cruellement de vie et de jeunesse, et il est toujours agréable d’avoir de la visite.

Chiyu fronça les sourcils en retenant une réponse acerbe. A qui la faute « la maison manquait de jeunesse » ? le japonais n’était même pas certain que sa mère se rendait compte de ce qu’elle disait. Ce n’était même pas un reproche. Si au moins elle lui avait reproché son absence il aurait eu comme l’impression qu’il manquait un peu, mais ce n’était pas le cas. C’était juste une constatation.
D’ailleurs cette pensée le dérangeait. Espérait il donc toujours que sa mère le reconnaisse un jour personnellement comme son fils ? De nouveau il se dit qu’il n’aurait jamais du venir.
Ayaka se tourna vers lui.

- Tu ne trouves pas ?
- Je ne suis pas resté assez longtemps pour juger.

La japonaise se contenta de hocher la tete d’un air approbateur, ce qui était assez étrange, avant de revenir vers Nana.

- Et votre chien est une bête adorable. Quoi qu’un peu destructeur.

Elle se baissa pour ramasser ce qui restait du coussin et écarter Sushi du futon qui semblait commencer à l’intéresser.

Nana tenait toujours la main du jeune japonais alors qu’Ayaka quittait la pièce. Elle semblait trouver l’idée de quitter la maison enthousiasmante. Chiyu ne s’attendait pas à sa réponse et la regarda un moment, interloqué. Il avait émis l’idée sans vraiment la penser, comme on demanderait a quelle moment on va éteindre le soleil pour pouvoir faire la sieste. On sait que sait impossible, mais la figure rhétorique n’en est pas moins employée. Aussi la réponse positive de sa jeune amie déclencha-t-elle dans l’esprit du garçon une tempête difficilement contrôlable. Chiyu n’avait jamais sciemment et directement désobéit à sa grand-mère. Par peur ? Par habitude ? Par respect ? Il ne savait pas, mais le fait est qu’il n’avait jamais désobéit dans la maison d’Akiko. Il ne considérait même pas que le fait de rester en Angleterre fût une désobéissance. Akiko ne lui avait jamais dit « rentre ». Elle demandait toujours quand il comptait rentrer. Comment réagirait il si un jour elle employait cette méthode ? Il n’en savait rien a dire vrai, même s’il aimait à penser qu’il aurait le courage de l’envoyer paître.

Tenant lui aussi la main de Nana, il en avait pour une fois autant besoin qu’elle, Il l conduisit sur le « chemin de ronde » qui faisait le tour de la maison. La porte de la chambre s’ouvrait sur le temple shinto dont on devinait le portique d’entrée un peu plus loin, et sur le jardin d’agrément. Chiyu attendit d’être sortit pour allumer une nouvelle cigarette, ce qui lui permit de réfléchir encore un peu en regardant le ciel qui commençait à prendre les couleurs de la nuit. Akiko avait fait préparer le diner. Et elle avait mis les petits plats dans les grands à ce qu’il en savait. Du moins telle qu’il la connaissait. Perdu dans sa contemplation du jardin, qu’il ne voyait pas d’ailleurs, plongé dans ses pensées, il finit par se retourner vers sa petite amie.

- Pourquoi pas ? ce serait pas mal … tranquilles, sans chaperon, … Ca te dit ?

Un sourire mi amer mi inquiet vint ponctuer la question. Akiko allait détester cette décision.

- En plus c’est une région de source il y en a partout. Des ryokans je veux dire.

De nouveau son regard sombra dans le paysage qui s’offrait à la vue, comme hésitant encore sur la décision à prendre. A dire vrai, depuis son arrivée sur le sol nippon, il avait laissé l’initiative à sa jeune compagne.

- A toi de choisir Princesse ! Si tu préfères le ryokan, on y va. Par contre, on ne peut pas transplaner de cette partie du jardin. Il faudra donc marcher un moment. C’est le même genre de protection que Poudlard. En moins puissant quand même.

Quelque part, il considérait cette façon de laisser à Nana le choix de désobéir comme une lâcheté. Comme s’il ne pouvait pas prendre lui-même la décision. Et c’était le cas. Il avait beau se pousser à dire carrément oui, il se heurtait toujours à ce mur qui délimitait ce qu’accepterait Akiko, et ce qu’elle lui ferait payer d’une manière ou d’une autre. Pas d’une manière physique, ce n’était pas le genre de la maison, mais elle avait d’autres moyens de pression. Et tout d’abord psychologiques.
Alors oui …. C’était sans doute une attitude lâche, mais il savait ne pas pouvoir décider lui-même de ce genre de défi à l’autorité de sa grand-mère. Et il détestait ça. D’une parte parce que ça remettait en cause l’image qu’il avait de lui-même, d’autre part parce que sa faisait apparaitre une facette de sa personnalité qu’il aurait préféré que Nana ne connaisse jamais. IL tira une nouvelle taffe de son tube de nicotine.

Le transplanage était quelque chose que Chiyu avait toujours connu et qu’il avait pratiqué des qu’il avait eu l’âge de passer le permis. En règle générale, il se débrouillait pas mal mais Nana semblait ne pas supporter ce mode de transport. Lorsqu’ils posèrent les pieds sur la terre ferme, aux environs de leur ancien pensionnat, la jeune femme avait fermé les yeux quelques secondes, comme pour chasser un vertige ou une douleur. Chiyu la regarda avec inquiétude. Ils devaient encore regagner Kyoto pour leur départ, mais elle semblait de moins en moins supporter ce moyen de déplacement. Le chien également. Mais pour l’animal, c’était normal. Il ne pouvait appréhender quelque chose qui ne lui était pas naturel. Tout au plus pouvait il s’y habituer.
Le jeune homme se doutait qu’elle voulait revoir l’endroit de ses souvenirs, mais sa réaction à l’atterrissage l’inquiétait. Nana avait posé le chien à terre, tenant la laisse d’une main et de l’autre celle de son petit ami. La main pas la laisse. Elle s’arrêta devant la grande entrée. L’endroit n’avait pas tant changé depuis qu’il était parti. Un ballon était même sorti de l’enceinte pour se perdre dans les broussailles, preuve que l’école était encore active. De sa main libre, Chiyu ramassa le jouet sphérique et le renvoya dans la cour devant la bâtisse de bois.

De nouveau il porta sur sa jeune amie un regard inquiet. Elle n’allait pas lui faire une visite guidée ?

- Puce … tu es épuisée et tu n’as pas assez dormi. IL faudrait qu’on trouve un endroit tranquille ou tu pourrais … bon okay ou on pourrait passer la nuit.

Il ne la réveillerait pas le lendemain. Tant pis s’ils rataient leurs places, il en achèterait d’autres. Mais Nana semblait si fatiguée ! Du moins du point de vue de son petit ami.

- Si tu veux on reviendra et on fera un pèlerinage, mais s’il te plait, pas ce soir d’accord ?

Sa main toujours doucement mais fermement tenue pas Nana, Chiyu lui envoya un regard mi interrogateur mi chat-potté. Il eviterait de lui faire connaitre de nouveau les désagrement du transplanage à l’avenir. Tant pis pour lui, il marcherait !

- on va se prendre une chambre dans le meilleur ryokan du coin, se détendre dans un bain et aller dormir. Le tout sera payé par ma grand-mère, elle en sera ravie.

Après tout c’était la faute d’Akiko s’ils en étaient la ! lui n’avait prévu que Kyoto et Nara. Chiyu ponctua sa proposition d'un sourire discret. Juste pour ajouter un "s'il te plait" silencieux.

Chiyu regarda sa jeune amie lutter contre un nouveau vertige et sortir un tube d’antalgique de son sac. D’abord le jeune homme se demanda si elle était souvent sujette à ce genre de chose pour se balader avec des médicaments de ce genre, ensuite si elle allait vraiment vouloir continuer dans un état visiblement douloureux. IL n’aurait jamais du accéder à son désir de venir au Japon alors qu’elle avait nettement dit qu’elle avait peu dormi. Le japonais se rappelait qu’elle avait toujours eu besoin de beaucoup de sommeil. Il la regarda croquer un comprimé avec un œil réprobateur. IL n’aurait jamais du accepter.

-Tu sais quoi, la prochaine fois je ne t’écouterai pas et je te garderai au lit au lieu de partir a l’autre bout du monde !

La jeune femme avait chancelé sous un nouveau vertige et CHiyu l’avait rattrapé par le bras, craignant qu’elle ne tombe. Cependant, c’est avec un sourire amusé qu’elle répondit à son regard inquiet. Cependant, Nana ne semblait pas inquiétée par ces vertiges. Chiyu savait que c’était la fatigue, mais il s’inquiétait quand même. Il voulait pouvoir mettre Nana au lit et la regarder s’endormir. Il savait que ce ne serait que la qu’il pourrait lui-même gouter au repos.
Elle lui avait de nouveau pris la main pour le conduire dans une direction qu’elle semblait bien connaitre. Chiyu aurait préféré qu’elle s’assoit un peu, mais il connaissait assez sa douce amie pour savoir qu’elle n’accepterait pas de se sentir malade. IL sourit par devers lui en secouant la tête. C’était aussi pour ça qu’il l’aimait. Elle ne se laissait jamais abattre.

L’ayant suivie, ils arrivèrent jusqu’au ryokan ou l’okamisan, bien que de mauvais gré, leur indiqua une chambre. Ils arrivaient tard, et les usages avaient été contredits. Cependant, le nom d’Akiko Mizutani eu vite fait d’aplanir la difficulté. La chambre était typique, et les futons déjà disposé au sol. IL n’y avait plus qu’a. Chiyu pass un yutaka pour se rendre aux bains. Il n’allait pas se balader dans l’auberge avec pour seul vêtement une serviette en pagne …
Le jeune homme passa gentiment un bras autour de l’épaule de sa compagne avec un sourire amusé.

- Tache de ne pas te noyer … Tu as l’air totalement extenuée.

Bien sur il plaisantait. SI elle se noyait, il lui ferait du bouche à bouche ( ). IL arrivèrent finalement enfin à l’onsen meme. Le bassin était vide et imitait un bain naturel. Le jeune homme posa proprement son yutaka et se glissa dans l’eau chaude avec un certain délice (et donc une serviette pour ne pas froisser les pudeurs, la sienne entre autre.)Il tendit la main à sa jeune amie pour l’aider à descendre les marches, admirant au besoin les cheveux qu’elle laissait trop peu souvent détachés à son gout, et s’installa sur le banc en l’invitant à s’installer sur son épaule.
Il leva les yeux vers le plafond, les fermant pour profiter de l’instant. Ce voyage ne serait pas une totale perte de temps. Akiko prendrait sans doute sa revanche, mais pour l’isntant il s’en fichait. Il était bien.

Nana avait répondu à l’invitation en descendant doucement dans le main tout en empechant sa serviette de prendre la poudre d’escampette dans l’eau. Elle s’installa confortablement, la tête sur l’épaule du jeune japonais, en utilisant les bras de son amoureux comme ceinture de sécurité. A dire vrai, cela je genait aucunement le jeune homme qui s’installa aussi de façon à ne pas avoir mal au dos.

Pendant un moment ils restèrent comme ça, à profiter des propriétés relaxantes de l’eau, en silence. C’était l’aune de ce à quoi Chiyu mesurait la qualité d’une relation. IL n’était pas necessaire de parler pour profiter de la présence de l’autre. Le silence était aussi porteur, sinon plus, de leurs sentiment, et marquait selon lui un stade important dans une relation de ce type. Bon d’accord. Il n’était pas non plus pour le silence total, tout le temps … ca finirait par être ennuyeux. Mais dans ce genre de circonstances, il fallait avouer que c’était reposant. Nana semblait gouter autant que lui ce moment de calme. C’était ça ou elle s’était endormie, ce qui ne l’étonnerait qu’a moitié. Il jeta donc un œil pour vérifier qu’elle était toujours au dessus du niveau de l’eau.
Soit dit en passant, il se serait sans doute aperçu si elle était en train de se noyer, vu qu’elle reposait sur son épaule et qu’il avait les bras passés autour de sa taille. Mais baste. Il fallait bien quand même qu’il fasse une petite vérification.

Toujours est il que Nana du sentir son mouvement, puisqu’elle se mit à parler.

- Oh il y en a, mais l’ambiance en est bien différente. Je ne suis pas fan des jacuzzis à l’européenne.

Anglais d’adoptions, certaines choses étaient tout de meme largement meilleure dans le pays … comment le décrire ? ce n’était pas son pays natal. Il avait déjà presque ans quand il était arrivé au Japon. Il était né en Angleterre. Pays maternel peut être ? Bref. Les bains de ce genre, c’était meilleur au Japon qu’en Angleterre, et ça il en était certain.


- Nous partirons quand tu te réveilleras. Tant que tu ne me fais pas un somme de 24 heures sous prétexte que tu n’as pas envie d’aller à l’école, ça ne pose pas de problème.Il y aura toujours moyen de s’arranger.

Il savait, et Nana aussi, qu’une grasse matinée dans un ryokan était relativement mal vu. En règle générale, la vie y était très réglée. On se levait dans des heures « normales » on mangeait dans des heures « normales » et on rentrait dans des heures « normales ». pour l’instant, ils étaient arrivés tard, prenait un bain tard et allaient éviter de manger s’ils ne voulaient pas être définitivement grillés.

Etre plus sages que la veille ? Un petit sourire que ne pouvait voir sa compagne se dessina rapidement et brièvement. Il ne serait pas difficile d’être sage. Même si lui avait bien dormi, il avait largement puisé dans la magie notamment pour le transplanage, et avait comme l’impression qu’un simple accio serait une montagne insurmontable. L’idée était donc tentante mais irréalisable. D’autant qu’il était prés a prendre les paris que Nana fermerait les yeux sitôt la tête touchant l’oreiller. C’est cependant sur un ton très sérieux qu’il répondit.

- D’accord. Pour que tu puisses récupérer tranquillement, à partir de maintenant c’est sagesse tout les jours.

Joignant le geste à la parole, il avait pour projet de retirer à la jeune femme sa « ceinture de sécurité », mais elle le prit de vitesse en se retournant vers lui pour l’embrasser, ses bras doucement posées autour de son cou pour lui faire un collier.
Les bras du jeune homme, finalement, n’avaient pas bougé et il songeait que si jamais l’okami san arrivait maintenant, elle risquait fort de ne pas gouter la position, aussi innocente soit elle. Mais franchement, qui pouvait vraiment résister à une telle situation ? Le jeune homme ne pouvait donc que répondre à sa douce amie.

- C’est ça être sage ?

Le japonais repoussa une mèche de cheveux qui commençait à danser dans le faible courant du bain. Les cheveux de Nana commençaient doucement à pousser, et donnaient à la jeune femme un air plus jeune, plus insouciant. Et puis par gout personnel, même s’il ne l’aurait jamais imposé, il aimait les filles à cheveux longs. Sa main ramena les cheveux mouillés de la jeune femme dans son dos avant de se remettre en position initiale. (les bras dans son dos quoi ! suivez un peu !)

- Tu n’es pas raisonnable Puce. Pas raisonnable du tout. Ce n’est pas bien.

Le ton sur lequel le jeune homme faisait sa remontrance la faisait cependant passer pour une gentille boutade. On ne pouvait pas dire que la position était inconfortable. Mais si lui-même avait été sage, il aurait du la repousser et la faire sortir du bain pour la mettre au lit. Laisser s’exprimer le coté tactile de Nana, c’était prendre le risque qu’elle y prenne gout. Oh pas de risques qu’ils remettent ça, mais par contre elle avait une endurance surhumaine des qu’il s’agissait de baisers.

- Tu sais que des fois je me dis que tu n’es pas humaine? Toute personne normalement constituée devrait tomber de sommeil à ta place.

Ce n’est pas pour ça qu’il bougea d’ailleurs. Même s’il savait qu’ils devraient bien sortir a un moment ou un autre.

Le jeune homme sourit en entendant la remarque de sa jeune amie mais s’abstint de tout commentaire. Sa bouille faussement boudeuse alors même qu’elle avait passé ses bras autour du cou de son petit ami avait quelque chose de follement amusant et qui rendait la remarque totalement hors de propos. Il ne peu cependant totalement se retenir et répondit, d’un air angélique

- A toi. Visiblement je suis ton meilleur oreiller.

La preuve, elle abandonnait toujours les siens pour se refugier dans son épaule. C’était tout de même un signe non ? Cependant, la seule réponse qu’il avait eu avait été le baiser qu’elle lui avait donné , et dont elle s’attelait à combler la solitude en déposant ses petits frères dans le cou du jeune homme. Dire qu’il n’appréciait pas aurait été quelque peu exagerer la situation. Bon d’accord. Dire qu’il n’appréciait pas aurait été faire une faute totale d’appréciation, et la dernière remarque de Nana pour lui démontrer ce qui était sage ou pas l’aurait même, en temps normal, poussé à prendre les paris. Mais il savait sa compagne vraiment fatiguée, ce qui la sauva d’ailleurs d’un « Vas y j’attends » qui n’était pas loin.
Les mains toujours nouées dans le dos de la japonaise, il se décida cependant à devenir raisonnable et déposa un dernier baiser sur les lèvres glossées (un jour il faudra qu’il découvre la marque de son gloss. Il tenait ‘achement bien. Non pas pour lui m’enfin !!! ) ; dans son cou, il sentait les doigts de Nana jouer avec ses mèches humides. Il libera une de ses main, remit un mèche derrière une oreille féminine, et remis reprit sa position.

- Dans ce cas Puce, je me dois d’être raisonnable pour deux et de te priver de ce qui te tient éveillée.

Ce n’était visiblement pas l’avis de la jeune femme qui continuait à lui couvrir le cou de baisers. Quand je vous disais qu’elle avait des ancêtres vampires ! Il lâcha la taille de la japonaise et lui fit gentiment décrocher les bras de son cou. Ce que visiblement elle ne tenait pas à faire d’ailleurs …

- On se lève jeune fille ! et on va dormir.

Joignant le geste à la parole, il se leva lui-même, privant de fait Nana de sa dose de câlin gentillet. Lui-même en était navré, mais il allait qu’elle dorme … et lui aussi.
Des serviettes sèches étaient posées dans des paniers à coté de leurs vêtements, et il tendit la main à sa jeune amie pour qu’elle sorte du bassin et aille se changer.

Si le bain était revigorant, il n’effaçait pas pour autant les stigmates de la fatigue. Le jeune homme passa une main dans ses cheveux pour se recoiffer de façon sommaire.