Je vous emmènerai sur mon joli bateau...(FE)

La jeune femme fut aussi choquée de voir le jeune gryffondor se faire violamment attraper par le capitaine, qui était apparemment son oncle, aussi elle sourit largement lorsque Michael prit la défense de
l'adolescent, qui les regardait d'un air perplexe. Ensuite, une tournée de boissons fraiches fut proposée,
pour le plus grand plaisir de tous. Juste avant un repas fastueux, ou Mystery découvrit plein de saveurs
inconnues, comme celle de la truffe, qu'elle n'avait jamais gouté de sa vie.

-C'est vraiment délicieux !

Puis vint le dessert, c'était surement pas très malin de manger un dessert alcoolisé dans son état, mais au
début, elle le tint bien. Jusqu'à ce qu'elle aperçoive, dans le devant du bateau, un énorme tourbillon noir.
Elle crut d'abord avoir rêve, mais un malaise la prit a la gorge et elle se frotta plusieurs fois les yeux.
Elle serra le bras de Michael, assis près de lui, jusqu'à ce qu'il tourne la tête.

-Michael...

Tout semblait s’arranger. On ne leur criait pas dessus mais Paul se prit une baffe de la part de son oncle ce qui énerva le bourru au visage d’ange qui les avait enguirlandés dans la soute. Lorsqu’il proposa à boire, Angel sut qu’il n’était pas réellement fâché, ce qui la rassura. Le propriétaire fit alors apparaître un tas de boissons et de trucs à grignoter en attendant un repas qui serait sans doute à l’avenant de tout ce décors somptueux.

La nervosité de ces instants angoissants avaient vraiment donné faim à la Serdaigle qui, comme les autres se rua à l’assaut de ces tentations. Elle opta pour un jus de fraises et des chips au paprika.

L’atmosphère était vraiment détendue et bon enfant à présent. Elle s’étonna un peu de l’attitude d’Opal qui riait face à son Suédois mais était encore plus embarrassée par Benjamin. Il lui avait posé une question qui la gênait.

Etait-elle encore avec Jaxon. Oui et… non. Ils s’étaient promis de se fréquenter plus mais… N’empêche qu’elle l’aimait vraiment beaucoup même si Opal ne pouvait pas le voir en peinture.

Elle profita d’un instant d’isolement pour noyer son regard bleu dans ceux de Benjamin.

Pour Jaxon, c’est compliqué. Je ne le quitterai jamais, j’aurais trop peur de le faire souffrir et qu’il commette quelque chose d’irréparable. Il est extrêmement sensible et je l’aime de tout mon cœur.

Elle tenta de transmettre son désarroi car elle ne pouvait nier que ce beau garçon qui s’était si dévoué pour elle ne lui était pas indifférent.

On passa à table. Mazette, quel service ! Angel se serait crue au Ritz. Un dernière bouchée de cette omelette lui resta pourtant en travers de la gorge. Ce n’était pas normal, d’ailleurs tous tiraient une drôle de tête. Elle entendit vaguement un « droit vers les ennuis. », se tourna vers Ben en ouvrant des yeux désespérés avant de s'effondrer dans ses bras.

L'ambiance était détendue, festive. Les élèves fautifs semblaient avoir oublié leurs problèmes et jouissaient comme tout le monde du somptueux repas. Pour ne pas varier à son habitude, Justin faisait les choses en grand. Les meilleurs mets, les meilleurs vins, le plus beau bateau.à table, il s'était retrouvé assis entre Mystery et la demoiselle McLane.
Le repas s'était déroulé allègrement. Tout le monde bavardait à qui mieux mieux, on riait. Puis, tout commença à changer, d'abord de façon presque imperceptible. La conversation baissa de ton, même sa jeune voisine s'était tue, comme si un malaise soudain la gênait. Michael dut avouer qu'il ne se sentait pas trop bien non plus et se demandait si le vin ne lui était pas un peu monté à la tête. Le ton angoissé de Mystery lui fit la regarder. La jeune femme était pâle et ses yeux écarquillés fixaient quelque chose au dehors. Il se sentait tout à coup très vaseux et ce qu'il vit en fut pas pour le rassurer.

Mais que diable...

Il ne put dire rien de plus, autour de lui, tout le monde semblait se trouver aussi mal que lui et avant d'avoir pu dire ou faire quoique ce soit , tout bascula dans le néant...

Lorsque le jeune homme se prit une correction de son oncle, Kali faillit sortir sa baguette mais Michael fut plus rapide qu'elle.
Elle soupira en pensant qu'elle aurait été moins tendre. Elle détestait voir des enfants maltraités.
La suite fut assez amicale et une bonne ambiance se déposa petit à petit sur la table. Le repas fut somptueux et, alors qu'is venaient de terminer le dessert, Kali sentit un poids sur son estomac. Elle regarda Justin qui lui désigna quelque chose par la fenetre. Kali se tourna pour observer à son tour et écarquilla les yeux. Une forme noire se rapprochait de l'avant du bateau.
Kali jeta un regard sur les autres convives et remarqua qu'un malaise s'installait. Angel venait de s'évanouir dans les bras de Benjamin qui n'était pas à son top aussi. Mystery et Michael était blanc à faire peur tout comme les autres élèves.
Elle ne se sentais pas bien mais eu la force de se lever et de s'approcher du hublot. Peut-être les mauvais traitements, qu'elle avait subit du temps des mangemorts, l'avait aidé à être plus forte ?
Elle se retourna et vit que la plupart était maintenant évanouis. Elle revint s'asseoir difficilement et prit la main de Justin avant de plonger dans le noir.

Intérieurement, Erik avait bien rigolé lorsque Hamm s’était pris une claque. Par contre, il fut surpris de l’attitude du gars qui les avait houspillés. Il est vrai que les mots employés furent rudes. Ce « tonton » était un Moldu et s’il travaillait pour Davenport il n’en appréciait pas les sorciers.
Yann était plutôt mal entouré, là !
On offrit une tournée générale qu’applaudit Cynthia. Les ados n’avaient pas passé des heures isolés mais un petit coup ne ferait pas de tort. Le Suédois se chargea d’apporter une bièraubeurre à sa petite copine et même s’il lorgna sur le pur feu, il s’abstint sagement.
Depuis qu’il était à Poudlard, Eric faisait souvent bombance ce qui le changeait du régime strict de Durmstrang. Finis les harengs saumâtres et le chou. Il appréciait maintenant la bonne chair et là, il était ravi.
Bien évidemment, son débit vocal amusa plus d’une fois la galerie. Opal, elle-même, semblait parfois perdue.
Lorsqu’il déclara :

Bien mieux que « pytt i panna » .il n’y eut Cynthia qui comprit qu’il parlait du hachis de viandes accompagné d’œuf et de pommes de terre, nourriture simple mais délicieuse de son pays natal

Tous se goinfrèrent joyeusement, lui tenta encore de converser avec Opal.

Nous rentrer après ou balader encore ? Si autre bateau moi d’accord.

Puis, l’ambiance changea. Pour quelqu’un qui n’avait jamais été malade, surtout sur un bateau, le Suédois perçut un malaise profond lui remuer les entrailles. Le propio faisait une drôle de tête en fixant une direction, Erik pâlit en reconnaissant...

Ça ginnungagap ! entre-deux monde… va nous…

Il serra vivement Opal dans ses bras.

Le repas avait été exquis. Opal s'était régalée de chaque bouchée, en essayant de ne pas parler avec la bouche pleine. Une fois l'ambiance à la fête, même son voisin de table, l'auror blond, semblait s'être laissé gagner par la bonne humeur régnante et ils avaient échangé des menus propos sur l'Australie. Erik, lui s'échinait allègrement à se faire comprendre ce qui ,deux fois sur trois, déclenchait l'hilarité générale, ce qui heureusement ne le mettait pas mal à l'aise mais le faisait s'efforcer encore plus. Elle admirait sa ténacité...l'éclat de ses yeux et son sourire...tout en faisant des efforts pour comprendre ce qu'il baragouinait avec tant de désinvolture.

Nous rentrer après ou balader encore ? Si autre bateau moi d’accord.

Elle qui se plaignait du manque de spontanéité des britanniques, se trouvait aux anges avec lui.

Tu es génial, Erik...je suis partante pour continuer... la balade..., en fait elle n'en était plus trop sûre, son estomac était tout à coup remué malgré sa ferme croyance d'avoir le pied marin, je...

Erik avait grommelé quelque chose qu'elle ne fut pas apte pour comprendre mais qui sonnait affreusement mauvais, juste avant de l'enlacer avec force. Opal n'eut pas le loisir de protester...avec un gémissement inarticulé, elle s'évanouit dans les bras du suédois...

Pour le repas, Benjamin s'installa aux côté d'Angel. Il était encore sous le choc de la révellation de la jeune fille. Elle tenait à Jaxon et pourtant, c'était avec lui qu'elle était aujourd'hui.
Le repas était fabuleux et l'ambiance géniale mais Benji resta silencieux trop occupé à ressasser ses problèmes avec les filles.
Il repoussa son assiette, incapable de finir son dessert pourtant délicieux. Il regarda autour de lui et remarqua que les autres avaient les mêmes problèmes. Il entendit vaguement la conversation de l'auror, en fauteuil roulant, à côté de lui et se tourna vers Angel. Celle-ci blanchit avant de s'effondrer dans ses bras.
Il jeta un regard affolé aux autres élèves et les vit tomber un à un. Bientôt, il ne restait plus qu'une jeune femme qui regardait par un hublot et lui. La femme revint s'asseoir et ... le noir.

Les regards se firent souriant devant la bonne humeur de la Poufsouffle. Cynthia était toujours en train de positiver. Elle détestait broyer du noir. Aussi profita-t'elle du repas pour s'amuser.
Elle était assise en face à Erik et à côté de Paul. Elle discuta avec Paul de chose et d'autre et se mit à rire quand Erik parla du "pytt i panna". Oui, elle était la seule à avoir comprit et elle éclata de rire.
Elle se tourna vers Paul et vit qu'il grimaçait.

Dis-moi Paul, tu en fais une tête. Comme on dit, une de perdue, dix de retrouvée ! dit-elle en souriant.

Elle porta à la bouche sa dernière bouchée d'omelette mais un soudain mal au coeur la prit. Elle nlanchit et prit la main de Paul avant de s'évanouir.

Paul avait été surprit par la réaction de son oncle mais il fut encore plus surprit lorsque l'auror prit sa défense. Il se débrouilla pour approcher l'homme et le remercier.
Enfin, ils s'installèrent à table et la conversation passa sur divers sujet depuis le temps, jusqu'au Quidditch en passant par les études.
Il regarda le Serpentard en face de lui qui faisait rire Opal. Il grimaça quand Cynthia se mit à rire à l'une de ses phrases. Que lui trouvaient toutes les filles ?
Il s'appretait à répondre à Cynthia quand celle-ci lui prit la main et s'évanouit. Il la prit dans ses bras et regarda autour de la table. Toutes les filles venaient de partir sauf Kali tandis que les hommes n'avaient pas l'air dans leurs assiettes.
Il regarda vers le hublot et la dernière vision, qu'il eut, fut un tourbillon noir fonçant sur eux. Puis il sombra à son tour.

Tous s’étaient évanouis les uns après les autres. Peut-être cela valait-il mieux pour eux car ainsi ils ne virent pas l’énorme entonnoir noir les absorber mieux qu’une grenouille n’attrape une mouche. Le navire entier tournoya entre ciel et eau à une vitesse folle. L’ensemble du bâtiment fut méchamment secoué en tout sens puis…

Justin ouvrit un œil. D’abord il ne comprit pas ce qu’il faisait couché par terre, son fauteuil roulant posé à moitié sur les jambes.
Il se redressa en se massant le front. Quel chantier ! Un beau fouillis ! Tout était sans dessus dessous : vaisselle cassée, sièges renversés, bris de verres, bouteilles, etc.
Un coup d’œil dehors le rasséréna : un beau soleil brillait. Vite s’occuper des invités. Il ne s’étonna même pas d’être sur ses pieds tant il était tracassé par la santé des passagers.

Kali ? Kali ma chérie, s’empressa-t-il.

Elle commençait à ouvrir les yeux et ne présentait aucune blessure apparente, ouf. Il passa tout le monde en revue, heureux de ne constater que quelques menues plaies ou bosses.

Briman ! Ici, tout de suite, beugla-t-il.

Son elfe se matérialisa. Le pauvre avait un œil poché mais Davenport s’en moqua comme d’une guigne.

Je veux un rapport détaillé sur les avaries du navire. Trouve Yann et dis-lui d’établir notre position.

L’elfe s’évapora, Justin revint vers les invités qui peu à peu se relevaient. Il aida Mystery à se mettre debout, décolla Grisham de son copain pour l’installer plus confortablement. Le Suédois arborait une coupure au menton, l’Australienne refusa son aide préférant s’occuper de son ami. Paul et Cynthia étaient encore dans les vapes lorsque l’elfe revint avec une mine d’enterrement.

Qu’y a-t-il ? Parle ! le somma Justin.

Mr Kérouec est introuvable. Toutes les machines sont à l’arrêt. La coque n’a pas de fuite.

Justin fronça les sourcils :

Et où sommes-nous, par Merlin ?

L’elfe battit faiblement des oreilles, l’air navré :

Briman ne sait pas, maître. Tout arrêté.

Davenport réalisa qu’effectivement il n’y avait plus le moindre signe de courant électrique à bord.

Pas grave, la magie arrange tant de choses.

Il agita sa baguette et… resta pantois. Rien ne fonctionna.

Quelle bosse! Michael grogna en se tâtant le front sans même ouvrir les yeux. Sa tête lui faisait un mal terrible, comme si on lui avait assené un coup de massue. Ce qui était à peu prés le cas, pas mal d'objets lui étaient tombé dessus pendant cet étrange laps d'inconscience. Il finit tout de même par se redresser, non sans mal, rien que pour constater qu'une tornade semblait être passée par là. Tout le monde avait l'air un peu amoché mais bien vivant...surtout Justin, qui debout au milieu du désastre, agitait sa baguette comme un possédé.

J'ai une bosse de la taille d'une balle de criquet au front et toi tu retrouves l'usage de tes jambes...drôle de miracle, hein, Davenport! Justin...tu es debout!!!

Il avait crié ces mots, tout en riant, effaré de joie en voyant son ami en parfaite possession de toutes ses facultés. Mais les circonstances, miracle ou pas, n'étaient pas à la joie précisément. La magie était inopérante, le capitaine avait disparu et eux ils étaient...Merlin seul sait où!

Mystery ne semblait pas avoir souffert de mal majeur et à part une égratignure à la joue elle était aussi belle et fraîche que d'habitude. Il l'embrassa légèrement et se mit en devoir d'aider les élèves, plus ou moins secoués, à reprendre leurs esprits.
Miss McLane s'en tirait assez bien pour les premiers soins alors il la commissionna pour aider Kali à soigner les écorchures et bosses. Une petite paire de claques plus tard, Paul et Cynthia étaient de retour en ce bas monde.
Sans demander l'aide de l'elfe,il dénicha une bouteille de whisky pur feu et un verre intact, alors allant de l'un à l'autre, leur fit avaler une mesure d'alcool à chacun, ce qui leur fit revenir les couleurs aux joues.

Bien, messieurs dames, il semblerait qu'on a un problème. Avec de l'ordre et un peu de bon sens, on arrivera à s'entendre....alors, pas de bêtises.

Il se tourna vers Justin, qui le regardait, amusé.

Tu es le chef, Davenport. Si tu le permets, je serai ton second.

Et il parlait le plus sérieusement du monde.

Le réveil fut dur pour la jeune femme, qui souffrait plus moralement que physiquement. Il lui fallut d'abord
un temps d'accoutumance a la lumière, puis elle dut faire un énorme effort pour se souvenir d'ou elle était.
Le genre de réveil qui vous rend complètement a l'Ouest, comme si l'on venait de se réveiller d'une
anesthésie moldue. Elle se redressa sur son siège.

-Gott ! Que s'est il donc passé ici ?

Question qu'elle ne posait que pour la forme, car meme Justin semblait etre aussi perdu qu'elle. Elle
sursauta en le voyant debout, se frotta vivement les yeux, croyant avoir des hallucinations. Mais non,
Justin était bien la, en toute possession de ses facultés motrices.

-On est dans la quatrième dimension ou quoi ?

Bien que le paysage n'ait pas du tout changé, une ambiance bizarre régnait sur le bateau, une ambiance
cottoneuse, comme si le temps était arrété. Elle s'empressa tout de meme d'aller aider les élèves
lorsqu'elle eut repris ses esprits, et n'éuta que d'une oreille le discours de son petit ami.

Par Odin, qu’est-ce qui s’était passé ? Erik s’éveilla en portant immédiatement sa main au menton. Il grimaça de douleur mais ce qu’il voyait était beaucoup plus grave que cette coupure.

Opal ? Opaline à moi, ouvre yeux, te plaît.

Il caressa les longs cheveux avec un regard désespéré. Autour d’eux, c’était le chaos complet. Tout était de travers. Erik entendit des phrases échangées entre les uns et les autres. On lui fourra un verre de whisky en main. Il l’avala.

Quand il perçut les mots 4ème dimension, il se redressa.

Ginnungagap ! affirma-t-il. Nous plus là-bas ni ici. Temps retourné, détraqué. Catastrophe.

Si son langage parut étrange, le sens était évident. Ils avaient changé d’espace-temps. Aucune magie ne fonctionnerait. Ils seraient cloués sur place le temps que… le tourbillon revienne les chercher.

Pourquoi avait-elle mal au crâne ? Angel s’étonna d’être par terre. Benjamin était à ses côtés avec un tas de débris divers. Soutenue, guidée par de tendres mains, elle se retrouva assise sur un divan. Peu à peu, la Serdaigle reprit ses esprit en se souvenant de l’horrible tourbillon noir. Des bribes de conversation fusaient à gauche et à droite. Elle vit le propriétaire agiter sa baguette et tirer une drôle de tête. Le copain d’Opal tenta d’éclaircir la situation mais elle ne pigea goutte à son verbiage semi-débile.
Elle reçut un verre d’alcool de la part de celui qui les avait enguirlandé tandis que la médicomage prodiguait des soins avec les moyens du bord. Il semblait qu’aucune magie sauf celle des elfes fonctionnait. Que c’était bizarre.
Se sentant mieux, elle se leva pour aider ceux qui en avaient besoin. Elle s’approcha du Suédois et lui donna son mouchoir. Elle fouilla dans les débris et osa affronter le maître du bateau à qui elle demanda où trouver des pansements. Il le lui indiqua d’un geste brusque.
Angel comprit sa réaction, il devait être très tracassé par la situation. Elle suivit ses instructions et trouva une boîte à pharmacie portant une belle croix rouge.
Élevée en sang-mêlée, la jeune fille connaissait les usages de ces boîtes. Elle revint dans la salle à manger et donna la boîte à la médicomage puis elle s’assit près de Benjamin qui s’était réveillé.

Tu vas bien ? Quelle histoire ! Où crois-tu que nous sommes ?

Elle n'en avait pas la moindre idée et se sentait terrifiée. Perdus en pleine mer? Quelle affaire!

Kali entendit une voix l'appeller. Elle ouvrit les yeux et vit Justin penché sur elle. Elle se releva doucement avec son aide et entreprit un examen rapide de son état. Pas de blessure. Elle reporta son attention sur son compagnon et sourit. Il était debout ! Quelle remise en forme rapide !
Elle se promena parmi les passagers et les examina. Petites plaies, bosses, tout au plus quelques contusions.
La jeune Serdaigle lui remit une trousse à pharmacie et elle commença à panser les blessures avec l'aide d'Opal.

Opal, veux-tu t'occuper de Cynthia, s'il te plaît. Je pense qu'elle a besoin d'air.

Elle continua son travail, faisant confiance à la jeune fille pour s'occuper de son amie.

Aie ! Quel mal de tête. Il se redressa et porta la main à sa tête. Il allait avoir une belle bosse !
Il regarda autour de lui et vit le désordre.

Par Merlin ! Que s'est-il passer !!!

Il se leva doucement et remit les chaises intactes en place. Puis il s'assit sur l'une d'elle, les yeux dans le vague.
Angel revint à ses côtés et le Poufsouffle lui prit la main.

Oui, ça va. Et toi, mon ange ? Rien de cassé ?

Il déposa un doux baiser sur la main de la jeune fille.

Je n'ai aucune idée du lieu où nous sommes mais c'est vraiment bizarre de ne pouvoir utiliser la magie.

Doux retour à la réalité! Opaline à moi...avec un soupir et un sourire béat, l'australienne émergea de l'inconscience et vit Erik penché sur elle, visiblement angoissé. Il lui caressa les cheveux avec une telle tendresse qu'Opal sentit de désintégrer toute envie d'être ailleurs que là...mais évidemment cela dura très peu. On pouvait très difficilement ignorer le scénario de catastrophe qui les entourait.

Par les ombres sacrées de l'Uluru...que diables s'est il passé?.

Erik passa aux explications, ce qui ne fit que compliquer un peu le tout qui était déjà assez moche. La seule chose qu'Opal tira au clair est qu'ils étaient fichus en bonne et due forme, quelque part entre ici et là bas, sans magie et avec quelques bosses. Mister Congeniality, converti pour le cas en ange gardien, distribua du whisky à la ronde. Elle l'avala sans ciller puis s'activa à soigner le menton blessé du blond suédois.

C'est quoi ton baratin sur Gugugaga? J'ai pigé que c'est du moche total. Il y a un moyen de s'en sortir?

Elle ne semblait pas vraiment alarmée, sa curiosité et sa nature casse cou avaient rapidement pris le dessus. On verrait pour les solutions plus tard. De Brent l'envoya aider la medicomage soigner ceux qui en avaient besoin. Angel apporta une boîte à pharmacie, tirés complète, béni soit Merlin et elle entreprit de mettre en usage ses connaissances, la vie à la ferme affermit l'esprit et rend utiles les mains!

Ils étaient dans un beau pétrin...comme quoi l'aventure prenait une tournure tout à fait inespérée. Opal sourit, on la taxerait sûrement de folle...mais un frisson de pur plaisir lui courait le dos, cette fois c'était une aventure...une vraie!

Pas de magie possible ? Cette constatation était épouvantable. Justin en demeura aussi surpris que lorsque son ami lui signala qu’il était debout ! Il aurait dû se réjouir mais trop d’idées se bousculaient dans sa tête.

Oui, Michael, bien sûr que tu seras mon bras droit, s’ébroua-t-il pour réordonner ses pensées. On a tous les mêmes droits néanmoins puisque sur la même galère.

Il fit un rapide tour d’horizon. Et donna ses ordres :

Vous vous soutenez les uns les autres, c’est capital. Briman, tu ranges ce bordel, d’accord ? Michael tu viens avec moi au poste de pilotage, ainsi que toi, Erik, c’est ça ?

Ils avaient à peine eu le temps de se présenter ce que Davenport régla rapidement en se traitant d’impoli mais il y avait plus urgent que des mondanités à opérer dans l’instant.
Entraînant son ami et le Suédois qui avait l’air de savoir quelque chose sur le phénomène qu’ils vivaient, il poussa la porte de la salle des commandes. Pas de Kérouek en vue. Juste du désordre. Dehors, il faisait superbe, voire même très chaud, trop pour l’endroit où ils auraient dû être.
Rien ne fonctionnait, aucun voyant ni écran n’était allumé. Justin chipota manettes et boutons, en vain.

Spoiler:

Michael, prends les jumelles et examine les environs, s’il te plaît. Toi, mon grand, raconte moi ce que tu sais de ton ginmachin truc.

Cela promettait d’être ardu, Justin s’assit et croisa les bras en s’attendant au pire.

Une bonne paire de claque et un verre de Whisky aidèrent Cynthia a revenir à elle. Elle se leva en grimaçant. Elle avait mal un peu partout mais pas de blessures apparantes. Elle regarda autour d'elle, un désordre sans nom régnait. Le proprio donnait déjà des consignes avant de partir avec l'autre homme ainsi qu'Erik.
Elle se tourna vers Paul.

Tu m'accompagne ? Je veux monter sur le pont.

Ils se dirigèrent vers les escaliers en évitant de nombreux débris. Enfin, ils arrivèrent sur le pont. Ils furent obligés de fermer les yeux quelques secondes à cause du soleil.

Par Merlin ! Il fait super beau ici !

Elle s'approcha du bord et regarda vers l'eau. Des dauphins nageaient autour d'eux. Cynthia se mit à rire quand ils firent des bonds.

Regarde Paul, ils veulent qu'on aille jouer avec eux !

Elle commença à retirer son pull et ses chaussures.

Paul fut réveiller assez durement. La paire de claque le remit d'aplomb et le whisky le réchauffa. Il se leva et promena son regard sur la salle. Tout le monde était là sauf ... son oncle !
Il entendit l'elfe dire au proprio que Yann avait disparu. Paul soupira et baissa la tête. Mais où étaient-ils ?
Il aurait aimé accompagner les deux hommes à la cabine de pilotage. Son oncle lui avait apprit beaucoup de chose sur les bateaux.
Cynthia lui demanda de l'accompagner et il sauta sur l'occassion afin d'essayer d'aider. Ils montèrent sur le pont et Paul essaya de reperer un quelconque problème. Il se promena de long en large mais rien.
Cynthia l'interpella alors qu'elle commençait à se dévetir. Paul accourut et la stoppa.

Non, Cynthia ! Pas de baignade tant qu'on ne sait pas où nous sommes ! On ne sait même pas pourquoi les machines sont arrêtés. Imagine qu'elles se remettent en marche, tu pourrais être aspirer par l'hélice !

Il ramassa le pull de la jeune fille et le lui tendit.

Sans le pouvoir des moteurs ni les voiles déployées, le yacht se balançait doucement, à la merci des flots. Les efforts de Justin se révélèrent vains pour rendre à la vie le panneau de contrôle et sans celui ci, l'inopérance du bateau était totale.

Michael s'acquitta rapidement à l'ordre donné et s'empara des puissantes jumelles. Pendant ce temps, Davenport palabrait avec le suédois dans l'espoir d'obtenir un explication pour leur étrange situation. Michael ne fut pas sûr de vouloir entendre le discours baragouiné par le garçon et s'adonna à la tâche de scruter l'horizon.

Il commençait à sévèrement désenchanter quand soudain, vers l'ouest il aperçut des contours définis.

Terre! Je crois que nous sommes en vue d'une île ou peut être de terre continentale...si au moins on avait une idée d'où on se trouve!...M****, Justin...on a des problèmes!!!

Entre l'horizon et eux venait d'apparaître la silhouette d'un navire...mais pas d'un navire quelconque! Incrédule, Michael se rendit compte qu'il était en train de voir un bateau pirate, qui toutes voiles déployées au vent, fonçait droit sur eux...

On doit se tirer de là le plus vite possible, Davenport...Barbe Noire fonce sur nous à toute voile! Appelle tes elfes, on a du travail!!!

Alors que sa dulcinée lui caressait la tête, d’un air superbement attendri, Erik avait été obligé de débiter son petit speech décousu. Pendant que le maître du bord réfléchissait, il revint vers Opal qui s’inquiétait de sa coupure au menton.

Ça pas grave. Là( il montra son arcade sourcilière) ça plus ! balançoire, vlam. Sutures.

Il n’eut pas le temps de poursuivre que déjà le patron réclamait qu’il le suive après une courte allocution de présentation. Il ne put qu’obtempérer après un regard navré à son amie aux cheveux châtains clairs si soyeux. Il déambula vers le poste de pilotage qui le sidéra.
Il baragouina un mot incompréhensible tant il était impressionné par la technologie du bord. Davenport jeta ses ordres à De Brent et lui intima de dévoiler ce qu’il savait. Erik se gratta la tête, cherchant ses meilleurs mots d’anglais :

L’ai dit. Ginnungagap est… fracture, cassure. Tourbillon va et vient. Jamais savoir quand ni pourquoi ni comment. On ici puis pouf.. ailleurs.
Monde ici… mauvais ou bon. Nous rencontrer gens pas… époque à nous. Toi comprendre ?

Justin le regardait avec un air de chien battu.

Si toi veux plus savoir demander Cynthia, elle traduire moi.

Il n'eut pas à mieux s'expliquer qu'un Michael affolé déboulait dans la pièce en racontant que barbe noire fonçait sur eux. Il regarda Justin se lever d'un bond, passer devant lui pour aller au bastingage et prendre les jumelles.

Lorsque tous les élèves furent soignés, toutes sortes d'idées concernant l'endroit ou ils avaient atterris furent entendus. La jeune femme fut désolée de constater que malgré qu'ils soient tous plus incongrus les
uns que les autres, Ils tenait tous la route. Kali soignait encore bobos et bosses, et elle, seule femme
majeure du bateau avec la médicomage, s'occupait de ramasser les bouts de verres cassés, vu que tous les
couverts étaient tombés ou ne sait pas trop comment, et s'étaient brisés dangereux pour les jeunes.
Pestant en allemand, elle se coupa accidentellement, et laissa tomber, avec force de jurons bien sentis.

Michael, qui avait disparu quelques minutes plus tôt, revint en courant presque en répétant comme un
possédé que Barbe noire fonçait droit sur eux. Déjà, elle ne connaissait pas barbe noire, donc la jeune
femme ne put se doute de ce qu'il se tramait que lorsqu'elle jet a un coup d'oeuil a l'horizon.

-Il a raison ! Ils foncent sur nous et n'ont pas l'air de vouloir s'arrêter ! Ils vont nous percuter Justin !

Lorsque la vision s’ajusta, Justin sentit son estomac se nouer. Là-bas, au loin encore, mais en approche sur eux roulait un gros sloop. Tout au sommet du mât flottait un pavillon noir.
Michael n’affabulait pas : il s’agissait d’un navire pirate. De là à savoir si c’était le sloop du célèbre écumeur des mers… trop tôt pour le dire et… pas trop envie de le savoir. Justin devait agir et vite pour protéger tout son monde. Michael et Erik le regardaient avidement en attendant ses instructions.

La coque est blindée, on ne coulera pas même s’ils nous canonnent. Briman, ici !

Le petit elfe se matérialisa en faisant une courbette.

Descends avec Michael, montre-lui la réserve d’armes. Tu t piques de tout mon vieux ajouta-t-il avec un clin d’œil à son copain. Ensuite Briman tu montres la cuisine aux filles, qu’elles préparent plein de provisions fais-toi aider de Dorah, elle doit avoir peur toute seule en bas.
Aide les élèves a amasser des couvertures, des objets de toilettes en quantité, bref tout ce qui faut pour une excursion en pays sauvage. Erik, tu as déjà manœuvré un voilier, je suppose. On va essayer à deux de monter les voiles puis… on verra.

Il courut dans la coursive en entraînant le Suédois à sa suite. A l’arrière du pont, de bonnes vieilles manivelles attendaient des bras vigoureux. On dénoua des cordages aussi vite que possible.

Une seule, ça ira, affirma Justin.

Il connaissait l’envergure de ses voiles, et escomptait bien filer plus vite que le requin des mers qui fonçait sur eux.
Il dut abandonner Erik pour vérifier la position de l’ennemi qui, zut, arrivait très vite.

Venez seulement vous y frotter. J’ai une surprise pour vous.

Il se retourna pour voir où en était Erik et tiqua. Des bras supplémentaires seraient nécessaires malgré toute l'ardeur du gamin.

Briman…

Crac

Demande aux autres garçons de venir en renfort, vite.

Crac.

C’est bien Erik. Ils vont t’aider. J’ai un cadeau pour nos invités surprises.

Cavalant un peu plus sur l’arrière, il se retrouva devant un monticule surmonté d’une bâche. Il la déplia. Apparut alors un objet assez inattendu : une splendide mitrailleuse lourde montée sur un plateau tournant. Justin fouilla la soute du dessous et en retira des rubans de balles qu’il installa dans l’arme.

Il était prêt.

Parfait! Justin avait pris le commandement avec une efficacité en rien démentie par l'éclat, un rien nerveux, de son regard. Il était trop sûr de son bateau comme pour craindre vraiment un assaut...de la part d'un sloop pirate sorti d'un passé lointain.

Michael suivit Briman jusqu'à la réserve d'armes. Ce qu'il y découvrit, le laissa muet d'admiration, le faisant se demander si son ami Justin n'était pas en vérité un trafiquant d'armes. Il y avait de quoi s'en donner à cœur joie. Des pistolets de divers calibres, des fusils semi automatiques, des belles carabines de chasse,des grenades, même un petit bazooka qui se révélait très utile dans leur présente situation. Des munitions en quantité suffisante pour tenir un siège. Pas à dire, Davenport avait tout prévu pour sa petite croisière. Ce n'était pas eux qui seraient les surpris en cas d'attaque! Avec un rire satisfait, De Brent songea á la tête des pirates quand ils se verraient arrosés de balles et recevraient un petit missile dans la coque.

Tout était très beau et engageant mais il fallait encore savoir si les autres auraient la moindre idée sur l'usage d'armes moldues. Justin, bien entendu saurait faire étalage de son savoir, il était un excellent tireur. Lui même, n'avait pas à déplorer d'ignorance sur ce terrain.
S'armant d'une paire de pistolets et d'un fusil mitrailleur, plus une paire de grenades, il monta sur le pont où étaient réunis les élèves et les femmes.
Son apparition,en Rambo de luxe, tira quelques cris stupéfaits mais il les fit taire sans plus.

L'heure est trop grave comme pour perdre du temps. Je veux savoir, qui d'entre vous a une certaine connaissance sur le maniement d'armes. moldues. Il faut agir au plus vite. Ceux qui peuvent aider, venez avec moi, s'il vous plaît.

Il accorda un sourire à Mystery puis un autre, pas trop surpris, à la première personne qui s'avançait.

» Tiens, un beau bateau ( FE)
» Que vous etes jolie,que vous me semblez belle(fe Aena)
» [Fe] Chat, Souris, vous devriez jouer, vous aussi.
» Rendez-vous [Fe]
» Loup-garous ou vous cachez vous ? [ FE Gaelle ]

Je vous emmènerai sur mon joli bateau...(FE)

Je vous emmènerai sur mon joli bateau...(FE)

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