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 Moon Child [Fe]

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MessageSujet: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Sam 16 Aoû - 21:55

La nuit était belle...La lune a son dernier quartier, entourait d'un halo fantomatique les arbres, et les bisons, faisant briller la surface de l'eau noire et si tranquille du lac. Il était étonnant de regarder un tel spectacle, alors que l'ont savait que sous cette apparence calme et neutre, se cachait une terrible menace.

C'était difficile pour Kei d'être objectif. Il n'avait pas fait ses études de sorciers ici. D'ailleurs, il n'en avait jamais vraiment fait, en presque 400 ans d'existence. Le vent s'engouffrant dans ses vetements, caressant sa peau sans le refroidir, ca faisait plusieurs heures qu'il regardait l'horizon, les yeux perdus dans le vague. Un visage d'une douceur angélique et des yeux verts pailletés d'or magnifiques, il était impossible a un inconnu de se méfier de lui et de ses capacités.

Il était terrible de se mesurer a ce samouraï lorsqu'on se trouvait être un mangemort. Des centaines d'années d'expérience, une souplesse incroyable, Kei n'éprouvait aucun remord a tuer ses ennemis, il en avait besoin, pour subsister.

Un bruit sourd, un craquement de feuilles, lui firent tourner la tête. Dissimulés sous sa cape, sa baguette et son sabre étaient près a l'emploi, d'ailleurs, celui ci émit un son perçant, comme la queue d'un serpent a sonnette.

Chimère est une lame capricieuse, qui possède sa propre volonté...


Perché sur l'épaisse branche d'un arbre, il ne fit aucun bruit. Mais il sentait que l'intruse avait été alerté par le son qu'avait émit son sabre. Une ombre, passa en doucement de l'arbre. Extrement rapide, le samouraï sauta de sa branche. Sans que la jeune femme puisse remarquer sa présence, il la plaqua contre le tronc de l'arbre, la lame de son sabre sous sa gorge.

Kei n'utilisait presque jamais sa baguette. C'est surement ce qui avait poussé l'ordre a accepter sa candidature. Le samouraï n'existait pas en Angleterre, alors qu'au Japon et en Chine, il y en avait des milliers au service de l'Empereur.

La lumière de la lune, il vit que l'intrus n'était autre qu'une jeune femme portant l'insigne des gryffondors. Il la trouva, il faut l'avouer, véritablement magnifique. Un physique dont tout homme rêve, même lui, l'immortel. Elle eut d'abord l'air effrayé, puis réellement révoltée.

-Désolé...

Dit il simplement en la relâchant. Il rangea son sabre dans son fourreau, et un léger sourire, entre mystère, amusement, et espièglerie naquit sur ses lèvres un peu rougies par le froid.

-Tu ne devrai pas être couchée a cette heure ci ?

Son travail, ce soir la, puisqu'il était en patrouille dans le parc avec quelque uns de ses collègues, était d'empêcher une éventuelle invasion de mangemorts, mais aussi de ramener a leur dortoir les élèves désobéissants quittant leur lit a pas d'heure pour se promener dans le parc. Pour leur sécurité, avait dit la directrice.
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Dim 17 Aoû - 0:57

Ah la nuit, le calme, le silence... Moment merveilleux lorsque tout se passe comme on le souhaite. Le corps chaviré de tout son poids sur cet épais matelas, au chaud sous la charge pressante de la couverture bordée jusqu'aux épaules. La tête reposée sur l'oreiller, les yeux clos. Instant sacré dont tout être vivant a besoin. Plongé dans le monde merveilleux des rêves où se mêlent réel et irréel, concret et imaginaire, véridique et mensongère... Egarée dans ce cosmos onirique et utopique, Aarwen se baladait à côté du lac avant de s'asseoir sur l'herbe fraichement tondue qui dégageais encore cette douce odeur de la nature. La jeune femme fixait en même temps la belle cascade qui ruisselait sur les roches et se fracassait dans le lac en un bruit sourd et reposant. Les rayons du soleil se reflétaient sur l'eau et attiraient tous les regards, telles les sirènes poussaient des chants mélodieux pour attirer jusqu'à elles, les marins perdus en plein milieu de l'océan.

A côté de ce magnifique spectacle fleurissaient de belles plantes aux couleurs ardentes. Jaune pissenlit, rouge enflammé, orange ensoleillé... Toutes ces merveilleuses couleurs chaudes et chatoyantes se perdaient dans cette grande masse verte qui s'étendait un peu partout, arrivant jusqu'aux pieds de la jeune et jolie demoiselle qui admirait la vue, telle une petite fille devant le château d'une Princesse, dont la beauté de celle-ci semblait le coeur d'une immense corolle faite de pétales moirés, à laquelle le soleil couchant arrachait des étincelles de toutes les couleurs. Vision féerique... La jeune femme était éblouie par la fabuleuse représentation fantasmagorie, qui se produisait alors devant ses prunelles dont le marron était enivrant.

Aucun mots ne pouvaient alors réellement décrire ce que ressentait Aarwen en ce moment même. Bien-être ? Apaisement ? Relaxation ? Amour profond ? Envie ? Désir ? Plaisir ? Oui, elle prenait un certain plaisir à regarder ce qui se trouvait devant elle. Tous ses sentiments réunis en un seul et même moment lui procurait énormément d'euphorie. Tant de mots pour décrire le même sentiment... Elle se sentait comme transportée. Se croyant presque sur un archipel lointain perdu dans le lagon des splendeurs et de la magnificence.
Sumatra, Java, Haïti, Sumba, Sulawésie... Autant de contrées aux noms si enchanteurs qu'ils ont dû leur êtres donnés par des poètes. Sur la routes des épices, sur des navires voguant vers ces îles tropicales. Tant de lieux romantiques, paradisiaques...

Le chant des oiseaux résonnait comme une chanson harmonieuse que l'on pouvait se repasser en boucle et écouter des heures durant, sans pour autant s'en lasser une minute, ou même une seconde. La jeune femme était ensorcelée par les sons pleins et passionnés de ce magnifique moment, qui l'emportaient sans doute en brillant sur toute la splendeur qui l'entourait. Les papillons cyans, écarlates et Améthystes volaient en même temps que les libellules aux reflets bleutés et dorés en parfaite harmonie avec cette nature resplendissante. La jeune demoiselle était loin de s'imaginer qu'un tel endroit pouvait exister ici, en Angleterre ! Etait-elle en train de rêver ? Oui, ça devait sûrement être cela ! Lorsqu'elle allait se réveiller dans la chambre au murs vides, ternes et tristes de cette école, le monde merveilleux qui se trouvait devant elle allait disparaître dans un épais brouillard blanc. Ne devenant alors qu'un simple et pur souvenir... Que faire pour bien se rendre compte que cette vision était réelle ? Se pincer ? S'il n'y avait que cela à faire... Aucune douleur ! La jeune femme avait beau presser sa peau entre ses doigts fins, elle ne ressentais aucune peine, aucune souffrance ! Tout cela était donc bien son imagination qui lui jouait de sales tours !

Hélas, tout sommeil ne se passe pas pareillement pour tout individu. Les nuits peuvent parfois devenir horribles, les rêves confisquaient rapidement la beauté pour se changer en cauchemar rempli de tourment, où se mêlaient afflictions et angoisses, anxiétés et désespoir, désolation et fardeau, souffrance et supplice... Un lieu sombre et sinistre quand lequel toutes personnes sensées se sentent égarées, condamnées, isolées, affolées... Ceci fut encore une fois le cas pour Aarwen. Le monde merveilleux dans lequel elle se trouvait disparaissait à vue d'oeil, coulant lentement devant ses yeux, telle la cire d'une bougie fondait sous la douce chaleur d'une petite flamme.

Le corps chaud et transpirant de la jeune femme s'éternisait au fond de ce petit lit, renversée de travers sur sa pile d'oreillers, les mains abandonnées, une sueur d'agonie formait alors de petites gouttelettes qui lui coulaient du front. Elle était à peindre pour faire sourire et ravir les insomniaques. Aarwen se remuait sous les couvertures qui l'encerclaient et poussait de petits gémissements plaintifs. La demoiselle avait l'horrible impression d'être aspirée dans un énorme trou noir. Elle tombait dans le vide et avait cette sensation étrange qu'elle ne pourrait plus jamais toucher la terre ferme de ses pieds.

Courir. Déroutée, juste ainsi, sans savoir où les pas précipités et désespérés peuvent mener. Allonger sa course sans regarder autour, confinée dans l’obsession qui ne veut quitter l’esprit, aveuglant de la sorte tout le reste, qui dans ces instant, n’a plus aucune importance. Entendre simplement le bruit fracassant des talons martelant le sol avec frénésie et l’échos ricochant sur le mur des couloirs du château. C’est de cette façon qu’Aarwen traversait les longs boyaux de la structure. Sa respiration haletante aux consonances sifflantes, presque asthmatiques, rythmait l’envol de cet oiseau noir, filant avec vivacité tout en laissant un nuage de malaise derrière lui.

Ce matin là, elle s’était éveillée, en proie à un profond mal être. Il lui semblait être prise au piège par les anneaux étouffants d’un serpent. Chaque seconde laissant tomber les grains de sable du sablier du temps lui broyait l’âme comme le reptile broie les os. Une peur glacée avait commencé à couler dans ses veines et dès qu’elle en avait eu la possibilité, elle avait fui. Fuir son esprit et ses pensées. Mais, la malédiction cérébrale la poursuivait sans relâche et avec acharnement. Aarwen avait beau s’échapper, elle ne pouvait se dissocier de sa tête.

Elle avait mis un certain temps avant de comprendre qu’il s’agissait d’un rêve. Et que ce dernier, à la place de s’enfuir peu à peu, gonflait ostensiblement et l’oppressait. Des images résiduelles défilaient devant ses yeux clos ou ouverts, mais trop rapidement pour pouvoir être déchiffrables. Et des paroles musicales obsédantes l’envahissaient, se répétant avec une clarté presque insupportable. Aarwen se sentait perdue et ne sachant que faire pour affronter cela, elle s’était élancée dans les bâtiments scolaires. Non, elle ne pleurait pas. Même si l’envie ne lui manquait, tout restait coincé dans sa gorge trop serrée à en être nauséeux. Pourquoi se sentiment de solitude l’envahissait-il ? Etre seule ne l’avait jamais dérangé, elle trouvait cela agréable parfois. Il s’agissait certainement de ce rêve indéfinissable.

Sans trop savoir dans quelle direction aller, elle marcha à la façon d’une marionnette, comme manipulée par des fils invisibles. Les flash persistaient et les chansons se mélangeaient. Un sentiment de vide l’enveloppait doucement. Soudain, elle arrêta nettement sa course folle et éperdue. Elle s’arrêta pour réfléchir de manière sensée. Peut-être vivait-elle encore dans le rêve. Peut-être n’était-il pas terminé. Aarwen sentit alors un choc au niveau de son dos et de sa tête. Ce rêve paraissait si réel... La jeune femme avait l’irrésistible désir de s’éveiller en sursaut. Pour se rassurer, elle regarda attentivement autour d’elle. Elle sursautait alors d'une peur incontrôlée en voyant une personne devant elle. Une ombre, car même la lueur de l'astre lunaire ne révélait pas grand chose de la vision qui s'offrait à elle.

Un grand blizzard soufflait sa tempête dans son cœur. Il lui semblait reconnaître un jeune homme. Une lame sous la gorge. Devait-elle avoir peur ? Oui, certainement... Cependant, quelque part, elle en fut heureuse, mais le cachait. C’était comme si à l’instant précédant, elle mendiait la présence de quelqu’un car le sentiment d’être seule se faisait trop énorme pour pouvoir être bien supporté. Jamais de sa vie, elle n’avait eu de tels sentiments. Elle se dégoûtait elle-même d’en arriver là. Mais difficile de nier l’évidence. Quelque chose ou quelqu’un lui manquait terriblement et cela agissait sur son état. Elle ne se connaissait que trop bien.

Alors qu'elle le voyait reculer et ranger son sabre des tas de questions de bousculaient et se mélangeaient dans sa tête. Qui était-il ? Que faisait-il ? Pourquoi était-il là ? Elle fut extirpée de ses songes par une voix. Une belle voix masculine pleine de charme et de sensualité qui lui disait seulement et simplement : " Désolé... " C'était tout ce qu'il avait à lui dir, alors qu'il y avait à peine quelques secondes, il aurait pu la tuer ?! En un instant, le regard d'Aarwen reflétait à nouveau de la mélancolie ainsi qu'une pointe de nostalgie. La jeune femme, toujours le dos posé sur le tronc humide de cet arbre, balayait attentivement de son regard l'horizon des lieux. Autour d'eux, il n'y avait pas une âme. Le néant. Le désert. Elle ne perçut aucun son, hormis sa propre respiration saccadée. Après quoi, les yeux noisettes d'Aarwen se reposaient encore une fois sur la personne qui se tenait face à elle. Encore cette voix qui disait : " Tu ne devrais pas être couchée, à cette heure-ci ? ". Aarwen sentit alors son sourcil gauche se lever. Et lui, alors ?! Elle pouvait très bien lui retourner la question ! Elle rétorqua donc d'un air glacial :

- C'est censé te regarder ?!

Elle devait rêver, c'était certain ! Qui pourrait se balader avec un sabre au beau milieu de la nuit dans les profondeurs d'une forêt ? Dans les rêves, parfois, il n’y avait qu'une personne en plus du rêveur. Ceci constituait un petit argument pour la convaincre qu’elle était encore enfermée dans son sommeil. Et pourtant, le réalisme environnant était beaucoup trop troublant pour être négligé. Croisant ses bras sur sa poitrine pour appuyer ses propos, et afficher son mépris, elle releva les yeux à son niveau. Ses traits étaient tordus dans un rictus glacial et dédaigneux, qui n'augurait rien de bon. Et tandis qu'elle le toisait toujours, l'eau ruisselait, plaquant ses cheveux contre son visage, collant ses habits à sa peau. Elle portait un petit tee-shirt blanc et c'était tout ! Peut-importe la pluie et le fait que celle-ci pourrait transperser le tissus et ainsi donc, le rendre transparant. Elle s'en fichait éperduement ! Rien à foutre de tout ça ! La jeune femme n'était pas vraiment du genre pudique ! Mais pour l'instant, ses bras cachaient cette vue...


Dernière édition par Aarwen MacGregor le Lun 18 Aoû - 2:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Dim 17 Aoû - 1:34

Depuis maintenant 50 ans qu'il vivait en Angleterre, il n'avait jamais essayé de se faire des amis, il avait peur, peur de n'inspirer que de la peur, justement. On a souvent une idée trop négative des vampires. Kei passait souvent pour un illuminé, mais il n'avait pas apprit a se défendre autrement, le sabre faisait partie de lui. Si la jeune femme avait passé cent ans de sa vie, retiré du monde a essayer de contrôler cette lame capricieuse que son maitre n'avait jamais fini a forger, elle comprendrait combien il y tenait.

Keiyuu avait été élevé dans la tradition de l'ancien régime japonais, ou la pratique des arts martiaux étaient plus importants que tout. Tuer ou être tué était la nouvelle devise de son pays, installé par le maitre des vampires, qui se trouvait être son parrain, un vampire, lui aussi. Lorsqu'il avait quitté les champs de bataille, le jeune homme s'était promis de ne jamais tuer d'innocent.

Mais s'il vous plait, revenons a nos moutons. Les bras croisés sur sa poitrine et le regard insolent, la Gryffondor le regardait de haut. Elle, qui quelques minutes auparavant avait semblé appeurrée, avait rapidement reprit de sa superbe. Si seulement elle savait...

Elle ne pouvait pas se plaindre, elle n'avait rien a faire ici. Et puis, le blond était assez rude car il avait apprit a rester seul, et ne compter sur personne. C'est bien connu, après autant d'années passées a se recueillir, on ne sait plus vraiment comment s'y prendre avec les autres.

- C'est censé te regarder ?!


Elle le prenait de cette façon ? Tant mieux. Kei aimait les jeunes femmes difficiles et exigeantes lui donnant du fil a retordre. Sereinement, le jeune homme croisa ses mains derrière son dos (a lui) et la regarda avec un beau sourire respirant le calme, et un certain amusement.

-Assez oui. Mes collègues et moi ont censés assurer ta protection, et celle de tes camarades. Comment veux tu que l'ont fasse si tu te balades a cette heure ci dans le parc ?

Le noir était extrêmement épais, et le seul moyen pour la jeune femme d'apercevoir les traits du vampire, était un faible rayon de lune, traversant tant bien que mal les épais buissons et les feuilles des arbres. Mais ses yeux, ses yeux verts luisaient étrangement, comme deux loupiotes, dans la pénombre.

C'est alors que la pluie commença a tomber. Alors que la jeune élève, toujours renfrognée , n'était vêtue que d'une très légère tenue. Quelque chose, pourtant, lui disait quelle s'en fichait éperdument. Il retira sa veste et s'approcha un peu pour la poser sur les épaules de la jeune femme, tout en restant a une distance respectable.

-Mais donc ca...

dit il avec une certaine gentillesse.

Voyant l'expression de la griffy, qui s'apprêtait surement a l'envoyer sur les roses, il dit d'une voix douce mais ferme.

-Et ne discute pas. Moi aussi je sais faire mon mauvais caractère.
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Dim 17 Aoû - 2:18

Grande blonde cheveux en pétard fait mumuse dans les bois. Depuis qu’elle est ici Aarwen ne fait rien, mais alors rien de rien. Elle n’a pas un ami ni même une connaissance et à vrai dire ça ne l’a défrisait pas plus que ça. Comme d’habitude elle s’en foutait de tout, elle avait d’ailleurs déjà commencé à sécher les cours, elle connaît la cours comme sa poche et à ses petites cachettes pour fumer pénarde sans avoir un crevard qui vient gratter. La vie rêvée loin des parents. Elle adore ses parents ne nous méprenons pas mais elle aime bien cette petite vie indépendante loin d’eux et de sa ville d’origine, la solitude a du bon qu’elle sait apprécier mieux que personne.

Les mains dans les poches de son training elle frôlait du bout des doigts sa consosole. Mmmmh le bon programme en perspective de cette soirée, se trouver un coin tranquille au frais, fumer, glander, puis repartir baguette sous le bras pour terminer la soirée à s'entrainer en sorcelerie. La soirée commençait à peine, elle avait du temps devant elle. Alors étape un trouver son havre de paix… Les bois vinrent s’imposer à elle, ses pieds l’y avait conduit.Les sous-sols. Une fois arrivée, un coup d’œil à droit un coup d’œil à gauche, personne. Elle descendit en marchant lentement dans la pénombre.

Les sous sols, arrivée à bon port elle se cala dans un coin et sorti son nécessaire pour passer le temps. Elle avait fumé sa première cigarette bourrée de hasch et cela ne l'avait pas non plus enthousiasmée. Il était vrai qu'à la place des sensations auxquelles elle s'était attendue, elle n'en avait tiré qu'une migraine tenace. Aarwen se disait qu'elle aurait dû se procurer au moins une demi-douzaine de ces cigarettes. Il fallait, paraît-il, insister pour décoller. Mais, au fond, cela ne la tentait pas réellement. De plus, à la fin, on en avait besoin pour de bon et on était fichu. Elle ne tenait pas à se ruiner la santé pour une chose aussi ridicule que celle-là ! Et puis, elle tenait à la vie comme à la prunelle de ses yeux, donc fumer de l'herbe n'en revenait qu'à se tuer elle même à petits feux... Vision cauchemardesque ! Mais des cigarettes normales... Pas de soucis ! Et hop, une fut rapidement allumée ! Aarwen faisait des ronds savourant son petit moment tranquillité. Qu’est-ce qu’on est bien seule au frais, elle n’avait même pas cherché à fouiller dans le sous sols pour y trouver des trucs, nan elle tout ce qui l’intéressait dans ce lieux elle l’avait déjà trouvé.

Aarwen avait quatorze ans et demi lorsque la maladie de la magie l'avait prise, même si elle ne l'avait jamais avoué à personne. Curieuse et d'intelligence aigüe, la jeune fille avait mieux profité que les autres jeunes de ce qu'elle avait appris sur la magie dans les livres. Elle pensait... Le jour ou s'était arrivé, il y avait une fête dans le petit village où elle habitait, pour le mariage de la cousine de ce bon vieux monsieur qui avait été si gentil avec elle. Juin chauffait le temps et les invités, cherchant la fraîcheur, se promenaient dans le parc. Le grand sorcier, assis sur la terrasse au milieu d'un parterre d'admiratrices, discourait sur les couleurs que pouvaient avoir certains sorts. L'orateur en habit sombre semblait le coeur d'une immense corolle faite de pétales moirés, à laquelle le soleil couchant arrachait des étincelles de toutes les couleurs. Vision féerique à photographier sur le champs !

La petite Aarwen, éblouie s'était avancée. Là, elle avait été prise. Ensorcelée par la voix pleine et passionnée de l'homme. Brûlant du besoin de faire tomber sur elle le regard éclatant de l'adorable sorcier inconnu, la petite femme avait cherché "un truc" et d'instinct, l'avait trouvé. Profitant d'un instant où il se trouvait seul pour s'approcher de lui, elle avait pris sa voix la plus charmeuse : " Je vous ai écouté raconter des nouveaux sortilèges... Comme vous racontez bien les sorts, monsieur ! Pourriez-vous me dire quelque chose sur les anciens sortilèges et la magie en générale, je vous prie ? " Pas plus qu'un sot, le sorcier fou ne pouvait résister au plaisir de s'entendre parler de ce qu'il savait : Il avait raconté l'histoire des sortilèges anciens. Puis celle de la magie en générale. Ensuite, il avait pris par la main la jolie petite fille aux longs cheveux bruns et aux pétillants yeux violets, après quoi tous les deux, oubliant la noce, étaient parti vers le jardin.

Les saisons avaient passés. L'ombre grêle du sorcier avait doucement grandit, devenant une superbe jeune femme, sans que ni lui ni elle ne se aperçut. Ils allaient toujours l'un derrière l'autre, transformants tout ce qu'ils pouvaient à l'aide de leurs bagueyyes. Lui était le maître qui pense tout, elle était la petite élève qui écoutait et mémorisait tout. Sur les sentiers du beau village aux tendres couleurs délavées, il lui contait l'histoire naturelle. Les prés humides, la forêt giboyeuse, les étangs lourds d'oiseaux regorgeaient de leçons multicolores, sonores, mouvantes , gaies... La belle école ! Hélas, l'enfance la plus merveilleuse, un jour, fini ! C'est à l'aube de ses 16 ans que le vieux sorciers partit vivre sa ville ailleurs, la séparant de toute ce qu'elle aimait !

Sortie de ses souvenirs, la jeune femme entendit la vois de la personne dire : " Assez oui. Mes collègues et moi sommes censés assurer ta protection, et celle de tes camarades. Comment veux-tu que l'on fasse, si tu te balades à cette heure-ci dans le parc ? " Après toute ces années à s'entrainer avec un grand sorcier, à lire des dizaines de livre, Aarwen était devenue une jeune sorcière assez puissante ! Elle n'avait pas besoin de protection, elle savait se défendre toute seule ! Elle rétorqua donc :

- Je n'ai pas besoin de protection, je sais me défendre seule !

En effet, la demoiselle ne sortait jamais sans sa baguette et son poignard. Il st vrai qu'elle n'avait pas beaucoup réagis lorsqu'il avait glisser sa lame tranchante sous sa gorge. Mais à ce moment là, elle se croyait en plein rêve. Pour elle, tout cela n'était alors que pure illusion et irréel. Recroquevillée sur elle même, assise sur au pied de l'arbre devant le feu presque étouffé sous ses cendres, lorsqu'il lui dit : " Mets donc ça... ", elle eut un sourire. Son sourire, très rare, mais si beau et si doux à voir... Elle avait sourit ! Cela faisait très longtemps que ça n'était plus arrivé ! Le rose d'une fine couperose venait aux joues de la jeune fille, joliment. Les boucles de ses cheveux retombaient librement sur ses épaules et faisaient ressortir le délicat charme pastel de sa peau de belle jeune femme de dix-sept ans. Cependant, elle avait entre-ouvrit les lèvres pour refuser, mais il lâcha d'un ton doux mais ferme : " Et ne discute pas. Moi aussi, je sais faire mon mauvais caractère " Ah, les ordres... Ce qu'elle détestait cela ! D'un coup rapide, elle retirait la veste de ses épaules et la lança sur le jeune homme. Aarwen fut captivée par la couleur de son regard, l'espace de quelques secondes... Ce regard lui disait quelque chose, mais quoi ? Elle n'avait vu ce genre e regard que lorsqu'elle avait rencontré des vampirs quand elle accompagnait son paternel en randonnées. Soudain, elle se braqua. Un vampir ! Un petit sourire rempli de malice se dessinait alors sur ses lèvres. Elle avait l'habitude de ce genre de personnes ! Mais comment faisait -il lorsqu'il avait faim ? Il tuait, peut-être...

- Un vampir, hein ? J'en étais sûre ! Tu sais faire ton mauvais caractère, mais je n'attends que ça ! Montres-moi...

Si elle détestait les ordres, Aarwen adorait la provocation. Enerver les autres, les rendre hors d'eux. Quelle joie, quelle jubilation pour elle de oir ces colères jallirs à souhait.
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Dim 17 Aoû - 3:06

Des fois, lorsque le temps ou il n'avait pas a s'inquiéter de faire du mal a qui que ce soit lui manquait, Kei s'asseyait près d'un saule pleureur, et pensait a Juka, son maitre et ami. Il avait passé vingt ans a apprendre la magie, les arts martiaux et le maniement du sabre a son jeune protégé, il avait toujours aimé Kei comme son fils. Et Kei avait apprit a le voir comme quelqu'un invulnérable, qui combattrait la mort jusqu'au bout. Seulement, il y a de cela très longtemps, le jeune homme tomba de haut.

Flash Back

Juka le tenait par la main, en silence, alors que le ciel prenait une teinte orangée, ils déambulaient. Kei n'osait pas demander a son maitre ou il l'emmener, ni lui rappelait quel danger ils couraient si ils se trouvaient exposés aux rayons du soleil lorsque celui ci serait levé.

Ce jour la, Kei allait avoir 20 ans. Dès son plus jeune age, Juka lui avait répété que cela marquerait un tournant définitif dans sa vie. Et maintenant que c'était le moment temps attendu de le découvrir il avait trop peur, peur de grandir, peur d'avoir des responsabilités, et surtout peur de découvrir que l'immortalité, la vie éternelle n'était pas un rêve.

Enfin, quittant les petites rues étroites et humides du village de pécheur, il arrivèrent sur la plage. Le soleil n'était pas encore levé qu'il commencait a le bruler légèrement.

-Maitre...

-Ce ne sera pas long.

Il lui fit signe de s'asseoir avec lui dans le sable. Kei savait pourquoi le maitre avait particulièrement choisi cet endroit. Il lui avait un jour confié que la plus belle chose qui lui eut été donné de voir était un lever de soleil sur la plage.

Il y eut un silence, trop pesant et trop long au gout du jeune homme.

-Maitre, le soleil...

-Chut...

Le novice se tut.

-Aujourd'hui, tu as 20 ans, il est temps pour toi de rentrer chez toi et de servir ton maitre....

Bouche bée, Kei baissa la tête. Des années que le jeune homme savait que son ami vouait une haine incommensurable au maitre des vampires japonais. Et d'un seul coup, son opinion changeait du tout au tout. Maintenant, il lui ordonnait de se comporter comme un bon petit soldat, et de tuer des innocents contre sa volonté.

-Promets moi de ne pas faire la meme erreur que moi Kei...

Kei leva des yeux surpris vers lui.

-Promets le moi...

-Je vous le promets, maitre.

Juka eut un sourire satisfait.

-Allez, maintenant cours, et ne te retourne pas

-Mais...

-Cours !

Sa voix était toujours aussi calme et douce, mais sans appel. Il avait compris ce que son maitre voulait faire sur cette plage. Il voulait mettre fin a ses jours. Rien ne de moins compliqué pour un vampire. Il suffisait seulement qu'un seul rayon de soleil ne le touche, pour que son corps se consument littéralement.

Kei fit l'erreur de se retourner avant de quitter la plage. Il vit la silhouette de l'homme qui avait été un véritable père pour lui, léchée et dévorée par les flammes. Cette image le choqua profondément, et depuis, il voue une énorme haine au feu et a presque tout ce qu'il s'en rapproche.

Fin du Flash Back.

- Je n'ai pas besoin de protection, je sais me défendre seule !


La voix de la jeune femme outrée le réveilla de son retour en arrière. Le jeune homme sourit, amusé, mais sincère. Il avait un magnifique sourire, lui aussi, il n'avait cependant pas trop l'occasion de vraiment sourire, avec conviction. La plupart du temps, ses sourires étaient narquois ou moqueurs, mais la, il était tout a fait sincère.

-Je n'en doute pas...murmura t'il. Mais ce n'est pas moi qui donne les ordres ici.

Et tout cela lui rappelait désagréablement d'une certaine façon, les dix années ou il avait fait partie dans l'élite de samouraïs protégeant l'Empereur de Chine. Ca avait une époque de sa vie intense, mais au moins, il avait réussi a oublier son service dans l'armée du maitre des vampires.

Soudain, la Griffy eut une réaction plutot déplaisante. Après lui avoir rendu sa veste, elle eut un moment de réflexion intense peut etre, puis comme un déclic. Cela n'annoncait rien de bon. Il détestait qu'on le prenne plutot comme une bete de foire que comme un simple etre humain capable d'avoir des sentiments. Et il n'était pas comme ses congénères, loin de la. Et il piquait une crise royale a chaque fois que l'on osait le comparer a l'un d'entre eux. Kei savait se controler. Il ne s'attaquait qu'aux etres maléfiques, et ca lui suffisait largement pour etre au mieux de sa forme.

Pendant un instant, il a pensé qu'elle allait surement fuir, mais elle eut l'air de trouver seulement très amusant.

- Un vampir, hein ? J'en étais sûre ! Tu sais faire ton mauvais caractère, mais je n'attends que ça ! Montres-moi...

-Pas question !

répliqua t'il. Pas en colère, mais blessé par ce genre de réaction. Il avait vaguement l'impression d'etre un animal dans un zoo.

-Tu ne peux pas savoir ce que ca fait, de devoir vivre plus de 300 ans seul parce que tu as peur, qu'un jour tu ne puisses pas te contrôler, et que tu blesses les gens que tu aimes, ou pire, que tu les tue.


Dit il, ses yeux perdant nettement de leur éclat.
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Dim 17 Aoû - 5:01

La nuit était à présent, bien tombée et le souffle acharné du vent sifflait toujours sa complainte lugubre aux oreilles de la foret. Pas un autre son que ces incessantes rafales, qui s'enroulent et se délient inlassablement, rubans sans substances, mouvements d'airs inaccessible. Et la lune brillait, comme le masque blafard de la mort, comme l'empreinte exsangue de la peur. Oeil unique accroché aux lourdes tentures noires du ciel nocturne. Éclat pâle, sans consistance. Et le ciel noir, comme l'abyssale néant, où nuages fileux se distordent sous les bourrasques, offrant leurs entrailles nues, à peine éclairée de l'astre blanc.

Plus un mot, plus un regard. Il semblait plongé dans ses pensées. Habillée d'un simple training de sport assez large gonflait sous l'emprise du vent, se laissant glisser légèrement pour laisser entrevoir une peau bronzée à souhait et cela dû aux longues éxpositions sous l'astre solaire. Ses cheveux d'un blond paille dansaient comme flammes ardentes, la couleur naturelle de ses yeux refletait sous la lueur de la lune. On la repérait de loin, noyée dans la brume sombre d'une nuit creuse. Aussi facilement visible qu'une tâche de sang sur un velours noir.

Aarwen était toujours adossée contre l'écorce de ce grand arbre, qui à l’ombre, semblait froid et lui procurait un peu de fraîcheur dans ce monde étouffant. Elle se releva et s'approcha de cette personne. La tête droite, haute, elle avançait, d'un pas assuré, qui claquait. La pluie avait à présent permis de dévoiler son grain de peau et sa poitrine à travers le tissus engordé d'eau. Mais encore une fois, elle s'en foutait royalement. D'un violent coup de pieds, elle éloigna le lourd morceau de bois qui trainait là, manquant de le toucher et de lui exploser les genoux par la même occasion. Puis elle planta son regard dans le sien. Regard cru, désarmant par sa dureté. Les yeux qui se tenaient fasse à elle perdaient de leurs éclats. Après avoir dit clairement qu'elle n'avait besoin de personne pour se protéger, Aarwen vit le jeune homme sourire. Et alors qu'il venait de lui dire : " Je n'en doute pas... Mais ce n'est pas moi qui donne les ordres ici ". Elle resta quelques instants immobiles, le toisant avec toute cette douceur mélanguée à cette agressivité qui brulait en elle, avant de cracher sur un ton dédaigneux :

- Je sais ! Mais peut m'importe qui donne les ordres... Je ne compte pas obéïr de si tôt ! Il faudrait m'attacher pour me retenir.

Plus elle le regardait, plus elle ressentait cette impression diffuse et désagréable que ce jeune homme était différent. Pas son visage ou sa façon d'être mais une impression, un sentiment qu'il ne jouait pas franc jeu. Enfin, difficile de mettre des mots sur l'indécision qu'avait Aarwen à son égard. Elle resta encore un bref moment à le dévisager froidement, puis se détourna. Et vas-y que l'autre la reluquait comme s'il avait trois yeux .Elle avait l'habitude des regards adorateurs ou envieurs. Mais en général, les gens ne la dévisageait pas avec cet air. A croire que l'homme qui était là n'était jamais sortie de cette forêt et avait grandi dans un milieu où tout le monde était mauvais. Et vu sa tronche déconfite à ses paroles, personne ne devait être gentil avec lui aussi. Mais alors qu'elle avait reconnu un vampir grâce à ses yeux et qu'elle lui avait dit : " Un vampir, hein ? J'en étais sûre ! Tu sais faire ton mauvais caractère, mais je n'attends que ça ! Montres-moi... ", il lui avait d'abord répondut : " Pas question ! ". La jeune femme avait d'abord été surprise, mais avait par la suite découvert qu'il était triste qu'elle lui ait dit cela lorsqu'il lui répliqua : " Tu ne peux pas savoir ce que ça fait, de devoir vivre plus de 300 ans seul parce que tu as peur, qu'un jour tu ne puisses pas te contrôler, et que tu blesses les gens que tu aimes, ou pire, que tu les tues ".

Son regard, ses mots, la façon dont il les prononçait... Tout sentait le vrai, la sincérité dérangeante tellement c'était franc. Un peu étourdi de cette franchise accablante et qui faisait bizarre, la jeune femme eu une parole qu'elle ne pensait dire un jour... Une parole qu'elle ne dirait probablement qu'à lui et à lui seul... Elle dit :

- Désolée...

Oui, pour la première fois de sa vie, Aarwen se sentait désolée, navrée, embêtée... Un soupçon de remord, la demoiselle se pinçait délicatement la lèvre inférieur avant de la mordiller doucement en baissant la tête. Non, elle ne savait pas ce que cela pouvait bien être ! Si bien qu'elle ne pu s'empêcher d'ajouter, tellement la gêne était oppressante :

- Je vais te laisser. Je crois que j'ai assez fait de mal comme ça... Encore navrée... Je peux comprendre que ça soit dure à supporter...

La dite Aarwen se glissa entre les arbres nombreux qui les entouraient pour entre plus profondément dans cette forêt sombre et sinistre qu'elle embrassa d'un regard. Bien plus grande que ce qu'elle avait connu jusqu'alors, elle la trouvait néanmoins petite ! Elle ne savait trop pourquoi et ne cherchait pas vraiment à comprendre. S'avançant jusqu'au sentier, elle dégagea les plantes qui se trouvaient sur son chemin. La jeune femme ne pu alors s'empêcher de jeter un coup d'oeil vers la personne derrière elle... Avant de se remettre en route. Mais soudain, elle entendit des craquement de rindilles non loin d'elle. Instinctivement, la jeune femme posait sa main sur le pommeau de son poignard. Heureusement qu'elle ne s'en séparait jamais. S'il le fallait vraiment, de l'autre main elle avait sa baguette. Aarwen regardait autour d'elle, scrutant tout sans exception. Plus rien... Du moins, elle le croyait !
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Dim 17 Aoû - 12:34

Personne ne pouvait imaginer ce qu'était la vie éternelle, sans la vivre. Beaucoup la recherchent, la convoitent. Alors que lui, qui l'avait, aurait tout donné pour s'en débarasser. Seulement ce n'était pas si simple que cela. Il n'avait pas non plus envie de mourir, pas tout de suite. Quelque chose lui disait qu'il avait manqué quelque chose d'important. Et comptait bien y remédier. Mais vivre seul, une éternité, sans ami a qui se confier, sans une jeune femme a aimer, ce n'était pas facile, la solitude était pesante, il refoulait tout en lui depuis des centaines d'années, mais lorsque ca explosera, il y aura énormément de dégâts, soyez en certain.

Il éprouva un certain remord a avoir réagit de cette façon. C'est vrai, cette jeune femme ne le connaissait pas, il ne la connaissait pas, il était un vampire, et oui, ses congénères étaient presque tous des bêtes assoiffées de sang. A croire qu'il était une véritable exception. Et pourtant...Il avait quand même fait du mal, sans le vouloir, et avait souffert de perdre ses seuls amis, un part un, et de devoir continuer, tout seul.

Il avait aimé dans sa vie. Mais maintenant, il avait compris que tous ceux qu'il aimait allaient mourir un jour, et il souffrirait. Il ne voulait plus souffrir, donc il s'était enfermé dans sa solitude pour s'immuniser. Si il avait su, il n'aurait prit cette initiative. C'était trop dur, mais ne pouvait faire autrement.

Et oui, même les vampires ont un cœur qui bat.

- Désolée...

Pourquoi ne serait il pas franc ? Il n'avait rien a cacher, presque rien a se reprocher. Depuis plus de 200 ans, il avait sut vivre en harmonie avec le soleil et la lune, il n'avait tué aucun innocent, contribué a sa façon a leur protection. Et surtout avait parcouru le monde pour fuir une menace plus puissante et moins vulnérable que tous les mangemorts réunis. Un jour, lorsqu'il serait trop fatigué pour continuer, il disparaitrait. Il ne passerait pas l'éternité a jouer au chat et a la souris avec des vampires, soyez en sur.

Mais revenons a la jeune inconnue. Elle semblait réellement navrée pour lui, et quelque chose lui disait qu'elle ne devait pas ressentir cela souvent. Mais Kei n'aimait pas qu'on le prenne en pitié. A la limite, il aurait préféré qu'elle continue a jouer les insolentes. Ne me demandez pas pourquoi.

- Je vais te laisser. Je crois que j'ai assez fait de mal comme ça... Encore navrée... Je peux comprendre que ça soit dure à supporter...

-Attends...

Mais elle avait déjà disparu dans le noir. D'abord, il voulait lui assurer qu'elle n'avait rien a se reprocher, et en plus, la foret n'était pas sure en cette pleine lune. Il doutait quelle ne tombe sur un loup garou en chemin, mais il avait remarqué, que ces temps ci, ils s'approchaient de plus en plus de l'école.

Alors, abandonnant son poste, il partit a sa recherche. Rentrait elle bien sagement dans son dortoir ou alors s'enfoncait elle plus encore dans le parc ? Il n'était sur de rien, mais opta plus pour la deuxième option, et marcha vers l'intérieur, de la masse des arbres. On n'y voyait rien, la nuit était encore plus épaisse. Le jeune homme, qui habituellement, voyait très bien dans le noir, fut désarmé par cette soudaine obscurité.

Il avait tout de meme eut raison en choisissant ce chemin. Le belle gryffy n'était qu'a quelques mètres de lui. Elle n'avait pas l'air de se douter de sa présence. Mais le jeune homme ne focalisa pas bien longtemps sur elle. Elle s'était arrétée, l'oreille aux aguets, et effectivement, lui aussi sentit une présence, ou plutot deux près d'eux. A peine avait il eut le temps de voir deux paires d'yeux aussi brillants que les siens, derrière un buisson, que deux loups surgissaient de derrière un buisson avec un hurlement a glacer les sangs.

Au moment ou le loup bondissait sur la jeune femme, Kei était devant elle, et la poussait en arrière. Ce fut donc lui que le loup toucha violemment. Si le vampire ne pouvait pas etre tué, il ressentait bien la douleur, et vous pouvez imaginer que celle des griffes du loup lui lacérant la peau était fulgurante. Un deuxième surgit. Sur eux, il était impossible d'utiliser son sabre. A la base, c'était des etres humains, sans aucun doute innocents. Il essayait donc de sortir sa baguette, mais celle ci roula sur le sol, trop loin pour qu'il ne puisse l'attraper. Le loup garou essayait de le mordre. Il ne fallait surtout pas qu'il y arrive.

Le loup était lourd et puissant, mais la douleur était plus forte que tout. Rassemblant toutes ses forces, le jeune homme se débarrassa de la bete, l'espace d'une seconde, car elle revenaient toutes deux a la charge. Deux secondes qui lui permirent d'attraper sa baguette.

D'un coup sec, un des loups fut projetés loin d'eux, contre des arbres, assez violemment pour l'effrayer. L'autre, c'est la jeune gryffy qui l'effraya. Les loups fuyèrent.

Le loup ne l'avait pas épargné. Tout son torse était lacéré, mais déjà les plaies commençaient un peu a cicatriser. Mais pas la douleur, la douleur était toujours présente, poignante.

Mais grâce a l'élève, il avait put s'en sortir sans trop de dégâts. Elle était douée, très douée. Seule, il aurait surement subit des dommages que plus impressionnants et douloureux.

[J'ai pas trouvé mieux pour faire rebondir l'histoire ^_^]
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Dim 17 Aoû - 17:54

Elle marchait, avançait dans cette lugubre noirceur de la grande forêt. Tout avait un air sinistre et glacial en même temps. C'est alors qu'elle avait entendu comme des grognements assez diffus dans l'air. Suivis de quelques craquement de brindilles. Son coeur s'accelera et elle fit balayer l'horizon de son regard. Elle ne voyait rien, et pourtant, elle semblait sûre que mis à part le vampir, elle n'était pas seule. Qui cela pouvait-il bien être ?

Soudain, elle vit des mouvements. Trop rapides pour qu'elle puisses les distinguer. Mais la jeune femme se sentit alors projetée en arrière, sa tête cognant fortement contre le tronc d'un arbre. Son corps glissait doucement contre l'écorce, pour enfin s'attarder sur ce sol humide et froid. Après quelques secondes seulement, alors que son esprit divaguait sur les rivages de l’inconscience sans rêve, juste des passages de blanc, d’autres de noir, Aarwen se senti ré-aspirée vers la réalité. Comme soumise à la brise d’un printemps, elle se sentait secouée, mais sans brutalité. Mais, une part d’elle même désirait encore sombrer dans cet infini.

Ses yeux s’ouvrirent à demi. Des silhouettes floues et déformées se dessinaient tant bien que mal. Puis ses paupières retombèrent. Une voix lui parvenait mais le sens des mots lui échappa. Que disait-elle, cette voix ? Etait-ce masculin ? Féminin ? Peut-être les deux ? Elle voulu rouvrir les yeux pour le savoir. Une image à peine plus nette se présentait. Aarwen distinguait une chevelure blonde, un vissages aux traits vraisemblablement fins orné d’immenses perles dorées et foncées. La personne avait tout d’une créature masculine. Mais cela ne l’aida pas à comprendre les mots qui avaient été prononcés. Ou peut-être avait-elle rêvé ces paroles. Soudain, elle vit deux autres ombres...

Sa vision devenait de plus en plus nette. Son ouïe lui rendait à présent les sons qui l'entouraient. Avec une grande douceur, dû à son état d’inconscience hypnotique, Aarwen effleura sa baguette et la sortit. C'est alors que devant elle, elle vit se dresser un loup-garou. Enorme, féroce, affreux... Sa baguette en main, elle la pointait vers l'immonde créature et prononça une incantation. Suite à celle-ci, un long faisseaux lumineux sortit de sa baguette et fit fuire le loup en même temps que l'autre.

La jeune fille commença alors à ouvrir posément les yeux, laissant découvrir le marron profond et glacé de son regard. Elle semblait fixer l'endroit où se tenait le vampir dont elle ne connaissait toujours pas le prénom, l'air songeuse. Elle devait probablement et indéniablement se demander qui pouvait être réelement le jeune homme qui se tenait couché devant elle. Il venait probablement de lui sauver la vie ! Cela ne devait pas être tous les jours de rencontrés des personnes encore inconnues à notre fréquentation de cette manière...

Elle s'approchait du vampir en vacillant et en titubant légèrement. Ne tenant plus, elle se laissa retomber lourdement à côté du corps du jeune homme. Sa tête lui fit mal et elle émit un petit bruit. Elle se sentait mal vis à vis de la personne qui se tenait près d’elle en attendant de pouvoir faire quelque chose. Aarwen porta une main à son visage et se couvrit les yeux. Mais après, regardant les plaies saignantes et à vif du torse qui se tenait à côté d'elle. Ses sens s’éveillaient peu à peu. D’ailleurs la désagréable sensation d’avoir des vêtements humides lui collant à la peau la fit bouger. Le sang inondait son petit tee-shirt entièrement blanche. Pourquoi l’avait-elle porté le jour où elle s’était sentie si accablée ? Le mystère des choix et de la vie. Les yeux toujours à présent ouverts, elle réussit à se redresser, en tremblant. Elle retirait doucement le petit gilet ouvert qu'elle avait sur les épaules et le posait doucement sur les blessures.

Sous les lueurs de cette pleine lune qui pénétraient à travers les légères fissures des branches d'arbres et des buissons, Aarwen commença alors à mieux distinguer la personne qui se trouvait face à elle. Des cheveux blonds très clairs mélangés à de nombreux reflets dorés. Elle devait l'avouer, c'était un bel homme. Ou plutôt, un beau vampir. Cela dépendait du référentiel. Aarwen était contente d'avoir enfin rencontrer une personne autre qu'un professeur ou un élève. Il était temps ! Elle en avait justement assez de ce commun, cette platitude et cette fadeur qu'elle avait trouvé dans les "amis" qu'elle avait à l'école. En réalité, Aarwen ne pouvait pas vraiment dire ami. Car, en parlant avec les autres élèves de cette école, elle n'avait pas ressentit ce petit quelque chose... Ce petit truc qui faisait que deux personnes étaient reliées entres elle par un fil invisible. L'amitié, la vrai, la pure...

Elle regardait toujours le jeune homme en reprenant peu à peu ses esprits. Une chose lui parut tout de même étrange... Elle ne savait pas que les vampirs pouvaient ressentir la douleur. Il semblait pourtant bel et bien souffrir et cela suffit à Aarwen pour s'en vouloir d'avoir pris ce chemin. Elle passait alors sa main au dessus des blessures sans les toucher tout en récitant un sortilège. Ainsi donc, les blessures seraient toujours là, mais la douleur disparu tel le vent passait et frôlait leur peau.

Même parler devenait compliqué. Il fallait vraiment qu’elle parvienne à bouger. Devenir le fardeau de quelqu’un qu’elle ne connaissait pas de surcroît, ne la tentait pas. C’est alors qu’avec toute la force qui lui restait, elle souleva la masse de son corps, qui était léger d’habitude, et parvint à se mettre en position assise sans plus bouger ou vaciller. Portant à nouveau sa main à ses yeux, elle les massa légèrement et pressenti qu’elle allait peut-être enfin pouvoir retrouver une vue parfaite. Alors qu’elle était dans un lieu très faiblement éclairé, la lumière déferla comme une vague prête à brûler les rétines noisettes de la jeune femme. Pendant quelques secondes, des tâches de couleurs se mouvaient devant elle, puis elles se dissipèrent peu à peu pour laisser apparaître le décor qui n’avait pas bougé depuis son changement d’état. Physiquement, ils semblaient toutes deux avoir environ le même âge, mais, à cette époque, les apparences n’étaient plus ce qu’elles étaient. Les deux personnes se ressemblaient en quelque sorte. La seule chose qu’elle put faire, en la regardant droit dans les yeux, ce fut de sourire maladroitement, comme une enfant fautive.

- Ca va aller, ne t'inquiètes pas... On... On va s'en sortir, hein.

La jeune femme eu un petit sourire forcé. En position assise, Aarwen s’exprimait avec moins de difficulté. Mais elle ne pouvait s’empêcher de penser que ce qu’elle venait de dire était stupide. Parler de ça alors qu'elle n'avait rien pour le soigner et qu'elle ne savait pas comment ils allaient faire pour rentrer au château sans difficulté. En temps normal, Aarwen n'aurait même pas fait attention à lui et serait partie sans ressentir le moindre remord. Mais là, elle ne voulait pas. Quelque chose en lui l'attirait... Qu'était-ce donc ? Elle n'en savait rien du tout.

Aarwen l’observait attentivement, sans plus prononcer un mot. Elle détaillait son visage, sa carrure, sa tenue. Aarwen avait toujours été sensible à la beauté et elle devait avouer que cet homme était beau. Aussi beau que l’avait été son grand amour de l’année précédente. Le seul homme qui avait compté aussi fort pour elle. Mais il était aussi très différente. A part la regarder dans les yeux attentivement, enveloppée dans le silence, Aarwen restait immobile, assise sur les cailloux désagréables du vieux chemin de terre sur lequel ils étaient.

Il était presque deux heures du matin et la fatigue ne la prennait toujours pas. Elle ne viendrait d'ailleurs probablement pas. Le cauchemar qu'elle avait fait lui avait emplement suffit ! Elle était postée là, près du vampir, comme si son devoir avait été de le protéger de quoi que ce soit. Aarwen tapotait les pierres du sol à intervalles réguliers, au rythme du bruit que faisait l'aiguille de sa montre. La jeune femme observait avec attention le dehors. Tout semblait si calme. C'en était déstabilisant. C'était ce genre de spectacle qu'Aarwen appréciait. Quelque chose de silencieux, d'obscur. Le temps passait, et la belle demoiselle n'avait pas l'air de s'en rendre compte. Elle semblait rêvasser. A certains moments, un sourire léger venait étirer ses lèvres...
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Dim 17 Aoû - 19:16

hj:trompé de perso
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Dim 17 Aoû - 19:17

Kei avait un gout désagréable dans la bouche, il était allongé contre le sol humide, la douleur lancinante de ses blessures le tenant a terre. Oh oui, il n'était pas un vampire comme les autres. Il était né immortel, mais ressentait la douleur comme un simple humain. Peut être parce qu'il le voulait, parce qu'il voulait se sentir différents des autres vampires. Un véritable trou noir semblait l'aspirer a travers le temps, des images datant de plusieurs cinquantaines d'années défilaient a toute vitesse dans son esprit. Et une sensation agréable, la même que lorsqu'il volait par dessus les immeubles la nuit, lorsqu'il n'avait pas a patrouiller a Pré-au-Lard ou a Poudlard, comme ce soir.

On a besoin de moi...

Il se retourna définitivement sur le flanc, puis sur le dos. Sa vision brouillée se fit plus nette, et ses yeux recommencèrent a luire normalement. Tout lui semblait incroyablement calme maintenant que les loups avaient fuit. Quelqu'un était penché sur lui. Il eut du mal a la reconnaitre, au début. Puis il comprit bientot. L'arbre, l'inconnue sortie de son lit, et le poignard. Ses doigts survolaient la peau du jeune homme sans la toucher. Elle murmurait des incantations incompréhensibles, jusqu'à que la douleur s'efface lentement. Pour faire place a une sensation de vide.

Il ne voyait que la silhouette mince de la gryffondor s'agiter autour de lui. Il laissait le brouillard qu'avait formé la douleur dans son esprit se dissiper. Le froid le prenait pratiquement a la gorge. Il se porta sur un coude, lentement, et observa sa chemise lacérée de coups de griffes. Les plaies avaient presque cicatrisé, on ne voyait plus que quelques traces sur son torse.

- Ca va aller, ne t'inquiètes pas... On... On va s'en sortir, hein.


La voix de la jeune femme était tremblante, mais elle se voulait rassurante. Elle ne devait surement pas comprendre, il n'avait pas peur. Tant que les loups restaient éloignés de lui, ils ne risquaient rien. Il posa sa main sur le sol, derrière lui. Et se redressa, lentement, il se leva.

La terre vacilla, il écarta les bras et reprit lentement son équilibre. La jeune femme était en état de choc, c'est certain, il ne pouvait pas la laisser comme cela, ou même la ramener au collège.

-Ne t'inquiètes pas, c'est fini.


Elle grelottait, de froid ou de peur ? Peu importe, il l'enveloppa de ses bras pour la redresser.

-Accroche toi a moi.


Lorsqu'il fut sur de ne pas la lâcher, il prit un peu d'élan, et ils s'envolèrent. C'est bizarre, oui, je sais, mais a l'origine, les vampires volent tous, plus qu'ils se transforment en chauve-souris. Mais dans quelques cas, très rares, il arrivait que le vampire ne sache que voler et ne puisse pas se transformer. le jeune homme faisait partie de l'un de ceux la.

Ils atterrirent dans un coin du parc, plus tranquille et moins effrayant, a découvert. Il la posa délicatement dans l'herbe fraiche et humide.

-Tu n'es pas blessée ? dit il doucement.


Elle l'observa d'un air absent. Il faisait vraiment très froid maintenant, avec l'humidité émanant du lac tout proche. Il retira encore une fois sa veste et l'enveloppa avec. Mais elle ne se débattit pas. Elle semblait même se calmer, dans ses bras.
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Lun 18 Aoû - 2:30

Après avoir aidé ce vampir comme elle le pouvait, elle le vit se relever. Sa migraine se faisait de plus en plus forte. Le coup qu'elle avait reçu à la tête s'était fait assez rude et puissant. Soudain, le jeune homme l'entourait de ses bras et lui disait : " Accroches-toi à moi ". Elle ne comprit pas vraiment où il voulait en venir, mais elle le fit, comme si cela était tout à fait naturel... Après quoi, sans qu'elle ne s'y attende, elle se sentit élevée dans les airs, ne sentant plus rien sous ses pieds, si ce n'est que le vide. Elle prit alors une inspirations pleine de surprise et s'accrocha un peu plus au vampir. Une main dans son dos et l'autre posée délicatement sur sa nuque, elle balayait le paysage de ses yeux. Que c'était beau et merveilleux... Après un instant à survoler ce beau spectable, alors qu'elle le sentait la poser sur l'herbe fraîchement tondue qui dégageais une odeur de de nature qu'elle adorait, elle se mit à rêvasser.


* Flashback On *


Dans le petit salon du rez-de-chaussée repeint à neuf, aux boiseries jaune citron rechampies de lilas, Aarwen s'était posée devant la cheminée. Le feu s'était assoupi. Maintenant, il s'enfonçait lentement dans ses cendres et sa chaude douceur odorante enveloppait Aarwen tout entière. Apaisée de tout, sauf de sa lancinante envie d'être encore mieux, dans les bras de ce jeune homme. Cet amour de jeunesse... Lui... Elle fermait les yeux sur son image, la caressant tendrement de ses paupières. Elle était assise à même le tapis, les jambes embrassées, la joue posée sur ses genoux. Elle avait quinze ans un jour de mars, mais sa vie pesait mille ans et avait un goût de novembre. En soupirant, elle reprit le livre tombé près de sa jambe. Rien n'accompagne si bien la nostalgie d'un temps que quelques vers de Charles d'Orléans :

Pour tous vos maux d'amour guérir.
Prenez la fleur du souvenir.
Avec le jus d'une ancolie,
Et n'oubliez pas la soucie,
Et mêlez tout en déplaisir...


Au matin de ce 22 mars 1996, elle fêtait ses quinze ans. Ce printemps-là, le fleuve avait charrié dans la vallée une énorme quantité de sable et l'avait déposée à son embouchure, ensevelissant une partie des buissons et des petits peupliers qui avaient poussé le long de la rive du lac. Les habitants de la région, au lendemain des alluvions, étaient allés regarder, émerveillés, cette grande pleine de sable surgie sous les eaux jaunes et s'étaient demandé comment il avait pu en descendre autant en si peu d'heures. Puis, on sut que durant la nuit, à quelques kilomètres en amont, il y avait eu une grande avalanche et que le sable provenait de là.

Aarwen, elle, était encore au lit et déjà elle entendait le lent battement du moteur à mazout, de plus en plus proche et distinct. D'habitude, quand elle se décidait à se lever pour aller voir, le moteur s'arrêtait et elle voyait le bateau avancer par la force d'inertie. Les trois hommes qui s'y tenaient préunissait, avec leurs longues perches, à toucher le fond et à diriger ensuite l'embarcation vers l'endroit de la plage qu'ils jugeaient adéquat pour leur travail. C'était à ce stad des manoeuvres que, de coutume, son maître sorcier arrivait et assistait attentivement à la suite des opérations, installé sur un gros cube de ciment. A peine assis, il frottait ses pieds nus dans le sable, et sortait son petit déjeuner, se chauffant au soleil et attendant la venue de la jeune Aarwen.

Celle-ci s'habillait en quelques secondes et le rejoingait en un rien de temps. là, il lui enseignait tout ce qu'il savait, toute la théorie de la magie. La pratique ne se faisait que dans les bois... Il lui répetait sans cese : " Si le tonnerre te souffle un secret, enfouis-le en plus profond de toi. Loin dans un puits creusé au centre de ta mémoire. Et ne cherche plus jamais à le réveiller. Il faut qu'un secret dorme comme une eau croupie à laquelle nul de doit se désaltérer ! " C'est là qu'il parlait aussi des ombre... Qu'il fallait craindre les ombres... Les ombres qui sortent de terre, la nuit, silhouettes grises aux yeux de braise, fantômes de fumée animés par le souffle du Diable. Elles rampent sur le sol pour venir vous chercher... Le vieux sorcier affirmait qu'il les avait souvent vues. Mais Aarwen ne croyait plus à ces contes qui l'avaient pourtant fait frissonner. Dans sa tête, elle était devenue une adulte à l'esprit rationnel qui pensait que cette histoire n'était issuse que d'une Afrique de légendes, de grigris, de masques et d'amulettes n'appartenant plus qu'à un folklore pour touristes crédules.

Mais un an avait passé, et un matin, le vieillard arriva sur la plage un peu plus tard que la jeune fille, tandis que les hommes du bateau étaient déjà au travail avec leurs chariots. Il s'approcha d'elle avec circonspection et une fois tout près, il resta silencieux. Elle avait beau se torturer à lui parler de tout et de rien, le sorcier restait silencieux. Au bout d'un moment, cette absence de paroles devint lourd à porter et Aarwen s'énerva. C'est alors qu'il commença à parler et lui dit : " Suis-moi ". Sans dire un mot, et bien qu'elle fut stupéfaite par sa réaction et sa façon d'agir, elle le suivit pendant un bout de chemin. Pendant qu'il lui contait l'histoire de la vieillesse à laquelle il appartenait. Il partait vivre loin pour profiter plainement de ses derniers jours... Elle en avait été anéantie. Sons monde s'était écroulé. A ce moment même, elle avait eu l'impression d'être retenue par ces ombres en lesquels elle ne croyait pas. Ces ombres la retenaient, pendant que le vieillard s'en allait. Loin de tout. Loin du village. Loin de la plage. Loin d'elle, tout simplement...



* Flashback Off *


Ce ne fut qu'après un petit moment de songes qu'elle tournait la tête vers le vampir et qu'elle le regarda intensément. Un silence profond l'étreignait, la vie, autour d'elle, se mouvait dans un bruit. Elle vit bouger le lèvres de ce cher jeune homme. D'un bond, le flot de sang monta lui cogner aux oreilles et lui rendit l'ouïe. Elle entendit alors les mots suivants : " Tu n'es pas blessée ? ". La belle demoiselle secouait alors la tête dans un signe négatif. Non, à part le coup qu'elle avait reçu, elle n'était pas blessée. Elle regardait autour d'eux, elle y voyait des sentiers et des plaines aux tendres couleurs délavées. Des prés humidifiés par la fine pluie d'automne qui tombait lentement... Enfin, elle parvint à reprendre clairement ses esprit et dit :

- Merci... Merci beaucoup !

A vrai dire, elle aurait vraiment voulu lui montrer à qu'elle point elle voulait le remercier, mais elle ne savait comment faire. A vrai dire, c'était la première fois qu'elle disait merci à quelqu'un. Ou du moins, la première fois depuis aussi loin que ses souvenirs pouvaient la mener. Elle avait un peu perdu le fil des bonnes manières et ne savait comment faire... Pour ne pas faire ressentir le grand malaise qui la prennait à l'instant même, elle passait sa main dans l'herbe mouillée, fixant les feuilles des arbres morts qui se faisaient souffler assez fortement par le vent. Ce vent... Un vent assez froid qui frappait sur sa peau mouillée par la pluie, ce qui rendait ce contact encore plus glacial. Elle frissonnait. Elle avait froid. Mais sans qu'elle ne s'y attende, elle sentit quelques chose se poser sur ses épaules et directement, elle ne ressentait plus cette sensation de froideur sur sa fine peau. Cela la gêna encore plus... Prise d'un profond embarras lui oppressant doucement la gorge. Elle avait envie de le remercier, mais ne savait pas par où commencer ou même quels mots utiliser...
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Lun 18 Aoû - 3:02

Epuisé, le jeune était totalement lessivé. Rien qu'un vol d'une centaine de mètres avait été au dessus de ses forces. Mais le plus important maintenant, c'est qu'ils se trouvent tous les deux en sécurité maintenant. Il étaient installé au pied de la tour d'astronomie, a l'abri des regards d'éventuels curieux. Bien sur, un jeune homme a la peau tachée de sang, et a la chemise lacérée par les coups de griffes des bêtes, et une jeune élève, ruisselante, on pourrait se poser des questions.

Comme même lui, a présent, avait du mal a voir dans le noir, il sortit sa baguette et prononça un faible ...

-Lumos...

La baguette éclaira la jeune femme, grelottante, mais enveloppée dans la veste en tissus agréable et épais du vampire. Kei eut un regard attendri, et apaisant.
Elle semblait a la fois reconnaissante, et soulagée, mais aussi incapable de l'exprimer.

- Merci... Merci beaucoup !


S'asseyant dans l'herbe, près d'elle, il approcha simplement sa main pour caresser son visage. Une simple caresse, innocente. Mais aurais je précisé que Kei avait la particularité d'avoir des mains incroyablement douces, et réconfortantes. Il la sentit se détendre, lentement mais surement.

Mais il était encore ébranlé, au fond de lui. Parce que ce combat contre les loups garous, lui avait rappelé de trop mauvais souvenirs...

Flash Back...

Il y a une centaine d'années, alors que Kei servait dans l'élite de samourais de l'Empereur chinois de l'époque, Kei avait fait la connaissance d'un jeune homme, a l'apparence tout a fait banale. Mais inévitablement, ce jeune homme l'intriguait, celui ci ne parlait pas beaucoup, restait toujours en retrait, mais c'était lui qui était le plus doué en combats.

Comme lui, on ne le voyait jamais le jour, a part dans les recoins de la Cité Interdite les plus isolés, et le plus important: Lors de la pleine lune, il quittait la Cité, personne n'a jamais découvert pourquoi.

Au début, gagner l'amitié du jeune homme n'était que par simple curiosité. Mais kei se rendait vite compte, au fil du temps que Sho était bien plus que ca, qu'il avait un role très important a jouer dans sa propre vie.

Kei finit par découvrir qui son ami était il. Il était l'enfant d'un loup garou, et d'une vampire. Le pauvre était malheureusement doté de ces deux particularités. Kei avait enfin trouvé quelqu'un comme lui, quelqu'un a qui parler, et les deux devinrent rapidement inséparables.

Seulement, le destin de Kei le rattrapa au grand galop, un jour. Le fait que le maitre des vampires cherche encore et toujours a l'arrêter, était qu'il n'était pas vraiment un déserteur comme les autres. Il en vint a utiliser les grands moyens, et a utiliser le meilleur ami de Kei pour cela.

C'est en Mars que Sho disparut. Kei, désespéré, le rechercha, délaissant son travail a la Cité Interdite. Il ne le retrouva jamais. Et pourtant, meme 100 ans après il ne désespérait pas...

Fin du Flash Back.


Kei glissa son bras autour des épaules de la jeune femme, et contre toute attente, elle ne se débattit pas. Elle était surement encore trop dans le brouillard pour penser a être insolente. Il se voulait rassurant, tout simplement.

[Je peux pas faire plus long, pas du tout d'inspi.Je me rattraperai sur mes autres réponses.)
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Lun 18 Aoû - 5:08

Elle était là, assise sur l'herbe mouillée qui lui trempait les fesses et elle ne bougeait pas. C'était le calme plat dans cet endroit dont la noirceur était accablante. Elle observait avec attention le dehors. Tout semblait si calme. C'en était déstabilisant. C'était ce genre de spectacle que la jeune femme appréciait. Quelque chose de silencieux, d'obscur. Le temps passait et Aarwen n'avait pas l'air de s'en rendre compte. Elle semblait rêvasser. A certains moments, un sourire léger venait étirer ses lèvres. Il faisait froid. Il faisait calme.

Mais alors qu'il faisait maintenant trop noir pour distinguer correctement les choses, le vampir sortit sa baguette et prononça l'inquentation suivante : " Lumos ". La luminosité assez stridente qui sortit alors de sa baguette aveugla Aarwen, l'espace d'un instant, l'obligeant à closer ses paupières quelques secondes. Ses yeux s'étaient habitués au noir complet qui régnait autour d'eux, alors ammener ce flot de lumière d'un coup ne faisait pas que du bien à ses prunelles. De plus, cette vive lueur avait fait naître dans son regard des sortes de petits faisseaux de toutes les couleurs qui semblaient nager et se mouvoir rapidement dans le vide qui se trouvait devant elle.

Après l'avoir remiercier, Aarwen sentit la main du jeune homme sur sa joue. Une main chaude et douce, forte et tendre à la fois. Elle l'observait succinctement. Episodiquement. La jeune femme ne cherchait pas à croiser de nouveau son regard. C'est une chose qui la rendait très mal à l'aise. Mais à ce toucher charnel, elle ressentait comme une joie et un euphorisme profond. Lentement, elle se détendait. Lentement, elle se mettait à l'aise. Lentement, elle se sentait beaucoup mieux. Lentement, mais sûrement...

Elle se sentait plutôt bien en la présence du vampir. Il était agréable de se tenir en sa compagnie. Cela la changeait un peu de toutes les mauvaises railleries qu'elle entendait à longueur de journée, à l'école. Oh, ces railleries ne lui étaient pas destinées à elle, sinon la colère serait rapidement montée en elle et la demoiselle aurait probablement tout cassé. Certaines avaient un niveau intellectuel bien peu élevé. Des remarques assez désopilantes en soit et au français peu travaillé, donnant un côté attristant. Peu de gens savaient à présent s’exprimer correctement à leur époque. Le langage abruti du sms était partout et les livres prenaient la poussière sur les étagères.

La culture se cantonnait à un vocabulaire varié en insultes et grossièretés, riche en onomatopées singées, en filmographie transformant le crane en passoire, laissant suppurer des lambeaux de cervelles déjà sans neurones et à un répertoire musical aux sons burlesques où les instruments étaient replacés par de l’informatique et où les paroles ne parlaient que d’histoires d’amour foireuses. Même les clips avait un niveau intellectuel régressif. Les jupes des filles raccourcissaient étonnamment vite et presque tous les hommes ne pensaient qu’avec ce qu’ils avaient entre les jambes. A croire que leur cerveau n’était qu’accessoire. En repensant à toute cette population qui constituait la majorité des vivants sur Terre, Aarwen soupira. Au moins, dans cet endroit, avec lui, elle savait qu’elle se trouvait avec une personne cultivée, appréciant ses paroles, sachant que pendant toutes ces années, il avait appris à se servir de sa tête plus que d'une autre partie corporelle.

Aarwen avait l'impression de vivre au ralenti ce qui se passait en ce moment même. Elle avait les paupières lourdes. Elle essayait tant bien que mal de suivre ce qu'il se passait autour d'eux. Elle scrutait le parc, lentement. A chaque mouvement de ses yeux, elle avait le sentiment que tout allait au ralenti. D'innombrables frissons lui parcouraient l'échine, tandis qu'elle croisait ses bras sur son ventre. La demoiselle n'osait en aucun cas porter ses yeux sur le visage angélique du vampir. Aarwen ôta les mains de son bide avant de se mordiller l'un de ses ongles convulsivement. On aurait dit une personne en manque de quelque chose. Mais de quoi ? La jeune femme le savait très bien. Elle était une ex-droguée. Elle était en manque. Tout simplement. Cela lui arrivait encore de temps en temps, bien qu'il n'y ait plus touché depuis un moment indéfinissable, maintenant. Elle avait tous les symptômes ou presque. Douleurs musculaires, douleurs abdominales, sueurs froides... Elle avait les yeux embués, de plus en plus

- Il fait froid ici, tu ne trouves pas ?

La jeune femme avait l'impression qu'il faisait beaucoup plus frois dans le parc, que dans les bois. Et elle avait raison ! Dans les profondeurs obscures de la forêt dans laquelle ils étaient, les arbres stoppaient en partie les rafales de vent qui s'abattaient tout autour d'eux. Tandis que dans le parc, au milieu de rien du tout, le souffle glacial les prennait de plein fouet. Pas autre chose que ces incessantes rafales, qui s'enroulent et se délient inlassablement, rubans sans substances, mouvements d'airs inaccessible. Ce vent froid du nord claquait sur leur peau humide, ce qui ne faisait qu'agrandir fortement la froideur qui les entouraient.

Sa voix, faible murmure, se perdit immédiatement dans un souffle. Le silence des lieux était tellement pesant qu’il parvenait à étouffer les mots. De l'eau gouttait dans un bruit régulier, produisant un faible écho qui donnerait des frissons aux âmes trop sensibles. Lui seul rivalisait avec le roi silence. Malgré leur immobilité quasi parfaite, Aarwen réfléchissait très vite. Sans savoir pour quelle raison, elle désirait apporter quelque chose au vampir qui se trouvait en face d’elle. Les yeux de la jeune fille se posèrent alors sur la chemise toute déchiquetée et morcelée du jeune homme. Elle prit alors sa baguette et en frôla l'extrêmité sur le tissus tiraillé en prononçant simplement :

- Reparo...

C'est ainsi que sous leurs yeux, la chemise fut renouvellée. Comme neuve. Comme recousue par des mains délicates et invisible, ne laissant plus aucune marque sur le fin textile. Mais ne sachant pas pourquoi, elle voulait retrouver cette obscurité. Cette hostilité sinistre dans laquelle ils étaient plongés il y avait de cela, à peine quelques minutes. Oui, elle voulait être replongée dans le noir. Pourquoi ? Elle ne le savait pas. Sous la faible lueur que prodiguait le "Lumos" que le jeune homme avait prononcé, elle le regardait. Elle le fixait, même. Intensément. Pleinement. Profondément...

Combien de fois avait-elle rencontré des personnes qui baignaient dans la solitude et la détresse émanant de celle-ci ? Combien de fois les avait-elle regardé avec sa cruauté naturelle en riant avec mépris ? Cela arrivait trop souvent. Et rares avaient été les fois où elle s’était laissée envahir par sa bonté, tout aussi naturelle. Ce qu’elle vivait en cet instant ne ressemblait pourtant à rien de ce qu’elle avait vécu jusqu’ici. Il s’agissait d’une des exceptions de la vie, trop étrange pour qu’on puisse s’y pencher. Mais, aujourd’hui, que devait-elle lui apporter ? Sa cruauté ou au contraire son bon cœur ? Elle se rendit à l’évidence que lui seul allait décider de ce qui allait découler par la suite...

A moins que la jeune femme ne se décide tout simplement à partir par la suite. Le laisser seul, crever à petit feu dans sa solitude et son mal-être, sans en être plus affectée que par la mort d’une simple mouche. Après tout, sa vie n’était pas liée à cette personne. Tout du moins pas encore sauf si jamais elle décidait d’entretenir un lien quelconque avec lui. Il était donc encore temps pour elle de tourner le dos et d’éviter les problèmes des autres, sans se sentir bouleversée. Il était si simple d’agir de la sorte. Ne pas faire attention, ne pas se sentir concernée, de peur de perturber sa petite vie tranquille. Fuir la douleur et le malheur des autres pour ne pas avoir à ressentir la même chose. Mais c’était trop facile et en définitive, qu’elle vie cela donnerait ? Une vie monotone, sans odeur ni goût.

D'habitude, si une personne s'était rapprochée un peu trop près d'elle, Aarwen ne se serait pas gênée pour lancer une remarque froide et dure ou tout simplement pour frapper la personne en question d'un coup de poing pour bien lui dire de ne pas s'approcher. Mais là, elle n'en avait rien à faire. Ou plutôt, elle ne voulait pas le repousser... Elle sentait le bras du vampir venir à la rencontre de ses épaules. Contre toute attente, elle ne le repoussa pas. A vrai dire, elle en fut la première étonnée. Mais encore plus bizarre, elle se rapprochait de lui jusqu'à se blottir contre son corps, la tête posée sur l'épaule qui se tenait à côté d'elle. Ce qu'elle était bien comme cela. Très bien même... Car à présent, le manque de drogue avait disparu. Peut-être avait-elle comblé ce manque par la présence du jeune homme ? Peut-être... Probablement... Certainement... Qui sait ?


[Ne t'inquiètes pas, je comprends, ça m'arrive aussi. ^^ Là, j'ai fait un peu plus court. Il faut dire aussi qu'il est tard - Ou tôt, ça dépend dans quel sens on le prend xD]
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Lun 18 Aoû - 13:16

Il ne savait pas vraiment combien de temps ils allaient se cacher ici. Il ne savait pas comment il allait pouvoir aider la jeune femme a rejoindre son dortoir sans être vue. Il ne savait même pas si les collègues patrouillant avec lui avaient remarqué son absence. Bref, autant de situations compliquées, dont il faudrait bien se dépêtrer. Bon, il avait connu plus désespéré, mais c'était déjà pas mal.

La lueur émanant de sa baguette avait un peu faibli, la rendant plus supportable. Kei n'avait plus l'habitude de la lumière. La journée, il dormait (et pas dans un cercueil, je précise) et il ne sortait qu'a la nuit tombée. Mais la lumière de sa baguette était inoffensive pour lui, il ne risquait donc pas de se mettre a bruler.

Il se souvenait de quelques fois ou il avait eut la malchance d'être exposé au soleil. Sa main droite en portait toujours les cicatrices, lorsqu'après un combat, ou il avait été bien amoché, il était allé se réfugié dans un entrepôt, a l'abri du soleil. En tout cas, c'est ce qu'il croyait. Car pendant qu'il était inconscient, sa main avait été exposée au soleil a travers une vitre. Il ne se souvenait pas d'abord jamais eu aussi mal de sa vie.

La joue de la belle était glacée. Et il n'aimait pas cela. Il voulait en tous les cas la réchauffer. Par ce que cette fraicheur d'après la pluie, ca lui faisait penser a la propre fraicheur quotidienne de ses joues, ou de certaines parties de son corps.

Le jeune homme ne connaissait pas vraiment la jeunesse de l'époque, il savait seulement qu'elle n'était plus ce qu'elle était 200 ou 300 ans auparavant. Les parents leur laissaient énormément de libertés, ils avaient la possibilité de faire des choix, alors qu'a l'époque ou il était encore "vivant" les enfants n'avaient aucunes libertés. Mais d'une certaine façon, c'était plus une bonne chose.

Il n'y avait pas que de mauvais cotés dans la culture d'aujourd'hui, pensait il. Bon c'était vrai que les gens étaient bien plus insolent et vulgaires, qu'ils grandissaient même trop vite, qu'ils ne croyaient plus a rien. Mais il y avait aussi eu une véritable avancée.

Après, tout dépend de quel point de vue on se place.

Il savait ce que c'était, le manque de drogue. Et oui, il y avait eut des moments dans sa vie ou il avait été désespéré. Et ou la drogue avait été un bon moyen pour oublier. Tout seul, il s'en était sorti. Il la serra un peu dans ses bras, juste un peu, pour l'aider a se réchauffer, et surtout pour qu'elle se sente en sécurité ou elle était.

- Il fait froid ici, tu ne trouves pas ?

Il la regarda. Elle n'avait vraiment pas l'air bien. Ailleurs, comme si elle se trouvait entre le sommeil et la réalité. Comme si elle était dans une sorte de transe provoquée par une quelconque douleur, trop complexe ou trop forte pour qu'elle y réagisse.

-Tu ne te sens pas bien ?

Il resserra d'un geste tendre la veste sur ses épaules.Pourquoi est ce qu'il était comme ca avec elle ? Alors qu'il fuyait toujours tout contact humain. Lui même ne le savait pas vraiment, il se sentait proche d'elle, elle aussi était différente et solitaire, il le sentait.

Par contre, lui n'avait pas froid. Il avait le sang froid. Il n'avait froid que lorsqu'il était blessé, ou au moins diminué. La, il n'avait pas froid du tout, et sa peau était chaude, a part des parties bien précises de son corps, comme les joues. Je l'ai précisé plus haut.

-Viens contre moi...

Dit il doucement. Il espérait qu'elle comprenne qu'il n'y avait aucune arrière pensée la dedans. Il voulait seulement quelle se réchauffe, il pouvait comprendre combien l'hypothermie faisait souffrir.

Elle ne s'exécuta pas tout de suite. A sa grande surprise, il la vit sortir sa baguette. Il crut qu'elle allait l'attaquer, peut être. Mais non, elle murmura quelque chose a la pointant sur son torse.

- Reparo...

Le tissu noir et brillant de la chemise, se mit a se reformer, tout seul, sous leurs yeux. La vue du jeune vampire commencait a se brouiller a cause de la lumière. Murmurant un "merci" a peine audible, il prit sa baguette, et éteignit la faible lueur projetée par sa baguette. Ses yeux se remirent a luire dans le noir, comme deux petites loupiotes extrêmement belle.

Il caressa les cheveux de la jeune femme. Simplement, doucement. Il savait au fond de lui qu'elle était pleine de bonté, que quelque chose l'avait poussée a devenir froide et a ignorer les autres. Peut être est ce qu'elle n'avait plus confiance, que quelqu'un l'avait trahi, lui avait fait du mal. Il ne chercherait pas a savoir. Il allait seulement s'occuper d'elle, la réchauffer, et surtout la ramener dans son dortoir, saine et sauve.

Il ne l'embêterait jamais avec ses problèmes, et sa petite vie. Elle n'avait aucune raison de le connaitre, et d'abord, il n'irait jamais, au grand jamais tout raconter a cette jeune femme, et par la meme occasion, la mettre en danger. Il oubliait par fois qu'il était recherché, et que tout personne qu'il aimait et a qui il s'attachait était en danger de mort, comme Sho.

-Ca va ? Tu te sens mieux ?

Il caressa encore ses cheveux, avec douceur.
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Mar 19 Aoû - 1:26

Elle était près de lui. Entourée par cette veste. Elle avait mal. La jeune femme avait froid et pourtant, elle transpirait. Des sueurs froides. Oui, elle était en manque. Elle n'en avait jamais parlé à personne et donc de ce fait, avait dû s'en sortir seule. Oui, car la demoiselle avait essayé un peu de tout. Des cigarettes modifiées aux différentes drogues telles la cocaïne, l'éroïne, les extasies... Elle était passée par tout ce qu'elle pouvait trouvé et en portait d'ailleurs encore quelques marques dans le creux de son bras. Mais il était vrai qu'à la fin, après avoir fumé quelques cigarettes bourrées de hasch et cette fois là, cela ne l'avait pas enthousiasmée. Il est vrai qu'à la place des sensations extraordiaires auxquelles elle s'attendait comme à chaque fois, elle n'en avait tiré qu'une migraine tenace.

Ce jour là, elle s'était dit aurait dû se procurer au moins une demi-douzaine de ces cigarettes. Elle qui était habituée, il lui fallait vraiment insister pour décoller. Mais aujourd'hui, cela ne la tentait plus du tout. Si seulement quelqu'un lui avait fait comprendre, à ce moment là, qu'à la fin, elle en aurait besoin pour de bon et qu'elle allait se ruiner la santé. Si seulement... Mais Aarwen était Aarwen et écouter les conseils des autres, elle ne l'aurait pas fait ! Aujourd'hui, elle le regrettait. Car elle se rendait bien compte dans quel état elle était, lorsqu'elle n'en prennait pas.

La demoiselle espèrait seulement que le vampir ne s'en rende pas compte. Ce qui ne fut plus vraiment sûr lorsqu'il lui demandait doucement : " Tu ne te sens pas bien ? ". Cela se voyait-il tant que ça ? Cependant, elle lui fit un petit oui de la tête. Décidément, elle aurait toujours du mal pour trouver les mots et parler à quelqu'un qu'elle connaissait à peine... Cela lui semblait si difficile et pourtant si simple à la fois... Mais ensuite, il lui dit " Viens contre moi... ". Elle hésitait. Même si sans comprends pourquoi, ce n'était pas l'envie qui l'en manquait, elle hésitait. Peut-être peur de s'attacher encore une fois à une personne qui se foutait royalement d'elle. Peut-être peur de s'attacher à une personne qu'elle ne reverrait probablement plus après...

Bien qu'elle ne le connaissais pas plus que cela, au chaud dans les bras du vampir, Aarwen se sentait bien. Trop bien même. Alors qu'il venait d'éteindre la lueur blanchâtre qui sortait de sa baguette, la tête toujours posée sur son épaule, la belle demoiselle l'observait intenément. Dans la pénombre, l'on pouvait alors remarquer les deux iris du jeune homme qui brillaient magnifiquement dans le noir, tels les phares lançaient leur lumière vers l'océan, appellant les bateau qui s'approchaient à la vigilance. Que c'était beau !

Aucunement auparavant, Aarwen ne s'était sentie aussi bien en la présence d'une personne. Aussi bien qu'elle se laissait aller entre ces brras protecteurs qui l'entouraient. La demoiselle passait également le vampir, se serrant contre lui. Elle n'avait plus froid. Non, ce n'était pas cela qui la poussait à le serrer tout contre elle. Et à vrai dire, elle n'en avait aucune idée. Mystère total ! Ah, le mystère... C'est ça qui était attirant chez lui. C'est ça qu'Aarwen apréciait fortement. Sans y faire attention, elle lâchait un long soupir de bien-être...

Mais soudain, elle fut sortie de ses pensées par la main du jeune homme dans ses cheveux. Là, il venait de trouver ce qu'elle adorait. Les papouilles dans les cheveux. Elle pourrait s'endormir profondément rien qu'en sentant ce geste. Certes, un geste tout à fait innoncent, mais qu'elle appréciait vraiment. Alors qu'elle fermait les yeux, sentant ses doigts jouer avec les boucles que formaient ses mèches, il lui demandait : " Ca va ? Tu te sens mieux ? ". Elle prit quand même quelques secondes de réflexions avant de répondre :

- Oui, ça va beaucoup mieux. Merci beaucoup...

Après quoi, suite à ces paroles, elle déposait son regard sur le torse du jeune homme. Elle avait beau avoir rencontré plusieurs vampirs dans sa courte vie, elle ne connaissait presque rien sur eux. Elle regardait à hauteur de son torse, car elle se demandait s'il était fort blessé. il n'en parraissait rien, de tout évidence. Mais elle se posait tout de même une question. Guérissait-il plus vite, ou était-ce la même chose que pour les simples mortels ? Enfin, d'une voix qui reprennait de l'assurance, elle lui demandait :

- Je te retourne la question, ça va mieux ?

Elle le regardait dans les yeux. Ce magnifique spectacle de couleur dorée qui s'offrait à elle. Elle ne pouvait plus s'en détacher. Comme si cette couleur d'or l'avait ennivrée. Comme si cette couleur l'aavait hypnotisée, telle les personnes le faisaient souvent avec ds pendules de la même teinte. Reprennant de l'assurance et se sentant beaucoup mieux, elle rétorquait :

- Je m'appelle Aarwen et toi ?

Elle se mordillait la lèvre inférieure. Doucement, presque sensuellement. Un tique, une mauvaise manie qu'elle avait depuis toute petite. Sa main caressait, éffleurait toujours l'herbe trempée. Cela lui rappelait le bon vieux temps, ou elle courait et gambadait gaiement pieds nus dans son jardin, dès que l'herbe lui semblait bonne. Sa mère lui disait sans fin qu'elle attrapait des mains et des pieds de paysanne à force de tripoter comme cela dans les vergers et autres sources de verdures.


[Désolée, c'est un peu court ! =S Je manque d'inspiration, là -_-'. Je me rattraperais par la suite ^^ ]
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Mar 19 Aoû - 2:22

Le jeune homme se souvenait très clairement des années entières qu'il avait mit a se défaire de cette cochonnerie qu'était la drogue. Lorsqu'il était shooté, il se sentait bien, presque vivant, presque mortel. Il ne savait pas pourquoi se sentir vulnérable lui faisait un bien fou, mais il avait eut énormément de mal a décrocher. C'était grâce a Sho qu'il avait arrêté, c'est lui qui l'avait aidé, et qui l'avait épaulé. Il lui avait enlevé sa drogue, avec doucement, la remplaçant par l'amitié.

Il avait put sans sortir avec lui, et maintenant, son meilleur ami avait disparu, avait été enlevé. Kei ne savait même pas si il était vivant, et tout cela était arrivé par sa faute. Parce qu'il s'était trop attaché a un jeune homme, il l'avait mit en danger de mort, et peut être même l'avait il tué. Et ce qui lui faisait peur, c'est qu'il avait l'impression qu'il était entrain de s'attacher a la gryffondor.

Pourtant, il ne pouvait la laisser ici, seule. Dans ses bras, elle ressemblait a un enfant minuscule et apeuré. Il voulait vraiment la rassurer, faire qu'elle oublie ce qu'il s'était passé ce soir la. La preuve qu'il ne se foutait pas royalement d'elle, non, loin de la. En l'espace d'une nuit, la vie de la jeune femme était devenu d'une rareté sans égale, et il ne savait pas pourquoi.

Sans le voir, il devinait que la jeune femme le regardait. Penchant son visage pour plonger ses yeux dans les siens, il sourit avec tendresse. Oui, une certaine tendresse. Il ne comprenait pas comment il pouvait ressentir une telle tendresse pour la jeune femme alors qu'il ne la connaissait que depuis deux heures.

Tout le monde trouvait Kei attirant, tout le monde s'intéressait a lui parce qu'il était mystérieux et différent, parce qu'il dégageait quelque chose qu'il ne contrôlait pas. Un halo de sagesse, de douceur, mais aussitôt un halo de noirceur, que seul ce qui en valaient la peine arrivaient a le percer a jour.Pour l'instant, seul Sho était arrivé a le connaitre tel qu'il était. Mais quoi qu'elle pense, Aarwen était sur le bon chemin pour le connaitre, elle aussi.

Le fait qu'elle ait sut, dès le début, trouvé les signes qui ne trompent pas, et qu'elle avait put voir qui il était dès le début, était un signe que si elle se donnait la peine de lire entre les lignes, de lire dans son cœur d'immortel, ou encore dans ses yeux fluorescents.

- Oui, ça va beaucoup mieux. Merci beaucoup...

Il n'avait toujours pas compris comment elle avait fait pour effacer sa douleur. Comment, a 17 ans a tout casser, elle avait put apprendre a faire une telle chose. Mais il se posait pas trop de questions pour le moment, il avait assez réfléchit pour le moment, tout ce qu'il voulait faire, c'est oublier l'image de ce loup lui sautant a la gorge. Depuis que Sho avait été enlevé...Il développait une sorte de phobie des loups.

- Je te retourne la question, ça va mieux ?


-Bien sur, ca va, grace a toi.

Il souleva sa chemise réparée jusqu'à dévoiler son torse. Il n'avait rien, aucune égratignure. En fait, si la douleur était persistante, les plaies avaient un peu plus de mal a cicatriser, mais si la douleur était brève ou minime, en une demie heure toute douleur disparaissait.

Il lui sourit.

-C'est grâce a ce que tu as fait, sur mes plaies, tout a l'heure...Quand tu as réussi a faire disparaitre la douleur. Comme ca, j'ai pu cicatriser plus vite.

Ses yeux étaient assez hypnotisants, en tout cas, on le lui avait dit et répété. De manière assez irréelle, ils arrivaient a captiver les gens. Et puisqu'ils vivaient la nuit, ses yeux brillaient en permanence. Il lui arrivait, même des fois, lors des jours de pleine lune ou d'orage, que la lune ou les éclairs s'y reflètent parfaitement, comme dans un miroir, même lorsqu'il ne les regardait pas.

Par exemple, a cette instant ou il regardait la jeune gryffy blottie contre lui, la lune se reflétait parfaitement sur ses deux iris.

- Je m'appelle Aarwen et toi ?

-Kei...Je m'appelle Kei

Un prénom tout en simplicité. Et en modestie. A l'origine, le jeune homme s'appelait Keiyuu. Ce prénom lui venant de son grand père, anciennement maitre des vampires. Maintenant, personne ne savait qu'il s'appelait comme ca, il ne supportait pas que l'on l'appelle par son vrai prénom. Il avait choisi ce prénom pour marquer sa différence avec sa famille.

-Tu as un prénom magnifique, digne d'une jeune femme aussi belle que toi.

Dit il en faisant un sourire espiègle. Le premier, depuis une heure.
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Mar 19 Aoû - 5:05

La jeune femme avait une chanson en tête. C'était comme ça à chaque fois qu'elle ne savait que faire. Elle se repassait en boucle les paroles de plusieurs chansons et cela sans s'en lâsser une seconde. Ce qu'elle adorait ? Les chanson en Latin. Lilium, plus précisément. Ah ce qu'elle adorait cette chanson ! Elle se revoyait en train de la chanter dans un Bar de Londres.

Ce soir là, la scène était plongée dans le noir et un fond musical passait paisiblement dans le pub déjà bondé. Certains buvaient, déjà bien imbibés, d’autres riaient saouls ou non. Il était 21h. Alors que chacun discutait dans son coin avec partenaires et camarades, les musiciens s’installèrent furtivement sur la scène. Et soudain, les lumières éclairèrent. D’un volcan sonore, la musique débuta alors qu’Aarwen entrait sur scène en virevoltant, une guitare à la main.

Ce soir là, elle était revêtue d'une robe-corset en satin bleu ciel, décorée de toutes fines rayures diagonnales de couleur blanche. Le bras droit d’Aarwen était de dessins marocains faits au hainé et d'un ruban du même coloris que la robe, attaché sur le haut, autour de son bras. Une paire d'escarpins vernis en guise de chaussures et des feuilles de lianes dans les cheveux retenus et retombant en anglaise en guise de coiffure constituait le reste de son habit. Et autour de son cou, l'éternel pendentif de sa grand-mère.

Ce soir là, avec la même cadence que la musique, elle dansait sur scène avec le plus de grâce possible, sa guitarre toujours à la main. Puis, vint le premier solo de guitare d’une minute et vingt secondes. Elle ferma les yeux, disposant l’instrument sur son genou, les fesses sur le tabouret et joua avec le plus de concentration possible, immobile au milieu de la scène. Puis la musique reprit et sa danse effrénée avec. Le son celtique coulait dans ses veines et guidait ses pas comme envoûtée. Enfin, le second solo de guitare sonna au bout de deux minutes et quinze secondes. Là, tout en jouant, elle se mit à tourner doucement sur elle-même tout en se déplaçant latéralement, faisant voler ses cheveux comme si le temps s’était ralenti. Enfin, l’instrumental reprit et elle termina sa danse, heureuse mais essoufflée, au bout de trois intenses minutes et quarante secondes. Les musiciens furent bien acclamés et Aarwen sentit qu’elle aurait la force d’aller jusqu’au bout. Après quoi, la musique retentit et elle se mise à chanter Lilium, sa chanson de prédilection.

La jeune femme n’aurait jamais pu penser que leur prestation fut aussi bien accueillie. Elle savait que sa voix n’était pas mauvaise mais de là à pouvoir atteindre le niveau symphonique de ce groupe, c’était une marge époustouflante. Elle était persuadée de ne pas avoir le niveau de la véritable chanteuse et que sa prestation était quelque peu fade à côté de l’originale mais en vue de l’euphorie générale, elle fut étonnée de voir qu’elle avait plutôt bien réussit. Et quelque part, cela l’enchantait.

Un sourire douloureux tellement il s’étendait, s’affichait sur le minois de la jeune femme. La boisson que Xavier, le serveur, lui avait mis entre les mains lui faisait du bien et la rafraichissait grandement. La chaleur était telle qu’elle sentait qu'elle ne tarderait pas à sortir de là pour prendre un peu l'air et se rafraîchir, par la même occasion.

A l’instant ou elle passait la main sur son cou, elle entendit une voix masculine et timide couler dans son oreille. Cette voix disait simplement : " Vous possédez une voix très angélique, mademoiselle ". Sans savoir pourquoi, elle comprit que l’on s’adressait à elle et elle pivota d’un quart pour faire face à son interlocuteur. Elle reconnu immédiatement le jeune homme qui avait déjà croisé ses yeux plusieurs fois auparavant. Il dégageait une étrange aura qui lui était propre. Si Aarwen ressemblait à une princesse dans ses vêtements, ce jeune homme ressemblait à un gentleman aux côtés classes très affinés.

Tout en lui faisait penser à un bel et grand Prince. Pour Aarwen, cette pensée était compliment. La finesse de ses traits fins et quelques peu pointus étaient semblables à l’effigie d’un aigle royal, l’ampleur et la grâce de ses gestes décrivaient les mouvements aérien d’un oiseau en vol et son regard avait la profondeur perçante des oiseaux de proie. Il était donc en tout point semblable à la plus majestueuse et gracieuse race animale que la terre ait jamais portée.

Alors qu’Aarwen l’écoutait attentivement s’exprimer, elle lui souriait. Cette soirée lui avait donné une envie de sourire qu’elle n’avait pas envie d’effacer ou de dissimuler. Avec maladresse et timidité ce jeune homme donnait ses impressions sur ce qu’il venait de voir et d’entendre sur scène. Aarwen n’aurait jamais cru que les paroles d’un inconnu la flatterait de la sorte. Certaines personnes avaient beau lui faire des compliments, cela la touchait à peine ou pas du tout mais ce soir, et de la part de cet étrange personnage, elle fut touchée. Cela lui donnait un air quelque peu estomaqué. Elle ne savait vraiment que répondre à un compliment. Elle se contenta alors de sourire.

Son grand amour venait alors de naître. L'Amour avec un grand A. Suite à cette soirée, ils ne se quittaient plus tous les deux. Faisaient tout ensemble. Ca allait des balades, des jeux, des repas, des moments très intimes jusqu'aux projets d'avenir. Hélas, le destin décide parfois d'en faire autrement et de briser les projets et les rêves de diverses personnes. Ce fut un beau matin au ciel grisailleux qu'elle avait appris. Il s'était tué dans un accident de voiture. Elle avait eu du mal à s'en remmettre. Et aujourd'hui, elle commençait à ressentir exactement le même sentiment pour le vampir qu'elle avait connu ce fameux soir.

Voilà ce qui faisait peur à la jeune femme. Ce n'était pas ce qu'il s'était passé le soir même qui l'effrayait. Non, ça c'était déjà oublié ! Ce qui lui faisait peur c'est ce qu'il se passait mainteant. Ce qui se passait au plus profond de son coeur... Elle respirait et expirait lourdement, ingurgitant lentement et difficilement sa salive et relevant frêlement son minois vers le jeune homme. Alors qu'elle lui avait simplement demandé si ça allait, il lui avait de suite rétorqué : " Bien sûr, ça va, grâce à toi ". Aarwen fronçait les sourcils, un instant. Grâce à elle ? Mais elle n'avait rien faire de spécial, pourtant ! Cependant, elle le vit soulever sa chemise, dévoilant son torse. Elle ne pouvait certainement pas nier qu'il était beau de partout... Mais c'est qu'elle pensait à des choses pas très bien la jeune fille ! Elle secouait légèrement la tête pour se remettre rapidement les idées en place. Regardant l'endoit où il s'était fait toucher. Plus aucune trace. Plus rien du tout. Comme s'il ne s'était rien passé ! Alors, elle comprit quand il ajouté : " C'est grâce à ce que tu as fait sur mes plaies, tout à l'heure...Quand tu as réussi à faire disparaître la douleur. Comme ça, j'ai pu cicatriser plus vite ". Ah, ça... Oh, ce n'était rien, juste une simple inquentation que le vieux sorcier lui avait apprise.

Mais il était vrai que pour son âge, Aarwen connaissait énormément de choses et était douée. Bien qu'elle ne le disait à personne, ne voulant pas se faire passer pour une "Moi je", elle n'en parlait tout simplement pas. Oui, elle connaissait beaucoup de choses. Beaucoup trop, d'ailleurs. Tellement douée qu'elle n'avait pas toujours besoin d'une baguette magique pour accompagner ses sorts. Comme cette fois-ci, elle s'était juste servis de sa main pour faire disparaître la souffrance qu'était celle du vampir. Mais si les autres venaient à l'apprendre, quel regard auraient-ils sur elle ? Qu'en penseraient-ils ? Oui, elle était puissante, mais cela n'était pas une fatalité. La preuve, elle se servait bien plus souvent de son poignard que de sa baguette !

- Ce n'est pas grand chose, juste un sort... Rien de bien merveilleux. Disons merci à ce bon vieux sorcier qui m'a tout enseigné !

Elle souriait. Mais bientôt, son sourire s'effaça. Elle n'en avait jamais parlé à personne. Non, jamais. Sho avait été un grand maître. En plus de la sorcelerie, il lui avait enseigné quelques Arts Martiaux et le combat pour se défendre comme elle le pouvait avec seulement son poignard. Mais il était toujours resté mystérieux sur sa vie à lui. Après quoi, il avait voulu partir vivre ses derniers jours heureux, loin de toute pression ou stress.

Alors qu'elle venait de lui dévoilé son prénom et lui demandait le siens, il lui avait répondu : " Kei... Je m'appelle Kei ". Après avoir entendu cette réponse, elle fronçait légèrement les sourcils. Kei... Ce prénom là ne devait pas être très commun. Elle avait bien entendu le vieux sorcier prononcer ce prénom quelques fois. Mais cela ne saurait qu'être une pure coïncidence ! Mais le jeune homme ajouté rapidement et sans qu'elle ne s'y attende : " Tu as un prénom magnifique, digne d'une jeune femme aussi belle que toi ". Wouaw, elle ne s'attendait pas à un tel compliment. Ce fut alors tellement soudain qu'elle commença à sentir ses joues devenir toutes chaudes...

Cela lui faisait bizarre. Autant l'instant d'avant son visage était froid, autant maintenant il y régnait une chaleur même presque brûlante. Il pouvait bien être fier ! Ce n'était pas tous les jours que quelqu'un arrivait à la faire rougir de la sorte. D'ailleurs, aussi loin que pouvaient remonter ses souvenirs, elle ne se rappelait pas avoir déjà rougis auparavant. Une grande première !

- Merci... J'aime également le tiens. Nous avons tous les deux des prénoms rares et peu commun.

Mais soudain, mourant littéralement de chaud, la jeune femme se levait et avançait un peu dans l'obscurité. La pluie qui recommençait à couler doucement sur ses joues lui faisait un bien fou. Quel contraste entre l'eau fraîche et sa peau chaude. Sortant sa baguette, ce fut à son tour de lancer un léger et faible :

- Lumos...

Pour éclairer un peu l'endroit. Mais son léger Lumos devint grand. Oui, la puissance qui était en elle sortait parfois sans qu'elle ne sache vraiment l'arrêter ou la contrôler. C'est alors que la lumière fut tellement forte qu'elle éclaira toute la prairie dans laquelle ils étaient. Oh, mince ! C'était beaucoup trop fort ! Il fallait réagir. C'est alors qu'elle prononça haut et fort :

- Nox !

La lumière s'éteignait instantannément. Tel un souffle puissant sur la toute petite flamme d'une bougie. Ah, ce genre de choses n'arrivaient vraiment qu'à elle ! Elle n'aimait pas faire cela devant quelqu'un. Devant son maître Sho, elle pouvait. Mais pas ici. Pas devant eux tous. Elle ne voulait pas qu'ils sachent ! Personne ! La puissance qu'était la sienne devait restée cachée aux yeux et aux oreilles de tous. Même si elle se savait différente...

Aarwen se retournait vers l'endroit où se tenait le vampir, l'air embarrassée. Elle lâchait un gros soupir, se laissant tombée assise puis couchée dans l'herbe mouillée. Laissant la pluie imprenier tout son corps. Ouvrant les yeux malgré les goutes qui tombaient. Quelle nuit ! Décidément, elle ne pouvait vraiment plus croire que leur rencontre était issue du hasard ! Tous deux étaient fait pour se rencontrer. Mais que leur réservait l'avenir ? Une question restée sans réponse...


[J'ai pas trouvé mieux pour les rapprocher un peu plus xD Sho, le meilleur ! ^^]
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Mar 19 Aoû - 14:35

[C'est vraiment une bonne idée mais le Sho qu'avait connu Kei n'était pas vieux, et comme il était a moitié vampire, il ne pouvait pas veillir]

Il était bien tombé amoureux, une fois. Il voulait oublier cette partie de sa vie. L'expérience la plus douloureuse qu'il n'ait jamais eu l'occasion de vivre. A l'époque, il n'était encore que tout jeune. Ca ne faisait que 10 ans qu'il avait quitté le Japon, cherché a fuir, les combats traumatisants, la douleur de voir des familles entières d'innocents tués sous ses yeux. Ou de voir de gens osant pratiquer les arts martiaux amenés a se faire exécuter.

A l'époque, il vivait a versailles, versailles a son apothéose, Versailles a l'effigie de la belle Montespan.Sans vraiment le prévoir, le jeune homme avait gagné l'amitié et la confiance du roi. Peut être que ce jeune nippon courageux et audacieux, n'obéissant qu'a une seule règle, la sienne, l'avait intrigué. Qui sait. Mais il se fit engager dans la garde personnelle du roi, et fut anobli.

Il vécut pas moins de 5 années au château. Durant ces 5 années, il demeura en sécurité dans cette prison dorée, a l'abri d'une éventuelle attaque de vampires. Il s'y sentait presque chez lui.

Jusqu'a ce qu'Elle entre dans sa vie. La marquise de Beaudevoix était une magnifique française. Elle fut, dès son arrivée, attirée par le mystérieux nippon, et lui meme, attirée par cette jeune femme pure et gentille.

Sans vraiment comprendre comment, il se mit a éprouver des sentiments très fort pour elle, et finit par céder a ses charmes. Leur romance dura quatres ans. Et a la fin de la quatrième année, la belle marquise finit par tomber enceinte. Kei aurait surement put aspirer a une vie heureuse, si la Marquise n'avait pas été assassinée. C'est le jeune homme qui la trouva morte, de traces proéminentes de crocs dans son cou.

Il fuit le chateau, et vécu des années entières dans son chagrin. Les vampire avaient frappé fort, cette fois ci. Et scellé la future vengeance du jeune homme.

Et a présent, il retrouvait un véritable sosie de la jeune femme qu'il avait autrefois tant aimé, et qu'il aimait toujours au fond de lui. Et le comble était qu'il commencait a véritablement s'attacher a elle, comme si il l'avait déjà connu avant, que ce n'était pas la première fois qu'ils se rencontraient. Il avait la peur que quelqu'un paye une nouvelle fois pour lui.

La jeune femme semblait etre blasée par ce qu'il lui avait dit, comme si ce n'était pas la première fois que l'on lui faisait remarquer. Il avait eut l'occasion de rencontrer une seule personne capable de guérir sans baguette, et cette personne...C'était Sho. Une jeune femme aussi douée qu'elle pouvait faire de grandes choses en temps que médicomage. Lui ausi guérissait, mais seulement grace a son sang.

- Ce n'est pas grand chose, juste un sort... Rien de bien merveilleux. Disons merci à ce bon vieux sorcier qui m'a tout enseigné !


-Et comment se nommait ce vieux sorcier ?

Il avait une terrible impression. Comme si le réponse a sa question allait véritablement le bouleverser. Non...Ce n'était pas possible, ca ne pouvait pas être LUI. Il se faisait des films monumentaux, oui, c'était ca, Il cherchait a tout prit a se redonner espoir. D'abord la ressemblance flagrante de cette jeune femme avec sa Marquise, et le fait qu'elle ait eut un précepteur possédant les mêmes pouvoirs extraordinaires de Sho, ne voulait strictement rien dire.

Dans sa vie de "noble", le jeune homme avait apprit a se conduire de cette facon avec les femmes, c'était pratiquement naturel. Mais avec cette jeune femme en particulier, les compliments venaient sans avoir besoin de réfléchir.

Il était heureux de voir que ses compliments la touchaient, mais il n'était pas du genre a être "fier" de lui. En tout cas dans des moments tels que celui ci.

- Merci... J'aime également le tiens. Nous avons tous les deux des prénoms rares et peu commun.


Il lui sourit avec douceur, le genre de sourire qui illuminait le visage le plus mystérieux. Soudain, la jeune femme se défit doucement de son étreinte. Il s'apprêtait a lui dire d'attendre, il croyait qu'elle voulait repartir. Mais non. A quelques pas de lui, elle s'arrêta, sortit sa baguette et murmura un Lumos :

-Lumos!


Mais l'effet fut assez inattendu, au lieu d'une faible lueur un véritable soleil de lumière blanche illumina l'endroit ou ils se trouvaient. La jeune femme s'empressa de l'éteindre.

-Nox !

Mais c'était trop tard, un chien se mit a aboyer férocement, et un patrouilleur sortit des fourrés. Kei prit la main de la jeune femme et l'entraina.

-Si ils te voient ici, tu es bonne pour passer le reste de ton année en retenue, viens !


Il la fit courir sur une centaine de mètres, jusqu'à bifurquer derrière le château. Les aboiements du chien, et le cri de l'auror s'évanouirent et il se retrouvèrent enfin seuls, l'un contre l'autre, sous la pluie.
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Mar 19 Aoû - 16:22

Il lui avait demandé. Il voulait savoir le nom de ce vieux sorcier. Elle ne pouvait pas... Il lui avait demandé de ne jamais dévoiler son prénom ! Mais sans savoir pourquoi, Aarwen avait le présentiment qu'elle devait le dire à Kei, mais juste à lui. Quelque chose lui disait qu'il serait soulagé d'entendre ce nom... Comme s'il se sentait mal à cause de quelque chose et qu'il avait besoin de savoir pour se rassurer... C'est alors qu'elle s'était levée, pour réfléchir. Loin de la chaleur, loin de sa présence...

Mais alors, l'obscurité avait ennuyé la jeune femme. Elle avait simplement voulu éclairé un peu, mais son "Lumos" avait été plus puissant que prévu. Beaucoup plus puissant. Elle avait même eut peur que cela nuise au vampire. Mais ça avait l'air d'aller... Il était vrai qu'il lui était déjà arrivé de faire un "Lumos" tellement puissant que les rayons de lumières étaient alors aussi forts et puissants que les rayons du soleil. Heureusement pour eux, cela n'en avait été rien cette fois-ci ! Heureusement, car s'il était arrivé quelque chose à Kei, elle ne se le serait pas pardonné !

Après quoi, elle se laissa tomber au sol, couchée et fixant le ciel en sentant les goûte d'eau lui tomber sur le visage et sur le reste de son corps. Mais alors qu'elle commençait à se détendre, Aarwen entendit un chien aboyer et derrière, plus étouffés, les cris d'un patrouilleur. C'est alors que Kei lui prit la main et la fit courir en disant : " S'ils te voient ici, tu es bonne pour passer le reste de ton année en retenue, viens ! ". Et il avait raison ! Ils donnaient des retenues pour rien ici, alors imaginez ce qu'elle risquerait s'ils la trouvaient là, en plein milieu de la nuit...

Mais en courant, elle se demandait pourquoi il faisait ça ! Pourquoi il la protegeait ainsi, alors qu'il était censé faire le même travail que le patrouilleur qu'ils avaient entendu crier. Elle se demandait aussi si elle devait lui dire ce nom qui lui brûlait les lèvres. Sho... Ce vieux sorcier. Enfin... Très bien physiquement, elle parlait de l'âge, bien sûr ! Il était âgé et pourtant paraissait jeune. Alors, il était très vieux pour une fille de 14 ans... Que de bon souvenirs, tout ça ! Il avait su lire en elle, comme quelqu'un ouvrant un simple livre et commence la lecture. Il avait même été le seul jusque là !

Sho était entré dans sa vie en février pour ne plus jamais en sortir. Plus de trois ans a passé depuis, plus de mille journées fastidieuse et décousues, que le sentiment de l'effort et du travail sans espèrance contribuait à rendre vides, des jours et des heures, nombre d'entre eux aussi morts que les feuilles desséchées d'un arbre mort.

Elle se rappelait le jour et l'heure où, pour la première fois, son regard se posa sur cet homme étrange et mystèrieux qui allait devenir la sorce de son plus grand bonheur et de son plus grand désespoir. C'était deux jours après son quatorzième anniversaire, à vingt-deux heures, pr une grise et sombre soirée d'hiver français.

Mais soudain, sortie de ses pensées un peu mélangée, elle se rendit compte qu'ils s'étaient arrêtés. L'un contre l'autre sous la pluie. Ce qu'elle aimait être comme cela, tout contre lui... Mais elle devait penser à autre chose ! Ce n'était pas le moment de tomber sous son charme ou carrément amoureuse ! Elle devait lui dire... Elle ne savait pas pourquoi, mais elle savait qu'en lui, elle pouvait avoir confiance... Il était honnête, elle le sentait... Alors elle dit en baigayant :

- Je... Il m'avait demander de ne dire son nom à personne, je... Je ne sais pas si... Enfin, il... Il s'appelait Sho...

Suite à ces paroles, elle baissait la tête. Il lui avait demandé de ne rien dire et elle l'avait dit ! Décidément... Elle s'en voulait à présent ! S'il ne voulait pas que je dise son nom, c'est qu'il avait une raison ! Peut-être pour la proteger elle. Voilà pourquoi il parlait toujours de ces ombres qui surgissaietn de nul part, les yeux brillants de braise, comme un souffle construit par le Diable... Un calme franchement déstabilisant régnait dans ce coin derrière le château. Aarwen continuait àfixer Kei dans les yeux, le regard fragile. Descendant son regard sur ses lèvres, sans faire attention. Non mais à quoi elle pensait, là ! La jeune femme se décolla rapidement de lui. Elle pensait beaucoup trop à lui... Elle lançait un coup d'oeil circulaire aux lieux, avant de regarder à nouveau le vampir.

Mais maintenant, il serait peut-être temps qu'elle retourne au château. Cela n'était pas vraiment un problème. Ce n'était pas la première fois qu'elle sortait des bâtiments en plaine nuit et qu'elle y retournait sans se faire voir. De plus, elle ne voulait pas lui apporter des ennuis. Pas à lui... Non pas que l'envie de rester n'était pas là, que du contraire. Mais, elle devait le laisser faire ce qu'il devait faire et le laisser en paix. Il reisquerait peut-être des ennuis si quelqu'un se rendait compte de son absence... Mais je reverait-elle ? Elle ne voulait pas le quitter en pensant qu'elle ne le reverrait peut-être pas ! C'était impossible... Elle ne voulait pas !

- Je vais devoir y aller... Te laisser en paix et partir retrouver le dortoir... Même si je n'en ai pas envie, il vaut mieux !

Sur ces mots, la jeuen femme se reculait un peu plus, avant de se diriger malhabilement vers les pavés qui se trouvaient sur le sol. Sans détacher son regard du jeune homme. Elle esperait qu'ils se revoient. Elle l'espèrait de tout coeur ! Mais cela serait peut-être impossible. Et cette pensée lui faisait mal ! Oui, elle avait mal en pensant qu'elle ne reverrait peut-être plus son doux visage et qu'elle ne le sentirait peut-être plus tout contre elle... Bref, tous les symptômes de l'amour...


[Oui, mais s'il est un vampir, il est âgé dans un sens ! Alors pour une petite fille de 14 ans, il est vieux xD Vieux en âge, mais pas physiquement Wink]
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Mar 19 Aoû - 17:21

[Désolé, c'est pas très long]En plus de 300 ans de vie, il n'avait put rencontrer quelqu'un comme Sho, quelqu'un d'aussi sage et doué. Kei n'était pas doué en magie, il ne connaissait que le strict minimum car il n'avait pas été élevé en temps que sorcier. Il avait toujours été époustouflé par ce que son ami réussissait a faire. Il voulait être guérisseur, il lui avait confié. Malheureusement, il n'avait pas pu réaliser son rêve, et tout ca a cause de lui.

Il connaissait les hommes qui patrouillaient avec lui. Des anciens mangemorts raliés a leur cause. Il avait eut du mal a accepter d'avoir des traitres dans les rangs de l'Ordre, il avait pourtant fallut qu'il prenne sur lui même, car de plus en plus d'aurors étaient d'anciens mangemorts, il en voyait maintenant défiler tous les jours, avec leurs diplômes, l'air innocent.

Il ne se géneraient pas pour la dénoncer, ou alors choisiraient de la punir eux memes, et autant éviter que Kei s'énerve. Il ne voulait pas tuer des aurors, aussi cupides soient il.

Il faisait ca parce qu'il avait la certitude que son devoir était d'éviter que des désagréments lui arrive. Parce qu'elle lui faisait trop penser a Elle, parce qu'il ressentait quelque chose pour elle très semblable a ce qu'il avait ressenti, et que d'une certaine façon, il l'entrainait dans une histoire dont elle n'imaginait pas l'ampleur si il acceptait de la revoir. Et il savait qu'au fond de lui, il ne refuserait pas de la revoir, ca serait au dessus de ses forces.

Finalement, d'une certaine facon ils avaient quelque chose de très important en commun, ce qu'ils ne savaient pas encore tous les deux. Sho avait été, et était toujours quelqu'un d'exceptionnel. Meme alors qu'il disparaissait sans cesse, il arrivait a réunir deux jeunes gens complètement différents. Ils avaient en quelque sorte aimé le même homme. Aarwen comme un père et lui comme son meilleur ami.

Sho était peut être encore plus intriguant que lui. Il avait des manières aristocratiques, il était doux et gentil, mais savait se montrer sans pitié et glacial avec ses ennemis. Il savait entretenir le mystère, disparaitre puis revenir quand on avait besoin de lui. Kei ne savait même pas si en 50 ans d'amitié il avait vraiment réussi a le cerner. Oui, son ami était un puzzle sans fin.

La pluie mouillait ses vetements, sa chemise le collait. Seul sa veste en tissu restait sèche et chaude par on ne sait quelle magie. Ils restèrent collés l'un a l'autre silencieux, le temps que les patrouilleurs s'éloignent de leur cachette. Soudain, la jeune femme rompit le silence.

- Je... Il m'avait demander de ne dire son nom à personne, je... Je ne sais pas si... Enfin, il... Il s'appelait Sho...

Kei trébucha sous l'effet que lui fit ce prénom. Il n'y avait pas de doute maintenant, ca ne pouvait pas être une coïncidence. Son meilleur ami était bel et bien vivant. Il n'arrivait pas a le croire. Mais pourquoi alors, pourquoi alors qu'il se sentait près de le retrouver, il s'évanouissait dans la nature. Le fuyait il ? Voulait il ne plus jamais le revoir ? Est ce que ses tentatives pour le retrouver étaient vaines.

-Je...Tu as bien fait de me le dire...Est ce que tu sais ou il est maintenant ?


Elle voudrait surement pas répondre a sa question, mais peu importe, son cœur était regonflé d'un mélange d'espoir et de peur déroutant. Il savait maintenant qu'il pouvait tout déployer pour le retrouver, ou au moins, lui faire passer un message.

- Je vais devoir y aller... Te laisser en paix et partir retrouver le dortoir... Même si je n'en ai pas envie, il vaut mieux !


Si il voulait la revoir ? Il donnerait tout. Mais il n'osait pas, il avait peur de souffrir une nouvelle fois en s'attachant a elle. De la faire souffrir, si un jour il devait quitter le pays pour le bien de tout le monde. Lorsqu'elle lui rendit sa veste,il esquissa un doux sourire et la lui tendit.

-Garde la, au moins je serai sur que tu penseras a moi.


Il se pencha vers elle et l'embrassa sur le coin des lèvres. Simplement.

-Si tu veux me revoir, je serai la.


La laissant immobile ou elle se trouvait, il s'envola jusqu'à l'orée de la foret, ou il disparut comme il avait apparu, dans l'arbre, lors de leur rencontre.

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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Mer 20 Aoû - 0:24

La jeune femme repensait sans cesse à Sho. Grand sage qu'il était. Il y avait bien enseigné tout son savoir. Elle se souvenait de lui comme d'un homme doux, gentil et attentionné, mais parfois fort, rude et froid. Cela dépendait vraiment de son humeur. Des fois il lui parlait de tout et de rien pendant des journées entières, en évitant bien sûr de parler de sa propore histoire et de sa vie. Des autres fois, il lui faisait faire des choses pas possible. Comme combats sur combats, lui disant qu'ainsi, elle deviendrait plus forte. De ces jours là, elle en ressortait souvent avec des bleus et coups un peu partout. Parfois même des blessûres qui seignaient beaucoup.

* Flashback On *

La barque de travers, une longue mèche balayant son visage, debout dans sa pirogue de bois, Sho lui parlait des sortilèges les plus puissants qu'il connaissait. Comment se servir de la magie sans baguette. Elle avait eu du mal, au début. Mais par la suite, tout était venu naturellement. Le sorcier lui répétait sans arrêts qu'elle était unique dans son genre. Qu'elle était faite pour être très puissante. Qu'elle était née pour cela.

C’était en fin de soirée. Aarwen n'avait pas toujours comprit pourquoi il préferait lui enseigner cela lorsque le soleil était couché. La barque déambulait dans le lac, sous cet astre blanc brûlant qui refletait ses lumières sur les vagues faites sur l'eau, par leur passage et les rames. En regardant attentivement sur la rive, alors qu'il régnait un silence trop pesant autour d'eux. Pas un mot, rien. Elle regardait les bâtiments qui défilaient sous ses yeux. Les heures défilaient et toujours rien ne s’offrait à eux. Le soleil déclinait doucement et disparaissait rapidement à l'horizon, faisant dorer sa lumière jusqu’à ce que les feuilles des arbres et des buissons de la rive soient nimbées de lumière d’or.

Alors qu’Aarwen observait les pupilles du sorcier, elle les vit changer. La couleur, l'éclat. Elle posait sa main sur la jour sa joue, pour l'aider à se calmer. Elle senti alors quelque chose de puissant et de convulsif s’accrocher à son poignet. Les doigts de Sho, tels des ficelles s'entre-nouants, s’écrasant contre la peau fragile d'Aarwen. La douleur se diffusait rapidement au point de sentir le pouls de son poignet cogner. Le sang affluait difficilement jusqu’au bout de ses doigts. La respiration du vieux sorcier été tremblante. Avec force, bien que la jeune femme se laissait faire, il écarta cette main de son visage pour s’éloigner rapidement d’elle, jusqu'au fond de la barque.

Il se mit à faire le cents pas de manière stressée et incontrôlée. Avec douceur et sans brusquerie, la jeune femme se laissa lentement glisser dans le fond de la pirogue. Ses pieds touchèrent le bois avec un petit claquement.

Toujours dans la même lenteur, elle fit trois pas et fit face à Sho. Celui-ci arrêta soudainement son mouvement incessant pour lui faire face également. Il s’adressa à elle, avec difficulté. Ses mots avaient du mal à s’aligner les uns à côté des autres et sa phrase était hachée. Il désirait qu’elle le laisse seul. Aarwen l’observait avec une expression neutre. Aucune dureté ne s’affichait sur son visage, bien qu’il lui demandait assez durement de s’en aller. Mais aussi, aucune pitié ni tristesse ni regard rabaissant car elle n’éprouvait rien de tout cela envers lui. Elle voulait simplement le regarder avec douceur et mystère.

La barque toucha sur la rive et fit légèrement basculer la jeune fille. Un silence long passa après qu’il se soit exprimé. Mais au lieu de tourner les talons et de repartir, là où il y avait du monde, de l’amusement au bar et peut-être du bon temps, elle s’approcha résolument du sorcier. Elle ne s’arrêta que lorsqu’elle fut très proche de lui au point de pouvoir sentir la respiration hésitante de Sho sur sa peau. Son parfum lui parvint aussi. Mélange de sueur, de cuir et de shampoing. Mais aussi une autre odeur particulière, qui était plus une émotion qu’un effluve. C’était comme une exhalaison de tristesse et de solitude. Ses yeux l’exprimaient également. Cette solitude, à la fois besoin et à la fois rejet. L’incarnation du paradoxe. Tout comme son physique assez spécial. Tout comme son prénom et sa personne.

Un sourire éclaira alors le visage d’Aarwen. Ce n’était pas de ces sourires forcés pour rassurer ou autre, c’était un sourire qui voulait partager. " Donnes moi un peu de ta solitude " disait-elle, " Afin que tu puisses te sentir mieux au moins quelque secondes " C’était une aide gratuitement offerte. La seule qu’elle pouvait donner. Mais sans sentiment de force ou d’obligation. Chacun était libre de faire son choix. Sa voix, faible murmure, se perdit immédiatement dans un souffle. Le silence du lac était tellement pesant qu’il parvenait à étouffer les mots. Un ruissaut doucement dans un bruit régulier, produisant un faible écho qui donnerait des frissons aux âmes trop sensibles. Lui seul rivalisait avec le roi silence.

Aarwen réfléchissait trop. Que faire ? La question tournait en boucle dans sa tête sans arriver à une conclusion. Et ce n’était quand même pas la fin... Son regard s’était perdu dans le vide, elle regardait Sho sans le voir. Elle se força à s’éveiller, trop soudainement. Ce fut comme une piqûre de moustique et un léger frisson la parcourut. Ses pupilles d’écorce brune croisèrent celles d’écorce bleue du sorcier. L’image de deux arbres s’imposa à la jeune femme. Elle était arbre feuillu et vert, garnie de son panache limbes alors que lui était arbre calciné, tenant encore debout par le miracle, dépouillé et nu et pourtant, irradiant de présence. L’étrange sensation d’être présent et absent à la fois.

Finalement, elle s’arrêta sur une décision. Après tout pour ne pas le brusquer, peut-être devait-elle partir. Et, si l’envie le prenait soudainement, il pourrait revenir la voir. Mais peut-être qu’à cet instant ce serait trop tard et la possibilité qu’elle se soit totalement refermée était loin d’être nulle.

- Sho…

Elle interrompit soudainement sa phrase. Un bruit lourd provenant du chemin menant au point d'eau lui parvint. Un raclement de gorge rauque, trop grave pour être féminin. Il s’agissait d’un homme. Et hormis le lac, il n’y avait rien d’autre dans cette direction. Un bruit métallique se fit entendre. Elle fixait machinalement le vide, se concentrant surtout sur les bruits. Sa poitrine se soulevait trop rapidement pour avoir un rythme respiratoire normal. Elle tremblait légèrement. Tout cela était dû à la petite frayeur que cela lui avait procuré. Sachant que Sho désirait être seul, elle avait trouvé cela embarrassant d'être restée, car à présent elle se disait qu'il attendait peut-être de la visite... Ou alors c'était peut-être difficile pour lui d’être vu par une tierce personne dans la situation dans laquelle il se trouvait à l'instant même.

Ensuite, ce fut le néant. Un grand trou noir ou elle s'enfonçait. Plus de souvenir après cela. Que c'était-il passé ? Impossible à dire... Ce fut alors le lendemain que Sho lui disait au revoir et disparu sans lui donner d'autre explication que de vivre pleinement sa vie...


* Flashback Off *

Aarwen maintenait, sans le remarquer, serrait toujours le jeune homme dans ces bras. Ce fut alors qu'elle sursauta légèrement, ne sachant pourquoi. Sa conscience n’était peut-être pas aussi tranquille qu’elle ne le pensait. De l’eau s’écoula sur leurs deux corps l'un contre l'autre. Une longue minute de silence s’échappa. Aarwen pensa qu’ils étaient à nouveau seuls. Alors, elle releva son visage vers celui du vampir. Ses yeux scrutaient le visage rayonnant de Kei. Elle regardait absolument tout. Sa chevelure, ses yeux, son nez, sa bouche, sa peau, son cou, tout, sans aucune gêne. Il détenait la grâce légère, la majesté imposante, la noblesse puissante et la beauté prédatrice. Aarwen se savait pourtant pas à qui l’apparenter. Un fascinant mélange quelque peu altéré par toute cette tristesse et solitude.

La jeune femme remarqua alors qu’elle le regardait avec beaucoup trop d’insistance, mais elle avait tellement honte de rien, qu’elle ne s’apercevait même plus de tout cela. Elle sourit, mélange de gêne et d’envie d’étirer les lèvres. L’atmosphère entre eux en était cependant tendue, comme depuis le début. Décidant d’annihiler ceci, quitte à passer un petit instant pour une imbécile, elle parla. Elle lui dit en baigayant le nom de son maître. Mais à l'annonce de ce prénom, Kei semblait tomber de haut et lui dit : " Je... Tu as bien fait de me le dire... Est-ce-que tu sais où il est, maintenant ? ". Bien fait ? Mais pourquoi ? Peut-être ce connaissaient-ils, tous les deux... Quant au lieu où il se trouvait, elle aimerait bien le savoir ! Il ne lui avait laissé aucun indice. Aucune trace quelconque pour qu'elle puisse le retrouver...

- Il ne m'a pas dit où il allait. Juste qu'il n'avait plus rien à m'apprendre et qu'il voulait profiter de la vie au maximum. Il est alors parti et je ne l'ai plus jamais revu depuis... Il me manque énormément !

Mais alor qu'elle se reculait pour regagner son dortoir, elle voulu lui rendre sa veste. Ce fut avec stupéfaction que la demoiselle le vit reposer la veste entre ses bras. Elle la serrait donc contre elle et il lui disait ensuite : " Gardes-la, au moins je serai sûr que tu penseras à moi. " Un petit sourire vint alors étirer sa bouche, respirant profondément le parfum embroisé qui s'échappait du tissus et qui l'enivrait d'une passion sans fin. Mais elle le vit se pencher et l'embrasser doucement à la commissure des lèvres. Un geste simple, mais qui représentait beaucoup pour elle. Sentant la douceur et la chaleur des lèvres du jeune homme, elle resentir d'innombrables frissons lui ramper dans le dos.

Alors qu'il ajoutait de sa voix douce et mélodieuse : " Si tu veux me revoir, je serai là ". Aarwen souriait toujours. Un sourire charmant et sincère faisant rayonner son joli minois de jeune femme. Il était donc d'accord pour qu'ils se revoient, s'il lui disait cela ! Sans s'en rendre compte elle était alors la jeune demoiselle la plus heureuse du monde en ce moment même !

- Je n'y manquerai pas...

Après quoi, elle le vit prendre son envol et disparaître aussi sûrement et rapidement qu'il lui était apparut. Il était parti... A cette pensée, la jeune femme eut comme une petite pointe douloureuse au coeur. Mais d'un coup, elle sentit un danger. Comme une menace qui flottait dans les airs et filait avec le vent. Alors qu'elle s'était perdue dans ses songes, après le départ de Kei, elle n'avait ni entendu ni fait attention aux deux personnes qui s'étaient approchées d'elle, par derrière... Mais là, une sensation bizarre, une petite voix intérieur résonnait en elle et lui disait de se retourner. Ce qu'elle fit. A peine Aarwen avait-elle fait un demi-tour avec son corps, que dans l'ombre, elle voyait deux personnes.Elle prit alors discretement sa baguette en main et dit un faible "Lumos", espèrant que ce n'était là, que deux autres élèves réfractères aux règles de cette école.

Malheureusement pour la jeune femme, la chance n'était pas au rendez-vous. Que vit-elle, alors que sa baguette éclairait l'endroit d'une lueur assez vive... Deux surveillants. Et d'après leur visage, il s'agissait certainement de deux anciens mangemorts ! Aarwen voyait que les yeux qui se tenaient face à elle étaient froids, sans expression. Elle n'avait aucune confiance en ces deux surveillants ! Elle aussi les regardait les yeux remplis de haine et de méchanceté. Aucun mot n'était prononcé. Juste des regards profonds et intenses. Un mangemort le restait toujours. Même s'ils étaient moins cruels qu'avant, ils ne pouvaient pas toujours nier et refouler leur vrai nature. Elle se méfiait donc d'eux et n'avait certainement pas tort...

En quelques fractions de secondes, tout ce que lui avait enseigné Sho lui repassait devant les yeux. Il lui répetait toujours les mêmes mots : Concentration, anticipation, rapidité, calme, force et détermination. Elle se concentrait alors au maximum, ne pensant plus à rien d'autre. Prête à agir avec sa baguette et avec rapidité à la seconde près ou elle anticiperait un mouvement quelconque de leur part. Elle restait calme. Pour elle, la colère était un sentiment de faiblesse, d'incontrôlation de sois-même. La force, elle l'avait toujours quoiqu'il arrive et en toutes circonstances. La belle demoiselle aimait aller jusqu'au bout des choses. S'imposer des buts dans la vie, sans pour autant se fixer aucune limite.

Elle voulait s'en sortir seule. Il n'était pas question d'ennuyer encore une fois Kei. Elle ne voulait pas qu'il ait des ennuis ou qu'ils soit blessé de par sa faute. Jamais, au grand jamais elle ne se le pardonnerait. Ainsi donc, elle ne faisait aucun bruit pour ne pas l'alerter. Cependant, elle ne fuierait pas les deux personnes qui se tenaient devant elle. Aarwen tenait à sa fièreté et ne voulait pas leur faire plaisir !
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Mer 20 Aoû - 1:16

L'humidité oppressante de la foret, le clapotis de l'eau tombant des arbres secoués par le vent, mêlé au son que produisaient ses bottes sur le sol. Il ne savait plus ou il était, c'était la première fois qu'il se sentait perdu dans le parc de Poudlard. Surement parce qu'il pensait a beaucoup trop de choses en même temps, il était assailli par un panel de sentiments qu'il avait su combattre pendant longtemps.

D'abord, il y avait Aarwen. Il regrettait, maintenant de lui avoir laissé l'espoir qu'entre eux, ils pourraient se passer quelque chose. Ou alors est ce qu'il avait besoin, lui aussi, d'etre aimé ? Il s'en voulait d'avoir fait passer ses désirs personnels avant la sécurité de la jeune femme. Ce n'était pas un jouet, ni pensez pas. Chaque vie avait une grande valeur, et encore plus celle de la Gryffondor. Il tenait énormément a elle et cela lui faisait trop peur.

Puis il y avait d'un autre coté Sho. Il se rappelait de ses traits en détails, de ses cheveux courts, blonds et épais, de ses tresses, de son visage au traits parfaits, angéliques et mystérieux, de son sourire capable de faire fondre la plus dure des glaces. Ce visage le hantait depuis des années. Il essayait vainement de l'effacer de son esprit pour ne plus souffrir, mais il était impossible. C'était devenu une nouvelle sorte de drogue.

Il avait besoin de courir, oui, c'est ca, il avait besoin de courir sous la pluie, pour se donner l'illusion qu'il avait une destination. Courant, trébuchant, haletant, et trempé maintenant qu'il n'avait plus sa veste, le jeune homme essayait d'oublier qu'au fond de lui, il ressentait cette légèreté et cette euphorie que provoquait l'amour, le vrai.

Mais il s'arreta. Quelque chose venait de le frapper. Il revint sur ses pas, et regarda l'endroit ou normalement devaient se trouver les deux patrouilleurs. Mais il n'y avait personne, hors ils auraient du etre revenus, depuis.

Une désagréable impression l'assaillit. Il coupa a travers les buissons, et se retrouva de nouveau a découvert. L'endroit ou le jeune homme avait quitté la gryffy était a un peu plus de 500 mètres. Et une forte lumière en provenait. Pourquoi était elle toujours las bas ? Pourquoi n'était elle pas rentrée.

N'hésitant pas une seule seconde, il s'éleva dans les airs, des ailes invisibles frappant l'air turbulent. Et il fila vers le pan de chateau ou il se trouvait quelques minutes auparavant. Il avait raison, Aarwen était toujours bel et bien la, mais elle n'était pas seule, en effet, elle était aux prises avec les deux gardiens.

S'agrippant a un rempart de pierre, a une dizaine de mètres du sol, il se fit le plus discret possible. Autant dire que ces idiots de mangemorts ne le remarquèrent pas du tout.

-Range moi cette baguette, petite.

Dit le premier mangemort d'une voix calme. Une deuxième chose le frappa a cet instant. Cette voix n'appartenait pas a l'un des patrouilleurs qu'il avait rencontré en début de soirée. Non, c'était quelqu'un d'autre qui se cachait sous cette cape. Il ne fallait pas être devin pour savoir que cet homme et son acolyte n'avaient rien a faire dans ce parc.

-J'ai dis lache ta baguette ! rugit il.


Il y eut une étincelle et la baguette de la jeune femme s'échappa de sa main. La main du vampire glissa un peu du rempart en pierre. Le deuxième mangemort brandit sa baguette et prononca plus calmement et froidement.

-Endoloris...

Malheureusement, Kei ne fut pas assez rapide pour l'empecher de jeter ce sort. Il se lacha, filant a toute vitesse vers la trajectoire du sort si rapide que meme Aarwen et lui n'aurait put l'éviter. Il retomba sur ses pieds devant la gryffy, et le sort le toucha de plein fouet.

Rien de mieux pour le mettre dans une colère noire. Il n'y avait plus de doutes, ces hommes étaient de véritables mangemorts, et non des mangemorts convertis qui n'auraient pas osés jeter un endoloris a une innocente. La douleur était fulgurante, telle qu'il poussait un véritable hurlement de douleur.

Mais par la suite, il fut plus rapide qu'eux, plus rapide que l'éclair. Avant meme qu'ils n'aient pu jeter un nouveau sort, il les transperca tous deux de son épée. Ils auraient put mourir, c'est sur.

Mais lorsqu'il se retrouvèrent a terre, le jeune homme releva sa manche, et passant la lame de son sabre contre ses veines, il fit couler quelques gouttes de sangs sur leurs blessures, qui cicatrisèrent presque instantanément. Sortant sa baguette, il leur lança un sort de ligotage.

C'était comme si d'un seul coup, le sortilèges faisait son effet et lui enleva toutes ses fonctions vitales, la terre vacilla, il lâcha sa lame qui émit un sifflement strident. S'agenouillant dans l'herbe, il était la sans être vraiment la, un petit filet de sang sombre coulant de la commissure de ses lèvres jusqu'à son menton. D'où venait il ? Personne ne le savait.

Les sortilèges comme "Endoloris" avaient des effets plus dévastateurs qu'"Avada Kedavra" sur le jeune immortel. Il avait déjà vécu de genre de moment plus d'une fois et personne ne peut comprendre quel enfer de douleur il pouvait vivre pendant ses longues minutes.
Il appuya ses mains sur l'herbe, pour s'empêcher de s'effondrer, et s'efforça a lutter.

[Je sais, c'est répétitif mais je n'avais pas d'idée]
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Mer 20 Aoû - 3:03

Alors que le silence était pesant et loud depuis maintenant un petit temps, un des mangemorts fit résonner sa voix glaciale et sèche aux oreilles d'Aarwen. Il disait : " Ranges-moi cette baguette, petite ". Petite ? Il se fouttait d'elle là ! S'il croyait vraiment qu'elle allait lui obéïr, il allait tomber de haut en comprennant qu'elle n'en ferait rien du tout ! Elle faisait toujours ce qu'elle voulait, quand elle voulait, où elle voulait, comme elle voulait ! Point barre ! Personne n'avait à lui dicter sa confduite ou à lui dire ce qu'elle avait à faire !

Mais c'est qu'ils insistaient, les deux vauriens ! L'un des deux répetait avec acharnement : " J'ai dis lâche ta baguette ! ". Toujours prête pour emmerder son monde, Aarwen rétorquait d'une voix moqueuse et pleine de méchanceté :

- Il me semblait que je devais la ranger, pas la lâcher !

Mais elle entendit un : "Expelliarmus". Elle vit alors sa baguette se projeter dans les airs et atterrir quelques mètres plus loin. Cependant, Aarwen eut à peine le temps de réagir qu'elle entendait déjà l'autre mangemort crier : " Endoloris ". Ce qu'elle vit alors devint rapide. Des fragmentations du temps se mirent en marche. Trop rapide pour réagir. Mais soudain tombé de nul part, quelqu'un vint se mettre devant elle et reçu le coup à sa place. Elle clignait quelques fois des yeux avant de se rendre compte qu'il s'agissait de Kei. Comment avait-il su ? Comment avait-il comprit ? Elle ne savait pas. Mais elle fut rapidement éveillée de sa torpeur quand elle entendit un cri de douleur. C'était Kei qui souffrait. Encore une fois à cause d'elle !

Malgré le fait que la jeune femme ne se laissait pas facilement submerger par la colère, elle la sentit monter en elle. Même Sho n'avait jamais réussit à la mettre dans un tel état de haine qu'il n'avait jamais pu entre-voir pleinement l'étendue de sa force. La colère, la haine, la douleur qu'elle ressentait... Elle ne pouvait plus tenir ! Elle sentit alors son coeur s'emballer, sa respiration s'accelerer et devenir saccadée. Elle remblait fortement, d'énervement. Faisant bouger le sol sous ses pieds. Tel un léger mais assez fort tremblement de terre. Les pupilles dillatées, le rouge aux joues. Elle faisait peur.

Oui, Aarwen avait beau être ce qu'elle était, elle ne supportait pas qu'on touche aux personnes qu'elle aimait. Soudain les éclaires allumaires passivement et vivement le ciel sombre jusque là. Le tonnaire se mit à gronder brisant le silence qui les entourait alors depuis tant de temps. Ses pieds s'élevèrent de quelques centimètres du sol tandis qu'une bourrasque de vent les prennaient tous de plein fouet. Le regard noir par la la dillatation qui cachait ses iris déjà fort sombres, elle tendit une main vers sa baguette qui s'éleva du sol très rapidement, tel un éclair pour venir se poser dans la paume de sa main.

C'est alors qu'elle vit les deux mangemorts se déligoter des liens qu'avaient envoyé Kei pour les attacher. Ils se mirent à courir. A la vue de la jeune fille dans tous ses états, peut-être ? Ne sait-on jamais... Mais s'ils croyaient qu'après l'avoir énervé de la sorte, ils allaient s'en tirer sans un bobo, ils se trompaient lourdement ! La baguette dirigée vers eux, elle s'écria :

- Locomotor Mortis !

Les jambes paralisées, ils s'arrêtèrent instantannément et tombèrent à même le sol. Un regard méchant porté en leur direction, un raclement de gorge retentait dans l'air pluvieux. Ce sort fut rapidement rejoint par un :

- Levicorpus !

Ainsi donc, les deux mangemorts étaient soulevés dans les airs, par les chevilles. Les ramenant près d'eux. Elle les regardait avec son air hautain très habituel chez elle. Les faisant monter haut dans le ciel, elle arrêtait immédiatement le sort, les laissant retomber très lourdement sur le sol dur et rocailleux. Ils n'en avaient pas encore une assez. Ils n'auraient pas dû toucher à Kei ! Le prix à payer serait terrible ! C'est alors qu'elle criait d'une voix rauque et pleine de haine à revendre :

- Sectumsempra !

Oui, elle voulait qu'ils souffrent. Autant que Kei en ce moment même. Il allaient ressentir la même chose, en dix fois plus fort, bien sûr ! Pour qui se prennaient-ils ? S'il fallait en venir à les tuer, elle le ferait ! Sans pitié ! Sans remord ! Juste comme ça, comme si ce geste était tout à fait normal. Toujours cette haine et cette colère montée en elle, ne sachant plus du tout se contrôler, elle pointait sa baguette vers les deux mangemorts et criait :

- Diffindo !

Un sort crié beaucoup plus fort que pour ce simple "Lumos". Ciré plus fort, donc beaucoup plus puissant. Mes deux bouffemorts se tordaient et criaient de douleur. Quel plaisir, quelle excitation, quelle jubilation d'entendre cela ! Bah quoi ? Ils payaient, tout simplement ! Ils avaient soufferts, ils allaient maintenant quitter ce monde à jamais ! Oui, quand Aarwen faisait quelque chose, elle ne le faisait pas à moitié ! De plus la colère qu'ils avaient fait naître en elle ne la rendait plus trop capable de contrôler ses faits et gestes. Elle n'était plus elle même. Comme manipulée par une force invisible. C'était le cas ! Cette force s'appellait l'agressivité, l'emportement, la fureur... Prenant son poignard, la lame dans la main, le lançant sur l'un des mangemorts. Ensuite, elle se baissait pour ramasser le sabre de Kei qui trainait sur le sol. Dans un dernier levé de bras, elle empala l'autre personne qui émit alors son dernier souflle.

Ils n'étaient plus là, plus de danger. Mais elle se sentait faible, maintenant. Tous ces sorts l'un à la suite de l'autre exigeaient énormément d'énergie afin d'être lancé. Elle se sentait vidée de son énergie, mais pas tout à fait. Ses pieds qui nageaient à quelques centimètres du sol recontrèrent à nouveau le touché de la terre. Elle retombait assez lourdement. Mais Kei souffrait toujours. Alors, dans un dernier élan d'effort, usant le peu d'énergie qui lui restait après un tel sort, car elle n'en avait pas l'habitude, elle se penchait au dessus du vampir, posant à présant sa main sur son dos elle dit alors à haute et très forte voix :

- Dolor oris dispereo is ire perii nunc !

Le même sortilège qu'elle avait prononcé tout à l'heure, pour faire partir la souffrance. Après avoir usé ses dernières forces pour faire cela, la jeune femme se laissait tomber lourdement et les yeux fermés sur le sol. Respirant rapidement, toussant sous la pluie.


Dernière édition par Aarwen MacGregor le Mer 20 Aoû - 17:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Mer 20 Aoû - 12:26

Ps: Pour les sortilèges impardonnables ça m'étonnerait que tu puisses les utiliser sans faire partie de l'ordre ou même sans être auror , alors pas de superpuissance avant l'âge requis , car sans améliorations ton personnage est déjà au niveau basique... Donc que les sortilèges formulés à haute voix c'est tout. Tu vois mon personnage est amélioré mais je ne pense pas qu'il serait en messure d'user lui-même de l'endoloris et des autrsa lors un peu de respect pour le réglement merci.

Wink
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MessageSujet: Re: Moon Child [Fe]   Moon Child [Fe] Play211Mer 20 Aoû - 18:16

Achevez moi...

Sa propre voix se perdit, se déforma dans un véritable trou noir,une série de flashs, de cris, de paroles, de lumière aveuglante...

Ses membres étaient aussi durs que de la pierre, et cette désagréable sensation,il ne la connaissait que trop bien. Tout ce qu'il n'avait vu, pendant 15 ans, s'était ce voile blanc, que de temps en temps, des visiteurs opportuns soulevaient, puis abandonné. Il en avait vut des dizaines, des centaines peut être, il ne savait plus. Quelle année ? Quel jour était il ? Il ne savait plus il avait oublié.Il avait perdu 15 ans de sa vie submergée dans un noir glacial, désagréable.

Il n'y avait plus de jours, ni de nuits, il ne vivait plus, ou en tout cas, sa vie ne lui appartenait plus. Tout ce qui le tenait éveillé jour et nuit était sa douleur constante, cette douleur qu'il aurait voulut voir disparaitre, il aurait tout donné pour mourir, en cet instant.

Il se souvenait,de ce jour, ou il avait rencontré Sho. Son ami, son sauveur.

" De longues années ont passées... Kei... j'ai oublié mon nom, j'ai oublié qui j'étais, d'où je viens, comment je suis arrivé ici... Je suis à présent une statue de pierre, poussiéreuse, oubliée dans un recoin du château... Comment en suis je arrivé là ?... Je ne m'en souviens plus...

Je ne suis plus rien... Je le sais... Je le sens.... Je ne peux pas bouger... Mais tout est différent... En quelle année sommes nous ? Quelle importance...
Des bruits de pas résonnent entre les murs, je les entends, quelqu'un approche, et je n'entend même plus ma propre respiration depuis longtemps, je n'entends plus battre mon cœur... Pourtant... J'ai peur... Peur que ce soit la fin pour de bon cette fois, peur peut-être qu'au contraire cet enfer s'éternise, j'ai peur, peur de cet avenir que signifient ces changements, ces pas... Depuis combien de temps suis je là ?...

Le souffle se fait entendre dans la pièce, la présence est ici, je la sens, je l'entend... Seigneur... Qui es tu ? Que veux tu ? Quel est ce bruit ? Tu caresse un portrait, le bruit de ta peau sur la toile, je reconnaîs aisément... Un pas, encore un autre, tu te rapproche de moi... Tu effleure à présent la petite table... Un autre pas, je sens tes doigts glisser sur le draps poussiéreux... Tu t'apprêtes à le retirer mais... Non ! Je t'en prie... Ne fait pas cela !...

Il est trop tard... J'ai sentis le draps glisser sur la surface de pierre qu'est devenue ma peau... Bon sang... Vas tu me recouvrir et me laisser une nouvelle éternité sous ce drap, caché et répudié comme une épouse indésirée ?... Je t'en prie, achève moi... Accorde moi la paix... Le repos éternel... Libère moi, qu'enfin je puisse rejoindre ma mère..

Ce contact sur la joue...
Une douce chaleur s'empare de mon corps, de tout mon être, c'est ton sang que je sens sur mes lèvres ? C'est ta vie que je sens couler dans ma gorge ?...
La pierre se fissure, la peau de marbre craque, elle s'effrite... Je sens enfin mon corps remuer... Je peux enfin respirer, je peux enfin bouger, abattre mes paupières, tourner la tête vers toi... Je peux enfin te voir...

Tu m'as libéré, je m'incline pour t'en remercier... Je connais déjà ton nom, mais ton âme m'est fermée comme un secret bien gardé... J'ai oublié... Oublié bien des choses...
Mais je sais que jamais je ne te quitterai. "


Le jeune homme revint soudainement sur terre. Comme frappé d'une massue. Il vit le sang, couler entre ses doigts.Tout était calme, a présent, quelque chose avait changé. Il posa son coude sur le sol, et cligna plusieurs fois des yeux.

A coté de lui, un corps reposait. Celui ci était bien trop fin pour être celui d'un mangemort. Il posa sa main sur sa hanche, et la fit pivoter avec douceur. Il aperçut le visage livide de la belle gryffy, tenant dans sa main droite le sabre du samouraï, qui sifflait tel un serpent en colère. Et de l'autre la dague tachée de sang.

Qu'avait telle donc bien put faire ? Si elle les avait tué, il y aurait sans aucun doute des représailles. C'était peut être tous les deux des mangemorts, mais l'autorité estimaient qu'ils devaient être jugés pour leurs crimes.

-Aarwen...murmura t'il

Il fut éttoné de ne pas reconnaitre sa propre voix. Elle était tremblante. Oui il avait peur, peur pour la vie de la jeune femme. C'est toujours dans les moments difficiles, que l'ont se rend compte, combien on tient aux gens.

Il la souleva avec douceur. La pluie était vraiment très drus, et il ne trouva, pour la mettre a l'abri, un petit encastrement dans le mur. Il passa sa main sur le visage sans couleur de la jeune femme, la serra avec douceur dans ses bras.

-Allez, réveille toi...

Il tapota sa joue pale. De toutes les manières possibles il essaya de la réanimer. Et en désespoir de cause, peut être dans l'espoir que tout se passerait comme dans les contes de fées, il embrassa les lèvres glacées de la jeune femme.
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