A l'abri du Vent (PV avec Michaël)

Elle lutta contre ses profondes convictions mais le froid finit par vaincre. Michael s'écarta et détourna poliment le regard alors qu'elle se déshabillait en partie. Quand il regarda de nouveau, elle était en soutien gorge mais étonnamment calme.

Il s'en voulut de l'avoir mise dans cette situation gênante et sortant sa baguette s'empressa de lancer un sortilège de séchage aux vêtements de la jeune femme.

Qu'est ce qu'on fait maintenant? C'est une bonne question. à moins de nous mettre á raconter les histoires de nos vies, je ne vois rien de mieux. Au moins en bavardant, le temps passera plus vite.

Pendant l'heure qui suivit il mit tout son entrain pour montrer sa facette amusante, sans aucune arrière pensée il fit le clown, raconta des anecdotes plus hilarantes les une que les autres, la faisant pleurer de rire et oublier le mauvais moment. Le feu les maintenait au chaud mais le temps passant ce fut la faim qui se chargea de les ramener à la réalité.
Dehors la pluie semblait avoir baissé d'intensité et un pâle rayon de soleil perça à travers les antiques vitraux.

Bon, je pense qu'on peut envisager une sortie. Espérons qu'il y ait une auberge dans le coin, nous pourrons nous restaurer et si la moto reprend ses esprits on continue voyage. Tu as trop mal encore? tu crois que tu peux marcher un peu?

L'heure suivante passa à la vitesse de l'éclair. Michael lui raconta diverses histoires de sa vie et elle ne put s'empêcher de rire. Vraiment, elle ne se rappellait palus la dernière fois où elle avait rit ainsi !
La chaleur du feu leur procurait un certain confort et leurs habits séchèrent assez vite.
Elle hocha la tête à son idée de trouver où se restaurer.

Il y a une petite aubege à quatre ou cinq kilomètres au Nord. Ils y servent un très bon ragout !

Elle se leva doucement et s'appuya légèrement sur sa jambe blessée. Elle serra les dents pour ne pas crier. La station assise avait engourdi sa jambe.
Elle se rassit et regarda Michael.

Tu devrais partir tant que la pluie a cessé. Je vais encore me reposer un peu et je partirais ensuite.

Si elle continuait son chemin avec lui, il voudrait savoir où elle habite et pour le moment elle n'avait aucun lieu. Pas besoin de l'inquiéter, ici elle était très bien.

Michael s'était rhabillé, content devant la perspective de pouvoir quitter cette église mais les derniers mots de Kendra l'arrêtèrent net.

Tu penses rester ici? Pas question, ma belle, toi tu viens avec moi, même si je dois te porter, je ne vais pas t'abandonner ici, tu es blessée et puis...tu as aussi faim, non?

Il était décidé à partir avec elle, jamais il n'aurait laissé la jeune femme blessée dans cet endroit abandonné.

On va faire une chose, tu serres les dents et on va jusqu'à la moto. Tu lui jettes un coup d'œil, avec un peu de chance et tes connaissances en mécanique moldue on pourra se virer d'ici à très bonne vitesse. On arrive à l'auberge et on déguste un plat de ce succulent ragoût...rien que d'y penser, mon estomac gargouille misérablement.

Mais elle s'était rassise et repris son air têtu, s'il avait pensé l'avoir amadouée avec ses pitreries, vraisemblablement il s'était lourdement trompé et cela le mit en colère et quand Michael De Brent se fâchait pour de bon, il fallait s'attendre au pire. Il avait sorti sa baguette et la pointait sur Miss Zelinsky d'un air vraiment mauvais.

Tu choisis: de bonne ou mauvaise façon. La bonne, tu me suis gentiment. La mauvaise, je te jette un Impero et fin de l'histoire. Je ne me foule pas trop pour les règles du jeu, vois tu. Tous dans ma famille sont des Mangemorts de bonne souche, j'ai ça dans le sang! Commence à marcher!

Et voilà ! Michael jouait encore au têtu ! Ne pouvait-il la laisser cinq minutes tranquille !
Elle renfilla son tee-shirt et son pull et le regarda.

Je ne te demande pas de m'abandonner mais de me laisser vivre ma vie comme je l'entend ! Et puis de toute façon, je n'ai pas faim dit-elle en croisant les bras.

Comme pour contredire ses paroles, son ventre se mit à gargouiller. Elle rougit.

Je vais t'aider à réparer ta moto puis je reviendrais ici. Pour le moment, j'habite ici et je suis très bien !dit-elle d'un air boudeur.

Elle soupira en le voyant pointer sa baguette sur elle. Elle ferma les yeux et passa une main sur son visage. Décidement Michael ne changerait vraiment jamais ! Il fallait lui obéïr ou en subir les conséquences !

Je vois que tu ne me laisse pas le choix ! dit-elle en se levant.
Elle leva les mains en signe de paix.

Ok, je te suis mais ne t'étonnes pas si je te ralentis !

Elle s'avança doucement vers la porte. Que se passerait-il arriver à l'auberge ? Comment les propriétaires allaient-ils l'accueillir après sa précédente visite ? Elle le saurait bientôt !

Elle était la plus piètre menteuse qu'il ai connu. Ou le prenait pour un pauvre d'esprit. Comment pouvait elle prétendre qu'il croit qu'elle vivait dans cet endroit miteux? C'était vexant.
La menace de l'Impero fit son effet et la voilà qui levait les mains, acceptant sa défaite.

Voilà qui est beaucoup mieux! T'en fais pas, si tu fais trop de chichis et ralentis trop la marche, je te pique le derrière avec ma baguette pour que ca bouge.

Il la vit avancer vers la porte en faisant des efforts pour ne pas boiter ou montrer sa douleur mais il savait qu'elle souffrait, alors sans demander son avis l'enlaça par la taille et prenant son bras le passa autour de son cou.

On ne filera pas comme le vent mais on y arrivera ensemble. Allez, on y va pour la promenade.

Ce ne fut ni trop loin ni si dur. La moto n'était pas aussi loin qu'il l'avait supposé et après un examen de l'experte, il s'avéra que ce n'était qu'un mal mineur qu'elle répara en un tour de main, en gagnant tout son respect et admiration.

Tu es sacrement douée, toi. Chapeau! On y va, alors. Monte et accroche toi bien.

Il mit en marche le puissant moteur puis se tourna vers Kendra qui se tenait derrière lui, figée comme un poteau.

Quand je dis que tu t'accroches, c'est que tu dois t'accrocher à moi comme si ta vie en dépendait pas comme une débutante à sa première valse, entendu?

Un instant plus tard, ils filaient sur la petite route de campagne comme s'ils avaient le Diable à leurs trousses.

Lorsqu'il l'attrapa à la taille pour l'aider, Kendra lui jeta un regard surprit mais se laissa faire.

Merci Michael !

Pour une fois, elle acceptait de l'aide. Pourtant ce n'était pas son truc !
Doucement, ils avançèrent et bientôt elle put s'accroupir devant la moto. Après quelques minutes à bricoler, elle se redressa et s'essuya les mains sur son pantalon.

Maintenant ça doit fonctionner !

Michael enfourcha la moto et la démarra. Kendra sourit quand celle-ci se mit à vrombir comme un sou neuf. Elle s'installa à l'arrière mais hésita à s'accrocher. Encore une fois, Michael mit son grain de sel et elle l'attrapa à la taille en soupirant. Sa joue contre son dos, elle se laissait aller. Le vent sifflait à ses oreilles et la chaleur du corps de l'auror lui faisait oublier tout.
Quand Michael s'arrêta devant l'auberge, Kendra descendit et recula. Elle fixa son regard sur la porte d'entrée. Bientôt celle-ci s'ouvrit sur un homme assez baraqué qui s'avança à grand pas vers elle.

"Tu n'es pas la bienvenue Kendra ! Dégage de là !"
Marc ! je veux juste manger ! Je repars après ! C'est promis !
"Non !! Tu n'as pas payer la dernière fois ! Et tu me dois toujours un service !"
Tu sais que je ne paye pas en nature ! Je te l'ai déjà dit !
"Alors ! Dégage ! Pas d'argent, pas de repas !"

Kendra soupira et jeta un coups d'oeil à Michael.

Ecoute, tu n'as qu'à aller manger, je vais t'attendre ici. dit-elle en s'appuyant sur la moto.

Pour un accueil, s'en était un. À peine arrivés devant l'auberge, un costaud de mauvaise allure en sortit et commença à traiter Kendra d'une façon inacceptable.

Michael descendit de son gros engin et avança vers l'homme en prenant son air des mauvais jours.

Ça vous dirait de me répéter toutes ce gentillesses, à moi? Si mademoiselle, qui est mon amie, vous doit un service quelconque, je me ferai un plaisir de le payer mais si vous exigez un payement en nature...là, je devrai me contenter de vous casser la figure, ça vous va?

Kendra voulut l'empêcher de se mesurer au bonhomme mais Michael ne le pensa pas deux fois. Avec un plaisir plus qu'évident, il lui fonça dessus et les deux roulèrent sur le sol. La belle bagarre qui s'en suivit! L'aubergiste avait beau être baraqué comme un taureau, Michael était plus jeune, plus agile et surtout rompu aux arts de la lutte à main nue. L'affaire fut expédiée en moins de deux et en s'essuyant la poussière de se vêtements, l'auror retourna auprès de la jeune femme.

Je ne sais pas ce que tu as fait, ni ce qu'il voulait mais c'est arrangé, mais je crois qu'on ne goûtera pas ce fameux ragoût! Si tu lui dois de l'argent, je le lui donne et on a la paix, si c'est qu'il voulait est coucher avec toi...je décline l'honneur.

En souriant, il la prit par le bras et l'aida à monter sur la moto.

Je suppose que quelque part...il doit bien y avoir une endroit pour manger dans ce coin. Au prochain village, on verra bien...ou tu es en dette avec tous les aubergistes de la région?

Kendra fut effrayée quand elle vit Michael s'avançait vers l'homme.

Non, Michael, arrête !

C'était peine perdue ! Une bagarre suivit et Kendra regarda avec impuissance les deux hommes roulés dans la poussière. On voyait la formation d'auror car Michael eut rapidement le dessus.
Lorsqu'il revint vers elle, Kendra baissa la tête avec l'air d'une petite fille prise en faute.

Je lui dois un repas, une chambre et ... quelques meubles cassés. murmura-t'elle. Comme je n'avais pas d'argent, il m'a proposé de le rembourser en nature, ce que j'ai refusé. Je me suis donc enfuie sans payer.

Il l'aida à remonter sur la moto. Elle se cramponna à sa taille et se cacha le visage dans son dos.

C'était mes seules dettes, enfin, ... je crois !

Elle était émouvante avec son air attrapée in fraganti. Michael secoua la tête en laissant échapper un petit rire moqueur.

Sous ces dehors de demoiselle innocente, tu es un vrai danger public, Miss Gryffondor.

Il retourna auprès de l'aubergiste qui en le voyant s'approcher renonça à son intention de se relever mais Michael n'avait aucune intention de le frapper de nouveau, au lieu de cela il sortit quelques livres de la sa poche et les lui mit dans la main.

Je pense que ça payera largement la dette de mon amie.

Kendra l'attendait, juchée comme un moineau sur la grosse moto.

Alors, on y va!
...

Le soir était déjà tombé lorsqu'ils arrivèrent enfin devant une autre auberge de campagne. Il faisait froid et la pluie s'était remise à tomber en mode crachin insistant. En entrant dans l'accueillant salon occupé par une vingtaine d'asiatiques souriants, leur premier réflexe fut d'aller vers la cheminée où ronflait un superbe feu.
L'aubergiste, cette fois une femme d'aspect aimablement maternel, sympathisa d'immédiat avec les jeune gens, conquise irrémédiablement par la sourire d'ange de Michael et le regard de douce sainteté de Kendra. Un petit couple céleste, si on en croyait qu'aux apparences.

Nous allons passer la nuit ici, pas question de suivre la route. Ne fais pas cette tête. Ce n'est pas ma faute si la seule auberge de la région est pleine à craquer de touristes coréens. Encore heureux qu'on ait pu dénicher une chambre.

Et voilà ! Maintenant, c'est à Michael qu'elle devait de l'argent ! Kendra soupira et s'accroucha à la taille de l'auror. Ils repartirent à la recherche d'une autre auberge.

A peine entrer, Kendra se dirigea vers la cheminée, il est vrai que la pluie qu'il s'était remise à tomber les avait passablement détrempé et elle avait hâte de prendre un bon bain bien chaud.
Elle regarda Michael qui était en train de discuter avec l'aubergiste tandis que celle-ci lui jeta un regard souriant. Kendra répondit par un petit geste sympatique de la main puis replogea dans la contemplation des flammes.
Quelques minutes plus tard, Michael vient lui annoncer qu'il ne restait plus qu'une seule chambre. Elle lui lança, encore une fois, un regard noir puis se planta face à lui.

J'espère au moins qu'il y a une baignoire ! J'ai besoin d'un bon bain chaud pour me réchauffer ! dit-elle en croisant les bras.

Ensuite, elle pourrait toujours dormir au sol. Après tout, elle avait l'habitude de dormir n'importe où.

Les préoccupations des femmes sidéraient toujours Michael! Ils venaient de parcourir on ne sait combien de kilomètres sous la pluie et par un froid de canard. Il mourait en plus de faim et était sûr qu'elle aussi et la jeune femme ne pensait qu'à une baignoire!

Avant de penser à ça, moi je veux manger, sinon je tombe dans les vapes. Je n'ai pas vu un quignon de pain depuis ce matin et un gars de ma taille, ça doit manger pour vivre.

Il l'entraîna vers l'unique table libre, dans un coin, sans soucier des regards de l'assistance coréenne dont les commentaires allaient à train de poulailler en folie.

On est sales, on en a marre...mais on mange d'abord.

L'aubergiste en personne se charge d'eux et ils eurent droit à un dîner succulent, arrosé d'un petit vin trés agréable qui leur fit un grand bien.

Voilà, après ce repas, je me sens mieux. Maintenant on peut monter à la chambre. L'aubergiste m'a assuré qu'elle pourrait nous trouver quelque chose à mettre pendant que nos vêtements sèchent. Et oui, il y a une fichue baignoire dans notre chambre, tu peux prendre un bain pendant que moi j'attendrai ton bon vouloir pour prendre une petite douche...à moins, bien sûr que tu sois si généreuse et que tu me laisses partager ton bain.

Il débitait des inepties sans perdre pour autant son air angélique. Kendra, elle commençait à perdre son aura de sainteté à en juger par l'éclat de ses yeux.

Kendra se laissa guider vers la table. Elle s'installa et le regarda manger. Elle se rendit compte que finalement, elle aussi, elle avait faim.
Le repas fut délicieux et très fourni. Elle appréçia également le vin, malgré qu'elle n'avait pas l'habitude de boire. D'ailleurs, elle avait à peine bu deux verres et elle avait déjà la tête qui tourne.
Elle fixa Michael des yeux et mit plusieurs minutes avant de réagir à ses idées grotesques.

Mais pour qui me prends-tu ! dit-elle en haussant la voix. Je ne suis pas une de ses filles faciles que tu peux mettre dans ton lit comme tu veux ! Il faudra chercher ailleurs mon gars.

Elle se leva rageusement, faisant tomber sa chaise. Puis sans un mot, elle se dirigea vers les escaliers qui montait aux chambres.
La main sur la rampe, elle s'arrêta en réalisant que c'était Michael qui avait la clé. Elle fit demi-tour et revint vers lui. Elle se planta devant l'auror et tendit la main.

La clé s'il te plaît ! dit-elle d'un ton brusque.

Autour d'eux, le silence s'était fait et tout les regards étaient braquer sur eux.

Elle en avait , du brio , l'ex Gyffondor! Avec un sens inné de la scène, elle se leva en renversant sa chaise et le tout, après avoir déclamé un discours vibrant de colère mal contenue. Manquaient que les applaudissements.

D'un air de reine offensée, Kendra avait quitté la salle, suivi par les vingt regards des vingt coréens. Une minute de plus et on exhibait les cameras. Michael s'appliqua à se rendre invisible dan son coin. Toutes les femmes présentes le fusillaient du regard, quoique certaines avaient l'air de se demander pourquoi elles n'avaient pas droit à des propositions similaires d'un mec comme lui.

Mais voilà que Miss Zalinsky revenait à la charge pour demander la clé.

Je suis désolé, Gryffy...ce n'était pas mon intention que tu te fâches tout rouge. C'était tout juste pour plaisanter. Je n'ai jamais supposé que tu étais une fille facile ni rien de semblable.

Son regard consterné, de pécheur repenti valait un Oscar.

Mais maintenant, souris. Sois bonne...sinon on va être célèbres en Corée. On monte ensemble et on oublie le malentendu. S'il te plaît! Si tu me laisses seul ici, ces femmes vont me lyncher...tu pourrais faire semblant de me pardonner. Juste pour le public, hein?

Kendra regarda autour d'elle et remarqua enfin les regards. Elle hésitait à le planter là et à quitter la salle mais vu que tout le monde les prenait pour un couple, autant jouer le jeu. Un sourire discrêt passa sur son visage.

Très bien !

Elle attrapa Michael par le devant de sa chemise et l'obligea à se lever puis elle passa ses bras autour de son cou et l'embrassa langoureusement.
Autour d'eux les regards se firent plus tendre.
Kendra lâcha enfin Michael et le prit par la main pour quitter la pièce. Une fois hors de vue des coréens, elle s'éloigna de lui et croisa les bras.

Bon, on y va ! Je commence à fatiguer. dit-elle d'un ton rude.

Par Merlin ! Mais pourquoi avait-elle fait cela ? Maintenant elle se sentait vraiment bizarre !

On entendit même des soupirs pas trop discrets. Michael aurait juré avoir vu éclater un flash puis le goût à fraises qu'avait la bouche de Kendra occupa toute son attention. Il aima ce public qui soupirait.

Mais ça ne dura pas trop longtemps. la jeune femme l'entraîna hors de la salle et une fois hors la vue du public asiatique, elle reprit un semblant fermé en disant qu'elle était fatiguée.

Lui aussi l'était alors ils montèrent à l'étage pour aller découvrir leur chambre.

Ce n'était pas la suite du Plaza de New York, mais pour une auberge de campagne ça frôlait le luxe le plus exquis. Ce qui attira, inévitablement leurs regards, à peine le seuil passé, fut l'énorme lit...l'unique lit.

T'en fais pas, je dormirai dans le fauteuil.

Il voulut prendre un air résigné mas la perspective d'un torticolis de troisième degré ne le tentait guère. De plus que la bergère offerte n'était pas de celles qui vous attirent irrémédiablement.

Sur le lit étaient posés des vêtements pliés soigneusement. Michael les inspecta comme s'ils étaient suspects d'assassinat puis les partagea salomoniquement.

Je en sais pas ce que cette femme avait en tête mais là on a un pyjama d'homme...rien d'autre. Tiens voici la chemise, je garde le pantalon. Si ça ne te fait rien...est ce que je peux prendre une douche éclair? Après tu auras la salle de bains pour toi toute seule et pour le temps que tu voudras.

Kendra suivit Michael à la découverte de leur chambre. La première chose qu'elle vit, fut le lit gigantesque qui tronait au milieu de la chambre.
Michael en gentleman proposa immédiatement de dormir dans le fauteuil et Kendra dévia son regard sur l'objet en question. Le fauteuil était vraiment ridicule et l'auror allait avoir le dos en compote.
Elle reporta son attention sur les vêtements et s'approcha pour prendre la chemise.

Oui, vas-y le premier. dit-elle en regardant l'habit.

Elle l'apposa devant elle et contrôla la longueur. Vu sa grande taille, la chemise lui arrivait quand même jusqu'à mi-cuisse ! L'homme qui portait ses habits devait être imposant ! Kendra soupira et reposa le bout de tissu.
Elle s'approcha de la fenêtre et jeta un coup doeil. La pluie tombait toujours. Elle revint vers le lit et se coucha en attendant de passer à la salle de bain. Quelques minutes plus tard, elle était dans les bras de morphée.

Michael avait voulu se doucher à toute vitesse mais l'eau chaude sur son corps fourbu était comme un baume magique, qui relâchait les muscles et provoquait une douce somnolence de laquelle il allait profiter...dans le fauteuil, mais enfin.
Quelques heures de sommeil ne lui feraient aucun mal...de la façon que ce soit!

Il sortit de la salle de bains, propre comme un sou neuf, seulement pour découvrir que Kendra s'était endormie en attendant, mais s'il ne la réveillait pas pour qu'elle prenne son bain, l'ex-Gryffondor était chiche de lui faire la peau.

Hey...toi! Kendra Zalinsky...eho!

Le jeune homme connaissait bien de manières de réveiller une jolie femme mais avec elle il s'en tiendra au rigoureusement nécessaire. Il la secoua un peu.

Gryffy...ton bain t'attend!

Elle finit par ouvrir les yeux et le considéra d'un regard assez vague avant de froncer dangereusement les sourcils.
Michael recula prudemment d'un pas, la situation se présentait un peu étrange...Susceptible comme elle était, à moitié endormie et découvrant un homme à moitié nu près d'elle. À l'instant juste où la jeune femme ouvrait la bouche pour hurler, il lui plaqua la main dessus. Elle se débattit, trop choquée pour faire autrement, la chemise énorme entravait ses mouvements et les manches s'emmêlaient bellement.
Il voulait évier à tout prix qu'elle crie et sans le vouloir, bascula sur le lit. Tout à coup elle se libéra et bondit au milieu de la chambre, parfaitement réveillée .

Je...ne voulais que t'avertir que la salle de bains est libre!

Il avait sauté de l'autre côté du lit pour se mettre à l'abri des possibles représailles.

Je le jure par mon honneur!

Une voix parvint au milieu de son rêve et elle commença à émerger. Elle entrouvrit les yeux et frouça les sourcils en voyant un homme à moitié nu en face d'elle. Mais qui était-ce ?
Elle ouvrit la bouche pourlui demander de se retirer quand celui-ci plaqua une main sur sa bouche. Elle commença à se débattre mais la chemise qu'elle avait enfilé avant de s'endormir la génait dans ses mouvements.
Quelques secondes plus tard, l'homme lui tombait dessus. Avec fureur, elle se débattit de plus belle et réussit à se dégager, parfaitement réveiller.
Elle se planta au milieu de la pièce et croisa les bras.

Par Merlin ! Michael, pour qui te prends-tu ? dit-elle avec colère.

Elle le fixa de ses grands yeux. Planté droit comme un I, de l'autre côté du lit, il semblait perdu.

Je l'espère bien pour toi Michael De Brent ! dit-elle en le menaçant de son doigt.

Ses yeux lançaient un regard noir puis elle se dirigea vers la salle de bain. Une fois la porte fermée, elle poussa un soupir de soulagement. En se réveillant, elle avait vraiment eu peur mais maintenant, elle se disait qu'avec Michael, elle n'avait rien à craindre.
Elle se dévetit rapidement et finalement opta pour une douche rapide. Elle était fatiguée et ne songer qu'à aller se coucher.
Une dizaine de minutes plus tard, Kendra sortait de la salle de bain, prête pour la nuit. Elle regarda Michael assit sur le fauteuil et se dirigea vers le lit.
Elle s'installa pour la nuit mais ne put s'empêcher de regarder encore une fois l'auror. Il allait très certainement très mal dormir sur ce fauteuil minuscule.

Il y a assez de place pour deux dans ce lit. Viens donc ici au lieu de prendre ce regard de martyr. dit-elle en tapotant la place à côté d'elle.

Kendra soupira en se disant qu'elle allait très propablement le regretter.

Ce vieux fauteuil était inconfortable au maximum. Michael avait beau se retourner de tous les côtés et essayer toutes les postures, impossible de caser son humanité là dedans.

Kendra sortait de prendre son bain et se mit au lit avec un air absolument satisfait, s'accomodant en tout confort alors que lui, ressemblait à un contorsionniste chinois. Il essaya de ne pas la regarder sous peine de se mettre à râler à voix haute, ce serait plus fort que lui.

Et puis voilà qu'au milieu de tant de souffrances, la jeune femme avait un geste de bonté envers lui. Elle avait enfin réalisé que ce lit avait assez de place pour héberger une famille de quatre personnes en toute largesse.
Il eut de la peine à croire quand elle tapota le matelas en l'invitant à partager ce territoire de confort.

Il ne se fit pas répéter l'offre et se coula sous les draps avec un soupir d'aise.

Je t'en serai éternellement reconnaissant.

Il s'accommoda avec la satisfaction d'un chat face au feu et en moins de eux, dormait à poings fermés.
...
Un réveil en toute paix, après une nuit en tout confort. Michael entrouvrit les yeux, regarda le plafond et se rendit compte qu'il tenait une fille rousse dans ses bras. À dix mille révolutions par seconde son cerveau enregistra les données de la situation. Il n'avait pas la moindre idée de comment Kendra avait fini lovée contre lui avec un petit sourire complaisant errant sur ses lèvres. Il resta lá, sans bouger, osant à peine respirer...et puis elle ouvrit les yeux...

Kendra regarda Michael s'installer et la remercier. Elle soupira et lui tourna le dos. Quelques minutes plus tard, elle dormait à poings fermés.

Kendra était bien, blottie contre un corps doux et chaud, elle dormait comme une bien heureuse. Petit à petit, elle émergea et doucement ouvrit les yeux.
A quelques centimètres, deux yeux la regardaient intensément. Kendra réalisa que sa main reposée sur la poîtrine de l'auror et qu'une de ses jambes était sur les siennes.
Elle le regarda sans un mot, ne sachant quelle option prendre. Elle ne pouvait faire semblant de dormir car il venait de la voir ouvrir les yeux et elle ne pouvait pas partir comme ça, l'air de rien.
Elle lui sourit délicatement.

Bonjour toi ! Bien dormi ? dit-elle d'une voix encore un peu endormie.

Elle hésitait à se dégager de ses bras. Elle était bien contre lui.

Elle n'avait ni crié ni l'avait frappé. C'était déjà ça. Avec un sourire craquant pour quelqu'un qui vient d'ouvrir les yeux, elle ne bougea pas d'un pouce.

Moi? Très bien et toi?

Il ne put s'empêcher de lui enlever une mèche rousse qui se baladait sur son front et essayer de sourire de la façon la plus innocente qui soit. Surtout ne pas effaroucher l'adversaire. Parce que c'est exactement ce que deviendrait Kendra s'il faisait un faux mouvement. Elle était tout près. Trop près. C'était une situation ambiguë mais très plaisante.
Il se racla la gorge et sourit de nouveau. Que faire? Il avait l'impression que quoiqu'il fasse ce serait le faux mouvement.
Enfin, il décida de bouger, tant soit un peu parce que son bras gauche était si engourdi qu'il ne le sentait qu'à peine. Ce ne fut qu'un tout petit mouvement mais s'il suffit pour les rapprocher un peu plus.
Cela devenait ridicule. Ils étaient couchés, dans le même lit, si près l'un de l'autre que Michael ne trouva rien de mieux à faire que baisser à peine le visage et l'embrasser sur la bouche.
Il se sentit secoué par la sensation que cela lui produisait. C'était doux, chaleureux, Rassurant.

Ses pensées partirent dans un délire assez fou. Comme il était beau au réveil avec sa barbe naissante.

Comme un bébé ! dit-elle en souriant.

Elle avait à peine fini de parler que Michael voulu se dégager, ne réussissant qu'à les rapprocher davantage. Et en un instant, le monde que Kendra connaissait bascula dans une myriade de sensation plus exitantes les unes que les autres. Michael venait de l'embrasser.
Sans réflechir, elle se colla un peu plus contre le jeune homme et répondit avec coeur à son baiser.
Son univers se résumé, maintenant, à Michael et elle. Plus rien autour d'eux n'existait.
Quand enfin le baiser prit fin, Kendra se sentit perdue et elle resta contre le jeune homme ne sachant que dire et que faire.

J'aime bien ta façon de dire bonjour. finit-elle par répondre avec un sourire.

Elle ne savait pas ce qui allait se passer après mais, l'instant présent était magique.

Par Merlin! La situation prenait une tournure tout à fait inattendue. Il s'était attendu à la baffe de sa vie et voilà que Kendra répondait à son baiser avec une chaleur inespérée. De quoi se faire des idées. Michael n'avait jamais de problème pour s'en faire, des idées mais cette fois il préféra prendre les choses avec du calme. Pas question d'affoler la jeune femme pour de bon.

Elle avait posé la tête au creux de son épaule après lui avoir avoué aimer sa façon de dire bonjour. C'était tendre et il n'y était pas habitué. Les femmes qui entraient et sortaient de sa vie ne lui avaient jamais fait cet effet. Elles pouvaient lui inspirer de la passion jamais de la tendresse. D'un geste presque mal assuré, il caressa lentement sa chevelure rousse . C'était soyeux. Ça sentait bon. Le corps de Kendra était chaleureusement proche au sien, il pouvait sentir les battements de son cœur, son soupir contenu. Il se demanda comment serait sentir sa peau sous ses doigts et d'un geste plus osé, écarta doucement le col de l'immense chemise, découvrant une épaule d'albâtre. Elle frémit en pressentant la caresse, En l'attendant. Sa peau était douce, chaude, Parfaite.
Il sentit son propre cœur battre plus fort et pour la première fois de sa vie se sentit presque timide mais sa main avança sur cette peau délicate, en la sentant vivre sous sa paume. Ce n'était pas une caresse impénitente, pleine de désir passionnel. C'était un geste révèrent, plein d'une délicatesse émouvante.
Elle releva à peine le visage et il put lire dans ses yeux un acquiescement muet. Il ne restait plus de trace de la créature combative et têtue de quelques heures auparavant. Michael aurait voulu dire quelques chose mais, bizarrement, sa tête était vide d'idées. Tout son être se focalisait uniquement en cet instant. En elle. Il était devenu fou. Absolument fou.
Leurs visages étaient si proches que ne pas l'embrasser aurait été déplacé.
Il trouva que leurs bouches s'accordaient à merveille, que ce baiser lui produisait un plaisir trop intense comme pour être ignoré.
Sans avoir totale conscience de ce qu'il faisait, il se trouva en train de déboutonner lentement sa chemise. Kendra émit un soupir inarticulé et un sursaut de pudeur, s'écarta de lui. Son regard était celui d'une biche effarouchée.

Si tu ne le désires pas...

Il la regardait, gravement, conscient pour une fois d'être en train de demander un consentement explicite.

Jamais, oh non, jamais Kendra n'avait ressenti cela. Elle ferma les yeux sous les caresses de l'auror. Elle soupira de plaisir et se mordit les lèvres en sentant la main de Michael frolait son épaule.
Elle rouvrit les yeux et le regarda sans appréhension. Il chercha son regard et elle lui sourit timidement. Envolée la petite Gryffondor rebelle et vive, ne restait plus qu'une jeune femme qui désirait seulement que l'homme à ses côtés continue à la regarder ainsi.
Il l'embrassa à nouveau et Kendra sentit son corps s'enflammer comme une allumette. Elle, qui pouvait rester de marbre devant un homme habituellement, se sentait fondre comme neige au soleil.
Elle essaya de se concentrer sur les gestes de Michael et s'écarta lorsqu'il commença à déboutonner sa chemise. Elle avait peur. Non, pas peur de l'homme mais peur de ce qui se passait. Jamais elle n'était aller aussi loin avec un homme.
Michael prit son écart pour un refus d'aller plus loin mais Kendra désirait plus que tout de connaître la suite entre les bras de l'auror.
Elle ouvrit la bouche pour s'expliquer mais aucuns sons ne voulaient sortir.
Alors, sans hésitation, elle passa ses bras autour du cou de son compagnon et l'embrassa fougeusement, espérant qu'il comprendrait son désir.

La réponse de la jeune femme ne pouvait pas être plus claire. Son baiser était plein d'une fougue fiévreuse mais il savait que son hésitation se devait bien à quelque chose qu'elle n'avait pas osé lui dire. Il osa à peine penser à la possibilité d'être le premier mais cette vérité se profilait comme la plus évidente.

Il voulut en parler mais les baisers de la jeune rebelle se chargeaient de dire ce qu'elle taisait. Il correspondit à ce déferlement de passion avec toute la douceur dont il se sentait capable. Sans la brusquer, il déboutonna très lentement la chemise et découvrit son corps parfait. Ses caresses furent très douces, presque respectueuses. Il la savait effrayée et anxieuse en même temps. Michael se demandait s'il était vraiment méritant de cette honneur, il n'avait jamais été le meilleur des hommes et avoir droit à prendre cette innocence lui semblait une bien trop grande responsabilité.
Puis sa bouche retrouvait la sienne, consentante, délicieusement voluptueuse, empreinte d'un douce ignorance.
Il fut un amant délicat, prévenant, émerveillé d'avoir été capable d'éveiller un sentiment pareil. Elle se donnait a lui en corps et âme et il lui correspondit de même en sachant que jamais, ni avant ni après, il n'avait connu ni connaîtrait un sentiment de pareille plénitude avec une autre femme.

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A l'abri du Vent (PV avec Michaël)

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