A l'abri du Vent (PV avec Michaël)

Kendra était assise sur le sol de la sacristie. Elle regarda autour d'elle en souriant. Ce lieu l'apaisait. Elle ramassa son sac et se leva.
Voilà bientôt trois jours qu'elle n'était pas sortit, trois jours qu'elle avait affronté ce loup-garou. Elle regarda son bras et soupira heureusement ce n'était que des griffures, il n'avait pas réussi à la mordre avant qu'elle ne le tue.
Elle s'avança en boitant vers la porte qu'elle avait ouverte grâce à sa baguette et regarda à l'extérieur. Il faisait encore nuit et le vent soufflait assez fort. Elle s'assit sur un banc et decida d'attendre encore un peu. Elle n'était plus à un jour près. Son demi-frère ne s'attendait même pas à la voir. Elle avait apprit qu'il venait d'amenager à Londres avec sa fille.
Kendra sourit. Elle ne connaissait pas encore Elénaïs et avait hâte de la voir. Elle grimaça. En espérant que Mathias acceptera de la recevoir ! Voilà maintenant 12 ans qu'ils ne s'étaient pas revu. Depuis son entrée à Poudlard.
Perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas la porte se fermée. Elle ne réagit que quand elle vit une ombre devant elle.
Elle se redressa rapidement, sa baguette à la main.

Il y a des bons jours et des mauvais jours dans la vie. Celui là appartenait sûrement à la deuxième catégorie , sans aucun doute. Michael en était sûr en tout cas. Il faisait froid, un vent très désagréable soufflait de plus en plus fort, la pluie s'était mise à tomber une demie heure auparavant et pour combler son lot de misères, la stupide moto moldue avec laquelle il voyageait, avait commencé à souffrir de ratées de moteur et fini par rendre l'âme à quelques deux kilomètres de là.

La petite église semblait être l'endroit indiqué pour la rencontre...d'autant plus qu'il n'y avait plus rien sur cette lande déserte. Michael releva le col de son manteau noir et se mit en route tout en pestant de plus belle. Il avait hâte de rentrer et voilà qu'au lieu de se trouver douillettement installé face au feu, il affrontait les fureurs de la nature comme un mortel quelconque.
Il aurait pu facilement trasplaner pour arriver à destination mais préférait prendre quelques précautions. On ne sait jamais à quoi s'attendre quand un anonyme fixe une rencontre dans un endroit pareil .

En maudissant encore une fois le Ministère et tous les imbéciles qui y travaillaient, l'auror poussa la vieille porte et entra dans ce lieu de recueillement moldu. Les lieux n'étaient pas sans charme mais le moment n'était pas aux contemplations de ce genre. Il secoua la tête, enragé et fermant la porte avança par le passage central en tenant sa baguette prête.

Il n'avait pas fait deux pas qu'une étonnante apparition eut lieu. Une femme rousse, au regard étincelant lui pointa une baguette pratiquement sous le nez. Il faut dire que ça ne promettait rien de bon.

Michael faillit soupirer de dépit, manquait qu'il soit ,en plus tombé, comme un idiot dans une embuscade mangemorte ,quoiqu'en y pensant bien ces derniers ne travaillaient pas dans ce coin . De ça au moins, il en était sûr!

Kendra fixa l'homme qui venait d'entrer. Grand, au regard assez direct et blond. Qui était ce ?
Quand elle s'était installée là, elle était certaine que personne ne viendrait la déranger et voilà qu'un homme débarquait. Elle le dévisagea longuement. La pluie venait de se mettre à tomber et l'homme était trempé. Il avait, ainsi un air de chien battu. Kendra retenu un petit rire, très certainement nerveux.
Avec ses blessures, elle n'était pas en état de combattre aussi recula-t'elle de quelques pas sans le quitter des yeux et de la baguette.

Qui êtes-vous ? Que venez-vous faire ici ? dit-elle d'un air méfiant.

Par le bouc de Salazard! Pas l'air commode cette grande fille! Il la vit reculer de quelques pas sans le quitter des yeux, le pointant toujours de sa baguette. L'Auror ne pouvait pas l'en blâmer, il devait lui même offrir une allure qui ne valait rien.

Michael De Brent. Et à moins que vous soyez "M" je suis paumé comme un idiot.

Il essaya un de ces sourires bon enfant qui avaient tant de succès auprès de la gent féminine mais elle le jaugea d'un air plutôt hargneux. En la regardant bien, il se rendit compte qu'elle était blessée et sûrement pas en état de présenter bataille, alors il baissa sa baguette.

Pas de crainte. Je ne vais pas vous faire de mal. Je vois que vous êtes une des nôtres. Je suis un Auror.

Dernièrement, ils n'étaient pas précisément haut à la cote de popularité, les Aurors, mais c'était tout de même mieux que passer pour un Mangemort égaré et se faire stupefixer comme un lapin.

Et puis, je ne sais pas, mais il me semble vous avoir déjà vue quelque part.

Après tout, il était trempé, avait froid et vraisemblablement était perdu, il ne perdait rien à essayer de faire la conversation.

Elle ne comprennait rien à ce qu'il disait. "M" ? Qui était ce "M" ? Elle continua à le fixer de ses grand yeux. Pour une fois, elle appréciait sa grande taille qui lui permettait d'avoir son regard à la même hauteur que le dénommé Michael.

Kendra Zalinsky.

La politesse n'était pas son fort mais comme il s'était présenté, elle ne pouvait pas faire moins que ça ! Sa jambe la lançait et elle changea ses appuis discrêtement. L'homme baissa sa baguette mais Kendra refusa de le faire. Peut-être qu'il essayait de ruser pour l'avoir par surprise ?
Un mini sourire passa sur son visage. Des leurs ? Que croyait-il ? Les aurors et elle ça faisait deux ! Depuis qu'il avait refuser sa candidature, elle les avait en horreur ! Enfin ... pas autant que les mangemorts, c'est vrai.
Elle le détailla sur toutes les coutures. Il prétendait la connaître ? Impossible ! Elle ne se rappellait pas l'avoir déjà vu. Pourtant elle était très physionomiste.

Désolée, mais je ne vous connaît pas !

Elle resserra sa prise sur sa baguette, s'il attaquait, ce serait très certainement maintenant.

Il ne fallait pas être un génie pour se rendre compte que les Aurors n'étaient pas les héros préférés ou pas les héros du tout de Miss Zalinski. Il le devina au froncement de son nez et à son regard ombrageux.

De guerre lasse, il essaya une autre variante de sourire et passa en mode "gars sympathique mais inoffensif", pas besoin qu'elle pense qu'il allait lui sauter dessus. Même si elle ne lui envoyait pas un mauvais sortilège, et il en avait un peu marre de ceux là dernièrement, la demoiselle était chiche de lui crever un œil avec sa baguette, pointée sur sa personne avec un entêtement dangereux.

Vous n'êtes pas allée à Poudlard?

Vraiment la conversation ne devait pas être son fort, alors, vaillamment, il décida d'en faire les frais. Question de passer le temps, qu'il arrête de pleuvoir, de pouvoir déguerpir au plus vite...

J'étais à Serpent...

Pas besoin de continuer, les yeux verts de l'athlétique créature lancèrent des éclairs meurtriers. De toute évidence, les Vert et Argent ne remportaient pas les palmes de sa sympathie.

Pourtant...

Il se sentait d'humeur kamikaze, l'ennui était trop grand pour ne pas faire l'essai de socialiser, au moins un brin.

Je suis sûr d'avoir entendu votre nom. Kendra Zalinski, ça me dit bien quelque chose.

En y réfléchissant un tout petit peu, il se donna la raison et encore là ce ne fut que pour découvrir que les circonstances lui étaient plus qu'adverses.

*Nom d'un gnome...c'est bien la Zalinsky qui était à Gryffondor et qui a juré de m'arracher les yeux...manque de pot, mon vieux, si tu insistes, elle finira bien par te faire la peau, oui.*

Alors avec une désinvolture toute charmante il se laissa tomber sur un vieux banc et la regarda d'un air angélique.

Asseyez vous donc, pas la peine de rester debout avec votre jambe qui fait mal. On va attendre qu'il ne pleuve plus et on s'en ira, chacun de son côté.

*Pourvu qu'elle ne fouille pas sa mémoire...mets toi un nez de cochon pour la confondre!!!*

Mais voilà que la demoiselle se contentait de le fixer avec maligne intensité et refusait de s'asseoir. Il serra la baguette et mine de rien, se tint prêt à n'importe quoi. Ce n'était pas son jour de chance.

Bien sûr qu'elle était allée à Poudlard ! La plupart des sorciers étaient passer par là. Facile à deviner !
Michael continua à deviser comme si elle était son amie. Mais le nom de son ancienne maison suffit à réveiller le côté rebelle de la jeune femme. Elle se redressa et lui lança un regard mauvais.

Les Serpentard ! Tous des nuls ! cracha-t'elle d'un air dégouté.

Elle se mit à réflechir. Il était vrai que je jeune homme devait avoir à peu près son âge. Elle se repassa les garçon de Serpy qu'elle avait connue.
De Brent, ... Oui ! Ca lui revenait ! Ils avaient été en désacord lors d'un match de Quidditch et depuis ...
Elle croisa les bras et lui lança un de ses regard noir dont elle avait le secrêt.

De Brent ! Oui, je me souviens même très bien ! Tu étais un très mauvais perdant ! dit-elle avec un sourire narquois.

Sans hésiter, elle était passée au tutoyement.
Debout, elle le dominait larguement. Sa jambe la faisait souffrir mais elle ne voulait pas ceder.
Au bout de quelques minutes de silence, elle voulu changer de position pour soulager sa douleur mais sa jambe ne supporta pas son poids et elle s'écroula.

Bingo! Plein dans le mille! de tous ses souvenirs d'école, la demoiselle était allée chercher le plus odieux.

Avec une moue dépitée, Michael dut reconnaître qu'il s'était vraiment comporté comme un crétin lors de ce jeu là. Mais c'est avec une certaine surprise qu'il remarqua qu'on passait au tutoiement de façon très naturelle. Elle continuait de le dominer de toute sa taille, au moins elle l'écharperait en confiance!

Sa blessure devait la faire souffrir, car elle chercha à changer de position pour alléger le poids sur sa jambe. Manœuvre ratée. Avec une exclamation étouffée, Miss Zelinsky s'écroula.

En une seconde Michael se trouvait à ses côtés, il lui releva gentiment la tête, craignant qu'elle ne se fut carrément cassé la figure mais eut droit à un regard féroce et endolori. De peu et elle lui montrait les crocs.

Hey! Du calme, je ne veux que t'aider. Oublie tes griefs pour un moment et dis moi où tu es blessée?

D'un geste mal assuré elle lui montra sa cuisse. Michael lui adressa un sourire rassurant.

Je dois voir la blessure pour pouvoir la soigner.

Joignant le geste à la parole il donna un léger coup de baguette à l'endroit indiqué et fit disparaître le tissu qui le couvrait. Elle eut un haut de corps.

La plaie était béante mais grâce au bandage qu'elle même devait y avoir posé, ne saignait plus, malheureusement elle commençait à s'infecter.

Comment est ce arrivé? Ça doit te faire un mal de chien.

Au lieu de continuer à faire des remarques stupides, l'Auror procéda à jeter un sort désinfectant sur la blessure puis un autre pour poser un nouveau bandage.

Ça devrait aller pour le moment jusqu'à arriver à l'hôpital. Nous devrons trasplaner, tu es d'accord?

Par Merlin ! Comment faire pour rester sûr de soi quand on s'écroule comme un sac à patate. L'homme s'approcha et lui releva la tête. Elle lui lança un regard mauvais. Ne pouvait-il pas la laisser ! C'était déjà assez humiliant comme ça !
Avec un grimace, elle désigna sa cuisse droite qui la faisait souffrir énormément. Elle avait bien essayer de se faire un bandage, mais elle n'avait jamais été très douée en sortilèges.
Elle sursauta quand il lui retira son habit. Elle qui était si pudique, se retrouvait en petite tenue devant un homme qu'elle n'aimait pas. Elle serra les dents quand il regarda la blessure.

Je suis allée dire bonjour à un loup garou et il m'a salué un peu trop fort ! marmonna-t'elle entre ses dents.

Elle n'allait pas lui dire que la douleur était si intense qu'elle se retenait pour ne pas s'évanouir. Elle ferma les yeux et soupira quand il désinfecta la plaie. La douleur était ainsi plus supportable.
Elle se redressa quand il eut fini et se leva doucement sans son aide. Elle voulait se débrouiller seule.

Je n'irais pas à l'hôpital. Maintenant que tu m'as soigner, je vais pouvoir rentrer chez moi. dit-elle en s'éloignant de quelques pas en boitant.

Chez elle. C'était une grande question, où était son chez elle ? Depuis sa sortie de Poudlard, elle n'était jamais rester plus de quelques jours au même endroit. Maintenant, qu'elle savait que son frère habitait Londres, il faudrait qu'elle se trouve un appartement. En attendant, elle pourrait toujours rester là.

Quelle femme têtue et ingrate, par dessus le marché! Il la soignait et elle le renvoyait sans contemplations, comme à un servant.

Elle se leva en faisant des efforts pour ne pas se plaindre, parce qu'elle avait bien plus de mal qu'elle ne voudrait avouer et s'éloigna en boitant.

Écoute, Miss Gryffondor, je sais qu'on n'a jamais été les meilleurs copains du monde mais on va laisser ca pour plus tard. Tu me dis qu'un loup garou t'a attaquée, je me demandé où tu es allée te fourrer pour en rencontrer un, mais enfin...peu importe, tu dois savoir que ce genre de blessure guérit très mal et qu'il faut des soins spécialisés.

Il avança à sa suite sans se démonter quand elle le dévisagea d'un air furieux.

Ce n'est pas le moment de jouer les mégères pudiques. En tant qu'Auror j'ai je ne sais plus quel serment idiot sur aider les gens...tu es ma bonne œuvre du jour et crois moi, je peux être très têtu et méchant quand je veux.

Elle recula d'un pas en grinçant des dents. Michael tira sa baguette.

En plus, tu commences à me sembler très suspecte avec ton attitude bornée, alors je me verrai dans l'obligation de t'arrêter...tu veux ça?

La jeune femme avait beau être grande, il la dépassait quand même d'une bonne demie tête et quand il le voulait il pouvait se montrer très convaincant dans son rôle de défenseur de la loi.

Mais pourquoi était-elle tombé sur un auror entété ! Kendra soupira et se tourna vers lui.

Ecoute, je ne t'ai rien demandé. C'est toi qui est venu ici et tu te crois tout permis ! Laisse moi donc tranquille, je sais me débrouiller seule !

C'était sûr qu'elle savait se débrouiller seule ! Surtout pour se mettre dans le pétrin ! Devait-elle lui dire comment elle s'était retrouver avec cette blessure ? Non, il se moquerait très certainement d'elle. Parce que entrer sur le territoire des loups garous juste par curiosité, c'était une idée complêtement débile.
Elle l'écouta qui parlait de Merlin sait quel article du code des aurors. Oui, elle le connaissait. Elle avait assez étudier cela pour s'en rappeler.
Sa bonne oeuvre du jour ? Non d'un scrout à pétard ! Elle n'était pas de la marchandise ! Elle poussa un petit cri et recula.

Laisse moi donc tranquille !

Il voulait l'arrêter ? Qu'à cela ne tienne, elle se défendrait. Elle reprit sa baguette et la pointa sur Michael.

Je te suis suspecte, c'est ça ? Et bien que devrais-je dire sur toi ? Un auror dans une petite église en pleine campagne. Que venais-tu faire ici ?

Elle releva la tête et le lorgna d'un air décidé. Elle n'avait pas peur de lui et elle était prête à se battre.

Michael faillit éclater de rire en voyant la réaction de la jeune femme. Blessée comme elle était, Kendra Zalinsky n'était pas de taille à lui tenir tête. Sans baisser sa baguette il avança encore vers elle.

Tu m'as tout l'air d'avoir quelque chose à cacher. de quoi s'agit il? tu es vraiment coupable de quelque méfait? Si ce n'est pas ca, alors tu es une fille très bête qui veut jouer les intéressantes.

Bien entendu, cette dernière remarque fut loin de lui plaire. Elle avait bel et bien décidée à se battre. Il n'avait aucun inconvénient à le faire, ça le dérouillerait un peu et puis il commençait vraiment à se fâcher.

Allez, on arrête ce cirque! Tu viens avec moi et un point c'est tout. Et puis sache qu'il n'y a aucune loi qui interdisse à un Auror se trouve dans une église moldue...sinon, que dirions nous de toi...tu es quoi? Une de ces rebelles sans foi ni loi qui courent les chemins en vendant leur allégeance à qui mieux les paye?

Kendra commencer à paniquer. En temps normal, elle l'aurait défier sans soucis. Mais là, sa blessure la faisait encore souffrir et jouer sur sa concentration.
Elle recula encore et se retrouva accoller contre le mur.

Nan, j'ai rien à cacher. Mais j'aime être seule ! C'est pourquoi je suis là !

Michael était visiblement prêt à en découdre mais Kendra se sentit tout à coup faible par rapport à cet homme. Que pouvait-elle faire en étant blessé ?
Elle soupira et fini par baisser sa baguette.

Tu es vraiment tétu ! Tu n'as pas changer d'un poil depuis Poudlard. TU veux toujours qu'on soit à tes petits soins, qu'on t'obéïsse au doigt et à l'oeil. Oui, je suis une rebelle, mais ce n'est pas ce que tu crois ! Je ne fais rien de mal, je vis par-ci par-là et je ne gène personne.

Elle rangea sa baguette et croisa ses bras. Puis elle le fixa droit dans les yeux.

Je suis prête à te suivre.

Bon! Au moins son attitude menaçante avait réussi à faire flancher l'entêtement de la jeune femme. De toutes façons, à force de reculer elle avait fini adossée á un mur donc sans beaucoup de ressources pour fuir ou l'affronter.

Mais ce n'est pas pour autant que sa virulence se calmait, avant de déposer les armes, elle lui dit clairement ce qu'elle pensait de lui. À croire que tout le monde le tenait pour une espèce de monstre d'iniquité, égoïste et blasé. C'est vrai qu'il était un peu arrogant mais il ne fallait tout de même pas exagérer. Enfin, il ne se vexait pas pour si peu!

Kendra avoua , sans ambages, être une rebelle, à croire de ceux qui se rangeaient du côté de la liberté et de vivre un peu partout, sans gêner personne, ce qui en peu de mots voulait dire qu'elle n'avait pas où aller.

Michael l'écouta sans l'interrompre, sans changer son expression bourrue, juste pour les effets mais quand elle rangea sa baguette, il ne put s'empêcher de sourire, soulagé.

C'est mieux comme ça. Je ne prends aucun plaisir à stupéfixer une femme. Allez, viens, on s'en va d'ici.

Et sans demander son avis, il l'enlaça gentiment et se concentrant sur leur destination trasplana...enfin, essaya de le faire, mais en toute évidence quelque chose clochait et ce ne fut pas possible.

C'est étrange, tu crois que cet endroit moldu soit protégé?

Il se sentait complètement pris au dépourvu et la faisant s'asseoir sur un banc, commença à arpenter la nef centrale de la petite église en réfléchissant.
Dehors, il pleuvait toujours des cordes.

Kendra fut troublée quand il l'enlaça. D'accord, c'était pour transplaner mais elle aurait pu se débrouiller seule. Enfin ... Elle se mordit les lèvres. Il était vrai qu'elle avait raté son permis de transplaner mais elle avait apprit seule et se débrouiller assez bien.
Elle s'assit sur un banc et regarda Michael passait les lieux au peigne fin.

J'ai déjà regarder partout, je n'ai pas trouvé de trace de sortilège de protection.

Elle marqua une hésitation puis reprit.

Je ne sais pas si c'est pour ça mais officiellement je n'ai pas mon permis de transplaner. dit-elle en grimaçant. Je sais transplanée mais ... je suis hors la loi !

Elle se mordit les lèvres et jeta un coup d'oeil à l'auror qui venait de se retourner vers elle.

Je suis fichée pour quelques petits délits sans gravité. Et je ne dois plus transplaner. C'est pour cela que je suis ici. Je me cache.

Elle s'attendait à quelques hauts cris de Michael et baissa la tête avec un air de petite fille prise en faute.

Il se livra à une recherche consciencieuse pour trouver une explication raisonnable pour cette étrange situation. Il en avait un mais cela ne lui semblait pas trop croyable.

Il se retourna enfin vers la jeune femme pour lui faire part de son idée quand elle prit une mine fautive et commença un aveu en toutes règles de tous ses méfaits.
Michael l'écouta sans ciller, pris au dépourvu par cette confession inattendue. Il savait qu'il pouvait faire un certain effet sur les femmes, mais c'était bien la première fois qu'une d'elles révélait tout son casier judiciaire, sans presque respirer.

Nom d'une gargouille...quelle vie de délit, que la tienne.

Son air de petite fille fautive faillit le faire rire mais il s'en garda bien, pas besoin de tourner au ridicule une délinquante en plein repentir.

Parfait, Miss Hors la loi, que dois je faire avec toi? Après te faire soigner je pense qu'un petit séjour à Askaban te fera autant de bien qu'à moi des vacances aux Seychelles.

Il la vit ouvrir la bouche, horrifié alors il ne tint plus. Il éclata de rire et s'approchant d'elle lui posa la main sur l'épaule.

Bon sang, ne fais pas cette tête là. Je ne suis pas si mauvais que ça. Écoute, je pense avoir trouvé une explication pour notre trasplanage raté...je ne sais ni qui ni quand, mais on doit avoir jeté un sort anti trasplanage sur tout le coin. On a fait ça, dans le passé pour éviter les impopulaires visites des Mangemorts. On a dû oublier de le lever, après le temps...je ne vois pas que pourraient vouloir les amis de Voldy par ici.

Il soupira et lui tapota gentiment la joue pour la ranimer un peu.

Je sais, ça nous laisse dans le même pétrin qu'avant. On devra attendre que cette fichue pluie s'arrête, j'irai voir ce qu'a ce maudit engin sur lequel je suis arrivé, je l'arrange et on fiche le camp, ça te dit?

Elle grimaça et écarquilla grand les yeux. Azkaban ! Pas possible ! Quand il éclata de rire, elle prit un air renfrogné et lui lança un regard noir.
Il se fichait d'elle et elle détestait ça ! Elle avait l'impression d'être de retour à Poudlard !
Le contact de la main de Michael sur son épaule lui procura une douce chaleur. Elle écouta ses explications sur la situation et soupira. Pourquoi avait-elle avouée si vite quelques futiles erreurs de jeunesse ? Si elle avait attendu, elle aurait eu la solution de leur problème.

Merci de ta gentilesse, grogna-t'elle.

Lorsqu'il posa sa main sur sa joue, Kendra réagit très vite et l'attrapa avant qu'il ne l'enlève. Elle leva son regard vers lui et le dévisagea sans un mots. Au bout de quelques secondes, elle le relacha et se leva rapidement. Elle s'éloigna de l'auror en proie à des sentiments bizarres.

Excuse-moi ! dit-elle doucement.

Elle plongea les mains dans ses poches et s'avança vers la porte d'entrée. Elle fixa le ciel d'où tomber toujours des trombes d'eau. Que devait-elle penser de la sensation qu'elle venait d'éprouver au contact de Michael ? Elle n'en avait aucune idée.

C'est quoi comme machine qui t'a emmener ici ? dit-elle d'une voix qu'elle voulait assurer.

Son geste de lui toucher la joue avait été une pure formalité pour la rassurer mais voilà qu'elle s'emparait de sa main et le dévisageait en silence.
Michael se contenta de la regarder à son tour, un regard gentil, dénué d'arrières pensées. Cette pauvre fille avait l'air un peu paumée mais il fallait reconnaître que ses yeux étaient superbes.
Puis tout à coup, elle se leva , s'éloignant de lui à toute vitesse, sans se préoccuper pour sa jambe blessée. Étonné, il l'entendit s'excuser d'une voix à peine audible.

Il n'y a pas de quoi.

Il l'avait rejoint sur le pas de la porte et regardait au dehors avec une moue désenchantée.

Ça va être une partie de plaisir, si on doit sortir par ce temps. Il peut pleuvoir tout le jour et la nuit et sûrement aussi demain. Je déteste le climat anglais!

Il rouspétait comme un gosse boudeur. Il en avait l'allure d'ailleurs avec la moue d'enfant gâté qui tordait sa bouche. Il était tout prés d'elle mais la jeune femme semblait vouloir éviter tout contact. Serait elle nerveuse? Michael se passa la main dans les cheveux encore mouillés et la regarda du coin de l'œil. Elle était nerveuse. Cela l'amusa un peu et pendant un instant, il fut tenté de lui dire n'importe quelle bêtise pour la mettre mal à l'aise, puis se déroba. Quel besoin avait il d'enquiquiner cette Rebelle? Elle avait déjà assez en étant enfermé dans cette église, avec lui.

Quand elle se décida enfin à parler, ce ne fut pas, à son dépit, pour lui dire qu'il avait des beaux yeux, ce qui est toujours flatteur, mais pour lui demander quelle classe d'engin l'avait mené jusque là.

Une moto, une grosse moto qui pour une raison étrange ne marche plus...il se peut que j'ai oublié de mettre de l'essence. Tu sais de quoi ça a l'air, une moto, quand même! ou tu es une de ces sorcières bornées qui ne savent rien des choses moldues?

Michael venait de s'approcher d'elle et regarder dehors aussi. Elle tourna la tête et le contempla. Il était devenu un bel homme, c'est vrai. Elle frissonna et resserra ses bras sur sa poîtrine. La fraicheur commencait à tomber et bientôt viendrait la nuit.
Elle se mit à rire doucement à l'évocation de la moto.

Je ne suis pas bornée ! Et sans être prétentieuse, je pense connaître plus de choses moldues que toi ! Etre rebelle signifie pouvoir être capable de travailler n'importe où, même chez les moldus !

Elle fit demi-tour et boita légèrement pour récuperer sa veste qui était posé sur un banc. Elle l'enfila et changea sa baguette de place de manière à l'avoir à portée de main.

J'ai été mécanicienne pendant près de 6 mois ! Je pense pouvoir me débrouiller avec ta moto.

Elle avait toujours mal à sa jambe mais essayait de le cacher. Elle revint vers la porte et le fixa.

Dis-moi où elle est, je vais aller la chercher et regarder ce qui ne va pas.

Il fallait qu'elle fasse quelque chose, elle ne voulait pas passer la nuit dans cette église avec Michael comme compagnie.

Cette fille était une source intarissable de surprises. On aurait tout vu en ce bas monde, une sorcière, ex-Gryffondor, Rebelle de son office, se débrouillant dans le monde moldu et qui par surcroît savait de mécanique et de motos...ce qui était plus de ce qu'il aurait pu dire de lui même.

Waouh! Comme diraient les moldus...ça c'est rudement cool!

Et voilà que la demoiselle s'offrait humblement à aller examiner l'engin. Mais que pensait il de lui? C'est vrai que sa réputation de Serpentard insupportable le précédait mais de là à la laisser sortir, seule, sous ce déluge et encore plus avec sa jambe blessée, moyennait un abîme.

Ça ne marche pas bien chez toi ou quoi? Quel genre d'énergumène penses tu que je suis? Tu ne vas nulle part.

Ce disant il la prenait par les épaules et l'entraînait de nouveau vers le banc, après quoi il s'occupa à démolir un autre avec beaucoup d'entrain et y mettre le feu.

Voilà. Je sais que rien ne te rend plus heureuse que rester ici, avec moi...mais il ne faut pas attraper une mauvaise crève, tout de même.

Il lui offrit son meilleur sourire bon enfant en lui flattant la joue.

Allez, souris un peu...ce n'est pas la fin du monde et puis si on demande on dira qu'il y avait deux moines avec nous...pour questions de vertu, tu sais. Tu es toujours si sérieuse, Kendra Zalinsky?

Elle lui adressa un sourire.

Tu vois, je suis pleine de ressource !

Elle écarquilla les yeux quand il la prit par les épaules et la ramena vers les bancs. De quoi se mêlait-il ?

Je suis majeur et vaccinée ! Je fais ce que je veux ! Et je ne vais pas rester à rien faire.

Elle ramassa un morceau de bois et essaya de le casser mais sa blessure l'avait affaiblie. De rage, elle jeta le morceau au loin.
Elle voulut le regarder méchamment mais il lui caressa de nouveau la joue. Elle ferma les yeux et soupira. Mais que lui arrivait-elle ? Jamais elle n'avait éprouver cela en compagnie de quiconque.
Elle le regarda dans les yeux et répondit d'une voix naturelle.

Seulement lorsque je ne comprends pas mes sentiments envers la personne qui est en face de ...

Elle se stoppa net en réalisant ce qu'elle venait de dire. Sans plus attendre, elle fit demi-tour et s'avança en direction de la sortie. Elle s'arrêta devant la porte et enfila sa capuche, puis, sans un mot, elle sortit bravée la tempête.

Quelle fille étrange! Elle lui rappelait un chat effarouché qui crache et se défend puis fait le gros dos pour qu'on le caresse.

Puis, d'un coup elle le regarda avec ses grands yeux verts, comme en essayant de découvrir quelque chose en lui. Ce fut un regard assez surprenant, qui le décontenança un peu surtout après ses paroles...de quels sentiments parlait elle? et de quelle personne?
Michael s'avoua vaincu, pas qu'il fut foncièrement taré mais en ce moment il n'était pas trop prêt pour des grandes élucubrations mentales. De toutes façons, la jeune femme ne lui laissa pas le temps de penser.

Hey! reviens...ne fais pas la folle, reviens ici immédiatement!

Elle fit ouïe sourde ou ne l'entendit pas, la chose est qu'il ne trouva rien de mieux à faire que sortir à sa suite. En deux secondes il se trouva de nouveau
en qualité de soupe et assez en colère pour, en arrivant à la hauteur Kendra, la soulever de terre et la mettre en travers son épaule comme un sac de patates.

Je devrai t'attacher à un poteau si tu n'arrêtes pas de faire des bêtises!

Il avait grondé, fâché et comme elle protestait et lui frappait le dos à coups de poing, il lui assena une retentissante claque au derrière et entra de nouveau dans le saint lieu.

Tu n'as décidément aucun genre de sens commun. La moto est au moins à un
kilomètre d'ici, tu ne sais même pas en quelle direction. Tu as tellement peur de moi que tu préfères aller courir sous la pluie, avec ta jambe blessée?.

Il l'avait déposée sur le banc avec un certaine rudesse, presque ravi de la voir faire une moue de douleur.

La seule chose que tu as réussi est qu'on soit les deux trempés...allez, enlève ce que tu pourras pour que ça sèche plus vite!

Il procéda lui même à enlever ses vêtements, restant simplement avec son pantalon, sans se gêner des regards ulcérés de la jeune femme.

Alors, qu'est ce que tu attends? Tu veux que je t'aide?

Elle entendit Michael l'appelait mais l'ignora. Ne pouvait-il pas la laisser ? Pourquoi avait-il fallu qu'il vienne ici ?
Elle poussa un cri quand il arriva à sa hauteur et qu'il la chargea sur son épaule.

Mais lache moi ! Comment ose-tu ? Repose moi immédiatement ! rouspeta-t'elle en lui donnant des coups dans le dos.

L'auror ne l'écoutait pas et lui mit même une sacrée claque sur les fesses.

Tu te crois où ? Je ne suis pas un vulgaire objet qu'on traine ! Je peux me débrouiller seule ! J'avais besoin de sortir !

A peine à l'interieur du batiment, il la déposa sans douceur sur un banc. Elle grimaça sous la douleur. Elle croisa les bras et lui lança un regard noir.

Tu rêve si tu pense que je vais me déshabillée ! Je suis très bien comme ça. Je n'ai pas froid ! dit-elle en cachant un frisson.

Non, mais ! Elle était pudique, elle ! Pas question de retirer ses habits ! Par contre, elle ne le quitta pas des yeux quand, lui, se dévetit. Son regard se fit plus doux à la vue de la musculature de l'homme.

Michael sentit bien qu'elle le regardait et s'en voulut un peu de faire tant de cirque, mais c'était plus fort que lui. Il avait envie de s'amuser un peu aux dépends de l'ex-Gryffondor, sans aucune méchanceté, bien entendu.
La pauvre était en train de souffrir l'indicible en pensant qu'il allait passer de la parole à l'acte et lui ôter lui même ses vêtements. Bien que l'idée ne fut pas du tout déplaisante, il serait incapable d'abuser d'une femme de cette façon si basse.

Allons, Kendra, ne me dis pas que tu si absolument timide?

Il s'était accroupi face à elle et son regard moqueur s'adoucissait. En riant doucement, il s'empara de ses mains glacées en les frictionnant pour les faire entrer en chaleur.

Je ne suis pas le méchant loup, rassure toi. Tu es crispée, relâche toi un peu, bon sang.

Michael pouvait lire dans les yeux de la jeune femme une lutte entre la détermination, l'agacement et la crainte mais aussi une certaine complaisance.

Je peux bien sûr lancer un sortilège de séchage sur tes vêtements mais ca te fera l'effet d'être un manteau dans un pressing moldu...c'est beaucoup plus agréable de se sécher au feu, primitif mais réconfortant.

Qu'est ce qu'il lui prenait? pour peu et il était en train de lui faire du charme d'une façon éhontée. Maintenant Kendra Zalinsky frissonnait de plus belle.

Michael venait de s'accroupir devant elle. Elle releva la tête et le fixa du regard. Que pouvait-elle faire ? Elle baissa les yeux sur les mains de l'auror et frissonna de plus belle. C'était vrai qu'elle commençait à avoir froid.

Tu as raison. dit-elle avec douceur. Je suis timide mais je préfère quelque chose de plus agréable.

Elle le regarda dans les yeux et le repoussa légèrement pour se lever. Elle retira son pull puis son tee-shirt et se retrouva en soutien-gorge.
Elle lui lança un regard et se rassit sur le banc. C'est vrai qu'elle avait moins froid, surtout sous le regard de Michael. Malgré le fait qu'elle était pudique, elle ne se sentait pas génée d'être dans cette tenue devant lui.

Alors ? On fait quoi maintenant ? dit-elle en le fixant de son regard.

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A l'abri du Vent (PV avec Michaël)

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